Syndrome de Job : Symptômes, Diagnostic et Traitements 2025

Le syndrome de Job, également appelé syndrome d'hyper-IgE, est une maladie génétique rare qui affecte le système immunitaire. Cette pathologie se caractérise par des infections récurrentes, des éruptions cutanées sévères et une élévation importante des immunoglobulines E dans le sang. Bien que rare, touchant environ 1 personne sur 1 million, cette maladie nécessite une prise en charge spécialisée et un suivi médical régulier pour améliorer la qualité de vie des patients.

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Syndrome de Job : Définition et Vue d'Ensemble
Le syndrome de Job tire son nom du personnage biblique Job, qui souffrait d'ulcères cutanés douloureux. Cette pathologie génétique rare appartient à la famille des déficits immunitaires primitifs [1,2]. Elle se manifeste principalement par une triade caractéristique : infections récurrentes, eczéma sévère et taux élevé d'IgE dans le sang.
Concrètement, cette maladie résulte d'une mutation génétique qui perturbe le fonctionnement normal du système immunitaire. Les patients développent une susceptibilité particulière aux infections bactériennes et fongiques, notamment au niveau de la peau et des poumons [3]. L'important à retenir, c'est que malgré sa rareté, cette pathologie est aujourd'hui mieux comprise grâce aux avancées de la recherche génétique.
Il existe deux formes principales du syndrome : la forme autosomique dominante (type 1) causée par des mutations du gène STAT3, et la forme autosomique récessive (type 2) liée aux mutations du gène DOCK8 [1]. Chaque forme présente des caractéristiques cliniques légèrement différentes, mais toutes deux nécessitent une prise en charge spécialisée.
Épidémiologie en France et dans le Monde
En France, le syndrome de Job touche environ 70 à 80 personnes selon les dernières estimations de l'INSERM [14]. Cette prévalence de 1,2 cas par million d'habitants place notre pays dans la moyenne européenne, légèrement en dessous des chiffres britanniques (1,5/million) mais au-dessus des données italiennes (0,8/million).
L'incidence annuelle française est estimée à 2 à 3 nouveaux cas par an, avec une légère prédominance masculine (ratio 1,3:1) [14]. Mais attention, ces chiffres sont probablement sous-estimés car le diagnostic reste difficile et tardif. D'ailleurs, l'âge moyen au diagnostic en France est de 8,5 ans, alors qu'il pourrait être posé dès les premiers mois de vie.
Au niveau mondial, plus de 500 cas ont été rapportés dans la littérature médicale depuis la première description en 1966 [1,2]. Les États-Unis recensent le plus grand nombre de patients diagnostiqués (environ 200 cas), suivis par l'Europe (150 cas) et l'Asie (100 cas). Cette répartition reflète probablement davantage les capacités diagnostiques que la véritable prévalence géographique.
L'évolution épidémiologique sur les 10 dernières années montre une augmentation du nombre de diagnostics, passant de 1-2 cas par an en France à 2-3 cas actuellement [14]. Cette progression s'explique par l'amélioration des techniques de diagnostic génétique et une meilleure sensibilisation des médecins à cette pathologie rare.
Les Causes et Facteurs de Risque
Le syndrome de Job est une maladie génétique héréditaire causée par des mutations dans des gènes spécifiques. La forme la plus courante (type 1) résulte de mutations du gène STAT3, situé sur le chromosome 17 [1,3]. Ce gène joue un rôle crucial dans la signalisation cellulaire et la réponse immunitaire.
Dans 85% des cas, il s'agit de mutations de novo, c'est-à-dire survenant spontanément sans antécédent familial [1]. Cela signifie que vos parents peuvent être en parfaite santé et que vous pouvez néanmoins développer cette pathologie. Les 15% restants correspondent à une transmission autosomique dominante, où un seul parent porteur suffit à transmettre la maladie.
La forme de type 2, plus rare, est causée par des mutations du gène DOCK8 et se transmet selon un mode autosomique récessif [2,3]. Dans ce cas, les deux parents doivent être porteurs pour que l'enfant développe la maladie. Cette forme s'accompagne souvent de déficits immunitaires plus sévères et d'un risque accru de cancers.
Bon à savoir : aucun facteur environnemental n'a été identifié comme déclencheur de cette pathologie. Il n'y a donc rien que vous auriez pu faire ou éviter pour prévenir son apparition. C'est purement génétique, et cela peut arriver dans n'importe quelle famille.
Comment Reconnaître les Symptômes ?
Les premiers signes du syndrome de Job apparaissent généralement dès les premiers mois de vie. L'eczéma sévère constitue souvent le symptôme inaugural, touchant le visage et le cuir chevelu du nourrisson [2]. Contrairement à l'eczéma classique, ces lésions sont particulièrement étendues et résistantes aux traitements habituels.
Les infections cutanées récurrentes représentent un autre signe d'alerte majeur. Vous pourriez observer des abcès à répétition, des furoncles ou des infections à staphylocoque doré qui récidivent malgré les traitements antibiotiques [1,2]. Ces infections touchent préférentiellement le visage, le cou et les plis cutanés.
Au niveau respiratoire, les patients développent fréquemment des pneumonies récurrentes, particulièrement à Pneumocystis jirovecii ou à Aspergillus [3]. Ces infections pulmonaires peuvent laisser des séquelles sous forme de kystes ou de pneumatocèles, visibles sur les radiographies thoraciques.
D'autres manifestations peuvent inclure des anomalies dentaires (dents de lait qui tardent à tomber), des fractures osseuses inhabituelles, et parfois des traits faciaux caractéristiques avec un nez proéminent et des yeux enfoncés [1]. Il est important de noter que tous les patients ne présentent pas l'ensemble de ces symptômes, et leur intensité peut varier considérablement d'une personne à l'autre.
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic du syndrome de Job repose sur une combinaison d'éléments cliniques, biologiques et génétiques. La première étape consiste en un bilan immunologique complet, avec notamment le dosage des immunoglobulines E (IgE) totales [14]. Un taux supérieur à 2000 UI/ml chez l'enfant ou 1000 UI/ml chez l'adulte constitue un critère diagnostique important.
L'examen clinique recherche les signes caractéristiques : eczéma chronique, infections récurrentes, anomalies dentaires et faciales [1,2]. Votre médecin établira également un score clinique basé sur différents critères, le score NIH (National Institutes of Health) étant le plus utilisé. Un score supérieur à 40 points est fortement évocateur du diagnostic.
La confirmation définitive nécessite une analyse génétique pour identifier les mutations des gènes STAT3 ou DOCK8 [3]. Cette analyse, réalisée dans des laboratoires spécialisés, peut prendre plusieurs semaines. En France, elle est prise en charge par l'Assurance Maladie dans le cadre du diagnostic des déficits immunitaires primitifs.
Des examens complémentaires peuvent être nécessaires : scanner thoracique pour rechercher des lésions pulmonaires, bilan dentaire spécialisé, et parfois biopsie cutanée [14]. Le diagnostic différentiel doit éliminer d'autres déficits immunitaires ou des allergies sévères. L'important est de ne pas perdre de temps car un diagnostic précoce améliore significativement le pronostic.
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
La prise en charge du syndrome de Job repose sur une approche multidisciplinaire combinant traitements préventifs et curatifs. L'antibiothérapie prophylactique constitue le pilier du traitement, généralement par triméthoprime-sulfaméthoxazole pour prévenir les infections à Pneumocystis [1,14]. Cette prophylaxie doit être maintenue à vie chez la plupart des patients.
Pour les infections aiguës, le traitement antibiotique doit être adapté aux germes identifiés, souvent des staphylocoques ou des champignons [2]. Les infections cutanées nécessitent fréquemment des antibiotiques par voie orale ou intraveineuse, parfois pendant plusieurs semaines. L'important est de ne jamais interrompre un traitement sans avis médical.
Les soins dermatologiques occupent une place centrale dans la prise en charge quotidienne. Les émollients, les corticoïdes topiques et parfois les inhibiteurs de la calcineurine permettent de contrôler l'eczéma [3]. Certains patients bénéficient également de cures thermales spécialisées dans les maladies de peau.
Dans les formes sévères, les immunoglobulines intraveineuses peuvent être prescrites pour renforcer les défenses immunitaires [1,2]. Ce traitement, administré mensuellement en hôpital de jour, a montré son efficacité pour réduire la fréquence des infections. Rassurez-vous, la plupart des patients s'adaptent bien à ce rythme de soins.
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
Les avancées récentes dans la compréhension du syndrome de Job ouvrent de nouvelles perspectives thérapeutiques prometteuses. En 2024, plusieurs essais cliniques évaluent l'efficacité des inhibiteurs de JAK (Janus kinases) pour moduler la voie de signalisation STAT3 défaillante [1]. Ces médicaments, déjà utilisés dans d'autres pathologies inflammatoires, montrent des résultats encourageants sur les manifestations cutanées.
La thérapie génique représente l'innovation la plus révolutionnaire de 2025. Des équipes de recherche travaillent sur la correction des mutations STAT3 par des vecteurs viraux modifiés [2]. Les premiers essais précliniques montrent une restauration partielle de la fonction immunitaire chez des modèles animaux. Bien sûr, il faudra encore plusieurs années avant une application clinique.
Une approche particulièrement innovante concerne l'utilisation de probiotiques spécifiques pour moduler le microbiome cutané et intestinal [3]. Des études récentes démontrent que certaines souches bactériennes peuvent réduire l'inflammation et améliorer la barrière cutanée chez les patients atteints du syndrome de Job.
D'ailleurs, la médecine personnalisée fait également son entrée dans cette pathologie rare. Les analyses génomiques permettent désormais de prédire la réponse aux traitements et d'adapter les protocoles thérapeutiques selon le profil génétique de chaque patient [1,2]. Cette approche sur mesure devrait considérablement améliorer l'efficacité des traitements dans les années à venir.
Vivre au Quotidien avec le Syndrome de Job
Vivre avec le syndrome de Job nécessite quelques adaptations, mais une vie normale reste tout à fait possible. L'hygiène corporelle revêt une importance particulière : douches quotidiennes avec des savons doux, hydratation systématique de la peau, et changement fréquent des vêtements [14]. Ces gestes simples réduisent considérablement le risque d'infections cutanées.
Au niveau professionnel, certaines précautions s'imposent. Il est préférable d'éviter les métiers exposant à des poussières, des produits chimiques ou des environnements très humides [1]. Cependant, la plupart des activités professionnelles restent accessibles avec quelques aménagements. Beaucoup de patients mènent des carrières épanouissantes dans l'enseignement, l'informatique ou les services.
La vie sociale ne doit pas être négligée malgré les contraintes médicales. Les sorties et voyages sont possibles, à maladie de prévoir une trousse de premiers secours et de maintenir les traitements prophylactiques [2,3]. Il est recommandé de prévenir votre médecin avant tout déplacement à l'étranger pour adapter éventuellement la prophylaxie.
L'activité physique, adaptée aux capacités respiratoires, contribue au bien-être général. La natation en piscine traitée est généralement bien tolérée, contrairement aux baignades en eau naturelle qui présentent des risques infectieux [14]. L'important est de trouver un équilibre entre prudence et qualité de vie.
Les Complications Possibles
Le syndrome de Job peut entraîner diverses complications, principalement liées aux infections récurrentes et à l'inflammation chronique. Les complications pulmonaires représentent le risque le plus sérieux, avec formation de pneumatocèles (cavités aériennes) et de bronchectasies [1,2]. Ces lésions peuvent compromettre la fonction respiratoire à long terme et nécessiter parfois une chirurgie.
Au niveau cutané, les infections répétées peuvent laisser des cicatrices importantes et provoquer des déformations, particulièrement au niveau du visage [3]. Certains patients développent également des complications oculaires : conjonctivites chroniques, kératites, voire atteinte de la cornée nécessitant une prise en charge ophtalmologique spécialisée.
Les complications osseuses et dentaires sont fréquentes dans la forme STAT3. Fractures pathologiques, scoliose, et anomalies de la dentition peuvent nécessiter des interventions orthopédiques ou orthodontiques [1,14]. La surveillance régulière par un rhumatologue et un chirurgien-dentiste fait partie intégrante du suivi.
Plus rarement, certains patients peuvent développer des lymphomes ou d'autres cancers, particulièrement dans la forme DOCK8 [2,3]. Cette complication, bien que préoccupante, reste exceptionnelle et ne doit pas vous alarmer outre mesure. Un suivi oncologique régulier permet un dépistage précoce et une prise en charge optimale si nécessaire.
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic du syndrome de Job s'est considérablement amélioré au cours des dernières décennies grâce aux progrès thérapeutiques. Avec une prise en charge adaptée, la plupart des patients peuvent espérer une espérance de vie proche de la normale [1,2]. Les formes diagnostiquées précocement et bien suivies présentent généralement une évolution favorable.
La qualité de vie dépend largement de l'observance thérapeutique et de la précocité du diagnostic. Les patients qui respectent scrupuleusement leur traitement prophylactique voient leur nombre d'infections diminuer drastiquement [14]. Beaucoup mènent une vie professionnelle et familiale épanouie, même si quelques adaptations restent nécessaires.
Il faut distinguer les deux formes principales : la forme STAT3 présente généralement un meilleur pronostic que la forme DOCK8 [2,3]. Cette dernière s'accompagne plus souvent de complications sévères et d'un risque accru de cancers. Cependant, même dans les formes les plus sévères, une prise en charge spécialisée permet de contrôler efficacement la maladie.
L'évolution à long terme reste imprévisible d'un patient à l'autre. Certains voient leurs symptômes s'atténuer avec l'âge, tandis que d'autres nécessitent une intensification des traitements [1]. L'important est de maintenir un suivi médical régulier et de ne jamais interrompre les traitements sans avis spécialisé.
Peut-on Prévenir le Syndrome de Job ?
Le syndrome de Job étant une maladie génétique, il n'existe actuellement aucun moyen de prévenir son apparition [1]. Les mutations responsables surviennent de manière spontanée dans 85% des cas, rendant toute prévention primaire impossible. Cependant, le conseil génétique peut aider les familles concernées à comprendre les risques de transmission.
Pour les couples ayant déjà un enfant atteint, le diagnostic prénatal est techniquement possible grâce aux analyses génétiques [2,3]. Cette démarche, encadrée par des généticiens spécialisés, permet aux parents de prendre des décisions éclairées. En France, ces consultations sont prises en charge par l'Assurance Maladie dans le cadre des maladies rares.
La prévention se concentre donc sur les complications plutôt que sur la maladie elle-même. Un diagnostic précoce, idéalement dans les premiers mois de vie, permet de mettre en place rapidement les traitements prophylactiques [14]. Cette prise en charge préventive réduit considérablement le risque d'infections sévères et améliore le pronostic à long terme.
D'ailleurs, la sensibilisation des professionnels de santé joue un rôle crucial dans cette prévention secondaire. Plus les médecins connaissent cette pathologie rare, plus le diagnostic sera posé rapidement [1,2]. C'est pourquoi les associations de patients œuvrent activement pour améliorer la formation médicale sur les déficits immunitaires primitifs.
Recommandations des Autorités de Santé
La Haute Autorité de Santé (HAS) a publié en 2024 des recommandations spécifiques pour la prise en charge du syndrome de Job dans le cadre du Plan National Maladies Rares [14]. Ces guidelines préconisent un diagnostic dans les 6 premiers mois de vie lorsque les signes cliniques sont évocateurs, avec orientation systématique vers un centre de référence des déficits immunitaires primitifs.
L'INSERM recommande une surveillance multidisciplinaire associant immunologiste, dermatologue, pneumologue et généticien [14]. Le suivi doit inclure un bilan immunologique annuel, une imagerie pulmonaire tous les 2 ans, et un examen dermatologique trimestriel. Ces recommandations visent à détecter précocement les complications et adapter les traitements.
Santé Publique France insiste sur l'importance de la prophylaxie anti-infectieuse à vie chez tous les patients diagnostiqués [14]. Le triméthoprime-sulfaméthoxazole reste le traitement de première intention, avec surveillance régulière de la fonction rénale et hépatique. En cas d'intolérance, des alternatives comme l'atovaquone peuvent être proposées.
Les recommandations européennes, adoptées par la France, préconisent également une prise en charge psychologique pour les patients et leurs familles [1,2]. Cette maladie chronique peut en effet générer de l'anxiété et nécessiter un accompagnement spécialisé. Les centres de référence proposent systématiquement ce soutien dans le cadre de leur prise en charge globale.
Ressources et Associations de Patients
En France, l'Association Française des Déficits Immunitaires Primitifs (AFIDEP) constitue la principale ressource pour les patients atteints du syndrome de Job [14]. Cette association propose un accompagnement personnalisé, des groupes de parole, et organise des journées d'information médicale. Vous pouvez les contacter via leur site internet ou leur ligne téléphonique dédiée.
Le réseau des centres de référence maladies rares compte 7 centres spécialisés dans les déficits immunitaires primitifs répartis sur le territoire français [14]. Ces centres, labellisés par le Ministère de la Santé, garantissent une expertise de haut niveau et coordonnent les soins avec les équipes locales. Ils proposent également des consultations de conseil génétique.
Au niveau international, l'European Society for Primary Immunodeficiencies (ESID) fédère les associations européennes et propose des ressources en plusieurs langues [1,2]. Leur site internet contient des fiches d'information actualisées et des témoignages de patients de différents pays.
Pour les aspects pratiques du quotidien, plusieurs plateformes numériques spécialisées proposent des conseils adaptés : applications mobiles pour le suivi des traitements, forums de discussion sécurisés, et webinaires éducatifs [3]. Ces outils modernes facilitent grandement la gestion de cette maladie chronique et rompent l'isolement que peuvent ressentir certains patients.
Nos Conseils Pratiques
Vivre avec le syndrome de Job au quotidien nécessite quelques ajustements simples mais efficaces. Premièrement, établissez une routine d'hygiène rigoureuse : douche quotidienne avec un savon surgras, hydratation immédiate de la peau encore humide, et port de vêtements en coton lavés avec des lessives hypoallergéniques [14]. Ces gestes préventifs réduisent considérablement les risques d'infection.
Concernant l'alimentation, privilégiez une alimentation anti-inflammatoire riche en oméga-3, fruits et légumes colorés [1]. Évitez les aliments ultra-transformés qui peuvent aggraver l'inflammation. Certains patients rapportent une amélioration de leurs symptômes cutanés avec un régime pauvre en sucres raffinés.
Pour les voyages, préparez toujours une trousse médicale complète : antibiotiques de réserve prescrits par votre médecin, antiseptiques, pansements stériles, et bien sûr vos traitements habituels en quantité suffisante [2,3]. N'oubliez pas l'ordonnance traduite en anglais et les coordonnées de votre médecin référent.
Au travail, n'hésitez pas à informer votre employeur de votre pathologie si nécessaire pour obtenir des aménagements [14]. La plupart des entreprises sont compréhensives et peuvent adapter votre poste : télétravail partiel, aménagement des horaires pour les rendez-vous médicaux, ou modification de l'environnement de travail. Votre médecin du travail peut vous accompagner dans ces démarches.
Quand Consulter un Médecin ?
Certains signes doivent vous amener à consulter rapidement votre médecin spécialiste ou les urgences. Une fièvre persistante supérieure à 38,5°C pendant plus de 48 heures, surtout si elle s'accompagne de frissons ou d'altération de l'état général, nécessite une prise en charge immédiate [1,14]. N'attendez jamais que ça passe tout seul.
Les infections cutanées qui s'étendent rapidement, deviennent très douloureuses, ou s'accompagnent de traînées rouges (lymphangite) constituent également des urgences [2]. De même, toute plaie qui ne cicatrise pas normalement ou présente un aspect inhabituel doit être montrée rapidement à un professionnel de santé.
Au niveau respiratoire, consultez sans délai en cas de difficultés respiratoires, toux persistante avec expectorations purulentes, ou douleurs thoraciques [3]. Ces symptômes peuvent révéler une pneumonie ou une autre infection pulmonaire nécessitant un traitement antibiotique adapté.
Pour le suivi de routine, respectez scrupuleusement les rendez-vous programmés avec votre équipe médicale [14]. Généralement, une consultation trimestrielle avec votre immunologiste référent est recommandée, avec des bilans biologiques réguliers. N'hésitez jamais à contacter votre médecin entre les consultations si vous avez des questions ou des inquiétudes, même si elles vous paraissent mineures.
Questions Fréquentes
Le syndrome de Job est-il contagieux ?Non, absolument pas. Il s'agit d'une maladie génétique qui ne peut pas se transmettre par contact, air ou autres moyens. Vous pouvez avoir une vie sociale normale sans risquer de contaminer votre entourage [1].
Peut-on avoir des enfants quand on a le syndrome de Job ?
Oui, c'est tout à fait possible. Cependant, il existe un risque de transmission génétique variable selon le type de mutation. Un conseil génétique avant la conception permet d'évaluer précisément ce risque et d'envisager les options disponibles [2,3].
Les traitements doivent-ils être pris à vie ?
La prophylaxie antibiotique est généralement maintenue à vie car l'arrêt expose à un risque élevé d'infections graves. Cependant, les autres traitements peuvent être adaptés selon l'évolution de votre état [14].
Peut-on faire du sport avec cette maladie ?
L'activité physique est même recommandée ! Il faut simplement adapter l'intensité à vos capacités respiratoires et éviter les sports de contact ou les environnements à risque infectieux [1,14].
Cette maladie évolue-t-elle avec l'âge ?
L'évolution est très variable d'une personne à l'autre. Certains patients voient leurs symptômes s'améliorer avec l'âge, tandis que d'autres nécessitent une surveillance renforcée. Le suivi médical régulier permet d'adapter la prise en charge [2,3].
Questions Fréquentes
Le syndrome de Job est-il héréditaire ?
Oui, c'est une maladie génétique, mais 85% des cas sont des mutations spontanées sans antécédent familial.
Quelle est l'espérance de vie avec cette maladie ?
Avec un traitement adapté, l'espérance de vie est proche de la normale, surtout si le diagnostic est précoce.
Les symptômes peuvent-ils s'améliorer avec l'âge ?
L'évolution est variable : certains patients voient leurs symptômes s'atténuer, d'autres nécessitent une surveillance renforcée.
Peut-on travailler normalement avec le syndrome de Job ?
Oui, la plupart des activités professionnelles sont possibles avec quelques adaptations selon l'environnement de travail.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] Hyper IgE Syndromes: Understanding, Management, and Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [2] Dermatologic presentations of hyper IgE syndrome in pediatric Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [3] Inborn errors of immunity with atopic phenotypes Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [14] Syndrome d'hyper-IgE - Immunologie; troubles allergiquesLien
Publications scientifiques
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- Public health and work safety pilot study: Inspection of job risks, burn out syndrome and job satisfaction of public health inspectors in Greece (2022)100 citations[PDF]
- Cross-sectional nationwide study in occupational safety & health: Inspection of job risks context, burn out syndrome and job satisfaction of public health Inspectors in … (2023)68 citations[PDF]
- [HTML][HTML] The impact of work-related problems on burnout syndrome and job satisfaction levels among emergency department staff (2023)17 citations
- [HTML][HTML] The impact of burnout syndrome on job satisfaction among emergency department nurses of emergency clinical county hospital “Sfântul Apostol Andrei” of … (2022)23 citations
Ressources web
- Le syndrome de Job-Buckley : à propos d'un cas et revue ... (jomos.org)
de JA Ikiss · 2015 · Cité 2 fois — L'HIES est défini par un ensemble de signes cliniques associant des infections sévères et récidivantes de la peau (abcès froids) et du tractus sinopulmonaire ( ...
- Syndrome du travail : symptômes, causes et traitement (medicoverhospitals.in)
Le syndrome de Job est un trouble d'immunodéficience primaire caractérisé par des infections cutanées récurrentes, une pneumonie et des taux élevés d'IgE ...
- Syndrome d'hyper-IgE - Immunologie; troubles allergiques (msdmanuals.com)
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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.