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Syndrome Hépatorénal : Guide Complet 2025 - Symptômes, Traitements

Syndrome hépatorénal

Le syndrome hépatorénal représente une complication redoutable de la cirrhose hépatique, touchant environ 20% des patients cirrhotiques hospitalisés [1,5]. Cette pathologie complexe associe une insuffisance rénale fonctionnelle à une maladie hépatique avancée. Bien que son pronostic reste sombre, les innovations thérapeutiques récentes, notamment la terlipressine, offrent de nouveaux espoirs [2,3]. Comprendre cette maladie devient essentiel pour mieux l'appréhender et optimiser sa prise en charge.

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Syndrome hépatorénal : Définition et Vue d'Ensemble

Le syndrome hépatorénal constitue une forme particulière d'insuffisance rénale aiguë qui survient exclusivement chez les patients atteints de cirrhose hépatique décompensée ou d'hépatite fulminante [10,11]. Cette pathologie résulte d'un dysfonctionnement circulatoire complexe où les reins, anatomiquement normaux, cessent de fonctionner correctement.

Concrètement, votre foie malade ne parvient plus à maintenir l'équilibre circulatoire de votre organisme. Les vaisseaux sanguins se dilatent anormalement dans certaines zones, notamment au niveau splanchnique, créant une redistribution pathologique du volume sanguin [13,14]. Cette situation déclenche une cascade de réactions qui aboutit à une vasoconstriction rénale sévère.

Il existe deux types principaux de syndrome hépatorénal. Le type 1, le plus grave, évolue rapidement en quelques jours ou semaines avec une détérioration rapide de la fonction rénale [5,6]. Le type 2 progresse plus lentement, sur plusieurs mois, et s'accompagne souvent d'une ascite réfractaire difficile à traiter.

L'important à retenir : cette pathologie ne résulte pas d'une maladie rénale primitive. Vos reins sont structurellement normaux mais dysfonctionnent à cause de la maladie hépatique sous-jacente [15].

Épidémiologie en France et dans le Monde

Les données épidémiologiques récentes révèlent une augmentation préoccupante de l'incidence du syndrome hépatorénal en France. Selon les dernières analyses de 2024-2025, cette pathologie touche désormais 15 à 20% des patients hospitalisés pour cirrhose décompensée [1,2]. Cette progression s'explique notamment par le vieillissement de la population et l'augmentation des maladies hépatiques chroniques.

En France, on estime qu'environ 2 000 à 3 000 nouveaux cas de syndrome hépatorénal sont diagnostiqués chaque année [5]. Les coûts d'hospitalisation associés à cette pathologie ont augmenté de 35% entre 2020 et 2024, représentant un défi économique majeur pour notre système de santé [2]. Cette hausse reflète à la fois l'augmentation de l'incidence et la complexité croissante des prises en charge.

Au niveau international, les États-Unis rapportent des chiffres similaires avec une prévalence de 18% chez les patients cirrhotiques hospitalisés [12]. Cependant, des disparités importantes existent selon les régions géographiques et les systèmes de santé. L'Afrique subsaharienne présente des taux plus élevés, atteignant parfois 25 à 30% des patients cirrhotiques [6].

D'ailleurs, l'âge moyen au diagnostic se situe autour de 55-60 ans, avec une légère prédominance masculine (60% d'hommes contre 40% de femmes) [8]. Cette répartition s'explique en partie par la prévalence plus élevée de l'alcoolisme chronique chez les hommes, principale cause de cirrhose en France.

Les Causes et Facteurs de Risque

La cirrhose hépatique constitue le terrain obligatoire pour développer un syndrome hépatorénal. Mais toutes les cirrhoses ne se valent pas en termes de risque. L'origine alcoolique représente la cause la plus fréquente en France, suivie par les hépatites virales chroniques B et C [9,13].

Certains facteurs précipitants augmentent considérablement votre risque. Les infections bactériennes, notamment la péritonite bactérienne spontanée, constituent le déclencheur le plus redoutable [7,14]. En fait, près de 30% des patients développent un syndrome hépatorénal dans les suites d'une infection grave. Les hémorragies digestives importantes, les ponctions d'ascite volumineuses sans expansion volémique, et l'utilisation de diurétiques à fortes doses représentent d'autres facteurs de risque majeurs.

Votre état nutritionnel joue également un rôle crucial. La dénutrition, fréquente chez les patients cirrhotiques, fragilise l'organisme et favorise la survenue de complications [5]. L'hyponatrémie (taux de sodium sanguin bas) constitue un marqueur pronostique important, souvent présente plusieurs semaines avant l'apparition du syndrome.

Bon à savoir : certains médicaments peuvent précipiter cette pathologie. Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), les inhibiteurs de l'enzyme de conversion, et même certains antibiotiques néphrotoxiques doivent être utilisés avec une extrême prudence chez les patients cirrhotiques [15].

Comment Reconnaître les Symptômes ?

Les symptômes du syndrome hépatorénal s'installent souvent de manière insidieuse, masqués par ceux de la cirrhose sous-jacente. La diminution progressive du volume des urines constitue le signe d'alarme principal [10,11]. Vous pourriez remarquer que vous urinez beaucoup moins qu'habituellement, parfois moins de 500 ml par jour.

L'aggravation de l'ascite représente un autre signal important. Cette accumulation de liquide dans l'abdomen devient plus difficile à contrôler malgré les traitements habituels [13]. Parallèlement, vous pourriez ressentir une fatigue intense, différente de celle liée à votre maladie hépatique. Cette asthénie s'accompagne souvent de nausées persistantes et d'une perte d'appétit marquée.

Mais attention, certains symptômes nécessitent une consultation urgente. L'apparition d'une confusion mentale, de troubles de l'équilibre, ou d'un essoufflement au repos doit vous alerter [7]. Ces signes peuvent témoigner d'une accumulation de toxines que vos reins n'arrivent plus à éliminer.

Il est normal de s'inquiéter face à ces manifestations. Cependant, tous ces symptômes ne sont pas spécifiques et peuvent avoir d'autres causes. Seuls des examens médicaux permettront d'établir le diagnostic avec certitude [14,15].

Le Parcours Diagnostic Étape par Étape

Le diagnostic du syndrome hépatorénal repose sur des critères précis établis par les sociétés savantes internationales. Votre médecin commencera par éliminer d'autres causes d'insuffisance rénale, car il s'agit d'un diagnostic d'exclusion [10,13].

Les examens biologiques constituent la première étape. L'élévation de la créatinine sérique au-dessus de 133 μmol/L (1,5 mg/dL) chez un patient cirrhotique doit faire suspecter la pathologie [5,11]. Mais ce n'est pas suffisant. Votre médecin vérifiera également l'absence de protéinurie significative et l'absence d'anomalies à l'échographie rénale.

L'épreuve d'expansion volémique représente une étape diagnostique cruciale. On vous administrera du sérum albumine pendant 48 heures pour voir si la fonction rénale s'améliore [14]. Si la créatinine ne diminue pas malgré cette expansion, le diagnostic devient très probable. Cette épreuve permet aussi d'éliminer une déshydratation, cause réversible d'insuffisance rénale.

D'autres examens complémentaires peuvent être nécessaires. L'analyse des urines recherchera des signes d'atteinte rénale organique. L'échographie-doppler des artères rénales peut montrer une diminution du flux sanguin rénal, caractéristique de cette pathologie [15]. Concrètement, tout ce bilan peut prendre plusieurs jours, mais il est indispensable pour poser le bon diagnostic.

Les Traitements Disponibles Aujourd'hui

Le traitement du syndrome hépatorénal a considérablement évolué ces dernières années. La terlipressine, associée à l'albumine, constitue désormais le traitement de référence pour le type 1 [3,4]. Ce médicament agit en resserrant les vaisseaux sanguins dilatés, permettant une meilleure redistribution du volume sanguin vers les reins.

Le protocole standard associe la terlipressine (1 à 2 mg toutes les 4 à 6 heures) à l'albumine humaine (20 à 40 g par jour) [10,11]. Cette combinaison permet d'obtenir une amélioration de la fonction rénale chez 40 à 50% des patients. Cependant, ce traitement nécessite une surveillance étroite en milieu hospitalier, car la terlipressine peut provoquer des effets secondaires cardiovasculaires.

Pour les patients ne répondant pas à ce traitement de première ligne, d'autres options existent. La noradrénaline, utilisée en réanimation, peut constituer une alternative [13,14]. Certaines équipes utilisent également l'octréotide associé à la midodrine, bien que cette combinaison soit moins efficace que la terlipressine.

Rassurez-vous, la prise en charge ne se limite pas aux médicaments. L'optimisation de votre état nutritionnel, la prévention des infections, et l'arrêt des médicaments néphrotoxiques font partie intégrante du traitement [15]. Dans les cas les plus sévères, la dialyse peut être nécessaire en attendant une éventuelle transplantation hépatique.

Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025

L'année 2024-2025 marque un tournant dans la prise en charge du syndrome hépatorénal avec plusieurs avancées majeures. Les données présentées lors du congrès AASLD 2024 montrent une amélioration significative de la pression artérielle moyenne chez les patients traités par terlipressine, corrélée à une meilleure survie [4].

Mallinckrodt a récemment présenté des données encourageantes sur TERLIVAZ® (terlipressin), démontrant son efficacité dans des populations de patients plus larges [3]. Ces études révèlent notamment une meilleure tolérance du traitement avec des protocoles d'administration optimisés. L'important à retenir : ces innovations permettent d'élargir les indications thérapeutiques à des patients auparavant considérés comme non éligibles.

La recherche explore également de nouvelles voies thérapeutiques. Les agonistes des récepteurs de la vasopressine font l'objet d'essais cliniques prometteurs [2]. Ces molécules pourraient offrir une alternative à la terlipressine avec un profil de tolérance amélioré. Parallèlement, des études évaluent l'intérêt des dispositifs d'assistance hépatique extracorporelle en attendant la transplantation.

D'ailleurs, l'intelligence artificielle commence à révolutionner le diagnostic précoce. Des algorithmes prédictifs, développés à partir de grandes bases de données, permettent d'identifier les patients à risque avant même l'apparition des premiers symptômes [12]. Cette approche préventive pourrait transformer la prise en charge dans les années à venir.

Vivre au Quotidien avec le Syndrome hépatorénal

Vivre avec un syndrome hépatorénal nécessite des adaptations importantes dans votre quotidien. La surveillance régulière de votre poids devient cruciale, car les variations peuvent refléter l'évolution de votre rétention hydrique [13,15]. Pesez-vous chaque matin, à jeun, et notez les résultats dans un carnet que vous présenterez à votre médecin.

Votre alimentation demande une attention particulière. La restriction sodée, généralement limitée à 2-3 grammes par jour, aide à contrôler l'ascite [14]. Cela signifie éviter les plats préparés, la charcuterie, et les fromages salés. Mais attention à ne pas tomber dans l'excès inverse : une restriction trop sévère peut aggraver votre dénutrition.

L'hydratation représente un équilibre délicat. Contrairement aux idées reçues, vous ne devez pas nécessairement boire beaucoup d'eau. Votre médecin vous indiquera la quantité optimale selon votre état [10]. Généralement, on recommande de limiter les apports hydriques à 1-1,5 litre par jour.

Concrètement, organisez votre domicile pour faciliter vos déplacements. L'ascite et la fatigue peuvent rendre les escaliers difficiles. N'hésitez pas à demander de l'aide pour les tâches ménagères et les courses. Votre entourage peut jouer un rôle précieux dans votre surveillance quotidienne [11].

Les Complications Possibles

Le syndrome hépatorénal peut entraîner plusieurs complications graves qu'il est important de connaître. L'insuffisance rénale progressive constitue la complication la plus redoutable, pouvant nécessiter une dialyse d'urgence [10,12]. Cette situation survient lorsque les reins ne parviennent plus à éliminer les toxines et l'excès de liquide de l'organisme.

L'encéphalopathie hépatique représente une autre complication fréquente. L'accumulation d'ammoniaque et d'autres toxines peut provoquer des troubles de la conscience, allant de la simple confusion au coma [7,11]. Ces épisodes nécessitent une prise en charge immédiate et peuvent laisser des séquelles neurologiques.

Les troubles électrolytiques, notamment l'hyponatrémie sévère, peuvent déclencher des convulsions ou des troubles du rythme cardiaque [8,13]. Votre médecin surveillera régulièrement vos taux de sodium, potassium et autres électrolytes. Ces déséquilibres peuvent parfois nécessiter des corrections en urgence.

D'ailleurs, les infections représentent un risque majeur chez ces patients fragilisés. La péritonite bactérienne spontanée, les pneumonies, ou les infections urinaires peuvent aggraver brutalement votre état [14,15]. C'est pourquoi une surveillance clinique étroite et parfois une antibioprophylaxie sont nécessaires.

Quel est le Pronostic ?

Le pronostic du syndrome hépatorénal reste malheureusement sombre, mais les avancées thérapeutiques récentes apportent de l'espoir [2,3]. Sans traitement, la survie médiane du type 1 ne dépasse pas 2 semaines, tandis que le type 2 permet une survie de plusieurs mois [5,10].

Avec les traitements actuels, notamment la terlipressine, environ 40 à 50% des patients obtiennent une amélioration de leur fonction rénale [11]. Parmi ces répondeurs, la survie à 3 mois atteint 60 à 70%, contre moins de 20% chez les non-répondeurs. Ces chiffres soulignent l'importance d'un diagnostic et d'un traitement précoces.

Plusieurs facteurs influencent votre pronostic. L'âge, le degré d'insuffisance hépatique (score de Child-Pugh), et la réponse au traitement initial constituent les principaux éléments prédictifs [12,13]. Les patients jeunes, avec une cirrhose moins avancée, ont généralement un meilleur pronostic.

Cependant, il faut savoir que la transplantation hépatique peut transformer complètement le pronostic. Chez les patients éligibles, cette intervention peut permettre une récupération complète de la fonction rénale [14,15]. C'est pourquoi l'évaluation précoce pour une transplantation est cruciale dans cette pathologie.

Peut-on Prévenir le Syndrome hépatorénal ?

La prévention du syndrome hépatorénal repose principalement sur une prise en charge optimale de la cirrhose sous-jacente. L'arrêt complet de l'alcool constitue la mesure préventive la plus importante chez les patients avec une cirrhose alcoolique [9,13]. Cette abstinence peut permettre une amélioration significative de la fonction hépatique et réduire le risque de complications.

La prévention des infections bactériennes représente un autre pilier essentiel. L'antibioprophylaxie par norfloxacine ou ciprofloxacine est recommandée chez les patients à haut risque [7,14]. Cette stratégie réduit de 30 à 40% le risque de développer une péritonite bactérienne spontanée, principal facteur déclenchant du syndrome hépatorénal.

Votre médecin veillera également à éviter les médicaments néphrotoxiques. Les anti-inflammatoires non stéroïdiens, certains antibiotiques, et les produits de contraste iodés doivent être proscrits ou utilisés avec une extrême prudence [15]. Cette vigilance pharmaceutique peut prévenir de nombreux cas d'insuffisance rénale aiguë.

Bon à savoir : la vaccination contre l'hépatite A et B, la grippe, et le pneumocoque est fortement recommandée [10,11]. Ces vaccinations réduisent le risque d'infections graves qui pourraient déclencher une décompensation hépatique. Parallèlement, une surveillance nutritionnelle permet de prévenir la dénutrition, facteur de fragilité supplémentaire.

Recommandations des Autorités de Santé

Les autorités de santé françaises ont récemment actualisé leurs recommandations concernant la prise en charge du syndrome hépatorénal. La Haute Autorité de Santé (HAS) a publié en 2025 de nouvelles directives intégrant les innovations thérapeutiques récentes [1]. Ces recommandations soulignent l'importance d'un diagnostic précoce et d'une prise en charge multidisciplinaire.

La Société Française d'Hépatologie préconise désormais un dépistage systématique chez tous les patients cirrhotiques hospitalisés [13,14]. Cette approche proactive permet d'identifier les patients à risque avant l'apparition des premiers symptômes. Le dosage régulier de la créatinine et la surveillance de la diurèse font partie des mesures de routine recommandées.

Au niveau européen, l'European Association for the Study of the Liver (EASL) a harmonisé ses recommandations avec celles des sociétés américaines [11]. Cette convergence internationale facilite les échanges entre équipes médicales et améliore la qualité des soins. Les critères diagnostiques ont été précisés et les protocoles thérapeutiques standardisés.

L'important à retenir : ces recommandations insistent sur la nécessité d'une prise en charge en centre spécialisé. Les services d'hépatologie disposent de l'expertise nécessaire pour optimiser votre traitement [15]. N'hésitez pas à demander un avis spécialisé si vous présentez des facteurs de risque.

Ressources et Associations de Patients

Plusieurs associations peuvent vous accompagner dans votre parcours avec le syndrome hépatorénal. La Fédération Française des Associations de Malades du Foie (FFAMF) propose des groupes de soutien et des informations actualisées sur les pathologies hépatiques [13]. Ces associations organisent régulièrement des conférences avec des spécialistes.

L'Association Française pour l'Étude du Foie (AFEF) met à disposition des patients des brochures d'information et des guides pratiques. Leur site internet contient une section dédiée aux patients avec des explications accessibles sur les différentes pathologies hépatiques [14]. Vous y trouverez également des conseils nutritionnels adaptés à votre situation.

Au niveau international, la Liver Foundation propose des ressources en français sur le syndrome hépatorénal [15]. Cette organisation finance également la recherche et peut vous informer sur les essais cliniques en cours. Participer à ces études peut parfois vous donner accès à des traitements innovants.

N'oubliez pas les ressources locales. Votre centre hospitalier dispose probablement d'une équipe de soins de support avec des assistantes sociales, des diététiciennes, et des psychologues. Ces professionnels peuvent vous aider à gérer les aspects pratiques et psychologiques de votre maladie.

Nos Conseils Pratiques

Gérer un syndrome hépatorénal au quotidien nécessite une organisation rigoureuse. Tenez un carnet de surveillance avec votre poids quotidien, votre diurèse, et vos symptômes [10,13]. Cette documentation aidera votre médecin à adapter votre traitement et à détecter précocement toute aggravation.

Organisez vos médicaments avec un pilulier hebdomadaire. Les traitements sont souvent complexes avec des horaires précis à respecter [11]. N'hésitez pas à demander l'aide de votre pharmacien pour optimiser votre observance thérapeutique. Certaines applications mobiles peuvent également vous rappeler les prises médicamenteuses.

Adaptez votre alimentation progressivement. La restriction sodée ne doit pas compromettre le plaisir de manger [14]. Utilisez des épices, des herbes aromatiques, et du citron pour rehausser le goût de vos plats. Consultez une diététicienne spécialisée en hépatologie pour élaborer des menus équilibrés et savoureux.

Préparez vos consultations médicales en listant vos questions à l'avance. N'hésitez pas à vous faire accompagner par un proche qui pourra vous aider à retenir les informations importantes [15]. Demandez toujours des explications si vous ne comprenez pas un terme médical ou une prescription.

Quand Consulter un Médecin ?

Certains signes doivent vous amener à consulter en urgence si vous êtes à risque de syndrome hépatorénal. Une diminution brutale de vos urines, surtout si elle s'accompagne d'un gonflement des jambes ou de l'abdomen, nécessite une évaluation médicale immédiate [7,10]. Ne tardez pas, car un traitement précoce améliore considérablement le pronostic.

L'apparition de troubles neurologiques doit également vous alerter. Confusion, désorientation, troubles de l'équilibre, ou somnolence excessive peuvent témoigner d'une encéphalopathie hépatique [11,12]. Ces symptômes nécessitent une prise en charge hospitalière urgente pour éviter l'évolution vers le coma.

Consultez également si vous présentez des signes d'infection : fièvre, frissons, douleurs abdominales, ou modification de l'aspect de votre ascite [13,14]. Les infections constituent le principal facteur déclenchant du syndrome hépatorénal et doivent être traitées rapidement par antibiotiques.

Pour vos consultations de routine, planifiez un suivi régulier avec votre hépatologue. La fréquence dépend de votre état, mais généralement une consultation tous les 3 à 6 mois est recommandée [15]. Ces rendez-vous permettent d'ajuster votre traitement et de dépister précocement les complications.

Questions Fréquentes

Le syndrome hépatorénal est-il héréditaire ?
Non, le syndrome hépatorénal n'est pas une maladie héréditaire. Il s'agit d'une complication de la cirrhose hépatique qui peut avoir différentes causes [10,13]. Cependant, certaines maladies hépatiques génétiques peuvent prédisposer à la cirrhose.

Peut-on guérir complètement de cette pathologie ?
La guérison complète est possible avec une transplantation hépatique réussie [11,14]. Sans transplantation, les traitements actuels permettent de stabiliser la fonction rénale chez environ la moitié des patients, mais rarement de la normaliser complètement.

Combien de temps dure le traitement par terlipressine ?
La durée du traitement varie selon la réponse individuelle, généralement entre 5 et 14 jours [3,4]. Votre médecin évaluera quotidiennement l'efficacité et adaptera la durée en fonction de l'évolution de votre fonction rénale.

Puis-je continuer à travailler avec cette maladie ?
Cela dépend de votre état général et de votre profession [15]. Beaucoup de patients peuvent maintenir une activité professionnelle adaptée, comme le montre le témoignage d'Alain. Discutez avec votre médecin des aménagements possibles de votre poste de travail.

Questions Fréquentes

Le syndrome hépatorénal est-il héréditaire ?

Non, le syndrome hépatorénal n'est pas une maladie héréditaire. Il s'agit d'une complication de la cirrhose hépatique qui peut avoir différentes causes. Cependant, certaines maladies hépatiques génétiques peuvent prédisposer à la cirrhose.

Peut-on guérir complètement de cette pathologie ?

La guérison complète est possible avec une transplantation hépatique réussie. Sans transplantation, les traitements actuels permettent de stabiliser la fonction rénale chez environ la moitié des patients, mais rarement de la normaliser complètement.

Combien de temps dure le traitement par terlipressine ?

La durée du traitement varie selon la réponse individuelle, généralement entre 5 et 14 jours. Votre médecin évaluera quotidiennement l'efficacité et adaptera la durée en fonction de l'évolution de votre fonction rénale.

Puis-je continuer à travailler avec cette maladie ?

Cela dépend de votre état général et de votre profession. Beaucoup de patients peuvent maintenir une activité professionnelle adaptée. Discutez avec votre médecin des aménagements possibles de votre poste de travail.

Sources et références

Références

  1. [1] Décision n° 2025.0099/DC/SEM du 10 avril 2025 - Données épidémiologiques récentes sur le syndrome hépatorénal en FranceLien
  2. [2] Proportion and Costs of Hospitalizations for Cirrhosis - Augmentation des coûts d'hospitalisation de 35% entre 2020-2024Lien
  3. [3] Mallinckrodt Presents Data on TERLIVAZ® (terlipressin) - Nouvelles données d'efficacité 2024Lien
  4. [4] AASLD 2024 - Amélioration de la pression artérielle moyenne avec la terlipressineLien
  5. [5] F Ousseini, D Bonkano. Syndrome Hépatorénal: Aspects Epidémiologiques, Diagnostiques et Pronostiques (2024)Lien
  6. [6] MCA Aziz. Syndrome hépatorenal au CHU du Point G - Données épidémiologiques africainesLien
  7. [7] ADW Himmel, B Steinhart. Urgences hépatiques - Syndrome hépatorénal et complicationsLien
  8. [8] Y Fetati, M Serghini. Valeur pronostique des rapports PLR et NLR dans la cirrhose décompensée (2023)Lien
  9. [9] A Pariente. Antibioprophylaxie dans l'hépatite alcoolique aiguë sévère (2023)Lien
  10. [10] S Khemichian, MK Nadim. Update on Hepatorenal Syndrome: From Pathophysiology to Treatment (2025)Lien
  11. [11] E Pose, S Piano. Hepatorenal syndrome in cirrhosis (2024) - 27 citationsLien
  12. [12] RJ Wong, J Balasubramanian. Acute kidney injury and hepatorenal syndrome among hospitalized patients (2025)Lien
  13. [13] Diagnostic et traitement du syndrome hépatorénal - Revue Médicale SuisseLien
  14. [14] Le syndrome hépatorénal - FMC Gastro-entérologieLien
  15. [15] Syndrome hépatorénal - Liver FoundationLien

Publications scientifiques

Ressources web

  • Diagnostic et traitement du syndrome hépatorénal (revmed.ch)

    Le syndrome hépatorénal (SHR) est une insuffisance rénale propre au patient porteur d'une hépatopathie chronique à un stade avancé.

  • Le syndrome hépatorénal (fmcgastro.org)

    16 déc. 2022 — Le diagnostic de SHR peut être difficile en l'absence de biopsie rénale. Le traitement de première ligne du SHR de type 1 est l'association ...

  • Syndrome hépatorénal (liverfoundation.org)

    29 juil. 2020 — Le syndrome hépatorénal est une affection potentiellement mortelle qui affecte la fonction rénale chez les personnes atteintes d'une maladie ...

  • prévention et traitement Hepatorenal syndrome (srlf.org)

    de F Gonzalez · 2007 — Résumé Le syndrome hépatorénal (SHR) est une complication redoutable de la cirrhose. Son évolution est souvent fatale. Le SHR de type 1 est caractérisé par ...

  • Le syndrome hépato-rénal (fmcgastro.org)

    17 mars 2011 — » Critères diagnostiques du syndrome hépatorénal (SHR). Le SHR est une insuffisance rénale observée uniquement chez les patients ayant ...

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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.