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Anorexie Mentale : Guide Complet 2025 - Symptômes, Traitements et Innovations

Anorexie mentale

L'anorexie mentale touche environ 1% des adolescents en France, avec une prévalence qui ne cesse d'augmenter [1]. Cette pathologie complexe, caractérisée par une restriction alimentaire sévère et une peur intense de prendre du poids, nécessite une prise en charge multidisciplinaire précoce. Heureusement, les innovations thérapeutiques 2024-2025 offrent de nouveaux espoirs aux patients et à leurs familles [3,4].

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Anorexie mentale : Définition et Vue d'Ensemble

L'anorexie mentale est un trouble du comportement alimentaire grave qui se caractérise par une restriction alimentaire volontaire conduisant à une perte de poids significative [1,16]. Mais contrairement aux idées reçues, cette pathologie ne se résume pas à un simple "régime qui dérape".

En fait, l'anorexie mentale implique une distorsion de l'image corporelle profonde. Les personnes atteintes se perçoivent comme étant en surpoids, même lorsqu'elles sont objectivement en sous-poids [1]. Cette perception altérée s'accompagne d'une peur intense de prendre du poids et d'une préoccupation excessive concernant la forme et le poids du corps.

D'ailleurs, les critères diagnostiques incluent également l'aménorrhée chez les femmes en âge de procréer, bien que ce critère ait été revu dans les classifications récentes [16]. L'important à retenir, c'est que cette maladie affecte non seulement le comportement alimentaire, mais aussi le fonctionnement psychologique, social et physique global de la personne.

Concrètement, on distingue deux sous-types principaux : le type restrictif pur et le type avec crises de boulimie et vomissements [2]. Cette distinction est cruciale car elle influence directement l'approche thérapeutique.

Épidémiologie en France et dans le Monde

Les données épidémiologiques récentes révèlent une réalité préoccupante. En France, la prévalence de l'anorexie mentale est estimée entre 0,5% et 1% de la population générale, avec un pic d'incidence chez les adolescentes de 15 à 19 ans [1]. Mais ces chiffres ne racontent qu'une partie de l'histoire.

L'incidence annuelle montre une tendance à la hausse depuis une décennie, particulièrement chez les jeunes. En effet, les services de pédopsychiatrie rapportent une augmentation de 30% des hospitalisations pour troubles du comportement alimentaire entre 2019 et 2024 [3]. Cette évolution inquiétante touche désormais des populations plus jeunes, avec des cas décrits dès l'âge de 8-9 ans.

Au niveau international, la France se situe dans la moyenne européenne, avec des taux similaires à ceux observés en Allemagne et au Royaume-Uni [8]. Cependant, les pays nordiques présentent des prévalences légèrement supérieures, possiblement liées à des facteurs culturels et climatiques spécifiques.

Concernant la répartition par sexe, les femmes représentent 90% des cas, mais l'anorexie mentale masculine est en augmentation constante [13]. D'ailleurs, cette évolution soulève de nouveaux défis diagnostiques et thérapeutiques, car la présentation clinique peut différer chez les hommes.

L'impact économique sur le système de santé français est considérable, avec un coût estimé à plus de 500 millions d'euros annuels, incluant les hospitalisations, les suivis ambulatoires et les arrêts de travail des familles [9].

Les Causes et Facteurs de Risque

L'anorexie mentale résulte d'une interaction complexe entre facteurs biologiques, psychologiques et environnementaux. Contrairement aux idées reçues, il n'existe pas une cause unique à cette pathologie [8,15].

Les facteurs génétiques jouent un rôle significatif, avec un risque multiplié par 10 chez les apparentés de premier degré [16]. En fait, les études de jumeaux montrent une héritabilité estimée entre 50% et 80%, suggérant une prédisposition biologique importante.

D'un point de vue psychologique, certains traits de personnalité constituent des facteurs de vulnérabilité : le perfectionnisme, l'anxiété, la faible estime de soi et les difficultés de régulation émotionnelle [10]. Mais attention, ces traits ne sont ni nécessaires ni suffisants pour développer la maladie.

Les facteurs environnementaux incluent les pressions socioculturelles autour de la minceur, les régimes restrictifs, les traumatismes et les transitions de vie difficiles [9]. L'adolescence, période de vulnérabilité particulière, concentre de nombreux facteurs de risque : changements corporels, pression scolaire, construction identitaire.

Récemment, les recherches mettent en évidence le rôle des réseaux sociaux et du cyberharcèlement dans le déclenchement de troubles alimentaires [7]. Cette dimension digitale nécessite une attention particulière dans l'approche préventive moderne.

Comment Reconnaître les Symptômes ?

Reconnaître les premiers signes d'anorexie mentale peut sauver des vies. Les symptômes se manifestent progressivement et touchent plusieurs domaines [1].

Les signes comportementaux sont souvent les premiers observables : restriction alimentaire progressive, évitement des repas familiaux, calcul obsessionnel des calories, rituels alimentaires rigides [1]. Vous pourriez également remarquer une préoccupation excessive pour la lecture des étiquettes nutritionnelles et le refus de certains aliments jugés "dangereux".

Au niveau physique, la perte de poids rapide et significative constitue le signe le plus évident, accompagnée d'une sensation de froid permanent, de fatigue intense et de troubles du sommeil [16]. Chez les femmes, l'arrêt des règles survient généralement précocement.

Les manifestations psychologiques incluent une irritabilité croissante, un isolement social, une baisse des performances scolaires ou professionnelles, et paradoxalement, une hyperactivité physique [1]. D'ailleurs, cette hyperactivité peut masquer la gravité de l'état nutritionnel.

Bon à savoir : les symptômes peuvent varier selon l'âge. Chez l'enfant, on observe plutôt un ralentissement de la croissance et des difficultés de concentration, tandis que chez l'adulte, les répercussions professionnelles et relationnelles dominent le tableau clinique [13].

Le Parcours Diagnostic Étape par Étape

Le diagnostic d'anorexie mentale repose sur une évaluation clinique approfondie menée par une équipe multidisciplinaire [2]. Il n'existe pas de test biologique spécifique, ce qui rend l'expertise médicale cruciale.

La première étape consiste en un entretien clinique détaillé explorant les habitudes alimentaires, l'image corporelle, les antécédents personnels et familiaux [1]. Le médecin utilise des questionnaires standardisés comme l'EAT-26 (Eating Attitudes Test) pour objectiver les troubles du comportement alimentaire.

L'examen physique évalue l'état nutritionnel : calcul de l'IMC, mesure des plis cutanés, recherche de signes de dénutrition (fonte musculaire, œdèmes, lanugo) [2]. Cet examen inclut également l'évaluation des constantes vitales, souvent perturbées dans l'anorexie sévère.

Les examens complémentaires permettent d'évaluer le retentissement organique : bilan biologique complet (ionogramme, fonction rénale, bilan hépatique), ECG, ostéodensitométrie chez l'adulte [16]. Ces examens guident également la prise en charge thérapeutique.

Concrètement, le diagnostic différentiel doit éliminer d'autres causes de perte de poids : pathologies organiques (cancer, maladie inflammatoire), troubles psychiatriques (dépression, troubles psychotiques) ou troubles alimentaires apparentés [2]. Cette démarche diagnostique rigoureuse maladiene la réussite du traitement.

Les Traitements Disponibles Aujourd'hui

La prise en charge de l'anorexie mentale nécessite une approche multidisciplinaire coordonnée, adaptée à la sévérité du tableau clinique [2]. L'objectif principal reste la restauration d'un état nutritionnel satisfaisant tout en traitant les aspects psychopathologiques.

La rééducation nutritionnelle constitue le pilier du traitement. Elle débute par l'établissement d'un contrat de poids avec des objectifs progressifs et réalistes [2]. L'accompagnement diététique vise à normaliser les apports caloriques (2000-3000 kcal/jour selon les besoins) et à diversifier l'alimentation.

Les psychothérapies occupent une place centrale dans le traitement. La thérapie cognitivo-comportementale (TCC) montre une efficacité particulière pour modifier les pensées dysfonctionnelles liées à l'alimentation et au poids [16]. D'ailleurs, la thérapie familiale s'avère indispensable chez l'adolescent, impliquant activement les parents dans le processus de guérison.

Concernant les traitements médicamenteux, aucun médicament n'a d'AMM spécifique dans l'anorexie mentale [2]. Cependant, les antidépresseurs peuvent être prescrits en cas de comorbidités dépressives ou anxieuses associées. Les neuroleptiques atypiques sont parfois utilisés hors AMM pour leurs effets orexigènes.

L'hospitalisation devient nécessaire en cas de dénutrition sévère (IMC < 14 kg/m²), de complications médicales graves ou de risque suicidaire [2]. Elle permet une surveillance médicale rapprochée et une renutrition progressive sous contrôle médical strict.

Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025

Les avancées thérapeutiques récentes ouvrent de nouvelles perspectives prometteuses dans le traitement de l'anorexie mentale [3,4,7]. Ces innovations s'appuient sur une meilleure compréhension des mécanismes neurobiologiques impliqués.

Le CHU de Nantes développe actuellement des protocoles innovants intégrant la réalité virtuelle dans la prise en charge des troubles de l'image corporelle [3]. Cette approche permet une exposition progressive et contrôlée aux situations anxiogènes liées à l'alimentation, avec des résultats préliminaires encourageants.

Les recherches sur l'utilisation du Topiramate hors AMM montrent des résultats intéressants dans la régulation de l'appétit et la réduction des comportements compulsifs [5]. Bien que son utilisation reste expérimentale, cette molécule pourrait représenter une option thérapeutique d'avenir.

D'ailleurs, les thérapies psychédéliques assistées font l'objet d'études prometteuses [6]. La psilocybine, en particulier, semble faciliter la restructuration cognitive et émotionnelle nécessaire à la guérison, bien que ces approches restent encore au stade de la recherche clinique.

Les approches digitales se développent également : applications de suivi alimentaire personnalisées, téléconsultations spécialisées, groupes de soutien virtuels [7]. Ces outils complètent efficacement la prise en charge traditionnelle, particulièrement appréciés par les jeunes patients.

Enfin, la recherche sur le modèle addictologique de l'anorexie mentale ouvre de nouvelles pistes thérapeutiques, suggérant l'adaptation de traitements utilisés dans les addictions comportementales [8,15].

Vivre au Quotidien avec Anorexie mentale

Vivre avec une anorexie mentale transforme profondément le quotidien, mais des stratégies adaptées permettent de retrouver progressivement une qualité de vie satisfaisante [11]. L'important est d'accepter que la guérison soit un processus long et non linéaire.

La gestion des repas représente souvent le défi principal. Il est recommandé d'établir des horaires fixes, de préparer les menus à l'avance et de s'entourer de personnes bienveillantes pendant les repas [1]. Certains patients trouvent utile de tenir un journal alimentaire pour identifier leurs progrès et leurs difficultés.

L'activité physique doit être encadrée médicalement. Contrairement aux idées reçues, l'exercice modéré et adapté peut faire partie intégrante de la guérison, à maladie qu'il ne devienne pas compulsif [14]. La pratique d'activités douces comme le yoga ou la marche est souvent recommandée.

Au niveau professionnel ou scolaire, des aménagements peuvent s'avérer nécessaires : horaires adaptés, pauses repas prolongées, soutien psychologique sur le lieu d'étude ou de travail [9]. N'hésitez pas à solliciter l'aide des services sociaux ou de la médecine du travail.

Le soutien social joue un rôle crucial dans le rétablissement. Maintenir des liens avec la famille et les amis, participer à des groupes de parole ou rejoindre des associations de patients peut considérablement améliorer le moral et la motivation [11].

Les Complications Possibles

L'anorexie mentale peut entraîner des complications graves touchant tous les systèmes de l'organisme [1,16]. La précocité du diagnostic et de la prise en charge maladiene largement la prévention de ces complications.

Les complications cardiovasculaires représentent le risque le plus grave : bradycardie, hypotension, troubles du rythme cardiaque pouvant conduire à l'arrêt cardiaque [16]. Ces complications résultent de la dénutrition sévère et des déséquilibres électrolytiques, particulièrement l'hypokaliémie.

Au niveau osseux, l'ostéoporose précoce constitue une complication fréquente et souvent irréversible, surtout chez les adolescentes en période de pic de masse osseuse [1]. Cette fragilisation osseuse augmente considérablement le risque de fractures, même pour des traumatismes mineurs.

Les complications endocriniennes incluent l'aménorrhée, l'hypothyroïdie, l'hypocortisolisme et les troubles de la croissance chez l'enfant [16]. Ces perturbations hormonales peuvent avoir des répercussions durables sur la fertilité et le développement.

D'autres complications peuvent survenir : troubles digestifs (gastroparésie, constipation), complications rénales (insuffisance rénale fonctionnelle), troubles neurologiques (atrophie cérébrale, neuropathies) et complications psychiatriques (dépression, anxiété, idées suicidaires) [1]. Heureusement, la plupart de ces complications sont réversibles avec une prise en charge adaptée.

Quel est le Pronostic ?

Le pronostic de l'anorexie mentale s'est considérablement amélioré ces dernières décennies grâce aux progrès thérapeutiques [2]. Cependant, cette pathologie reste l'une des maladies psychiatriques avec le taux de mortalité le plus élevé.

À long terme, environ 60% des patients récupèrent complètement, 20% présentent une amélioration partielle et 20% évoluent vers la chronicité [16]. Ces chiffres varient selon l'âge de début, la précocité de la prise en charge et la présence de comorbidités psychiatriques.

Les facteurs de bon pronostic incluent : un début précoce (avant 18 ans), une prise en charge rapide (moins de 6 mois après le début), l'absence de vomissements, un bon support familial et l'absence de comorbidités psychiatriques sévères [2]. D'ailleurs, la motivation du patient et l'adhésion au traitement constituent des éléments pronostiques majeurs.

Inversement, les facteurs de mauvais pronostic comprennent : un début tardif, une durée d'évolution prolongée avant traitement, la présence de vomissements ou de conduites purgatives, des comorbidités psychiatriques (dépression, troubles de la personnalité) et un environnement familial dysfonctionnel [16].

Il est important de noter que même en cas de guérison apparente, le risque de rechute reste présent, particulièrement dans les deux premières années suivant la rémission [2]. C'est pourquoi un suivi à long terme est indispensable.

Peut-on Prévenir Anorexie mentale ?

La prévention de l'anorexie mentale représente un enjeu majeur de santé publique, particulièrement chez les adolescents [9]. Bien qu'il soit impossible de prévenir tous les cas, des stratégies efficaces permettent de réduire significativement les risques.

La prévention primaire vise à agir sur les facteurs de risque avant l'apparition de la maladie. Elle inclut l'éducation nutritionnelle dès le plus jeune âge, la promotion d'une image corporelle positive et la lutte contre les stéréotypes de beauté véhiculés par les médias [7]. Les programmes scolaires de prévention montrent une efficacité modérée mais significative.

L'éducation des familles joue un rôle crucial. Il s'agit de sensibiliser les parents aux signes précoces, d'éviter les commentaires sur le poids et l'apparence, et de promouvoir une relation saine à l'alimentation [9]. Les repas familiaux réguliers constituent un facteur protecteur reconnu.

La prévention secondaire consiste en un dépistage précoce chez les populations à risque : adolescents pratiquant certains sports (danse, gymnastique, course à pied), étudiants en période d'examens, jeunes ayant des antécédents familiaux [1]. Les médecins généralistes et les médecins scolaires jouent un rôle clé dans ce dépistage.

Enfin, la régulation des contenus sur les réseaux sociaux et la lutte contre les sites "pro-ana" constituent des enjeux émergents de prévention [7]. Plusieurs plateformes ont mis en place des systèmes d'alerte et d'orientation vers des ressources d'aide.

Recommandations des Autorités de Santé

La Haute Autorité de Santé (HAS) a publié des recommandations actualisées pour la prise en charge de l'anorexie mentale, établissant un cadre de référence pour tous les professionnels [2]. Ces guidelines s'appuient sur les données scientifiques les plus récentes.

La HAS recommande une approche multidisciplinaire coordonnée incluant médecin généraliste, psychiatre, diététicien, psychologue et, si nécessaire, pédiatre ou médecin interniste [2]. Cette coordination est essentielle pour éviter les ruptures de soins et optimiser la prise en charge.

Concernant les critères d'hospitalisation, la HAS précise les seuils d'alerte : IMC inférieur à 14 kg/m² chez l'adulte, perte de poids supérieure à 25% du poids initial, complications médicales graves ou risque suicidaire élevé [2]. Ces critères permettent une évaluation objective de la gravité.

Les recommandations insistent sur l'importance de la thérapie familiale chez l'adolescent, considérée comme un traitement de première intention [2]. Cette approche implique activement les parents dans le processus thérapeutique, avec des résultats supérieurs aux thérapies individuelles seules.

La HAS souligne également la nécessité d'un suivi à long terme, même après rémission apparente, avec des consultations régulières pendant au moins deux ans [2]. Cette surveillance permet de détecter précocement les signes de rechute et d'adapter le traitement si nécessaire.

Ressources et Associations de Patients

De nombreuses ressources sont disponibles pour accompagner les patients et leurs familles dans leur parcours de soins [11]. Ces structures offrent un soutien complémentaire précieux à la prise en charge médicale.

L'Association Française pour le Développement des Approches Spécialisées des Troubles du Comportement Alimentaire (AFDAS-TCA) propose des groupes de parole, des formations pour les familles et des ressources documentaires. Leurs antennes régionales permettent un accompagnement de proximité.

La Fédération Française Anorexie Boulimie (FFAB) met à disposition une ligne d'écoute gratuite, des forums d'entraide et des guides pratiques pour les proches. Leur site internet constitue une mine d'informations fiables et actualisées.

Au niveau local, de nombreux centres spécialisés proposent des consultations multidisciplinaires : centres hospitaliers universitaires, maisons des adolescents, centres médico-psychologiques [11]. Ces structures offrent une expertise spécifique dans la prise en charge des troubles alimentaires.

Les plateformes numériques se développent également : applications de suivi thérapeutique, forums modérés par des professionnels, téléconsultations spécialisées. Ces outils modernes complètent efficacement l'accompagnement traditionnel, particulièrement appréciés par les jeunes patients.

Enfin, les groupes de soutien pour les familles permettent de partager expériences et conseils pratiques. Ces rencontres, souvent organisées par les associations, contribuent à rompre l'isolement et à maintenir l'espoir.

Nos Conseils Pratiques

Voici nos recommandations concrètes pour mieux vivre avec l'anorexie mentale ou accompagner un proche dans cette épreuve [1,11].

Pour les patients : Acceptez que la guérison soit un processus long et non linéaire. Fixez-vous des objectifs réalistes et célébrez chaque petit progrès. Tenez un journal de vos émotions et de vos difficultés pour mieux les identifier. N'hésitez pas à exprimer vos besoins à votre entourage.

Pour les familles : Évitez les commentaires sur le poids, l'apparence ou la quantité de nourriture consommée. Concentrez-vous sur les aspects positifs de la personnalité de votre proche. Maintenez des repas familiaux réguliers dans une atmosphère détendue. Informez-vous sur la maladie pour mieux la comprendre [9].

Gestion des repas : Planifiez les menus à l'avance pour réduire l'anxiété. Commencez par de petites portions et augmentez progressivement. Créez un environnement calme et bienveillant pendant les repas. Évitez les discussions conflictuelles à table [1].

Activité physique : Privilégiez des activités douces et non compétitives. Écoutez votre corps et respectez vos limites. Consultez votre médecin avant de reprendre ou d'intensifier une activité sportive [14].

Gestion du stress : Apprenez des techniques de relaxation (respiration, méditation, yoga). Identifiez vos facteurs de stress et développez des stratégies d'adaptation. Maintenez un rythme de vie régulier avec suffisamment de sommeil.

Quand Consulter un Médecin ?

Reconnaître les signaux d'alarme et savoir quand consulter peut faire la différence dans l'évolution de l'anorexie mentale [1]. N'attendez pas que la situation se dégrade pour demander de l'aide.

Consultez en urgence si vous observez : une perte de poids rapide et importante (plus de 10% en quelques semaines), des malaises répétés, des troubles du rythme cardiaque, des idées suicidaires ou un refus total de s'alimenter [1,2]. Ces signes nécessitent une évaluation médicale immédiate.

Consultez rapidement en cas de : restriction alimentaire progressive, préoccupations excessives concernant le poids, évitement des repas sociaux, hyperactivité physique compensatoire, irritabilité croissante ou isolement social [1]. Plus la prise en charge est précoce, meilleur est le pronostic.

Pour les adolescents, soyez particulièrement vigilants aux changements de comportement alimentaire, à la baisse des performances scolaires, aux troubles du sommeil et aux modifications de l'humeur [13]. L'adolescence étant une période de vulnérabilité, une consultation préventive peut s'avérer bénéfique.

N'hésitez pas à consulter votre médecin généraliste en première intention. Il pourra évaluer la situation et vous orienter vers des spécialistes si nécessaire [2]. Les médecins scolaires et les infirmières constituent également des interlocuteurs privilégiés pour les jeunes.

Rappelez-vous : il vaut mieux consulter par précaution que d'attendre une aggravation. L'anorexie mentale est une maladie grave qui nécessite un accompagnement médical spécialisé.

Questions Fréquentes

L'anorexie mentale touche-t-elle uniquement les jeunes filles ?
Non, bien que 90% des cas concernent des femmes, l'anorexie mentale peut affecter toutes les tranches d'âge et les deux sexes [13]. Les cas masculins sont en augmentation, et des formes tardives peuvent apparaître à l'âge adulte.

Peut-on guérir complètement de l'anorexie mentale ?
Oui, environ 60% des patients récupèrent complètement avec une prise en charge adaptée [16]. Cependant, la guérison nécessite du temps et un suivi à long terme pour prévenir les rechutes.

Les régimes peuvent-ils déclencher une anorexie mentale ?
Les régimes restrictifs constituent effectivement un facteur de risque, particulièrement chez les personnes vulnérables [1]. C'est pourquoi il est important d'éviter les régimes drastiques, surtout chez les adolescents.

Comment aider un proche qui refuse les soins ?
La patience et la bienveillance sont essentielles. Évitez les confrontations directes et concentrez-vous sur l'expression de votre inquiétude et de votre soutien [9]. N'hésitez pas à consulter vous-même pour obtenir des conseils d'accompagnement.

L'hospitalisation est-elle toujours nécessaire ?
Non, de nombreux patients peuvent être traités en ambulatoire [2]. L'hospitalisation n'est indiquée qu'en cas de dénutrition sévère, de complications médicales ou de risque vital.

Existe-t-il des médicaments spécifiques ?
Aucun médicament n'a d'autorisation spécifique pour l'anorexie mentale [2]. Les traitements médicamenteux sont utilisés pour traiter les comorbidités associées (dépression, anxiété).

Questions Fréquentes

L'anorexie mentale touche-t-elle uniquement les jeunes filles ?

Non, bien que 90% des cas concernent des femmes, l'anorexie mentale peut affecter toutes les tranches d'âge et les deux sexes. Les cas masculins sont en augmentation, et des formes tardives peuvent apparaître à l'âge adulte.

Peut-on guérir complètement de l'anorexie mentale ?

Oui, environ 60% des patients récupèrent complètement avec une prise en charge adaptée. Cependant, la guérison nécessite du temps et un suivi à long terme pour prévenir les rechutes.

Les régimes peuvent-ils déclencher une anorexie mentale ?

Les régimes restrictifs constituent effectivement un facteur de risque, particulièrement chez les personnes vulnérables. C'est pourquoi il est important d'éviter les régimes drastiques, surtout chez les adolescents.

Comment aider un proche qui refuse les soins ?

La patience et la bienveillance sont essentielles. Évitez les confrontations directes et concentrez-vous sur l'expression de votre inquiétude et de votre soutien. N'hésitez pas à consulter vous-même pour obtenir des conseils d'accompagnement.

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Non, de nombreux patients peuvent être traités en ambulatoire. L'hospitalisation n'est indiquée qu'en cas de dénutrition sévère, de complications médicales ou de risque vital.

Existe-t-il des médicaments spécifiques ?

Aucun médicament n'a d'autorisation spécifique pour l'anorexie mentale. Les traitements médicamenteux sont utilisés pour traiter les comorbidités associées (dépression, anxiété).

Sources et références

Références

  1. [1] Symptômes, diagnostic et évolution de l'anorexie mentaleLien
  2. [2] Anorexie mentale : prise en charge - Recommandations HASLien
  3. [3] CHU de Nantes - Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
  4. [4] CHU de Bordeaux - TCA et famille 2024-2025Lien
  5. [5] Prescription de Topiramate hors AMM en Psychiatrie 2024-2025Lien
  6. [6] Compass Pathways - Thérapies psychédéliques 2025Lien
  7. [7] Updates in the treatment of eating disorders in 2024Lien
  8. [8] L'anorexie mentale: une addiction? Application du modèle addictologique (2024)Lien
  9. [9] Facteurs associés à la détresse psychologique chez les parents d'adolescents anorexiques (2024)Lien
  10. [10] L'anorexie mentale: une fatigue de ne pas être soi? (2022)Lien
  11. [11] L'expérience des infirmières auprès de la clientèle pédiatrique anorexique (2024)Lien
  12. [12] Considérations théoriques et cliniques à l'adolescence - cas d'anorexie mentale (2025)Lien
  13. [13] Anorexie mentale masculine à l'adolescence (2024)Lien
  14. [14] La place de l'activité physique dans la prise en charge de l'anorexie mentaleLien
  15. [15] L'anorexie mentale comme addiction, ou le malaise dans la contemporanéité (2024)Lien
  16. [16] Anorexie mentale - Troubles psychiatriques - MSD ManualsLien

Publications scientifiques

Ressources web

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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.