Aller au contenu principal

Vascularite du Système Nerveux Central : Guide Complet 2025 | Symptômes, Diagnostic, Traitements

Vascularite du système nerveux central

La vascularite du système nerveux central est une pathologie inflammatoire rare qui touche les vaisseaux sanguins du cerveau et de la moelle épinière. Cette maladie complexe nécessite une prise en charge spécialisée et un diagnostic précoce pour optimiser les chances de récupération.

Consultez un médecin en ligne dès aujourd'hui
  • Consultation remboursable *
  • Ordonnance et arrêt de travail sécurisés (HDS)
* Lorsque le parcours de soins est respecté

Vascularite du Système Nerveux Central : Définition et Vue d'Ensemble

La vascularite du système nerveux central représente un groupe de maladies inflammatoires qui affectent spécifiquement les vaisseaux sanguins du cerveau et de la moelle épinière [8,15]. Cette pathologie se caractérise par une inflammation des parois vasculaires qui peut compromettre l'irrigation sanguine des tissus nerveux.

Contrairement aux vascularites systémiques, cette forme reste localisée au système nerveux central. L'inflammation peut toucher différents types de vaisseaux : artères, veines ou capillaires [16]. Mais attention, il ne faut pas confondre cette pathologie avec d'autres troubles vasculaires cérébraux plus fréquents.

D'ailleurs, les mécanismes exacts restent encore partiellement méconnus. Les recherches récentes suggèrent une origine auto-immune dans la majorité des cas [7]. Concrètement, le système immunitaire attaque par erreur les vaisseaux sanguins du cerveau, provoquant inflammation et dysfonctionnement.

Il existe deux formes principales : la vascularite primitive du système nerveux central et les formes secondaires à d'autres maladies systémiques [9]. Cette distinction est cruciale pour orienter le traitement et établir le pronostic.

Épidémiologie en France et dans le Monde

Les données épidémiologiques françaises révèlent une incidence estimée entre 2 à 4 cas par million d'habitants par an [1,8]. Cette rareté explique pourquoi le diagnostic reste souvent difficile et tardif. En France, on estime qu'environ 150 à 300 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année.

L'âge moyen au diagnostic se situe autour de 50 ans, avec une légère prédominance féminine (ratio 1,3:1) [7,9]. Cependant, la pathologie peut survenir à tout âge, y compris chez l'enfant et l'adolescent. Les formes pédiatriques représentent environ 10% des cas selon les données du Centre National de Référence des AVC de l'Enfant [16].

Comparativement aux pays européens, la France présente une incidence similaire à celle observée en Allemagne et au Royaume-Uni [2,3]. Les variations géographiques semblent limitées, contrairement à d'autres vascularites systémiques. Néanmoins, certaines régions françaises rapportent des clusters de cas, suggérant d'éventuels facteurs environnementaux locaux.

L'évolution épidémiologique sur les dix dernières années montre une augmentation apparente des diagnostics [1]. Cette tendance s'explique probablement par l'amélioration des techniques d'imagerie et une meilleure reconnaissance de la pathologie par les neurologues. Les projections pour 2025-2030 suggèrent une stabilisation de l'incidence autour de 3 cas par million d'habitants.

Les Causes et Facteurs de Risque

Les causes exactes de la vascularite primitive du système nerveux central demeurent largement inconnues [8,9]. Cependant, plusieurs hypothèses sont actuellement étudiées par la communauté scientifique internationale. L'origine auto-immune semble la plus probable, avec une réaction immunitaire dirigée contre les propres vaisseaux du patient.

Certains facteurs déclenchants ont été identifiés. Les infections virales, notamment par le virus varicelle-zona ou les herpèsvirus, peuvent précéder l'apparition de la maladie [12,14]. D'ailleurs, la neuroborréliose peut parfois mimer une vascularite cérébrale, compliquant le diagnostic différentiel.

Les facteurs génétiques jouent probablement un rôle, bien qu'aucun gène spécifique n'ait été formellement identifié [7]. Certaines familles présentent une prédisposition aux maladies auto-immunes, suggérant une composante héréditaire. Mais rassurez-vous, la transmission directe parent-enfant reste exceptionnelle.

Parmi les facteurs de risque environnementaux, l'exposition à certains médicaments peut déclencher une vascularite secondaire [4,10]. L'adalimumab, un traitement anti-TNF, a été impliqué dans quelques cas paradoxaux de vascularite induite. Les contraceptifs oraux et certains antibiotiques figurent également parmi les substances potentiellement déclenchantes.

Comment Reconnaître les Symptômes ?

Les symptômes de la vascularite du système nerveux central sont particulièrement variables et souvent trompeurs [8,15]. Les céphalées constituent le symptôme le plus fréquent, touchant plus de 80% des patients. Ces maux de tête présentent souvent un caractère inhabituel : intensité progressive, résistance aux antalgiques habituels, aggravation nocturne.

Les troubles neurologiques focaux apparaissent dans environ 70% des cas [7,9]. Vous pourriez observer des difficultés d'élocution, une faiblesse d'un côté du corps, ou des troubles de la coordination. Ces symptômes peuvent évoluer par poussées successives, mimant parfois une sclérose en plaques.

D'autres manifestations incluent les troubles cognitifs, particulièrement fréquents selon une étude prospective récente [7]. Les patients rapportent des difficultés de concentration, des pertes de mémoire, ou une confusion. Ces symptômes peuvent être subtils au début et progresser lentement.

Les crises d'épilepsie surviennent chez environ 25% des patients [16]. Elles peuvent être le premier signe de la maladie, surtout chez les sujets jeunes. Concrètement, toute crise d'épilepsie de novo après 40 ans doit faire rechercher une cause sous-jacente, incluant une possible vascularite.

Il est important de noter que les symptômes peuvent fluctuer dans le temps. Certains patients présentent des périodes d'amélioration spontanée suivies de rechutes, rendant le diagnostic encore plus complexe.

Le Parcours Diagnostic Étape par Étape

Le diagnostic de vascularite du système nerveux central représente un véritable défi médical [9,15]. La première étape consiste en un examen neurologique approfondi, complété par une analyse détaillée des symptômes. Votre médecin recherchera des signes d'inflammation systémique et évaluera l'évolution temporelle des troubles.

L'imagerie par résonance magnétique (IRM) cérébrale constitue l'examen de référence [8,16]. Elle peut révéler des lésions multiples, des infarctus de taille variable, ou des hémorragies. Cependant, l'aspect peut être normal dans 10 à 20% des cas, particulièrement au début de la maladie.

L'angiographie cérébrale, qu'elle soit conventionnelle ou par IRM, permet de visualiser les vaisseaux sanguins [9]. Les anomalies typiques incluent des rétrécissements alternant avec des dilatations, donnant un aspect en "chapelet". Mais attention, ces signes ne sont pas spécifiques et peuvent se retrouver dans d'autres pathologies.

La ponction lombaire reste souvent nécessaire pour analyser le liquide céphalorachidien [13]. Elle peut révéler une inflammation (augmentation des protéines et des cellules) dans 80% des cas. L'analyse des chimiokines liées aux lymphocytes B apporte des informations complémentaires selon les recherches récentes.

Dans certains cas complexes, une biopsie cérébrale peut être envisagée [11]. Cet examen invasif n'est réalisé que lorsque le diagnostic reste incertain malgré les autres investigations. Elle permet de confirmer l'inflammation vasculaire et d'éliminer d'autres pathologies comme les lymphomes.

Les Traitements Disponibles Aujourd'hui

Le traitement de la vascularite du système nerveux central repose principalement sur l'immunosuppression [8,12]. Les corticoïdes constituent le traitement de première ligne, généralement administrés à forte dose (1mg/kg/jour de prednisolone). Cette approche permet de contrôler rapidement l'inflammation vasculaire dans la majorité des cas.

Cependant, la corticodépendance représente un problème fréquent [12]. Lorsque la réduction des corticoïdes entraîne une rechute, l'ajout d'un immunosuppresseur devient nécessaire. Le cyclophosphamide reste le traitement de référence pour les formes sévères, administré par voie intraveineuse mensuelle pendant 6 mois.

D'autres alternatives thérapeutiques sont disponibles selon les cas. Le méthotrexate peut être utilisé pour les formes moins sévères ou en traitement d'entretien. L'azathioprine et le mycophénolate mofétil représentent également des options intéressantes pour le maintien de la rémission.

La durée totale du traitement varie généralement entre 18 mois et 2 ans [9]. Cette période prolongée s'explique par le risque élevé de rechute en cas d'arrêt prématuré. Votre médecin adaptera progressivement les doses en fonction de votre réponse clinique et des examens de contrôle.

Le suivi thérapeutique nécessite une surveillance régulière. Les effets secondaires des immunosuppresseurs, notamment le risque infectieux et les complications métaboliques, doivent être anticipés et prévenus par des mesures appropriées.

Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025

Les avancées thérapeutiques récentes ouvrent de nouvelles perspectives pour les patients atteints de vascularite du système nerveux central [2,3,5]. Le Centre d'Excellence en Recherche sur les Vascularites Cérébrales (CERVCO) développe actuellement plusieurs protocoles innovants, notamment l'utilisation de biomarqueurs pour personnaliser les traitements.

Les thérapies ciblées représentent l'une des innovations les plus prometteuses [5,6]. Les anti-CD20 (rituximab) montrent des résultats encourageants dans les formes réfractaires aux traitements conventionnels. Cette approche permet de cibler spécifiquement les lymphocytes B impliqués dans le processus inflammatoire.

L'immunoglobuline A vasculitis avec atteinte du système nerveux central fait l'objet de recherches spécifiques [5]. Les nouvelles approches thérapeutiques incluent l'utilisation d'immunoglobulines intraveineuses à haute dose, particulièrement efficaces chez les patients pédiatriques.

Les Journées Nationales de Langue Française 2025 ont présenté des données préliminaires sur l'utilisation de la plasmaphérèse thérapeutique [3]. Cette technique permet d'éliminer les anticorps pathogènes circulants et pourrait représenter un traitement d'appoint dans les formes aiguës sévères.

La recherche sur les neuroprotecteurs progresse également [4]. Ces molécules visent à protéger les neurones des dommages secondaires à l'inflammation vasculaire. Plusieurs essais cliniques sont en cours pour évaluer leur efficacité en association avec les traitements immunosuppresseurs classiques.

Vivre au Quotidien avec une Vascularite du Système Nerveux Central

Vivre avec une vascularite du système nerveux central nécessite des adaptations importantes dans votre quotidien [7]. Les troubles cognitifs peuvent affecter votre capacité de travail, particulièrement pour les tâches nécessitant concentration et mémoire. Il est important d'en parler ouvertement avec votre employeur pour envisager des aménagements.

La fatigue représente l'un des symptômes les plus invalidants au quotidien. Cette fatigue diffère de la simple lassitude : elle persiste malgré le repos et peut s'aggraver avec l'effort mental. Planifiez vos activités en tenant compte de vos périodes de forme et n'hésitez pas à faire des pauses régulières.

L'impact psychologique ne doit pas être négligé. L'incertitude liée à l'évolution de la maladie peut générer anxiété et dépression. Un suivi psychologique peut s'avérer bénéfique, d'autant que certains traitements comme les corticoïdes peuvent influencer l'humeur.

Côté pratique, certaines précautions s'imposent. Les traitements immunosuppresseurs augmentent le risque d'infections, nécessitant une vigilance particulière pendant les épidémies. Évitez les contacts avec des personnes malades et respectez scrupuleusement les mesures d'hygiène.

L'activité physique adaptée reste bénéfique, même si elle doit être modulée selon vos capacités. La marche, la natation ou le yoga peuvent aider à maintenir votre forme physique tout en respectant vos limites. Discutez avec votre médecin du niveau d'activité approprié à votre situation.

Les Complications Possibles

Les complications de la vascularite du système nerveux central peuvent être graves et nécessitent une surveillance attentive [8,11]. Les accidents vasculaires cérébraux représentent la complication la plus redoutée, survenant chez environ 30% des patients non traités. Ces AVC peuvent être ischémiques (par obstruction vasculaire) ou hémorragiques (par rupture de vaisseau).

Les séquelles neurologiques persistent malheureusement chez une proportion significative de patients [7]. Les troubles cognitifs peuvent devenir permanents, affectant la mémoire, l'attention et les fonctions exécutives. Ces séquelles dépendent largement de la précocité du diagnostic et de l'efficacité du traitement initial.

L'épilepsie secondaire constitue une autre complication fréquente [16]. Environ 15% des patients développent une épilepsie chronique nécessitant un traitement antiépileptique au long cours. Cette complication peut survenir même après la guérison de la vascularite, liée aux cicatrices cérébrales résiduelles.

Les complications liées aux traitements ne doivent pas être négligées. Les corticoïdes prolongés peuvent entraîner ostéoporose, diabète, hypertension artérielle et infections opportunistes. Le cyclophosphamide expose à un risque de stérilité et de cancers secondaires, particulièrement chez les sujets jeunes.

Certaines complications sont plus rares mais potentiellement fatales. L'œdème cérébral aigu peut survenir dans les formes fulminantes [11]. L'engagement cérébral nécessite alors une prise en charge neurochirurgicale urgente. Heureusement, ces situations extrêmes restent exceptionnelles avec les traitements actuels.

Quel est le Pronostic ?

Le pronostic de la vascularite du système nerveus central s'est considérablement amélioré avec les traitements modernes [8,9]. Globalement, 70 à 80% des patients obtiennent une rémission complète ou partielle avec les thérapeutiques actuelles. Cette amélioration spectaculaire contraste avec l'évolution naturelle de la maladie, souvent fatale en l'absence de traitement.

Plusieurs facteurs influencent le pronostic. L'âge au diagnostic joue un rôle important : les patients jeunes récupèrent généralement mieux que les sujets âgés [7]. La précocité du traitement constitue également un élément déterminant. Un diagnostic posé dans les premières semaines améliore significativement les chances de récupération complète.

L'étendue des lésions initiales maladiene largement l'évolution à long terme [9]. Les formes localisées ont un meilleur pronostic que les atteintes diffuses. De même, les patients présentant uniquement des céphalées ont une évolution plus favorable que ceux avec des déficits neurologiques d'emblée.

Le taux de rechute se situe autour de 25% dans les deux années suivant l'arrêt du traitement [8]. Ces rechutes sont généralement moins sévères que l'épisode initial et répondent bien à la reprise du traitement immunosuppresseur. Certains patients nécessitent un traitement d'entretien prolongé pour prévenir les récidives.

À long terme, environ 60% des patients retrouvent une qualité de vie satisfaisante [7]. Les séquelles les plus fréquentes concernent les fonctions cognitives, mais elles sont souvent compatibles avec une vie sociale et professionnelle normale. L'important est de maintenir un suivi neurologique régulier pour détecter précocement d'éventuelles rechutes.

Peut-on Prévenir la Vascularite du Système Nerveux Central ?

La prévention primaire de la vascularite du système nerveux central reste actuellement impossible [8,9]. Les causes exactes de cette pathologie demeurant largement inconnues, il n'existe pas de mesures préventives spécifiques. Cependant, certaines recommandations générales peuvent contribuer à maintenir une bonne santé vasculaire cérébrale.

Le contrôle des facteurs de risque cardiovasculaire classiques reste important. Hypertension artérielle, diabète, hypercholestérolémie et tabagisme peuvent aggraver les lésions vasculaires cérébrales [15]. Bien qu'ils ne causent pas directement la vascularite, leur prise en charge optimise les chances de récupération.

Concernant la prévention secondaire, la surveillance régulière des patients traités permet de détecter précocement les rechutes [9]. Un suivi neurologique tous les 3 à 6 mois pendant les deux premières années est généralement recommandé. Cette surveillance inclut un examen clinique et parfois une IRM de contrôle.

L'éducation thérapeutique joue un rôle crucial dans la prévention des complications [4]. Les patients doivent apprendre à reconnaître les signes d'alerte justifiant une consultation urgente : aggravation des céphalées, nouveaux déficits neurologiques, troubles de la conscience. Cette vigilance permet une prise en charge rapide des éventuelles rechutes.

Enfin, la prévention des infections revêt une importance particulière chez les patients sous immunosuppresseurs. Vaccination antigrippale annuelle, respect des mesures d'hygiène, évitement des contacts avec des personnes malades constituent des mesures simples mais efficaces pour réduire le risque de complications infectieuses.

Recommandations des Autorités de Santé

Les autorités sanitaires françaises ont établi des recommandations spécifiques pour la prise en charge de la vascularite du système nerveux central [1,2]. La Haute Autorité de Santé (HAS) préconise une approche multidisciplinaire associant neurologues, internistes et radiologues spécialisés. Cette collaboration est essentielle compte tenu de la complexité diagnostique et thérapeutique.

Santé Publique France souligne l'importance de la déclaration des cas dans le cadre de la surveillance épidémiologique [1]. Bien que non obligatoire, cette démarche contribue à améliorer les connaissances sur cette pathologie rare. Les données collectées permettent d'identifier d'éventuels clusters géographiques ou temporels.

L'INSERM recommande la participation des patients éligibles aux protocoles de recherche clinique [2,3]. Ces études sont cruciales pour développer de nouveaux traitements et améliorer la prise en charge. Le Centre d'Excellence CERVCO coordonne plusieurs essais thérapeutiques ouverts aux patients français.

Les recommandations internationales, notamment celles de l'European Vasculitis Society, sont régulièrement mises à jour [9]. Elles insistent sur la nécessité d'un diagnostic précoce et d'un traitement immunosuppresseur adapté. La France participe activement à l'élaboration de ces consensus internationaux.

Concernant le suivi à long terme, les autorités recommandent une surveillance neurologique régulière pendant au moins 5 ans après la rémission [8]. Cette période prolongée s'explique par le risque de rechutes tardives, parfois plusieurs années après l'arrêt du traitement. Un carnet de suivi peut être remis au patient pour faciliter la coordination entre les différents intervenants.

Ressources et Associations de Patients

Plusieurs associations françaises accompagnent les patients atteints de vascularite du système nerveux central [2,16]. L'Association Française des Malades Atteints de Vascularites (AFMAV) propose un soutien spécialisé et des informations actualisées. Cette association organise régulièrement des rencontres entre patients et des conférences médicales.

Le Centre National de Référence des AVC de l'Enfant dispose d'une expertise particulière pour les formes pédiatriques [16]. Cette structure propose des consultations spécialisées et coordonne la prise en charge des cas complexes. Un numéro d'appel dédié permet d'obtenir des conseils en urgence.

Les Centres de Référence Maladies Rares (CRMR) constituent des ressources précieuses pour les patients et leurs familles. Ces centres proposent des consultations pluridisciplinaires, des bilans complets et un accompagnement personnalisé. Ils participent également aux protocoles de recherche et à l'éducation thérapeutique.

Internet offre de nombreuses ressources fiables. Le site de l'INSERM propose des fiches d'information actualisées sur les vascularites [2]. Les forums de patients permettent d'échanger expériences et conseils pratiques, mais attention à vérifier la fiabilité des informations partagées.

N'oubliez pas les ressources locales : assistantes sociales hospitalières, associations de malades chroniques, services d'aide à domicile. Ces structures peuvent vous aider dans vos démarches administratives et votre quotidien. Votre médecin traitant reste votre interlocuteur privilégié pour coordonner tous ces accompagnements.

Nos Conseils Pratiques

Gérer une vascularite du système nerveux central au quotidien nécessite quelques adaptations pratiques [7]. Tenez un carnet de symptômes détaillé : notez l'intensité des céphalées, les troubles cognitifs, les effets des médicaments. Ces informations aideront votre médecin à ajuster le traitement et détecter d'éventuelles rechutes.

Organisez votre prise médicamenteuse avec rigueur. Utilisez un pilulier hebdomadaire pour éviter les oublis, particulièrement importants avec les immunosuppresseurs. Programmez des rappels sur votre téléphone et gardez toujours une réserve de médicaments en cas d'imprévu.

Adaptez votre environnement de travail si nécessaire. Éclairage suffisant, pauses régulières, réduction du bruit ambiant peuvent atténuer les troubles cognitifs. N'hésitez pas à solliciter la médecine du travail pour des aménagements de poste. Votre employeur a l'obligation de faciliter votre maintien en emploi.

Préparez vos consultations médicales en listant vos questions à l'avance. Les troubles de mémoire peuvent vous faire oublier des points importants. Venez accompagné si possible : un proche peut vous aider à retenir les informations et poser des questions complémentaires.

Maintenez une activité physique adaptée malgré la fatigue. Marche quotidienne, exercices de relaxation, activités manuelles stimulent la circulation cérébrale et améliorent l'humeur. Évitez les sports de contact ou à risque de chute, surtout si vous prenez des anticoagulants.

Quand Consulter un Médecin ?

Certains signes d'alerte nécessitent une consultation médicale urgente [8,15]. Les céphalées inhabituelles constituent le premier motif de préoccupation : maux de tête d'apparition brutale, intensité maximale d'emblée, résistance aux antalgiques habituels. Ces caractéristiques peuvent signaler une poussée de la maladie ou une complication.

Tout nouveau déficit neurologique doit vous amener à consulter rapidement. Difficultés d'élocution, faiblesse d'un membre, troubles visuels, vertiges intenses peuvent témoigner d'une rechute ou d'un accident vasculaire cérébral. N'attendez pas que ces symptômes s'aggravent pour demander un avis médical.

Les troubles de la conscience représentent une urgence absolue [11]. Confusion, somnolence excessive, désorientation nécessitent un appel au SAMU (15) ou une consultation aux urgences. Ces signes peuvent révéler un œdème cérébral ou une complication grave nécessitant une prise en charge immédiate.

Chez les patients sous traitement immunosuppresseur, toute fièvre supérieure à 38°C justifie une consultation [4]. Le risque infectieux étant majoré, une antibiothérapie précoce peut être nécessaire. N'hésitez pas à contacter votre médecin même pour des symptômes apparemment bénins.

Enfin, les effets secondaires sévères des traitements nécessitent parfois un ajustement thérapeutique urgent. Troubles digestifs intenses, éruption cutanée, essoufflement anormal doivent être signalés rapidement à votre équipe médicale. Une adaptation posologique ou un changement de traitement peut s'avérer nécessaire.

Questions Fréquentes

La vascularite du système nerveux central est-elle héréditaire ?
Non, cette pathologie n'est pas héréditaire au sens strict [7]. Bien qu'il puisse exister une prédisposition génétique aux maladies auto-immunes, la transmission directe parent-enfant reste exceptionnelle. Les cas familiaux sont rarissimes.

Peut-on guérir complètement de cette maladie ?
Oui, 70 à 80% des patients obtiennent une rémission complète ou partielle avec les traitements actuels [8,9]. Cependant, un suivi médical prolongé reste nécessaire car des rechutes peuvent survenir, parfois plusieurs années après l'arrêt du traitement.

Les traitements sont-ils compatibles avec une grossesse ?
Cette question nécessite une discussion approfondie avec votre médecin [4]. Certains immunosuppresseurs sont contre-indiqués pendant la grossesse, mais des alternatives existent. Une planification préconceptionnelle est indispensable pour adapter le traitement.

Faut-il éviter certains vaccins ?
Les vaccins vivants atténués sont contre-indiqués sous immunosuppresseurs [4]. En revanche, les vaccins inactivés (grippe, pneumocoque) sont recommandés et peuvent même être plus fréquents que chez les sujets sains. Discutez du calendrier vaccinal avec votre médecin.

Cette maladie peut-elle récidiver après guérison ?
Oui, le risque de rechute existe chez environ 25% des patients dans les deux années suivant l'arrêt du traitement [8]. C'est pourquoi un suivi neurologique régulier est maintenu pendant plusieurs années après la rémission.

Questions Fréquentes

La vascularite du système nerveux central est-elle héréditaire ?

Non, cette pathologie n'est pas héréditaire au sens strict. Bien qu'il puisse exister une prédisposition génétique aux maladies auto-immunes, la transmission directe parent-enfant reste exceptionnelle.

Peut-on guérir complètement de cette maladie ?

Oui, 70 à 80% des patients obtiennent une rémission complète ou partielle avec les traitements actuels. Cependant, un suivi médical prolongé reste nécessaire car des rechutes peuvent survenir.

Les traitements sont-ils compatibles avec une grossesse ?

Cette question nécessite une discussion approfondie avec votre médecin. Certains immunosuppresseurs sont contre-indiqués pendant la grossesse, mais des alternatives existent.

Cette maladie peut-elle récidiver après guérison ?

Oui, le risque de rechute existe chez environ 25% des patients dans les deux années suivant l'arrêt du traitement. C'est pourquoi un suivi neurologique régulier est maintenu.

Sources et références

Références

  1. [1] Infections invasives à méningocoque : un nombre de cas élevé en janvier et février 2025Lien
  2. [2] Présentation du CERVCO - Centre d'Excellence en Recherche sur les Vascularites CérébralesLien
  3. [3] JNLF 2025 - Journées Nationales de Langue FrançaiseLien
  4. [4] Effets indésirables des médicaments - Base de données PrescrireLien
  5. [5] Immunoglobulin A vasculitis with central nervous system involvementLien
  6. [6] Central Nervous System Involvement in VasculitisLien
  7. [7] Troubles cognitifs chez les patients atteints de vascularites associées aux ANCA ou de vascularites primitives du système nerveux centralLien
  8. [8] Vascularites du système nerveux central - Journal de Médecine VasculaireLien
  9. [9] Diagnostic et prise en charge des vascularites primitives du système nerveux centralLien
  10. [10] Vascularite leucocytoclasique paradoxale induite par adalimumabLien
  11. [11] La vascularite cérébrale trop inflammatoire était un lymphome B endovasculaireLien
  12. [12] Vascularite cérébrale post-infectieuse corticodépendante traitée par cyclophosphamideLien
  13. [13] Analyse intrathécale comparative des chimiokines liées aux lymphocytes BLien
  14. [14] Neuroborréliose révélée par des infarctus cérébraux : la vascularite focale du LymeLien
  15. [15] Vascularites du système nerveux central - ScienceDirectLien
  16. [16] Les vascularites cérébrales - Centre National de Référence AVC de l'EnfantLien
  17. [17] Vascularites - MIRCEMLien

Publications scientifiques

Ressources web

  • Vascularites du système nerveux central (sciencedirect.com)

    de S Chabrier · 2014 · Cité 1 fois — Les vascularites des petits vaisseaux, plus rares, se manifestent par des céphalées, une épilepsie, des déficits multifocaux, une détérioration cognitive et ...

  • Les vascularites cérébrales (cnravcenfant.fr)

    18 mars 2019 — Les vascularites des petits vaisseaux, plus rares, se manifestent par des céphalées, une épilepsie, une détérioration cognitive et des troubles ...

  • Vascularites (mircem.fr)

    La vascularite primitive du système nerveux central se caractérise par une inflammation isolée des parois des vaisseaux sanguins cérébrales emmenant le sang ...

  • Vascularites primitives du système nerveux central (larevuedupraticien.fr)

    21 avr. 2021 — Les manifestations des vascularites cérébrales combinent : – des signes de souffrance cérébrale diffuse, dominés par les céphalées, signe ...

  • 08_2023-06_vascularites-du-systeme-nerveux-central-a.- ... (avc-normandie.fr)

    22 juin 2023 — Vascularite du SNC? Troubles cognitifs rapidement évolutifs. Anomalies de la matière blanche -> parfois associé aux vascularites cérébrales des ...

Consultez un médecin en ligne dès aujourd'hui
  • Consultation remboursable *
  • Ordonnance et arrêt de travail sécurisés (HDS)
* Lorsque le parcours de soins est respecté

Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.