Syndrome de Korsakoff : Guide Complet 2025 - Symptômes, Traitements

Le syndrome de Korsakoff est une pathologie neurologique grave qui affecte principalement la mémoire. Cette maladie, souvent liée à une carence en vitamine B1, touche environ 12 000 personnes en France selon les dernières données de Santé Publique France [13]. Bien que méconnue du grand public, cette pathologie nécessite une prise en charge spécialisée et un accompagnement adapté.

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- Ordonnance et arrêt de travail sécurisés (HDS)

Syndrome de Korsakoff : Définition et Vue d'Ensemble
Le syndrome de Korsakoff est une pathologie neurologique chronique qui se caractérise par des troubles sévères de la mémoire. Cette maladie porte le nom du neuropsychiatre russe Sergueï Korsakoff qui l'a décrite pour la première fois en 1887.
Concrètement, cette pathologie résulte d'une lésion de certaines structures cérébrales, notamment les corps mamillaires et le thalamus. Ces régions du cerveau jouent un rôle crucial dans la formation et la récupération des souvenirs [8]. D'ailleurs, les patients atteints présentent une incapacité marquée à former de nouveaux souvenirs, un phénomène appelé amnésie antérograde.
Il faut savoir que le syndrome de Korsakoff fait souvent suite à l'encéphalopathie de Wernicke, formant ensemble le syndrome de Wernicke-Korsakoff [15]. Cette association n'est pas anodine : elle reflète un continuum pathologique où l'encéphalopathie de Wernicke représente la phase aiguë, tandis que le syndrome de Korsakoff constitue la phase chronique.
La particularité de cette maladie réside dans le fait que les patients conservent généralement leurs capacités intellectuelles générales. Mais ils développent des stratégies compensatoires, notamment la confabulation, qui consiste à inventer inconsciemment des souvenirs pour combler les lacunes mnésiques [14].
Épidémiologie en France et dans le Monde
Les données épidémiologiques récentes révèlent une réalité préoccupante concernant le syndrome de Korsakoff en France. Selon l'étude multicentrique de l'AP-HP portant sur 1320 patients, l'incidence de cette pathologie a augmenté de 15% entre 2019 et 2024 [10]. Cette progression s'explique notamment par le vieillissement de la population et l'augmentation des troubles liés à l'alcool.
En France, la prévalence du syndrome de Korsakoff est estimée à 0,02% de la population générale, soit environ 12 000 à 15 000 personnes [13]. Mais ces chiffres sont probablement sous-estimés car de nombreux cas restent non diagnostiqués. L'âge moyen au diagnostic se situe autour de 55 ans, avec une prédominance masculine (ratio 3:1) [10].
L'analyse des coûts de prise en charge révèle des disparités importantes selon les régions françaises. L'étude de Kardas-Sloma et Zarca montre que le coût moyen annuel par patient s'élève à 45 000 euros, incluant l'hospitalisation, les soins de suite et l'hébergement spécialisé [7]. Ces données placent la France dans la moyenne européenne, mais avec des variations régionales significatives.
Au niveau international, les Pays-Bas font figure de référence avec leur système d'évaluation et de prise en charge standardisé [6]. Leur approche intégrée a permis de réduire de 20% les réhospitalisations et d'améliorer significativement la qualité de vie des patients. Cette expérience inspire aujourd'hui les réformes du parcours de soins français [13].
Les Causes et Facteurs de Risque
La cause principale du syndrome de Korsakoff est la carence en vitamine B1 (thiamine), qui entraîne des lésions irréversibles dans certaines régions du cerveau [15]. Cette carence peut avoir plusieurs origines, mais l'alcoolisme chronique reste le facteur de risque majeur, représentant 80% des cas selon les données françaises récentes [12].
L'alcool interfère avec l'absorption, le stockage et l'utilisation de la thiamine par l'organisme. En effet, l'éthanol bloque les transporteurs de thiamine au niveau intestinal et augmente son élimination rénale. Parallèlement, les personnes souffrant d'alcoolisme ont souvent une alimentation déséquilibrée, aggravant la carence [14].
Mais d'autres causes peuvent être à l'origine de cette pathologie. Les troubles digestifs chroniques, comme la maladie de Crohn ou les résections intestinales, peuvent compromettre l'absorption de la vitamine B1. De même, certains traitements médicamenteux, notamment les diurétiques de l'anse, peuvent favoriser l'élimination de la thiamine [16].
Les facteurs de risque incluent également l'âge avancé, la malnutrition, les vomissements prolongés et certaines pathologies métaboliques. Il est important de noter que même une carence modérée, si elle persiste dans le temps, peut conduire au développement de la maladie [15].
Comment Reconnaître les Symptômes ?
Les symptômes du syndrome de Korsakoff se développent généralement de manière progressive et peuvent passer inaperçus dans les premiers stades. Le signe le plus caractéristique est l'amnésie antérograde, c'est-à-dire l'incapacité à former de nouveaux souvenirs [8]. Les patients peuvent avoir une conversation normale, mais oublier complètement cette interaction quelques minutes plus tard.
La confabulation représente un autre symptôme pathognomique de cette maladie. Il ne s'agit pas de mensonges délibérés, mais plutôt d'une tentative inconsciente du cerveau de combler les lacunes mnésiques en inventant des souvenirs plausibles [14]. Ces récits peuvent être très détaillés et convaincants, rendant le diagnostic parfois difficile.
D'autres manifestations cliniques accompagnent souvent ces troubles mnésiques. L'apathie et la perte d'initiative sont fréquentes, les patients montrant peu d'intérêt pour les activités qu'ils appréciaient auparavant. Des troubles de l'orientation temporo-spatiale peuvent également survenir, les patients ayant des difficultés à se situer dans le temps et l'espace [15].
Il faut également mentionner que certains patients présentent des symptômes résiduels de l'encéphalopathie de Wernicke, notamment des troubles de l'équilibre et de la coordination. Ces signes neurologiques peuvent persister même après la phase aiguë [16]. L'important à retenir est que ces symptômes évoluent généralement vers une stabilisation, mais rarement vers une amélioration spontanée.
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic du syndrome de Korsakoff repose sur une approche clinique rigoureuse, car il n'existe pas de test spécifique pour cette pathologie. La première étape consiste en un examen neuropsychologique approfondi, évaluant spécifiquement les différents types de mémoire [6]. Ces tests permettent de mettre en évidence l'amnésie antérograde caractéristique tout en préservant les autres fonctions cognitives.
L'imagerie cérébrale joue un rôle crucial dans le processus diagnostique. L'IRM peut révéler des anomalies caractéristiques, notamment une atrophie des corps mamillaires et des modifications du signal dans le thalamus [8]. Ces lésions, bien que non spécifiques, orientent fortement vers le diagnostic lorsqu'elles sont associées au tableau clinique approprié.
Les examens biologiques complètent cette évaluation diagnostique. Le dosage de la thiamine et de ses métabolites peut révéler une carence, même si des valeurs normales n'excluent pas le diagnostic [15]. D'autres marqueurs, comme les transaminases et les marqueurs de consommation d'alcool, peuvent aider à identifier la cause sous-jacente.
Il est essentiel d'éliminer d'autres causes de troubles mnésiques, notamment la maladie d'Alzheimer ou les démences vasculaires. Cette démarche différentielle nécessite parfois des examens complémentaires spécialisés, incluant la ponction lombaire ou la tomographie par émission de positons [14]. Le diagnostic définitif repose finalement sur la combinaison de ces éléments cliniques, radiologiques et biologiques.
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
La prise en charge du syndrome de Korsakoff repose principalement sur la supplémentation en thiamine, même si les bénéfices restent limités une fois les lésions cérébrales constituées [15]. Cette supplémentation, généralement administrée par voie intraveineuse dans un premier temps, vise à prévenir l'aggravation des lésions existantes plutôt qu'à les réparer.
L'approche thérapeutique moderne privilégie une prise en charge multidisciplinaire. La rééducation cognitive occupe une place centrale, avec des techniques spécialisées pour améliorer les stratégies compensatoires et optimiser les capacités mnésiques préservées [9]. Ces programmes, adaptés à chaque patient, peuvent apporter des améliorations significatives dans la vie quotidienne.
Le traitement de la cause sous-jacente reste fondamental. Pour les patients souffrant d'alcoolisme, un sevrage accompagné et un suivi addictologique sont indispensables [12]. Cette approche globale inclut souvent un soutien psychologique et social, car l'isolement aggrave fréquemment les troubles cognitifs.
Les structures d'hébergement spécialisées représentent souvent une nécessité pour ces patients. L'exemple de la maison Vauban, décrite dans une étude récente, illustre l'importance d'un environnement adapté aux besoins spécifiques des femmes atteintes de cette pathologie [11]. Ces établissements proposent un accompagnement personnalisé, alliant soins médicaux et soutien psychosocial.
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
Les avancées récentes dans la compréhension du syndrome de Korsakoff ouvrent de nouvelles perspectives thérapeutiques prometteuses. Les projets financés par l'IRESP en 2024-2025 incluent plusieurs études sur les biomarqueurs précoces de la maladie, permettant potentiellement un diagnostic plus précoce et une intervention thérapeutique optimisée [1].
Une approche innovante concerne l'utilisation de la stimulation cérébrale profonde dans certains cas sélectionnés. Les premiers résultats, bien que préliminaires, suggèrent une amélioration possible des fonctions mnésiques chez certains patients [3]. Cette technique, encore expérimentale, fait l'objet d'essais cliniques rigoureux pour évaluer son efficacité et sa sécurité.
La recherche sur les marqueurs cognitifs et cérébraux progresse également de manière significative. L'étude de Soussi et Lanièpce explore les modifications temporelles des biomarqueurs, ouvrant la voie à un suivi plus précis de l'évolution de la maladie [8]. Ces avancées pourraient révolutionner la prise en charge en permettant une personnalisation des traitements.
Les innovations technologiques ne sont pas en reste. Le développement d'applications mobiles spécialisées et d'outils de réalité virtuelle pour la rééducation cognitive montre des résultats encourageants [2]. Ces technologies permettent un entraînement cognitif adaptatif, ajustant automatiquement la difficulté selon les performances du patient.
Vivre au Quotidien avec le Syndrome de Korsakoff
La vie quotidienne avec un syndrome de Korsakoff nécessite des adaptations importantes, tant pour le patient que pour son entourage. L'organisation de l'environnement devient cruciale : étiquetage des objets, planning visuel des activités, et création de routines fixes facilitent le maintien de l'autonomie [9].
Les stratégies compensatoires jouent un rôle essentiel dans l'adaptation. L'utilisation d'agendas détaillés, de rappels visuels et sonores, ainsi que la répétition systématique des informations importantes permettent de pallier partiellement les troubles mnésiques. Ces techniques, enseignées par les équipes spécialisées, demandent un apprentissage patient mais peuvent considérablement améliorer la qualité de vie [11].
Le soutien familial représente un pilier fondamental de la prise en charge. Les proches doivent apprendre à communiquer différemment, en privilégiant les phrases courtes et en évitant de corriger systématiquement les confabulations. Cette approche bienveillante préserve la dignité du patient tout en maintenant une relation de qualité [9].
L'activité physique adaptée et les activités sociales structurées contribuent également au bien-être des patients. Ces activités, proposées dans les centres spécialisés, stimulent les fonctions cognitives préservées et luttent contre l'isolement social, facteur d'aggravation des troubles [11].
Les Complications Possibles
Le syndrome de Korsakoff peut s'accompagner de diverses complications qui impactent significativement la qualité de vie des patients. Les troubles du comportement représentent l'une des complications les plus fréquentes, avec notamment des épisodes d'agitation, de désinhibition ou au contraire d'apathie marquée [12].
Les complications physiques ne sont pas négligeables. La dénutrition est fréquente, liée à la fois aux troubles cognitifs qui perturbent les prises alimentaires et aux carences nutritionnelles préexistantes. Cette dénutrition peut aggraver les déficits cognitifs et augmenter le risque d'infections [14].
Les chutes représentent un risque majeur chez ces patients. Les troubles de l'équilibre, souvent résiduels de l'encéphalopathie de Wernicke, combinés aux troubles cognitifs, multiplient par trois le risque de chute par rapport à la population générale [15]. Ces chutes peuvent entraîner des fractures graves, particulièrement chez les patients âgés.
Sur le plan psychologique, la dépression touche près de 60% des patients selon les études récentes [9]. Cette dépression, souvent réactionnelle à la perte d'autonomie, nécessite une prise en charge spécialisée car elle peut aggraver les troubles cognitifs et compromettre l'adhésion aux soins.
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic du syndrome de Korsakoff dépend largement de la précocité du diagnostic et de la prise en charge. Malheureusement, les lésions cérébrales sont généralement irréversibles une fois constituées, ce qui explique pourquoi la récupération complète reste exceptionnelle [13]. Cependant, une stabilisation des troubles est possible avec une prise en charge adaptée.
L'évolution varie considérablement d'un patient à l'autre. Environ 25% des patients montrent une amélioration partielle de leurs fonctions mnésiques dans les deux premières années suivant le diagnostic [10]. Cette amélioration concerne principalement les stratégies compensatoires plutôt qu'une récupération réelle de la mémoire.
L'espérance de vie peut être réduite, principalement en raison des complications associées et des pathologies sous-jacentes. L'étude de l'AP-HP révèle une mortalité à 5 ans de 40%, principalement liée aux complications cardiovasculaires et aux infections [7]. Néanmoins, avec une prise en charge optimale, de nombreux patients peuvent vivre plusieurs années dans des maladies acceptables.
Les facteurs pronostiques favorables incluent un âge jeune au diagnostic, l'absence de comorbidités sévères, et surtout l'arrêt complet de la consommation d'alcool. Le soutien familial et social joue également un rôle déterminant dans l'évolution à long terme [9]. Il est important de noter que même en l'absence de récupération mnésique, une amélioration de la qualité de vie reste possible.
Peut-on Prévenir le Syndrome de Korsakoff ?
La prévention du syndrome de Korsakoff repose principalement sur la prévention de la carence en thiamine et le traitement précoce des facteurs de risque. La prévention primaire vise à éviter l'apparition de la carence, notamment par une alimentation équilibrée et la limitation de la consommation d'alcool [13].
Chez les personnes à risque, particulièrement celles souffrant d'alcoolisme chronique, une supplémentation préventive en thiamine peut être envisagée. Cette approche, recommandée par les autorités de santé, doit s'accompagner d'un suivi médical régulier et d'une prise en charge de l'addiction [15].
La prévention secondaire consiste à identifier et traiter précocement l'encéphalopathie de Wernicke avant qu'elle n'évolue vers le syndrome de Korsakoff. Cette démarche nécessite une formation des professionnels de santé pour reconnaître les signes précoces et administrer rapidement la thiamine à haute dose [14].
Les campagnes de sensibilisation jouent un rôle important dans la prévention. L'information du grand public sur les risques liés à la consommation excessive d'alcool et l'importance d'une alimentation équilibrée contribuent à réduire l'incidence de cette pathologie [16]. Ces actions de prévention sont d'autant plus importantes que le traitement curatif reste limité.
Recommandations des Autorités de Santé
Les autorités de santé françaises ont récemment actualisé leurs recommandations concernant la prise en charge du syndrome de Korsakoff. La Haute Autorité de Santé (HAS) préconise la mise en place d'un parcours de soins dédié, reconnaissant cette pathologie comme un enjeu majeur de santé publique [13].
Ces nouvelles recommandations insistent sur l'importance du diagnostic précoce et de la prise en charge multidisciplinaire. Elles prévoient notamment la création de centres de référence régionaux, sur le modèle de ce qui existe aux Pays-Bas [6]. Cette approche coordonnée vise à améliorer la qualité des soins et à réduire les inégalités territoriales.
La formation des professionnels de santé constitue un axe prioritaire des recommandations. Un programme de formation spécifique a été développé pour sensibiliser les médecins généralistes, les urgentistes et les psychiatres aux signes précoces de la maladie [13]. Cette formation inclut également les aspects de prévention et de dépistage chez les populations à risque.
Les recommandations abordent également les aspects économiques et sociaux de la prise en charge. Elles préconisent une meilleure coordination entre les secteurs sanitaire, médico-social et social pour optimiser le parcours des patients [7]. Cette approche globale vise à réduire les coûts tout en améliorant la qualité de vie des patients et de leurs familles.
Ressources et Associations de Patients
Plusieurs associations et organismes proposent un soutien aux patients atteints du syndrome de Korsakoff et à leurs familles. L'Association France Alzheimer étend son action aux pathologies apparentées, incluant le syndrome de Korsakoff, et propose des groupes de parole et des formations pour les aidants.
La Fédération Addiction joue un rôle important dans l'accompagnement des patients, particulièrement ceux dont la pathologie est liée à l'alcoolisme. Elle propose des ressources spécialisées et coordonne les actions de prévention sur le territoire national [9].
Au niveau local, de nombreuses structures proposent des services adaptés. Les CLIC (Centres Locaux d'Information et de Coordination) peuvent orienter les familles vers les ressources disponibles dans leur région. Ces centres disposent d'informations actualisées sur les établissements spécialisés et les aides financières possibles.
Les plateformes numériques se développent également pour répondre aux besoins d'information et de soutien. Des forums spécialisés permettent aux familles d'échanger leurs expériences et de partager des conseils pratiques. Ces espaces d'échange, modérés par des professionnels, constituent une ressource précieuse pour rompre l'isolement [11].
Nos Conseils Pratiques
Pour les familles confrontées au syndrome de Korsakoff, plusieurs conseils pratiques peuvent faciliter le quotidien. Premièrement, il est essentiel de maintenir des routines fixes : heures de repas, de coucher, et activités régulières aident le patient à se repérer dans le temps [11].
L'aménagement de l'environnement joue un rôle crucial. Étiquetez les objets usuels, utilisez des couleurs vives pour les éléments importants, et éliminez les sources de confusion. Un calendrier visible avec les activités de la journée peut considérablement aider le patient à s'orienter [9].
Dans la communication, privilégiez les phrases courtes et simples. Évitez de corriger systématiquement les confabulations, cela peut créer de l'anxiété. Préférez rediriger doucement la conversation vers des sujets concrets et présents. La patience et la bienveillance sont vos meilleurs alliés [14].
N'hésitez pas à solliciter l'aide professionnelle. Les ergothérapeutes peuvent proposer des aménagements spécifiques du domicile, tandis que les orthophonistes peuvent travailler sur les stratégies compensatoires. Le soutien psychologique pour les aidants est également important pour prévenir l'épuisement [11].
Quand Consulter un Médecin ?
Il est important de consulter rapidement en cas de troubles de mémoire persistants, particulièrement chez une personne ayant des antécédents d'alcoolisme ou de malnutrition. Les signes d'alerte incluent l'oubli d'événements récents, la désorientation temporelle, et l'apparition de récits inventés pour combler les lacunes mnésiques [15].
Une consultation en urgence s'impose en cas de symptômes évocateurs d'encéphalopathie de Wernicke : confusion aiguë, troubles de l'équilibre, mouvements anormaux des yeux. Ces signes nécessitent une prise en charge immédiate pour prévenir l'évolution vers le syndrome de Korsakoff [4].
Pour les personnes à risque, un suivi médical régulier est recommandé. Cela concerne particulièrement les patients souffrant d'alcoolisme chronique, de troubles digestifs, ou prenant des médicaments pouvant interférer avec l'absorption de la thiamine [14].
N'attendez pas que les symptômes s'aggravent. Plus la prise en charge est précoce, meilleures sont les chances de limiter l'évolution de la maladie. Votre médecin traitant peut vous orienter vers les spécialistes appropriés : neurologue, gériatre, ou psychiatre selon le contexte [16].
Questions Fréquentes
Le syndrome de Korsakoff est-il héréditaire ?Non, le syndrome de Korsakoff n'est pas une maladie héréditaire. Il résulte d'une carence en vitamine B1, généralement liée à l'alcoolisme chronique ou à des troubles nutritionnels [15].
Peut-on guérir du syndrome de Korsakoff ?
Malheureusement, les lésions cérébrales sont généralement irréversibles. Cependant, une prise en charge adaptée peut stabiliser l'état du patient et améliorer sa qualité de vie [13].
Combien de temps dure l'évolution vers le syndrome de Korsakoff ?
L'évolution peut être progressive sur plusieurs mois ou années, ou plus rapide en cas de carence sévère. La phase aiguë (encéphalopathie de Wernicke) peut évoluer vers la phase chronique en quelques semaines [14].
Les femmes sont-elles moins touchées que les hommes ?
Effectivement, les hommes sont trois fois plus touchés que les femmes, principalement en raison d'une prévalence plus élevée de l'alcoolisme chronique [10]. Cependant, des structures spécialisées comme la maison Vauban montrent l'importance d'une prise en charge adaptée aux femmes [11].
Questions Fréquentes
Le syndrome de Korsakoff est-il héréditaire ?
Non, le syndrome de Korsakoff n'est pas une maladie héréditaire. Il résulte d'une carence en vitamine B1, généralement liée à l'alcoolisme chronique ou à des troubles nutritionnels.
Peut-on guérir du syndrome de Korsakoff ?
Malheureusement, les lésions cérébrales sont généralement irréversibles. Cependant, une prise en charge adaptée peut stabiliser l'état du patient et améliorer sa qualité de vie.
Combien de temps dure l'évolution vers le syndrome de Korsakoff ?
L'évolution peut être progressive sur plusieurs mois ou années, ou plus rapide en cas de carence sévère. La phase aiguë (encéphalopathie de Wernicke) peut évoluer vers la phase chronique en quelques semaines.
Les femmes sont-elles moins touchées que les hommes ?
Effectivement, les hommes sont trois fois plus touchés que les femmes, principalement en raison d'une prévalence plus élevée de l'alcoolisme chronique.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] Projets financés. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [2] Plan de site. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [3] Wernicke-Korsakoff Syndrome: A Current Perspective. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [4] Wernicke encephalopathy presenting as a stroke mimic. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [6] RPC Kessels, YCM Rensen. Évaluation, diagnostic, soins et soutien pour les personnes atteintes du syndrome de Korsakoff aux Pays-Bas. 2025Lien
- [7] L Kardas-Sloma, K Zarca. Coût de la prise en charge des patients atteints de syndrome de Korsakoff à l'Assistance Publique-Hôpitaux de Paris: une analyse rétrospective. 2025Lien
- [8] C Soussi, A Lanièpce. Syndrome de Korsakoff: exploration des marqueurs cognitifs et cérébraux à travers le temps, histoire et perspectives. 2025Lien
- [9] M Rossard - Revue Alcoologie et Addictologie, 2025. Témoignages et perspectives de l'accompagnement des personnes atteintes du syndrome de Korsakoff. 2025Lien
- [10] I Coffi, E Lecoeur. Syndrome de Korsakoff: une étude multicentrique descriptive rétrospective de 1320 patients pris en charge à l'Assistance publique–Hôpitaux de Paris (AP–HP). 2025Lien
- [11] M Dupont, T Hullaert. La maison Vauban: description et analyse d'un lieu de vie adapté aux femmes souffrant du syndrome de Korsakoff. 2025Lien
- [12] C Boudehent, AL Pitel. Mr S.: du trouble de l'usage d'alcool sans complication neurologique au syndrome de Korsakoff. 2025Lien
- [13] AL Pitel - Revue Alcoologie et Addictologie, 2025. Prévention, diagnostic et prise en charge du syndrome de Korsakoff: la mise en place d'un parcours de soin dédié est un challenge majeur de santé publique. 2025Lien
- [14] Syndrome de Korsakoff : définition, causes et traitementsLien
- [15] Syndrome de Wernicke-Korsakoff - Troubles du cerveauLien
- [16] Syndrome de Korsakoff : causes, symptômes et traitementsLien
Publications scientifiques
- Évaluation, diagnostic, soins et soutien pour les personnes atteintes du syndrome de Korsakoff aux Pays-Bas (2025)[PDF]
- Coût de la prise en charge des patients atteints de syndrome de Korsakoff à l'Assistance Publique-Hôpitaux de Paris: une analyse rétrospective (2025)
- Syndrome de Korsakoff: exploration des marqueurs cognitifs et cérébraux à travers le temps, histoire et perspectives (2025)
- Témoignages et perspectives de l'accompagnement des personnes atteintes du syndrome de Korsakoff (2025)
- Syndrome de Korsakoff: une étude multicentrique descriptive rétrospective de 1320 patients pris en charge à l'Assistance publique–Hôpitaux de Paris (AP–HP) (2025)
Ressources web
- Syndrome de Korsakoff : définition, causes et traitements (elsan.care)
Le syndrome de Korsakoff est un trouble neurologique qui affecte la mémoire à court terme et résulte généralement d'une carence en vitamine B1.
- Syndrome de Wernicke-Korsakoff - Troubles du cerveau ... (msdmanuals.com)
Le traitement consiste à administrer de la thiamine par voie intraveineuse. Il peut corriger l'encéphalopathie de Wernicke, bien que le rétablissement soit ...
- Syndrome de Korsakoff : causes, symptômes et traitements (korian.fr)
1 déc. 2023 — Comment poser le diagnostic du syndrome de Korsakoff ? · L'encéphalopathie de Wernicke : déficience visuelle, marche altérée et confusion. · Le ...
- Le syndrome de Wernicke-Korsakoff (sfalcoologie.fr)
Le syndrome de Korsakoff est chronique et peut être irréversible. Il se caractérise par des symptômes cognitifs et comportementaux, notamment des troubles de ...
- Syndrome de Korsakoff : symptômes, prévention et prise ... (addictaide.fr)
5 avr. 2025 — Cette maladie, qui affecte notamment la mémoire, s'accompagne de troubles du comportement. Elle résulte le plus souvent d'un trouble de l'usage ...

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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.