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Tumeurs de l'œsophage : Symptômes, Diagnostic et Traitements 2025

Tumeurs de l'oesophage

Les tumeurs de l'œsophage représentent une pathologie complexe qui touche environ 4 500 personnes chaque année en France. Cette maladie, souvent diagnostiquée tardivement, nécessite une prise en charge multidisciplinaire spécialisée. Heureusement, les innovations thérapeutiques récentes offrent de nouveaux espoirs aux patients.

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Tumeurs de l'œsophage : Définition et Vue d'Ensemble

Les tumeurs de l'œsophage désignent l'ensemble des masses anormales qui se développent dans ce conduit musculaire reliant la gorge à l'estomac. Mais attention, toutes les tumeurs ne sont pas cancéreuses !

En fait, on distingue deux grandes catégories. D'une part, les tumeurs bénignes comme les léiomyomes, qui représentent la majorité des cas selon les données récentes [13]. Ces masses, bien que préoccupantes, ne se propagent pas vers d'autres organes. D'autre part, les tumeurs malignes ou cancers, qui constituent le véritable défi médical.

L'œsophage mesure environ 25 centimètres de long. Il traverse le thorax et passe par une ouverture du diaphragme avant de rejoindre l'estomac. Cette anatomie particulière explique pourquoi les symptômes peuvent varier selon la localisation de la tumeur [14].

Concrètement, deux types de cancers dominent le paysage oncologique œsophagien. Le carcinome épidermoïde, historiquement le plus fréquent en France, et l'adénocarcinome, dont l'incidence augmente régulièrement depuis vingt ans [8]. Cette évolution épidémiologique reflète les changements de nos modes de vie et facteurs de risque.

Épidémiologie en France et dans le Monde

Les chiffres parlent d'eux-mêmes : la France enregistre environ 4 500 nouveaux cas de cancer de l'œsophage chaque année. Cette incidence place notre pays dans la moyenne européenne, mais avec des disparités régionales marquées [15].

L'âge médian au diagnostic se situe autour de 65 ans, avec une nette prédominance masculine. En effet, les hommes représentent près de 80% des cas, un ratio qui s'explique largement par les facteurs de risque traditionnels comme le tabac et l'alcool [16]. Mais cette tendance évolue progressivement.

D'ailleurs, l'évolution temporelle révèle des changements intéressants. Depuis 2010, l'incidence du carcinome épidermoïde diminue légèrement, tandis que celle de l'adénocarcinome augmente de 2 à 3% par an [8]. Cette transition épidémiologique s'observe également aux États-Unis et dans d'autres pays développés.

Au niveau mondial, l'Asie concentre plus de 80% des cas, avec des taux particulièrement élevés en Chine et en Iran. Ces variations géographiques soulignent l'importance des facteurs environnementaux et génétiques dans le développement de cette pathologie [14].

Concernant la survie, les données françaises montrent une survie à 5 ans d'environ 15 à 20%, un chiffre qui s'améliore progressivement grâce aux innovations thérapeutiques récentes [15]. Cette amélioration, bien que modeste, représente un espoir considérable pour les patients et leurs familles.

Les Causes et Facteurs de Risque

Comprendre les causes des tumeurs œsophagiennes permet d'adopter une approche préventive efficace. Les facteurs de risque varient selon le type histologique, ce qui explique les différences épidémiologiques observées.

Pour le carcinome épidermoïde, le duo tabac-alcool reste le principal coupable. Ces deux substances agissent en synergie, multipliant le risque par 10 à 50 selon les études [16]. Mais d'autres facteurs entrent en jeu : les boissons très chaudes, certaines carences nutritionnelles, et dans certaines régions du monde, la consommation d'opium.

L'adénocarcinome présente un profil différent. Il se développe souvent sur un terrain de reflux gastro-œsophagien chronique, particulièrement quand celui-ci évolue vers un endobrachyœsophage ou œsophage de Barrett [8]. L'obésité, en augmentant la pression abdominale et favorisant le reflux, constitue également un facteur de risque majeur.

Certaines pathologies prédisposent aussi au développement tumoral. L'achalasie, maladie rare caractérisée par un défaut de relaxation du sphincter œsophagien inférieur, multiplie le risque par 15 à 20. De même, les antécédents de radiothérapie thoracique peuvent favoriser l'apparition de tumeurs plusieurs années plus tard [14].

Il faut savoir que l'âge reste un facteur déterminant. Après 50 ans, l'incidence augmente progressivement, avec un pic entre 60 et 70 ans. Cette réalité souligne l'importance d'une surveillance adaptée chez les personnes à risque.

Comment Reconnaître les Symptômes ?

Les symptômes des tumeurs œsophagiennes apparaissent souvent de manière progressive et insidieuse. Cette évolution lente explique malheureusement pourquoi le diagnostic est fréquemment tardif [16].

La dysphagie, ou difficulté à avaler, constitue le symptôme le plus caractéristique. Elle débute généralement avec les aliments solides, puis s'étend progressivement aux liquides. Beaucoup de patients décrivent cette sensation comme "quelque chose qui reste coincé" dans la poitrine [16]. Cette gêne s'accompagne souvent d'une modification des habitudes alimentaires : découpage plus fin des aliments, mastication prolongée, évitement de certaines textures.

L'amaigrissement représente un autre signal d'alarme majeur. Il résulte à la fois de la diminution des apports alimentaires et de l'effet métabolique de la tumeur. Une perte de poids supérieure à 10% du poids habituel en quelques mois doit absolument alerter [14].

D'autres symptômes peuvent accompagner ce tableau clinique. Les douleurs thoraciques, souvent décrites comme une sensation de brûlure ou de serrement, surviennent dans environ 50% des cas. Les régurgitations, la toux chronique, et parfois une modification de la voix complètent ce tableau symptomatique [16].

Bon à savoir : certains signes sont plus spécifiques selon la localisation tumorale. Les tumeurs du tiers supérieur peuvent provoquer une toux persistante ou des fausses routes, tandis que celles du tiers inférieur s'accompagnent plus volontiers de reflux gastro-œsophagien.

Le Parcours Diagnostic Étape par Étape

Le diagnostic des tumeurs œsophagiennes suit un protocole bien établi, combinant examens cliniques et explorations complémentaires. Cette démarche structurée permet d'optimiser la prise en charge thérapeutique [6].

L'endoscopie digestive haute constitue l'examen de référence. Réalisée sous sédation légère, elle permet de visualiser directement la tumeur, d'évaluer son extension locale et de réaliser des biopsies pour confirmation histologique [8]. Cette procédure, bien que parfois redoutée par les patients, reste indispensable et généralement bien tolérée.

Une fois le diagnostic confirmé, le bilan d'extension détermine le stade de la maladie. Le scanner thoraco-abdomino-pelvien recherche des métastases à distance, tandis que l'écho-endoscopie évalue l'infiltration pariétale et l'atteinte ganglionnaire locale [9]. Ces examens maladienent directement la stratégie thérapeutique.

L'IRM trouve sa place dans des situations particulières, notamment pour l'évaluation préopératoire des tumeurs complexes. Les séquences cinétiques permettent une analyse dynamique de la déglutition, apportant des informations complémentaires précieuses [6]. Cette technique innovante améliore la précision diagnostique dans les cas difficiles.

La TEP-FDG (tomographie par émission de positons au fluorodésoxyglucose) complète ce bilan dans certaines situations. Elle détecte des métastases non visibles sur les examens conventionnels et aide à évaluer la réponse thérapeutique [9]. Son utilisation s'est généralisée ces dernières années, améliorant la stadification des patients.

Les Traitements Disponibles Aujourd'hui

La prise en charge des tumeurs œsophagiennes repose sur une approche multidisciplinaire personnalisée. Chaque situation nécessite une stratégie adaptée, tenant compte du stade tumoral, de l'état général du patient et de ses préférences [14].

Pour les lésions superficielles, la résection endoscopique représente une option thérapeutique de choix. Cette technique mini-invasive permet de retirer la tumeur par voie naturelle, préservant l'intégrité de l'œsophage [8,10]. Les résultats sont excellents pour les carcinomes épidermoïdes superficiels, avec des taux de guérison supérieurs à 95%.

La chirurgie reste le traitement de référence pour les tumeurs localisées opérables. L'œsophagectomie, intervention complexe, peut être réalisée par différentes voies d'abord selon la localisation tumorale [13]. Les techniques mini-invasives, comme la thoracoscopie vidéo-assistée, réduisent la morbidité post-opératoire tout en maintenant l'efficacité carcinologique.

La chimio-radiothérapie concomitante constitue une alternative à la chirurgie pour certains patients. Cette approche combine l'effet local de la radiothérapie et l'action systémique de la chimiothérapie [7,11]. Les protocoles récents intègrent des techniques de radiothérapie conformationnelle et parfois la protonthérapie pour limiter la toxicité.

Pour les formes métastatiques, les traitements systémiques visent à contrôler la maladie et améliorer la qualité de vie. Les protocoles de chimiothérapie moderne, souvent associés aux thérapies ciblées, permettent d'obtenir des réponses significatives chez une proportion importante de patients [14].

Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025

L'année 2024-2025 marque un tournant dans la prise en charge des tumeurs œsophagiennes avec l'émergence de thérapies révolutionnaires. Ces avancées offrent de nouveaux espoirs aux patients et transforment progressivement les pratiques cliniques [1].

Les inhibiteurs de points de contrôle immunitaire représentent la principale révolution thérapeutique récente. Le tislelizumab, en association avec la chimiothérapie, montre des résultats prometteurs en première ligne de traitement [4,5]. Cette approche immunothérapique permet au système immunitaire du patient de reconnaître et détruire les cellules tumorales plus efficacement.

La thérapie cellulaire ouvre également des perspectives fascinantes. Les recherches actuelles explorent l'utilisation de cellules CAR-T modifiées spécifiquement pour cibler les antigènes tumoraux œsophagiens [2]. Bien que ces approches restent expérimentales, les premiers résultats suggèrent un potentiel thérapeutique considérable.

L'escalade de dose en radiothérapie fait l'objet d'études approfondies, notamment dans le cadre de l'essai CONCORDE/PRODIGE 26 [7,12]. Cette approche vise à optimiser l'efficacité du traitement tout en limitant la toxicité grâce à des techniques de planification sophistiquées.

Au Centre Léon Bérard, les équipes développent des approches innovantes combinant plusieurs modalités thérapeutiques [1]. Ces protocoles expérimentaux intègrent les dernières avancées en biologie moléculaire pour personnaliser davantage les traitements selon le profil génétique de chaque tumeur.

Vivre au Quotidien avec les Tumeurs de l'œsophage

Vivre avec une tumeur œsophagienne implique des adaptations importantes dans la vie quotidienne. Ces ajustements, bien que contraignants, permettent de maintenir une qualité de vie acceptable tout au long du parcours thérapeutique [14].

L'alimentation nécessite une attention particulière. Les patients doivent souvent modifier la texture de leurs repas, privilégiant les aliments mixés ou liquides selon le degré de dysphagie. Il est recommandé de fractionner les prises alimentaires en petites quantités fréquentes plutôt qu'en trois repas copieux [15]. Cette approche facilite la déglutition et limite les risques de régurgitation.

Le soutien nutritionnel joue un rôle crucial dans la prise en charge. Une consultation diététique précoce permet d'établir un plan alimentaire personnalisé et d'anticiper les besoins nutritionnels. Dans certains cas, une nutrition entérale temporaire peut s'avérer nécessaire pour maintenir un état nutritionnel optimal [14].

L'aspect psychologique ne doit pas être négligé. Le diagnostic d'une tumeur œsophagienne génère souvent une anxiété importante, d'autant que cette pathologie reste associée à un pronostic réservé dans l'imaginaire collectif. Un accompagnement psychologique spécialisé aide les patients et leurs proches à traverser cette épreuve [15].

Concrètement, l'organisation du domicile peut nécessiter quelques aménagements. Avoir toujours à portée de main des boissons tièdes, éviter les aliments trop chauds ou trop froids, et prévoir des repas de secours facilement déglutissables constituent autant de petites astuces qui facilitent le quotidien.

Les Complications Possibles

Les complications des tumeurs œsophagiennes peuvent survenir à différents stades de la maladie, qu'elles soient liées à l'évolution tumorale elle-même ou aux traitements administrés [14].

L'obstruction œsophagienne représente la complication la plus fréquente. Elle se manifeste par une dysphagie progressive pouvant évoluer vers l'impossibilité totale d'avaler, y compris la salive. Cette situation constitue une urgence médicale nécessitant une prise en charge immédiate par dilatation ou pose de prothèse [15].

Les fistules œso-trachéales constituent une complication redoutable, heureusement rare. Elles résultent de l'érosion de la paroi œsophagienne vers les voies respiratoires, provoquant une toux lors de la déglutition et des infections pulmonaires récidivantes [14]. Cette complication nécessite une prise en charge spécialisée urgente.

Concernant les complications thérapeutiques, la chirurgie œsophagienne reste une intervention majeure. Les complications post-opératoires incluent les fistules anastomotiques, les infections pulmonaires et les troubles de la vidange gastrique [13]. Ces risques expliquent pourquoi cette chirurgie n'est pratiquée que dans des centres spécialisés.

La chimio-radiothérapie peut également générer des effets secondaires significatifs. L'œsophagite radique, les troubles hématologiques et la fatigue constituent les principales toxicités observées [7]. Un suivi rapproché permet de détecter et traiter précocement ces complications.

Quel est le Pronostic ?

Le pronostic des tumeurs œsophagiennes dépend essentiellement du stade au diagnostic et du type histologique. Cette réalité souligne l'importance cruciale d'un diagnostic précoce [15].

Pour les lésions superficielles traitées par résection endoscopique, le pronostic est excellent avec des taux de guérison supérieurs à 95% [8]. Ces résultats remarquables justifient les efforts de dépistage chez les populations à risque et l'importance de consulter rapidement en cas de symptômes évocateurs.

Les tumeurs localisées opérables présentent une survie à 5 ans d'environ 40 à 50% selon les séries récentes [14]. Cette amélioration progressive résulte des progrès techniques chirurgicaux et de l'optimisation des soins périopératoires. La chirurgie mini-invasive contribue également à réduire la morbidité post-opératoire.

Pour les formes localement avancées traitées par chimio-radiothérapie, la survie médiane se situe autour de 18 à 24 mois [7]. Cependant, certains patients obtiennent des rémissions prolongées, parfois définitives, soulignant l'hétérogénéité de cette pathologie.

Les innovations thérapeutiques récentes, notamment l'immunothérapie, commencent à modifier ces données pronostiques. Les premiers résultats avec le tislelizumab suggèrent une amélioration de la survie globale [4,5]. Ces avancées, bien qu'encore préliminaires, apportent un espoir considérable aux patients et à leurs familles.

Peut-on Prévenir les Tumeurs de l'œsophage ?

La prévention des tumeurs œsophagiennes repose principalement sur la modification des facteurs de risque modifiables. Cette approche préventive peut considérablement réduire l'incidence de cette pathologie [16].

L'arrêt du tabac constitue la mesure préventive la plus efficace. Le risque diminue progressivement après l'arrêt, avec une réduction significative observable dès la première année. Associé à la limitation de la consommation d'alcool, cet arrêt peut diviser le risque par 10 à 20 selon les études [16].

Pour prévenir l'adénocarcinome, le contrôle du reflux gastro-œsophagien s'avère crucial. Une prise en charge adaptée du reflux, incluant modifications alimentaires et traitement médicamenteux si nécessaire, peut prévenir l'évolution vers l'œsophage de Barrett [8]. La perte de poids chez les patients obèses contribue également à réduire ce risque.

Le dépistage chez les populations à haut risque fait l'objet de recommandations spécifiques. Les patients présentant un œsophage de Barrett bénéficient d'une surveillance endoscopique régulière permettant de détecter précocement les lésions dysplasiques [8]. Cette stratégie de dépistage ciblé améliore significativement le pronostic.

D'un point de vue alimentaire, une alimentation équilibrée riche en fruits et légumes semble exercer un effet protecteur. À l'inverse, la consommation régulière de boissons très chaudes ou d'aliments fumés augmente le risque, particulièrement pour le carcinome épidermoïde [16].

Recommandations des Autorités de Santé

Les autorités sanitaires françaises ont établi des recommandations précises pour optimiser la prise en charge des tumeurs œsophagiennes. Ces guidelines, régulièrement actualisées, encadrent les pratiques professionnelles [15].

La Haute Autorité de Santé préconise une prise en charge multidisciplinaire systématique dans des centres spécialisés. Cette approche garantit une expertise optimale et une coordination efficace entre les différents intervenants : chirurgiens, oncologues, radiothérapeutes, nutritionnistes [14,15].

Concernant le diagnostic, les recommandations insistent sur la réalisation d'un bilan d'extension complet avant toute décision thérapeutique. L'écho-endoscopie et la TEP-FDG sont désormais considérées comme des examens de référence pour la stadification [9]. Cette standardisation améliore la qualité de la prise en charge.

Pour les traitements, les autorités soulignent l'importance de la discussion en réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP). Chaque dossier doit être présenté et discuté collégialement pour définir la stratégie thérapeutique la plus adaptée [15]. Cette démarche garantit une prise de décision éclairée et consensuelle.

Les recommandations insistent également sur l'importance du suivi post-thérapeutique. Un calendrier de surveillance précis est établi, incluant examens cliniques réguliers et explorations complémentaires selon un rythme défini. Cette surveillance permet de détecter précocement les récidives et d'adapter la prise en charge [14].

Ressources et Associations de Patients

De nombreuses ressources sont disponibles pour accompagner les patients atteints de tumeurs œsophagiennes et leurs proches tout au long du parcours de soins [15].

La Ligue contre le Cancer propose un accompagnement global incluant soutien psychologique, aide sociale et information médicale. Ses comités départementaux offrent des services de proximité adaptés aux besoins locaux. Les patients peuvent bénéficier d'entretiens individuels avec des psychologues spécialisés en oncologie.

L'Association François Aupetit, bien que spécialisée dans les maladies inflammatoires chroniques intestinales, propose des ressources utiles sur les troubles digestifs et nutritionnels. Leurs guides pratiques sur l'alimentation peuvent aider les patients à adapter leur régime alimentaire [14].

Les centres hospitaliers universitaires disposent généralement d'équipes dédiées à l'éducation thérapeutique. Ces programmes permettent aux patients d'acquérir les compétences nécessaires pour gérer leur maladie au quotidien. Des ateliers nutrition, gestion du stress et activité physique adaptée sont régulièrement organisés [15].

Sur internet, plusieurs plateformes spécialisées offrent des informations fiables et actualisées. Le site de l'Institut National du Cancer (INCa) constitue une référence incontournable, proposant des fiches d'information patient régulièrement mises à jour. Ces ressources numériques complètent utilement l'information délivrée par les équipes soignantes.

Nos Conseils Pratiques

Vivre avec une tumeur œsophagienne nécessite quelques adaptations pratiques qui peuvent considérablement améliorer le confort quotidien [14].

Pour l'alimentation, privilégiez les repas fractionnés en petites quantités. Mangez lentement, mastiquez bien et évitez de boire pendant les repas pour ne pas diluer les sucs digestifs. Les aliments à température ambiante sont généralement mieux tolérés que les plats très chauds ou très froids [15].

Côté hydratation, buvez régulièrement entre les repas par petites gorgées. Les boissons gazeuses peuvent parfois faciliter le passage des aliments, mais cette astuce ne fonctionne pas chez tous les patients. N'hésitez pas à tester différentes approches pour trouver ce qui vous convient le mieux.

L'organisation du domicile peut nécessiter quelques aménagements simples. Gardez toujours à portée de main des boissons tièdes et des aliments de secours facilement déglutissables. Préparez vos repas à l'avance quand vous vous sentez en forme, cela vous évitera le stress de la préparation lors des moments difficiles [14].

Pour gérer l'anxiété, les techniques de relaxation et de respiration peuvent s'avérer très utiles. Certains patients trouvent un réconfort dans la méditation ou le yoga adapté. L'important est de trouver les activités qui vous apaisent et de les intégrer dans votre routine quotidienne [15].

N'oubliez pas de communiquer avec votre équipe soignante. Tenez un carnet de bord de vos symptômes, de votre alimentation et de votre état général. Ces informations précieuses aideront vos médecins à adapter votre prise en charge.

Quand Consulter un Médecin ?

Certains signes d'alarme doivent impérativement conduire à une consultation médicale rapide. La précocité du diagnostic influence directement le pronostic de cette pathologie [16].

La dysphagie persistante constitue le symptôme le plus évocateur. Si vous ressentez une gêne pour avaler qui persiste plus de deux semaines, même intermittente, il est indispensable de consulter votre médecin traitant [16]. Cette gêne peut débuter avec les aliments solides avant de s'étendre aux liquides.

Un amaigrissement inexpliqué de plus de 5% du poids habituel en quelques semaines doit également alerter. Cette perte de poids, souvent associée à une diminution de l'appétit, peut révéler une pathologie sous-jacente nécessitant des explorations [14].

Les douleurs thoraciques récurrentes, particulièrement si elles surviennent lors de la déglutition, méritent une évaluation médicale. Ces douleurs peuvent être le signe d'une irritation ou d'une lésion œsophagienne [16].

En cas d'antécédents familiaux de cancer digestif ou de facteurs de risque personnels (tabac, alcool, reflux chronique), une surveillance médicale régulière s'impose. Votre médecin pourra évaluer l'opportunité d'examens de dépistage selon votre profil de risque [14].

Enfin, toute modification persistante de vos habitudes alimentaires ou digestives, même si elle vous paraît bénigne, justifie un avis médical. Il vaut mieux consulter pour rien que passer à côté d'un diagnostic précoce.

Questions Fréquentes

Les tumeurs œsophagiennes sont-elles toujours cancéreuses ?
Non, heureusement ! Les tumeurs bénignes comme les léiomyomes représentent une proportion importante des masses œsophagiennes [13]. Seul l'examen histologique après biopsie permet de déterminer la nature exacte de la tumeur.

Peut-on guérir d'un cancer de l'œsophage ?
Oui, particulièrement quand le diagnostic est précoce. Les lésions superficielles traitées par résection endoscopique ont un taux de guérison supérieur à 95% [8]. Même pour les formes plus avancées, les traitements actuels permettent d'obtenir des rémissions prolongées.

La chirurgie est-elle toujours nécessaire ?
Non, pas systématiquement. Le choix thérapeutique dépend du stade tumoral, de l'état général du patient et de la localisation de la tumeur [14]. La résection endoscopique, la chimio-radiothérapie ou l'immunothérapie peuvent constituer des alternatives selon les cas.

Combien de temps dure le traitement ?
La durée varie considérablement selon la stratégie choisie. Une résection endoscopique peut être réalisée en ambulatoire, tandis qu'un protocole de chimio-radiothérapie s'étale généralement sur 6 à 8 semaines [7]. Le suivi post-thérapeutique se poursuit ensuite pendant plusieurs années.

Peut-on reprendre une activité normale après le traitement ?
Dans la plupart des cas, oui ! Comme le témoigne Nicole, de nombreux patients reprennent leurs activités professionnelles et personnelles après adaptation. La clé réside dans un suivi médical régulier et l'écoute de son corps [15].

Questions Fréquentes

Les tumeurs œsophagiennes sont-elles toujours cancéreuses ?

Non, heureusement ! Les tumeurs bénignes comme les léiomyomes représentent une proportion importante des masses œsophagiennes. Seul l'examen histologique après biopsie permet de déterminer la nature exacte de la tumeur.

Peut-on guérir d'un cancer de l'œsophage ?

Oui, particulièrement quand le diagnostic est précoce. Les lésions superficielles traitées par résection endoscopique ont un taux de guérison supérieur à 95%. Même pour les formes plus avancées, les traitements actuels permettent d'obtenir des rémissions prolongées.

La chirurgie est-elle toujours nécessaire ?

Non, pas systématiquement. Le choix thérapeutique dépend du stade tumoral, de l'état général du patient et de la localisation de la tumeur. La résection endoscopique, la chimio-radiothérapie ou l'immunothérapie peuvent constituer des alternatives selon les cas.

Combien de temps dure le traitement ?

La durée varie considérablement selon la stratégie choisie. Une résection endoscopique peut être réalisée en ambulatoire, tandis qu'un protocole de chimio-radiothérapie s'étale généralement sur 6 à 8 semaines. Le suivi post-thérapeutique se poursuit ensuite pendant plusieurs années.

Peut-on reprendre une activité normale après le traitement ?

Dans la plupart des cas, oui ! De nombreux patients reprennent leurs activités professionnelles et personnelles après adaptation. La clé réside dans un suivi médical régulier et l'écoute de son corps.

Sources et références

Références

  1. [1] Au cœur de la recherche au Centre Léon Bérard. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
  2. [2] Thérapie cellulaire. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
  3. [4] First-line immune checkpoint inhibitors with chemotherapy. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
  4. [5] First-Line Tislelizumab Plus Chemotherapy for Esophageal. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
  5. [6] Rôle de l'IRM et des séquences cinétiques dans le bilan préopératoire des tumeurs de l'oesophage. 2023Lien
  6. [7] Escalade de dose dans les cancers de l'œsophage: revue de la littérature. 2022Lien
  7. [8] Carcinome épidermoïde superficiel de l'œsophage: du dépistage au traitement endoscopique. 2023Lien
  8. [9] Contribution de la TEP-FDG dans le bilan d'extension du cancer de l'œsophage. 2024Lien
  9. [10] La résection endoscopique des lésions superficielles de l'œsophage. 2022Lien
  10. [11] Le rôle de la protonthérapie dans les cancers de l'oesophage. 2022Lien
  11. [12] Assurance qualité de l'essai CONCORDE/PRODIGE 26: Étude de l'escalade de doseLien
  12. [13] Thoracoscopie vidéo-assistée pour l'énucléation d'un léiomyome de l'œsophage. 2022Lien
  13. [14] Cancer de l'œsophage : Diagnostic, traitements et survieLien
  14. [15] Cancer de l'œsophage | Fiche santé HCLLien
  15. [16] Symptômes du cancer de l'œsophageLien

Publications scientifiques

Ressources web

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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.