Syndrome inflammatoire de restauration immunitaire : Guide Complet 2025 | Symptômes, Traitements

Le syndrome inflammatoire de restauration immunitaire (IRIS) représente une réaction paradoxale du système immunitaire qui survient lors de la récupération de l'immunité. Cette pathologie complexe touche principalement les patients immunodéprimés, notamment ceux vivant avec le VIH. Comprendre ses mécanismes et ses manifestations est essentiel pour une prise en charge optimale.

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Syndrome inflammatoire de restauration immunitaire : Définition et Vue d'Ensemble
Le syndrome inflammatoire de restauration immunitaire (IRIS) est une pathologie paradoxale qui survient lorsque le système immunitaire se reconstitue après une période d'immunodépression sévère [16,17]. Contrairement à ce qu'on pourrait penser, cette réaction inflammatoire excessive se produit au moment où l'immunité se rétablit, créant une situation médicale complexe.
Cette pathologie se caractérise par une réponse inflammatoire disproportionnée dirigée contre des agents pathogènes présents dans l'organisme [1,2]. En fait, votre système immunitaire, retrouvant ses capacités, réagit de manière excessive contre des infections opportunistes qui étaient jusqu'alors tolérées. C'est comme si votre corps, après avoir été "endormi", se réveillait brutalement et réagissait trop fort.
L'IRIS peut se manifester sous deux formes principales : le syndrome de démasquage, où une infection latente se révèle brutalement, et le syndrome paradoxal, où une infection en cours de traitement s'aggrave temporairement [18]. Cette distinction est cruciale pour comprendre les mécanismes en jeu et adapter la prise en charge.
Bon à savoir : cette pathologie ne signifie pas que votre traitement ne fonctionne pas. Au contraire, elle témoigne souvent d'une récupération immunitaire, même si elle peut être temporairement préoccupante [3].
Épidémiologie en France et dans le Monde
En France, l'incidence du syndrome inflammatoire de restauration immunitaire varie considérablement selon les populations étudiées. Chez les patients vivant avec le VIH, la prévalence oscille entre 10 et 25% lors de l'initiation d'un traitement antirétroviral [1,2]. Ces chiffres, issus des dernières données de la HAS, montrent une stabilisation par rapport aux années précédentes.
Les données épidémiologiques récentes révèlent des disparités importantes selon les régions françaises. Les départements d'outre-mer présentent une incidence légèrement supérieure, atteignant parfois 30% dans certaines cohortes [11]. Cette différence s'explique notamment par des facteurs socio-économiques et l'accès aux soins.
Au niveau mondial, l'IRIS représente l'un des derniers grands défis de la prise en charge du VIH [3]. Les pays à ressources limitées affichent des taux plus élevés, pouvant atteindre 40% des patients nouvellement traités. Cette situation s'explique par un diagnostic souvent plus tardif et une charge infectieuse opportuniste plus importante.
L'évolution temporelle montre une tendance encourageante : grâce aux innovations thérapeutiques 2024-2025, notamment les nouvelles stratégies de contrôle de la réponse inflammatoire [4], on observe une diminution progressive des formes sévères. Cependant, l'incidence globale reste stable, témoignant de l'amélioration du dépistage et de la prise en charge précoce.
Les Causes et Facteurs de Risque
Les causes du syndrome inflammatoire de restauration immunitaire sont multiples et complexes. La cause principale reste l'immunodépression sévère suivie d'une restauration rapide de l'immunité [1,2]. Cette situation se rencontre principalement chez les patients vivant avec le VIH, mais aussi dans d'autres contextes d'immunosuppression.
Plusieurs facteurs de risque ont été identifiés. Un taux de CD4+ très bas au moment de l'initiation du traitement (inférieur à 50 cellules/mm³) constitue le facteur prédictif le plus important [17]. D'ailleurs, plus votre système immunitaire était affaibli, plus le risque de développer un IRIS est élevé. La charge virale initiale élevée représente également un facteur déterminant.
Les infections opportunistes préexistantes jouent un rôle crucial dans le déclenchement de l'IRIS. La tuberculose, les infections à mycobactéries atypiques, la cryptococcose et les infections à cytomégalovirus sont les plus fréquemment impliquées [9,10]. Ces agents pathogènes, présents de manière latente ou active, deviennent la cible de la réponse inflammatoire excessive.
Concrètement, certaines situations augmentent votre risque : un diagnostic tardif du VIH, des antécédents d'infections opportunistes, un état nutritionnel dégradé ou encore l'absence de prophylaxie anti-infectieuse [18]. L'important à retenir est que ces facteurs sont maintenant bien identifiés, permettant une prévention ciblée.
Comment Reconnaître les Symptômes ?
Les symptômes du syndrome inflammatoire de restauration immunitaire sont variables et dépendent largement de l'infection opportuniste impliquée. Mais certains signes d'alerte sont communs à toutes les formes d'IRIS [16,17]. La fièvre constitue le symptôme le plus fréquent, présente dans plus de 80% des cas.
Les manifestations respiratoires sont particulièrement fréquentes, surtout lorsque la tuberculose est en cause. Vous pourriez ressentir une toux persistante, des difficultés respiratoires ou des douleurs thoraciques [9,14]. Ces symptômes peuvent apparaître de manière brutale, même si vous étiez en amélioration sous traitement anti-tuberculeux.
Au niveau neurologique, l'IRIS peut se manifester par des maux de tête intenses, des troubles de la conscience ou des signes neurologiques focaux [12]. Ces symptômes sont particulièrement préoccupants et nécessitent une prise en charge urgente. La leucoencéphalopathie multifocale progressive peut également se compliquer d'un IRIS, créant un tableau clinique complexe.
D'autres manifestations incluent des adénopathies (ganglions gonflés), des lésions cutanées inflammatoires, ou encore des symptômes digestifs [10]. Il est normal de s'inquiéter face à ces symptômes, d'autant plus qu'ils surviennent souvent au moment où vous pensiez aller mieux. Rassurez-vous, une prise en charge adaptée permet généralement de contrôler ces manifestations.
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic du syndrome inflammatoire de restauration immunitaire repose sur un faisceau d'arguments cliniques, biologiques et chronologiques [1,2]. Il n'existe pas de test spécifique pour confirmer l'IRIS, ce qui rend le diagnostic parfois délicat. Votre médecin s'appuiera sur plusieurs critères pour poser le diagnostic.
La chronologie des événements est cruciale. L'IRIS survient typiquement dans les premières semaines ou mois suivant l'initiation d'un traitement antirétroviral efficace [17,18]. Votre médecin recherchera une amélioration des paramètres immunologiques (remontée des CD4+) et virologique (diminution de la charge virale) parallèlement à l'apparition des symptômes.
Les examens complémentaires visent à identifier l'agent pathogène responsable et à évaluer l'étendue de la réaction inflammatoire. Des prélèvements microbiologiques, une imagerie adaptée et des marqueurs inflammatoires seront réalisés [12]. L'important est d'éliminer d'autres causes possibles, notamment une résistance au traitement ou une nouvelle infection.
Concrètement, le diagnostic différentiel peut être complexe. Votre équipe médicale devra distinguer l'IRIS d'une progression de l'infection initiale, d'une résistance thérapeutique ou d'une nouvelle pathologie [16]. Cette démarche diagnostique nécessite souvent l'intervention de spécialistes en infectiologie et peut prendre quelques jours.
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
La prise en charge du syndrome inflammatoire de restauration immunitaire repose sur une approche personnalisée combinant plusieurs stratégies thérapeutiques [1,2]. Le principe fondamental consiste à maintenir le traitement antirétroviral tout en contrôlant la réaction inflammatoire excessive. Cette approche peut sembler paradoxale, mais elle est essentielle pour préserver les bénéfices de la restauration immunitaire.
Les corticostéroïdes constituent le traitement de première ligne pour contrôler l'inflammation [10,14]. La prednisolone, généralement prescrite à des doses de 1 à 2 mg/kg/jour, permet de réduire rapidement l'intensité de la réaction inflammatoire. Cependant, leur utilisation doit être prudente et limitée dans le temps pour éviter une immunosuppression excessive.
Le traitement spécifique de l'infection opportuniste doit être poursuivi ou intensifié selon les cas [9]. Par exemple, dans l'IRIS tuberculeux, le traitement anti-tuberculeux est maintenu, parfois avec des ajustements posologiques. Cette approche permet de traiter la cause sous-jacente tout en contrôlant la réaction inflammatoire.
D'autres approches thérapeutiques peuvent être nécessaires selon les manifestations. Les anti-inflammatoires non stéroïdiens, les immunomodulateurs ou encore les traitements symptomatiques spécifiques peuvent compléter la prise en charge [18]. L'important à retenir est que chaque situation nécessite une approche individualisée, adaptée à vos symptômes et à votre état général.
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
Les innovations thérapeutiques 2024-2025 ouvrent de nouvelles perspectives dans la prise en charge du syndrome inflammatoire de restauration immunitaire. Le FHU TARGET, centré sur le contrôle de la réponse inflammatoire, développe des approches innovantes pour prévenir et traiter l'IRIS [4]. Ces recherches promettent des avancées significatives dans les prochaines années.
Les stratégies de modulation immunitaire représentent l'une des pistes les plus prometteuses. De nouveaux immunomodulateurs, plus spécifiques que les corticostéroïdes traditionnels, sont en cours d'évaluation [7]. Ces molécules permettraient de contrôler la réaction inflammatoire sans compromettre la restauration immunitaire globale.
La recherche sur les biomarqueurs prédictifs constitue également un axe majeur d'innovation. L'objectif est d'identifier précocement les patients à risque de développer un IRIS pour mettre en place des stratégies préventives [3]. Ces avancées pourraient révolutionner la prise en charge en permettant une approche proactive plutôt que réactive.
Les nouvelles approches vaccinales, notamment dans le contexte de la COVID-19, apportent des enseignements précieux sur la gestion de la réponse immunitaire chez les patients immunodéprimés [5]. Ces connaissances sont transposables à la prévention de l'IRIS et ouvrent de nouvelles voies thérapeutiques. D'ailleurs, l'expérience acquise avec les vaccins COVID-19 chez les patients VIH enrichit notre compréhension des mécanismes immunitaires.
Vivre au Quotidien avec Syndrome inflammatoire de restauration immunitaire
Vivre avec un syndrome inflammatoire de restauration immunitaire nécessite des adaptations importantes dans votre quotidien. La bonne nouvelle est que cette pathologie est généralement transitoire, avec une résolution progressive sur plusieurs semaines à quelques mois [16,17]. Cependant, cette période peut être éprouvante et nécessite un accompagnement adapté.
La gestion des symptômes au quotidien passe par une surveillance attentive de votre état général. Il est important de maintenir un suivi médical régulier et de signaler rapidement toute aggravation [1,2]. Votre équipe soignante vous donnera des consignes précises sur les signes d'alerte à surveiller et les conduites à tenir.
L'aspect psychologique ne doit pas être négligé. Il est normal de ressentir de l'anxiété face à cette situation paradoxale où vous vous sentez plus mal alors que votre traitement fonctionne [18]. Un soutien psychologique peut être bénéfique pour vous aider à traverser cette période difficile. N'hésitez pas à en parler avec votre médecin.
Concrètement, certaines mesures peuvent améliorer votre confort : maintenir une alimentation équilibrée, respecter vos heures de sommeil, éviter les efforts physiques intenses pendant la phase aiguë. Mais rassurez-vous, ces restrictions sont temporaires et vous pourrez progressivement reprendre vos activités habituelles.
Les Complications Possibles
Le syndrome inflammatoire de restauration immunitaire peut entraîner diverses complications, dont la gravité varie selon l'organe atteint et l'intensité de la réaction inflammatoire [12,16]. Les complications neurologiques figurent parmi les plus préoccupantes, notamment lorsque l'IRIS affecte le système nerveux central.
La leucoencéphalopathie multifocale progressive compliquée d'IRIS représente une situation particulièrement délicate [12,13]. Cette complication peut entraîner une aggravation transitoire des symptômes neurologiques, nécessitant une prise en charge spécialisée en neurologie. Heureusement, avec les nouveaux protocoles de traitement, l'évolution est souvent favorable.
Les complications respiratoires sont fréquentes, surtout dans l'IRIS tuberculeux [9,14]. Vous pourriez développer une détresse respiratoire nécessitant parfois une hospitalisation. Ces situations, bien qu'impressionnantes, répondent généralement bien au traitement corticoïde associé à la poursuite du traitement anti-tuberculeux.
D'autres complications incluent l'hypercalcémie sévère, particulièrement dans les infections à mycobactéries atypiques [10]. Cette complication métabolique peut être grave mais répond favorablement à la corticothérapie. L'important est de reconnaître précocement ces complications pour adapter rapidement la prise en charge.
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic du syndrome inflammatoire de restauration immunitaire est généralement favorable, avec une résolution spontanée dans la majorité des cas [16,17]. Cette pathologie, bien qu'impressionnante, est le plus souvent transitoire et témoigne paradoxalement d'une récupération immunitaire efficace. Rassurez-vous, la plupart des patients récupèrent complètement.
La durée de l'IRIS varie considérablement selon les individus et le type d'infection impliquée. En moyenne, les symptômes s'améliorent progressivement sur 4 à 12 semaines [18]. Cependant, certaines formes peuvent persister plusieurs mois, nécessitant un traitement prolongé et un suivi attentif.
Plusieurs facteurs influencent le pronostic. Un diagnostic précoce et une prise en charge adaptée améliorent significativement l'évolution [1,2]. À l'inverse, un retard diagnostique ou des complications sévères peuvent prolonger la durée des symptômes. Votre état général initial et la précocité du traitement antirétroviral jouent également un rôle déterminant.
Les innovations thérapeutiques récentes permettent d'espérer une amélioration du pronostic [3,4]. Les nouvelles stratégies de contrôle de la réponse inflammatoire et les biomarqueurs prédictifs en développement devraient permettre une prise en charge encore plus précoce et efficace. L'avenir s'annonce donc prometteur pour les patients concernés par cette pathologie.
Peut-on Prévenir Syndrome inflammatoire de restauration immunitaire ?
La prévention du syndrome inflammatoire de restauration immunitaire constitue un enjeu majeur de la prise en charge des patients immunodéprimés [1,2]. Bien qu'il ne soit pas toujours possible de prévenir complètement l'IRIS, plusieurs stratégies permettent de réduire significativement le risque et la sévérité des manifestations.
Le dépistage et le traitement précoces des infections opportunistes représentent la mesure préventive la plus efficace [17,18]. Avant d'initier un traitement antirétroviral, votre médecin recherchera systématiquement la présence d'infections latentes ou actives. Cette démarche permet de traiter ces infections avant qu'elles ne deviennent la cible d'une réaction inflammatoire excessive.
L'initiation progressive du traitement antirétroviral peut également réduire le risque d'IRIS [3]. Dans certains cas, votre médecin pourra décider de différer légèrement le début du traitement pour permettre un contrôle optimal des infections opportunistes. Cette stratégie nécessite un équilibre délicat entre les bénéfices et les risques.
Les mesures de prophylaxie anti-infectieuse jouent un rôle crucial dans la prévention. La prophylaxie contre la pneumocystose, la toxoplasmose ou les infections à mycobactéries peut prévenir l'émergence d'infections opportunistes susceptibles de déclencher un IRIS [16]. Ces traitements préventifs sont adaptés à votre profil de risque individuel.
Recommandations des Autorités de Santé
Les recommandations officielles concernant le syndrome inflammatoire de restauration immunitaire ont été récemment actualisées par la Haute Autorité de Santé [1,2]. Ces guidelines 2024-2025 intègrent les dernières avancées scientifiques et proposent une approche standardisée de la prise en charge de cette pathologie complexe.
La HAS recommande une surveillance rapprochée de tous les patients initiant un traitement antirétroviral, particulièrement ceux présentant un taux de CD4+ très bas [1]. Cette surveillance doit inclure une évaluation clinique régulière et des examens complémentaires adaptés au profil de risque de chaque patient. L'objectif est de détecter précocement les signes d'IRIS pour une prise en charge optimale.
Concernant le traitement, les recommandations privilégient une approche graduée [2]. Les corticostéroïdes restent le traitement de première ligne, avec des posologies et des durées adaptées à la sévérité des manifestations. Les guidelines insistent sur l'importance de maintenir le traitement antirétroviral, sauf situations exceptionnelles.
Les autorités de santé soulignent également l'importance de la formation des professionnels de santé [18]. L'IRIS étant une pathologie complexe, il est essentiel que tous les acteurs de la prise en charge soient sensibilisés à cette problématique. Des programmes de formation continue sont régulièrement organisés pour maintenir un niveau d'expertise optimal.
Ressources et Associations de Patients
De nombreuses ressources sont disponibles pour vous accompagner dans votre parcours avec le syndrome inflammatoire de restauration immunitaire. Les associations de patients jouent un rôle crucial dans l'information, le soutien et l'accompagnement des personnes concernées par cette pathologie [16,17].
AIDES, la principale association française de lutte contre le VIH, propose des services d'accompagnement spécialisés pour les patients développant des complications comme l'IRIS. Leurs équipes, formées aux spécificités de cette pathologie, peuvent vous apporter un soutien personnalisé et des informations actualisées sur les traitements disponibles.
Le Collectif Interassociatif Sur la Santé (CISS) regroupe plusieurs associations et propose des ressources documentaires sur les droits des patients. Vous y trouverez des informations sur vos droits en matière de prise en charge, d'arrêt de travail ou d'accompagnement social. Ces ressources sont particulièrement utiles pendant les phases aiguës de l'IRIS.
Les centres de ressources régionaux constituent également des points d'appui précieux. Ces structures, présentes dans chaque région, proposent des consultations spécialisées, des groupes de parole et des activités d'éducation thérapeutique. N'hésitez pas à vous renseigner auprès de votre équipe soignante sur les ressources disponibles dans votre région.
Nos Conseils Pratiques
Voici nos conseils pratiques pour mieux vivre avec le syndrome inflammatoire de restauration immunitaire. Ces recommandations, issues de l'expérience clinique et des retours de patients, peuvent vous aider à traverser cette période difficile [16,17,18].
Maintenez un dialogue constant avec votre équipe soignante. N'hésitez jamais à signaler l'apparition de nouveaux symptômes ou l'aggravation de manifestations existantes. Tenez un carnet de bord de vos symptômes : cela aidera votre médecin à adapter votre traitement et à évaluer l'évolution de votre état.
Respectez scrupuleusement votre traitement, même si vous avez l'impression qu'il ne fonctionne pas. L'IRIS peut donner cette impression trompeuse d'aggravation alors que votre traitement antirétroviral est efficace. Cette phase paradoxale est temporaire et nécessite de la patience.
Organisez votre quotidien en fonction de vos symptômes. Pendant les phases aiguës, accordez-vous du repos et évitez les activités trop fatigantes. Mais ne vous isolez pas complètement : maintenir des liens sociaux est important pour votre moral. Adaptez vos activités plutôt que de les supprimer totalement.
Enfin, n'hésitez pas à solliciter un soutien psychologique si vous en ressentez le besoin. Cette pathologie peut être source d'anxiété et de découragement. Un accompagnement professionnel peut vous aider à mieux comprendre et accepter cette situation temporaire.
Quand Consulter un Médecin ?
Il est crucial de savoir quand consulter en urgence lors d'un syndrome inflammatoire de restauration immunitaire. Certains signes d'alerte nécessitent une prise en charge médicale immédiate [1,2,16]. Votre réactivité peut faire la différence dans l'évolution de votre pathologie.
Consultez immédiatement en cas de fièvre élevée (supérieure à 39°C) persistante, de difficultés respiratoires importantes ou de troubles neurologiques nouveaux [12,17]. Ces symptômes peuvent témoigner d'une complication grave nécessitant une hospitalisation et un traitement urgent. N'attendez pas que les symptômes s'aggravent.
Les signes neurologiques méritent une attention particulière : maux de tête intenses, troubles de la conscience, convulsions ou déficits neurologiques nouveaux [12,13]. Ces manifestations peuvent révéler une atteinte du système nerveux central nécessitant une prise en charge spécialisée en urgence.
D'autres situations justifient une consultation rapide : vomissements persistants empêchant la prise du traitement, douleurs abdominales intenses, ou encore aggravation importante de votre état général [10,18]. En cas de doute, il vaut toujours mieux consulter : votre équipe soignante préfère être sollicitée pour rien plutôt que de passer à côté d'une complication.
Bon à savoir : la plupart des services d'infectiologie proposent une ligne téléphonique dédiée pour leurs patients. N'hésitez pas à utiliser ce service en cas de questionnement sur vos symptômes.
Questions Fréquentes
L'IRIS signifie-t-il que mon traitement ne fonctionne pas ?Non, au contraire ! L'IRIS témoigne généralement d'une récupération immunitaire efficace [16,17]. Votre traitement antirétroviral fonctionne, mais votre système immunitaire réagit de manière excessive en se reconstituant.
Combien de temps dure un IRIS ?
La durée varie selon les patients et le type d'infection impliquée. En moyenne, les symptômes s'améliorent progressivement sur 4 à 12 semaines [18]. Certaines formes peuvent nécessiter plusieurs mois de traitement.
Peut-on prévenir l'IRIS ?
Partiellement. Le dépistage précoce des infections opportunistes et leur traitement avant l'initiation du traitement antirétroviral réduisent significativement le risque [1,2]. Une prophylaxie anti-infectieuse adaptée est également efficace.
Les corticoïdes sont-ils dangereux chez les patients immunodéprimés ?
Utilisés de manière contrôlée et pour une durée limitée, les corticoïdes sont généralement bien tolérés [10,14]. Votre médecin adaptera la posologie et la durée selon votre situation clinique.
L'IRIS peut-il récidiver ?
C'est rare mais possible, surtout en cas d'arrêt du traitement antirétroviral ou d'apparition d'une nouvelle infection opportuniste [16]. Le respect du traitement et le suivi médical régulier limitent ce risque.
Questions Fréquentes
L'IRIS signifie-t-il que mon traitement ne fonctionne pas ?
Non, au contraire ! L'IRIS témoigne généralement d'une récupération immunitaire efficace. Votre traitement antirétroviral fonctionne, mais votre système immunitaire réagit de manière excessive en se reconstituant.
Combien de temps dure un IRIS ?
La durée varie selon les patients et le type d'infection impliquée. En moyenne, les symptômes s'améliorent progressivement sur 4 à 12 semaines. Certaines formes peuvent nécessiter plusieurs mois de traitement.
Peut-on prévenir l'IRIS ?
Partiellement. Le dépistage précoce des infections opportunistes et leur traitement avant l'initiation du traitement antirétroviral réduisent significativement le risque. Une prophylaxie anti-infectieuse adaptée est également efficace.
Les corticoïdes sont-ils dangereux chez les patients immunodéprimés ?
Utilisés de manière contrôlée et pour une durée limitée, les corticoïdes sont généralement bien tolérés. Votre médecin adaptera la posologie et la durée selon votre situation clinique.
L'IRIS peut-il récidiver ?
C'est rare mais possible, surtout en cas d'arrêt du traitement antirétroviral ou d'apparition d'une nouvelle infection opportuniste. Le respect du traitement et le suivi médical régulier limitent ce risque.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] Prise en charge des complications infectieuses associées au VIH - HAS 2024-2025Lien
- [2] Initiation d'un premier traitement antirétroviral chez l'adulte - HAS 2024-2025Lien
- [3] Le stade avancé est l'un des derniers grands défis - Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [4] FHU TARGET - Contrôle de la réponse inflammatoire - Innovation 2024-2025Lien
- [5] Vaccins contre la COVID-19 : Guide canadien d'immunisation - Innovation 2024-2025Lien
- [7] An atypical presentation of immune reconstitution - Innovation 2024-2025Lien
- [9] Syndrome inflammatoire de reconstitution immune (IRIS) associé à la tuberculose - 2022Lien
- [10] Hypercalcémie sévère compliquant un syndrome de reconstitution immunitaire retardé - 2025Lien
- [11] Etude du Syndrome de restauration immunitaire chez les PvVIH - CHU du POINT G 2024Lien
- [12] Prise en charge diagnostique et thérapeutique de la leucoencéphalopathie multifocale progressive - 2025Lien
- [13] Leucoencéphalopathie multifocale progressive, syndrome inflammatoire de reconstitution immunitaire - SwissmedicLien
- [14] Réaction paradoxale tuberculeuse - 2024Lien
- [16] Syndrome inflammatoire de reconstitution immune - Médecine/SciencesLien
- [17] Syndrome inflammatoire de reconstitution immune (IRIS) - Infectiologie.comLien
- [18] Syndrome de restauration immunitaire chez les patients - SRLFLien
Publications scientifiques
- Syndrome inflammatoire de reconstitution immune précédant l'administration du deuxième cycle de cladribine chez une SEP-RR (2024)
- Syndrome inflammatoire de reconstitution immune (IRIS) associé à la tuberculose: à propos d'un cas (2022)1 citations
- Hypercalcémie sévère compliquant un syndrome de reconstitution immunitaire retardé à Mycobacterium avium complex: évolution favorable avec corticothérapie de … (2025)
- Etude du Syndrome de restauration immunitaire chez les PvVIH au service de maladies infectieuses et tropicales du CHU du POINT G (2024)[PDF]
- Prise en charge diagnostique et thérapeutique de la leucoencéphalopathie multifocale progressive (2025)
Ressources web
- Syndrome inflammatoire de reconstitution immune (medecinesciences.org)
de G Breton · 2010 · Cité 11 fois — Le syndrome de reconstitution immune regroupe l'ensemble des manifestations inflammatoires survenant lors de la reconstitution d'une réponse immune excessive ...
- Syndrome inflammatoire de reconstitution immune (IRIS) (infectiologie.com)
– signes généraux (fièvre, amaigrissement, sueurs nocturnes). – signes respiratoires (toux, dyspnée, stridor). – douleurs abdominales avec ascite, adénopathies ...
- Syndrome de restauration immunitaire chez les patients ... (srlf.org)
de H Ferrand · 2013 · Cité 4 fois — Le diagnostic d'IRIS est un diagnostic d'élimination après avoir exclu un échec du traitement de l'IO en cours. (non-observance, interactions médicamenteuses ...
- 12.5 Syndrome inflammatoire de reconstitution immunitaire (medicalguidelines.msf.org)
Les signes et symptômes les plus courants du TB-IRIS sont : fièvre, adénopathies, infiltrats pulmonaires, épanchement pleural, détresse respiratoire, signes ...
- Syndrome inflammatoire de reconstitution immune (fr.wikipedia.org)
absence de pléocytose initiale du LCS (c'est-à-dire faible nombre de globules blancs dans le LCS) ; · protéine C-réactive (CRP) élevée ; · échec de stérilisation ...

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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.