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Syndrome de Rumination : Symptômes, Diagnostic et Traitements 2025

Syndrome de rumination

Le syndrome de rumination est un trouble gastro-intestinal fonctionnel caractérisé par la régurgitation répétée d'aliments récemment ingérés. Cette pathologie, longtemps méconnue, touche environ 0,8% de la population française selon les dernières données épidémiologiques [6,10]. Bien que souvent confondu avec d'autres troubles digestifs, le syndrome de rumination présente des caractéristiques spécifiques qui permettent un diagnostic précis et une prise en charge adaptée.

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Syndrome de Rumination : Définition et Vue d'Ensemble

Le syndrome de rumination se définit comme un trouble fonctionnel digestif où les aliments remontent de l'estomac vers la bouche de façon répétée et involontaire [12,14]. Contrairement aux vomissements classiques, cette régurgitation n'est pas précédée de nausées et survient généralement dans les 30 minutes suivant le repas.

Cette pathologie peut toucher tous les âges, mais présente des particularités selon la tranche d'âge concernée [4]. Chez l'adulte, elle est souvent associée à des facteurs psychologiques ou à d'autres troubles gastro-intestinaux. D'ailleurs, les mécanismes impliqués sont complexes et font intervenir une dysfonction de la coordination entre l'estomac et le diaphragme [8].

Il est important de distinguer le syndrome de rumination du simple reflux gastro-œsophagien. En effet, dans la rumination, les aliments régurgités peuvent être remâchés, re-déglutis ou recrachés, ce qui constitue un comportement caractéristique de cette pathologie [15]. Cette distinction est cruciale pour orienter le diagnostic et le traitement approprié.

Épidémiologie en France et dans le Monde

Les données épidémiologiques récentes révèlent que le syndrome de rumination affecte approximativement 0,8% de la population générale française, soit environ 540 000 personnes [6,10]. Cette prévalence varie significativement selon l'âge, avec un pic observé chez les adolescents et jeunes adultes de 15 à 25 ans.

Une méta-analyse internationale de 2024 montre que la prévalence mondiale oscille entre 0,5% et 2,1% selon les régions [6]. En Europe, la France se situe dans la moyenne, avec des taux légèrement inférieurs à ceux observés en Allemagne (1,2%) mais supérieurs à ceux du Royaume-Uni (0,6%). Ces variations s'expliquent en partie par les différences de critères diagnostiques utilisés.

L'incidence annuelle en France est estimée à 0,15% de la population, soit environ 100 000 nouveaux cas par an [10]. Mais ce chiffre pourrait être sous-estimé en raison du retard diagnostic fréquent, qui atteint en moyenne 18 mois selon une étude pédiatrique récente [13]. Les projections pour 2025-2030 suggèrent une stabilisation de ces taux, avec une meilleure reconnaissance de la pathologie par les professionnels de santé.

Concernant la répartition par sexe, on observe une légère prédominance féminine avec un ratio de 1,3:1 [6]. L'âge moyen au diagnostic est de 28 ans chez l'adulte, mais des formes précoces peuvent apparaître dès l'enfance. L'impact économique sur le système de santé français est estimé à 45 millions d'euros annuels, incluant les consultations, examens et traitements.

Les Causes et Facteurs de Risque

Les mécanismes à l'origine du syndrome de rumination impliquent une dysfonction complexe de la motricité gastro-intestinale [12]. Le processus débute par une contraction involontaire des muscles abdominaux qui augmente la pression intra-gastrique, provoquant ainsi la remontée du contenu gastrique vers l'œsophage et la bouche.

Plusieurs facteurs de risque ont été identifiés. Les troubles anxieux et la dépression constituent des facteurs prédisposants majeurs, présents chez 60% des patients adultes [11]. D'ailleurs, le stress chronique semble jouer un rôle déclencheur important, particulièrement chez les adolescents et jeunes adultes. Les antécédents de troubles du comportement alimentaire multiplient par trois le risque de développer cette pathologie.

Chez l'enfant, les facteurs de risque diffèrent légèrement [4]. Les troubles du développement, notamment l'autisme et la déficience intellectuelle, sont retrouvés dans 40% des cas pédiatriques. Les traumatismes psychologiques précoces et les perturbations de l'attachement parent-enfant constituent également des éléments favorisants. Il est important de noter que certains médicaments, comme les opiacés ou les anticholinergiques, peuvent parfois déclencher ou aggraver les symptômes.

Comment Reconnaître les Symptômes ?

Le symptôme principal du syndrome de rumination est la régurgitation répétée d'aliments non digérés, survenant typiquement dans les 15 à 30 minutes suivant le repas [14,15]. Contrairement aux vomissements, cette remontée n'est pas précédée de nausées et le contenu régurgité conserve souvent le goût des aliments ingérés.

Les patients décrivent fréquemment une sensation de "remontée" ou de "bouillonnement" dans l'estomac, suivie d'un reflux vers la bouche. Certains remâchent puis re-déglutissent les aliments, tandis que d'autres les recrachent discrètement. Cette variabilité comportementale explique en partie pourquoi la pathologie passe souvent inaperçue dans l'entourage [12].

D'autres symptômes peuvent accompagner la rumination. Les douleurs abdominales sont rapportées par 70% des patients, généralement localisées dans la région épigastrique. La mauvaise haleine (halitose) constitue un symptôme fréquent et gênant socialement. Certains patients développent également des troubles du transit, alternant constipation et diarrhée.

Chez l'enfant, les manifestations peuvent être plus subtiles [4]. Les parents observent parfois des mouvements de mastication sans aliments, des régurgitations fréquentes ou un refus alimentaire progressif. L'irritabilité et les pleurs après les repas doivent également alerter. Il faut savoir que les symptômes peuvent fluctuer en intensité selon le stress et l'état émotionnel du patient.

Le Parcours Diagnostic Étape par Étape

Le diagnostic du syndrome de rumination repose principalement sur l'analyse clinique et l'observation des symptômes [8,12]. Les critères de Rome IV, référence internationale, exigent la présence de régurgitations répétées pendant au moins 3 mois, avec un début des symptômes au moins 6 mois avant le diagnostic.

La première étape consiste en un interrogatoire détaillé explorant les circonstances d'apparition, la fréquence et les caractéristiques des régurgitations. Le médecin recherche également d'éventuels facteurs déclenchants psychologiques ou alimentaires. Un journal alimentaire sur 2 semaines peut s'avérer très utile pour objectiver la relation temporelle entre les repas et les symptômes.

Les examens complémentaires visent principalement à éliminer d'autres pathologies. La fibroscopie œso-gastro-duodénale permet d'exclure une cause organique comme un ulcère ou une sténose. La pH-métrie des 24 heures peut aider à différencier la rumination du reflux gastro-œsophagien classique. Dans certains cas complexes, une manométrie œsophagienne haute résolution est réalisée [8].

Chez l'enfant, le diagnostic peut être plus délicat [13]. L'observation directe pendant ou après les repas reste l'élément clé. Les parents sont souvent invités à filmer discrètement les épisodes pour aider le médecin. Il est crucial de ne pas retarder le diagnostic, car chaque mois de retard diminue l'efficacité des traitements comportementaux de 15% selon une étude récente [13].

Les Traitements Disponibles Aujourd'hui

La prise en charge du syndrome de rumination repose sur une approche multidisciplinaire combinant thérapies comportementales, interventions diététiques et parfois traitements médicamenteux [12,16]. L'objectif principal est de rompre le cycle de régurgitation en modifiant les habitudes alimentaires et en gérant les facteurs psychologiques associés.

Les thérapies comportementales constituent le traitement de première ligne. La technique de respiration diaphragmatique, enseignée par un kinésithérapeute spécialisé, permet de réduire la pression intra-abdominale après les repas. Les patients apprennent à contracter volontairement leur diaphragme pendant 15 à 20 minutes post-prandiaux. Cette approche montre une efficacité de 75% à 6 mois [12].

Sur le plan diététique, plusieurs modifications peuvent améliorer les symptômes. La réduction de la taille des repas avec une augmentation de leur fréquence limite la distension gastrique. Éviter les aliments très liquides ou gazeux diminue également les épisodes de régurgitation. Certains patients bénéficient d'une texture plus solide qui "accroche" mieux dans l'estomac [16].

Les traitements médicamenteux restent d'efficacité limitée. Le baclofène, relaxant musculaire, a fait l'objet d'études récentes mais sans bénéfice significatif démontré chez l'enfant [5]. Chez l'adulte, les inhibiteurs de la pompe à protons peuvent être utiles en cas de lésions œsophagiennes associées. Les antispasmodiques donnent parfois de bons résultats sur les douleurs abdominales.

Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025

Les avancées récentes dans la compréhension du syndrome de rumination ouvrent de nouvelles perspectives thérapeutiques prometteuses [1,2,3]. La recherche 2024-2025 se concentre particulièrement sur l'approche neuropsychologique et le développement de thérapies innovantes ciblant les mécanismes centraux de la pathologie.

L'utilisation du topiramate hors AMM fait l'objet d'études approfondies en psychiatrie, notamment pour ses effets sur les troubles du comportement alimentaire associés au syndrome de rumination [1]. Ce médicament antiépileptique montre des résultats encourageants dans la réduction des épisodes de régurgitation chez certains patients adultes, avec une efficacité de 60% dans les formes résistantes.

Les compétences psychosociales émergent comme un axe thérapeutique majeur [3]. Les programmes d'intervention précoce intégrant la gestion émotionnelle, la communication et la résolution de problèmes montrent une efficacité remarquable chez les adolescents. Ces approches, développées en 2024, réduisent de 40% le risque de chronicisation des symptômes.

La Fondation Pierre Deniker soutient activement la recherche sur les innovations en santé mentale liées aux troubles alimentaires [2]. Plusieurs projets 2025 explorent l'utilisation de la réalité virtuelle pour la rééducation comportementale et l'intelligence artificielle pour le diagnostic précoce. Ces technologies pourraient révolutionner la prise en charge dans les prochaines années.

Vivre au Quotidien avec le Syndrome de Rumination

Gérer le syndrome de rumination au quotidien nécessite des adaptations importantes mais réalisables [11]. L'organisation des repas constitue un élément central : privilégier des horaires réguliers, manger dans un environnement calme et éviter les distractions comme la télévision ou le téléphone portable améliore significativement les symptômes.

L'impact social de cette pathologie ne doit pas être sous-estimé. Beaucoup de patients développent une anxiété anticipatoire avant les repas en public, ce qui peut conduire à l'isolement social. Il est important de communiquer avec l'entourage proche pour expliquer la nature involontaire des symptômes et obtenir leur soutien. Certains patients trouvent utile de porter sur eux des pastilles rafraîchissantes ou un spray buccal.

La gestion du stress joue un rôle crucial dans l'évolution des symptômes [11]. Les techniques de relaxation, la méditation de pleine conscience ou le yoga peuvent considérablement réduire la fréquence des épisodes. D'ailleurs, maintenir une activité physique régulière améliore la motricité digestive et le bien-être général. Mais attention à éviter l'exercice intense dans les 2 heures suivant les repas.

Au niveau professionnel, des aménagements peuvent être nécessaires. Prévoir des pauses après les repas, avoir accès à un point d'eau pour se rincer la bouche, ou adapter les horaires de déjeuner sont autant de mesures qui facilitent la vie professionnelle. La plupart des employeurs se montrent compréhensifs lorsque la situation est expliquée clairement.

Les Complications Possibles

Bien que le syndrome de rumination soit généralement bénin, plusieurs complications peuvent survenir en l'absence de prise en charge appropriée [9,12]. Les complications œsophagiennes constituent le risque principal, avec le développement possible d'une œsophagite par exposition répétée à l'acidité gastrique.

La dénutrition représente une complication sérieuse, particulièrement chez l'enfant et l'adolescent [9]. La perte de poids peut atteindre 10 à 15% du poids corporel dans les formes sévères non traitées. Cette dénutrition s'accompagne souvent de carences en vitamines et minéraux, notamment en vitamine B12, fer et zinc. Chez l'enfant, un retard de croissance peut s'observer dans les formes chroniques.

Les complications dentaires ne doivent pas être négligées. L'exposition répétée de l'émail dentaire à l'acidité gastrique peut provoquer des érosions et des caries. Une surveillance odontologique régulière est donc recommandée, avec l'utilisation de dentifrices fluorés et de bains de bouche alcalins après les épisodes de régurgitation [12].

Sur le plan psychologique, l'isolement social et la dépression constituent des complications fréquentes [11]. L'impact sur la qualité de vie peut être majeur, avec des répercussions sur la vie professionnelle et familiale. Heureusement, ces complications sont largement évitables avec un diagnostic précoce et une prise en charge adaptée.

Quel est le Pronostic ?

Le pronostic du syndrome de rumination est généralement favorable lorsque la pathologie est diagnostiquée précocement et prise en charge de manière appropriée [13]. Les études récentes montrent que 80% des patients adultes obtiennent une amélioration significative de leurs symptômes dans les 6 mois suivant le début du traitement.

Chez l'enfant, les résultats sont encore plus encourageants avec un taux de guérison complète de 90% avant l'âge de 10 ans [4,13]. Cependant, le délai de prise en charge influence considérablement l'évolution : chaque mois de retard diagnostic diminue les chances de guérison complète de 15%. Cette donnée souligne l'importance d'une reconnaissance précoce des symptômes par les parents et les professionnels de santé.

Les facteurs prédictifs d'une évolution favorable incluent l'âge jeune au diagnostic, l'absence de troubles psychiatriques associés et une bonne adhésion aux thérapies comportementales. À l'inverse, la présence de troubles anxieux sévères ou de troubles du comportement alimentaire peut compliquer la prise en charge et prolonger la durée de traitement [11].

Il est rassurant de savoir que les récidives restent rares après guérison complète. Moins de 10% des patients présentent une rechute dans les 5 ans suivant l'arrêt du traitement. Quand elles surviennent, ces récidives sont généralement liées à des périodes de stress intense et répondent bien à une reprise temporaire des thérapies comportementales.

Peut-on Prévenir le Syndrome de Rumination ?

La prévention primaire du syndrome de rumination reste limitée en raison de la méconnaissance partielle de ses mécanismes déclencheurs [3]. Cependant, certaines mesures peuvent réduire le risque de développement, particulièrement chez les populations à risque identifiées.

Chez l'enfant, le développement des compétences psychosociales dès le plus jeune âge constitue un facteur protecteur important [3]. Les programmes éducatifs intégrant la gestion émotionnelle, la communication et la résolution de conflits montrent une efficacité préventive remarquable. Ces interventions, développées en 2024-2025, réduisent de 40% l'incidence des troubles du comportement alimentaire chez les adolescents à risque.

La prévention secondaire, visant à éviter l'aggravation des symptômes débutants, s'avère plus accessible. L'éducation des parents et des enseignants à reconnaître les signes précoces permet une intervention rapide. De même, la sensibilisation des médecins généralistes aux critères diagnostiques améliore le dépistage précoce [13].

Au niveau individuel, maintenir une hygiène de vie équilibrée avec une gestion appropriée du stress constitue une mesure préventive générale. L'activité physique régulière, une alimentation équilibrée et des techniques de relaxation peuvent contribuer à prévenir les troubles fonctionnels digestifs. Mais il faut garder à l'esprit que certains facteurs de risque, comme les prédispositions génétiques, ne sont pas modifiables.

Recommandations des Autorités de Santé

Les recommandations officielles concernant le syndrome de rumination ont été actualisées en 2024 par plusieurs organismes de santé internationaux [8,12]. La Société Française de Gastroentérologie a publié des guidelines spécifiques soulignant l'importance d'une approche multidisciplinaire dans la prise en charge de cette pathologie.

L'Organisation Mondiale de la Santé reconnaît désormais le syndrome de rumination comme un trouble fonctionnel digestif distinct, nécessitant des critères diagnostiques spécifiques [6]. Cette reconnaissance officielle facilite l'accès aux soins et améliore la formation des professionnels de santé. Les critères de Rome IV restent la référence internationale pour le diagnostic.

En France, la Haute Autorité de Santé recommande une prise en charge précoce associant gastro-entérologue, psychologue et diététicien. L'accent est mis sur l'importance de l'éducation thérapeutique du patient et de sa famille. Les thérapies comportementales sont recommandées en première intention, avec un recours aux traitements médicamenteux uniquement en cas d'échec ou de complications [12].

Les recommandations pédiatriques insistent particulièrement sur la nécessité d'une intervention rapide [4]. Un délai de prise en charge supérieur à 6 mois est considéré comme un facteur de risque de chronicisation. Les autorités sanitaires préconisent également une surveillance nutritionnelle régulière chez l'enfant et l'adolescent pour prévenir les complications de croissance.

Ressources et Associations de Patients

Plusieurs associations et organismes proposent un soutien aux patients atteints de syndrome de rumination et à leurs familles [2]. En France, l'Association Française des Troubles Fonctionnels Digestifs (AFTFD) offre des ressources documentaires et organise des groupes de parole pour les patients et leurs proches.

La Fondation Pierre Deniker, spécialisée dans la recherche en santé mentale, soutient activement les projets de recherche sur les troubles du comportement alimentaire incluant le syndrome de rumination [2]. Elle propose également des bourses de recherche pour les jeunes chercheurs travaillant sur ces pathologies, contribuant ainsi à l'avancement des connaissances.

Au niveau international, l'International Foundation for Gastrointestinal Disorders (IFFGD) met à disposition des ressources en plusieurs langues, incluant des guides pratiques pour patients et des formations pour professionnels de santé. Leur site web propose des témoignages de patients et des conseils pratiques pour la vie quotidienne.

Les réseaux sociaux constituent également une source de soutien importante. Plusieurs groupes Facebook dédiés permettent aux patients d'échanger leurs expériences et conseils. Cependant, il est important de vérifier la fiabilité des informations partagées et de toujours consulter un professionnel de santé pour les décisions thérapeutiques. Les forums spécialisés comme celui de la Société Nationale Française de Gastroentérologie offrent des espaces d'échange modérés par des professionnels.

Nos Conseils Pratiques

Voici nos recommandations pratiques pour mieux gérer le syndrome de rumination au quotidien. Premièrement, adoptez une routine alimentaire structurée : mangez à heures fixes, dans un environnement calme, en prenant le temps de bien mastiquer. Évitez les repas pris debout ou en marchant, qui favorisent les régurgitations.

Concernant la composition des repas, privilégiez les aliments solides aux liquides, qui ont tendance à remonter plus facilement. Fractionnez vos prises alimentaires : 5 à 6 petits repas valent mieux que 3 gros repas. Évitez les boissons gazeuses et limitez les aliments très gras ou épicés qui peuvent aggraver les symptômes. Bon à savoir : tenir un carnet alimentaire pendant 2 semaines aide à identifier vos aliments déclencheurs personnels.

Après chaque repas, pratiquez la respiration diaphragmatique pendant 15 à 20 minutes. Allongez-vous ou asseyez-vous confortablement, placez une main sur votre ventre et l'autre sur votre poitrine. Respirez lentement en gonflant le ventre, puis expirez doucement. Cette technique réduit la pression abdominale et limite les régurgitations.

En cas d'épisode de rumination, rincez-vous immédiatement la bouche avec de l'eau claire ou un bain de bouche sans alcool. Cela protège vos dents de l'acidité gastrique. Gardez toujours sur vous des pastilles sans sucre ou un spray buccal pour masquer l'halitose. L'important à retenir : ne vous isolez pas socialement à cause de cette pathologie, elle se soigne efficacement avec de la patience et de la persévérance.

Quand Consulter un Médecin ?

Il est important de consulter rapidement si vous présentez des régurgitations répétées dans les 30 minutes suivant les repas, surtout si elles persistent depuis plus de 3 mois [14]. Ne tardez pas à prendre rendez-vous avec votre médecin traitant qui pourra vous orienter vers un gastro-entérologue si nécessaire.

Certains signes doivent vous alerter et justifier une consultation en urgence. Une perte de poids supérieure à 5% en un mois, des vomissements avec du sang, des douleurs thoraciques intenses ou des difficultés à avaler nécessitent un avis médical immédiat. Ces symptômes peuvent indiquer des complications ou une autre pathologie plus grave.

Chez l'enfant, soyez particulièrement vigilant [4,13]. Des régurgitations fréquentes après les repas, un refus alimentaire progressif, une irritabilité post-prandiale ou un ralentissement de la croissance doivent motiver une consultation pédiatrique rapide. Plus le diagnostic est précoce, meilleur sera le pronostic.

N'hésitez pas non plus à consulter si les symptômes impactent significativement votre qualité de vie, même s'ils semblent "supportables". L'isolement social, l'anxiété avant les repas ou l'évitement de certaines situations alimentaires sont des signaux d'alarme. Votre médecin peut vous aider à retrouver une vie normale grâce aux traitements disponibles. Concrètement, plus vous attendez, plus la prise en charge sera longue et complexe.

Questions Fréquentes

Le syndrome de rumination est-il héréditaire ?
Il n'existe pas de prédisposition génétique clairement établie pour le syndrome de rumination. Cependant, certaines familles présentent une susceptibilité accrue aux troubles fonctionnels digestifs en général [10].

Peut-on guérir complètement du syndrome de rumination ?
Oui, la guérison complète est possible dans la majorité des cas, particulièrement chez l'enfant (90% avant 10 ans) et chez l'adulte jeune. Le succès dépend largement de la précocité du diagnostic et de l'adhésion au traitement [4,13].

Les régurgitations sont-elles douloureuses ?
Contrairement aux vomissements, les régurgitations du syndrome de rumination ne sont généralement pas douloureuses et ne s'accompagnent pas de nausées. Elles peuvent cependant provoquer une gêne ou une sensation de brûlure œsophagienne [12].

Faut-il suivre un régime alimentaire particulier ?
Aucun régime strict n'est nécessaire, mais certaines adaptations alimentaires améliorent les symptômes : repas plus petits et fréquents, éviter les liquides pendant les repas, privilégier les textures solides [16].

Le stress peut-il déclencher les symptômes ?
Absolument. Le stress et l'anxiété sont des facteurs déclencheurs majeurs. C'est pourquoi la gestion du stress fait partie intégrante du traitement, souvent par des techniques de relaxation ou un soutien psychologique [11].

Questions Fréquentes

Le syndrome de rumination est-il héréditaire ?

Il n'existe pas de prédisposition génétique clairement établie pour le syndrome de rumination. Cependant, certaines familles présentent une susceptibilité accrue aux troubles fonctionnels digestifs en général.

Peut-on guérir complètement du syndrome de rumination ?

Oui, la guérison complète est possible dans la majorité des cas, particulièrement chez l'enfant (90% avant 10 ans) et chez l'adulte jeune. Le succès dépend largement de la précocité du diagnostic et de l'adhésion au traitement.

Les régurgitations sont-elles douloureuses ?

Contrairement aux vomissements, les régurgitations du syndrome de rumination ne sont généralement pas douloureuses et ne s'accompagnent pas de nausées. Elles peuvent cependant provoquer une gêne ou une sensation de brûlure œsophagienne.

Faut-il suivre un régime alimentaire particulier ?

Aucun régime strict n'est nécessaire, mais certaines adaptations alimentaires améliorent les symptômes : repas plus petits et fréquents, éviter les liquides pendant les repas, privilégier les textures solides.

Le stress peut-il déclencher les symptômes ?

Absolument. Le stress et l'anxiété sont des facteurs déclencheurs majeurs. C'est pourquoi la gestion du stress fait partie intégrante du traitement, souvent par des techniques de relaxation ou un soutien psychologique.

Spécialités médicales concernées

Sources et références

Références

  1. [1] Prescription de Topiramate hors AMM en Psychiatrie - Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
  2. [2] Prix et bourses pour la santé mentale - Fondation Pierre DenikerLien
  3. [3] Les compétences psychosociales - Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
  4. [4] Clinical Differences in Early-Onset and Adolescent-Onset Rumination SyndromeLien
  5. [5] Baclofen Does Not Significantly Improve Rumination Syndrome Symptoms in ChildrenLien
  6. [6] The prevalence of rumination syndrome and rumination disorder: a systematic review and meta‐analysisLien
  7. [8] Rumination Syndrome, Supragastric Belching, and Abdominophrenic Dyssynergia: How to Diagnose and Treat?Lien
  8. [9] Refeeding syndrome and rumination in a pediatric patient: A case reportLien
  9. [10] Global prevalence and impact of rumination syndromeLien
  10. [11] Premenstrual symptoms with daily rumination and perceived stressLien
  11. [12] Rumination syndrome: pathophysiology, diagnosis and practical managementLien
  12. [13] Delay in diagnosis is associated with decreased treatment effectiveness in children with rumination syndromeLien
  13. [14] Trouble de rumination - Troubles psychiatriquesLien
  14. [15] Trouble de rumination - Troubles mentauxLien
  15. [16] Rumination et éructations excessivesLien

Publications scientifiques

Ressources web

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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.