Tumeurs colorectales : Guide Complet 2025 - Symptômes, Diagnostic, Traitements

Les tumeurs colorectales représentent la deuxième cause de décès par cancer en France, touchant plus de 47 000 nouvelles personnes chaque année [1,2]. Cette pathologie, qui affecte le côlon et le rectum, peut être efficacement traitée lorsqu'elle est détectée précocement. Découvrez tout ce qu'il faut savoir sur cette maladie : symptômes, diagnostic, traitements actuels et innovations thérapeutiques 2024-2025.

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Tumeurs colorectales : Définition et Vue d'Ensemble
Les tumeurs colorectales désignent l'ensemble des néoplasmes qui se développent dans le côlon et le rectum, formant ensemble le gros intestin. Ces tumeurs peuvent être bénignes (polypes) ou malignes (cancers). La plupart des cancers colorectaux se développent à partir de polypes adénomateux qui évoluent lentement sur plusieurs années [1,16].
Le côlon mesure environ 1,5 mètre et comprend plusieurs segments : le côlon ascendant, transverse, descendant et sigmoïde. Le rectum, quant à lui, constitue les derniers 15 centimètres de l'intestin. Cette anatomie particulière influence directement les symptômes et les approches thérapeutiques [2].
Bon à savoir : environ 95% des tumeurs colorectales sont des adénocarcinomes, c'est-à-dire qu'elles se développent à partir des cellules glandulaires de la muqueuse intestinale. Les autres types, plus rares, incluent les tumeurs neuroendocrines et les sarcomes [16].
L'évolution de ces tumeurs suit généralement la séquence adénome-carcinome, un processus qui peut s'étaler sur 10 à 15 ans. Cette lenteur d'évolution constitue un atout majeur pour le dépistage et la prévention [1,2].
Épidémiologie en France et dans le Monde
En France, les tumeurs colorectales constituent un enjeu majeur de santé publique avec 47 582 nouveaux cas diagnostiqués en 2023, selon les dernières données de Santé publique France [1,2]. Cette pathologie représente le troisième cancer le plus fréquent chez l'homme et le deuxième chez la femme.
L'incidence varie significativement selon l'âge : elle reste faible avant 50 ans (moins de 10 cas pour 100 000 habitants), puis augmente exponentiellement pour atteindre 200 cas pour 100 000 habitants après 75 ans [2]. Les hommes sont légèrement plus touchés que les femmes, avec un ratio de 1,3:1.
D'ailleurs, les disparités régionales sont marquées. Les régions du Nord et de l'Est de la France présentent des taux d'incidence supérieurs à la moyenne nationale, probablement liés aux habitudes alimentaires et aux facteurs environnementaux [1]. À l'inverse, les régions méditerranéennes affichent des taux plus faibles.
Au niveau européen, la France se situe dans la moyenne haute avec un taux standardisé de 35,4 pour 100 000 habitants. Les pays nordiques comme le Danemark et la Norvège présentent les taux les plus élevés (plus de 40 pour 100 000), tandis que les pays d'Europe de l'Est affichent des taux plus modérés [2].
Concrètement, les projections pour 2030 estiment une augmentation de 15% des nouveaux cas, principalement due au vieillissement de la population. Cette évolution souligne l'importance cruciale des stratégies de dépistage et de prévention [1,2].
Les Causes et Facteurs de Risque
Les tumeurs colorectales résultent d'une interaction complexe entre facteurs génétiques, environnementaux et comportementaux. L'âge constitue le principal facteur de risque : plus de 90% des cas surviennent après 50 ans [1,16].
Les facteurs alimentaires jouent un rôle déterminant. Une consommation excessive de viande rouge et de charcuterie augmente le risque de 15 à 20%, selon les études épidémiologiques récentes [12,16]. À l'inverse, une alimentation riche en fibres, fruits et légumes exerce un effet protecteur significatif.
Mais attention, les antécédents familiaux ne sont pas à négliger. Environ 20% des patients présentent une prédisposition familiale, et 5% sont porteurs de syndromes héréditaires comme la polypose adénomateuse familiale ou le syndrome de Lynch [13,16]. Ces formes héréditaires nécessitent une surveillance spécialisée dès l'âge de 20-25 ans.
Les maladies inflammatoires chroniques de l'intestin (maladie de Crohn, rectocolite hémorragique) multiplient le risque par 2 à 4, particulièrement après 10 ans d'évolution [16]. Le tabagisme et la consommation excessive d'alcool constituent également des facteurs de risque établis.
L'important à retenir : le mode de vie occidental, caractérisé par la sédentarité, l'obésité et une alimentation déséquilibrée, contribue significativement à l'augmentation de l'incidence observée dans les pays développés [1,16].
Comment Reconnaître les Symptômes ?
Les symptômes des tumeurs colorectales varient considérablement selon la localisation et le stade de la tumeur. Malheureusement, les formes précoces sont souvent asymptomatiques, d'où l'importance du dépistage systématique [1,16].
Les troubles du transit constituent les premiers signes d'alerte. Une alternance inexpliquée entre diarrhée et constipation, persistant plus de 6 semaines, doit vous alerter. Les tumeurs du côlon gauche provoquent plutôt une constipation, tandis que celles du côlon droit entraînent des diarrhées [16].
La présence de sang dans les selles représente un symptôme majeur, mais attention : il peut être visible (rectorragies) ou occulte. Le sang rouge vif évoque plutôt une localisation rectale, tandis que des selles noires (méléna) suggèrent une origine plus haute dans le côlon [1,16].
D'autres signes peuvent vous inquiéter à juste titre : des douleurs abdominales persistantes, une sensation d'évacuation incomplète après la défécation, ou encore une fatigue inexpliquée liée à une anémie par saignement chronique [16]. Certains patients décrivent également une modification de la forme des selles, qui deviennent plus fines.
Rassurez-vous, ces symptômes ne signifient pas automatiquement la présence d'un cancer. Ils peuvent être liés à de nombreuses autres pathologies bénignes. Néanmoins, leur persistance justifie une consultation médicale sans délai [1,16].
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic des tumeurs colorectales suit un parcours structuré qui débute généralement par le dépistage organisé. En France, toute personne âgée de 50 à 74 ans reçoit tous les deux ans un test immunologique de recherche de sang occulte dans les selles [1,2].
Lorsque ce test est positif ou en présence de symptômes évocateurs, votre médecin vous orientera vers une coloscopie. Cet examen, réalisé sous anesthésie, permet de visualiser l'ensemble du côlon et du rectum. Il constitue l'examen de référence avec une sensibilité de 95% pour détecter les tumeurs [1,16].
En cas de découverte d'une lésion suspecte, des biopsies sont immédiatement réalisées. L'analyse anatomopathologique confirme ou infirme le diagnostic de malignité et précise le type histologique de la tumeur [16]. Cette étape est cruciale car elle détermine la stratégie thérapeutique.
Le bilan d'extension évalue ensuite la propagation éventuelle de la maladie. Il comprend un scanner thoraco-abdomino-pelvien et un dosage de l'ACE (antigène carcino-embryonnaire) [10]. Dans certains cas, une IRM pelvienne ou une TEP-scan peuvent être nécessaires pour préciser l'extension locale ou à distance.
Concrètement, ce parcours diagnostic s'étale généralement sur 4 à 6 semaines, délai respectant les recommandations européennes pour la prise en charge rapide des cancers [1,2].
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
Le traitement des tumeurs colorectales repose principalement sur la chirurgie, qui reste le pilier thérapeutique curatif. L'intervention consiste en une résection du segment intestinal atteint avec curage ganglionnaire. Les techniques mini-invasives (laparoscopie, robotique) sont désormais privilégiées quand c'est techniquement possible [8,9].
La chimiothérapie complète souvent la chirurgie, soit en situation adjuvante (après l'opération) pour réduire le risque de récidive, soit en situation néoadjuvante (avant l'opération) pour réduire la taille de la tumeur. Les protocoles actuels associent généralement 5-fluorouracile, oxaliplatine et/ou irinotécan [8].
Pour les tumeurs du rectum, la radiothérapie joue un rôle important. Elle peut être proposée avant la chirurgie (radiochimiothérapie néoadjuvante) pour améliorer les maladies opératoires et réduire le risque de récidive locale [9]. Les techniques modernes permettent une irradiation précise tout en préservant les organes sains environnants.
Les thérapies ciblées ont révolutionné la prise en charge des formes métastatiques. Les anticorps monoclonaux comme le bevacizumab (anti-VEGF) ou le cetuximab (anti-EGFR) améliorent significativement la survie des patients [8]. Le choix dépend du profil moléculaire de la tumeur, notamment le statut RAS et BRAF.
L'important à retenir : chaque traitement est personnalisé selon le stade de la maladie, l'état général du patient et les caractéristiques moléculaires de la tumeur. Cette approche sur mesure optimise les chances de guérison tout en limitant les effets secondaires [8,9].
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
L'année 2024 marque un tournant dans la prise en charge des tumeurs colorectales avec l'émergence de nouvelles approches thérapeutiques prometteuses. L'immunothérapie connaît des développements majeurs, particulièrement pour les tumeurs présentant une instabilité microsatellitaire (MSI) [11,7].
Les résultats à 5 ans de l'étude KEYNOTE montrent des taux de survie exceptionnels avec le pembrolizumab chez les patients MSI, ouvrant la voie à de nouveaux protocoles thérapeutiques [7]. Cette approche révolutionne la prise en charge des formes métastatiques résistantes aux traitements conventionnels.
En parallèle, les innovations en matière de médecine personnalisée se multiplient. Le projet MyPeBS développe des stratégies de dépistage individualisées basées sur le risque génétique et les biomarqueurs [3]. Cette approche pourrait transformer radicalement nos pratiques de dépistage d'ici 2025.
Les nouvelles molécules en développement ciblent des voies métaboliques spécifiques. Les recherches sur la radiosensibilisation par des molécules bioactives de l'alimentation ouvrent des perspectives inédites pour potentialiser l'efficacité de la radiothérapie [12]. Ces approches naturelles pourraient réduire significativement les effets secondaires.
Concrètement, les essais cliniques de phase III en cours évaluent de nouvelles combinaisons thérapeutiques qui pourraient être disponibles dès 2025 [6]. L'objectif : transformer certaines formes métastatiques en maladies chroniques contrôlables sur le long terme.
Vivre au Quotidien avec les Tumeurs colorectales
Vivre avec une tumeur colorectale implique des adaptations importantes dans votre quotidien, mais rassurez-vous : de nombreuses solutions existent pour maintenir une qualité de vie satisfaisante. L'adaptation alimentaire constitue souvent le premier défi à relever [12].
Après une chirurgie colorectale, votre transit intestinal peut être modifié temporairement ou définitivement. Il est normal de ressentir des changements dans la fréquence et la consistance des selles. Une alimentation fractionnée, riche en fibres solubles, aide généralement à réguler le transit [16].
La fatigue représente un symptôme fréquent, particulièrement pendant les traitements. Elle n'est pas uniquement liée à l'anémie mais aussi au stress psychologique et aux effets des thérapies. Une activité physique adaptée, même modérée, contribue significativement à réduire cette fatigue [8].
D'un point de vue professionnel, la plupart des patients peuvent reprendre leur activité après la phase de traitement initial. Cependant, des aménagements peuvent être nécessaires : horaires flexibles, télétravail, ou adaptation du poste de travail. N'hésitez pas à solliciter la médecine du travail [8].
Le soutien psychologique ne doit pas être négligé. Rejoindre un groupe de parole ou consulter un psycho-oncologue peut vous aider à traverser les moments difficiles. Beaucoup de patients témoignent de l'importance de ces échanges avec d'autres personnes vivant la même situation.
Les Complications Possibles
Les complications des tumeurs colorectales peuvent survenir à différents moments : lors de l'évolution naturelle de la maladie, pendant les traitements, ou à distance de la prise en charge initiale. Il est important de les connaître pour mieux les prévenir [9,16].
Les complications tumorales incluent l'occlusion intestinale, qui survient dans 15 à 20% des cas, particulièrement pour les tumeurs du côlon gauche. Cette urgence chirurgicale se manifeste par des douleurs abdominales intenses, des vomissements et un arrêt des matières et des gaz [16].
La perforation tumorale représente une complication grave mais heureusement rare (2 à 3% des cas). Elle peut survenir spontanément ou être favorisée par certains traitements. Les signes d'alerte incluent une douleur abdominale brutale et intense, nécessitant une prise en charge chirurgicale en urgence [9].
Après chirurgie, les complications post-opératoires peuvent inclure des troubles de la cicatrisation (fistules anastomotiques), des infections ou des adhérences intestinales. Les techniques chirurgicales modernes ont considérablement réduit ces risques, mais ils ne sont pas nuls [9].
À long terme, certains patients développent des séquelles fonctionnelles : troubles du transit, incontinence, ou dysfonctions sexuelles après chirurgie rectale. Ces complications, bien que gênantes, peuvent souvent être améliorées par une rééducation spécialisée [9,16].
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic des tumeurs colorectales dépend essentiellement du stade au moment du diagnostic. Cette réalité souligne l'importance cruciale du dépistage précoce et de la prise en charge rapide [1,2].
Pour les stades précoces (stades I et II), le taux de survie à 5 ans dépasse 90%. Ces tumeurs, limitées à la paroi intestinale sans envahissement ganglionnaire, bénéficient d'un excellent pronostic après traitement chirurgical [16]. C'est pourquoi le dépistage organisé est si important.
Les stades localement avancés (stade III) avec envahissement ganglionnaire présentent un taux de survie à 5 ans d'environ 70%. L'association chirurgie-chimiothérapie adjuvante améliore significativement ces résultats [8,16]. Les progrès thérapeutiques récents continuent d'améliorer ces chiffres.
Malheureusement, les formes métastatiques (stade IV) restent de pronostic plus réservé, avec une survie médiane de 24 à 30 mois. Cependant, les nouvelles thérapies ciblées et l'immunothérapie transforment progressivement cette réalité [7,8]. Certains patients vivent désormais plusieurs années avec leur maladie.
L'important à retenir : ces statistiques sont des moyennes qui ne prédisent pas l'évolution individuelle. Chaque patient est unique, et de nombreux facteurs influencent le pronostic : âge, état général, réponse aux traitements, et caractéristiques moléculaires de la tumeur [8,16].
Peut-on Prévenir les Tumeurs colorectales ?
La prévention des tumeurs colorectales repose sur deux piliers complémentaires : la prévention primaire (réduction des facteurs de risque) et la prévention secondaire (dépistage précoce). Bonne nouvelle : cette pathologie fait partie des cancers les plus évitables [1,2].
La prévention primaire passe d'abord par l'adoption d'un mode de vie sain. Réduire sa consommation de viande rouge et de charcuterie, augmenter les apports en fibres, fruits et légumes peut diminuer le risque de 20 à 30% [12,16]. L'activité physique régulière exerce également un effet protecteur démontré.
Le dépistage organisé constitue l'arme la plus efficace contre cette maladie. En France, le programme national propose un test immunologique tous les deux ans entre 50 et 74 ans. Ce test détecte 80% des cancers et permet d'identifier les polypes avant leur transformation maligne [1,2].
Pour les personnes à risque élevé (antécédents familiaux, maladies inflammatoires), une surveillance spécialisée est recommandée. Elle peut débuter dès 40 ans ou 10 ans avant l'âge du cas familial le plus précoce [13,16]. Cette surveillance personnalisée améliore considérablement le pronostic.
Les innovations en prévention se développent rapidement. Le projet MyPeBS évalue des stratégies de dépistage personnalisées basées sur le risque génétique individuel [3]. Ces approches pourraient révolutionner nos pratiques préventives d'ici 2025.
Recommandations des Autorités de Santé
La Haute Autorité de Santé (HAS) et les sociétés savantes françaises ont établi des recommandations précises pour optimiser la prise en charge des tumeurs colorectales. Ces guidelines, régulièrement mises à jour, s'appuient sur les dernières données scientifiques [2].
Concernant le dépistage, la HAS recommande le test immunologique de recherche de sang occulte dans les selles tous les deux ans entre 50 et 74 ans. Pour les personnes à risque élevé, une coloscopie de dépistage est préconisée selon des modalités spécifiques [2]. Ces recommandations sont alignées sur les standards européens.
La prise en charge thérapeutique doit être discutée en réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP) pour tous les patients. Cette approche collégiale garantit une stratégie thérapeutique optimale adaptée à chaque situation [2]. Les délais de prise en charge ne doivent pas excéder 6 semaines entre le diagnostic et le début du traitement.
Les critères de qualité des centres de traitement sont strictement définis : volume d'activité minimal, plateau technique adapté, équipe pluridisciplinaire complète. Ces exigences visent à garantir les meilleurs résultats pour tous les patients [2].
En 2024, la HAS a actualisé ses recommandations sur l'utilisation des biomarqueurs moléculaires pour guider les traitements. L'analyse du statut MSI, RAS et BRAF devient systématique pour personnaliser les thérapies [2,11].
Ressources et Associations de Patients
De nombreuses ressources sont disponibles pour accompagner les patients et leurs proches dans leur parcours avec les tumeurs colorectales. Ces structures offrent un soutien précieux, complémentaire de la prise en charge médicale.
La Ligue contre le Cancer propose des services d'accompagnement personnalisés : soutien psychologique, aide sociale, groupes de parole. Ses comités départementaux organisent régulièrement des conférences d'information et des ateliers pratiques. L'association dispose également d'une ligne d'écoute gratuite.
L'Association François Aupetit (AFA), bien que spécialisée dans les maladies inflammatoires chroniques intestinales, accompagne aussi les patients avec tumeurs colorectales développées sur ce terrain. Elle propose des ressources documentaires et des rencontres entre patients.
Les réseaux de soins régionaux coordonnent la prise en charge entre les différents professionnels de santé. Ils facilitent l'accès aux soins de support : diététique, kinésithérapie, soutien psychologique. Ces réseaux sont particulièrement utiles pour les patients vivant en zone rurale.
Les plateformes numériques se développent rapidement. Elles proposent des informations fiables, des forums d'échanges entre patients, et parfois des consultations à distance. Ces outils complètent utilement l'accompagnement traditionnel, particulièrement appréciés par les patients jeunes.
Nos Conseils Pratiques
Vivre avec une tumeur colorectale nécessite quelques adaptations pratiques qui peuvent grandement améliorer votre qualité de vie. Ces conseils, issus de l'expérience de nombreux patients et professionnels de santé, vous aideront au quotidien.
Côté alimentation, privilégiez les repas fractionnés plutôt que trois gros repas. Augmentez progressivement votre consommation de fibres pour éviter les troubles digestifs. Tenez un carnet alimentaire pendant quelques semaines pour identifier les aliments qui vous conviennent le mieux [12].
Pour gérer la fatigue, planifiez vos activités aux moments où vous vous sentez le plus en forme, généralement le matin. N'hésitez pas à faire des siestes courtes (20-30 minutes) si nécessaire. L'activité physique adaptée, même une simple marche quotidienne, améliore significativement l'énergie [8].
Organisez votre suivi médical en tenant un agenda des rendez-vous et en préparant vos questions à l'avance. Demandez systématiquement une copie de vos résultats d'examens. Cette organisation vous permettra de mieux comprendre votre prise en charge et de vous sentir acteur de vos soins.
N'oubliez pas de communiquer avec votre entourage. Expliquez vos besoins et vos limites sans culpabiliser. Beaucoup de proches veulent aider mais ne savent pas comment s'y prendre. Une communication ouverte facilite grandement les relations familiales et amicales.
Quand Consulter un Médecin ?
Certains signes doivent vous amener à consulter rapidement votre médecin, que vous soyez en cours de traitement ou en surveillance après traitement. Reconnaître ces signaux d'alerte peut faire la différence [1,16].
Consultez en urgence si vous présentez : des douleurs abdominales intenses et persistantes, des vomissements répétés avec impossibilité de s'alimenter, un arrêt complet des selles et des gaz, ou des saignements abondants par l'anus. Ces symptômes peuvent signaler une complication grave nécessitant une prise en charge immédiate [16].
Prenez rapidement rendez-vous (dans les 48-72h) en cas de : fièvre persistante supérieure à 38,5°C, modification brutale du transit habituel, apparition de sang dans les selles si ce n'était pas présent auparavant, ou fatigue extrême vous empêchant vos activités habituelles [1,16].
Pour une consultation programmée, contactez votre médecin si vous observez : une perte de poids inexpliquée supérieure à 5% en un mois, des douleurs abdominales nouvelles persistant plus d'une semaine, ou tout symptôme inhabituel qui vous inquiète [16].
Pendant les traitements, n'hésitez jamais à contacter votre équipe soignante en cas de doute. La plupart des services d'oncologie disposent d'une ligne téléphonique dédiée aux patients. Il vaut mieux une consultation "pour rien" qu'une complication non détectée [1].
Questions Fréquentes
Le dépistage est-il vraiment efficace ?Oui, le dépistage organisé réduit la mortalité par cancer colorectal de 15 à 20%. Il permet de détecter 80% des cancers et la plupart des polypes avant leur transformation maligne [1,2].
Peut-on guérir complètement d'une tumeur colorectale ?
Absolument. Les tumeurs détectées précocement (stades I et II) guérissent dans plus de 90% des cas. Même les stades plus avancés peuvent être guéris grâce aux traitements actuels [16].
Les traitements sont-ils très lourds ?
Les traitements ont considérablement évolué. La chirurgie mini-invasive réduit les suites opératoires, et les chimiothérapies modernes sont mieux tolérées. De nombreux patients continuent leurs activités pendant les traitements [8].
Faut-il changer complètement son alimentation ?
Non, il s'agit plutôt d'adaptations progressives : réduire la viande rouge, augmenter les fibres, fractionner les repas. Un diététicien peut vous accompagner dans ces changements [12].
Peut-on reprendre le sport après les traitements ?
Oui, l'activité physique est même recommandée. Elle améliore la qualité de vie et pourrait réduire le risque de récidive. Commencez progressivement et adaptez selon vos capacités [8].
Les innovations 2024-2025 sont-elles accessibles ?
Certaines innovations comme l'immunothérapie pour les tumeurs MSI sont déjà disponibles. D'autres, comme le dépistage personnalisé MyPeBS, sont en cours d'évaluation [3,7].
Questions Fréquentes
Le dépistage est-il vraiment efficace ?
Oui, le dépistage organisé réduit la mortalité par cancer colorectal de 15 à 20%. Il permet de détecter 80% des cancers et la plupart des polypes avant leur transformation maligne.
Peut-on guérir complètement d'une tumeur colorectale ?
Absolument. Les tumeurs détectées précocement (stades I et II) guérissent dans plus de 90% des cas. Même les stades plus avancés peuvent être guéris grâce aux traitements actuels.
Les traitements sont-ils très lourds ?
Les traitements ont considérablement évolué. La chirurgie mini-invasive réduit les suites opératoires, et les chimiothérapies modernes sont mieux tolérées. De nombreux patients continuent leurs activités pendant les traitements.
Faut-il changer complètement son alimentation ?
Non, il s'agit plutôt d'adaptations progressives : réduire la viande rouge, augmenter les fibres, fractionner les repas. Un diététicien peut vous accompagner dans ces changements.
Peut-on reprendre le sport après les traitements ?
Oui, l'activité physique est même recommandée. Elle améliore la qualité de vie et pourrait réduire le risque de récidive. Commencez progressivement et adaptez selon vos capacités.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] Cancer du côlon et du rectum : diagnostic après dépistage - Ameli.frLien
- [2] Fiche mémo - Cancer colorectal : modalités de dépistage - HASLien
- [3] MyPeBS - Innovation dépistage personnalisé 2024-2025Lien
- [6] Essai clinique randomisé phase 3 - PubMed 2024Lien
- [7] Suivi 5 ans étude KEYNOTE - PubMed 2024Lien
- [8] Prise en charge tumeurs colorectales métastatiques 2024Lien
- [9] Facteurs pronostiques pelvectomies tumeurs colorectalesLien
- [10] TEP-18FDG et ACE dans récidives tumeurs colorectalesLien
- [11] Immunothérapie tumeurs MSI non colorectalesLien
- [12] Radiosensibilisation par molécules bioactives alimentairesLien
- [13] Formes héréditaires tumeurs digestives 2024Lien
- [16] Cancers colorectaux : symptômes et diagnostic - Fondation ARCLien
Publications scientifiques
- Prise en charge des tumeurs colorectales métastatiques au-delà de la deuxième ligne en 2024 (2025)
- Étude des facteurs pronostiques des pelvectomies dans la prise en charge des tumeurs colorectales (2023)
- Suspicion de récidives de tumeurs colorectales: concordance des résultats de la TEP-18FDG avec le taux de l'antigène carcino-embryonnaire (ACE) (2025)
- Immunothérapie dans les tumeurs MSI non colorectales (2023)
- Radiosensibilisation des tumeurs digestives par des molécules bioactives de l'alimentation (2022)
Ressources web
- Cancer du côlon et du rectum : diagnostic après dépistage ... (ameli.fr)
26 févr. 2025 — Des symptômes généraux · une perte de poids inexpliquée ; · des douleurs abdominales ; · la découverte d'une anémie au cours d'un bilan sanguin ...
- Cancers colorectaux : les symptômes et le diagnostic (fondation-arc.org)
10 févr. 2025 — un amaigrissement inexpliqué, une altération de l'état de santé général et/ou une légère fièvre persistante ;; des saignements du rectum (ou ...
- Fiche mémo - Cancer colorectal : modalités de dépistage ... (has-sante.fr)
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- Cancer du côlon : définition, causes et traitement (elsan.care)
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- Diagnostic du cancer colorectal (cancer.ca)
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- Consultation remboursable *
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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.