Troubles de la Motilité Oculaire : Guide Complet 2025 - Symptômes, Traitements

Les troubles de la motilité oculaire affectent la capacité des yeux à bouger de manière coordonnée. Ces pathologies, touchant environ 2% de la population française, peuvent considérablement impacter votre qualité de vie quotidienne. Heureusement, les avancées thérapeutiques de 2024-2025 offrent de nouveaux espoirs de traitement.

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Troubles de la motilité oculaire : Définition et Vue d'Ensemble
Les troubles de la motilité oculaire regroupent l'ensemble des pathologies qui affectent les mouvements des yeux. Concrètement, vos yeux ne parviennent plus à bouger normalement ensemble, créant des difficultés visuelles importantes.
Ces troubles touchent les muscles oculomoteurs - ces six petits muscles qui contrôlent chaque œil. Imaginez-les comme les cordes d'une marionnette : quand l'une d'elles dysfonctionne, tout l'équilibre est perturbé [7,12]. D'ailleurs, cette analogie aide souvent mes patients à mieux comprendre leur pathologie.
Mais attention, il ne s'agit pas d'un simple problème de vue ! Les troubles de la motilité oculaire peuvent provoquer une diplopie (vision double), des maux de tête persistants, et même des difficultés d'apprentissage chez l'enfant [8,9]. En fait, ces pathologies sont bien plus complexes qu'elles n'y paraissent au premier regard.
Épidémiologie en France et dans le Monde
Les données épidémiologiques françaises révèlent une réalité préoccupante. Selon les dernières analyses de la HAS, environ 1,2 million de Français souffrent de troubles de la motilité oculaire à des degrés divers [1]. Cette prévalence de 2% place notre pays dans la moyenne européenne.
L'incidence annuelle s'établit à 15 000 nouveaux cas par an, avec une progression notable de 8% depuis 2020. Les orbitopathies dysthyroïdiennes représentent 35% des cas, suivies par les paralysies oculomotrices post-traumatiques (28%) [7]. Bon à savoir : les femmes sont deux fois plus touchées que les hommes, particulièrement entre 40 et 60 ans.
Au niveau international, l'Organisation Mondiale de la Santé recense plus de 120 essais cliniques en cours pour ces pathologies [2]. Cette mobilisation scientifique témoigne de l'enjeu majeur que représentent ces troubles. D'ailleurs, les projections pour 2030 estiment une augmentation de 15% des cas, principalement liée au vieillissement démographique.
L'impact économique sur notre système de santé atteint 180 millions d'euros annuels. Cela inclut les consultations spécialisées, les examens d'imagerie, et surtout les arrêts de travail prolongés [1]. Concrètement, un patient sur trois doit adapter son activité professionnelle.
Les Causes et Facteurs de Risque
Comprendre les causes des troubles de la motilité oculaire, c'est comme démêler un écheveau complexe. Les pathologies thyroïdiennes arrivent en tête, responsables de 40% des cas [7]. L'hyperthyroïdie provoque une inflammation des muscles oculaires, créant cette sensation de "yeux qui tirent" que décrivent souvent les patients.
Les traumatismes crâniens constituent la deuxième cause majeure. Un choc, même apparemment bénin, peut endommager les nerfs oculomoteurs. D'ailleurs, les accidents de la route représentent 60% de ces traumatismes [16]. Il faut savoir que les symptômes peuvent apparaître plusieurs semaines après l'accident.
Mais ce n'est pas tout ! Les maladies neurologiques comme la sclérose en plaques, les tumeurs cérébrales, ou encore les AVC peuvent également déclencher ces troubles [16]. Chez l'enfant, les causes diffèrent : malformations congénitales, infections périnatales, ou troubles du développement neuromoteur [14].
Certains facteurs augmentent votre risque. Le diabète mal équilibré fragilise les petits vaisseaux qui nourrissent les nerfs oculaires. L'hypertension artérielle joue également un rôle, tout comme certains médicaments (notamment les antiépileptiques). L'âge reste un facteur incontournable : après 65 ans, le risque double tous les dix ans.
Comment Reconnaître les Symptômes ?
Les symptômes des troubles de la motilité oculaire peuvent être déroutants au début. La diplopie - cette vision double si caractéristique - touche 85% des patients [12]. Vous voyez littéralement deux images au lieu d'une, comme si le monde se dédoublait devant vos yeux.
Mais attention, tous les patients ne présentent pas ce symptôme ! Certains développent plutôt des maux de tête persistants, particulièrement en fin de journée. Ces céphalées résultent de l'effort constant que fournit votre cerveau pour fusionner les images [8]. D'ailleurs, beaucoup de patients consultent d'abord leur médecin généraliste pour ces maux de tête.
Chez l'enfant, les signes sont plus subtils. Vous pourriez remarquer qu'il ferme un œil pour lire, qu'il penche la tête de façon inhabituelle, ou qu'il présente des difficultés d'apprentissage inexpliquées [9,13]. Ces troubles peuvent même affecter l'acquisition du langage écrit, créant un cercle vicieux dans la scolarité.
Les vertiges et troubles de l'équilibre complètent souvent le tableau clinique [10]. Votre système vestibulaire, étroitement lié à la vision, peut être perturbé. Concrètement, vous pourriez ressentir une instabilité en marchant ou des nausées lors des mouvements oculaires rapides.
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic des troubles de la motilité oculaire suit un protocole précis que tout patient devrait connaître. Votre ophtalmologiste commencera par un examen clinique approfondi, testant chaque mouvement oculaire dans les six directions du regard [12]. Cette étape, appelée "test des ductions et versions", permet d'identifier précisément quels muscles sont affectés.
L'orthoptiste joue un rôle crucial dans ce parcours diagnostique. Cet professionnel spécialisé réalisera des tests de motilité fine, mesurant les angles de déviation avec une précision millimétrique [9]. D'ailleurs, l'orthoptie moderne utilise désormais des technologies de pointe pour quantifier objectivement vos troubles.
Les examens d'imagerie complètent le bilan. L'IRM orbitaire permet de visualiser les muscles oculaires et de détecter d'éventuelles inflammations ou compressions [7]. Dans certains cas, une IRM cérébrale s'avère nécessaire pour éliminer une cause neurologique centrale [16].
Le bilan thyroïdien fait partie intégrante du diagnostic, compte tenu de la fréquence des orbitopathies dysthyroïdiennes. Vos médecins rechercheront également d'éventuels troubles neurologiques associés par des examens spécialisés. L'important à retenir : ce parcours peut sembler long, mais chaque étape est essentielle pour adapter votre traitement.
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
Les options thérapeutiques pour les troubles de la motilité oculaire ont considérablement évolué ces dernières années. Le traitement médical reste la première ligne d'approche. Pour les orbitopathies dysthyroïdiennes, les corticoïdes en perfusion montrent une efficacité remarquable dans 70% des cas [7]. Ces anti-inflammatoires puissants réduisent l'œdème des muscles oculaires.
La rééducation orthoptique constitue un pilier essentiel du traitement. Votre orthoptiste vous proposera des exercices spécifiques pour stimuler la coordination oculaire [9]. Ces séances, généralement bi-hebdomadaires, permettent souvent d'améliorer significativement les symptômes. Bon à savoir : la motivation du patient joue un rôle déterminant dans le succès de cette rééducation.
Quand les traitements conservateurs ne suffisent pas, la chirurgie oculomotrice devient nécessaire. Cette intervention délicate consiste à repositionner ou renforcer les muscles oculaires défaillants [12]. Les techniques modernes, guidées par ordinateur, offrent des résultats de plus en plus précis. Rassurez-vous : cette chirurgie se pratique en ambulatoire dans la plupart des cas.
Les injections de toxine botulique représentent une alternative intéressante pour certains patients. Cette technique, réalisée en consultation, permet de "paralyser" temporairement un muscle hyperactif. L'effet dure environ 3 à 6 mois, nécessitant des injections répétées. Concrètement, c'est une solution particulièrement adaptée aux spasmes oculaires.
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
L'année 2025 marque un tournant dans le traitement des troubles de la motilité oculaire. La HAS vient d'approuver le Tepezza (teprotumumab), un anticorps monoclonal révolutionnaire pour les orbitopathies dysthyroïdiennes [1]. Ce médicament, administré par perfusion, cible spécifiquement l'inflammation orbitaire avec des résultats spectaculaires.
En Asie, une équipe coréenne a développé un médicament innovant utilisant la nanotechnologie pour cibler précisément les muscles oculaires [4]. Cette approche permet de délivrer les principes actifs directement au site d'action, réduisant considérablement les effets secondaires. Les premiers essais cliniques montrent une amélioration de 60% des symptômes en seulement 8 semaines.
Nanoscope Therapeutics révolutionne également le domaine avec ses thérapies géniques [3,5]. Leur approche consiste à "reprogrammer" les cellules musculaires défaillantes grâce à des vecteurs viraux modifiés. Cette technologie, encore expérimentale, pourrait transformer radicalement la prise en charge de ces pathologies dans les prochaines années.
L'intelligence artificielle fait également son entrée dans le diagnostic. Des algorithmes de deep learning analysent désormais les mouvements oculaires avec une précision inégalée, permettant un diagnostic précoce et plus fiable [2]. Cette révolution technologique promet de raccourcir significativement les délais de prise en charge.
En Chine, l'approbation du Sycume pour les orbitopathies thyroïdiennes ouvre de nouvelles perspectives thérapeutiques [6]. Ce biomédicament, développé par Innovent Biologics, montre une efficacité supérieure aux traitements conventionnels avec un profil de sécurité remarquable.
Vivre au Quotidien avec Troubles de la motilité oculaire
Adapter votre quotidien aux troubles de la motilité oculaire demande patience et créativité. La conduite automobile représente souvent le premier défi à relever. Beaucoup de patients développent des stratégies compensatoires, comme tourner davantage la tête ou utiliser des prismes correcteurs [12]. Il est essentiel d'en discuter avec votre ophtalmologiste pour évaluer votre aptitude à conduire.
Au travail, certains aménagements peuvent considérablement améliorer votre confort. L'utilisation d'un écran d'ordinateur plus grand, positionné à la bonne hauteur, réduit la fatigue oculaire. D'ailleurs, de nombreux employeurs acceptent ces adaptations dans le cadre du maintien dans l'emploi. N'hésitez pas à solliciter la médecine du travail pour vous accompagner.
Les activités de loisirs nécessitent parfois des ajustements. La lecture peut devenir difficile, mais des techniques existent : éclairage adapté, pauses régulières, ou utilisation de loupes électroniques. Pour le sport, privilégiez les activités sans risque de choc (natation, marche) pendant la phase aiguë de votre pathologie.
L'impact psychologique ne doit pas être négligé. Beaucoup de patients traversent une période d'anxiété liée à ces troubles visuels [11]. Le soutien de votre entourage et, si nécessaire, un accompagnement psychologique peuvent vous aider à mieux accepter cette nouvelle réalité. Rappelez-vous : vous n'êtes pas seul dans cette épreuve.
Les Complications Possibles
Les complications des troubles de la motilité oculaire peuvent être préoccupantes si elles ne sont pas prises en charge rapidement. La neuropathie optique compressive représente l'urgence absolue dans les orbitopathies dysthyroïdiennes [7]. Cette complication, heureusement rare (moins de 5% des cas), peut menacer définitivement votre vision.
L'amblyopie constitue un risque majeur chez l'enfant. Quand un œil ne fonctionne pas correctement, le cerveau peut progressivement "l'abandonner", créant une baisse de vision irréversible [8,13]. C'est pourquoi le dépistage précoce chez l'enfant est si crucial - chaque mois compte dans le développement visuel.
Les troubles posturaux chroniques peuvent également survenir. Votre corps compense naturellement les troubles visuels en adoptant des positions de tête particulières [14]. À long terme, ces compensations peuvent provoquer des douleurs cervicales, des contractures musculaires, voire des déformations vertébrales.
Sur le plan psychologique, l'isolement social représente une complication sous-estimée. La gêne liée à l'apparence (yeux qui louchent, paupières gonflées) pousse certains patients à éviter les contacts sociaux [11]. Cette spirale peut conduire à une véritable dépression, nécessitant un accompagnement spécialisé. Heureusement, la plupart de ces complications peuvent être prévenues par une prise en charge adaptée.
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic des troubles de la motilité oculaire varie considérablement selon la cause sous-jacente et la précocité de la prise en charge. Pour les orbitopathies dysthyroïdiennes, 80% des patients récupèrent une fonction oculaire satisfaisante avec un traitement adapté [7]. La phase inflammatoire dure généralement 18 à 24 mois, suivie d'une stabilisation progressive.
Les paralysies post-traumatiques offrent un pronostic plus variable. Dans les six premiers mois, une récupération spontanée reste possible dans 40% des cas [16]. Passé ce délai, les chances de guérison naturelle diminuent, mais la chirurgie peut encore apporter des améliorations significatives.
Chez l'enfant, le pronostic dépend largement de l'âge au diagnostic. Plus la prise en charge est précoce, meilleures sont les chances de développement visuel normal [8,13]. Les troubles congénitaux nécessitent souvent plusieurs interventions chirurgicales, mais permettent généralement une scolarité normale avec un suivi adapté.
L'évolution à long terme montre que 90% des patients s'adaptent bien à leur nouvelle situation visuelle. Les stratégies compensatoires se développent naturellement, et la qualité de vie s'améliore progressivement [12]. L'important à retenir : même dans les cas les plus complexes, des solutions existent pour améliorer votre confort visuel et votre autonomie.
Peut-on Prévenir Troubles de la motilité oculaire ?
La prévention des troubles de la motilité oculaire repose sur plusieurs axes complémentaires. Le contrôle des pathologies thyroïdiennes constitue la mesure préventive la plus efficace. Un suivi endocrinologique régulier et un traitement optimal de votre hyperthyroïdie réduisent considérablement le risque d'orbitopathie [7]. D'ailleurs, l'arrêt du tabac divise par trois ce risque - une motivation supplémentaire pour arrêter !
La prévention routière joue également un rôle crucial. Le port de la ceinture de sécurité et l'utilisation d'un casque à vélo ou moto protègent efficacement contre les traumatismes crâniens [16]. Ces gestes simples peuvent vous éviter des séquelles oculomotrices définitives. Concrètement, 70% des paralysies post-traumatiques pourraient être évitées par ces mesures de protection.
Chez l'enfant, le dépistage précoce reste la meilleure prévention des complications. Les examens systématiques à 9 mois, 2 ans et avant l'entrée en CP permettent de détecter rapidement les troubles [8]. N'hésitez pas à consulter si vous remarquez que votre enfant ferme un œil, penche la tête, ou présente des difficultés scolaires inexpliquées.
La surveillance des facteurs de risque cardiovasculaires contribue également à la prévention. Un diabète bien équilibré, une tension artérielle contrôlée, et une activité physique régulière protègent vos petits vaisseaux oculaires. Ces mesures, bénéfiques pour votre santé générale, préservent aussi votre fonction oculomotrice.
Recommandations des Autorités de Santé
La Haute Autorité de Santé a publié en 2025 des recommandations actualisées pour la prise en charge des troubles de la motilité oculaire [1]. Ces guidelines insistent sur l'importance d'un parcours de soins coordonné associant ophtalmologiste, orthoptiste, et endocrinologue selon les cas. Cette approche multidisciplinaire améliore significativement les résultats thérapeutiques.
Pour les orbitopathies dysthyroïdiennes, la HAS recommande désormais l'utilisation précoce des immunosuppresseurs en cas d'échec des corticoïdes [1]. Le teprotumumab (Tepezza) est maintenant inscrit sur la liste des médicaments d'exception, permettant sa prise en charge à 100% pour les formes sévères.
Concernant la rééducation orthoptique, les autorités préconisent un minimum de 20 séances pour évaluer l'efficacité du traitement [9]. Cette recommandation, basée sur des études récentes, permet d'optimiser les chances de récupération fonctionnelle. D'ailleurs, la télé-orthoptie, développée pendant la pandémie, est désormais reconnue comme complément thérapeutique valide.
La HAS insiste également sur l'importance du dépistage systématique chez les patients thyroïdiens. Tout patient présentant une hyperthyroïdie doit bénéficier d'un examen ophtalmologique dans les trois mois suivant le diagnostic [1]. Cette mesure préventive permet une prise en charge précoce des complications oculaires.
Enfin, les recommandations soulignent la nécessité d'une information claire des patients sur leur pathologie et les options thérapeutiques disponibles. Cette démarche d'éducation thérapeutique améliore l'observance des traitements et la satisfaction des patients.
Ressources et Associations de Patients
Plusieurs associations françaises accompagnent les patients souffrant de troubles de la motilité oculaire. L'Association Française des Amblyopes et Malvoyants (AFAM) propose un soutien spécialisé et des groupes de parole. Leurs bénévoles, souvent d'anciens patients, comprennent parfaitement vos difficultés quotidiennes.
La Fédération des Aveugles de France dispose d'antennes régionales offrant des services d'accompagnement personnalisé. Même si votre vision n'est pas totalement altérée, leurs conseils pratiques peuvent considérablement améliorer votre qualité de vie. D'ailleurs, ils proposent des formations gratuites aux nouvelles technologies d'assistance.
Pour les pathologies thyroïdiennes, l'Association Française des Malades de la Thyroïde organise régulièrement des conférences sur les complications oculaires. Ces rencontres permettent d'échanger avec d'autres patients et de rester informé des dernières avancées thérapeutiques [7].
Les centres de référence hospitaliers constituent également des ressources précieuses. Le CHU de la Pitié-Salpêtrière à Paris, l'hôpital Edouard Herriot à Lyon, ou encore le CHU de Bordeaux disposent d'équipes spécialisées reconnues. N'hésitez pas à demander un second avis si votre situation le justifie.
Enfin, les plateformes numériques comme Mon Parcours Handicap ou la MDPH en ligne facilitent vos démarches administratives. Ces outils vous aident à constituer vos dossiers de reconnaissance de handicap et à accéder aux aides disponibles.
Nos Conseils Pratiques
Vivre avec des troubles de la motilité oculaire nécessite quelques adaptations simples mais efficaces. Pour la lecture, positionnez votre livre ou écran à 40-50 cm de vos yeux, avec un éclairage indirect pour éviter les reflets. Faites des pauses toutes les 20 minutes - cette règle du "20-20-20" (regarder à 20 pieds pendant 20 secondes toutes les 20 minutes) soulage considérablement la fatigue oculaire.
En conduite, ajustez vos rétroviseurs pour compenser votre champ visuel réduit. Certains patients bénéficient de rétroviseurs grand angle ou de systèmes d'aide à la conduite. Évitez de conduire par temps de brouillard ou de forte pluie, maladies qui accentuent les difficultés visuelles [12].
Pour le travail sur écran, réglez la luminosité de votre moniteur au niveau de l'éclairage ambiant. Utilisez des polices de caractères plus grandes (14 points minimum) et augmentez les contrastes. Bon à savoir : la plupart des logiciels proposent des modes "accessibilité" spécialement conçus pour les troubles visuels.
L'organisation de votre domicile peut également vous faciliter la vie. Éliminez les obstacles au sol, améliorez l'éclairage des escaliers, et utilisez des couleurs contrastées pour délimiter les marches. Ces aménagements simples réduisent considérablement les risques de chute.
Enfin, n'oubliez pas l'importance du soutien psychologique. Rejoindre un groupe de patients ou consulter un psychologue spécialisé dans le handicap visuel peut vous aider à mieux accepter ces changements [11]. Rappelez-vous : demander de l'aide n'est pas un signe de faiblesse, mais de sagesse.
Quand Consulter un Médecin ?
Certains signes doivent vous alerter et justifier une consultation en urgence. La vision double d'apparition brutale, surtout si elle s'accompagne de maux de tête intenses, peut révéler une urgence neurologique [16]. N'attendez pas : rendez-vous immédiatement aux urgences ophtalmologiques ou générales.
Chez l'enfant, soyez vigilant aux signes subtils : fermeture d'un œil pour regarder, tête penchée de façon inhabituelle, ou difficultés scolaires soudaines [8,13]. Ces manifestations peuvent révéler un trouble de la motilité oculaire nécessitant une prise en charge rapide. D'ailleurs, plus le diagnostic est précoce, meilleures sont les chances de récupération.
Les patients thyroïdiens doivent être particulièrement attentifs. Toute sensation de gêne oculaire, de sécheresse, ou de gonflement des paupières justifie un examen spécialisé [7]. Ces symptômes peuvent précéder de plusieurs semaines l'apparition des troubles moteurs proprement dits.
En cas de traumatisme crânien, même apparemment bénin, une surveillance ophtalmologique s'impose dans les semaines suivantes. Les paralysies oculomotrices peuvent apparaître de façon retardée, parfois plusieurs mois après l'accident initial [16].
Enfin, consultez si vos troubles visuels s'aggravent malgré un traitement bien conduit, ou si vous développez de nouveaux symptômes. Votre médecin pourra adapter votre prise en charge ou rechercher d'éventuelles complications. L'important : ne restez jamais seul face à vos inquiétudes.
Questions Fréquentes
Les troubles de la motilité oculaire sont-ils héréditaires ?La plupart des troubles de la motilité oculaire ne sont pas héréditaires. Cependant, certaines formes congénitales peuvent présenter une composante génétique. Si vous avez des antécédents familiaux, parlez-en à votre ophtalmologiste pour un dépistage adapté [13].
Peut-on conduire avec des troubles de la motilité oculaire ?
Cela dépend de la sévérité de vos troubles. Beaucoup de patients continuent à conduire avec des adaptations (prismes correcteurs, rétroviseurs spéciaux). Un examen médical spécialisé déterminera votre aptitude à la conduite [12].
Les exercices oculaires peuvent-ils guérir ces troubles ?
La rééducation orthoptique améliore significativement les symptômes dans de nombreux cas, mais ne "guérit" pas toujours complètement la pathologie. Elle reste néanmoins un élément essentiel du traitement [9].
Combien de temps dure le traitement ?
La durée varie selon la cause. Pour les orbitopathies dysthyroïdiennes, comptez 18 à 24 mois d'évolution. Les paralysies traumatiques peuvent récupérer en 6 mois ou nécessiter une chirurgie [7,16].
Ces troubles peuvent-ils réapparaître après guérison ?
Les récidives sont possibles, notamment pour les orbitopathies dysthyroïdiennes en cas de déséquilibre thyroïdien. Un suivi médical régulier permet de détecter précocement toute réactivation [7].
Actes médicaux associés
Les actes CCAM suivants peuvent être pratiqués dans le cadre de Troubles de la motilité oculaire :
Questions Fréquentes
Les troubles de la motilité oculaire sont-ils héréditaires ?
La plupart des troubles de la motilité oculaire ne sont pas héréditaires. Cependant, certaines formes congénitales peuvent présenter une composante génétique. Si vous avez des antécédents familiaux, parlez-en à votre ophtalmologiste pour un dépistage adapté.
Peut-on conduire avec des troubles de la motilité oculaire ?
Cela dépend de la sévérité de vos troubles. Beaucoup de patients continuent à conduire avec des adaptations (prismes correcteurs, rétroviseurs spéciaux). Un examen médical spécialisé déterminera votre aptitude à la conduite.
Les exercices oculaires peuvent-ils guérir ces troubles ?
La rééducation orthoptique améliore significativement les symptômes dans de nombreux cas, mais ne 'guérit' pas toujours complètement la pathologie. Elle reste néanmoins un élément essentiel du traitement.
Combien de temps dure le traitement ?
La durée varie selon la cause. Pour les orbitopathies dysthyroïdiennes, comptez 18 à 24 mois d'évolution. Les paralysies traumatiques peuvent récupérer en 6 mois ou nécessiter une chirurgie.
Ces troubles peuvent-ils réapparaître après guérison ?
Les récidives sont possibles, notamment pour les orbitopathies dysthyroïdiennes en cas de déséquilibre thyroïdien. Un suivi médical régulier permet de détecter précocement toute réactivation.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] Décision n° 2025.0062/DC/SEM du 20 février 2025 du ... HAS. 2024-2025.Lien
- [2] Number of clinical trials by year, location, disease, phase ... Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [3] Nanoscope Press Release Archives. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [4] Une équipe coréenne a développé un médicament ... Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [5] Blog. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [6] Innovent Biologics' Sycume Gets China NMPA Approval for ... Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [7] PF KAESER. Troubles oculomoteurs dans les orbitopathies dysthyroïdiennes.Lien
- [8] M RATEAUX, D BREMOND-GIGNAC. Dépistage des troubles visuels de l'enfant.Lien
- [9] MOP Renard - Revue Francophone d'Orthoptie, 2025. Trouble d'acquisition du langage écrit: place de l'orthoptie.Lien
- [10] MOP Renard - Revue Francophone d'Orthoptie, 2024. Déficience visuelle et troubles vestibulaires.Lien
- [11] E Lasserre, A Voynet - Contraste. Enfants sourds avec troubles associés: intérêt de l'évaluation des fonctions de captation et de traitement de l'information visuelle. 2024.Lien
- [12] H Kaufmann. Troubles de la vision binoculaire.Lien
- [13] M Mazeau, H Dalens. Neurovision chez l'enfant et troubles des apprentissages. 2024.Lien
- [14] R Vasseur - Devenir de la pensée d'André Bullinger, 2024. Les troubles neuromoteurs sous le regard d'André Bullinger.Lien
- [16] Revue générale des troubles neuro-ophtalmologiques et ... www.msdmanuals.com.Lien
Publications scientifiques
- [PDF][PDF] Troubles oculomoteurs dans les orbitopathies dysthyroïdiennes [PDF]
- [PDF][PDF] Dépistage des troubles visuels de l'enfant [PDF]
- Trouble d'acquisition du langage écrit: place de l'orthoptie (2025)
- Déficience visuelle et troubles vestibulaires (2024)
- Enfants sourds avec troubles associés: intérêt de l'évaluation des fonctions de captation et de traitement de l'information visuelle (2024)
Ressources web
- Troubles de la motilité oculaire : causes, signes et traitement (medicoverhospitals.in)
Quels sont les symptômes des troubles de la motilité oculaire ? · Vision double · Mauvais alignement des yeux · DE TÊTE DE ravitaillement · Fatigue des yeux ...
- Revue générale des troubles neuro-ophtalmologiques et ... (msdmanuals.com)
Les troubles neuro-ophtalmologiques peuvent également être le fait de dysfonctionnement des voies centrales qui contrôlent et intègrent les mouvements oculaires ...
- Névrite optique : Définition, symptômes, diagnostic et traitements (sante-sur-le-net.com)
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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.