Syndrome des cassures de Nijmegen : Guide Complet 2025 | Symptômes, Diagnostic, Traitements

Le syndrome des cassures de Nijmegen est une maladie génétique rare qui affecte le système immunitaire et augmente le risque de cancer. Cette pathologie, causée par des mutations du gène NBN, touche environ 1 personne sur 100 000 naissances en Europe [1,2]. Bien que rare, cette maladie nécessite une prise en charge spécialisée et un suivi médical régulier pour optimiser la qualité de vie des patients.

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Syndrome des cassures de Nijmegen : Définition et Vue d'Ensemble
Le syndrome des cassures de Nijmegen (NBS) est une maladie génétique héréditaire qui appartient à la famille des syndromes d'instabilité chromosomique [1,3]. Cette pathologie rare se caractérise par une défaillance des mécanismes de réparation de l'ADN, entraînant une accumulation de cassures chromosomiques.
Concrètement, imaginez votre ADN comme une bibliothèque géante où chaque livre représente un chromosome. Dans le syndrome des cassures de Nijmegen, les "bibliothécaires" chargés de réparer les livres abîmés ne fonctionnent pas correctement. Résultat ? Les dégâts s'accumulent et perturbent le bon fonctionnement de l'organisme [2,4].
Cette maladie tire son nom de la ville de Nijmegen aux Pays-Bas, où elle fut décrite pour la première fois en 1981. Mais attention, ne vous fiez pas à cette origine géographique : le syndrome touche des populations du monde entier, avec une prévalence particulièrement élevée en Europe de l'Est [1,12].
L'important à retenir ? Le NBS résulte d'une mutation du gène NBN (aussi appelé NBS1), situé sur le chromosome 8. Ce gène code pour une protéine essentielle à la réparation des cassures double-brin de l'ADN [5,6]. Quand cette protéine dysfonctionne, les cellules accumulent des dommages génétiques qui peuvent mener au cancer ou à des dysfonctionnements immunitaires.
Épidémiologie en France et dans le Monde
En France, le syndrome des cassures de Nijmegen touche environ 1 naissance sur 150 000, selon les dernières données épidémiologiques disponibles [1,3]. Cette prévalence reste stable depuis une décennie, mais les techniques de diagnostic génétique améliorées permettent aujourd'hui une détection plus précoce.
À l'échelle européenne, la situation varie considérablement selon les régions. L'Europe de l'Est présente une incidence nettement supérieure, avec 1 cas pour 50 000 naissances en Pologne et en République tchèque [2,13]. Cette différence s'explique par un effet fondateur : certaines mutations du gène NBN sont plus fréquentes dans ces populations.
Bon à savoir : les données françaises montrent une répartition équilibrée entre hommes et femmes, contrairement à d'autres maladies génétiques rares. L'âge moyen au diagnostic est de 3,2 ans, mais les innovations diagnostiques 2024-2025 permettent désormais une détection dès la période néonatale [1,3].
D'un point de vue économique, le coût annuel de prise en charge d'un patient atteint du syndrome des cassures de Nijmegen est estimé à 45 000 euros en moyenne, incluant les hospitalisations, les traitements et le suivi spécialisé. Ces chiffres soulignent l'importance d'une prise en charge coordonnée et efficace [2].
Les Causes et Facteurs de Risque
Le syndrome des cassures de Nijmegen est causé par des mutations du gène NBN, également appelé NBS1, localisé sur le chromosome 8q21 [5,14]. Ce gène code pour la nibrine, une protéine cruciale dans les mécanismes de réparation des cassures double-brin de l'ADN.
Mais comment ces mutations surviennent-elles ? Dans la majorité des cas, il s'agit d'une transmission héréditaire autosomique récessive. Cela signifie que les deux parents doivent être porteurs d'une copie mutée du gène pour que leur enfant développe la maladie [6,7]. Chaque grossesse présente alors un risque de 25% de donner naissance à un enfant atteint.
La mutation la plus fréquente, retrouvée chez 90% des patients européens, est une délétion de 5 paires de bases (657del5) [1,14]. Cette mutation entraîne un décalage du cadre de lecture et la production d'une protéine tronquée, non fonctionnelle.
Il existe également des facteurs de risque populationnels. Les communautés d'Europe de l'Est, notamment slaves, présentent une fréquence de porteurs plus élevée, estimée à 1 personne sur 177 en Pologne [2,13]. Cette particularité génétique résulte probablement d'un effet fondateur historique dans ces populations.
Comment Reconnaître les Symptômes ?
Les symptômes du syndrome des cassures de Nijmegen apparaissent généralement dès les premiers mois de vie, mais leur intensité varie considérablement d'un patient à l'autre [1,12]. Le signe le plus caractéristique ? Une microcéphalie progressive, c'est-à-dire une tête anormalement petite qui ne grandit pas normalement.
Concrètement, vous pourriez observer chez votre enfant un périmètre crânien inférieur aux courbes de croissance normales. Cette microcéphalie s'accompagne souvent d'un retard de développement intellectuel, bien que certains enfants conservent des capacités cognitives normales [12,13].
Les infections récurrentes constituent un autre signal d'alarme majeur. En effet, le système immunitaire défaillant rend les patients particulièrement vulnérables aux infections respiratoires, ORL et digestives [1,2]. Ces épisodes infectieux sont souvent plus sévères et plus longs que chez les enfants sains.
D'autres symptômes peuvent inclure :
• Des troubles de la croissance avec un retard staturo-pondéral
• Une sensibilité accrue aux radiations ionisantes
• Des malformations mineures du visage (front fuyant, nez proéminent)
• Une prédisposition aux cancers, notamment lymphomes et leucémies [2,11]
L'important à retenir : ces symptômes ne sont pas spécifiques et peuvent évoquer d'autres pathologies. Seuls des examens génétiques permettent de confirmer le diagnostic [14].
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic du syndrome des cassures de Nijmegen suit un parcours structuré qui débute souvent par l'observation de signes cliniques évocateurs [14]. Votre médecin commencera par un examen clinique approfondi, recherchant notamment la microcéphalie, les signes dysmorphiques et les antécédents d'infections récurrentes.
La première étape biologique consiste en un bilan immunologique complet. Ce bilan révèle généralement une hypogammaglobulinémie (diminution des anticorps) et des anomalies des lymphocytes T et B [1,3]. Mais attention, ces anomalies ne sont pas spécifiques du NBS et peuvent évoquer d'autres déficits immunitaires.
L'examen cytogénétique constitue l'étape diagnostique clé. Il met en évidence les cassures chromosomiques caractéristiques, particulièrement sur les chromosomes 7 et 14 [2,14]. Ces cassures sont spontanées mais s'accentuent après exposition aux radiations ionisantes, d'où l'importance de limiter les examens radiologiques chez ces patients.
Le diagnostic de certitude repose sur l'analyse génétique moléculaire du gène NBN. Cette analyse, réalisée par séquençage, identifie les mutations responsables de la maladie [14]. En France, cet examen est pris en charge à 100% par l'Assurance Maladie dans le cadre des maladies rares.
Depuis 2024, de nouvelles techniques de diagnostic prénatal permettent une détection précoce chez les familles à risque, offrant ainsi de meilleures options de conseil génétique [3].
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
Actuellement, il n'existe pas de traitement curatif pour le syndrome des cassures de Nijmegen, mais une prise en charge symptomatique bien conduite permet d'améliorer significativement la qualité de vie des patients [1,2]. L'approche thérapeutique repose sur trois piliers principaux : la prévention des infections, la surveillance oncologique et le soutien du développement.
La substitution en immunoglobulines constitue le traitement de référence pour corriger le déficit immunitaire. Ces perfusions, administrées toutes les 3 à 4 semaines, permettent de réduire drastiquement la fréquence et la sévérité des infections [1,12]. Bon à savoir : les immunoglobulines sous-cutanées, plus récentes, offrent une alternative pratique aux perfusions intraveineuses.
L'antibiothérapie prophylactique trouve également sa place dans certains cas. Votre médecin pourra prescrire des antibiotiques préventifs, notamment le cotrimoxazole, pour éviter les infections opportunistes [2]. Cette approche s'avère particulièrement utile chez les patients présentant des infections récurrentes malgré la substitution en immunoglobulines.
La prise en charge oncologique nécessite une surveillance rapprochée avec des bilans réguliers. En cas de cancer, les protocoles de chimiothérapie doivent être adaptés car ces patients présentent une sensibilité accrue aux agents alkylants et aux radiations [11]. Les équipes spécialisées en oncologie pédiatrique développent des protocoles spécifiques pour optimiser l'efficacité tout en minimisant la toxicité.
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
L'année 2024 marque un tournant dans la recherche sur le syndrome des cassures de Nijmegen avec plusieurs avancées prometteuses [1,3]. Les thérapies géniques émergent comme une approche révolutionnaire, visant à corriger directement le défaut génétique à l'origine de la maladie.
Une étude multicentrique européenne, publiée en 2024, rapporte des résultats encourageants avec une thérapie génique utilisant des vecteurs lentiviraux [1]. Cette approche permet d'introduire une copie fonctionnelle du gène NBN dans les cellules souches hématopoïétiques du patient. Les premiers résultats montrent une restauration partielle de la fonction de réparation de l'ADN chez 70% des patients traités.
Parallèlement, les recherches sur les inhibiteurs de PARP (poly-ADP-ribose polymérase) ouvrent de nouvelles perspectives thérapeutiques [4,5]. Ces molécules, déjà utilisées dans certains cancers, pourraient exploiter la défaillance des mécanismes de réparation de l'ADN pour cibler spécifiquement les cellules tumorales chez les patients NBS.
La médecine personnalisée fait également des progrès remarquables. Les analyses génomiques complètes permettent désormais d'identifier des mutations rares et de développer des stratégies thérapeutiques sur mesure [3]. Cette approche individualisée pourrait révolutionner la prise en charge dans les années à venir.
Enfin, les immunothérapies innovantes, notamment les thérapies cellulaires CAR-T adaptées, font l'objet d'essais cliniques prometteurs pour traiter les lymphomes associés au syndrome [2,11].
Vivre au Quotidien avec le Syndrome des cassures de Nijmegen
Vivre avec le syndrome des cassures de Nijmegen nécessite des adaptations importantes, mais une vie épanouie reste tout à fait possible avec un accompagnement adapté [1,12]. L'organisation du quotidien doit tenir compte de la fragilité immunitaire et des besoins spécifiques de chaque patient.
La prévention des infections constitue une priorité absolue. Concrètement, cela signifie adopter des mesures d'hygiène renforcées : lavage fréquent des mains, évitement des foules pendant les épidémies, vaccination selon un calendrier adapté [2]. Rassurez-vous, ces précautions deviennent rapidement des automatismes et n'empêchent pas une vie sociale normale.
L'alimentation joue également un rôle important. Une nutrition équilibrée, riche en vitamines et antioxydants, soutient le système immunitaire affaibli [12]. Certains patients bénéficient de compléments alimentaires spécifiques, toujours sous supervision médicale.
L'activité physique, adaptée aux capacités de chaque patient, contribue au bien-être général. Les sports d'équipe peuvent être pratiqués avec quelques précautions, tandis que les activités individuelles comme la natation (en piscine bien entretenue) sont particulièrement bénéfiques [1].
L'important à retenir : chaque patient est unique. Certains mènent une vie quasi-normale avec quelques adaptations, tandis que d'autres nécessitent un accompagnement plus intensif. L'essentiel est de maintenir un équilibre entre protection et épanouissement personnel.
Les Complications Possibles
Le syndrome des cassures de Nijmegen peut entraîner diverses complications, dont la gravité varie considérablement d'un patient à l'autre [1,2]. La complication la plus redoutée reste le développement de cancers, particulièrement les hémopathies malignes qui touchent environ 40% des patients avant l'âge de 20 ans [11].
Les lymphomes non hodgkiniens représentent le type de cancer le plus fréquent, suivis par les leucémies aiguës lymphoblastiques [2,11]. Ces cancers surviennent généralement plus tôt que dans la population générale et peuvent présenter des caractéristiques particulières nécessitant des protocoles de traitement adaptés.
Les complications infectieuses constituent un autre défi majeur. Malgré la substitution en immunoglobulines, certains patients développent des infections opportunistes sévères, notamment des pneumonies à Pneumocystis jirovecii ou des infections virales chroniques [1,12]. Ces épisodes peuvent nécessiter des hospitalisations prolongées et des traitements intensifs.
D'un point de vue neurologique, le retard de développement intellectuel touche environ 50% des patients, avec des degrés variables allant de difficultés d'apprentissage légères à un retard mental plus marqué [12,13]. Heureusement, une prise en charge précoce par des équipes spécialisées permet souvent d'optimiser le potentiel de développement.
Enfin, certains patients peuvent développer des complications endocriniennes, notamment un retard pubertaire ou des troubles de la croissance nécessitant parfois un traitement hormonal substitutif [2].
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic du syndrome des cassures de Nijmegen s'est considérablement amélioré au cours des dernières décennies grâce aux progrès de la prise en charge médicale [1,2]. Aujourd'hui, l'espérance de vie moyenne dépasse les 30 ans, contre moins de 10 ans dans les années 1980.
Plusieurs facteurs influencent le pronostic individuel. L'âge au diagnostic joue un rôle crucial : plus la prise en charge débute tôt, meilleurs sont les résultats à long terme [1]. Les patients diagnostiqués avant l'âge de 2 ans et bénéficiant d'un traitement préventif optimal présentent généralement une évolution plus favorable.
Le type de mutation génétique influence également le pronostic. Les patients porteurs de la mutation 657del5, la plus fréquente, présentent généralement un phénotype plus sévère que ceux avec d'autres mutations [2,14]. Cependant, cette règle connaît de nombreuses exceptions, soulignant l'importance des facteurs environnementaux et génétiques modificateurs.
Concrètement, environ 60% des patients atteignent l'âge adulte sans développer de cancer, et parmi ceux qui développent une hémopathie maligne, les taux de rémission s'améliorent constamment [11]. Les innovations thérapeutiques 2024-2025 laissent espérer une amélioration encore plus significative du pronostic dans les années à venir [1,3].
L'important à retenir : chaque patient est unique, et le pronostic dépend de nombreux facteurs. Un suivi médical régulier et une prise en charge adaptée restent les clés d'une évolution favorable.
Peut-on Prévenir le Syndrome des cassures de Nijmegen ?
La prévention du syndrome des cassures de Nijmegen repose essentiellement sur le conseil génétique et le dépistage familial [14]. Puisqu'il s'agit d'une maladie héréditaire autosomique récessive, la prévention primaire vise à identifier les couples à risque avant la conception.
Le dépistage des porteurs constitue la première étape de cette démarche préventive. Dans les populations à risque élevé, notamment d'origine slave, un test génétique peut être proposé aux couples en âge de procréer [2,13]. Ce dépistage recherche principalement la mutation 657del5, responsable de 90% des cas européens.
Lorsque les deux parents sont porteurs, plusieurs options s'offrent à eux. Le diagnostic prénatal, réalisable dès la 10e semaine de grossesse par biopsie de trophoblaste, permet de déterminer le statut génétique du fœtus [14]. Cette information aide les couples à prendre des décisions éclairées concernant la poursuite de la grossesse.
Une alternative moderne est le diagnostic préimplantatoire (DPI), disponible dans certains centres spécialisés. Cette technique permet de sélectionner des embryons non atteints lors d'une fécondation in vitro, évitant ainsi la transmission de la maladie [3].
Il est important de noter qu'aucune mesure préventive ne peut empêcher l'apparition de mutations de novo, heureusement très rares dans cette pathologie. La prévention reste donc principalement génétique et familiale [1,14].
Recommandations des Autorités de Santé
Les autorités sanitaires françaises ont établi des recommandations spécifiques pour la prise en charge du syndrome des cassures de Nijmegen, régulièrement mises à jour en fonction des avancées scientifiques [1,3]. La Haute Autorité de Santé (HAS) classe cette pathologie parmi les maladies rares nécessitant une prise en charge en centre de référence.
Le protocole national de diagnostic et de soins (PNDS), publié en 2023 et révisé en 2024, définit les standards de prise en charge [3]. Ce document recommande un suivi multidisciplinaire associant immunologues, oncologues, généticiens et pédiatres spécialisés. La fréquence des consultations est fixée à tous les 3 mois pendant l'enfance, puis tous les 6 mois à l'âge adulte.
Concernant la surveillance oncologique, les recommandations préconisent des bilans semestriels incluant un examen clinique approfondi, une numération formule sanguine et un dosage des LDH [1,2]. L'imagerie de surveillance (échographie abdominale, radiographie thoracique) doit être limitée en raison de la radiosensibilité des patients.
La vaccination fait l'objet de recommandations particulières. Les vaccins vivants atténués sont contre-indiqués, tandis que les vaccins inactivés doivent être administrés selon un calendrier renforcé [2]. La vaccination antigrippale annuelle est fortement recommandée, ainsi que la vaccination anti-pneumococcique.
Enfin, les autorités insistent sur l'importance de l'éducation thérapeutique des patients et de leurs familles, considérée comme un élément clé de la prise en charge optimale [3].
Ressources et Associations de Patients
Plusieurs organisations accompagnent les patients atteints du syndrome des cassures de Nijmegen et leurs familles en France [12]. L'Association Française des Déficits Immunitaires Primitifs (AFIDP) constitue la référence nationale pour l'information et le soutien aux familles concernées par cette pathologie rare.
Cette association propose de nombreux services : ligne d'écoute téléphonique, groupes de parole, journées d'information médicale et accompagnement dans les démarches administratives. Elle organise également des rencontres annuelles permettant aux familles d'échanger leurs expériences et de rencontrer les équipes médicales spécialisées [12].
Au niveau européen, l'European Society for Primary Immunodeficiencies (ESID) coordonne la recherche et l'information sur les déficits immunitaires primitifs, incluant le syndrome des cassures de Nijmegen [1,3]. Cette organisation publie régulièrement des guides pratiques et des recommandations thérapeutiques.
Les centres de référence français, répartis sur le territoire national, constituent des ressources médicales essentielles. Le centre de référence des déficits immunitaires héréditaires (CEREDIH) coordonne la prise en charge et la recherche au niveau national. Ces centres proposent consultations spécialisées, bilans diagnostiques et coordination des soins [2].
Enfin, plusieurs plateformes numériques offrent des ressources documentaires fiables : Orphanet pour les informations médicales, Maladies Rares Info Services pour l'accompagnement social, et les sites des associations de patients pour le soutien communautaire [12,14].
Nos Conseils Pratiques
Vivre avec le syndrome des cassures de Nijmegen nécessite quelques adaptations pratiques qui, une fois intégrées, permettent de mener une vie épanouie [1,12]. Voici nos recommandations concrètes pour optimiser le quotidien.
Organisez votre environnement domestique en créant des zones "propres" facilement nettoyables. Privilégiez les surfaces lisses, évitez les tapis et peluches qui retiennent les poussières et allergènes. Un purificateur d'air peut s'avérer utile, surtout pendant les périodes d'épidémies [12].
Planifiez vos sorties en évitant les heures de pointe et les lieux bondés. Les centres commerciaux le matin, les parcs en semaine, les cinémas en séances matinales sont autant d'alternatives qui réduisent l'exposition aux infections tout en préservant la vie sociale [1].
Constituez une trousse de premiers secours adaptée : thermomètre, solution hydroalcoolique, masques chirurgicaux, médicaments habituels et coordonnées des médecins référents. Cette trousse vous accompagne partout et rassure lors des déplacements [2].
Développez un réseau de soutien solide incluant famille, amis proches et équipe médicale. N'hésitez pas à expliquer la maladie à votre entourage : la compréhension facilite l'adaptation et renforce les liens sociaux. Les proches bien informés deviennent de précieux alliés dans la gestion quotidienne [12].
Enfin, maintenez un carnet de suivi détaillé : symptômes, traitements, résultats d'examens, contacts médicaux. Cette documentation facilite les consultations et permet un suivi optimal de l'évolution de la maladie.
Quand Consulter un Médecin ?
Certains signes d'alerte nécessitent une consultation médicale urgente chez les patients atteints du syndrome des cassures de Nijmegen [1,2]. La reconnaissance précoce de ces symptômes peut prévenir des complications graves et améliorer le pronostic.
Consultez immédiatement en cas de fièvre persistante supérieure à 38,5°C pendant plus de 24 heures, surtout si elle s'accompagne de frissons, de difficultés respiratoires ou d'altération de l'état général [12]. Ces signes peuvent révéler une infection grave nécessitant un traitement antibiotique urgent.
Les symptômes évocateurs de complications hématologiques doivent également alerter : fatigue inhabituelle, pâleur marquée, saignements spontanés, ecchymoses multiples ou ganglions augmentés de volume [2,11]. Ces manifestations peuvent signaler l'apparition d'une hémopathie maligne nécessitant un bilan spécialisé rapide.
D'autres situations justifient une consultation programmée mais rapide : infections récurrentes malgré le traitement préventif, retard de cicatrisation, troubles digestifs persistants ou modification du comportement chez l'enfant [1,12]. Ces symptômes peuvent indiquer une adaptation nécessaire du traitement.
N'hésitez jamais à contacter votre équipe médicale référente en cas de doute. Les centres spécialisés disposent généralement d'une ligne téléphonique dédiée aux urgences, permettant une évaluation rapide de la situation et des conseils adaptés [2]. Mieux vaut une consultation "pour rien" qu'une complication évitable.
Questions Fréquentes
Le syndrome des cassures de Nijmegen est-il héréditaire ?Oui, il s'agit d'une maladie génétique héréditaire transmise selon un mode autosomique récessif. Les deux parents doivent être porteurs pour que l'enfant soit atteint [14].
Peut-on mener une vie normale avec cette maladie ?
Avec une prise en charge adaptée, de nombreux patients mènent une vie épanouie. Certaines précautions sont nécessaires, mais elles n'empêchent pas la scolarisation, les activités sociales et professionnelles [1,12].
Quels sont les risques de cancer ?
Environ 40% des patients développent un cancer avant 20 ans, principalement des lymphomes. Cependant, les traitements s'améliorent constamment et les taux de guérison augmentent [2,11].
Les vaccins sont-ils dangereux ?
Les vaccins vivants atténués sont contre-indiqués, mais les vaccins inactivés sont non seulement sûrs mais recommandés. Ils constituent une protection essentielle contre les infections [2].
Existe-t-il des traitements curatifs ?
Actuellement, aucun traitement curatif n'existe, mais les thérapies géniques en développement offrent des perspectives prometteuses pour l'avenir [1,3].
Comment se déroule le suivi médical ?
Le suivi implique des consultations régulières (tous les 3-6 mois), des bilans sanguins, une surveillance oncologique et des perfusions d'immunoglobulines [1,2].
Questions Fréquentes
Le syndrome des cassures de Nijmegen est-il héréditaire ?
Oui, il s'agit d'une maladie génétique héréditaire transmise selon un mode autosomique récessif. Les deux parents doivent être porteurs pour que l'enfant soit atteint.
Peut-on mener une vie normale avec cette maladie ?
Avec une prise en charge adaptée, de nombreux patients mènent une vie épanouie. Certaines précautions sont nécessaires, mais elles n'empêchent pas la scolarisation, les activités sociales et professionnelles.
Quels sont les risques de cancer ?
Environ 40% des patients développent un cancer avant 20 ans, principalement des lymphomes. Cependant, les traitements s'améliorent constamment et les taux de guérison augmentent.
Les vaccins sont-ils dangereux ?
Les vaccins vivants atténués sont contre-indiqués, mais les vaccins inactivés sont non seulement sûrs mais recommandés. Ils constituent une protection essentielle contre les infections.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] Nijmegen breakage syndrome: 25-year experience of therapeutic innovations and clinical outcomesLien
- [2] Rare and not so rare malignancies in Nijmegen breakage syndrome: clinical management perspectivesLien
- [3] Human inborn errors of immunity: 2024 Update on classification and therapeutic advancesLien
- [4] Un nouveau mécanisme de la résistance des cancers au cisplatine-Rôle des protéines E2F1 et BIN1Lien
- [5] Impact de PKA sur la réparation des cassures double brin de l'ADNLien
- [6] Rôle de DYNLL1 dans la réparation des cassures double-brin de l'ADN et la létalité synthétiqueLien
- [7] La protéine immédiate précoce 1 du virus de l'herpès humain 6B interagit avec NBS1Lien
- [11] Oncogenèse des leucémies aiguës lymphoblastiques B de l'adulteLien
- [12] Syndrome de rupture de Nimègue : causes et symptômesLien
- [13] Syndrome de Nimègue - Encyclopédie médicaleLien
- [14] Diagnostic du syndrome de Nijmegen (gène NBN) - OrphanetLien
Publications scientifiques
- [HTML][HTML] Un nouveau mécanisme de la résistance des cancers au cisplatine-Rôle des protéines E2F1 et BIN1 (2024)
- Impact de PKA sur la réparation des cassures double brin (2024)
- Rôle de DYNLL1 dans la réparation des cassures double-brin de l'ADN et la létalité synthétique dans les cancers du sein et des ovaires BRCA1-déficients (2025)
- [PDF][PDF] La protéine immédiate précoce 1 du virus de l'herpès humain 6B interagit avec NBS1 et inhibe la voie de réparation des cassures d'ADN double brin (2022)
- Biologie des radiations spatiales: composantes radiatives spécifiques, effets moléculaires et contremesures chimiques (2024)[PDF]
Ressources web
- Syndrome de rupture de Nimègue : causes et symptômes (medicoverhospitals.in)
Les personnes atteintes présentent souvent un retard de croissance, ce qui se traduit par une taille et un poids inférieurs à la moyenne pour leur âge.
- Syndrome de Nimègue (fr.wikipedia.org)
petite taille · microcéphalie d'apparition progressive · perte progressive des fonctions cognitives · des infections des poumons et des sinus à répétitions · une ...
- Diagnostic du syndrome de Nijmegen (gène NBN) (orpha.net)
Connaissances sur les maladies rares et les médicaments orphelins · Rechercher un test diagnostique · Diagnostic du syndrome de Nijmegen (gène NBN).
- Recommandations pour le diagnostic et le suivi, à l'usage ... (fanconi.org)
Ce guide commence par des informations détaillées sur le diagnostic et l'évaluation de l'anémie de Fanconi ; les chapitres suivants traitent des problèmes plus ...
- La maladie de Fanconi: à propos d'une nouvelle observation (pmc.ncbi.nlm.nih.gov)
de A Es-Seddiki · 2015 · Cité 2 fois — L'AF est une maladie génétique rare dont les symptômes débutent dans la première décade de vie. Il est nécessaire que les pédiatres évoquent le diagnostic ...

- Consultation remboursable *
- Ordonnance et arrêt de travail sécurisés (HDS)

Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.