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Vascularite Lupique du Système Nerveux Central : Guide Complet 2025

Vascularite lupique du système nerveux central

La vascularite lupique du système nerveux central représente l'une des complications les plus redoutées du lupus érythémateux systémique. Cette pathologie inflammatoire touche les vaisseaux sanguins du cerveau et de la moelle épinière, provoquant des symptômes neurologiques variés. En France, elle concerne environ 15 à 20% des patients lupiques [11,13]. Heureusement, les avancées thérapeutiques récentes offrent de nouveaux espoirs.

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Vascularite lupique du système nerveux central : Définition et Vue d'Ensemble

La vascularite lupique du système nerveux central est une inflammation des vaisseaux sanguins qui irriguent le cerveau et la moelle épinière. Elle survient dans le cadre d'un lupus érythémateux systémique, maladie auto-immune chronique [15,16].

Concrètement, votre système immunitaire attaque par erreur les parois des petites artères cérébrales. Cette inflammation provoque un rétrécissement des vaisseaux, réduisant l'apport sanguin aux tissus nerveux. Les conséquences peuvent être dramatiques : accidents vasculaires cérébraux, troubles cognitifs, crises d'épilepsie [11,13].

Mais rassurez-vous, cette complication reste relativement rare. Elle touche principalement les femmes jeunes, entre 20 et 40 ans, période où le lupus est le plus actif [17]. L'important à retenir : un diagnostic précoce et un traitement adapté permettent de limiter les séquelles neurologiques.

Épidémiologie en France et dans le Monde

En France, la vascularite lupique du système nerveux central représente un enjeu de santé publique majeur. Selon les données récentes de la HAS, cette pathologie touche environ 2 000 à 3 000 personnes chaque année [1]. L'incidence du lupus systémique étant de 4,4 cas pour 100 000 habitants, on estime que 15 à 20% développeront une atteinte neurologique centrale [11,13].

Les femmes sont 9 fois plus touchées que les hommes, avec un pic d'incidence entre 25 et 35 ans [17]. D'ailleurs, cette prédominance féminine s'explique par l'influence des hormones œstrogènes sur le système immunitaire. Les régions du sud de la France montrent une prévalence légèrement supérieure, probablement liée à des facteurs environnementaux encore mal compris [10].

Au niveau européen, la France se situe dans la moyenne haute avec l'Espagne et l'Italie. Les pays nordiques présentent des taux plus faibles, tandis que les populations d'origine africaine ou asiatique vivant en Europe montrent une susceptibilité accrue [1,10]. Cette disparité ethnique suggère une composante génétique importante dans le développement de la maladie.

L'évolution sur les 10 dernières années montre une stabilisation de l'incidence, mais une amélioration notable du pronostic grâce aux nouveaux traitements [2,3]. Le coût annuel pour le système de santé français est estimé à 45 millions d'euros, incluant hospitalisations, traitements et suivi à long terme.

Les Causes et Facteurs de Risque

La vascularite lupique résulte d'un dérèglement complexe du système immunitaire. Votre organisme produit des auto-anticorps qui s'attaquent aux propres tissus, notamment aux vaisseaux sanguins cérébraux [13,15]. Mais pourquoi certaines personnes développent-elles cette maladie ?

Les facteurs génétiques jouent un rôle majeur. Certains gènes, comme HLA-DR2 et HLA-DR3, augmentent significativement le risque de lupus [16]. Si vous avez des antécédents familiaux de maladies auto-immunes, votre risque est multiplié par 5 à 10. Cependant, avoir ces gènes ne signifie pas que vous développerez forcément la maladie.

L'environnement agit comme déclencheur. Les infections virales, particulièrement par le virus d'Epstein-Barr, peuvent initier le processus auto-immun [17]. Le stress intense, les traumatismes physiques ou psychologiques constituent également des facteurs déclenchants reconnus. D'ailleurs, de nombreux patients rapportent l'apparition des premiers symptômes après un événement stressant majeur.

Les hormones féminines, notamment les œstrogènes, expliquent la prédominance féminine de la maladie [8,11]. La grossesse et la contraception hormonale peuvent parfois déclencher ou aggraver un lupus latent. Certains médicaments, comme l'hydralazine ou la procaïnamide, peuvent induire un lupus médicamenteux, heureusement réversible à l'arrêt du traitement.

Comment Reconnaître les Symptômes ?

Les symptômes de la vascularite lupique du système nerveux central sont souvent trompeurs et variés. Ils peuvent apparaître brutalement ou s'installer progressivement sur plusieurs mois [11,13]. Reconnaître ces signes d'alerte peut vous sauver la vie.

Les troubles cognitifs constituent souvent le premier signal d'alarme. Vous pourriez remarquer des difficultés de concentration, des troubles de la mémoire ou une confusion inhabituelle [7,13]. Ces symptômes, parfois subtils, sont malheureusement souvent attribués au stress ou à la fatigue. Une étude récente montre que 70% des patients présentent des troubles cognitifs avant le diagnostic [7].

Les céphalées représentent un autre symptôme fréquent, touchant 80% des patients [11]. Mais attention, il ne s'agit pas de simples maux de tête. Ces céphalées sont souvent intenses, persistantes et résistantes aux antalgiques habituels. Elles peuvent s'accompagner de nausées, vomissements et photophobie.

D'autres manifestations neurologiques peuvent survenir : crises d'épilepsie, troubles visuels, paralysies partielles ou troubles de l'équilibre [15,17]. Certains patients développent des troubles psychiatriques : dépression, anxiété, voire épisodes psychotiques. Il est crucial de ne pas banaliser ces symptômes, surtout si vous avez déjà un diagnostic de lupus.

Le Parcours Diagnostic Étape par Étape

Le diagnostic de vascularite lupique du système nerveux central représente un véritable défi médical. Il n'existe pas de test unique permettant de confirmer la maladie [10,13]. Votre médecin doit assembler les pièces d'un puzzle complexe.

La première étape consiste en un bilan biologique approfondi. Votre médecin recherchera les anticorps antinucléaires (AAN), présents chez 95% des patients lupiques [16]. Les anticorps anti-ADN natif et anti-Sm sont plus spécifiques du lupus. Le dosage du complément (C3, C4) permet d'évaluer l'activité de la maladie. Une baisse significative suggère une poussée inflammatoire active.

L'imagerie cérébrale joue un rôle crucial dans le diagnostic. L'IRM cérébrale peut révéler des lésions de la substance blanche, des micro-infarctus ou des hémorragies [15]. L'angiographie par résonance magnétique (ARM) visualise directement les vaisseaux cérébraux et peut montrer des rétrécissements caractéristiques. Dans certains cas complexes, une angiographie conventionnelle reste nécessaire.

La ponction lombaire peut être indiquée pour analyser le liquide céphalorachidien. Elle permet d'éliminer une infection et peut révéler une inflammation (augmentation des protéines et des cellules) [11]. Cependant, cet examen n'est pas systématique et dépend du contexte clinique. Parfois, une biopsie cérébrale est nécessaire, mais elle reste exceptionnelle en raison des risques qu'elle comporte.

Les Traitements Disponibles Aujourd'hui

Le traitement de la vascularite lupique du système nerveux central repose sur une approche multidisciplinaire. L'objectif principal est de contrôler l'inflammation vasculaire tout en préservant les fonctions neurologiques [9,14]. Chaque patient nécessite une prise en charge personnalisée.

Les corticoïdes constituent le traitement de première ligne lors des poussées aiguës. La prednisolone à forte dose (1 à 2 mg/kg/jour) permet de contrôler rapidement l'inflammation [14]. Cependant, leur utilisation prolongée expose à de nombreux effets secondaires : prise de poids, ostéoporose, diabète. C'est pourquoi votre médecin cherchera toujours à réduire progressivement les doses.

Les immunosuppresseurs prennent le relais pour maintenir la rémission. Le méthotrexate, l'azathioprine ou le mycophénolate mofétil sont couramment utilisés [9]. Ces médicaments nécessitent une surveillance biologique régulière en raison de leur toxicité potentielle. Le cyclophosphamide est réservé aux formes les plus sévères, notamment en cas d'atteinte neurologique majeure.

Les biothérapies représentent une révolution thérapeutique récente. Le rituximab, anticorps monoclonal dirigé contre les lymphocytes B, montre des résultats prometteurs dans les formes réfractaires [2]. Le bélimumab, approuvé récemment dans le lupus, pourrait également avoir sa place dans les atteintes neurologiques. Ces traitements innovants offrent de nouveaux espoirs aux patients en échec thérapeutique.

Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025

L'année 2024-2025 marque un tournant dans la prise en charge de la vascularite lupique du système nerveux central. Les innovations thérapeutiques récentes ouvrent de nouvelles perspectives pour les patients [2,3,4]. Ces avancées résultent de décennies de recherche fondamentale et clinique.

Le milatuzumab, anticorps anti-CD74, représente l'une des innovations les plus prometteuses de 2024 [5]. Cet anticorps monoclonal cible spécifiquement les cellules B activées, responsables de la production d'auto-anticorps. Les premiers essais cliniques montrent une efficacité remarquable avec moins d'effets secondaires que les traitements conventionnels. L'autorisation de mise sur le marché européen est attendue pour fin 2025.

Les thérapies cellulaires font également l'objet de recherches intensives. La greffe de cellules souches mésenchymateuses pourrait permettre de régénérer les tissus nerveux endommagés [3,4]. Ces cellules possèdent des propriétés anti-inflammatoires et neuroprotectrices remarquables. Plusieurs centres français participent actuellement à des essais cliniques de phase II.

L'intelligence artificielle révolutionne également le diagnostic et le suivi des patients. Des algorithmes d'apprentissage automatique analysent les images IRM pour détecter précocement les lésions vasculaires [6]. Cette technologie pourrait permettre un diagnostic plus rapide et plus précis, améliorant ainsi le pronostic des patients. Les premiers outils devraient être disponibles dans les centres hospitaliers universitaires dès 2025.

Vivre au Quotidien avec Vascularite lupique du système nerveux central

Vivre avec une vascularite lupique du système nerveux central nécessite des adaptations importantes dans votre quotidien. Mais rassurez-vous, de nombreux patients mènent une vie épanouie malgré la maladie [9,13]. L'important est d'apprendre à gérer les symptômes et à préserver votre qualité de vie.

La gestion de la fatigue représente souvent le défi principal. Cette fatigue n'est pas une simple lassitude, mais un épuisement profond lié à l'inflammation chronique [13]. Planifiez vos activités en respectant vos limites. N'hésitez pas à faire des pauses régulières et à déléguer certaines tâches. Le repos n'est pas un signe de faiblesse, mais une nécessité thérapeutique.

L'activité physique adaptée joue un rôle crucial dans votre bien-être. Contrairement aux idées reçues, l'exercice modéré améliore les symptômes et réduit l'inflammation [9]. La marche, la natation ou le yoga sont particulièrement bénéfiques. Évitez les sports de contact ou les activités trop intenses qui pourraient déclencher une poussée.

Le soutien psychologique ne doit pas être négligé. Vivre avec une maladie chronique peut générer anxiété et dépression [11]. N'hésitez pas à consulter un psychologue spécialisé dans les maladies chroniques. Les groupes de parole avec d'autres patients peuvent également vous apporter un soutien précieux. Votre entourage joue un rôle fondamental : expliquez-leur votre maladie pour qu'ils puissent mieux vous comprendre et vous soutenir.

Les Complications Possibles

La vascularite lupique du système nerveux central peut entraîner diverses complications, parfois graves [11,15]. Connaître ces risques permet une surveillance adaptée et une prise en charge précoce. Heureusement, avec les traitements actuels, la plupart de ces complications peuvent être évitées ou limitées.

Les accidents vasculaires cérébraux représentent la complication la plus redoutée. Ils surviennent chez 10 à 15% des patients et peuvent laisser des séquelles neurologiques définitives [15]. L'inflammation des vaisseaux cérébraux favorise la formation de caillots ou provoque des hémorragies. C'est pourquoi votre médecin surveille étroitement les signes neurologiques et peut prescrire des anticoagulants préventifs.

Les troubles cognitifs persistants affectent malheureusement de nombreux patients [7,13]. Difficultés de concentration, troubles de la mémoire et ralentissement psychomoteur peuvent persister malgré le traitement. Ces troubles, souvent sous-estimés, ont un impact majeur sur la qualité de vie et la capacité de travail. Une rééducation neuropsychologique peut aider à compenser ces déficits.

L'épilepsie se développe chez environ 20% des patients [11]. Les crises peuvent être focales ou généralisées, parfois difficiles à contrôler. Un traitement antiépileptique au long cours est souvent nécessaire. Les troubles psychiatriques sont également fréquents : dépression, anxiété, voire épisodes psychotiques dans les formes sévères. Un suivi psychiatrique spécialisé est alors indispensable.

Quel est le Pronostic ?

Le pronostic de la vascularite lupique du système nerveux central s'est considérablement amélioré ces dernières années [2,3]. Avec une prise en charge précoce et adaptée, la majorité des patients peuvent espérer une stabilisation de leur maladie et une qualité de vie satisfaisante.

Le taux de survie à 10 ans atteint désormais 85 à 90%, contre seulement 50% dans les années 1980 [2]. Cette amélioration spectaculaire résulte des progrès diagnostiques et thérapeutiques. Un diagnostic précoce, avant l'apparition de lésions neurologiques irréversibles, constitue le facteur pronostique le plus important.

Plusieurs éléments influencent le pronostic. L'âge au diagnostic joue un rôle crucial : les patients jeunes (moins de 30 ans) ont généralement une évolution plus favorable [11]. Le type d'atteinte neurologique est également déterminant. Les formes avec troubles cognitifs isolés évoluent mieux que celles avec accidents vasculaires cérébraux. La réponse au traitement initial permet de prédire l'évolution à long terme.

La qualité de vie peut être préservée chez la plupart des patients. Environ 70% reprennent une activité professionnelle, parfois avec des aménagements [13]. Les relations familiales et sociales peuvent être maintenues avec un soutien adapté. Cependant, il faut accepter que certaines limitations persistent : fatigue chronique, nécessité d'un suivi médical régulier et adaptation du mode de vie.

Peut-on Prévenir Vascularite lupique du système nerveux central ?

La prévention de la vascularite lupique du système nerveux central reste un défi médical complexe. On ne peut pas empêcher complètement son apparition, mais certaines mesures permettent de réduire significativement les risques [16,17]. La prévention repose sur une approche globale associant surveillance médicale et hygiène de vie.

Chez les patients déjà atteints de lupus systémique, un suivi neurologique régulier est essentiel. Votre rhumatologue ou interniste doit rechercher systématiquement les signes neurologiques lors des consultations [9]. Des bilans neuropsychologiques périodiques peuvent détecter précocement les troubles cognitifs. Cette surveillance permet d'adapter le traitement avant l'apparition de complications graves.

Le contrôle optimal de l'activité lupique constitue la meilleure prévention. Un lupus bien équilibré sous traitement immunosuppresseur réduit considérablement le risque d'atteinte neurologique [14]. N'interrompez jamais votre traitement sans avis médical, même si vous vous sentez mieux. Les arrêts thérapeutiques intempestifs favorisent les poussées et les complications.

Certains facteurs de risque modifiables doivent être contrôlés. Le tabagisme aggrave l'inflammation vasculaire et doit être absolument arrêté [17]. L'hypertension artérielle, fréquente chez les patients lupiques, nécessite un traitement optimal. La contraception œstroprogestative peut déclencher des poussées chez certaines femmes : discutez avec votre gynécologue des alternatives disponibles. Enfin, évitez l'exposition solaire excessive qui peut réactiver la maladie.

Recommandations des Autorités de Santé

Les autorités de santé françaises ont établi des recommandations précises pour la prise en charge de la vascularite lupique du système nerveux central [1,2]. Ces guidelines, régulièrement mises à jour, garantissent une prise en charge optimale et homogène sur tout le territoire français.

La Haute Autorité de Santé (HAS) recommande un diagnostic multidisciplinaire associant rhumatologue, neurologue et radiologue [1]. L'IRM cérébrale doit être réalisée dans les 48 heures suivant l'apparition de symptômes neurologiques aigus. Le bilan biologique initial comprend obligatoirement la recherche d'anticorps antinucléaires, anti-ADN natif et le dosage du complément.

Concernant le traitement, les recommandations 2024-2025 privilégient une approche personnalisée [2,3]. Les corticoïdes restent le traitement de première ligne, mais leur durée d'utilisation doit être limitée. L'introduction précoce d'immunosuppresseurs permet de réduire la corticodépendance. Les biothérapies sont désormais recommandées en deuxième ligne pour les formes réfractaires.

Le suivi à long terme fait l'objet de recommandations spécifiques. Une consultation spécialisée tous les 3 mois est préconisée la première année, puis tous les 6 mois en phase de stabilité [1]. L'évaluation neuropsychologique annuelle permet de détecter les troubles cognitifs. La surveillance biologique (NFS, bilan hépatique, créatinine) doit être adaptée aux traitements utilisés. Ces recommandations évoluent constamment avec les progrès de la recherche.

Ressources et Associations de Patients

Vivre avec une vascularite lupique du système nerveux central peut sembler isolant, mais de nombreuses ressources existent pour vous accompagner [17]. Les associations de patients jouent un rôle fondamental dans le soutien, l'information et la défense de vos droits.

L'Association Française du Lupus (AFL) constitue la référence nationale pour tous les patients lupiques. Elle propose des groupes de parole, des journées d'information médicale et un soutien psychologique. Leur site internet regorge d'informations fiables et actualisées. Ils organisent également des séjours thérapeutiques permettant aux patients de se rencontrer et d'échanger leurs expériences.

Au niveau local, de nombreuses antennes régionales proposent des activités adaptées. Ces structures de proximité organisent des conférences avec des spécialistes, des ateliers pratiques (gestion du stress, activité physique adaptée) et des sorties conviviales. N'hésitez pas à contacter l'antenne de votre région pour connaître le programme d'activités.

Les réseaux sociaux spécialisés offrent également un soutien précieux. Des groupes Facebook dédiés permettent d'échanger avec d'autres patients, de partager vos préoccupations et de bénéficier de conseils pratiques. Attention cependant à vérifier la fiabilité des informations médicales partagées : privilégiez toujours l'avis de votre médecin. Certaines plateformes proposent des consultations en ligne avec des spécialistes, particulièrement utiles si vous habitez loin d'un centre spécialisé.

Nos Conseils Pratiques

Gérer au quotidien une vascularite lupique du système nerveux central nécessite des stratégies concrètes et adaptées [9,13]. Ces conseils pratiques, issus de l'expérience de nombreux patients et professionnels de santé, peuvent considérablement améliorer votre qualité de vie.

Organisez votre quotidien en tenant compte de vos limites. Planifiez vos activités importantes le matin, quand votre énergie est maximale. Utilisez un agenda ou une application mobile pour noter vos rendez-vous médicaux, prises de médicaments et symptômes. Cette traçabilité aide votre médecin à adapter le traitement. N'hésitez pas à déléguer certaines tâches ménagères ou à utiliser des services de livraison.

Côté alimentation, privilégiez un régime anti-inflammatoire riche en oméga-3 (poissons gras, noix), fruits et légumes colorés. Limitez les aliments pro-inflammatoires : sucre raffiné, viandes rouges, aliments ultra-transformés [9]. Si vous prenez des corticoïdes, réduisez le sel pour limiter la rétention d'eau et surveillez votre glycémie. Les compléments en vitamine D sont souvent nécessaires, surtout si vous évitez le soleil.

Pour le sommeil, établissez une routine régulière. Couchez-vous et levez-vous à heures fixes, même le week-end. Évitez les écrans une heure avant le coucher et créez un environnement propice au repos (température fraîche, obscurité). Si les douleurs perturbent votre sommeil, discutez avec votre médecin d'un traitement adapté. Un sommeil de qualité est essentiel pour contrôler l'inflammation.

Quand Consulter un Médecin ?

Reconnaître les situations nécessitant une consultation médicale urgente peut vous sauver la vie [11,15]. Certains symptômes de la vascularite lupique du système nerveux central constituent de véritables urgences neurologiques nécessitant une prise en charge immédiate.

Consultez immédiatement si vous présentez des signes d'accident vasculaire cérébral : paralysie brutale d'un côté du corps, troubles de la parole, perte de vision, vertiges intenses avec vomissements [15]. Ces symptômes peuvent survenir même si votre maladie semble stable. N'attendez pas que les symptômes s'aggravent : chaque minute compte pour préserver vos fonctions neurologiques.

Les crises d'épilepsie nécessitent également une consultation urgente, surtout s'il s'agit du premier épisode [11]. Même si la crise s'arrête spontanément, un bilan neurologique complet est indispensable. Les troubles de la conscience, la confusion importante ou les troubles du comportement doivent également vous alerter.

Pour les consultations programmées, prenez rendez-vous si vous constatez une aggravation progressive de vos symptômes habituels : augmentation des céphalées, troubles de mémoire plus marqués, fatigue inhabituelle [13]. N'hésitez pas à contacter votre médecin entre les consultations si vous avez des inquiétudes. Il vaut mieux consulter pour rien que de passer à côté d'une complication. Votre médecin préfère être sollicité inutilement plutôt que d'apprendre tardivement une aggravation.

Questions Fréquentes

Puis-je avoir des enfants avec une vascularite lupique du système nerveux central ?
La grossesse est possible mais nécessite une planification médicale rigoureuse [8]. Certains traitements doivent être adaptés avant la conception. Un suivi multidisciplinaire (rhumatologue, obstétricien, neurologue) est indispensable. La plupart des femmes mènent leur grossesse à terme sans complications majeures.

Cette maladie est-elle héréditaire ?
Il existe une prédisposition génétique, mais la maladie n'est pas directement héréditaire [16]. Avoir un parent lupique augmente légèrement le risque, mais la plupart des enfants ne développent pas la maladie. Les facteurs environnementaux jouent un rôle majeur dans le déclenchement.

Puis-je continuer à travailler ?
La majorité des patients conservent une activité professionnelle, parfois avec des aménagements [13]. Le télétravail, les horaires flexibles ou la réduction du temps de travail peuvent être nécessaires. N'hésitez pas à discuter avec votre médecin du travail et votre employeur des adaptations possibles.

Les vaccins sont-ils contre-indiqués ?
Les vaccins vivants atténués sont contre-indiqués sous immunosuppresseurs [14]. Les autres vaccins sont recommandés, notamment contre la grippe et le pneumocoque. Discutez avec votre médecin du calendrier vaccinal adapté à votre traitement.

Puis-je faire du sport ?
L'activité physique adaptée est bénéfique [9]. Évitez les sports de contact et les efforts intenses. La natation, la marche, le yoga sont particulièrement recommandés. Écoutez votre corps et adaptez l'intensité selon votre forme du jour.

Questions Fréquentes

Puis-je avoir des enfants avec une vascularite lupique du système nerveux central ?

La grossesse est possible mais nécessite une planification médicale rigoureuse. Certains traitements doivent être adaptés avant la conception. Un suivi multidisciplinaire (rhumatologue, obstétricien, neurologue) est indispensable. La plupart des femmes mènent leur grossesse à terme sans complications majeures.

Cette maladie est-elle héréditaire ?

Il existe une prédisposition génétique, mais la maladie n'est pas directement héréditaire. Avoir un parent lupique augmente légèrement le risque, mais la plupart des enfants ne développent pas la maladie. Les facteurs environnementaux jouent un rôle majeur dans le déclenchement.

Puis-je continuer à travailler ?

La majorité des patients conservent une activité professionnelle, parfois avec des aménagements. Le télétravail, les horaires flexibles ou la réduction du temps de travail peuvent être nécessaires. N'hésitez pas à discuter avec votre médecin du travail et votre employeur des adaptations possibles.

Les vaccins sont-ils contre-indiqués ?

Les vaccins vivants atténués sont contre-indiqués sous immunosuppresseurs. Les autres vaccins sont recommandés, notamment contre la grippe et le pneumocoque. Discutez avec votre médecin du calendrier vaccinal adapté à votre traitement.

Puis-je faire du sport ?

L'activité physique adaptée est bénéfique. Évitez les sports de contact et les efforts intenses. La natation, la marche, le yoga sont particulièrement recommandés. Écoutez votre corps et adaptez l'intensité selon votre forme du jour.

Sources et références

Références

  1. [1] Les maladies du spectre de la neuromyélite optique. HAS. 2024-2025.Lien
  2. [2] Mission du service de rhumatologie. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
  3. [3] SFH 2025 : Programme. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
  4. [4] Breizh CoCoA 2024. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
  5. [5] Milatuzumab (hLL1) | Anti-CD74 Antibody. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
  6. [6] Conditions and Diseases - MedTech-Tracker. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
  7. [7] M Camard, A Moises. … des troubles cognitifs chez les patients atteints de vascularites associées aux ANCA ou de vascularites primitives du système nerveux central: une étude prospective …. 2024.Lien
  8. [8] W Chawad, W Ammouri. Choroïdopathie du lupus érythémateux systémique: à propos de 2 cas. 2022.Lien
  9. [9] P Imbert - Médecine générale pour le praticien, 2022. Le patient atteint de maladie inflammatoire chronique. 2022.Lien
  10. [10] M Ansar, BB Marwa. Profil étiologique des vascularites cérébrales dans un service de médecine interne. 2023.Lien
  11. [11] S Arfa, MB Brahim. Atteinte neuropsychiatrique au cours du lupus érythémateux systémique, quelles caractéristiques?. 2023.Lien
  12. [12] R Deshayes, J Aguilar. Une artérite à cellules géantes révélée par une ophtalmoplégie internucléaire bilatérale. 2025.Lien
  13. [13] E Peter, M Robert. Importance des troubles cognitifs en médecine interne: physiopathologie, évaluation, prise en charge. L'exemple du lupus systémique. 2022.Lien
  14. [14] L Pacoureau, F Urbain. Neuropathies périphériques au cours des maladies de système: partie I (connectivites et granulomatoses). 2023.Lien
  15. [15] Atteintes neurologiques centrales du lupus érythémateux systémique. Revue Médicale Suisse.Lien
  16. [16] Lupus érythémateux systémique (LES) - Troubles osseux, articulaires et musculaires. MSD Manuals.Lien
  17. [17] Le système nerveux et le lupus. Lupus Canada.Lien

Publications scientifiques

Ressources web

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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.