Usure de Compassion : Symptômes, Causes et Traitements - Guide Complet 2025

L'usure de compassion touche aujourd'hui de nombreux professionnels de l'aide et de la santé en France. Cette pathologie, caractérisée par un épuisement émotionnel profond lié à l'exposition répétée à la souffrance d'autrui, nécessite une prise en charge adaptée. Découvrez dans ce guide complet les dernières avancées thérapeutiques 2025 et les stratégies pour mieux vivre avec cette maladie.

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Usure de compassion : Définition et Vue d'Ensemble
L'usure de compassion représente un trouble psychologique complexe qui affecte principalement les professionnels exposés régulièrement à la souffrance humaine. Cette pathologie se caractérise par un épuisement émotionnel progressif, une diminution de l'empathie et une détresse psychologique significative [6,14].
Contrairement au burnout classique, l'usure de compassion résulte spécifiquement de l'exposition répétée aux traumatismes vécus par les personnes aidées. Les professionnels de santé, travailleurs sociaux, psychologues et bénévoles constituent les populations les plus à risque [7,12].
Cette maladie se manifeste par trois composantes principales : la fatigue de compassion proprement dite, le burnout et le stress traumatique secondaire. Chaque dimension contribue à l'altération progressive de la capacité d'empathie et de la qualité des soins prodigués [4,5].
L'important à retenir, c'est que l'usure de compassion n'est pas un signe de faiblesse personnelle. Il s'agit d'une réaction normale à des situations anormalement stressantes, qui nécessite une reconnaissance et une prise en charge appropriées.
Épidémiologie en France et dans le Monde
Les données épidémiologiques récentes révèlent une prévalence alarmante de l'usure de compassion en France. Selon les études menées en 2024, environ 35% des infirmières en services de soins intensifs présentent des signes modérés à sévères d'usure de compassion [5,7].
L'incidence annuelle varie significativement selon les secteurs d'activité. En oncologie, les professionnels affichent un taux de 42%, tandis qu'en psychiatrie, ce chiffre atteint 38% [7]. Ces données marquent une augmentation de 15% par rapport aux statistiques pré-pandémiques de 2019.
Au niveau international, la France se situe dans la moyenne européenne. L'Allemagne rapporte des taux similaires (36%), tandis que les pays nordiques affichent des prévalences légèrement inférieures (28-30%) grâce à leurs politiques de prévention plus développées [8].
Les variations régionales en France montrent des disparités importantes. Les régions Île-de-France et PACA enregistrent les taux les plus élevés (40-42%), probablement liés à la densité hospitalière et aux maladies de travail plus stressantes [8]. À l'inverse, les régions rurales présentent des taux plus modérés (25-30%).
Concernant la répartition par âge et sexe, les femmes sont davantage touchées (ratio 3:1), particulièrement dans la tranche 30-45 ans. Cette surreprésentation s'explique par la féminisation des professions d'aide et une sensibilité empathique généralement plus développée [11].
Les Causes et Facteurs de Risque
L'usure de compassion résulte d'une interaction complexe entre facteurs individuels, organisationnels et environnementaux. Les facteurs de risque individuels incluent un niveau d'empathie élevé, des antécédents de traumatismes personnels et une tendance au perfectionnisme [11,12].
Les maladies de travail constituent le principal déclencheur. La surcharge de travail, le manque de reconnaissance, l'insuffisance de formation et le turnover élevé créent un terreau favorable au développement de cette pathologie [7,8]. D'ailleurs, les services sous-dotés en personnel présentent des taux d'usure de compassion 40% plus élevés.
L'exposition répétée à la souffrance des patients représente le mécanisme central. Chaque interaction avec une personne en détresse active les circuits neuronaux de l'empathie, provoquant une usure progressive des ressources émotionnelles [6]. Cette exposition cumulative finit par dépasser les capacités d'adaptation naturelles.
Les facteurs organisationnels jouent également un rôle crucial. L'absence de soutien hiérarchique, le manque de débriefing après des situations difficiles et l'insuffisance des pauses récupératrices amplifient le risque [4,5]. Concrètement, les équipes bénéficiant d'un soutien psychologique régulier présentent des taux d'usure réduits de 25%.
Comment Reconnaître les Symptômes ?
Les symptômes de l'usure de compassion se manifestent progressivement et touchent plusieurs dimensions de la vie personnelle et professionnelle. Les signes émotionnels constituent souvent les premiers indicateurs : irritabilité accrue, sentiment de vide émotionnel et diminution de la satisfaction au travail [14,15].
Sur le plan physique, vous pourriez ressentir une fatigue persistante, des troubles du sommeil et des maux de tête fréquents. Ces symptômes somatiques reflètent l'impact du stress chronique sur l'organisme [12]. Certains professionnels rapportent également des troubles digestifs et une sensibilité accrue aux infections.
Les symptômes comportementaux incluent un évitement des situations émotionnellement chargées, une diminution de l'engagement professionnel et parfois un recours accru à des substances (alcool, médicaments) [7,11]. Il est normal de s'inquiéter si vous remarquez ces changements chez vous ou vos collègues.
L'altération de la qualité des soins représente un indicateur préoccupant. Les professionnels affectés peuvent développer une attitude plus distante avec les patients, une diminution de l'écoute active et une tendance à éviter les situations complexes [5]. Cette détérioration impacte directement la relation thérapeutique.
Bon à savoir : les symptômes évoluent par phases. La phase initiale se caractérise par un surinvestissement compensatoire, suivie d'une phase de stagnation puis d'épuisement progressif. Reconnaître ces étapes permet une intervention précoce plus efficace.
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic de l'usure de compassion repose sur une évaluation multidimensionnelle menée par des professionnels spécialisés. La première étape consiste en un entretien clinique approfondi explorant l'historique professionnel, les maladies de travail actuelles et l'évolution des symptômes [14,15].
Plusieurs outils d'évaluation standardisés sont utilisés. L'échelle de fatigue de compassion (Professional Quality of Life Scale - ProQOL) constitue l'instrument de référence, mesurant trois dimensions : satisfaction de compassion, burnout et stress traumatique secondaire [7,16]. Cette évaluation quantitative complète l'approche clinique qualitative.
L'examen doit également exclure d'autres troubles psychiatriques. La dépression majeure, les troubles anxieux et le stress post-traumatique peuvent présenter des symptômes similaires [12]. Un diagnostic différentiel rigoureux évite les erreurs thérapeutiques et oriente vers la prise en charge la plus appropriée.
L'évaluation du contexte professionnel représente une étape cruciale. L'analyse des facteurs organisationnels, de la charge de travail et du soutien disponible permet d'identifier les leviers d'intervention [11]. Cette approche systémique dépasse la simple évaluation individuelle pour englober l'environnement de travail.
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
La prise en charge de l'usure de compassion nécessite une approche multimodale combinant interventions individuelles et organisationnelles. La psychothérapie constitue le traitement de première ligne, avec une efficacité particulièrement démontrée pour les thérapies cognitivo-comportementales [7,16].
Les techniques de gestion du stress occupent une place centrale dans l'arsenal thérapeutique. La mindfulness, la relaxation progressive et les exercices de respiration montrent des résultats prometteurs dans la réduction des symptômes [12]. Ces approches permettent de développer des stratégies d'adaptation plus efficaces.
Le soutien par les pairs représente une innovation thérapeutique majeure. Les groupes de parole entre professionnels exposés aux mêmes difficultés créent un espace de partage et de validation des expériences [4,5]. Cette approche collective renforce le sentiment d'appartenance et réduit l'isolement professionnel.
Dans certains cas, un traitement médicamenteux peut s'avérer nécessaire. Les antidépresseurs de type ISRS montrent une efficacité sur les symptômes dépressifs associés, tandis que les anxiolytiques peuvent être prescrits ponctuellement [14]. Cependant, la médication reste un complément aux approches psychothérapeutiques.
L'important à retenir, c'est que le traitement doit être personnalisé selon la sévérité des symptômes et le contexte professionnel. Une approche standardisée ne peut répondre à la diversité des situations rencontrées.
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
Les innovations thérapeutiques 2024-2025 ouvrent de nouvelles perspectives dans la prise en charge de l'usure de compassion. Les thérapies numériques émergent comme une solution prometteuse, avec le développement d'applications mobiles dédiées au bien-être des soignants [1,2].
Le centre hospitalier de Luynes a lancé en 2024 un programme pilote intégrant la réalité virtuelle dans la formation à la gestion du stress. Cette approche immersive permet aux professionnels de s'entraîner à gérer des situations difficiles dans un environnement contrôlé [2]. Les premiers résultats montrent une réduction de 30% des scores d'anxiété.
Les recherches présentées lors du congrès Encéphale 2025 mettent en avant l'efficacité des interventions préventives précoces. Ces programmes, déployés dès la formation initiale, visent à développer la résilience émotionnelle avant l'exposition professionnelle [1]. Cette approche proactive représente un changement de paradigme majeur.
L'intelligence artificielle fait également son entrée dans le domaine. Des algorithmes prédictifs permettent désormais d'identifier les professionnels à risque avant l'apparition des symptômes [3]. Cette détection précoce ouvre la voie à des interventions personnalisées et ciblées.
Gérontosud Humanisud développe actuellement des protocoles de supervision clinique augmentée, combinant expertise humaine et outils numériques pour optimiser l'accompagnement des équipes [3]. Ces innovations promettent de révolutionner la prévention de l'usure de compassion.
Vivre au Quotidien avec l'Usure de Compassion
Vivre avec l'usure de compassion nécessite des ajustements significatifs dans la vie personnelle et professionnelle. La mise en place de stratégies d'adaptation constitue un élément clé pour maintenir un équilibre acceptable [11,12].
L'organisation du temps de travail joue un rôle crucial. Il est important de planifier des pauses régulières, de délimiter clairement les horaires professionnels et de préserver des moments de récupération [7]. Concrètement, les professionnels qui respectent ces principes présentent des niveaux de stress 25% inférieurs.
Le développement d'un réseau de soutien représente une priorité absolue. Que ce soit au niveau familial, amical ou professionnel, disposer de personnes de confiance avec qui partager ses difficultés constitue un facteur protecteur majeur [8,11]. N'hésitez pas à solliciter ce soutien quand vous en ressentez le besoin.
La pratique d'activités ressourçantes en dehors du travail aide à maintenir un équilibre émotionnel. Sport, loisirs créatifs, méditation ou simple contact avec la nature contribuent à la régénération psychologique [12]. Chaque personne doit identifier les activités qui lui conviennent le mieux.
Rassurez-vous, il est possible de continuer à exercer une profession d'aide tout en gérant l'usure de compassion. La clé réside dans la reconnaissance précoce des signaux d'alarme et la mise en œuvre rapide de stratégies adaptées.
Les Complications Possibles
L'usure de compassion non traitée peut évoluer vers des complications graves affectant tous les aspects de la vie. La dépression majeure constitue la complication la plus fréquente, touchant environ 40% des personnes présentant une usure de compassion sévère [8,11].
Les troubles anxieux, particulièrement l'anxiété généralisée et les attaques de panique, représentent également des évolutions préoccupantes. Ces manifestations peuvent persister même après l'arrêt de l'exposition professionnelle [12,14]. Il est crucial de reconnaître ces signaux pour intervenir rapidement.
Sur le plan professionnel, l'usure de compassion peut conduire à une détérioration de la qualité des soins. Les erreurs médicales, la diminution de l'empathie et l'évitement des situations complexes compromettent la sécurité des patients [5,7]. Cette dégradation génère un cercle vicieux de culpabilité et d'épuisement.
Les répercussions familiales et sociales ne doivent pas être négligées. Irritabilité, retrait social et difficultés relationnelles peuvent fragiliser les liens affectifs [11]. Certains professionnels développent également des conduites addictives comme mécanisme d'adaptation dysfonctionnel.
Heureusement, ces complications restent évitables avec une prise en charge précoce et adaptée. La reconnaissance des premiers symptômes et l'intervention rapide permettent de prévenir l'évolution vers ces formes sévères.
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic de l'usure de compassion dépend largement de la précocité du diagnostic et de la qualité de la prise en charge. Avec un traitement adapté, 70% des professionnels retrouvent un niveau de fonctionnement satisfaisant dans les 6 à 12 mois [7,16].
Les facteurs pronostiques favorables incluent la reconnaissance précoce des symptômes, l'existence d'un soutien social solide et la motivation pour le changement. À l'inverse, la déni, l'isolement et la persistance de maladies de travail défavorables assombrissent le pronostic [11,12].
La récupération complète est possible, mais nécessite souvent des modifications durables dans l'approche professionnelle. Beaucoup de soignants développent une meilleure connaissance de leurs limites et des stratégies de protection plus efficaces [8]. Cette évolution peut même enrichir leur pratique professionnelle.
Certains professionnels choisissent de réorienter leur carrière vers des postes moins exposés. Cette décision, loin d'être un échec, peut représenter une adaptation intelligente permettant de préserver leur bien-être tout en continuant à contribuer au système de soins [14].
L'important à retenir, c'est que l'usure de compassion n'est pas une fatalité. Avec un accompagnement approprié et des ajustements personnels et professionnels, il est possible de retrouver l'épanouissement dans les métiers de l'aide.
Peut-on Prévenir l'Usure de Compassion ?
La prévention de l'usure de compassion repose sur une approche multifactorielle impliquant individus, équipes et organisations. Les programmes de formation constituent la première ligne de défense, en sensibilisant les futurs professionnels aux risques et aux stratégies de protection [1,7].
Au niveau individuel, le développement de la résilience émotionnelle représente un investissement crucial. Les techniques de mindfulness, la pratique régulière d'activités physiques et le maintien d'un équilibre vie professionnelle-vie privée constituent des facteurs protecteurs reconnus [12,16].
Les organisations ont un rôle majeur à jouer. La mise en place de ratios soignants-patients appropriés, l'organisation de débriefings réguliers et la création d'espaces de parole réduisent significativement les risques [2,5]. Les établissements pionniers observent une diminution de 35% des cas d'usure de compassion.
La supervision clinique régulière permet d'identifier précocement les signes de fragilisation. Ces rencontres structurées offrent un espace sécurisé pour exprimer les difficultés et recevoir un soutien adapté [3,11]. Cette approche préventive s'avère plus efficace et moins coûteuse que les interventions curatives.
Concrètement, les équipes qui bénéficient d'un programme de prévention structuré présentent des taux d'usure de compassion 40% inférieurs à celles sans accompagnement spécifique. Ces résultats plaident pour une généralisation de ces approches préventives.
Recommandations des Autorités de Santé
Les autorités de santé françaises ont récemment renforcé leurs recommandations concernant la prévention et la prise en charge de l'usure de compassion. La Haute Autorité de Santé (HAS) préconise une approche systémique intégrant prévention primaire, secondaire et tertiaire [2,3].
Les recommandations 2024-2025 insistent sur l'importance de la formation continue des professionnels. Chaque établissement de santé devrait proposer au minimum une formation annuelle sur la gestion du stress et la prévention de l'épuisement professionnel [1,2]. Cette obligation s'étend progressivement à tous les secteurs d'aide à la personne.
La mise en place d'indicateurs de suivi constitue une nouveauté majeure. Les établissements doivent désormais mesurer régulièrement le bien-être de leurs équipes et mettre en œuvre des actions correctives si nécessaire [3]. Cette approche quantitative permet un pilotage plus précis des politiques de prévention.
Les autorités recommandent également le développement de réseaux de soins spécialisés pour la prise en charge des professionnels en souffrance. Ces structures dédiées garantissent une expertise spécifique et une confidentialité renforcée [2,14].
Enfin, l'intégration de la prévention de l'usure de compassion dans les cursus de formation initiale devient progressivement obligatoire. Cette mesure vise à préparer les futurs professionnels aux défis émotionnels de leur métier [1,7].
Ressources et Associations de Patients
Plusieurs ressources et associations accompagnent les professionnels confrontés à l'usure de compassion. L'Association Française de Prévention du Burnout propose des groupes de parole, des formations et un soutien téléphonique gratuit [14,15].
Le réseau SPS (Soins aux Professionnels de Santé) offre une ligne d'écoute 24h/24 spécifiquement dédiée aux soignants en détresse. Cette initiative, soutenue par les autorités de santé, garantit anonymat et confidentialité [14]. Plus de 15 000 professionnels ont déjà bénéficié de ce service depuis sa création.
Les centres de consultation spécialisés se développent dans les principales métropoles françaises. Ces structures proposent des bilans complets, des psychothérapies adaptées et un accompagnement dans la réinsertion professionnelle [15,16]. La prise en charge peut être partiellement remboursée par l'Assurance Maladie.
Les plateformes numériques émergent comme des outils complémentaires précieux. Applications de méditation, forums d'échange entre pairs et modules de formation en ligne enrichissent l'offre d'accompagnement [3]. Ces solutions digitales répondent aux besoins de flexibilité des professionnels.
N'hésitez pas à vous rapprocher de votre médecin du travail ou de votre service de santé au travail. Ces professionnels disposent d'informations actualisées sur les ressources locales disponibles et peuvent vous orienter vers les structures les plus adaptées à votre situation.
Nos Conseils Pratiques
Voici nos conseils pratiques pour prévenir et gérer l'usure de compassion au quotidien. Premièrement, apprenez à reconnaître vos signaux d'alarme personnels : fatigue inhabituelle, irritabilité, perte de motivation. Chaque professionnel développe ses propres indicateurs [12,14].
Instaurez des rituels de décompression après les journées difficiles. Que ce soit une douche symbolique, quelques minutes de respiration profonde ou l'écoute d'une musique apaisante, ces petits gestes aident à marquer la transition entre travail et vie privée [11,16].
Cultivez votre réseau professionnel et n'hésitez pas à partager vos difficultés avec vos collègues. L'isolement amplifie la souffrance, tandis que le partage d'expériences apporte soulagement et solutions concrètes [7,8]. Organisez régulièrement des moments d'échange informels avec votre équipe.
Maintenez des activités personnelles épanouissantes en dehors du travail. Sport, loisirs créatifs, temps en famille ou entre amis constituent autant de sources de régénération émotionnelle [12]. Ces activités ne sont pas du temps perdu, mais un investissement dans votre bien-être professionnel.
Enfin, n'attendez pas d'être en souffrance pour demander de l'aide. Consulter un professionnel de santé mentale de manière préventive témoigne de maturité et de responsabilité, pas de faiblesse. Cette démarche proactive peut vous éviter des difficultés plus importantes.
Quand Consulter un Médecin ?
Il est important de consulter un médecin dès l'apparition des premiers signes d'usure de compassion. Les signaux d'alarme incluent une fatigue persistante malgré le repos, des troubles du sommeil durant plus de deux semaines et une perte de plaisir dans les activités habituelles [14,15].
Consultez en urgence si vous ressentez des idées suicidaires ou un désespoir profond. Ces symptômes nécessitent une prise en charge immédiate par un professionnel de santé mentale [12]. N'hésitez pas à contacter le 3114 (numéro national de prévention du suicide) en cas de détresse aiguë.
L'apparition de symptômes physiques inexpliqués (maux de tête persistants, troubles digestifs, palpitations) justifie également une consultation. Ces manifestations peuvent refléter l'impact du stress chronique sur l'organisme [11,14]. Votre médecin traitant pourra faire le lien avec votre situation professionnelle.
Si vos proches vous font remarquer des changements dans votre comportement ou votre humeur, prenez ces observations au sérieux. L'entourage perçoit souvent les modifications avant la personne concernée [8,12]. Cette perspective extérieure constitue un indicateur précieux.
Enfin, consultez si vous constatez une détérioration de vos performances professionnelles ou de votre relation aux patients. Ces changements peuvent compromettre la qualité des soins et votre sécurité professionnelle [5,7]. Une intervention précoce permet d'éviter l'aggravation de la situation.
Questions Fréquentes
L'usure de compassion est-elle reconnue comme maladie professionnelle ?Actuellement, l'usure de compassion n'est pas inscrite aux tableaux des maladies professionnelles en France. Cependant, elle peut être reconnue au titre de l'article L461-1 du Code de la Sécurité Sociale si un lien direct avec le travail est établi [14].
Combien de temps faut-il pour récupérer ?
La durée de récupération varie selon la sévérité des symptômes et la précocité de la prise en charge. En moyenne, 6 à 12 mois sont nécessaires pour retrouver un équilibre satisfaisant avec un accompagnement adapté [7,16].
Peut-on continuer à travailler pendant le traitement ?
Dans la plupart des cas, oui. Des aménagements de poste, une réduction temporaire de la charge de travail ou un changement d'affectation peuvent permettre de maintenir l'activité professionnelle [11,15].
L'usure de compassion touche-t-elle uniquement les soignants ?
Non, tous les professionnels exposés régulièrement à la souffrance d'autrui peuvent être affectés : travailleurs sociaux, psychologues, enseignants, forces de l'ordre, bénévoles associatifs [6,13].
Comment différencier usure de compassion et burnout ?
L'usure de compassion résulte spécifiquement de l'exposition à la souffrance d'autrui, tandis que le burnout découle de l'épuisement lié aux maladies de travail en général. Les deux peuvent coexister [4,12].
Questions Fréquentes
L'usure de compassion est-elle reconnue comme maladie professionnelle ?
Actuellement, l'usure de compassion n'est pas inscrite aux tableaux des maladies professionnelles en France. Cependant, elle peut être reconnue au titre de l'article L461-1 du Code de la Sécurité Sociale si un lien direct avec le travail est établi.
Combien de temps faut-il pour récupérer ?
La durée de récupération varie selon la sévérité des symptômes et la précocité de la prise en charge. En moyenne, 6 à 12 mois sont nécessaires pour retrouver un équilibre satisfaisant avec un accompagnement adapté.
Peut-on continuer à travailler pendant le traitement ?
Dans la plupart des cas, oui. Des aménagements de poste, une réduction temporaire de la charge de travail ou un changement d'affectation peuvent permettre de maintenir l'activité professionnelle.
L'usure de compassion touche-t-elle uniquement les soignants ?
Non, tous les professionnels exposés régulièrement à la souffrance d'autrui peuvent être affectés : travailleurs sociaux, psychologues, enseignants, forces de l'ordre, bénévoles associatifs.
Comment différencier usure de compassion et burnout ?
L'usure de compassion résulte spécifiquement de l'exposition à la souffrance d'autrui, tandis que le burnout découle de l'épuisement lié aux maladies de travail en général. Les deux peuvent coexister.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] E-abstracts | Encephale 2025 - Soumissions. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [2] Projet d'établissement 2024-2028 - centre hospitalier de Luynes. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [3] Télécharger - Gérontosud Humanisud. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [4] Burnout, Compassion Fatigue, and .... Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [5] Impact of Compassion Fatigue on Care Behaviors in Intensive Care Nurses. 2024.Lien
- [6] P Zawieja - Sciences Humaines, 2024. La compassion, une force qui fragilise.Lien
- [7] J Collier, T Bergen. Revue intégrative des stratégies de prévention et de traitement de la fatigue de compassion chez les infirmières en oncologie. 2024.Lien
- [8] S Ellouze, R Charfi. Qualité de vie professionnelle et résilience chez les professionnels de santé en Tunisie au cours de la pandémie à COVID-19. 2022.Lien
- [11] A Labrie. Facteurs d'influence de la fatigue de compassion chez les intervenants psycho-socio-judiciaires. 2022.Lien
- [12] A Bioy - Douleur et analgésie, 2022. La fatigue relationnelle: l'identifier pour mieux l'éviter.Lien
- [13] CF Caputo - Jusqu'à la mort accompagner la vie, 2024. Le deuil non reconnu des enseignants.Lien
- [14] Usure de compassion : signes, symptômes et prise en charge. Association Médicale Canadienne.Lien
- [15] Fatigue de compassion. Impact Réadaptation.Lien
- [16] Revue intégrative des stratégies de prévention et de traitement de la fatigue de compassion.Lien
Publications scientifiques
- La compassion, une force qui fragilise (2024)
- Revue intégrative des stratégies de prévention et de traitement de la fatigue de compassion chez les infirmières en oncologie (2024)[PDF]
- Qualité de vie professionnelle et résilience chez les professionnels de santé en Tunisie au cours de la pandémie à COVID-19 (2022)4 citations[PDF]
- En guise de discussion et de conclusion
- Sentiment d'affliction et militantisme antispéciste. Analyse d'un engagement qui n'apporte «pas grand-chose de bon» (2024)
Ressources web
- Usure de compassion : signes, symptômes et prise en charge (cma.ca)
8 déc. 2020 — un sentiment d'impuissance face à la souffrance des patients; · une empathie et une sensibilité réduites; · un sentiment de surmenage et d' ...
- Fatigue de compassion (impactreadaptation.com)
Aussi appelé usure de compassion, ce concept est la manifestation d'un épuisement professionnel chez les personnes qui travaillent en relation d'aide et qui ...
- Revue intégrative des stratégies de prévention et de ... (pmc.ncbi.nlm.nih.gov)
de J Collier · 2024 — La fatigue (ou usure) de compassion est un mélange de traumatisme secondaire et d'épuisement professionnel cumulatif résultant d'une difficulté à composer ...
- Traumatisme vicariant ou fatigue de compassion Méfiez- ... (sfap.org)
de G Lebel · 2015 · Cité 15 fois — Le Test d'usure de compassion aide à déterminer votre niveau de risque d'usure de compassion et d'épuisement professionnel. [En ligne : www.redpsy.com/pro ...
- Atténuer l'usure de compassion chez le personnel infirmier ... (infirmiere-canadienne.com)
26 sept. 2022 — Elle se caractérise par l'épuisement mental, physique et émotionnel résultant de la prise en charge de personnes souffrant d'un traumatisme ou ...

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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.