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Myélite Transverse : Symptômes, Diagnostic et Traitements 2025

Myélite transverse

La myélite transverse est une pathologie inflammatoire rare qui touche la moelle épinière. Cette maladie neurologique peut survenir brutalement et provoquer des symptômes invalidants. Heureusement, les avancées thérapeutiques récentes offrent de nouveaux espoirs aux patients. Découvrez tout ce qu'il faut savoir sur cette pathologie complexe mais mieux comprise aujourd'hui.

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Myélite transverse : Définition et Vue d'Ensemble

La myélite transverse est une maladie inflammatoire qui affecte la moelle épinière de manière transversale, c'est-à-dire sur toute sa largeur à un niveau donné [13,14]. Cette pathologie neurologique rare provoque une inflammation qui peut endommager la substance blanche et la substance grise de la moelle épinière.

Concrètement, imaginez la moelle épinière comme un câble électrique complexe qui transmet les informations entre le cerveau et le reste du corps. Quand une myélite transverse survient, c'est comme si ce câble était endommagé à un endroit précis, perturbant la transmission des signaux nerveux [15].

Cette maladie peut toucher n'importe qui, à tout âge, mais elle présente deux pics de fréquence : entre 10 et 19 ans, puis entre 30 et 39 ans [1]. Les femmes sont légèrement plus touchées que les hommes, avec un ratio d'environ 1,4 pour 1.

L'important à retenir, c'est que la myélite transverse n'est pas une maladie héréditaire. Elle survient généralement de manière isolée, bien qu'elle puisse parfois s'intégrer dans le cadre d'autres pathologies auto-immunes comme la sclérose en plaques ou la neuromyélite optique [1,12].

Épidémiologie en France et dans le Monde

Les données épidémiologiques françaises récentes montrent que la myélite transverse touche environ 1 à 5 personnes par million d'habitants chaque année [1]. En France, cela représente approximativement 70 à 350 nouveaux cas annuels, soit une pathologie véritablement rare.

Selon les dernières données de la HAS, la prévalence globale des maladies du spectre de la neuromyélite optique, qui incluent certaines formes de myélite transverse, est estimée à 0,5 à 4,4 cas pour 100 000 habitants en Europe [1]. Cette variabilité s'explique par les différences de critères diagnostiques et de populations étudiées.

D'ailleurs, les études épidémiologiques révèlent des disparités géographiques intéressantes. Les populations d'origine africaine et asiatique présentent une incidence plus élevée, particulièrement pour les formes associées aux anticorps anti-AQP4 [1]. En France métropolitaine, on observe une répartition relativement homogène, sans cluster géographique particulier.

L'évolution temporelle sur les dix dernières années montre une augmentation apparente des cas diagnostiqués, mais cela reflète probablement une meilleure reconnaissance de la maladie plutôt qu'une réelle augmentation d'incidence [1]. Les techniques d'imagerie modernes et les tests sérologiques spécialisés permettent aujourd'hui un diagnostic plus précis.

Bon à savoir : l'impact économique de cette pathologie sur le système de santé français est significatif, avec un coût moyen par patient estimé à plusieurs dizaines de milliers d'euros par an, principalement lié aux hospitalisations et aux traitements immunosuppresseurs [1].

Les Causes et Facteurs de Risque

La myélite transverse peut avoir plusieurs origines, et dans environ 30% des cas, aucune cause précise n'est identifiée - on parle alors de forme idiopathique [10]. Cette réalité peut être frustrante pour les patients et leurs familles, mais elle ne compromet pas la prise en charge.

Les infections virales représentent l'une des causes les plus fréquentes. Les virus d'Epstein-Barr, de l'herpès, de la varicelle-zona, ou encore les entérovirus peuvent déclencher cette réaction inflammatoire [5,6]. Plus récemment, des cas ont été rapportés après infection par le SARS-CoV-2, bien que cette association reste débattue.

Les maladies auto-immunes constituent un autre groupe important de causes. La sclérose en plaques, le lupus érythémateux systémique, le syndrome de Sjögren ou la sarcoïdose peuvent s'accompagner de myélite transverse [11]. Dans ces cas, la myélite s'intègre dans un tableau clinique plus large.

Certaines vaccinations ont été exceptionnellement associées à des cas de myélite transverse, notamment les vaccins contre la rougeole-rubéole [5] ou plus récemment contre la COVID-19 [6]. Cependant, ces associations restent extrêmement rares et ne remettent pas en question l'intérêt de la vaccination.

Enfin, des causes plus rares incluent les infections bactériennes, parasitaires ou fongiques [7], certains médicaments, ou encore des tumeurs comprimant la moelle épinière. L'important est de réaliser un bilan étiologique complet pour adapter au mieux le traitement.

Comment Reconnaître les Symptômes ?

Les symptômes de la myélite transverse apparaissent généralement de manière progressive sur quelques heures à quelques jours, rarement de façon brutale [13,14]. Cette évolution relativement rapide est l'un des éléments qui doit alerter et pousser à consulter rapidement.

Les troubles moteurs constituent souvent le premier signe. Vous pourriez ressentir une faiblesse dans les jambes, des difficultés à marcher, ou même une paralysie complète des membres inférieurs dans les formes sévères [15]. Cette faiblesse est généralement symétrique et s'accompagne d'une diminution des réflexes.

Les troubles sensitifs sont tout aussi caractéristiques. Beaucoup de patients décrivent des sensations anormales : fourmillements, engourdissements, sensation de brûlure ou de froid intense [13]. Ces symptômes suivent généralement une répartition en "ceinture" autour du tronc, correspondant au niveau lésionnel de la moelle épinière.

Mais ce n'est pas tout. Les troubles sphinctériens sont fréquents et particulièrement gênants au quotidien. Ils se manifestent par des difficultés à uriner, une rétention d'urine, ou au contraire une incontinence urinaire [14,15]. Des troubles intestinaux peuvent également survenir.

D'autres symptômes peuvent compléter ce tableau : douleurs dorsales intenses, spasmes musculaires, ou encore des troubles de la régulation thermique. L'intensité et la combinaison de ces symptômes varient considérablement d'un patient à l'autre, rendant parfois le diagnostic initial difficile.

Le Parcours Diagnostic Étape par Étape

Le diagnostic de myélite transverse repose sur une démarche méthodique qui combine examen clinique, imagerie et analyses biologiques [13,14]. Cette approche systématique est essentielle car plusieurs pathologies peuvent mimer cette maladie.

L'IRM médullaire constitue l'examen de référence. Elle permet de visualiser l'inflammation de la moelle épinière sous forme d'un signal anormal, généralement hyperintense en séquence T2 [15]. Cette lésion s'étend typiquement sur plusieurs segments vertébraux et occupe une grande partie de la section transversale de la moelle.

La ponction lombaire est systématiquement réalisée pour analyser le liquide céphalorachidien. On y recherche des signes d'inflammation (augmentation des protéines et des cellules), mais aussi des agents infectieux ou des anticorps spécifiques [14]. Cette procédure, bien qu'impressionnante, est généralement bien tolérée.

Les analyses sanguines complètent ce bilan. Elles permettent de rechercher des anticorps spécifiques comme les anti-AQP4 ou anti-MOG, qui orientent vers certaines formes de myélite [1,6]. D'autres examens peuvent être nécessaires selon le contexte : sérologies virales, marqueurs auto-immuns, ou encore imagerie cérébrale.

Concrètement, ce parcours diagnostic prend généralement quelques jours à quelques semaines. Il est important de comprendre que cette démarche, bien que parfois longue, est indispensable pour poser le bon diagnostic et proposer le traitement le plus adapté.

Les Traitements Disponibles Aujourd'hui

Le traitement de la myélite transverse repose principalement sur les corticoïdes en première intention [13,14]. Ces médicaments anti-inflammatoires puissants sont généralement administrés par voie intraveineuse à forte dose pendant 3 à 5 jours, puis relayés par voie orale avec une diminution progressive des doses.

Quand les corticoïdes ne suffisent pas ou sont contre-indiqués, d'autres options thérapeutiques existent. Les échanges plasmatiques (plasmaphérèses) peuvent être proposés, particulièrement dans les formes sévères ou résistantes [15]. Cette technique permet d'éliminer du sang les anticorps potentiellement responsables de l'inflammation.

Les immunoglobulines intraveineuses représentent une alternative intéressante, notamment chez les patients qui ne peuvent pas recevoir de corticoïdes [14]. Leur mécanisme d'action est complexe mais ils permettent de moduler la réponse immunitaire de manière efficace.

Pour les formes chroniques ou récidivantes, des traitements immunosuppresseurs au long cours peuvent être nécessaires. L'azathioprine, le méthotrexate, ou plus récemment le rituximab, sont utilisés selon les cas [1]. Ces traitements nécessitent une surveillance biologique régulière.

Parallèlement au traitement de l'inflammation, la rééducation joue un rôle fondamental. Kinésithérapie, ergothérapie, et parfois orthophonie sont indispensables pour optimiser la récupération fonctionnelle. Cette approche multidisciplinaire commence dès la phase aiguë et se poursuit souvent pendant des mois.

Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025

L'année 2024-2025 marque un tournant dans la recherche sur les pathologies inflammatoires du système nerveux central. Plusieurs innovations prometteuses émergent, offrant de nouveaux espoirs aux patients atteints de myélite transverse.

La thérapie génique représente l'une des avancées les plus spectaculaires. Le traitement SBT101 développé par Spur Therapeutics montre des résultats encourageants dans les essais de phase 1, avec une bonne tolérance générale [2]. Bien que cette approche soit initialement développée pour l'adrénoleucodystrophie, ses applications potentielles s'étendent aux pathologies inflammatoires médullaires.

Les recherches récentes sur les caractéristiques radiologiques des lésions parenchymateuses permettent une meilleure compréhension des mécanismes physiopathologiques [3]. Ces avancées diagnostiques ouvrent la voie à des traitements plus ciblés et personnalisés selon le profil lésionnel de chaque patient.

Une attention particulière est portée aux inhibiteurs de la calcineurine et leur risque d'infections du système nerveux central [4]. Cette recherche est cruciale car elle permet d'optimiser les protocoles immunosuppresseurs en minimisant les effets secondaires infectieux, particulièrement importants chez les patients déjà fragilisés.

D'ailleurs, les études sur les myélites post-vaccinales contribuent à mieux comprendre les mécanismes auto-immuns impliqués [5,6]. Ces travaux, loin de remettre en question la vaccination, permettent d'identifier les patients à risque et d'adapter les stratégies préventives.

Vivre au Quotidien avec une Myélite Transverse

Vivre avec une myélite transverse nécessite souvent des adaptations importantes, mais beaucoup de patients parviennent à retrouver une qualité de vie satisfaisante [14]. L'important est de ne pas rester isolé et de s'entourer d'une équipe médicale compétente.

Les troubles de la mobilité constituent souvent le défi principal. Selon l'étendue des séquelles, vous pourriez avoir besoin d'aides techniques : cannes, déambulateur, ou fauteuil roulant [15]. Ces équipements, loin d'être une contrainte, deviennent rapidement des alliés précieux pour maintenir votre autonomie.

L'aménagement du domicile peut s'avérer nécessaire. Barres d'appui dans la salle de bain, rampes d'accès, adaptation de la hauteur des plans de travail : ces modifications, souvent prises en charge par les organismes sociaux, facilitent considérablement la vie quotidienne.

La gestion des troubles sphinctériens demande une attention particulière. Des techniques d'auto-sondage peuvent être enseignées, et des traitements médicamenteux spécifiques existent pour améliorer le contrôle vésical [13]. N'hésitez pas à en parler ouvertement avec votre équipe soignante.

Sur le plan professionnel, un aménagement de poste ou une reconversion peuvent être envisagés. La médecine du travail et les services sociaux sont là pour vous accompagner dans ces démarches. Beaucoup de patients continuent à exercer une activité professionnelle épanouissante après adaptation.

Les Complications Possibles

Bien que la plupart des patients récupèrent partiellement ou totalement, certaines complications peuvent survenir et nécessitent une surveillance attentive [13,14]. Il est important de les connaître pour mieux les prévenir et les traiter.

Les complications infectieuses représentent un risque majeur, particulièrement chez les patients traités par immunosuppresseurs [4]. Les infections urinaires sont fréquentes en raison des troubles vésicaux, et peuvent se compliquer de pyélonéphrites ou de septicémies si elles ne sont pas traitées rapidement.

Les complications thromboemboliques constituent un autre risque important. L'immobilisation prolongée favorise la formation de caillots dans les veines des jambes, pouvant migrer vers les poumons [15]. C'est pourquoi un traitement anticoagulant préventif est souvent prescrit pendant la phase aiguë.

Sur le plan neurologique, certains patients développent des douleurs neuropathiques chroniques particulièrement invalidantes. Ces douleurs, différentes des douleurs habituelles, nécessitent des traitements spécifiques comme la gabapentine ou la prégabaline [14].

Les troubles de l'humeur ne doivent pas être négligés. Dépression et anxiété sont fréquentes face à cette maladie qui bouleverse la vie quotidienne. Un soutien psychologique, voire un traitement antidépresseur, peuvent être nécessaires [13].

Enfin, certaines formes de myélite transverse peuvent récidiver ou s'intégrer dans le cadre d'une maladie auto-immune plus large comme la sclérose en plaques [1]. Une surveillance neurologique régulière est donc indispensable.

Quel est le Pronostic ?

Le pronostic de la myélite transverse varie considérablement d'un patient à l'autre, rendant difficile toute prédiction précise [13,14]. Cependant, plusieurs facteurs permettent d'orienter les perspectives d'évolution.

Globalement, environ un tiers des patients récupèrent complètement ou presque, un tiers gardent des séquelles modérées, et un tiers conservent des handicaps importants [15]. Ces chiffres, bien qu'approximatifs, donnent une idée de la variabilité des évolutions possibles.

Plusieurs facteurs pronostiques ont été identifiés. Un début brutal et sévère, une atteinte étendue sur l'IRM, ou encore l'absence de récupération dans les trois premiers mois sont généralement de moins bon pronostic [14]. À l'inverse, un début progressif et une récupération précoce sont plutôt encourageants.

L'âge joue également un rôle : les enfants et les jeunes adultes récupèrent généralement mieux que les personnes âgées [13]. De même, les formes associées à une infection virale ont souvent un meilleur pronostic que les formes auto-immunes.

Il faut savoir que la récupération peut se poursuivre pendant des mois, voire des années après l'épisode initial. Certains patients continuent à s'améliorer deux ans après le début de leur maladie [15]. C'est pourquoi il ne faut jamais perdre espoir, même si les progrès semblent lents.

L'important à retenir, c'est que chaque cas est unique. Votre médecin pourra vous donner des indications plus précises en fonction de votre situation particulière et de l'évolution de vos symptômes.

Peut-on Prévenir la Myélite Transverse ?

La prévention de la myélite transverse est un sujet complexe car cette pathologie survient souvent de manière imprévisible [13]. Cependant, certaines mesures peuvent réduire le risque de développer cette maladie ou d'en limiter la gravité.

La prévention des infections constitue un axe important, puisque de nombreux cas sont déclenchés par des virus [5,6]. Une bonne hygiène, la vaccination selon le calendrier officiel, et le traitement rapide des infections peuvent contribuer à réduire ce risque.

Pour les patients ayant des maladies auto-immunes connues, un suivi médical régulier et un traitement adapté peuvent prévenir les poussées inflammatoires susceptibles d'affecter la moelle épinière [11]. Il est essentiel de bien suivre les traitements prescrits et de signaler rapidement tout symptôme neurologique nouveau.

Concernant les vaccinations, bien que de très rares cas de myélite transverse post-vaccinale aient été rapportés [5,6], les bénéfices de la vaccination dépassent largement les risques. Les autorités sanitaires continuent de recommander la vaccination selon le calendrier officiel.

Il n'existe pas de régime alimentaire ou de mode de vie spécifique permettant de prévenir cette maladie. Cependant, maintenir une bonne maladie physique générale et éviter les facteurs de stress importants peuvent contribuer à un meilleur équilibre immunitaire [14].

En cas d'antécédents familiaux de maladies auto-immunes, il peut être utile d'en informer votre médecin, bien que la myélite transverse ne soit pas héréditaire au sens strict [13].

Recommandations des Autorités de Santé

Les autorités sanitaires françaises, notamment la HAS (Haute Autorité de Santé), ont établi des recommandations précises pour la prise en charge des maladies inflammatoires de la moelle épinière [1]. Ces guidelines, régulièrement mises à jour, constituent la référence pour les professionnels de santé.

Le diagnostic précoce est une priorité absolue selon ces recommandations. Tout patient présentant des symptômes évocateurs doit bénéficier d'une IRM médullaire en urgence, idéalement dans les 24 heures [1]. Cette rapidité diagnostique maladiene en grande partie l'efficacité du traitement.

Concernant le traitement, les recommandations privilégient les corticoïdes à forte dose en première intention, avec un schéma thérapeutique standardisé [1]. Les échanges plasmatiques sont réservés aux formes sévères ou résistantes, selon des critères précis définis par les experts.

La HAS insiste particulièrement sur l'importance de la prise en charge multidisciplinaire. Neurologues, rééducateurs, psychologues, assistants sociaux : tous doivent intervenir de manière coordonnée dès la phase aiguë [1]. Cette approche globale améliore significativement le pronostic fonctionnel.

Les recommandations soulignent également la nécessité d'un suivi à long terme. Même après la phase aiguë, les patients doivent être surveillés régulièrement pour dépister d'éventuelles récidives ou l'évolution vers une maladie auto-immune systémique [1].

Enfin, les autorités insistent sur l'importance de l'information des patients et de leurs familles. Une brochure d'information standardisée a été développée pour expliquer la maladie et ses implications [1].

Ressources et Associations de Patients

Plusieurs associations et ressources sont disponibles pour accompagner les patients atteints de myélite transverse et leurs familles. Ces structures jouent un rôle essentiel dans le soutien psychologique et l'information des malades.

L'Association Française contre les Myopathies (AFM-Téléthon), bien que spécialisée dans les maladies neuromusculaires, propose des ressources utiles pour les pathologies neurologiques rares. Leur site internet contient de nombreuses informations pratiques sur les aides disponibles et les démarches administratives.

La Ligue Française contre la Sclérose en Plaques accueille également les patients atteints de myélite transverse, particulièrement ceux dont la maladie s'intègre dans un spectre plus large de pathologies démyélinisantes. Leurs groupes de parole sont ouverts à tous les patients neurologiques.

Au niveau européen, l'European Multiple Sclerosis Platform propose des ressources en français et coordonne des projets de recherche incluant les myélites transverses. Leur newsletter mensuelle tient informé des dernières avancées thérapeutiques.

Les centres de référence pour les maladies rares constituent des ressources précieuses. Ils sont répartis sur tout le territoire français et proposent des consultations spécialisées, des bilans complets, et peuvent orienter vers des essais cliniques [1].

N'oubliez pas les ressources locales : services sociaux hospitaliers, maisons départementales des personnes handicapées (MDPH), et associations locales de patients neurologiques. Ces structures de proximité connaissent bien les spécificités régionales et peuvent vous accompagner concrètement.

Nos Conseils Pratiques

Vivre avec une myélite transverse demande des adaptations, mais quelques conseils pratiques peuvent considérablement améliorer votre quotidien. Ces recommandations sont issues de l'expérience de nombreux patients et de l'expertise médicale.

Organisez votre environnement : anticipez vos besoins quotidiens en plaçant les objets usuels à portée de main. Évitez les tapis qui peuvent provoquer des chutes, installez des barres d'appui dans les zones à risque, et assurez-vous d'avoir un bon éclairage partout.

Pour la gestion de la fatigue, planifiez vos activités aux moments où vous vous sentez le mieux, généralement le matin. N'hésitez pas à faire des pauses régulières et à déléguer certaines tâches. La fatigue neurologique est différente de la fatigue habituelle et nécessite une approche spécifique.

Maintenez une activité physique adaptée, même modeste. La kinésithérapie en piscine est souvent très bénéfique, tout comme les exercices d'étirement quotidiens. Votre kinésithérapeute peut vous enseigner des exercices à faire à domicile.

Côté alimentation, privilégiez une alimentation équilibrée riche en fibres pour prévenir la constipation, fréquente dans cette pathologie. Hydratez-vous suffisamment, mais adaptez vos apports hydriques si vous avez des troubles vésicaux.

Enfin, restez connecté socialement. L'isolement aggrave souvent les difficultés psychologiques. Maintenez vos liens familiaux et amicaux, rejoignez des groupes de patients, et n'hésitez pas à demander de l'aide quand vous en avez besoin.

Quand Consulter un Médecin ?

Reconnaître les signes d'alerte qui nécessitent une consultation médicale urgente est crucial dans le contexte de la myélite transverse. Certains symptômes ne doivent jamais être négligés et imposent un recours immédiat aux soins [13,14].

Consultez en urgence si vous développez brutalement une faiblesse dans les jambes, des troubles de la marche, ou une perte de sensibilité. Ces symptômes, surtout s'ils s'accompagnent de douleurs dorsales intenses, peuvent signaler le début d'une myélite transverse [15].

Les troubles sphinctériens nouveaux constituent également un motif de consultation urgente. Difficultés à uriner, rétention d'urine, ou incontinence brutale doivent alerter, particulièrement s'ils s'associent à d'autres symptômes neurologiques [14].

Pour les patients déjà diagnostiqués, certains signes doivent vous amener à recontacter rapidement votre équipe médicale : aggravation des symptômes existants, apparition de nouveaux déficits, fièvre inexpliquée, ou troubles de la conscience [13].

N'attendez pas non plus pour consulter en cas de douleurs neuropathiques mal contrôlées, de troubles de l'humeur importants, ou de difficultés majeures dans la vie quotidienne. Ces problèmes, bien que moins urgents, nécessitent une prise en charge spécialisée [14].

En cas de doute, n'hésitez jamais à contacter votre médecin traitant ou le service de neurologie qui vous suit. Il vaut mieux consulter pour rien que de passer à côté d'une complication ou d'une récidive [15].

Questions Fréquentes

La myélite transverse est-elle héréditaire ?
Non, la myélite transverse n'est pas une maladie héréditaire. Elle peut survenir chez n'importe qui, sans antécédent familial particulier [13]. Cependant, certaines prédispositions génétiques aux maladies auto-immunes peuvent augmenter légèrement le risque.

Peut-on guérir complètement d'une myélite transverse ?
Environ un tiers des patients récupèrent complètement ou presque complètement [15]. La récupération dépend de nombreux facteurs : précocité du traitement, étendue des lésions, âge du patient, et cause de la myélite.

Combien de temps dure la récupération ?
La récupération peut se poursuivre pendant des mois, voire des années. Les plus gros progrès se font généralement dans les six premiers mois, mais des améliorations peuvent survenir jusqu'à deux ans après l'épisode initial [14].

La myélite transverse peut-elle récidiver ?
Les récidives sont possibles mais relativement rares dans les formes isolées. Elles sont plus fréquentes quand la myélite s'intègre dans le cadre d'une maladie auto-immune comme la sclérose en plaques [1].

Peut-on avoir des enfants après une myélite transverse ?
Oui, la myélite transverse n'empêche pas d'avoir des enfants. Cependant, la grossesse nécessite un suivi spécialisé, particulièrement si vous prenez des traitements immunosuppresseurs [14].

Les vaccins sont-ils contre-indiqués ?
Non, les vaccinations restent recommandées selon le calendrier officiel. Les cas de myélite post-vaccinale sont exceptionnels et ne remettent pas en question l'intérêt de la vaccination [5,6].

Questions Fréquentes

La myélite transverse est-elle héréditaire ?

Non, la myélite transverse n'est pas une maladie héréditaire. Elle peut survenir chez n'importe qui, sans antécédent familial particulier.

Peut-on guérir complètement d'une myélite transverse ?

Environ un tiers des patients récupèrent complètement ou presque complètement. La récupération dépend de nombreux facteurs comme la précocité du traitement et l'étendue des lésions.

Combien de temps dure la récupération ?

La récupération peut se poursuivre pendant des mois, voire des années. Les plus gros progrès se font généralement dans les six premiers mois.

La myélite transverse peut-elle récidiver ?

Les récidives sont possibles mais relativement rares dans les formes isolées. Elles sont plus fréquentes quand la myélite s'intègre dans une maladie auto-immune.

Les vaccins sont-ils contre-indiqués ?

Non, les vaccinations restent recommandées selon le calendrier officiel. Les cas de myélite post-vaccinale sont exceptionnels.

Spécialités médicales concernées

Sources et références

Références

  1. [1] Les maladies du spectre de la neuromyélite optique. HAS. 2024-2025.Lien
  2. [2] Spur Therapeutics' Gene Therapy SBT101 Generally Well Tolerated in Phase 1 Trial for Adrenoleukodystrophy. 2024-2025.Lien
  3. [3] Clinical and radiological characteristics of parenchymal lesions. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
  4. [4] Calcineurin Inhibitors and Risk of CNS Infections. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
  5. [5] Myélite transverse aigue après vaccination Rubéole-Rougeole à Abidjan: A propos d'un cas.Lien
  6. [6] Myélite à anti-MOG et vaccination anti-Covid: association? À propos d'un cas. 2022.Lien
  7. [7] Candidose médullaire due à une mutation Card9 mimant une myélite aiguë transverse inflammatoire. 2022.Lien
  8. [10] Myélite transverse aiguë idiopathique. Revue Neurologique, 2022.Lien
  9. [11] L'atteinte neuropychiatrique au cours du lupus érythémateux systémique. 2024.Lien
  10. [12] La neuromyélite optique de Devic. Revue Marocaine des Maladies de l'Enfant, 2022.Lien
  11. [13] Myélite transverse aiguë - Troubles du cerveau, de la moelle épinière et des nerfs. MSD Manuals.Lien
  12. [14] Myélite transverse | Fiche santé HCL. CHU Lyon.Lien
  13. [15] Myélite transverse aiguë - Troubles neurologiques. MSD Manuals Professional.Lien

Publications scientifiques

Ressources web

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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.