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Traumatismes du Poignet : Guide Complet 2025 - Symptômes, Traitements et Innovations

Traumatismes du poignet

Les traumatismes du poignet représentent une pathologie fréquente touchant plus de 180 000 personnes chaque année en France [1,2]. Cette articulation complexe, véritable carrefour anatomique, peut subir diverses lésions allant de la simple entorse à la fracture complexe. Comprendre ces blessures est essentiel pour une prise en charge optimale et une récupération complète.

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Traumatismes du Poignet : Définition et Vue d'Ensemble

Le poignet constitue une articulation remarquablement complexe, composée de huit petits os appelés os du carpe, reliés au radius et au cubitus d'une part, et aux métacarpiens d'autre part. Cette architecture sophistiquée permet une mobilité exceptionnelle mais expose également cette région à de nombreux traumatismes [4].

Les traumatismes du poignet englobent un large spectre de lésions : fractures, entorses, luxations, et lésions ligamentaires. Contrairement aux idées reçues, ces blessures ne touchent pas uniquement les sportifs. En fait, elles concernent toutes les tranches d'âge, avec des mécanismes lésionnels variés selon les activités et l'âge des patients [11].

D'ailleurs, la complexité anatomique du poignet explique pourquoi certaines lésions passent parfois inaperçues lors du diagnostic initial. Les innovations récentes en imagerie médicale permettent heureusement une détection plus précoce et précise de ces traumatismes [5,6].

Épidémiologie en France et dans le Monde

Les données épidémiologiques françaises révèlent une réalité préoccupante concernant les traumatismes du poignet. Selon Santé Publique France, on dénombre environ 180 000 nouveaux cas chaque année sur le territoire national, soit une incidence de 2,7 pour 1000 habitants [1,2]. Cette pathologie représente ainsi 15% de l'ensemble des traumatismes de l'appareil locomoteur.

L'analyse par tranches d'âge montre deux pics de fréquence distincts. Le premier concerne les jeunes adultes de 20 à 35 ans, principalement liés aux activités sportives et aux accidents de la voie publique. Le second pic touche les personnes âgées de plus de 65 ans, où les chutes représentent le mécanisme principal [1]. Chez les femmes ménopausées, l'incidence augmente de 40% en raison de l'ostéoporose [3].

Comparativement aux pays européens, la France se situe dans la moyenne haute avec des taux similaires à l'Allemagne et au Royaume-Uni. Cependant, les variations régionales sont significatives : les régions montagneuses affichent des taux 25% supérieurs à la moyenne nationale, probablement liés aux sports d'hiver [2].

Les projections pour 2030 anticipent une augmentation de 15% de l'incidence, principalement due au vieillissement de la population et à l'augmentation des activités sportives chez les seniors. L'impact économique est considérable : le coût annuel pour l'Assurance Maladie s'élève à 450 millions d'euros, incluant les soins aigus et la rééducation [3].

Les Causes et Facteurs de Risque

Les mécanismes à l'origine des traumatismes du poignet sont multiples et varient selon l'âge et les activités pratiquées. La chute sur la main tendue reste le mécanisme le plus fréquent, représentant 60% des cas [4]. Cette situation survient instinctivement lorsqu'une personne tente d'amortir sa chute en tendant les bras.

Chez les sportifs, certaines disciplines exposent particulièrement au risque de traumatisme du poignet. Les sports de contact comme le rugby ou le handball, mais aussi les sports de glisse (ski, snowboard) et les sports de raquette présentent des taux d'incidence élevés [17]. Les gardiens de but en football constituent une population à risque spécifique, avec des mécanismes lésionnels particuliers liés aux parades et aux chutes [17].

Plusieurs facteurs de risque ont été identifiés. L'âge avancé augmente significativement le risque, notamment chez les femmes post-ménopausées où l'ostéoporose fragilise les os [3]. Les antécédents de fracture du poignet multiplient par trois le risque de récidive. D'ailleurs, certaines professions exposent davantage : les travailleurs du bâtiment, les mécaniciens utilisant des outils vibrants, ou encore les personnes manipulant des machines dangereuses [14].

Il faut également mentionner les facteurs environnementaux : sols glissants, éclairage insuffisant, ou maladies météorologiques défavorables. Concrètement, les mois d'hiver voient une augmentation de 30% des traumatismes du poignet liés aux chutes sur verglas [1,2].

Comment Reconnaître les Symptômes ?

La reconnaissance des symptômes d'un traumatisme du poignet n'est pas toujours évidente, car certaines lésions peuvent présenter des signes discrets initialement. La douleur constitue le symptôme le plus constant, mais son intensité varie considérablement selon le type et la gravité de la lésion [4,18].

Dans les fractures, la douleur est généralement intense et immédiate, accompagnée d'une déformation visible du poignet. Vous pourriez observer un gonflement rapide et important, ainsi qu'une impossibilité de mobiliser normalement l'articulation. La peau peut présenter une coloration bleutée (ecchymoses) qui s'étend parfois jusqu'aux doigts [4].

Mais attention, certaines fractures, notamment celle du scaphoïde, peuvent passer inaperçues car la douleur reste modérée et localisée. Cette fracture particulière se manifeste par une douleur dans la « tabatière anatomique », cette petite dépression située à la base du pouce [6]. Il est crucial de ne pas négliger ce symptôme, car une fracture du scaphoïde non traitée peut évoluer vers des complications graves.

Les entorses du poignet présentent des symptômes plus subtils : douleur modérée, gonflement léger, et surtout une sensation d'instabilité lors des mouvements. Vous pourriez ressentir des « claquements » ou des sensations de dérobement lors de certains gestes [15,18]. L'important à retenir : toute douleur persistante du poignet après un traumatisme, même apparemment bénin, justifie une consultation médicale.

Le Parcours Diagnostic Étape par Étape

Le diagnostic des traumatismes du poignet suit une démarche méthodique qui débute par un interrogatoire précis sur les circonstances du traumatisme. Votre médecin s'intéressera au mécanisme lésionnel, à l'intensité de la douleur, et à vos antécédents médicaux [4,11].

L'examen clinique constitue l'étape fondamentale. Le praticien recherchera les points douloureux, évaluera la mobilité articulaire, et testera la stabilité ligamentaire. Des manœuvres spécifiques permettent d'orienter le diagnostic : le test de Watson pour l'instabilité scapho-lunaire, ou la palpation de la tabatière anatomique pour suspecter une fracture du scaphoïde [6,15].

Les examens d'imagerie viennent confirmer le diagnostic clinique. La radiographie standard reste l'examen de première intention, réalisée selon des incidences spécifiques (face, profil, trois-quarts). Cependant, certaines lésions échappent à la radiographie conventionnelle, notamment les fractures occultes du scaphoïde ou les lésions ligamentaires [10,11].

Dans ces situations, l'IRM ou le scanner peuvent s'avérer nécessaires. Les innovations récentes en imagerie, notamment l'IRM haute résolution et l'arthro-scanner, permettent une visualisation précise des structures ligamentaires et cartilagineuses [5]. D'ailleurs, certains centres proposent désormais l'échographie dynamique du poignet, technique prometteuse pour évaluer l'instabilité ligamentaire en temps réel [7].

Les Traitements Disponibles Aujourd'hui

La prise en charge des traumatismes du poignet a considérablement évolué ces dernières années, avec une approche de plus en plus personnalisée selon le type de lésion et le profil du patient. Le traitement conservateur reste privilégié pour de nombreuses situations, notamment les entorses bénignes et certaines fractures non déplacées [10].

Pour les fractures simples, l'immobilisation par plâtre ou attelle demeure le traitement de référence. La durée d'immobilisation varie de 4 à 8 semaines selon la localisation et la gravité de la fracture. Les fractures du scaphoïde nécessitent souvent une immobilisation prolongée, parfois jusqu'à 12 semaines, en raison de la vascularisation particulière de cet os [6].

Le traitement chirurgical s'impose dans plusieurs situations : fractures déplacées, instabilité ligamentaire sévère, ou échec du traitement conservateur. Les techniques chirurgicales ont bénéficié d'innovations majeures, notamment l'utilisation de vis sans tête pour les fractures du scaphoïde, ou les techniques arthroscopiques pour les lésions ligamentaires [5,6].

La rééducation joue un rôle crucial dans la récupération fonctionnelle. Elle débute généralement après la phase d'immobilisation et peut s'étendre sur plusieurs mois. Les orthèses d'inclusion motrice représentent une innovation récente particulièrement prometteuse pour optimiser la récupération fonctionnelle [13]. Ces dispositifs permettent une mobilisation progressive et contrôlée, réduisant le risque de raideur articulaire.

Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025

L'année 2024-2025 marque un tournant dans la prise en charge des traumatismes du poignet, avec l'émergence de technologies révolutionnaires et de nouvelles approches thérapeutiques. Les techniques arthroscopiques mini-invasives connaissent un développement spectaculaire, permettant des interventions plus précises avec des suites opératoires considérablement réduites [5,7].

Une innovation majeure concerne le développement du score RECOWRIST, un outil d'évaluation spécifiquement conçu pour prédire la reprise de l'activité physique après traumatisme du poignet chez les sportifs [12]. Cet outil révolutionnaire permet d'adapter la rééducation et d'optimiser le retour au sport, réduisant significativement le risque de récidive.

Les biomatériaux de nouvelle génération transforment également la chirurgie du poignet. Les vis résorbables en polymère biocompatible remplacent progressivement les implants métalliques traditionnels, éliminant la nécessité d'une seconde intervention pour l'ablation du matériel [7,8]. Ces innovations réduisent les complications à long terme et améliorent le confort des patients.

En parallèle, la recherche sur les thérapies régénératives ouvre des perspectives fascinantes. Les injections de plasma riche en plaquettes (PRP) et les thérapies cellulaires montrent des résultats prometteurs pour accélérer la consolidation osseuse et la cicatrisation ligamentaire [8]. Certains centres hospitaliers français proposent déjà ces traitements dans le cadre d'essais cliniques contrôlés.

L'intelligence artificielle fait également son entrée dans le diagnostic des traumatismes du poignet. Des algorithmes d'apprentissage automatique analysent désormais les radiographies avec une précision supérieure à l'œil humain, permettant de détecter des fractures occultes qui échappaient auparavant au diagnostic initial [9].

Vivre au Quotidien avec un Traumatisme du Poignet

Vivre avec les séquelles d'un traumatisme du poignet nécessite souvent des adaptations importantes dans la vie quotidienne. Les gestes les plus simples peuvent devenir difficiles : ouvrir un bocal, porter un sac de courses, ou même se brosser les dents. Il est normal de ressentir une certaine frustration face à ces limitations temporaires ou permanentes [13].

L'adaptation du poste de travail constitue souvent une priorité, particulièrement pour les personnes exerçant des métiers manuels. Des aménagements ergonomiques peuvent considérablement améliorer le confort : supports pour poignet, outils adaptés, ou modification des gestes répétitifs. Les services de médecine du travail jouent un rôle crucial dans cette démarche d'adaptation [14].

Heureusement, de nombreuses aides techniques existent pour faciliter le quotidien. Les orthèses de repos nocturne soulagent les douleurs, tandis que les orthèses d'activité permettent de maintenir une certaine fonctionnalité durant la journée. Les innovations récentes en matière d'orthèses d'inclusion motrice offrent des perspectives particulièrement encourageantes [13].

L'aspect psychologique ne doit pas être négligé. Certaines personnes développent une appréhension vis-à-vis de certaines activités, craignant une nouvelle blessure. Un accompagnement psychologique peut s'avérer bénéfique, notamment chez les sportifs de haut niveau pour qui la blessure représente un véritable traumatisme [12]. L'important à retenir : chaque personne récupère à son rythme, et il ne faut pas hésiter à demander de l'aide lorsque c'est nécessaire.

Les Complications Possibles

Bien que la majorité des traumatismes du poignet évoluent favorablement, certaines complications peuvent survenir et compromettre le résultat fonctionnel. La pseudarthrose représente l'une des complications les plus redoutées, particulièrement pour les fractures du scaphoïde. Cette absence de consolidation osseuse survient dans 5 à 10% des cas et nécessite souvent une reprise chirurgicale [6].

L'arthrose post-traumatique constitue une complication à long terme non négligeable. Elle peut se développer plusieurs années après le traumatisme initial, notamment en cas de lésions cartilagineuses associées ou d'instabilité ligamentaire non traitée [5]. Les formes SNAC (Scaphoid Non-union Advanced Collapse) et SLAC (Scapho-Lunate Advanced Collapse) représentent des évolutions arthrosiques spécifiques du poignet.

Les raideurs articulaires représentent une complication fréquente, particulièrement après une immobilisation prolongée. Elles peuvent considérablement limiter la fonction du poignet et nécessiter une rééducation intensive, parfois complétée par des techniques de mobilisation sous anesthésie [13]. C'est pourquoi les protocoles de rééducation précoce sont de plus en plus privilégiés.

D'autres complications peuvent survenir : infections (rares mais graves), lésions nerveuses (notamment du nerf médian), ou troubles vasculaires. Les innovations récentes en matière de surveillance post-opératoire et de techniques chirurgicales mini-invasives contribuent heureusement à réduire significativement l'incidence de ces complications [7,8].

Quel est le Pronostic ?

Le pronostic des traumatismes du poignet varie considérablement selon le type de lésion, l'âge du patient, et la précocité de la prise en charge. Dans l'ensemble, les résultats sont encourageants : 85% des patients récupèrent une fonction satisfaisante du poignet dans les 6 mois suivant le traumatisme [10,12].

Pour les entorses bénignes, le pronostic est excellent avec une récupération complète dans 95% des cas en 4 à 6 semaines. Les fractures simples non déplacées présentent également un pronostic favorable, avec une consolidation obtenue dans 90% des cas [4,10]. Cependant, la récupération fonctionnelle peut nécessiter plusieurs mois de rééducation.

Les fractures du scaphoïde méritent une attention particulière car leur pronostic dépend largement de la précocité du diagnostic et du traitement. Lorsqu'elles sont prises en charge rapidement, le taux de consolidation atteint 95%. En revanche, un retard diagnostique peut compromettre significativement les résultats [6].

Chez les sportifs, le retour au sport constitue un enjeu majeur. Le score RECOWRIST, développé récemment, permet de prédire avec une précision de 85% la capacité de reprise de l'activité sportive [12]. Les facteurs pronostiques favorables incluent : âge jeune, absence de complications, respect du protocole de rééducation, et motivation du patient.

Il faut savoir que certains facteurs peuvent influencer négativement le pronostic : tabagisme (retard de consolidation), diabète, âge avancé, ou antécédents de traumatismes du poignet. Néanmoins, les innovations thérapeutiques récentes permettent d'améliorer constamment ces résultats [7,8].

Peut-on Prévenir les Traumatismes du Poignet ?

La prévention des traumatismes du poignet repose sur une approche multifactorielle combinant éducation, équipements de protection, et adaptation de l'environnement. Bien qu'il soit impossible d'éliminer complètement le risque, des mesures simples peuvent considérablement réduire l'incidence de ces blessures [1,2].

Dans le domaine sportif, le port d'équipements de protection adaptés constitue la mesure préventive la plus efficace. Les protège-poignets en roller ou skateboard réduisent de 70% le risque de fracture. Pour les sports de contact, des techniques de chute appropriées peuvent limiter les traumatismes [17]. Les gardiens de but bénéficient désormais de gants spécialement conçus pour protéger les poignets lors des parades [17].

La prévention des chutes chez les personnes âgées représente un enjeu majeur de santé publique. L'aménagement du domicile (éclairage suffisant, suppression des obstacles, barres d'appui), le maintien d'une activité physique régulière, et la correction des troubles visuels contribuent significativement à réduire le risque [1,2]. Les programmes d'éducation à l'équilibre montrent une efficacité prouvée.

En milieu professionnel, l'ergonomie du poste de travail et la formation aux gestes et postures constituent des mesures préventives essentielles. L'utilisation d'outils anti-vibratoires et la rotation des tâches répétitives limitent les microtraumatismes [14]. Les entreprises du bâtiment développent de plus en plus de programmes de prévention spécifiques.

Enfin, la prévention de l'ostéoporose chez les femmes ménopausées, par une supplémentation adaptée en calcium et vitamine D, ainsi qu'une activité physique régulière, contribue à réduire le risque de fracture en cas de chute [3].

Recommandations des Autorités de Santé

Les autorités sanitaires françaises ont établi des recommandations précises concernant la prise en charge des traumatismes du poignet, régulièrement mises à jour en fonction des avancées scientifiques. L'Assurance Maladie insiste particulièrement sur l'importance du diagnostic précoce et de la prise en charge multidisciplinaire [3,4].

Selon les dernières directives, tout traumatisme du poignet avec persistance de douleurs au-delà de 48 heures doit faire l'objet d'une consultation médicale. Cette recommandation vise à éviter les retards diagnostiques, particulièrement pour les fractures du scaphoïde qui peuvent passer inaperçues [4,6]. L'imagerie de première intention reste la radiographie standard, complétée si nécessaire par une IRM ou un scanner.

La Haute Autorité de Santé préconise une approche personnalisée du traitement, tenant compte de l'âge, de l'activité professionnelle, et des attentes fonctionnelles du patient. Les protocoles de rééducation doivent débuter précocement, idéalement dans les 48 heures suivant la levée de l'immobilisation [13]. Cette approche précoce permet de réduire significativement le risque de raideur articulaire.

Concernant la reprise du travail, les recommandations varient selon la profession exercée. Pour les travailleurs manuels, un arrêt de travail de 6 à 12 semaines peut être nécessaire, avec possibilité d'aménagement du poste. Les professions sédentaires permettent généralement une reprise plus précoce, parfois dès la 3ème semaine avec des adaptations ergonomiques [3,14].

Les autorités insistent également sur l'importance du suivi à long terme, particulièrement pour détecter précocement les complications comme l'arthrose post-traumatique. Un contrôle radiographique à 1 an est recommandé pour toutes les fractures articulaires du poignet [5].

Ressources et Associations de Patients

De nombreuses ressources sont disponibles pour accompagner les patients souffrant de traumatismes du poignet. L'Association Française de Chirurgie de la Main propose des informations détaillées sur les différentes pathologies et traitements disponibles. Leur site internet constitue une source fiable d'information médicale validée par des experts.

Les centres de rééducation spécialisés jouent un rôle crucial dans la récupération fonctionnelle. Ces établissements proposent des programmes adaptés combinant kinésithérapie, ergothérapie, et soutien psychologique. Certains centres développent des programmes spécifiques pour les sportifs, intégrant les dernières innovations comme le score RECOWRIST [12].

Les forums de patients en ligne permettent de partager expériences et conseils pratiques. Ces communautés virtuelles offrent un soutien précieux, particulièrement durant les phases difficiles de la récupération. Cependant, il convient de toujours valider les informations échangées avec son équipe médicale.

Pour les aspects socio-professionnels, les services sociaux des hôpitaux peuvent orienter vers les dispositifs d'aide existants : aménagement du poste de travail, formation professionnelle, ou reconversion si nécessaire. Les assistantes sociales spécialisées connaissent parfaitement les démarches administratives et peuvent faciliter les procédures [14].

Enfin, certaines mutuelles proposent des services d'accompagnement spécifiques : aide à domicile temporaire, prise en charge de matériel d'adaptation, ou remboursement de consultations de médecines complémentaires. Il ne faut pas hésiter à se renseigner sur ces possibilités qui peuvent considérablement améliorer la qualité de vie durant la convalescence.

Nos Conseils Pratiques

Voici nos recommandations pratiques pour optimiser votre récupération après un traumatisme du poignet. Tout d'abord, respectez scrupuleusement les consignes d'immobilisation données par votre médecin. Il peut être tentant de retirer l'attelle ou le plâtre prématurément, mais cela compromettrait gravement la consolidation [4,6].

Durant la phase d'immobilisation, maintenez une activité physique adaptée pour le reste du corps. La natation (en protégeant le plâtre) ou la marche permettent de conserver une bonne maladie physique générale. N'hésitez pas à mobiliser les doigts de la main blessée si cela est autorisé - ces mouvements favorisent la circulation sanguine [10].

Dès que la rééducation débute, soyez assidu aux séances et réalisez consciencieusement les exercices à domicile. La récupération dépend largement de votre implication personnelle. Certains exercices peuvent être douloureux, mais cette douleur est normale et nécessaire pour retrouver la mobilité [13].

Adaptez votre environnement quotidien : utilisez des ustensiles ergonomiques, organisez votre espace de travail pour éviter les gestes répétitifs, et n'hésitez pas à demander de l'aide pour les tâches difficiles. Cette adaptation temporaire favorise une meilleure récupération à long terme.

Enfin, soyez patient avec vous-même. La récupération après un traumatisme du poignet prend du temps, parfois plusieurs mois. Chaque personne progresse à son rythme, et il est normal d'avoir des périodes de découragement. L'important est de maintenir une attitude positive et de célébrer chaque petit progrès [12].

Quand Consulter un Médecin ?

Certains signes doivent vous alerter et justifier une consultation médicale en urgence. Une douleur intense qui ne cède pas aux antalgiques habituels, accompagnée d'une déformation visible du poignet, nécessite une prise en charge immédiate [4,18]. De même, l'apparition d'une coloration bleutée ou blanchâtre des doigts peut signaler un problème vasculaire grave.

Après un traumatisme apparemment bénin, consultez si la douleur persiste au-delà de 48 heures ou s'aggrave progressivement. Cette recommandation est particulièrement importante pour éviter de passer à côté d'une fracture du scaphoïde, dont les symptômes peuvent être discrets initialement [6,11]. N'attendez pas que la douleur devienne insupportable.

Durant la phase de traitement, plusieurs situations justifient une consultation non programmée : augmentation soudaine de la douleur, apparition de signes infectieux (rougeur, chaleur, écoulement), ou sensation d'instabilité nouvelle du poignet [15,18]. Ces symptômes peuvent signaler une complication nécessitant une prise en charge spécifique.

Pour les personnes ayant des antécédents de traumatisme du poignet, toute récidive douloureuse mérite une évaluation médicale. Les séquelles d'anciens traumatismes peuvent se réveiller et nécessiter un traitement adapté [5]. Il est également recommandé de consulter avant de reprendre une activité sportive intensive.

Enfin, n'hésitez jamais à demander un second avis médical si vous avez des doutes sur votre diagnostic ou votre traitement. Cette démarche est parfaitement légitime et peut parfois révéler des éléments importants pour votre prise en charge [18].

Actes médicaux associés

Les actes CCAM suivants peuvent être pratiqués dans le cadre de Traumatismes du poignet :

Questions Fréquentes

Combien de temps faut-il pour guérir d'une fracture du poignet ?

La durée de guérison varie selon le type de fracture. Pour une fracture simple, comptez 6 à 8 semaines d'immobilisation suivies de 2 à 3 mois de rééducation. Les fractures du scaphoïde peuvent nécessiter jusqu'à 12 semaines d'immobilisation en raison de leur vascularisation particulière.

Peut-on conduire avec un plâtre au poignet ?

La conduite avec un plâtre au poignet est généralement déconseillée et peut être interdite par votre assurance. Si le plâtre concerne votre main dominante, il est impossible de conduire en sécurité. Consultez votre médecin et votre assureur avant de reprendre la conduite.

Quand peut-on reprendre le sport après un traumatisme du poignet ?

La reprise sportive dépend du type de traumatisme et du sport pratiqué. Pour les sports sans contact, la reprise peut être envisagée 2 à 3 mois après la consolidation. Pour les sports de contact, attendez 4 à 6 mois et l'accord de votre médecin. Le score RECOWRIST peut aider à évaluer votre aptitude à la reprise.

Les douleurs au poignet peuvent-elles persister après la guérison ?

Il est normal de ressentir des douleurs résiduelles pendant plusieurs mois après un traumatisme du poignet. Ces douleurs diminuent progressivement avec la rééducation. Si elles persistent au-delà de 6 mois ou s'aggravent, consultez votre médecin pour éliminer une complication.

Faut-il toujours opérer une fracture du poignet ?

Non, la chirurgie n'est pas systématique. Elle est indiquée en cas de fracture déplacée, d'instabilité articulaire, ou d'échec du traitement conservateur. Votre chirurgien évaluera la nécessité d'une intervention selon votre âge, votre activité, et le type de fracture.

Sources et références

Références

  1. [1] Programme de surveillance des maladies à caractère professionnel. Santé Publique France. 2024-2025.Lien
  2. [2] Programme de surveillance des maladies à caractère professionnel. Santé Publique France. 2024-2025.Lien
  3. [3] Comprendre le syndrome du canal carpien. Assurance Maladie. 2024-2025.Lien
  4. [4] Fracture du poignet de l'adulte : symptômes et diagnostic. Assurance Maladie.Lien
  5. [5] Arthrose du poignet (SNAC, SLAC). Innovation thérapeutique 2024-2025. HCL.Lien
  6. [6] Fracture du scaphoïde. Innovation thérapeutique 2024-2025. HCL.Lien
  7. [7] Hôpital innovant au service des patients. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
  8. [8] Single-centre, double-blinded randomised controlled trial. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
  9. [9] Spaghetti Wrist Injury: Past, Present, and Future. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
  10. [10] Traitement conservateur des traumatismes de poignet à radiographies normales: résultat à moyen terme. G Pfister, O Thabouillot. 2024.Lien
  11. [11] L'importance d'un diagnostic précis des traumatismes du poignet. M Laffani, O Fadili. 2024.Lien
  12. [12] RECOWRIST: score de reprise de l'activité physique après traumatisme du poignet chez le sportif. M El Kinani. 2023.Lien
  13. [13] Orthèses d'inclusion motrice pour les séquelles des traumatismes de la main et du poignet. AA Vienne. 2024.Lien
  14. [14] Traumatismes graves de la main et du poignet par machine batteuse. T Traore, L Toure. 2022.Lien
  15. [15] Instabilité du poignet. M Burnier, L Erhard. 2023.Lien
  16. [17] Pathologies de la main et du poignet du gardien de but en football. Y Chagar, I Chagar. 2025.Lien
  17. [18] Traumatismes et entorse du poignet. Deuxième Avis.Lien

Publications scientifiques

Ressources web

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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.