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Syndrome WAGR : Symptômes, Diagnostic et Traitements 2025 | Guide Complet

Syndrome WAGR

Le syndrome WAGR est une maladie génétique rare qui touche environ 1 enfant sur 500 000 naissances en France [1]. Cette pathologie complexe associe quatre manifestations principales : tumeur de Wilms, aniridie, anomalies génito-urinaires et retard mental. Bien que rare, cette maladie nécessite une prise en charge multidisciplinaire précoce pour optimiser le pronostic des patients.

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Syndrome WAGR : Définition et Vue d'Ensemble

Le syndrome WAGR tire son nom de l'acronyme anglais désignant ses quatre manifestations caractéristiques : Wilms tumor (tumeur de Wilms), Aniridia (absence d'iris), Genitourinary anomalies (anomalies génito-urinaires) et mental Retardation (retard mental) [1,13]. Cette pathologie génétique rare résulte d'une délétion du chromosome 11p13, une région cruciale pour le développement normal de plusieurs organes.

Concrètement, cette maladie se manifeste dès la naissance par des signes oculaires évidents. L'aniridie, caractérisée par l'absence partielle ou totale de l'iris, constitue souvent le premier signe d'alerte pour les parents et les médecins [7]. Mais ce n'est que la partie visible de l'iceberg, car d'autres complications peuvent survenir au fil du temps.

D'ailleurs, tous les patients ne présentent pas nécessairement les quatre composantes du syndrome. Certains enfants peuvent avoir seulement deux ou trois des manifestations principales [9]. Cette variabilité d'expression rend parfois le diagnostic plus complexe et nécessite une surveillance médicale attentive tout au long de la vie.

Il faut savoir que cette pathologie touche autant les garçons que les filles, sans prédilection particulière [13]. La plupart des cas sont sporadiques, c'est-à-dire qu'ils surviennent de manière isolée dans une famille sans antécédent connu.

Épidémiologie en France et dans le Monde

En France, le syndrome WAGR affecte approximativement 1 nouveau-né sur 500 000 naissances, soit environ 1 à 2 cas par an selon les données de Santé Publique France [1]. Cette incidence reste stable depuis les dernières décennies, reflétant la nature génétique spontanée de cette pathologie.

À l'échelle mondiale, la prévalence est similaire dans la plupart des populations étudiées. Les registres internationaux rapportent une incidence comprise entre 1/500 000 et 1/1 000 000 naissances [13]. Cependant, ces chiffres pourraient être sous-estimés en raison de diagnostics manqués ou tardifs, particulièrement dans les régions où l'accès aux soins spécialisés reste limité.

L'analyse des données françaises sur les 10 dernières années montre une légère augmentation du nombre de cas diagnostiqués [1]. Cette tendance s'explique probablement par l'amélioration des techniques de diagnostic génétique et une meilleure sensibilisation des professionnels de santé. En effet, le développement des analyses chromosomiques par puce à ADN a permis de détecter des délétions plus petites, auparavant non identifiées.

Concernant la répartition par sexe, aucune différence significative n'est observée entre garçons et filles [13]. L'âge au diagnostic varie considérablement : si l'aniridie est généralement détectée dès la naissance, la tumeur de Wilms peut apparaître plus tardivement, généralement avant l'âge de 5 ans [10].

Les Causes et Facteurs de Risque

Le syndrome WAGR résulte d'une délétion chromosomique touchant la région 11p13 du chromosome 11 [1,9]. Cette perte de matériel génétique affecte plusieurs gènes essentiels, notamment WT1 (Wilms Tumor 1) et PAX6, responsables respectivement du développement rénal et oculaire.

Dans la grande majorité des cas, cette délétion survient de manière spontanée lors de la formation des gamètes ou au tout début du développement embryonnaire [13]. Il s'agit donc d'un accident génétique imprévisible, sans lien avec l'âge des parents ou des facteurs environnementaux particuliers. Rassurez-vous, rien dans votre mode de vie ou vos habitudes n'a pu causer cette maladie chez votre enfant.

Cependant, dans de rares cas (moins de 5%), la délétion peut être héritée d'un parent porteur d'un remaniement chromosomique équilibré [6]. Ces situations familiales nécessitent un conseil génétique approfondi pour évaluer le risque de récurrence dans la fratrie. D'ailleurs, les études récentes montrent que la consanguinité peut augmenter légèrement le risque de certaines formes atypiques du syndrome [6].

Il est important de noter que la taille de la délétion influence directement la sévérité des symptômes [9]. Les délétions plus étendues, touchant des gènes supplémentaires, peuvent s'accompagner de manifestations additionnelles comme des troubles du comportement ou des difficultés d'apprentissage plus marquées.

Comment Reconnaître les Symptômes ?

L'aniridie constitue généralement le premier signe visible du syndrome WAGR [7]. Cette anomalie oculaire se caractérise par l'absence partielle ou complète de l'iris, donnant aux yeux un aspect particulier avec une pupille très dilatée. Vous pourriez également remarquer une sensibilité excessive à la lumière chez votre enfant, qui plisse souvent les yeux ou évite les environnements lumineux.

Les anomalies génito-urinaires varient considérablement d'un patient à l'autre [4]. Chez les garçons, on peut observer une cryptorchidie (testicules non descendus), un hypospadias (ouverture anormale de l'urètre) ou des malformations du pénis. Chez les filles, les anomalies touchent souvent les ovaires, l'utérus ou les organes génitaux externes. Ces manifestations nécessitent parfois une correction chirurgicale.

Le retard de développement peut se manifester de différentes façons [8]. Certains enfants présentent un retard moteur, parlant ou marchant plus tardivement que leurs pairs. D'autres peuvent avoir des difficultés d'apprentissage, des troubles de l'attention ou des comportements répétitifs évoquant un spectre autistique. Il faut savoir que l'intensité de ces troubles varie énormément d'un enfant à l'autre.

Concernant la tumeur de Wilms, elle ne se manifeste pas toujours dès la naissance [10]. Cette tumeur rénale peut apparaître dans les premières années de vie, se traduisant par une masse abdominale palpable, des douleurs ou parfois du sang dans les urines. C'est pourquoi une surveillance régulière par échographie est indispensable chez tous les enfants porteurs du syndrome.

Le Parcours Diagnostic Étape par Étape

Le diagnostic du syndrome WAGR commence souvent par l'observation de l'aniridie à la naissance ou dans les premiers mois de vie [1]. Votre pédiatre ou l'ophtalmologiste suspectera alors cette pathologie et orientera votre enfant vers une consultation de génétique médicale pour confirmer le diagnostic.

L'analyse chromosomique constitue l'examen de référence pour confirmer le syndrome WAGR [9]. Cette analyse, réalisée sur un simple prélèvement sanguin, permet de détecter la délétion du chromosome 11p13. Les techniques modernes, comme l'analyse chromosomique sur puce (ACPA), offrent une résolution bien supérieure aux méthodes traditionnelles et peuvent identifier des délétions très petites.

Parallèlement, une évaluation multidisciplinaire sera organisée pour rechercher les autres composantes du syndrome [1]. Cette évaluation comprend un examen ophtalmologique complet, une échographie rénale et abdominale, un examen des organes génitaux et une évaluation du développement psychomoteur. Chaque spécialiste apportera son expertise pour dresser un bilan précis de l'état de votre enfant.

Il est important de savoir que le diagnostic peut parfois être posé plus tardivement, notamment lorsque l'aniridie est partielle ou que les autres manifestations sont discrètes [12]. Dans certains cas, c'est la découverte d'une tumeur de Wilms qui conduit au diagnostic du syndrome complet. D'ailleurs, des cas de jumeaux monozygotes avec des présentations différentes ont été rapportés, illustrant la variabilité d'expression de cette pathologie [12].

Les Traitements Disponibles Aujourd'hui

La prise en charge du syndrome WAGR nécessite une approche multidisciplinaire coordonnée impliquant plusieurs spécialistes [1]. Chaque composante du syndrome requiert des traitements spécifiques adaptés à la situation individuelle de votre enfant.

Pour l'aniridie, les traitements visent principalement à améliorer le confort visuel et prévenir les complications [7]. Des lentilles de contact colorées peuvent être prescrites pour réduire la photophobie et améliorer l'esthétique. Dans certains cas, une chirurgie reconstructive de l'iris peut être envisagée, bien que les résultats restent variables. Il est essentiel de protéger les yeux avec des lunettes de soleil adaptées et de surveiller régulièrement la pression intraoculaire.

Les anomalies génito-urinaires bénéficient souvent d'une correction chirurgicale [4]. L'âge optimal pour ces interventions dépend du type d'anomalie et de son retentissement fonctionnel. Votre urologue pédiatrique discutera avec vous du meilleur moment pour réaliser ces corrections, en tenant compte du développement global de votre enfant.

Concernant la tumeur de Wilms, le traitement suit les protocoles oncologiques pédiatriques standards [10]. La prise en charge associe généralement chirurgie, chimiothérapie et parfois radiothérapie, selon le stade de la tumeur. Heureusement, le pronostic de cette tumeur est généralement favorable avec les traitements actuels, avec des taux de guérison dépassant 90% dans la plupart des cas.

Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025

Les avancées thérapeutiques récentes ouvrent de nouvelles perspectives pour les patients atteints du syndrome WAGR [2,3]. Les recherches actuelles se concentrent notamment sur les thérapies géniques et les approches de médecine régénérative pour traiter certaines manifestations du syndrome.

En 2024, plusieurs équipes internationales travaillent sur des thérapies cellulaires innovantes pour l'aniridie [3]. Ces approches visent à régénérer les tissus oculaires endommagés en utilisant des cellules souches spécialisées. Bien que ces traitements soient encore au stade expérimental, les premiers résultats sont encourageants et pourraient révolutionner la prise en charge oculaire dans les années à venir.

Concernant les aspects neurologiques, de nouvelles stratégies thérapeutiques émergent pour améliorer le développement cognitif [11]. Les recherches sur les facteurs neurotrophiques, notamment le NGF (Nerve Growth Factor) et le BDNF (Brain-Derived Neurotrophic Factor), montrent des résultats prometteurs pour stimuler la plasticité cérébrale chez les enfants porteurs du syndrome.

D'ailleurs, l'intelligence artificielle commence à jouer un rôle important dans le diagnostic précoce et le suivi des patients [2]. Des algorithmes sophistiqués peuvent désormais analyser les images rétiniennes pour détecter des anomalies subtiles et prédire l'évolution de certaines complications oculaires. Cette technologie pourrait permettre une prise en charge plus personnalisée et préventive.

Vivre au Quotidien avec le Syndrome WAGR

Vivre avec le syndrome WAGR nécessite quelques adaptations du quotidien, mais la plupart des enfants peuvent mener une vie relativement normale avec un accompagnement approprié [5]. L'organisation de la vie familiale autour des besoins spécifiques de votre enfant devient rapidement une seconde nature.

Les troubles du sommeil constituent l'une des difficultés fréquemment rencontrées par les familles [5]. Les enfants porteurs du syndrome peuvent présenter des difficultés d'endormissement, des réveils nocturnes fréquents ou des rythmes de sommeil décalés. Il est important d'établir une routine de coucher régulière et de créer un environnement propice au repos, avec une luminosité adaptée aux problèmes visuels.

À l'école, des aménagements pédagogiques sont souvent nécessaires pour tenir compte des difficultés visuelles et cognitives [8]. Votre enfant pourra bénéficier d'un projet d'accueil individualisé (PAI) ou d'un projet personnalisé de scolarisation (PPS) selon ses besoins. Ces dispositifs permettent d'adapter l'environnement scolaire : éclairage spécifique, supports pédagogiques agrandis, temps supplémentaire pour les évaluations.

Il faut savoir que chaque enfant évolue à son rythme et développe ses propres stratégies d'adaptation [8]. Certains excellent dans des domaines particuliers malgré leurs difficultés, montrant des capacités remarquables en musique, en mathématiques ou dans d'autres activités. L'important est de valoriser les points forts de votre enfant tout en l'accompagnant dans ses difficultés.

Les Complications Possibles

Le syndrome WAGR peut s'accompagner de plusieurs complications à long terme qui nécessitent une surveillance médicale régulière [4]. La connaissance de ces risques permet une prise en charge préventive et un dépistage précoce des problèmes éventuels.

Les complications oculaires représentent l'une des préoccupations majeures [7]. Au-delà de l'aniridie initiale, les patients peuvent développer un glaucome, des cataractes précoces ou une kératopathie. Ces complications peuvent altérer davantage la vision si elles ne sont pas détectées et traitées rapidement. C'est pourquoi un suivi ophtalmologique régulier, au moins deux fois par an, est indispensable.

Sur le plan rénal, le risque de développer une insuffisance rénale chronique existe, particulièrement chez les patients ayant eu une tumeur de Wilms nécessitant une néphrectomie [10]. La surveillance de la fonction rénale par des analyses de sang et d'urine régulières permet de détecter précocement toute dégradation et d'adapter la prise en charge si nécessaire.

Les troubles du comportement et de l'apprentissage peuvent également évoluer avec l'âge [8]. Certains enfants développent des troubles de l'attention, de l'hyperactivité ou des difficultés sociales qui nécessitent un accompagnement psychologique spécialisé. Heureusement, une prise en charge précoce et adaptée permet souvent d'améliorer significativement ces aspects.

Quel est le Pronostic ?

Le pronostic du syndrome WAGR s'est considérablement amélioré au cours des dernières décennies grâce aux progrès de la prise en charge multidisciplinaire [10]. Aujourd'hui, la plupart des enfants porteurs de cette pathologie peuvent espérer une qualité de vie satisfaisante avec un accompagnement médical approprié.

Concernant la tumeur de Wilms, le pronostic est généralement excellent avec les protocoles thérapeutiques actuels [10]. Les taux de survie dépassent 90% dans la majorité des cas, même si la surveillance doit se poursuivre plusieurs années après le traitement. Il faut savoir que les enfants porteurs du syndrome WAGR ont un risque légèrement plus élevé de développer cette tumeur, d'où l'importance du dépistage régulier.

L'évolution des troubles visuels dépend largement de la précocité et de la qualité de la prise en charge [7]. Bien que l'aniridie ne puisse pas être complètement corrigée, les aides visuelles modernes permettent souvent une amélioration significative du confort et des capacités fonctionnelles. Certains patients conservent une acuité visuelle suffisante pour mener une vie autonome.

Sur le plan du développement cognitif, les perspectives varient considérablement d'un individu à l'autre [8]. Certains enfants rattrapent leurs pairs avec un accompagnement adapté, tandis que d'autres conservent des difficultés d'apprentissage nécessitant un soutien à long terme. L'important est d'adapter les objectifs aux capacités réelles de chaque enfant et de valoriser ses points forts.

Peut-on Prévenir le Syndrome WAGR ?

Malheureusement, il n'existe actuellement aucun moyen de prévenir le syndrome WAGR puisqu'il résulte d'une anomalie chromosomique survenant de manière spontanée dans la grande majorité des cas [13]. Cette délétion du chromosome 11p13 se produit généralement lors de la formation des gamètes ou au tout début du développement embryonnaire, sans cause identifiable.

Cependant, dans les rares familles où un cas de syndrome WAGR est survenu, un conseil génétique peut être proposé [6]. Cette consultation spécialisée permet d'évaluer le risque de récurrence dans la fratrie et d'expliquer les mécanismes génétiques impliqués. Dans la plupart des cas, le risque de récurrence reste très faible, ce qui peut rassurer les parents souhaitant avoir d'autres enfants.

Le diagnostic prénatal est techniquement possible lorsqu'un risque familial a été identifié, mais cette situation reste exceptionnelle [6]. L'analyse chromosomique sur liquide amniotique ou villosités choriales peut détecter la délétion caractéristique du syndrome. Néanmoins, cette démarche soulève des questions éthiques complexes qui doivent être discutées au cas par cas avec l'équipe médicale.

En revanche, une fois le diagnostic posé, il est possible de prévenir certaines complications par une surveillance médicale appropriée [1]. Le dépistage régulier de la tumeur de Wilms, le suivi ophtalmologique préventif et l'accompagnement développemental précoce permettent d'optimiser le pronostic et la qualité de vie des patients.

Recommandations des Autorités de Santé

La Haute Autorité de Santé (HAS) a publié en 2023 des recommandations spécifiques pour la prise en charge du syndrome WAGR dans le cadre du Protocole National de Diagnostic et de Soins (PNDS) [1]. Ces guidelines définissent les standards de soins à respecter pour optimiser la prise en charge des patients.

Selon ces recommandations, tout enfant présentant une aniridie isolée doit bénéficier d'une analyse chromosomique pour rechercher une délétion 11p13 [1]. Cette démarche diagnostique permet d'identifier précocement les patients à risque de développer les autres manifestations du syndrome et d'organiser une surveillance adaptée.

Le suivi médical recommandé comprend des échographies abdominales tous les 3 mois jusqu'à l'âge de 8 ans pour dépister une éventuelle tumeur de Wilms [1]. Cette surveillance intensive peut sembler contraignante, mais elle permet un diagnostic précoce et améliore considérablement le pronostic en cas de tumeur.

Les autorités sanitaires insistent également sur l'importance de la coordination des soins entre les différents spécialistes [1]. Un médecin référent, généralement le pédiatre ou le généticien, doit coordonner les différentes prises en charge et s'assurer du bon suivi des recommandations. Cette approche coordonnée évite les redondances d'examens et optimise la qualité des soins.

Ressources et Associations de Patients

Plusieurs associations de patients peuvent vous accompagner dans votre parcours avec le syndrome WAGR [13]. Ces organisations offrent un soutien précieux aux familles, tant sur le plan informatif qu'émotionnel, et permettent de rompre l'isolement souvent ressenti face à cette maladie rare.

L'Association Française des Maladies Rares (AFM-Téléthon) propose des ressources spécifiques sur les maladies génétiques rares, incluant le syndrome WAGR. Leur site internet offre des fiches d'information actualisées et met en relation les familles concernées par la même pathologie. Ils organisent également des journées d'information et de rencontre.

Au niveau international, la WAGR Syndrome Association constitue une ressource incontournable pour les familles anglophones. Cette organisation américaine finance la recherche, organise des conférences annuelles et maintient un registre international des patients. Leurs publications scientifiques régulières permettent de suivre les avancées thérapeutiques.

N'hésitez pas à contacter également les centres de référence maladies rares de votre région [13]. Ces structures spécialisées disposent d'équipes multidisciplinaires expérimentées et peuvent vous orienter vers les ressources locales disponibles. Ils participent souvent à des protocoles de recherche qui pourraient bénéficier à votre enfant.

Nos Conseils Pratiques

Vivre avec le syndrome WAGR au quotidien nécessite quelques adaptations pratiques qui peuvent grandement améliorer la qualité de vie de votre enfant et de toute la famille. Ces conseils, issus de l'expérience des familles et des professionnels, peuvent vous aider à mieux gérer les défis quotidiens.

Pour les problèmes visuels, investissez dans un bon éclairage à la maison [7]. Les lampes LED à intensité variable permettent d'adapter la luminosité selon les activités. Pensez également aux lunettes de soleil de qualité, indispensables pour protéger les yeux sensibles de votre enfant lors des sorties extérieures.

Concernant les troubles du sommeil, établissez une routine de coucher stricte et créez un environnement propice au repos [5]. Une chambre bien occultée, une température fraîche et l'évitement des écrans avant le coucher peuvent considérablement améliorer la qualité du sommeil. N'hésitez pas à consulter un spécialiste du sommeil si les difficultés persistent.

Pour l'accompagnement scolaire, maintenez une communication régulière avec l'équipe enseignante [8]. Expliquez les spécificités du syndrome et les besoins particuliers de votre enfant. La plupart des enseignants sont très coopératifs une fois qu'ils comprennent les enjeux. Pensez également aux associations de parents d'élèves qui peuvent vous soutenir dans vos démarches.

Quand Consulter un Médecin ?

Certains signes d'alerte doivent vous amener à consulter rapidement votre médecin ou l'équipe spécialisée qui suit votre enfant. La reconnaissance précoce de ces symptômes peut permettre une prise en charge plus efficace et éviter des complications.

Consultez en urgence si vous observez une masse abdominale palpable, des douleurs abdominales persistantes ou du sang dans les urines [10]. Ces symptômes peuvent évoquer l'apparition d'une tumeur de Wilms et nécessitent une évaluation médicale immédiate. N'attendez pas le prochain rendez-vous de surveillance programmé.

Sur le plan ophtalmologique, une baisse brutale de la vision, des douleurs oculaires intenses ou l'apparition d'un œil rouge et douloureux doivent motiver une consultation d'urgence [7]. Ces signes peuvent témoigner d'une poussée de glaucome ou d'autres complications oculaires graves nécessitant un traitement rapide.

Concernant le développement, une régression des acquis ou l'apparition de nouveaux troubles comportementaux doivent être signalés à votre médecin [8]. Bien que l'évolution soit généralement progressive, certains changements brutaux peuvent nécessiter une réévaluation de la prise en charge ou la recherche de complications associées.

Questions Fréquentes

Mon enfant pourra-t-il avoir une scolarité normale ?
Avec les aménagements appropriés, la plupart des enfants porteurs du syndrome WAGR peuvent suivre une scolarité en milieu ordinaire [8]. Les adaptations nécessaires (éclairage, supports agrandis, temps supplémentaire) sont généralement bien acceptées par les établissements scolaires.

Le syndrome WAGR est-il héréditaire ?
Dans 95% des cas, le syndrome WAGR résulte d'une anomalie chromosomique spontanée et n'est pas héréditaire [13]. Seuls de très rares cas familiaux ont été rapportés, justifiant un conseil génétique dans ces situations particulières.

Quelles sont les chances de guérison de la tumeur de Wilms ?
Le pronostic de la tumeur de Wilms est excellent avec les traitements actuels, avec des taux de guérison dépassant 90% [10]. La précocité du diagnostic grâce à la surveillance régulière améliore encore ces résultats.

Mon enfant aura-t-il besoin d'une aide à vie ?
Le niveau d'autonomie varie considérablement selon les individus [8]. Certains patients mènent une vie totalement indépendante, tandis que d'autres nécessitent un accompagnement partiel. L'important est d'adapter l'environnement aux capacités de chaque personne.

Questions Fréquentes

Mon enfant pourra-t-il avoir une scolarité normale ?

Avec les aménagements appropriés, la plupart des enfants porteurs du syndrome WAGR peuvent suivre une scolarité en milieu ordinaire. Les adaptations nécessaires (éclairage, supports agrandis, temps supplémentaire) sont généralement bien acceptées par les établissements scolaires.

Le syndrome WAGR est-il héréditaire ?

Dans 95% des cas, le syndrome WAGR résulte d'une anomalie chromosomique spontanée et n'est pas héréditaire. Seuls de très rares cas familiaux ont été rapportés, justifiant un conseil génétique dans ces situations particulières.

Quelles sont les chances de guérison de la tumeur de Wilms ?

Le pronostic de la tumeur de Wilms est excellent avec les traitements actuels, avec des taux de guérison dépassant 90%. La précocité du diagnostic grâce à la surveillance régulière améliore encore ces résultats.

Mon enfant aura-t-il besoin d'une aide à vie ?

Le niveau d'autonomie varie considérablement selon les individus. Certains patients mènent une vie totalement indépendante, tandis que d'autres nécessitent un accompagnement partiel. L'important est d'adapter l'environnement aux capacités de chaque personne.

Spécialités médicales concernées

Sources et références

Références

  1. [1] Synthèse à destination du médecin traitant - Syndrome WAGRLien
  2. [2] Wilms' tumor aniridia-genitourinary anomalies (WAGR) - Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
  3. [3] Hope and challenges in the diagnosis and treatment - Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
  4. [4] Additional Findings in Patients With WAGR Syndrome and Wilms TumorLien
  5. [5] Sleep problems in youth with WAGR syndrome (2025)Lien
  6. [6] A Rare Presentation of WAGR Syndrome: Implications of Consanguinity on Genetic Disorders (2024)Lien
  7. [7] Visual acuity in aniridia and WAGR syndrome (2023)Lien
  8. [8] Neuropsychological and neurophysiological features of WAGR syndrome (2022)Lien
  9. [9] Unusual presentation in WAGR Syndrome: expanding the phenotypic and genotypic spectrum (2022)Lien
  10. [10] Wilms tumor characteristics, surgical management, outcomes, and chronic kidney disease in children with WAGR syndrome (2024)Lien
  11. [11] NGF and BDNF in pediatrics syndromes (2023)Lien
  12. [12] Bilateral Peters' anomaly, aniridia and Wilms tumour (WAGR syndrome) in monozygotic twins (2024)Lien
  13. [13] Orphanet: Syndrome WAGR - Maladies raresLien

Publications scientifiques

Ressources web

  • Orphanet: Syndrome WAGR - Maladies rares (orpha.net)

    Maladie génétique rare caractérisée par l'association d'une aniridie congénitale totale ou partielle (avec anomalies de l'oeil), d'anomalies génito-urinaires ( ...

  • Synthèse à destination du médecin traitant (has-sante.fr)

    Le syndrome WAGR est un syndrome regroupant des anomalies oculaires et systémiques. WAGR est l'acronyme d'un ensemble de malformations et caractéristiques ...

  • Syndrome de WAGR - Tumeur de Wilms ou néphroblastome (geniris.fr)

    Il se manifeste par un trouble envahissant du développement; l'hyperactivité et le déficit d'attention sont communs dans le syndrome de WAGR. Le quotient ...

  • Syndrome de délétion 11p (fr.wikipedia.org)

    Le syndrome de délétion 11p, précédemment connu sous le nom de syndrome WAGR, est une maladie génétique dans laquelle les personnes sont exposées à un risque ...

  • Diagnostic du syndrome WAGR (orpha.net)

    Contexte(s). Diagnostic postnatal ; Procédure(s) technique. Cytogénétique. Détection de microdélétions / microduplications. FISH ; Liste des maladies et gènes.

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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.