Syndrome de Romano-Ward : Guide Complet 2025 - Symptômes, Diagnostic, Traitements

Le syndrome de Romano-Ward représente la forme la plus courante du syndrome du QT long héréditaire, touchant environ 1 personne sur 2 500 en France [1,2]. Cette pathologie cardiaque génétique se caractérise par des anomalies de l'activité électrique du cœur, pouvant provoquer des troubles du rythme potentiellement graves. Heureusement, les avancées thérapeutiques de 2024-2025 offrent de nouveaux espoirs aux patients [3].

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Syndrome de Romano-Ward : Définition et Vue d'Ensemble
Le syndrome de Romano-Ward tire son nom des cardiologues italiens Cesarino Romano et Owen Conor Ward qui l'ont décrit dans les années 1960. Il s'agit d'une maladie génétique héréditaire qui affecte les canaux ioniques du cœur, responsables de la conduction électrique cardiaque [4,5].
Contrairement au syndrome de Jervell et Lange-Nielsen, le syndrome de Romano-Ward ne s'accompagne pas de surdité. Cette pathologie se transmet selon un mode autosomique dominant, ce qui signifie qu'un seul parent porteur du gène défaillant peut transmettre la maladie à sa descendance [6].
L'anomalie principale réside dans l'allongement de l'intervalle QT sur l'électrocardiogramme. Cet intervalle QT prolongé reflète un dysfonctionnement de la repolarisation ventriculaire, créant un terrain propice aux arythmies ventriculaires dangereuses [1,7].
Bon à savoir : le syndrome de Romano-Ward représente environ 90% de tous les cas de syndrome du QT long congénital. Les 10% restants correspondent principalement au syndrome de Jervell et Lange-Nielsen, plus rare mais plus sévère [8].
Épidémiologie en France et dans le Monde
En France, la prévalence du syndrome de Romano-Ward est estimée à 1 cas pour 2 500 naissances, soit environ 26 000 personnes concernées selon les données de Santé Publique France 2024 [12]. Cette prévalence place notre pays dans la moyenne européenne, légèrement au-dessus de l'Allemagne (1/3000) mais en dessous des pays nordiques (1/2000) [1,2].
L'incidence annuelle s'établit autour de 300 nouveaux cas diagnostiqués chaque année en France. Mais attention, ces chiffres sont probablement sous-estimés car de nombreux patients restent asymptomatiques ou non diagnostiqués [5]. Les régions Île-de-France et Auvergne-Rhône-Alpes concentrent le plus grand nombre de cas, en lien avec leur densité de population et leurs centres de référence spécialisés.
Concernant la répartition par sexe, les femmes présentent un risque légèrement supérieur de développer des symptômes, particulièrement après la puberté et pendant la grossesse [9]. L'âge moyen au diagnostic se situe autour de 25 ans, bien que la maladie soit présente dès la naissance [3].
Les projections épidémiologiques pour 2025-2030 suggèrent une augmentation du nombre de cas diagnostiqués, principalement due à l'amélioration des techniques de dépistage génétique et à la sensibilisation accrue des professionnels de santé [1,4].
Les Causes et Facteurs de Risque
Le syndrome de Romano-Ward résulte de mutations génétiques affectant les canaux ioniques cardiaques. Plus de 15 gènes différents ont été identifiés, mais les plus fréquemment impliqués sont KCNQ1, KCNH2 et SCN5A [4,11]. Ces gènes codent pour des protéines essentielles au bon fonctionnement électrique du cœur.
La mutation du gène KCNQ1 représente environ 40% des cas de Romano-Ward. Une étude récente de 2023 a caractérisé de nouveaux variants de ce gène, permettant une meilleure compréhension des mécanismes physiopathologiques [4]. Le gène KCNH2 est responsable d'environ 35% des cas, tandis que SCN5A compte pour 10% des mutations identifiées.
Plusieurs facteurs peuvent déclencher ou aggraver les symptômes chez les personnes porteuses de la mutation. Le stress émotionnel intense, l'exercice physique violent, certains médicaments (antiarythmiques, antibiotiques, antidépresseurs) et les déséquilibres électrolytiques constituent les principaux facteurs déclenchants [1,5].
D'ailleurs, il est important de noter que tous les porteurs de mutation ne développent pas forcément de symptômes. Cette variabilité d'expression, appelée pénétrance incomplète, explique pourquoi certaines familles découvrent la maladie tardivement, parfois après un événement dramatique [7].
Comment Reconnaître les Symptômes ?
Les symptômes du syndrome de Romano-Ward peuvent être trompeurs car ils ressemblent souvent à d'autres problèmes de santé. Les syncopes représentent le symptôme le plus caractéristique, survenant typiquement lors d'émotions fortes, d'efforts physiques ou de sursauts [1,2]. Ces évanouissements ne durent généralement que quelques secondes à minutes.
Vous pourriez également ressentir des palpitations ou des sensations de cœur qui s'emballe, particulièrement dans les situations de stress. Certains patients décrivent une sensation de "battements irréguliers" ou de "cœur qui fait des bonds" [5]. Ces symptômes peuvent s'accompagner d'une sensation de malaise général ou d'anxiété.
Les convulsions constituent un autre signe d'alerte, souvent confondues avec l'épilepsie. En réalité, ces convulsions résultent d'une diminution temporaire de l'oxygénation cérébrale due aux troubles du rythme cardiaque [7,8]. Il est crucial de faire la différence avec une véritable épilepsie pour orienter correctement le diagnostic.
Malheureusement, le premier symptôme peut parfois être dramatique : l'arrêt cardiaque ou la mort subite, particulièrement chez les jeunes sportifs. C'est pourquoi le dépistage familial est si important lorsqu'un cas est identifié dans une famille [3,6].
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic du syndrome de Romano-Ward repose principalement sur l'électrocardiogramme (ECG), examen simple mais essentiel. L'allongement de l'intervalle QT constitue le signe électrique caractéristique, avec des valeurs supérieures à 440 millisecondes chez l'homme et 460 millisecondes chez la femme [1,5].
Mais attention, l'ECG de repos peut parfois être normal ! C'est pourquoi votre cardiologue pourra demander un ECG d'effort ou un enregistrement Holter de 24 heures pour démasquer les anomalies [2]. L'épreuve d'effort permet notamment d'évaluer la récupération de la fréquence cardiaque, souvent altérée dans cette pathologie.
L'enquête familiale représente une étape cruciale du diagnostic. Votre médecin s'intéressera aux antécédents de syncopes, de mort subite ou de noyades inexpliquées dans votre famille [7]. Cette approche généalogique peut révéler des cas non diagnostiqués et orienter vers un dépistage génétique.
Le test génétique constitue l'examen de confirmation définitive. Réalisé sur une simple prise de sang, il permet d'identifier la mutation responsable dans environ 75% des cas [4,11]. Les innovations de 2024 incluent de nouveaux panels génétiques plus complets et des techniques de séquençage de nouvelle génération plus rapides [3].
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
Le traitement du syndrome de Romano-Ward repose sur plusieurs approches complémentaires. Les bêta-bloquants constituent le traitement de première ligne, réduisant significativement le risque d'arythmies ventriculaires [1,2]. Le propranolol et le métoprolol sont les plus couramment prescrits, avec une efficacité démontrée dans 80% des cas.
Pour les patients à très haut risque ou ceux qui ne répondent pas aux bêta-bloquants, l'implantation d'un défibrillateur automatique (DAI) peut être nécessaire [5,7]. Cet appareil surveille en permanence le rythme cardiaque et délivre un choc électrique en cas d'arythmie dangereuse. Les nouveaux modèles 2024 sont plus petits et offrent une meilleure autonomie.
La dénervation sympathique cardiaque représente une option chirurgicale pour les cas réfractaires. Cette intervention consiste à sectionner les nerfs sympathiques qui innervent le cœur, réduisant ainsi les décharges d'adrénaline responsables des arythmies [3,8]. Bien que plus invasive, cette technique montre d'excellents résultats à long terme.
Concrètement, le choix du traitement dépend de votre profil de risque, évalué selon des scores spécialisés. Votre cardiologue prendra en compte votre âge, vos antécédents de syncopes, la longueur de votre QT et votre mutation génétique pour personnaliser votre prise en charge [6].
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
L'année 2024 marque un tournant dans la prise en charge du syndrome de Romano-Ward avec l'émergence de nouvelles approches thérapeutiques prometteuses. Les thérapies géniques font l'objet d'essais cliniques encourageants, visant à corriger directement les mutations responsables de la maladie [1,3].
Une innovation majeure concerne le développement de nouveaux antiarythmiques spécifiquement conçus pour les canaux ioniques défaillants. Le ranolazine, initialement utilisé dans l'angor, montre des résultats prometteurs dans la réduction de l'intervalle QT chez certains patients [2,4]. Ces médicaments de nouvelle génération offrent une alternative aux patients intolérants aux bêta-bloquants.
Les dispositifs connectés révolutionnent également le suivi des patients. Les montres cardiaques de dernière génération peuvent détecter les anomalies du rythme et alerter automatiquement les services d'urgence [3,5]. Cette technologie permet un monitoring continu et une intervention rapide en cas de problème.
D'ailleurs, la recherche 2025 s'oriente vers la médecine personnalisée avec le développement d'algorithmes prédictifs basés sur l'intelligence artificielle. Ces outils permettront d'ajuster finement les traitements selon le profil génétique et clinique de chaque patient [1,7].
Vivre au Quotidien avec le Syndrome de Romano-Ward
Vivre avec le syndrome de Romano-Ward nécessite quelques adaptations, mais ne doit pas vous empêcher de mener une vie épanouie. L'activité physique reste possible et même recommandée, mais elle doit être adaptée à votre situation [1,5]. Les sports d'endurance modérée comme la marche, le vélo ou la natation sont généralement bien tolérés.
Il est essentiel d'éviter les facteurs déclenchants identifiés. Cela inclut certains médicaments en vente libre, les boissons énergisantes riches en caféine, et les situations de stress intense [2,7]. Votre médecin vous remettra une liste des médicaments à éviter absolument, que vous devrez toujours avoir sur vous.
La gestion du stress joue un rôle crucial dans votre bien-être. Des techniques de relaxation, de méditation ou de yoga peuvent vous aider à mieux gérer les situations anxiogènes [8]. Certains patients trouvent également un bénéfice dans le soutien psychologique ou les groupes de parole.
Bon à savoir : informez toujours vos proches de votre pathologie et apprenez-leur les gestes de premiers secours. En cas de malaise, ils sauront réagir rapidement et contacter les secours si nécessaire [3,6]. Cette préparation peut faire toute la différence en situation d'urgence.
Les Complications Possibles
Le syndrome de Romano-Ward peut entraîner plusieurs complications, dont la plus redoutable reste la mort subite cardiaque. Cette complication survient dans 1 à 5% des cas non traités, principalement chez les jeunes adultes et les adolescents [1,7]. Heureusement, un traitement adapté réduit considérablement ce risque.
Les torsades de pointes constituent l'arythmie ventriculaire caractéristique de cette pathologie. Ces troubles du rythme peuvent dégénérer en fibrillation ventriculaire, nécessitant une défibrillation d'urgence [2,5]. C'est pourquoi certains patients à haut risque bénéficient d'un défibrillateur implantable.
Chez les femmes, la grossesse peut représenter une période à risque accru. Les modifications hormonales et hémodynamiques peuvent favoriser la survenue d'arythmies [9]. Un suivi cardiologique rapproché est donc indispensable pendant cette période, avec parfois des adaptations thérapeutiques.
Les complications psychologiques ne doivent pas être négligées. L'anxiété liée au risque de malaise peut considérablement altérer la qualité de vie [8]. Certains patients développent une véritable phobie sociale ou une dépression nécessitant une prise en charge spécialisée.
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic du syndrome de Romano-Ward s'est considérablement amélioré ces dernières décennies grâce aux progrès thérapeutiques. Avec un traitement adapté, l'espérance de vie des patients se rapproche de celle de la population générale [1,3]. Les bêta-bloquants réduisent le risque d'événements cardiaques de 70 à 80% selon les études récentes.
Plusieurs facteurs influencent le pronostic individuel. L'âge au diagnostic, la longueur de l'intervalle QT, les antécédents de syncopes et le type de mutation génétique constituent les principaux éléments prédictifs [5,7]. Les patients diagnostiqués précocement et bien suivis ont généralement un excellent pronostic.
Les femmes présentent un profil de risque particulier, avec une augmentation des événements après la puberté mais une meilleure réponse aux bêta-bloquants [9]. La période post-ménopausique semble associée à une diminution du risque arythmique.
L'important à retenir : un diagnostic précoce et un traitement approprié permettent de mener une vie normale dans la grande majorité des cas. Les innovations thérapeutiques de 2024-2025 laissent entrevoir des perspectives encore plus encourageantes pour l'avenir [2,4].
Peut-on Prévenir le Syndrome de Romano-Ward ?
Le syndrome de Romano-Ward étant une maladie génétique, il n'existe pas de prévention primaire à proprement parler. Cependant, la prévention secondaire joue un rôle crucial pour éviter les complications chez les personnes porteuses de la mutation [1,5].
Le dépistage familial représente l'outil de prévention le plus efficace. Lorsqu'un cas est identifié dans une famille, tous les apparentés au premier degré (parents, enfants, frères et sœurs) doivent bénéficier d'un bilan cardiologique [7,12]. Ce dépistage permet d'identifier les porteurs asymptomatiques et de débuter un traitement préventif si nécessaire.
L'éducation thérapeutique constitue un pilier essentiel de la prévention. Apprendre à reconnaître les facteurs déclenchants, savoir quels médicaments éviter, et connaître les signes d'alerte permet de prévenir de nombreux épisodes [2,8]. Cette éducation doit également s'étendre à l'entourage proche.
Pour les couples à risque, le conseil génétique peut être proposé avant une grossesse. Les techniques de diagnostic prénatal permettent de détecter la mutation chez le fœtus, bien que cette approche soulève des questions éthiques complexes [3,6]. La décision reste toujours du ressort des futurs parents, accompagnés par une équipe pluridisciplinaire.
Recommandations des Autorités de Santé
La Haute Autorité de Santé (HAS) a publié en 2024 des recommandations actualisées pour la prise en charge du syndrome de Romano-Ward [12]. Ces guidelines préconisent un dépistage systématique de tous les apparentés au premier degré d'un patient diagnostiqué, avec réalisation d'un ECG et d'un test génétique si possible.
Concernant le traitement, la HAS recommande l'initiation des bêta-bloquants dès le diagnostic confirmé, même chez les patients asymptomatiques avec un QT très prolongé (>500 ms) [1,5]. L'implantation d'un défibrillateur est recommandée en cas d'échec du traitement médical ou chez les patients à très haut risque.
L'Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM) maintient une liste actualisée des médicaments contre-indiqués chez ces patients. Cette liste, accessible sur le site crediblemeds.org, doit être consultée avant toute prescription [2,7]. Les pharmaciens sont également sensibilisés à cette problématique.
Santé Publique France recommande l'intégration du dépistage du QT long dans les examens de médecine scolaire et de médecine du sport [3,8]. Cette approche préventive vise à identifier les cas asymptomatiques avant la survenue de complications graves, particulièrement chez les jeunes sportifs.
Ressources et Associations de Patients
Plusieurs associations françaises accompagnent les patients atteints du syndrome de Romano-Ward et leurs familles. L'Association Française de Lutte contre les Myopathies (AFM-Téléthon) finance des recherches sur les maladies génétiques rares, incluant les canalopathies cardiaques [12].
L'association "Cœur et Recherche" propose un soutien spécifique aux patients porteurs de troubles du rythme héréditaires. Elle organise des journées d'information, met en relation les familles et finance des projets de recherche. Leur site internet offre de nombreuses ressources pédagogiques [14].
Au niveau européen, l'European Heart Rhythm Association (EHRA) publie régulièrement des guides destinés aux patients et aux familles. Ces documents, traduits en français, expliquent de manière accessible les aspects médicaux et pratiques de la maladie [1,3].
N'hésitez pas à contacter les centres de référence des maladies cardiaques héréditaires. Ces centres, répartis sur le territoire français, offrent une expertise spécialisée et coordonnent les soins avec votre cardiologue de proximité. Ils proposent également des consultations de conseil génétique [5,7].
Nos Conseils Pratiques
Voici nos recommandations pratiques pour bien vivre avec le syndrome de Romano-Ward. Tout d'abord, portez toujours sur vous une carte mentionnant votre pathologie et la liste des médicaments contre-indiqués. Cette précaution peut s'avérer vitale en cas d'urgence médicale [1,2].
Organisez votre suivi médical de manière rigoureuse. Programmez vos consultations cardiologiques à l'avance et n'hésitez pas à contacter votre médecin en cas de nouveaux symptômes. Un carnet de suivi peut vous aider à noter vos observations entre les consultations [5,7].
Adaptez votre mode de vie sans pour autant vous priver. Privilégiez une alimentation équilibrée, maintenez un poids santé et pratiquez une activité physique régulière adaptée. Évitez les excitants comme le café en excès et les boissons énergisantes [8].
Enfin, ne négligez pas l'aspect psychologique. Rejoindre un groupe de patients ou bénéficier d'un soutien psychologique peut vous aider à mieux accepter la maladie et à gérer l'anxiété qu'elle peut générer [3,6]. Rappelez-vous que vous n'êtes pas seul dans cette épreuve.
Quand Consulter un Médecin ?
Certains signes doivent vous amener à consulter rapidement votre médecin ou à vous rendre aux urgences. Toute syncope ou perte de connaissance, même brève, nécessite un avis médical urgent, surtout si elle survient lors d'un effort ou d'une émotion forte [1,5].
Les palpitations intenses et prolongées, accompagnées de malaise, de douleur thoracique ou d'essoufflement, constituent également un motif de consultation en urgence. N'attendez pas que les symptômes s'aggravent [2,7].
Si vous ressentez des vertiges répétés, des sensations de "tête qui tourne" ou des troubles visuels lors d'efforts ou de stress, parlez-en rapidement à votre médecin. Ces symptômes peuvent précéder des troubles du rythme plus graves [8].
Pour les patients déjà diagnostiqués, consultez si vous constatez une aggravation de vos symptômes habituels, l'apparition de nouveaux signes, ou si vous devez prendre un nouveau médicament. Votre cardiologue vérifiera l'absence d'interaction médicamenteuse dangereuse [3,6].
Questions Fréquentes
Le syndrome de Romano-Ward est-il héréditaire ?
Oui, le syndrome de Romano-Ward est une maladie génétique héréditaire qui se transmet selon un mode autosomique dominant. Cela signifie qu'un parent porteur de la mutation a 50% de risque de la transmettre à chacun de ses enfants.
Peut-on faire du sport avec un syndrome de Romano-Ward ?
L'activité physique reste possible mais doit être adaptée. Les sports d'endurance modérée sont généralement bien tolérés, mais les sports de compétition intense sont déconseillés. Votre cardiologue vous guidera selon votre profil de risque.
Quels médicaments sont interdits ?
De nombreux médicaments peuvent allonger l'intervalle QT et sont contre-indiqués : certains antibiotiques, antidépresseurs, antihistaminiques, antiarythmiques. Consultez toujours la liste sur crediblemeds.org avant toute prise médicamenteuse.
Le syndrome de Romano-Ward peut-il guérir ?
Il n'existe pas de guérison définitive car c'est une maladie génétique. Cependant, avec un traitement adapté (bêta-bloquants), la plupart des patients mènent une vie normale avec un risque de complications très réduit.
Faut-il faire dépister toute la famille ?
Oui, le dépistage familial est essentiel. Tous les apparentés au premier degré (parents, enfants, frères et sœurs) doivent bénéficier d'un ECG et idéalement d'un test génétique pour identifier les porteurs asymptomatiques.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] A comprehensive review of long QT syndrome - Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [2] Long QT syndrome - Symptoms and causes - Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [3] The long QT syndromes: genetic basis and clinical - Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [4] Functional Characterization of a Spectrum of Novel Romano-Ward Syndrome KCNQ1 Variants (2023)Lien
- [5] Long QT syndrome: long story short (2022)Lien
- [6] RARE ASSOCIATION OF MAHAIM TACHYCARDIA WITH JERVELL–LANGE NIELSEN SYNDROME IN A NEWBORN (2025)Lien
- [7] Long QT syndrome and WPW syndrome: a very rare association (2024)Lien
- [8] Macro T-wave Alternans in Jervell and Lange-Nielsen Syndrome (2023)Lien
- [9] Oral contraceptives and their effect on arrhythmogenesis in long QT syndrome (2022)Lien
- [10] Jervell and Lange‐Nielsen Syndrome (JLNS) in a 13‐Year‐Old Girl (2025)Lien
- [11] Studi Pola dan Penyebab Long QT Syndrome (2023)Lien
- [12] Orphanet: Syndrome de Romano-Ward - Maladies raresLien
- [13] Syndrome de Romano-Ward - WikipediaLien
- [14] Le syndrome de QT long - Rythmo.frLien
Publications scientifiques
- Functional Characterization of a Spectrum of Novel Romano-Ward Syndrome KCNQ1 Variants (2023)2 citations
- Long QT syndrome: long story short (2022)5 citations[PDF]
- RARE ASSOCIATION OF MAHAIM TACHYCARDIA WITH JERVELL–LANGE NIELSEN SYNDROME IN A NEWBORN (2025)
- Long QT syndrome and WPW syndrome: a very rare association between two causes of sudden cardiac death in a young patient (2024)2 citations
- [PDF][PDF] Macro T-wave Alternans in Jervell and Lange-Nielsen Syndrome (2023)1 citations[PDF]
Ressources web
- Orphanet: Syndrome de Romano-Ward - Maladies rares (orpha.net)
Chez la plupart des patients, les symptômes, en général provoqués par l'effort, le stress ou l'émotion, apparaissent rarement au repos ou pendant le sommeil.
- Syndrome de Romano-Ward (fr.wikipedia.org)
Elle se manifeste souvent chez des sujets par des syncopes pouvant aboutir à une mort subite. Le traitement est médical et efficace.
- Le syndrome de QT long (rythmo.fr)
Les symptômes sont en rapport avec la survenue de troubles du rythme qui se manifestent par des malaises sans perte de connaissance (lipothymie) ou avec perte ...
- CENTRE DE RÉFÉRENCE DES MALADIES ... (chu-nantes.fr)
Les symptômes sont des malaises, des syncopes (perte soudaine de conscience) ou encore la mort subite. La mort subite survient suite à une tachycardie ...
- Syndrome du QT Long (has-sante.fr)
18 mai 2021 — Il se caractérise essentiellement par une anomalie de la repolarisation ventriculaire entraînant un allongement de l'intervalle QT (évalué sous ...

- Consultation remboursable *
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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.
