Syndrome de Tourette : Guide Complet 2025 - Symptômes, Traitements et Innovations

Le syndrome de Tourette touche environ 0,3 à 0,9% de la population française, soit près de 200 000 personnes [8,9]. Cette pathologie neurologique se caractérise par des tics moteurs et vocaux involontaires qui débutent généralement dans l'enfance. Contrairement aux idées reçues, le syndrome de Tourette ne se limite pas aux jurons : la coprolalie ne concerne que 10 à 15% des patients [8]. Grâce aux avancées thérapeutiques récentes, notamment les nouveaux traitements en phase 3 d'essais cliniques [6,7], l'espoir grandit pour améliorer la qualité de vie des personnes concernées.

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Syndrome de Tourette : Définition et Vue d'Ensemble
Le syndrome de Tourette est une pathologie neurologique complexe qui se manifeste par des tics moteurs et vocaux chroniques [8]. Décrit pour la première fois en 1885 par le neurologue français Georges Gilles de la Tourette, ce trouble débute typiquement avant l'âge de 18 ans, avec un pic d'apparition entre 4 et 6 ans [17].
Pour poser le diagnostic, les médecins recherchent plusieurs critères spécifiques. D'abord, la présence simultanée de tics moteurs multiples et d'au moins un tic vocal [16]. Ces tics doivent persister pendant plus d'un an, avec des périodes sans tics ne dépassant pas trois mois consécutifs [8].
Mais attention, tous les tics ne signifient pas syndrome de Tourette ! En fait, de nombreux enfants présentent des tics transitoires qui disparaissent spontanément. L'important à retenir : seuls les tics chroniques, présents depuis plus d'un an, peuvent évoquer cette pathologie [17].
Les tics moteurs peuvent être simples (clignements d'yeux, haussements d'épaules) ou complexes (gestes coordonnés, échopraxie). Les tics vocaux vont des sons simples (raclement de gorge, reniflement) aux mots ou phrases complexes [8]. Contrairement aux croyances populaires, la coprolalie (émission involontaire de jurons) ne touche qu'une minorité de patients [8,17].
Épidémiologie en France et dans le Monde
Les données épidémiologiques récentes révèlent une prévalence du syndrome de Tourette comprise entre 0,3 et 0,9% dans la population générale [9]. En France, cela représente approximativement 200 000 à 600 000 personnes concernées, selon les estimations les plus récentes [9].
Une méta-analyse de 2022 portant sur 36 ans de données (1986-2022) montre des variations importantes selon les régions du monde [9]. L'Europe présente une prévalence légèrement inférieure à celle de l'Amérique du Nord, avec des taux oscillant entre 0,4 et 0,7% [9]. Ces différences s'expliquent en partie par les critères diagnostiques utilisés et les méthodes d'étude employées.
Concernant la répartition par sexe, les garçons sont trois à quatre fois plus touchés que les filles [8,9]. Cette prédominance masculine s'observe dès l'enfance et persiste à l'âge adulte. L'âge moyen d'apparition des premiers tics se situe entre 4 et 6 ans, avec un pic de sévérité généralement observé entre 10 et 12 ans [8].
D'ailleurs, les données françaises montrent une évolution intéressante : le nombre de diagnostics a augmenté de 15% entre 2019 et 2024, probablement grâce à une meilleure reconnaissance de la pathologie par les professionnels de santé [1,2]. Cette tendance s'observe également dans d'autres troubles neurodéveloppementaux comme le TDAH et les troubles du spectre autistique [1,2].
Les Causes et Facteurs de Risque
Les causes du syndrome de Tourette restent complexes et multifactorielles. La génétique joue un rôle prépondérant : le risque de développer la pathologie est multiplié par 10 à 100 chez les apparentés au premier degré [10]. Cependant, aucun gène unique n'a été identifié comme responsable [10].
Les recherches récentes de 2022 ont mis en évidence plusieurs variants génétiques associés au syndrome de Tourette [10]. Ces découvertes suggèrent une hérédité complexe impliquant de multiples gènes, chacun contribuant modestement au risque global. L'important à retenir : il ne s'agit pas d'une maladie héréditaire simple, mais d'une prédisposition génétique complexe.
Les facteurs environnementaux semblent également jouer un rôle déclencheur ou aggravant [8]. Le stress, les infections streptococciques (syndrome PANDAS), certains médicaments ou l'exposition à des toxines pendant la grossesse peuvent influencer l'expression de la pathologie [8]. Mais rassurez-vous, ces facteurs ne causent pas directement le syndrome de Tourette chez une personne non prédisposée.
Une piste de recherche prometteuse concerne le microbiote intestinal. Des études de 2023 suggèrent une relation potentielle entre la composition de la flore intestinale et la sévérité des tics [15]. Cette découverte ouvre de nouvelles perspectives thérapeutiques, bien que des recherches supplémentaires soient nécessaires pour confirmer ces liens [15].
Comment Reconnaître les Symptômes ?
Les symptômes du syndrome de Tourette se manifestent principalement par des tics moteurs et des tics vocaux [17]. Ces mouvements ou sons involontaires surviennent de façon soudaine, répétitive et sans but apparent. Mais comment les distinguer d'autres mouvements normaux ?
Les tics moteurs simples incluent les clignements d'yeux, les grimaces, les haussements d'épaules ou les mouvements de tête [17]. Les tics moteurs complexes impliquent plusieurs groupes musculaires : toucher des objets, sauter, faire des gestes obscènes (copropraxie) ou imiter les gestes d'autrui (échopraxie) [17].
Du côté vocal, les tics simples se traduisent par des raclements de gorge, des reniflements, des grognements ou des cris [17]. Les tics vocaux complexes comprennent la répétition de mots (palilalie), l'imitation de paroles entendues (écholalie) ou, plus rarement, l'émission de jurons (coprolalie) [8,17].
Bon à savoir : les tics présentent certaines caractéristiques spécifiques. Ils sont souvent précédés d'une sensation prémonitoire, une sorte d'urgence ou de tension que seul l'accomplissement du tic peut soulager [8]. De plus, ils peuvent être temporairement supprimés par un effort de volonté, mais cette suppression entraîne généralement un rebond d'intensité [8].
L'intensité des tics varie considérablement selon les moments. Le stress, la fatigue ou l'excitation les aggravent, tandis que la concentration sur une activité plaisante peut les diminuer [17]. Cette variabilité est normale et ne remet pas en question le diagnostic.
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic du syndrome de Tourette repose essentiellement sur l'observation clinique et l'histoire médicale [16]. Il n'existe pas de test sanguin ou d'imagerie spécifique pour confirmer la pathologie. Le médecin s'appuie sur des critères diagnostiques précis établis par les classifications internationales [8].
La première étape consiste en un interrogatoire détaillé. Le praticien recherche l'âge d'apparition des premiers tics, leur évolution dans le temps, leur impact sur la vie quotidienne [16]. Il explore également les antécédents familiaux, car la composante génétique est importante [10]. L'examen physique permet d'observer directement les tics et d'éliminer d'autres causes [16].
Certains examens complémentaires peuvent être nécessaires pour écarter d'autres pathologies. Une IRM cérébrale peut être demandée si les symptômes sont atypiques ou d'apparition tardive [16]. Des analyses sanguines recherchent parfois des infections streptococciques dans le cadre du syndrome PANDAS [8].
Le diagnostic différentiel est crucial. D'autres troubles peuvent mimer le syndrome de Tourette : tics transitoires de l'enfance, troubles obsessionnels-compulsifs, chorée, dystonie ou effets secondaires médicamenteux [16]. L'expertise d'un neurologue pédiatrique ou d'un psychiatre spécialisé s'avère souvent précieuse pour poser le bon diagnostic [16].
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
Le traitement du syndrome de Tourette s'adapte à chaque patient selon la sévérité des symptômes et leur impact sur la qualité de vie [14]. Rassurez-vous, de nombreuses options thérapeutiques existent aujourd'hui, allant des approches non médicamenteuses aux traitements pharmacologiques spécialisés.
Les thérapies comportementales constituent souvent la première ligne de traitement [14]. La thérapie de renversement d'habitude (HRT) apprend aux patients à reconnaître les sensations prémonitoires et à les remplacer par des mouvements volontaires incompatibles avec le tic [13]. Cette approche montre une efficacité remarquable, particulièrement chez les enfants et adolescents [13].
Quand les tics deviennent handicapants, les traitements médicamenteux entrent en jeu [14]. Les antipsychotiques atypiques comme l'aripiprazole ou la rispéridone représentent les options de première intention [14]. Ces médicaments réduisent l'intensité et la fréquence des tics chez 60 à 70% des patients [14].
D'autres molécules peuvent être utilisées : la clonidine pour les tics légers, le topiramate ou la tétrabénazine dans certains cas spécifiques [14]. L'important est de trouver le bon équilibre entre efficacité et effets secondaires, ce qui nécessite un suivi médical régulier [14].
Pour les cas les plus sévères et résistants, la stimulation cérébrale profonde représente une option prometteuse [11]. Cette technique neurochirurgicale, réservée aux adultes, montre des résultats encourageants avec une réduction significative des tics chez des patients sélectionnés [11].
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
L'année 2024 marque un tournant dans le traitement du syndrome de Tourette avec l'arrivée de nouvelles molécules prometteuses [6,7]. La société Emalex Biosciences a récemment annoncé des résultats positifs de phase 3 pour son traitement innovant, le premier nouveau médicament spécifiquement développé pour cette pathologie depuis 50 ans [6,7].
Ce nouveau bloqueur de dopamine a démontré son efficacité pour prévenir les rechutes chez les patients en rémission [6]. Les essais cliniques montrent une réduction significative du risque de récidive comparativement au placebo, ouvrant la voie à une autorisation de mise sur le marché prochaine [6,7].
Parallèlement, les approches de télémédecine se développent rapidement [4]. Le programme ECHO du CHU Sainte-Justine propose désormais des consultations spécialisées à distance, permettant aux patients des régions éloignées d'accéder à une expertise de pointe [4]. Cette innovation améliore considérablement l'accès aux soins spécialisés.
La recherche explore également de nouvelles pistes thérapeutiques [3]. Les techniques de neuromodulation non invasive, comme la stimulation magnétique transcrânienne, font l'objet d'études prometteuses [3]. Ces approches pourraient offrir une alternative aux traitements médicamenteux traditionnels, particulièrement intéressante pour les patients jeunes [3].
L'approche multidisciplinaire gagne également en reconnaissance [5]. Les programmes intégrant psychologues, orthophonistes, ergothérapeutes et éducateurs spécialisés montrent des résultats supérieurs aux approches mono-disciplinaires [5]. Cette évolution reflète une meilleure compréhension de la complexité de la pathologie.
Vivre au Quotidien avec le Syndrome de Tourette
Vivre avec le syndrome de Tourette nécessite des adaptations, mais ne doit pas empêcher une vie épanouie [17]. De nombreuses personnes concernées mènent des carrières brillantes, fondent des familles et participent pleinement à la société. L'important est de développer des stratégies d'adaptation personnalisées.
À l'école, certains aménagements peuvent faciliter la scolarité. Les enseignants informés peuvent autoriser des pauses, proposer un placement stratégique dans la classe ou adapter les évaluations [17]. Un projet d'accueil individualisé (PAI) formalise ces adaptations et assure leur continuité [17].
Dans le milieu professionnel, la loi protège contre les discriminations liées au handicap. Beaucoup de métiers restent parfaitement accessibles, et certains employeurs se montrent très compréhensifs une fois informés [17]. Les tics peuvent même parfois être canalisés positivement dans certaines activités créatives ou sportives.
Les relations sociales demandent parfois des explications, mais l'expérience montre que la plupart des gens comprennent quand on leur explique simplement la situation [17]. Rejoindre des groupes de soutien ou des associations permet de rencontrer d'autres personnes vivant la même réalité et de partager des conseils pratiques.
Concrètement, certaines techniques aident au quotidien : la relaxation, la méditation, l'exercice physique régulier ou la pratique d'un instrument de musique [17]. Ces activités peuvent réduire le stress et, par conséquent, l'intensité des tics.
Les Complications Possibles
Bien que le syndrome de Tourette soit rarement dangereux en lui-même, certaines complications peuvent survenir [8]. Les tics violents ou répétitifs peuvent occasionner des blessures : contusions, entorses cervicales, ou lésions cutanées par grattage compulsif [12]. Heureusement, ces situations restent exceptionnelles.
Les troubles associés représentent souvent un défi plus important que les tics eux-mêmes [8]. Le trouble déficitaire de l'attention avec hyperactivité (TDAH) touche 50 à 60% des patients [1,8]. Les troubles obsessionnels-compulsifs concernent environ 30% des personnes avec syndrome de Tourette [8,13].
D'autres comorbidités peuvent compliquer le tableau clinique : troubles anxieux, dépression, difficultés d'apprentissage ou troubles du comportement [8]. Ces associations ne sont pas fortuites mais reflètent probablement des mécanismes neurobiologiques communs [8].
Une complication récemment identifiée concerne la douleur chronique [12]. Une étude de 2025 révèle que de nombreux patients souffrent de douleurs musculo-squelettiques liées aux tics répétitifs [12]. Cette dimension douloureuse était sous-estimée jusqu'à présent et nécessite une prise en charge spécifique [12].
L'impact psychosocial ne doit pas être négligé. L'isolement social, les difficultés scolaires ou professionnelles, la baisse de l'estime de soi peuvent considérablement altérer la qualité de vie [17]. D'où l'importance d'un accompagnement global, pas seulement médical.
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic du syndrome de Tourette est généralement favorable, contrairement aux idées reçues [8]. La majorité des enfants voient leurs tics s'améliorer significativement à l'adolescence et à l'âge adulte. Seuls 10 à 15% des patients conservent des tics sévères à l'âge adulte [8].
L'évolution suit souvent un pattern prévisible : apparition dans l'enfance, aggravation progressive jusqu'à un pic vers 10-12 ans, puis amélioration graduelle [8]. Chez beaucoup d'adolescents, les tics deviennent si discrets qu'ils passent inaperçus dans la vie quotidienne [8].
Plusieurs facteurs influencent le pronostic. Les tics simples ont tendance à mieux évoluer que les tics complexes [8]. L'absence de troubles associés (TDAH, TOC) est également de bon augure [8]. Un environnement familial et scolaire compréhensif favorise une évolution positive [17].
Même quand les tics persistent à l'âge adulte, ils n'empêchent généralement pas une vie normale [17]. De nombreuses personnalités connues vivent avec le syndrome de Tourette : sportifs, artistes, scientifiques... Leur réussite démontre que cette pathologie n'est pas incompatible avec l'excellence [17].
L'important à retenir : le syndrome de Tourette n'affecte ni l'intelligence ni l'espérance de vie [8]. Avec un accompagnement adapté, la grande majorité des personnes concernées s'épanouissent pleinement dans leur vie personnelle et professionnelle [17].
Peut-on Prévenir le Syndrome de Tourette ?
La prévention primaire du syndrome de Tourette reste limitée en raison de sa composante génétique prédominante [10]. On ne peut pas empêcher l'apparition de la pathologie chez une personne génétiquement prédisposée. Cependant, certaines mesures peuvent réduire les facteurs déclencheurs ou aggravants.
Pendant la grossesse, éviter l'exposition aux toxiques (tabac, alcool, certains médicaments) pourrait théoriquement réduire le risque [8]. Bien qu'aucune étude ne le prouve formellement pour le syndrome de Tourette, ces précautions bénéficient globalement au développement neurologique [8].
La prévention secondaire vise à limiter l'aggravation des tics une fois la pathologie déclarée. La gestion du stress joue un rôle crucial : techniques de relaxation, activité physique régulière, sommeil suffisant [17]. Ces mesures simples peuvent considérablement améliorer le contrôle des tics [17].
L'identification précoce des infections streptococciques et leur traitement rapide pourraient prévenir certaines exacerbations dans le cadre du syndrome PANDAS [8]. Bien que controversé, ce lien justifie une vigilance particulière chez les enfants prédisposés [8].
Enfin, la prévention des complications passe par un diagnostic précoce et une prise en charge adaptée [17]. Plus tôt les tics sont reconnus et accompagnés, meilleur sera l'ajustement psychosocial de l'enfant et de sa famille [17].
Recommandations des Autorités de Santé
Les recommandations européennes de 2022 constituent la référence actuelle pour la prise en charge du syndrome de Tourette [14]. Ces guidelines, élaborées par un consortium d'experts internationaux, définissent les standards de soins basés sur les preuves scientifiques les plus récentes [14].
La Haute Autorité de Santé française s'aligne sur ces recommandations internationales, particulièrement concernant l'approche thérapeutique graduée [2]. La prise en charge doit débuter par l'éducation du patient et de sa famille, suivie si nécessaire par les thérapies comportementales, puis les traitements médicamenteux [14].
Les autorités insistent sur l'importance du diagnostic différentiel rigoureux [14]. Trop souvent, des tics transitoires sont confondus avec le syndrome de Tourette, entraînant des traitements inappropriés [14]. Seuls les professionnels expérimentés devraient poser ce diagnostic complexe [14].
Concernant les traitements médicamenteux, les recommandations privilégient les antipsychotiques atypiques en première intention [14]. L'halopéridol, longtemps utilisé, n'est plus recommandé en première ligne en raison de ses effets secondaires [14]. La surveillance régulière des patients traités est obligatoire [14].
Les guidelines soulignent également l'importance de la prise en charge multidisciplinaire [2,14]. Neurologues, psychiatres, psychologues, orthophonistes et éducateurs doivent collaborer pour optimiser les résultats [2,14]. Cette approche globale améliore significativement la qualité de vie des patients [2].
Ressources et Associations de Patients
L'Association Française du Syndrome de Gilles de la Tourette (AFSGT) constitue la principale ressource pour les patients et familles en France [18]. Cette association propose information, soutien, groupes de parole et défense des droits des personnes concernées [18].
Au niveau international, la Tourette Association of America offre des ressources en ligne exceptionnelles : guides pratiques, webinaires, forums de discussion. Bien qu'en anglais, ces contenus complètent utilement l'information francophone disponible.
Les centres de référence hospitaliers spécialisés constituent des ressources médicales de premier plan. En France, plusieurs CHU disposent de consultations dédiées : Pitié-Salpêtrière à Paris, CHU de Lyon, CHU de Lille. Ces centres offrent expertise diagnostique et thérapeutique de pointe [4].
Les plateformes numériques se développent rapidement [4]. Le programme ECHO permet désormais des consultations spécialisées à distance, particulièrement utile pour les patients des régions moins bien dotées en spécialistes [4]. Cette innovation améliore considérablement l'accès aux soins experts.
Pour les familles, des guides pratiques sont disponibles gratuitement. L'Institut du Cerveau propose des fiches d'information actualisées, accessibles en ligne [17]. Ces ressources aident à mieux comprendre la pathologie et ses implications au quotidien [17].
Nos Conseils Pratiques
Voici nos conseils essentiels pour mieux vivre avec le syndrome de Tourette au quotidien. D'abord, ne cherchez pas à supprimer complètement les tics : cette lutte constante génère du stress et peut paradoxalement les aggraver [17]. Apprenez plutôt à les accepter comme partie intégrante de votre fonctionnement.
Développez des techniques de gestion du stress personnalisées. La respiration profonde, la méditation de pleine conscience, le yoga ou la relaxation progressive peuvent considérablement réduire l'intensité des tics [17]. Trouvez ce qui fonctionne pour vous et pratiquez régulièrement.
L'activité physique représente un allié précieux. Course à pied, natation, arts martiaux... L'exercice régulier diminue le stress, améliore l'humeur et peut réduire la fréquence des tics [17]. Choisissez une activité plaisante que vous pourrez maintenir dans la durée.
Côté communication, préparez des explications simples pour votre entourage. La plupart des gens comprennent quand on leur explique brièvement : "J'ai des tics involontaires liés à une pathologie neurologique, ce n'est pas contagieux ni dangereux." Cette transparence évite malentendus et malaises [17].
Enfin, n'hésitez pas à rejoindre des groupes de soutien ou des forums en ligne [18]. Échanger avec d'autres personnes vivant la même réalité apporte réconfort, conseils pratiques et sentiment d'appartenance. Vous n'êtes pas seul(e) dans cette expérience [18].
Quand Consulter un Médecin ?
Consultez rapidement si vous observez des tics persistants chez votre enfant depuis plus de trois mois [16]. Bien que beaucoup de tics soient transitoires, une évaluation médicale permet de distinguer les situations bénignes des pathologies nécessitant un suivi [16].
Une consultation s'impose également si les tics interfèrent significativement avec la vie quotidienne : difficultés scolaires, isolement social, baisse de l'estime de soi [17]. L'impact fonctionnel prime souvent sur l'intensité des symptômes pour décider d'une prise en charge [17].
Certains signaux d'alarme justifient une consultation urgente : tics d'apparition brutale chez un adulte, tics associés à d'autres symptômes neurologiques (troubles de l'équilibre, faiblesse musculaire), ou aggravation rapide et inexpliquée [16]. Ces situations peuvent révéler d'autres pathologies [16].
N'attendez pas si des troubles associés apparaissent : difficultés attentionnelles, comportements obsessionnels-compulsifs, anxiété importante [8]. Ces comorbidités nécessitent souvent une prise en charge spécifique qui améliore considérablement la qualité de vie [8].
Pour les adultes, consultez si vos tics s'aggravent après une période de stabilité, ou s'ils deviennent source de souffrance psychologique importante [17]. Il n'est jamais trop tard pour bénéficier d'un accompagnement adapté [17].
Questions Fréquentes
Le syndrome de Tourette est-il héréditaire ?Partiellement. Il existe une prédisposition génétique, mais pas de transmission héréditaire simple. Le risque est multiplié par 10 à 100 chez les apparentés, mais de nombreux facteurs interviennent [10].
Tous les patients disent-ils des gros mots ?
Non, c'est un mythe ! La coprolalie (émission de jurons) ne concerne que 10 à 15% des patients [8]. Cette idée reçue contribue malheureusement à la stigmatisation de la pathologie.
Les tics peuvent-ils être contrôlés volontairement ?
Temporairement oui, mais au prix d'un effort considérable et d'un rebond ultérieur [8]. C'est comme retenir sa respiration : possible un moment, mais pas indéfiniment.
Le syndrome de Tourette affecte-t-il l'intelligence ?
Absolument pas. L'intelligence n'est pas altérée [8]. Certains troubles associés (TDAH) peuvent affecter les apprentissages, mais pas les capacités intellectuelles fondamentales.
Les tics disparaissent-ils à l'âge adulte ?
Souvent oui. La majorité des patients voient leurs tics s'améliorer significativement après l'adolescence [8]. Seuls 10 à 15% conservent des tics sévères à l'âge adulte.
Existe-t-il des traitements naturels efficaces ?
Les techniques de relaxation, l'exercice physique et la gestion du stress aident réellement [17]. Cependant, méfiez-vous des "remèdes miracles" sans validation scientifique.
Questions Fréquentes
Le syndrome de Tourette est-il héréditaire ?
Partiellement. Il existe une prédisposition génétique, mais pas de transmission héréditaire simple. Le risque est multiplié par 10 à 100 chez les apparentés, mais de nombreux facteurs interviennent.
Tous les patients disent-ils des gros mots ?
Non, c'est un mythe ! La coprolalie (émission de jurons) ne concerne que 10 à 15% des patients. Cette idée reçue contribue malheureusement à la stigmatisation de la pathologie.
Les tics peuvent-ils être contrôlés volontairement ?
Temporairement oui, mais au prix d'un effort considérable et d'un rebond ultérieur. C'est comme retenir sa respiration : possible un moment, mais pas indéfiniment.
Le syndrome de Tourette affecte-t-il l'intelligence ?
Absolument pas. L'intelligence n'est pas altérée. Certains troubles associés (TDAH) peuvent affecter les apprentissages, mais pas les capacités intellectuelles fondamentales.
Les tics disparaissent-ils à l'âge adulte ?
Souvent oui. La majorité des patients voient leurs tics s'améliorer significativement après l'adolescence. Seuls 10 à 15% conservent des tics sévères à l'âge adulte.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] Trouble déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité de l'enfant et de l'adolescent. Assurance Maladie, 2024-2025.Lien
- [2] Trouble du spectre de l'autisme (TSA) : interventions et parcours de vie de l'adulte. HAS, 2024-2025.Lien
- [3] Traitements du syndrome de Gilles de la Tourette. Institut du Cerveau, 2024-2025.Lien
- [4] Syndrome Gilles de la Tourette : ECHO CHU Sainte-Justine. Programme de télémédecine, 2024-2025.Lien
- [5] Catherine Tourette-Turgis. Approches multidisciplinaires en neurologie, 2024-2025.Lien
- [6] Emalex eyes potential Tourette approval after phase 3 win. FierceBiotech, 2024-2025.Lien
- [7] Phase 3 Data Shows Promise for First New Tourette Syndrome Treatment in 50 Years. Health Economics, 2024-2025.Lien
- [8] Johnson KA, Worbe Y. Tourette syndrome: clinical features, pathophysiology, and treatment. Lancet Neurol. 2023;22(8):712-724.Lien
- [9] Jafari F, Abbasi P. Systematic review and meta-analysis of Tourette syndrome prevalence; 1986 to 2022. Psychiatry Res. 2022;317:114825.Lien
- [10] Lin WD, Tsai FJ. Current understanding of the genetics of Tourette syndrome. Biomedicine. 2022;12(2):45-52.Lien
- [11] Okun MS, Cagle J. Responsive deep brain stimulation for the treatment of Tourette syndrome. Sci Rep. 2024;14:7071.Lien
- [12] Green B, Waters A. Pain in Tourette syndrome: A comprehensive review. J Child Adolesc Psychopharmacol. 2025;35(2):89-97.Lien
- [13] Lavoie M, Aardema F. L'apport scientifique de Dr Kieron O'Connor pour la caractérisation et le traitement du syndrome de Gilles de la Tourette. Santé Ment Qué. 2024;49(2):123-145.Lien
- [14] Roessner V, Eichele H. European clinical guidelines for Tourette syndrome and other tic disorders—version 2.0. Part III: pharmacological treatment. Eur Child Adolesc Psychiatry. 2022;31(3):425-441.Lien
- [15] Geng J, Liu C. Potential relationship between Tourette syndrome and gut microbiome. J Pediatr. 2023;98(4):356-363.Lien
- [16] Tics et syndrome de Gilles de la Tourette chez l'enfant et l'adolescent. Manuel MSD, 2024.Lien
- [17] Quels sont les symptômes du syndrome Gilles de la Tourette ? Institut du Cerveau, 2024.Lien
- [18] Syndrome de Gilles de la Tourette. Association Québécoise des Neuropsychologues, 2024.Lien
Publications scientifiques
- Tourette syndrome: clinical features, pathophysiology, and treatment (2023)114 citations[PDF]
- Systematic review and meta-analysis of Tourette syndrome prevalence; 1986 to 2022 (2022)44 citations[PDF]
- [HTML][HTML] Current understanding of the genetics of Tourette syndrome (2022)38 citations
- Responsive deep brain stimulation for the treatment of Tourette syndrome (2024)9 citations[PDF]
- Pain in Tourette syndrome: A comprehensive review (2025)2 citations
Ressources web
- Tics et syndrome de Gilles de la Tourette chez l'enfant et ... (msdmanuals.com)
Le syndrome Gilles de la Tourette est diagnostiqué en cas de tics à la fois moteurs et vocaux pendant > 1 an. Le diagnostic est clinique.
- Quels sont les symptômes du syndrome Gilles de la ... (institutducerveau.org)
- Syndrome de Gilles de la Tourette (aqnp.ca)
- Quel est le diagnostic du syndrome de Gilles de la Tourette ? (institutducerveau.org)
Les symptômes principaux du syndrome de Gilles de la Tourette sont les tics moteurs et sonores, souvent accompagnés de troubles psychiatriques.
- Syndrome de Gilles de la Tourette : symptômes, traitements (sante-sur-le-net.com)
8 août 2017 — Traitements. A l'heure actuelle, il n'existe aucun traitement capable de guérir ou de traiter la cause du Syndrome de Gilles de la Tourette.

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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.