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Défaillance Rénale Chronique : Guide Complet 2025 - Symptômes, Traitements

Défaillance rénale chronique

La défaillance rénale chronique, aussi appelée insuffisance rénale chronique, touche plus de 5,7 millions de Français selon l'Assurance Maladie [1]. Cette pathologie silencieuse progresse lentement, détériorant progressivement la fonction de filtration des reins. Heureusement, les innovations thérapeutiques 2024-2025 offrent de nouveaux espoirs [2,4]. Découvrez tout ce qu'il faut savoir sur cette maladie qui peut être ralentie avec une prise en charge adaptée.

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Défaillance rénale chronique : Définition et Vue d'Ensemble

La défaillance rénale chronique correspond à une diminution progressive et irréversible de la capacité des reins à filtrer le sang. Vos reins, ces organes en forme de haricot, jouent un rôle vital : ils éliminent les déchets, régulent la pression artérielle et maintiennent l'équilibre hydrique de votre organisme.

Mais que se passe-t-il exactement ? Imaginez vos reins comme des filtres sophistiqués. Avec le temps, ces filtres s'abîment et deviennent moins efficaces. Les déchets s'accumulent alors dans votre sang, créant une toxicité progressive [3].

Cette pathologie évolue en cinq stades, du plus léger au plus sévère. Au stade 1, la fonction rénale reste normale malgré des anomalies détectables. Au stade 5, appelé insuffisance rénale terminale, la dialyse ou la greffe devient nécessaire [1,3].

L'important à retenir : cette maladie progresse souvent sans symptômes pendant des années. D'où l'importance d'un dépistage régulier, surtout si vous présentez des facteurs de risque comme le diabète ou l'hypertension.

Épidémiologie en France et dans le Monde

Les chiffres de la maladie rénale chronique en France sont préoccupants. Selon l'Assurance Maladie, plus de 5,7 millions de personnes sont concernées, soit environ 8,5% de la population adulte [1]. Et ce n'est que la partie visible de l'iceberg : beaucoup ignorent encore leur maladie.

L'incidence augmente régulièrement. Chaque année, environ 11 000 nouveaux patients débutent un traitement de suppléance rénale (dialyse ou greffe) [1]. Cette progression s'explique principalement par le vieillissement de la population et l'augmentation du diabète.

Comparé à nos voisins européens, la France se situe dans la moyenne. L'Allemagne affiche des taux légèrement supérieurs (9,2%), tandis que les pays nordiques comme la Suède présentent des prévalences plus faibles (7,1%) [11,14].

Les données de la cohorte CKD-REIN, qui suit plus de 3 000 patients français depuis 2013, révèlent des disparités régionales importantes. Les régions du Nord et de l'Est présentent des taux plus élevés, probablement liés aux habitudes alimentaires et aux facteurs socio-économiques [11,14].

Concernant l'âge et le sexe, les hommes sont légèrement plus touchés (52% des cas). L'âge moyen au diagnostic est de 69 ans, mais on observe une augmentation inquiétante chez les 40-60 ans [11]. Les projections pour 2030 estiment une augmentation de 20% du nombre de patients, principalement due au vieillissement démographique [1].

Les Causes et Facteurs de Risque

Plusieurs pathologies peuvent conduire à une défaillance rénale chronique. Le diabète arrive en tête, responsable de 40% des cas [1]. L'hyperglycémie chronique endommage progressivement les petits vaisseaux des reins, altérant leur capacité de filtration.

L'hypertension artérielle constitue la deuxième cause principale (30% des cas). Une pression trop élevée abîme les artères rénales et force les reins à travailler plus dur [3,16]. Souvent, diabète et hypertension s'associent, accélérant la dégradation rénale.

D'autres causes incluent les maladies auto-immunes comme le lupus, les infections rénales répétées, certains médicaments (anti-inflammatoires pris au long cours), et les maladies génétiques comme la polykystose rénale [9,16].

Mais attention, certains facteurs augmentent votre risque même sans maladie sous-jacente. L'âge avancé (plus de 60 ans), les antécédents familiaux, l'obésité, le tabagisme et la consommation excessive de sel constituent des facteurs de risque modifiables [8,12]. Une étude récente de la cohorte CKD-REIN montre que la carence en fer multiplie par 1,8 le risque d'événements cardiovasculaires chez ces patients [12].

Comment Reconnaître les Symptômes ?

La défaillance rénale chronique est surnommée "la maladie silencieuse" car elle progresse souvent sans symptômes apparents pendant des années. Vous pourriez vous sentir parfaitement bien alors que vos reins ne fonctionnent plus qu'à 50% de leur capacité [3,16].

Les premiers signes, quand ils apparaissent, sont souvent discrets. Une fatigue inhabituelle, des difficultés de concentration, ou des troubles du sommeil peuvent être les premiers signaux d'alarme. Beaucoup de patients les attribuent au stress ou au vieillissement [16].

Avec la progression de la maladie, d'autres symptômes peuvent survenir. Les œdèmes (gonflements) des chevilles et des jambes sont fréquents, ainsi qu'un essoufflement à l'effort. Vous pourriez aussi remarquer des changements dans vos urines : mousse persistante, couleur foncée, ou au contraire urines très claires et abondantes [16,17].

Aux stades avancés, les symptômes deviennent plus marqués. Nausées, vomissements, perte d'appétit, démangeaisons généralisées et crampes musculaires peuvent apparaître. Ces signes indiquent une accumulation importante de toxines dans votre organisme [16,17].

L'important à retenir : ne vous fiez pas uniquement aux symptômes pour détecter cette maladie. Un dépistage régulier par analyses de sang et d'urine reste le meilleur moyen de diagnostic précoce, surtout si vous présentez des facteurs de risque [3].

Le Parcours Diagnostic Étape par Étape

Le diagnostic de la maladie rénale chronique repose sur des examens simples mais précis. Votre médecin commencera par une prise de sang pour mesurer la créatinine, un déchet normalement éliminé par les reins. Cette valeur permet de calculer le débit de filtration glomérulaire (DFG), indicateur clé de la fonction rénale [3].

Parallèlement, une analyse d'urine recherche la présence de protéines (protéinurie) ou de sang (hématurie). Ces anomalies, même minimes, peuvent révéler une atteinte rénale débutante. L'Assurance Maladie recommande ces examens annuellement chez les personnes à risque [1,3].

Si les résultats sont anormaux, votre médecin prescrira des examens complémentaires. Une échographie rénale visualise la taille et la structure des reins. Des examens plus spécialisés, comme une scintigraphie rénale ou parfois une biopsie, peuvent être nécessaires pour identifier la cause précise [3].

Le diagnostic est confirmé lorsque les anomalies persistent plus de trois mois. Cette durée permet de distinguer l'insuffisance rénale chronique de l'insuffisance rénale aiguë, qui est réversible [9]. Votre néphrologue classera ensuite votre maladie selon les cinq stades de gravité, déterminant ainsi la prise en charge adaptée.

Les Traitements Disponibles Aujourd'hui

Le traitement de la défaillance rénale chronique vise principalement à ralentir la progression de la maladie et prévenir les complications. Contrairement aux idées reçues, beaucoup peut être fait pour préserver votre fonction rénale résiduelle [13].

Le contrôle strict de la pression artérielle constitue la pierre angulaire du traitement. Les inhibiteurs de l'enzyme de conversion (IEC) ou les antagonistes des récepteurs de l'angiotensine (ARA2) sont privilégiés car ils protègent spécifiquement les reins [13,17]. L'objectif : maintenir une tension inférieure à 130/80 mmHg.

Si vous êtes diabétique, l'équilibre glycémique devient crucial. Une hémoglobine glyquée (HbA1c) inférieure à 7% peut considérablement ralentir la progression de votre maladie rénale. Les nouveaux antidiabétiques de la famille des SGLT2 montrent des effets protecteurs remarquables sur les reins [4].

Le traitement conservateur gagne en reconnaissance. Cette approche globale inclut la correction de l'anémie, la prévention des troubles osseux, et la prise en charge des complications cardiovasculaires [13]. L'activité physique adaptée, longtemps négligée, fait désormais partie intégrante du traitement selon l'étude CKD-REIN [8].

Aux stades avancés, la préparation à la suppléance rénale devient nécessaire. Dialyse péritonéale, hémodialyse ou greffe rénale : chaque option a ses avantages. L'important est d'anticiper et de choisir la modalité la mieux adaptée à votre mode de vie [17].

Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025

L'année 2024 marque un tournant dans le traitement de la maladie rénale chronique avec l'émergence de thérapies révolutionnaires. Guillaume Canaud, lauréat du Prix Innovation 2024 de l'INSERM, développe des approches génétiques prometteuses pour traiter certaines formes héréditaires de la maladie [2].

La finérénone, un nouvel antagoniste des récepteurs minéralocorticoïdes, représente une avancée majeure. Les études FIDELIO-DKD et FIGARO-DKD démontrent une réduction significative du risque de progression vers l'insuffisance rénale terminale chez les patients diabétiques [7]. Ce médicament est désormais disponible en France depuis 2024.

Les inhibiteurs de SGLT2, initialement développés pour le diabète, révolutionnent la prise en charge. Ces molécules protègent les reins même chez les non-diabétiques, ouvrant de nouvelles perspectives thérapeutiques [4,6]. Leur mécanisme d'action unique permet de réduire la pression intraglomérulaire et l'inflammation rénale.

La recherche explore également de nouvelles cibles thérapeutiques. Les inhibiteurs de l'endothéline, les modulateurs du système du complément, et les thérapies anti-fibrotiques font l'objet d'essais cliniques prometteurs [6]. Ces approches visent à stopper, voire inverser, les lésions rénales.

L'intelligence artificielle transforme aussi la prise en charge. Des algorithmes prédictifs permettent désormais d'identifier précocement les patients à risque de progression rapide, optimisant ainsi les stratégies thérapeutiques personnalisées [5].

Vivre au Quotidien avec Défaillance rénale chronique

Recevoir un diagnostic de défaillance rénale chronique bouleverse votre quotidien, mais rassurez-vous : une vie épanouie reste tout à fait possible. L'adaptation de votre mode de vie devient votre meilleur allié pour ralentir la progression de la maladie [8].

L'alimentation joue un rôle central. Réduire votre consommation de sel (moins de 5g par jour), limiter les protéines selon les recommandations de votre néphrologue, et surveiller vos apports en phosphore et potassium constituent les bases du régime rénal. Mais attention, chaque patient est unique : vos besoins nutritionnels dépendent de votre stade de maladie [13].

L'activité physique, longtemps déconseillée, est aujourd'hui encouragée. L'étude CKD-REIN montre que 30 minutes de marche quotidienne améliorent significativement le pronostic et la qualité de vie [8]. Adaptez l'intensité à vos capacités et consultez votre médecin avant de débuter un programme d'exercices.

La gestion du stress et le soutien psychologique ne doivent pas être négligés. Cette maladie chronique peut générer anxiété et dépression. N'hésitez pas à rejoindre des groupes de patients ou à consulter un psychologue spécialisé. Le site Info Rein Santé propose de nombreuses ressources pour vous accompagner [5].

Côté professionnel, des aménagements peuvent être nécessaires selon l'évolution de votre maladie. Le maintien dans l'emploi reste possible dans la majorité des cas, avec parfois des adaptations d'horaires ou de poste. Votre médecin du travail sera votre interlocuteur privilégié pour ces démarches.

Les Complications Possibles

La défaillance rénale chronique peut entraîner diverses complications qui affectent l'ensemble de votre organisme. L'anémie figure parmi les plus fréquentes : vos reins produisent moins d'érythropoïétine, hormone stimulant la production de globules rouges. Cette carence explique la fatigue persistante ressentie par de nombreux patients [12,16].

Les troubles osseux constituent une autre complication majeure. Vos reins ne parviennent plus à activer la vitamine D ni à éliminer le phosphore correctement. Cette perturbation du métabolisme phosphocalcique fragilise vos os et peut provoquer des douleurs articulaires [16,17].

Le risque cardiovasculaire augmente considérablement. Les patients atteints de maladie rénale chronique présentent un risque d'infarctus ou d'AVC multiplié par 3 à 5. L'hypertension, l'inflammation chronique et les troubles lipidiques contribuent à cette surmortalité cardiovasculaire [12,16].

D'autres complications peuvent survenir : troubles de l'équilibre acido-basique, rétention hydrosodée responsable d'œdèmes, neuropathie périphérique, et dysfonction sexuelle. Ces manifestations apparaissent généralement aux stades avancés de la maladie [16,17].

Heureusement, la plupart de ces complications peuvent être prévenues ou traitées efficacement. Un suivi néphrologique régulier permet de les détecter précocement et d'adapter votre traitement en conséquence. C'est pourquoi il est essentiel de respecter vos rendez-vous médicaux, même si vous vous sentez bien [13].

Quel est le Pronostic ?

Le pronostic de la maladie rénale chronique dépend largement du stade au diagnostic et de votre capacité à ralentir sa progression. Contrairement aux idées reçues, cette pathologie n'évolue pas forcément vers la dialyse : seuls 2 à 3% des patients atteignent le stade terminal nécessitant une suppléance rénale [1,11].

Plusieurs facteurs influencent l'évolution de votre maladie. L'âge au diagnostic, la cause sous-jacente, le contrôle des facteurs de risque (tension, diabète), et l'observance thérapeutique jouent un rôle déterminant. Les données de la cohorte CKD-REIN montrent que 70% des patients maintiennent une fonction rénale stable sur 5 ans avec une prise en charge optimale [11,14].

L'activité physique régulière améliore significativement le pronostic. L'étude récente de Bentégeac et Omorou démontre qu'une activité quotidienne adaptée réduit de 30% le risque de progression vers l'insuffisance rénale terminale [8]. Ces résultats bouleversent les anciennes recommandations de repos.

Le pronostic vital reste préoccupant, principalement en raison du risque cardiovasculaire élevé. Cependant, les innovations thérapeutiques 2024-2025, notamment la finérénone et les inhibiteurs de SGLT2, offrent de nouveaux espoirs de ralentissement de la progression [4,7].

L'important à retenir : un diagnostic précoce et une prise en charge multidisciplinaire permettent de vivre longtemps avec cette maladie. Beaucoup de patients mènent une vie normale pendant des décennies sans jamais nécessiter de dialyse [13].

Peut-on Prévenir Défaillance rénale chronique ?

La prévention de la défaillance rénale chronique repose sur le contrôle des facteurs de risque modifiables. Le diabète et l'hypertension étant responsables de 70% des cas, leur prise en charge précoce constitue votre meilleure protection [1,9].

Surveillez régulièrement votre tension artérielle. Une pression maintenue sous 130/80 mmHg réduit considérablement le risque de développer une maladie rénale. Si vous êtes hypertendu, respectez scrupuleusement votre traitement et adoptez une alimentation pauvre en sel [3].

Si vous êtes diabétique, l'équilibre glycémique devient crucial. Une hémoglobine glyquée inférieure à 7% peut prévenir ou retarder l'apparition de complications rénales. Les nouveaux antidiabétiques de la famille SGLT2 offrent une protection rénale supplémentaire, même chez les non-diabétiques [4].

Adoptez une hygiène de vie protectrice. Arrêtez le tabac, limitez votre consommation d'alcool, maintenez un poids santé et pratiquez une activité physique régulière. Ces mesures simples réduisent significativement votre risque de développer une maladie rénale [8].

Attention aux médicaments néphrotoxiques. Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), certains antibiotiques et produits de contraste peuvent endommager vos reins. Informez toujours vos médecins de vos antécédents rénaux avant tout traitement [9]. Un dépistage régulier par prise de sang et analyse d'urine permet de détecter précocement toute anomalie, surtout si vous présentez des facteurs de risque [1,3].

Recommandations des Autorités de Santé

L'Assurance Maladie a publié en 2024 des recommandations actualisées pour la prise en charge de la maladie rénale chronique. Le dépistage annuel est désormais recommandé chez tous les patients diabétiques, hypertendus, ou âgés de plus de 60 ans [1].

La Haute Autorité de Santé (HAS) préconise une approche multidisciplinaire dès le stade 3 de la maladie. L'intervention précoce d'une équipe incluant néphrologue, diététicien, pharmacien et éducateur thérapeutique améliore significativement le pronostic [13].

Concernant les objectifs thérapeutiques, les recommandations 2024 sont plus strictes. La pression artérielle doit être maintenue sous 130/80 mmHg, et l'hémoglobine glyquée sous 7% chez les diabétiques. Ces cibles peuvent être adaptées selon l'âge et les comorbidités du patient [1,13].

L'activité physique fait désormais partie intégrante des recommandations officielles. Suite aux résultats de l'étude CKD-REIN, 150 minutes d'activité modérée par semaine sont préconisées pour tous les patients, sauf contre-indication médicale [8].

La préparation à la suppléance rénale doit débuter dès le stade 4 (DFG < 30 ml/min). Cette anticipation permet au patient de choisir sereinement entre hémodialyse, dialyse péritonéale et greffe préemptive. L'information et l'éducation thérapeutique sont essentielles à cette étape [13,17].

Ressources et Associations de Patients

De nombreuses ressources existent pour vous accompagner dans votre parcours avec la maladie rénale chronique. Le site Info Rein Santé, lancé en 2024, centralise toutes les informations pratiques et propose des outils interactifs pour mieux gérer votre maladie [5].

France Rein, principale association de patients insuffisants rénaux, compte plus de 7 000 adhérents répartis dans 26 délégations régionales. Cette association propose un accompagnement personnalisé, des groupes de parole, et défend vos droits auprès des autorités de santé.

L'Association pour l'Information et la Recherche sur les maladies Rénales Génétiques (AIRG) se spécialise dans les formes héréditaires. Elle finance la recherche et organise des journées d'information pour les familles concernées par ces pathologies rares.

Au niveau local, la plupart des centres de néphrologie proposent des programmes d'éducation thérapeutique. Ces sessions collectives vous permettent d'acquérir les compétences nécessaires pour gérer votre maladie au quotidien et rencontrer d'autres patients [13].

N'oubliez pas les ressources numériques. L'application "Mon Suivi Rénal" permet de suivre vos résultats biologiques, vos médicaments et vos rendez-vous. Les forums de patients, modérés par des professionnels de santé, constituent également une source précieuse d'entraide et de conseils pratiques.

Nos Conseils Pratiques

Vivre avec une défaillance rénale chronique nécessite quelques adaptations pratiques au quotidien. Tenez un carnet de suivi avec vos résultats d'analyses, vos médicaments et vos symptômes. Cette traçabilité facilite le dialogue avec votre équipe soignante et permet de détecter rapidement toute évolution [13].

Organisez votre prise médicamenteuse. Utilisez un pilulier hebdomadaire et programmez des rappels sur votre téléphone. Certains médicaments doivent être pris à jeun, d'autres au cours des repas : respectez scrupuleusement ces consignes pour optimiser leur efficacité.

Adaptez votre alimentation progressivement. Commencez par réduire le sel de table, puis apprenez à lire les étiquettes alimentaires. Les plats préparés, charcuteries et fromages sont particulièrement riches en sodium. Privilégiez les épices et aromates pour rehausser le goût de vos plats [13].

Surveillez votre poids quotidiennement, surtout si vous avez tendance à faire de la rétention d'eau. Une prise de poids rapide (plus de 2 kg en 48h) doit vous alerter et justifier un contact avec votre médecin.

Préparez vos voyages en anticipant. Emportez suffisamment de médicaments, une ordonnance récente, et renseignez-vous sur les centres de dialyse de votre destination si nécessaire. La plupart des compagnies d'assurance proposent des garanties spécifiques pour les maladies chroniques.

Quand Consulter un Médecin ?

Certains signes doivent vous amener à consulter rapidement votre médecin ou votre néphrologue. Une fatigue inhabituelle et persistante, des essoufflements à l'effort, ou des œdèmes des chevilles peuvent signaler une aggravation de votre maladie rénale chronique [16,17].

Les modifications de vos urines constituent également des signaux d'alarme. Urines mousseuses persistantes, sang visible, ou au contraire diminution importante du volume urinaire nécessitent une consultation rapide. Ces symptômes peuvent indiquer une complication aiguë [16].

En cas de fièvre, nausées, vomissements ou douleurs lombaires intenses, consultez en urgence. Ces signes peuvent révéler une infection urinaire ou une complication nécessitant une prise en charge immédiate [17].

N'attendez pas pour signaler tout effet indésirable de vos médicaments. Certains traitements peuvent nécessiter un ajustement de posologie selon l'évolution de votre fonction rénale. Votre pharmacien peut également vous conseiller sur les interactions médicamenteuses.

Respectez impérativement vos rendez-vous de suivi, même si vous vous sentez bien. La surveillance biologique régulière permet de détecter précocement toute évolution et d'adapter votre traitement en conséquence. En cas d'impossibilité, reprogrammez rapidement votre consultation [3,13].

Questions Fréquentes

La maladie rénale chronique est-elle héréditaire ?
Certaines formes sont génétiques (polykystose rénale, syndrome d'Alport), mais la majorité résulte du diabète ou de l'hypertension. Si vous avez des antécédents familiaux, un dépistage précoce est recommandé [9].

Puis-je continuer à travailler avec cette maladie ?
Absolument ! La plupart des patients maintiennent leur activité professionnelle. Des aménagements peuvent être nécessaires aux stades avancés, mais le maintien dans l'emploi reste possible dans 80% des cas [8].

Dois-je suivre un régime strict ?
Les restrictions alimentaires dépendent de votre stade de maladie. Au début, seule la réduction du sel est nécessaire. Les limitations en protéines et phosphore interviennent aux stades plus avancés [13].

Les nouveaux traitements sont-ils remboursés ?
Oui, la finérénone et les inhibiteurs de SGLT2 sont pris en charge par l'Assurance Maladie depuis 2024. Votre néphrologue évaluera leur indication selon votre profil [4,7].

Combien de temps peut-on vivre avec cette maladie ?
Avec une prise en charge adaptée, beaucoup de patients vivent normalement pendant des décennies. L'espérance de vie dépend surtout du contrôle des facteurs de risque cardiovasculaire [11,14].

Actes médicaux associés

Les actes CCAM suivants peuvent être pratiqués dans le cadre de Défaillance rénale chronique :

Questions Fréquentes

La maladie rénale chronique est-elle héréditaire ?

Certaines formes sont génétiques (polykystose rénale, syndrome d'Alport), mais la majorité résulte du diabète ou de l'hypertension. Si vous avez des antécédents familiaux, un dépistage précoce est recommandé.

Puis-je continuer à travailler avec cette maladie ?

Absolument ! La plupart des patients maintiennent leur activité professionnelle. Des aménagements peuvent être nécessaires aux stades avancés, mais le maintien dans l'emploi reste possible dans 80% des cas.

Dois-je suivre un régime strict ?

Les restrictions alimentaires dépendent de votre stade de maladie. Au début, seule la réduction du sel est nécessaire. Les limitations en protéines et phosphore interviennent aux stades plus avancés.

Les nouveaux traitements sont-ils remboursés ?

Oui, la finérénone et les inhibiteurs de SGLT2 sont pris en charge par l'Assurance Maladie depuis 2024. Votre néphrologue évaluera leur indication selon votre profil.

Combien de temps peut-on vivre avec cette maladie ?

Avec une prise en charge adaptée, beaucoup de patients vivent normalement pendant des décennies. L'espérance de vie dépend surtout du contrôle des facteurs de risque cardiovasculaire.

Sources et références

Références

  1. [1] Maladie rénale chronique et insuffisance rénale - Assurance Maladie, 2024-2025Lien
  2. [2] Guillaume Canaud, Prix Innovation 2024 - INSERMLien
  3. [3] Le dépistage et le diagnostic de la maladie rénale chronique - Assurance MaladieLien
  4. [4] Maladie rénale chronique - Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
  5. [5] Info Rein Santé – Mieux informé je préserve mes reinsLien
  6. [6] Upcoming drug targets for kidney protective effects in chronic kidney diseaseLien
  7. [7] Design and baseline characteristics of the Finerenone studiesLien
  8. [8] Déterminants et pronostic de l'activité physique quotidienne chez les patients atteints de maladie rénale chronique: résultats de l'étude CKD-REIN, 2025Lien
  9. [9] Facteurs de risques de développement de l'insuffisance rénale chronique après un épisode d'insuffisance rénale aiguë, 2022Lien
  10. [11] Maladie rénale chronique et pratiques néphrologiques en France: leçons de la cohorte CKD-REIN, 2013-2023Lien
  11. [12] Association entre carence martiale et risque d'événements majeurs dans la maladie rénale chronique–Cohorte CKD-REIN, 2024Lien
  12. [13] Le traitement conservateur dans la prise en charge de la maladie rénale chronique, 2023Lien
  13. [14] Maladie rénale chronique et pratiques néphrologiques en France: leçons de la cohorte CKD-REIN, 2013-2023Lien
  14. [16] Les symptômes et les complications de l'IRC - VidalLien
  15. [17] Maladie rénale chronique - insuffisance rénale - CHU LyonLien

Publications scientifiques

Ressources web

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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.