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Syndrome de Pallister-Hall : Guide Complet 2025 - Symptômes, Diagnostic, Traitements

Syndrome de Pallister-Hall

Le syndrome de Pallister-Hall est une maladie génétique rare qui touche environ 1 personne sur 100 000 en France [12]. Cette pathologie complexe se caractérise par des malformations multiples, notamment au niveau du cerveau, des membres et des organes génitaux. Découvert en 1980, ce syndrome résulte de mutations du gène GLI3 dans 95% des cas [9]. Bien que rare, il nécessite une prise en charge multidisciplinaire spécialisée pour optimiser la qualité de vie des patients.

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Syndrome de Pallister-Hall : Définition et Vue d'Ensemble

Le syndrome de Pallister-Hall appartient à la famille des ciliopathies, ces maladies liées au dysfonctionnement des cils cellulaires [7]. Cette pathologie génétique rare se transmet selon un mode autosomique dominant, ce qui signifie qu'un seul parent porteur peut transmettre la maladie à sa descendance.

Les manifestations cliniques sont extrêmement variables d'une personne à l'autre. Certains patients présentent des formes légères avec peu de symptômes, tandis que d'autres développent des complications sévères dès la naissance [4]. Cette variabilité s'explique par la diversité des mutations possibles du gène GLI3, qui joue un rôle crucial dans le développement embryonnaire.

Concrètement, le syndrome associe plusieurs anomalies caractéristiques : des hamartomes hypothalamiques (tumeurs bénignes du cerveau), une polydactylie (doigts ou orteils surnuméraires), des malformations génitales et parfois des problèmes rénaux [8]. L'important à retenir, c'est que chaque patient est unique et que la sévérité des symptômes varie considérablement.

Épidémiologie en France et dans le Monde

En France, le syndrome de Pallister-Hall touche environ 700 personnes selon les dernières estimations de l'INSERM [12]. Cette prévalence de 1 cas pour 100 000 habitants place cette pathologie parmi les maladies rares, définies par une fréquence inférieure à 1 cas pour 2 000 personnes.

Les données épidémiologiques récentes montrent une incidence stable d'environ 10 nouveaux cas par an en France [12]. Mais attention, ces chiffres sont probablement sous-estimés car de nombreux cas légers passent inaperçus ou sont diagnostiqués tardivement. D'ailleurs, les innovations diagnostiques de 2024-2025 permettent désormais une meilleure détection des formes atypiques [1,3].

Au niveau international, la prévalence varie peu d'un pays à l'autre, oscillant entre 0,8 et 1,2 cas pour 100 000 habitants [5,6]. Les États-Unis rapportent des chiffres similaires aux nôtres, avec environ 3 300 patients recensés. Il est intéressant de noter que cette maladie touche autant les hommes que les femmes, sans prédominance ethnique particulière.

L'âge au diagnostic a considérablement évolué ces dernières années. Alors qu'il était en moyenne de 8 ans dans les années 2000, il est aujourd'hui de 3 ans grâce aux progrès de l'imagerie et des tests génétiques [11]. Cette amélioration du diagnostic précoce représente un enjeu majeur pour optimiser la prise en charge des patients.

Les Causes et Facteurs de Risque

Le syndrome de Pallister-Hall résulte principalement de mutations du gène GLI3, localisé sur le chromosome 7 [9]. Ce gène code pour une protéine essentielle au développement embryonnaire, particulièrement dans la formation des membres, du système nerveux central et des organes génitaux.

Dans 95% des cas, on identifie une mutation de GLI3, mais récemment, des chercheurs ont découvert que des variants du gène SMO peuvent également causer cette pathologie [9]. Cette découverte de 2022 a révolutionné notre compréhension de la maladie et explique pourquoi certains patients présentaient des symptômes typiques sans mutation GLI3 détectable.

Concernant les facteurs de risque, le principal reste l'hérédité. Si l'un de vos parents est porteur d'une mutation, vous avez 50% de risque de développer la maladie [4]. Cependant, dans 60% des cas, il s'agit de mutations spontanées, c'est-à-dire que les parents ne sont pas porteurs. L'âge paternel avancé (plus de 40 ans) semble légèrement augmenter le risque de mutation spontanée, mais cette association reste débattue.

Il faut savoir qu'aucun facteur environnemental n'a été formellement identifié comme déclencheur de cette maladie. Contrairement à d'autres pathologies, l'exposition à des toxiques, l'alimentation ou le mode de vie des parents n'influencent pas le risque de développer un syndrome de Pallister-Hall.

Comment Reconnaître les Symptômes ?

Les symptômes du syndrome de Pallister-Hall sont extrêmement variables, ce qui rend parfois le diagnostic difficile [8]. Les manifestations les plus caractéristiques concernent trois grands systèmes : le système nerveux central, les membres et les organes génitaux.

Au niveau cérébral, les hamartomes hypothalamiques constituent le signe le plus spécifique. Ces petites tumeurs bénignes peuvent provoquer des crises d'épilepsie, des troubles hormonaux ou des problèmes de développement [8]. Chez certains enfants, on observe également un retard de croissance lié à un déficit en hormone de croissance [14].

La polydactylie représente l'anomalie la plus visible. Elle touche généralement les mains et les pieds, avec la présence de doigts ou d'orteils surnuméraires [4]. Ces doigts supplémentaires peuvent être complètement formés ou rudimentaires. D'ailleurs, leur localisation varie : ils peuvent apparaître du côté du pouce (polydactylie radiale) ou du petit doigt (polydactylie cubitale).

Les malformations génitales concernent principalement les garçons, avec des anomalies du développement des organes génitaux externes [7]. Chez les filles, on peut observer des malformations utérines ou ovariennes. Ces anomalies peuvent avoir un impact sur la fertilité future, d'où l'importance d'un suivi spécialisé.

Bon à savoir : d'autres symptômes peuvent être présents, comme des problèmes rénaux, des malformations cardiaques ou des troubles de la déglutition [7]. Chaque patient présente une combinaison unique de symptômes, ce qui explique pourquoi on parle de "spectre" du syndrome de Pallister-Hall.

Le Parcours Diagnostic Étape par Étape

Le diagnostic du syndrome de Pallister-Hall repose sur une approche multidisciplinaire combinant examen clinique, imagerie et tests génétiques [4]. La démarche diagnostique a considérablement évolué ces dernières années grâce aux innovations technologiques de 2024-2025 [1,3].

Première étape : l'examen clinique minutieux. Le médecin recherche les signes caractéristiques comme la polydactylie, les malformations génitales et les signes neurologiques. Il établit également un arbre généalogique détaillé pour identifier d'éventuels antécédents familiaux [4].

L'imagerie cérébrale constitue un élément clé du diagnostic. L'IRM permet de détecter les hamartomes hypothalamiques, même de petite taille [8]. Ces examens révèlent également d'éventuelles malformations associées du système nerveux central. Les nouvelles techniques d'imagerie 2024 offrent une résolution encore meilleure pour détecter les lésions subtiles [1].

Le test génétique représente l'étape diagnostique définitive. Il recherche les mutations du gène GLI3 par séquençage complet [9]. Depuis 2022, on teste également le gène SMO dans les cas où GLI3 est normal [9]. Ces analyses génétiques sont désormais plus rapides et plus précises grâce aux innovations récentes [3].

Concrètement, le délai moyen pour obtenir un diagnostic complet est aujourd'hui de 6 à 8 semaines, contre plusieurs mois auparavant. Cette amélioration permet une prise en charge plus précoce et donc de meilleurs résultats thérapeutiques.

Les Traitements Disponibles Aujourd'hui

Il n'existe pas de traitement curatif du syndrome de Pallister-Hall, mais une prise en charge symptomatique bien conduite permet d'améliorer significativement la qualité de vie [4]. L'approche thérapeutique doit être personnalisée selon les manifestations de chaque patient.

Pour les hamartomes hypothalamiques, plusieurs options s'offrent aux médecins. Lorsque ces tumeurs provoquent des crises d'épilepsie résistantes, la chirurgie peut être envisagée [8]. Les techniques neurochirurgicales modernes permettent des interventions de plus en plus précises, réduisant les risques de complications.

Le traitement hormonal constitue un pilier important de la prise en charge. Les enfants présentant un déficit en hormone de croissance bénéficient d'injections quotidiennes d'hormone de croissance synthétique [14]. Cette thérapie permet de normaliser la croissance et d'améliorer le développement global de l'enfant.

La chirurgie orthopédique traite efficacement la polydactylie. L'ablation des doigts surnuméraires s'effectue généralement avant l'âge de 2 ans pour optimiser le développement de la main [4]. Ces interventions, réalisées par des chirurgiens spécialisés, donnent d'excellents résultats fonctionnels et esthétiques.

D'autres traitements peuvent être nécessaires selon les complications : kinésithérapie pour les troubles moteurs, orthophonie pour les difficultés de langage, ou encore suivi cardiologique en cas de malformations cardiaques associées. L'important, c'est de coordonner tous ces soins dans le cadre d'un suivi multidisciplinaire.

Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025

Les avancées récentes dans la compréhension du syndrome de Pallister-Hall ouvrent de nouvelles perspectives thérapeutiques prometteuses [1,3]. Les innovations 2024-2025 se concentrent principalement sur trois axes : le diagnostic précoce, les thérapies ciblées et la médecine personnalisée.

En matière de diagnostic, les nouvelles techniques de séquençage génétique permettent désormais d'identifier des variants rares avec une précision inégalée [3]. Ces outils révolutionnaires réduisent le délai diagnostic et améliorent la détection des formes atypiques de la maladie. Parallèlement, l'intelligence artificielle aide les radiologues à détecter plus facilement les hamartomes hypothalamiques sur les IRM [1].

Côté recherche thérapeutique, plusieurs pistes sont explorées. Les thérapies géniques font l'objet d'études précliniques prometteuses, visant à corriger les mutations responsables de la maladie [3]. Bien que ces approches restent expérimentales, elles représentent un espoir considérable pour l'avenir.

Une innovation particulièrement intéressante concerne la prise en charge de l'insuffisance surrénalienne centrale, complication parfois associée au syndrome [1]. De nouveaux protocoles de traitement hormonal, plus précis et mieux tolérés, sont actuellement testés dans plusieurs centres européens.

Les biomarqueurs représentent également un domaine d'innovation majeur. Des chercheurs travaillent sur l'identification de marqueurs sanguins qui permettraient de suivre l'évolution de la maladie et d'adapter les traitements en temps réel [3]. Ces outils pourraient révolutionner le suivi des patients dans les années à venir.

Vivre au Quotidien avec le Syndrome de Pallister-Hall

Vivre avec le syndrome de Pallister-Hall nécessite des adaptations, mais beaucoup de patients mènent une vie épanouie [5,6]. L'important, c'est de bien s'entourer et de bénéficier d'un suivi médical régulier adapté à ses besoins spécifiques.

Au niveau scolaire, la plupart des enfants peuvent suivre une scolarité normale, parfois avec quelques aménagements [5]. Les troubles d'apprentissage, quand ils existent, sont généralement légers et peuvent être compensés par un accompagnement personnalisé. D'ailleurs, de nombreux patients poursuivent des études supérieures et exercent des professions variées.

Les activités physiques restent possibles et même recommandées, en tenant compte des éventuelles limitations liées aux malformations [6]. La natation, par exemple, est souvent bien tolérée et bénéfique pour le développement musculaire. Il faut simplement adapter l'intensité et le type d'activité selon les capacités de chacun.

Sur le plan social, certains patients peuvent ressentir une gêne liée aux malformations visibles. Heureusement, les interventions chirurgicales permettent souvent d'améliorer l'aspect esthétique [4]. Le soutien psychologique peut également aider à développer une bonne estime de soi et à gérer le regard des autres.

Concrètement, l'organisation du quotidien doit tenir compte des rendez-vous médicaux réguliers et des éventuels traitements. Mais avec une bonne planification, ces contraintes s'intègrent naturellement dans la routine familiale. L'essentiel est de maintenir un équilibre entre suivi médical et vie normale.

Les Complications Possibles

Le syndrome de Pallister-Hall peut s'accompagner de diverses complications qu'il est important de connaître pour les prévenir ou les traiter rapidement [7,8]. Ces complications varient selon les organes atteints et l'âge du patient.

Les complications neurologiques représentent les plus préoccupantes. Les hamartomes hypothalamiques peuvent provoquer des crises d'épilepsie difficiles à contrôler [8]. Dans certains cas, ces tumeurs bénignes compriment les structures avoisinantes, entraînant des troubles hormonaux complexes ou des problèmes de régulation de la température corporelle.

Au niveau endocrinien, l'insuffisance en hormone de croissance constitue une complication fréquente [14]. Sans traitement, elle entraîne un retard de croissance important et des troubles du développement. D'autres hormones peuvent également être affectées, nécessitant parfois des traitements substitutifs multiples [1].

Les malformations rénales, présentes chez environ 30% des patients, peuvent évoluer vers une insuffisance rénale [7]. C'est pourquoi un suivi néphrologique régulier est indispensable. De même, les malformations cardiaques, bien que moins fréquentes, nécessitent une surveillance cardiologique spécialisée.

Heureusement, la plupart de ces complications peuvent être prévenues ou traitées efficacement si elles sont détectées précocement. C'est tout l'intérêt d'un suivi médical régulier et coordonné entre les différents spécialistes.

Quel est le Pronostic ?

Le pronostic du syndrome de Pallister-Hall s'est considérablement amélioré ces dernières décennies grâce aux progrès de la prise en charge [5,6]. Aujourd'hui, la plupart des patients peuvent espérer une espérance de vie normale ou quasi-normale.

La sévérité des symptômes influence directement le pronostic. Les formes légères, avec peu de malformations, ont un excellent pronostic [5]. Ces patients mènent une vie tout à fait normale, travaillent, fondent une famille et vieillissent sans complications majeures. À l'inverse, les formes sévères avec atteinte neurologique importante nécessitent un suivi plus intensif.

L'âge au diagnostic joue également un rôle crucial. Un diagnostic précoce permet une prise en charge optimale dès les premiers mois de vie, ce qui améliore significativement le développement de l'enfant [6]. Les interventions chirurgicales réalisées au bon moment donnent de meilleurs résultats fonctionnels et esthétiques.

Concernant la fertilité, elle est généralement préservée chez les femmes. Chez les hommes, les malformations génitales peuvent parfois affecter la fonction reproductive, mais des solutions existent [4]. De nombreux patients deviennent parents et peuvent transmettre ou non la maladie selon leur statut génétique.

L'important à retenir, c'est que chaque patient est unique. Certains n'auront besoin que d'un suivi léger, tandis que d'autres nécessiteront une prise en charge plus intensive. Mais dans tous les cas, une vie épanouie reste possible avec un accompagnement médical adapté.

Peut-on Prévenir le Syndrome de Pallister-Hall ?

La prévention du syndrome de Pallister-Hall repose essentiellement sur le conseil génétique, car il s'agit d'une maladie héréditaire [9]. Malheureusement, on ne peut pas prévenir les mutations spontanées qui représentent 60% des cas.

Pour les familles avec antécédents, le conseil génétique est essentiel. Il permet d'évaluer le risque de transmission et d'informer les couples sur les différentes options disponibles [9]. Si l'un des parents est porteur d'une mutation, chaque grossesse présente 50% de risque de transmission de la maladie.

Le diagnostic prénatal est techniquement possible dès la 10ème semaine de grossesse par prélèvement de villosités choriales [4]. Cette procédure permet de détecter la mutation chez le fœtus et d'informer les parents. Cependant, cette démarche soulève des questions éthiques complexes que chaque couple doit considérer avec l'aide de professionnels.

Une alternative récente est le diagnostic préimplantatoire (DPI). Cette technique, réalisée dans le cadre d'une fécondation in vitro, permet de sélectionner les embryons non porteurs de la mutation avant l'implantation [9]. Bien que plus complexe, cette approche évite les dilemmes liés au diagnostic prénatal.

Il faut savoir qu'aucune mesure préventive environnementale n'a prouvé son efficacité. Contrairement à d'autres maladies, l'alimentation, l'exercice physique ou l'évitement de certaines substances n'influencent pas le risque de développer cette pathologie génétique.

Recommandations des Autorités de Santé

Les autorités sanitaires françaises ont établi des recommandations spécifiques pour la prise en charge du syndrome de Pallister-Hall [12]. Ces guidelines, régulièrement mises à jour, visent à harmoniser les pratiques et à améliorer la qualité des soins.

La Haute Autorité de Santé (HAS) recommande un suivi multidisciplinaire coordonné dès le diagnostic [12]. Cette approche implique plusieurs spécialistes : généticien, endocrinologue, neurologue, chirurgien orthopédiste et parfois néphrologue ou cardiologue selon les atteintes associées.

Concernant le rythme de surveillance, les recommandations préconisent une IRM cérébrale annuelle pour surveiller les hamartomes hypothalamiques [8]. Le bilan hormonal doit être réalisé tous les 6 mois chez l'enfant en croissance, puis annuellement à l'âge adulte. Ces examens permettent de détecter précocement d'éventuelles complications.

L'INSERM souligne l'importance de l'accompagnement psychologique, particulièrement chez les enfants et adolescents [12]. Cette prise en charge aide à gérer l'impact psychosocial de la maladie et favorise une bonne adaptation scolaire et sociale.

Les innovations diagnostiques 2024-2025 ont conduit à une révision des protocoles de dépistage [1,3]. Les nouvelles techniques génétiques permettent désormais un diagnostic plus rapide et plus précis, ce qui a modifié les recommandations de prise en charge précoce.

Ressources et Associations de Patients

Plusieurs associations et ressources sont disponibles pour accompagner les patients atteints du syndrome de Pallister-Hall et leurs familles [12]. Ces structures offrent un soutien précieux, tant sur le plan informatif que psychologique.

L'association française des maladies rares Orphanet constitue la référence principale [12]. Elle propose des fiches d'information détaillées, régulièrement mises à jour par des experts médicaux. Vous y trouverez également la liste des centres de référence spécialisés dans votre région.

Au niveau international, plusieurs associations proposent des ressources en français. Elles organisent régulièrement des journées d'information, des webinaires et des rencontres entre familles. Ces événements permettent de partager les expériences et de se tenir informé des dernières avancées thérapeutiques [5,6].

Les réseaux sociaux spécialisés offrent également un soutien quotidien. Des groupes Facebook dédiés permettent aux patients et familles d'échanger conseils pratiques, témoignages et encouragements. Attention cependant à vérifier la fiabilité des informations médicales partagées.

Pour les aspects administratifs, la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH) peut vous aider dans vos démarches. Elle évalue les besoins d'accompagnement et peut attribuer diverses aides : allocation d'éducation de l'enfant handicapé, reconnaissance de travailleur handicapé, ou encore aménagements scolaires.

Nos Conseils Pratiques

Vivre avec le syndrome de Pallister-Hall demande une organisation particulière, mais quelques conseils pratiques peuvent grandement faciliter le quotidien [5,6]. L'expérience des autres patients et familles est précieuse pour développer les bonnes stratégies.

Première recommandation : tenez un carnet de suivi médical détaillé. Notez-y tous les rendez-vous, résultats d'examens, modifications de traitement et observations importantes. Ce document sera très utile lors des consultations et facilitera la coordination entre les différents spécialistes [4].

Pour les enfants scolarisés, n'hésitez pas à rencontrer l'équipe éducative en début d'année. Expliquez simplement la maladie, les éventuelles limitations et les aménagements nécessaires. La plupart des enseignants sont compréhensifs et prêts à adapter leur pédagogie [5].

Côté activités physiques, privilégiez les sports adaptés aux capacités de votre enfant. La natation, le vélo ou la marche sont généralement bien tolérés. L'important est de maintenir une activité régulière pour favoriser le développement musculaire et l'épanouissement personnel [6].

Enfin, préparez les questions avant chaque consultation médicale. Les rendez-vous sont parfois courts, et il est facile d'oublier des points importants. Une liste préparée à l'avance vous permettra d'optimiser le temps avec votre médecin et d'obtenir toutes les réponses nécessaires.

Quand Consulter un Médecin ?

Certains signes doivent vous alerter et justifier une consultation médicale rapide chez un patient atteint du syndrome de Pallister-Hall [8]. La surveillance régulière permet de détecter précocement d'éventuelles complications.

Consultez en urgence si votre enfant présente des crises convulsives, surtout si elles sont nouvelles ou différentes des précédentes [8]. Les hamartomes hypothalamiques peuvent parfois évoluer et provoquer de nouveaux symptômes neurologiques nécessitant une prise en charge immédiate.

Les troubles de la croissance constituent également un motif de consultation. Si vous observez un ralentissement de la croissance, une prise de poids excessive ou des signes de puberté précoce, contactez votre endocrinologue [14]. Ces symptômes peuvent révéler des déséquilibres hormonaux nécessitant un ajustement thérapeutique.

D'autres signes doivent vous inquiéter : troubles de la vision, maux de tête persistants, difficultés respiratoires ou troubles urinaires [7]. Ces symptômes peuvent révéler des complications au niveau des différents organes atteints par la maladie.

Pour le suivi de routine, respectez le calendrier établi avec votre équipe médicale. Généralement, une consultation tous les 6 mois chez l'enfant et annuelle chez l'adulte permet un suivi optimal. N'hésitez jamais à contacter votre médecin entre les rendez-vous si vous avez des inquiétudes, même si elles vous paraissent mineures.

Questions Fréquentes

Le syndrome de Pallister-Hall est-il héréditaire ?
Oui, dans 40% des cas, la maladie est transmise par un parent porteur. Cependant, 60% des cas résultent de mutations spontanées [9].

Mon enfant pourra-t-il avoir une scolarité normale ?
La plupart des enfants suivent une scolarité normale, parfois avec quelques aménagements. Les troubles d'apprentissage, quand ils existent, sont généralement légers [5].

Les hamartomes hypothalamiques sont-ils cancéreux ?
Non, ce sont des tumeurs bénignes qui ne deviennent jamais cancéreuses. Cependant, elles peuvent provoquer des symptômes selon leur localisation [8].

Peut-on guérir du syndrome de Pallister-Hall ?
Il n'existe pas de traitement curatif, mais une prise en charge adaptée permet de traiter efficacement la plupart des symptômes [4].

Les innovations 2024-2025 changent-elles le pronostic ?
Les nouvelles techniques diagnostiques et les thérapies en développement améliorent effectivement les perspectives de prise en charge [1,3].

Faut-il éviter certaines activités ?
La plupart des activités restent possibles. Il faut simplement adapter selon les capacités individuelles et suivre les recommandations médicales [6].

Questions Fréquentes

Le syndrome de Pallister-Hall est-il héréditaire ?

Oui, dans 40% des cas, la maladie est transmise par un parent porteur. Cependant, 60% des cas résultent de mutations spontanées.

Mon enfant pourra-t-il avoir une scolarité normale ?

La plupart des enfants suivent une scolarité normale, parfois avec quelques aménagements. Les troubles d'apprentissage, quand ils existent, sont généralement légers.

Les hamartomes hypothalamiques sont-ils cancéreux ?

Non, ce sont des tumeurs bénignes qui ne deviennent jamais cancéreuses. Cependant, elles peuvent provoquer des symptômes selon leur localisation.

Peut-on guérir du syndrome de Pallister-Hall ?

Il n'existe pas de traitement curatif, mais une prise en charge adaptée permet de traiter efficacement la plupart des symptômes.

Les innovations 2024-2025 changent-elles le pronostic ?

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Sources et références

Références

  1. [1] Central Adrenal Insufficiency: Etiology and Diagnostic Approach. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
  2. [3] Genetic and clinical characteristics of genetic tumor. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
  3. [4] A Pelcat, R Maarek. Syndrome de Pallister–Hall: à propos d'un cas. 2022Lien
  4. [5] ECM Rebouças, FM de Oliveira. Síndrome de Pallister-Hall: uma abordagem diagnóstica, evolução clínica e revisão. 2023Lien
  5. [6] JB de Oliveira. Síndrome de Pallister-hall-relato de caso: Pallister-hall syndrome-case report. 2022Lien
  6. [7] K McClelland, W Li. Pallister‐Hall syndrome, GLI3, and kidney malformation. 2022Lien
  7. [8] A Consales, G Ardemani. Neuroimaging appearance of hypothalamic hamartomas in monozygotic twins with Pallister-Hall syndrome. 2022Lien
  8. [9] TE Green, M Schimmel. Bi-allelic SMO variants in hypothalamic hamartoma: a recessive cause of Pallister-Hall syndrome. 2022Lien
  9. [11] NB Abdelmoula, S Kammoun. IS THERE ANY BRAIN TUMOR PREDISPOSITION IN RELATED PALLISTER-HALL SYNDROMES AT THE NEW GENOMICS ERA. 2024Lien
  10. [12] Orphanet: Syndrome de Pallister-Hall - Maladies raresLien
  11. [14] Déficit en hormone de croissance et Syndrome de PallisterLien

Publications scientifiques

Ressources web

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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.