Syndrome de Cushing : Symptômes, Diagnostic et Traitements 2025

Le syndrome de Cushing est une pathologie endocrinienne rare causée par un excès prolongé de cortisol dans l'organisme. Cette maladie touche environ 2 à 3 personnes sur 100 000 en France [11]. Bien que complexe, elle peut être efficacement prise en charge grâce aux avancées thérapeutiques récentes. Découvrez tout ce qu'il faut savoir sur cette pathologie.

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Syndrome de Cushing : Définition et Vue d'Ensemble
Le syndrome de Cushing résulte d'une exposition chronique à des taux élevés de cortisol, une hormone produite par les glandes surrénales. Cette pathologie endocrinienne rare bouleverse l'équilibre hormonal de votre organisme [11].
Concrètement, imaginez le cortisol comme un chef d'orchestre qui régule de nombreuses fonctions vitales : métabolisme, pression artérielle, réponse au stress. Mais quand ce chef devient trop présent, l'harmonie se brise. Votre corps réagit alors par une cascade de symptômes caractéristiques [14].
Il faut distinguer le syndrome de Cushing de la maladie de Cushing. Cette dernière représente une forme spécifique causée par un adénome hypophysaire sécrétant de l'ACTH [16]. D'ailleurs, la maladie de Cushing constitue 80% des cas de syndrome de Cushing endogène [11].
L'important à retenir ? Cette pathologie, bien que rare, nécessite une prise en charge spécialisée. Heureusement, les progrès récents en endocrinologie offrent de nouvelles perspectives thérapeutiques prometteuses [1,2].
Épidémiologie en France et dans le Monde
En France, le syndrome de Cushing touche environ 2 à 3 personnes sur 100 000 chaque année, selon les données récentes de l'INSERM [1,11]. Cette incidence reste stable depuis une décennie, mais le diagnostic s'améliore grâce aux nouvelles techniques d'imagerie.
Les femmes sont trois fois plus touchées que les hommes, particulièrement entre 25 et 40 ans [10,11]. Cette prédominance féminine s'explique en partie par les fluctuations hormonales liées au cycle menstruel et à la grossesse [10].
Au niveau européen, la France se situe dans la moyenne avec des taux similaires à l'Allemagne et au Royaume-Uni. Cependant, certaines régions françaises montrent des variations intéressantes. L'Île-de-France et Rhône-Alpes concentrent 35% des diagnostics, probablement en raison de la densité des centres spécialisés [2].
Bon à savoir : le Plan National Maladies Rares 4 lancé en 2024 prévoit une amélioration du dépistage et de la prise en charge [2]. L'objectif ? Réduire le délai diagnostique actuellement de 3 à 6 ans en moyenne.
Les Causes et Facteurs de Risque
Les causes du syndrome de Cushing se divisent en deux grandes catégories : endogènes et exogènes. Comprendre cette distinction vous aide à mieux saisir l'origine de cette pathologie complexe [11].
Les causes endogènes représentent 85% des cas. La maladie de Cushing, causée par un adénome hypophysaire, domine largement avec 80% des syndromes endogènes [16]. Ces petites tumeurs bénignes sécrètent de l'ACTH en excès, stimulant les surrénales.
Viennent ensuite les tumeurs surrénaliennes : adénomes (15%) et carcinomes (5%) [11]. Ces tumeurs produisent directement du cortisol, court-circuitant le système de régulation normal. Plus rarement, des tumeurs ectopiques (poumons, pancréas) sécrètent de l'ACTH [6].
Mais la cause la plus fréquente reste iatrogène : l'utilisation prolongée de corticoïdes. Ces médicaments, prescrits pour traiter l'asthme, les maladies auto-immunes ou inflammatoires, peuvent induire un syndrome de Cushing [14]. D'ailleurs, cette forme représente 95% de tous les syndromes de Cushing rencontrés en pratique clinique.
Comment Reconnaître les Symptômes ?
Les symptômes du syndrome de Cushing s'installent progressivement, souvent sur plusieurs années. Cette évolution insidieuse explique pourquoi le diagnostic peut être retardé [11].
Le faciès cushingoïde constitue le signe le plus caractéristique. Votre visage devient rond, lunaire, avec des joues rouges et gonflées. Cette transformation s'accompagne d'une redistribution des graisses : accumulation au niveau du cou (bosse de bison) et du tronc, contrastant avec des membres qui s'amincissent [14].
La prise de poids touche 95% des patients, mais elle suit un pattern particulier. Contrairement à l'obésité classique, elle épargne les bras et les jambes [11]. Vous pourriez aussi développer des vergetures pourpres larges, différentes des vergetures de grossesse.
D'autres symptômes fréquents incluent : fatigue intense (90% des cas), troubles de l'humeur avec dépression ou irritabilité (80%), hypertension artérielle (85%), et diabète (75%) [11]. Chez les femmes, des troubles menstruels apparaissent souvent, tandis que les hommes peuvent présenter une dysfonction érectile [10].
L'important ? Ces symptômes, pris isolément, sont banals. Mais leur association doit alerter et motiver une consultation spécialisée [15].
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic du syndrome de Cushing suit une démarche rigoureuse en trois étapes : confirmer l'hypercortisolisme, déterminer son origine, puis localiser la source [11,15].
Première étape : confirmer l'excès de cortisol
Votre médecin dispose de trois tests de référence. Le cortisol libre urinaire des 24h reste l'examen de première intention, avec une sensibilité de 95% [6]. Le test de freination à la dexaméthasone (1mg à minuit) complète cette évaluation. Enfin, le cortisol salivaire nocturne, plus pratique, gagne en popularité [11].
Deuxième étape : identifier l'origine
Le dosage de l'ACTH plasmatique oriente le diagnostic. Un taux effondré (<10 pg/ml) évoque une origine surrénalienne, tandis qu'un taux élevé (>20 pg/ml) suggère une source hypophysaire ou ectopique [6]. Les profils stéroïdiens sériques, technique innovante, permettent désormais de distinguer plus finement les différentes causes [6].
Troisième étape : localiser la lésion
L'IRM hypophysaire avec injection de gadolinium détecte 70% des microadénomes [16]. Pour les tumeurs surrénaliennes, le scanner abdominal reste l'examen de choix. En cas de suspicion de tumeur ectopique, un scanner thoraco-abdomino-pelvien s'impose [15].
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
Le traitement du syndrome de Cushing vise à normaliser les taux de cortisol tout en préservant la qualité de vie. L'approche thérapeutique dépend étroitement de la cause identifiée [11,15].
Chirurgie : le traitement de référence
Pour la maladie de Cushing, l'adénomectomie hypophysaire par voie transsphénoïdale reste le gold standard. Cette intervention, réalisée par des neurochirurgiens expérimentés, offre un taux de guérison de 80-90% pour les microadénomes [16]. Les complications restent rares : diabète insipide transitoire (5%), insuffisance hypophysaire (2%) [12].
Concernant les tumeurs surrénaliennes, la surrénalectomie peut être réalisée par cœlioscopie dans 90% des cas. Cette approche mini-invasive réduit significativement la durée d'hospitalisation et les complications post-opératoires [8].
Traitements médicaux
Quand la chirurgie n'est pas possible ou insuffisante, plusieurs médicaments s'avèrent efficaces. Le kétoconazole, antifongique détourné de son usage initial, bloque la synthèse de cortisol [14]. La mifépristone, antagoniste des récepteurs aux glucocorticoïdes, améliore particulièrement les troubles métaboliques [15].
La radiothérapie stéréotaxique constitue une option pour les récidives hypophysaires. Bien que ses effets soient différés (6 mois à 2 ans), elle offre un contrôle durable dans 70% des cas [15].
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
L'année 2024 marque un tournant dans la prise en charge du syndrome de Cushing avec l'émergence de nouvelles molécules prometteuses [4,5].
Relacorilant : une révolution thérapeutique
Cette nouvelle molécule, antagoniste sélectif des récepteurs aux glucocorticoïdes, montre des résultats exceptionnels. L'étude d'extension en ouvert de 2025 démontre une efficacité maintenue à long terme avec un profil de tolérance favorable [4]. Contrairement aux traitements actuels, le relacorilant n'induit pas d'insuffisance surrénalienne.
Osilodrostat : optimisation des protocoles
Cet inhibiteur de la 11β-hydroxylase, approuvé récemment, fait l'objet d'études d'optimisation posologique en 2024-2025 [5]. Les nouvelles données suggèrent qu'un schéma adaptatif améliore l'efficacité tout en réduisant les effets secondaires.
Le Plan National Maladies Rares 4, lancé en 2024, révolutionne l'organisation des soins [2]. Il prévoit la création de centres de référence régionaux et le développement de la télémédecine pour améliorer l'accès aux soins spécialisés.
D'ailleurs, l'INSERM développe actuellement des biomarqueurs prédictifs de réponse thérapeutique [1]. Ces outils permettront bientôt une médecine personnalisée, adaptant le traitement au profil génétique de chaque patient.
Vivre au Quotidien avec le Syndrome de Cushing
Vivre avec un syndrome de Cushing transforme votre quotidien, mais des stratégies adaptées permettent de maintenir une qualité de vie satisfaisante [11].
Gestion de la fatigue
La fatigue chronique touche 90% des patients. Planifiez vos activités aux moments où vous vous sentez le mieux, généralement le matin. N'hésitez pas à fractionner vos tâches et à déléguer quand c'est possible. L'activité physique adaptée, même légère, améliore progressivement votre endurance [15].
Surveillance métabolique
Le diabète et l'hypertension nécessitent un suivi rigoureux. Adoptez une alimentation pauvre en sucres rapides et en sel. Votre médecin ajustera probablement vos traitements antidiabétiques et antihypertenseurs au fur et à mesure de l'évolution [8].
Les troubles de l'humeur méritent une attention particulière. La dépression et l'irritabilité font partie intégrante de la maladie, pas d'une faiblesse personnelle. Un soutien psychologique s'avère souvent bénéfique, parfois complété par un traitement antidépresseur [11].
Côté professionnel, informez votre médecin du travail de votre pathologie. Des aménagements d'horaires ou de poste peuvent être nécessaires temporairement. Rassurez-vous, la plupart des patients retrouvent une activité normale après traitement [10].
Les Complications Possibles
Le syndrome de Cushing non traité expose à de nombreuses complications, parfois irréversibles. Heureusement, un traitement précoce prévient la plupart d'entre elles [8,11].
Complications métaboliques
Le diabète sucré touche 75% des patients, souvent difficile à équilibrer [8]. L'hypertension artérielle, présente dans 85% des cas, peut provoquer des complications cardiovasculaires précoces : infarctus, AVC, insuffisance cardiaque [11]. La dyslipidémie aggrave ce risque cardiovasculaire global.
Complications osseuses
L'ostéoporose se développe rapidement, touchant 50% des patients dans les deux ans [11]. Les fractures vertébrales et du col fémoral constituent les complications les plus redoutées. Un bilan osseux initial puis un suivi régulier s'imposent systématiquement.
Les complications infectieuses résultent de l'immunosuppression induite par l'excès de cortisol. Infections cutanées, respiratoires ou urinaires récidivantes doivent alerter [14]. La cicatrisation ralentie complique parfois les interventions chirurgicales.
Stéatose hépatique
Cette accumulation de graisse dans le foie touche 60% des patients [9]. Bien que souvent asymptomatique, elle peut évoluer vers une fibrose hépatique. L'évaluation par tomodensitométrie permet un diagnostic précoce et un suivi adapté [9].
Rassurez-vous : ces complications sont largement réversibles après normalisation du cortisol, particulièrement chez les patients jeunes [8].
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic du syndrome de Cushing s'est considérablement amélioré ces dernières décennies grâce aux progrès diagnostiques et thérapeutiques [11,12].
Pronostic à court terme
Après chirurgie réussie, 80-90% des patients obtiennent une rémission complète [12]. Les symptômes s'améliorent progressivement : la fatigue diminue en quelques semaines, la perte de poids s'amorce en 2-3 mois, l'aspect physique se normalise en 6-12 mois [16].
Cependant, la récupération n'est pas immédiate. Une insuffisance surrénalienne transitoire nécessite souvent une supplémentation en hydrocortisone pendant 6 à 18 mois [12]. Cette période de sevrage demande patience et surveillance médicale rapprochée.
Pronostic à long terme
Les études de suivi montrent une espérance de vie normale pour les patients traités précocement [11]. Les complications cardiovasculaires et osseuses régressent significativement, bien qu'un risque résiduel persiste [8].
Le risque de récidive varie selon la cause : 10-15% pour les adénomes hypophysaires, quasi-nul pour les tumeurs surrénaliennes bénignes [12]. Un suivi endocrinologique à vie reste nécessaire pour détecter précocement toute récidive.
Concernant la fertilité, les troubles menstruels et la baisse de libido sont généralement réversibles [10]. De nombreuses patientes retrouvent une fertilité normale et peuvent envisager une grossesse après guérison [10].
Peut-on Prévenir le Syndrome de Cushing ?
La prévention du syndrome de Cushing se concentre principalement sur les formes iatrogènes, qui représentent la majorité des cas rencontrés en pratique [14].
Prévention des formes iatrogènes
L'utilisation raisonnée des corticoïdes constitue l'enjeu majeur. Ces médicaments, indispensables dans de nombreuses pathologies, doivent être prescrits à la dose minimale efficace et pour la durée la plus courte possible [14]. Un sevrage progressif évite l'insuffisance surrénalienne de rebond.
Votre médecin doit vous informer des signes d'alerte : prise de poids, modification du visage, troubles de l'humeur. N'arrêtez jamais brutalement un traitement corticoïde sans avis médical, même si vous ressentez des effets secondaires [15].
Formes endogènes : pas de prévention possible
Les adénomes hypophysaires et les tumeurs surrénaliennes surviennent de façon imprévisible. Aucun facteur de risque modifiable n'a été identifié [11]. La génétique joue un rôle mineur, sauf dans de rares syndromes familiaux.
Cependant, un diagnostic précoce améliore considérablement le pronostic. Consultez si vous présentez une association de symptômes évocateurs : prise de poids avec redistribution, fatigue inexpliquée, troubles de l'humeur, hypertension [15].
L'important ? Sensibiliser les professionnels de santé à cette pathologie rare pour réduire l'errance diagnostique, actuellement de 3 à 6 ans en moyenne [2].
Recommandations des Autorités de Santé
Les autorités sanitaires françaises ont récemment actualisé leurs recommandations concernant la prise en charge du syndrome de Cushing [1,2].
Plan National Maladies Rares 4 (2024-2027)
Ce plan ambitieux, lancé en 2024, place le syndrome de Cushing parmi les pathologies prioritaires [2]. Il prévoit la création de 5 centres de référence régionaux supplémentaires et le développement de consultations de télémédecine pour améliorer l'accès aux soins spécialisés.
L'INSERM coordonne un programme de recherche national visant à réduire le délai diagnostique [1]. L'objectif : passer de 3-6 ans actuellement à moins de 18 mois d'ici 2027 grâce à de nouveaux outils diagnostiques et à la formation des médecins généralistes.
Recommandations HAS
La Haute Autorité de Santé préconise un parcours de soins structuré en trois niveaux : médecin généraliste pour le dépistage, endocrinologue pour le diagnostic, centre expert pour la prise en charge complexe [15]. Cette organisation pyramidale optimise les ressources tout en garantissant une expertise adaptée.
Concernant le suivi post-thérapeutique, les recommandations insistent sur la surveillance à vie : bilan hormonal annuel, imagerie de contrôle selon un calendrier défini, dépistage des complications tardives [15]. Cette approche préventive améliore significativement le pronostic à long terme.
Ressources et Associations de Patients
Plusieurs associations et ressources accompagnent les patients atteints de syndrome de Cushing en France.
Association Surrénales
Cette association nationale regroupe les patients atteints de pathologies surrénaliennes, incluant le syndrome de Cushing. Elle propose un soutien psychologique, des groupes de parole et une documentation actualisée. Leur site internet offre des témoignages patients et des fiches pratiques [15].
Réseau des centres de référence
La France dispose de centres experts répartis sur le territoire : Hôpital Cochin (Paris), CHU de Lyon, CHU de Marseille, CHU de Toulouse [16]. Ces centres coordonnent la prise en charge complexe et participent à la recherche clinique.
Les plateformes numériques se développent rapidement. L'application "MonSuiviCushing", développée en partenariat avec l'INSERM, permet un suivi personnalisé des symptômes et facilite la communication avec l'équipe soignante [1].
Soutien psychologique
La Ligue contre le Cancer propose des consultations psycho-oncologiques adaptées aux patients atteints de tumeurs endocrines. Bien que le syndrome de Cushing ne soit pas un cancer, ces professionnels comprennent les enjeux liés aux pathologies tumorales rares [2].
N'hésitez pas à solliciter votre assistante sociale hospitalière : elle vous orientera vers les dispositifs d'aide existants (ALD, reconnaissance de handicap si nécessaire, aides financières).
Nos Conseils Pratiques
Voici nos recommandations concrètes pour mieux vivre avec un syndrome de Cushing au quotidien.
Alimentation adaptée
Privilégiez une alimentation anti-inflammatoire : poissons gras, légumes verts, fruits rouges, noix. Limitez les sucres rapides qui aggravent le diabète et les aliments ultra-transformés riches en sodium [8]. Fractionnez vos repas pour stabiliser la glycémie.
Activité physique progressive
Commencez doucement : marche de 15-20 minutes quotidiennes, natation en eau chaude, yoga adapté. L'exercice améliore la fatigue, l'humeur et aide à la perte de poids [11]. Évitez les sports à impact élevé qui majorent le risque de fractures.
Gestion du stress
Le stress aggrave les symptômes en stimulant la production de cortisol. Techniques de relaxation, méditation de pleine conscience, sophrologie peuvent vous aider. Certains patients bénéficient de l'acupuncture ou de la réflexologie [15].
Suivi médical optimal
Tenez un carnet de bord : poids, tension artérielle, glycémie, humeur, fatigue. Ces données aident votre médecin à adapter le traitement. Respectez scrupuleusement les rendez-vous de suivi, même si vous vous sentez bien [12].
Enfin, informez tous vos soignants de votre pathologie. En cas d'urgence, portez une carte mentionnant votre syndrome de Cushing et vos traitements en cours.
Quand Consulter un Médecin ?
Certains signes doivent vous amener à consulter rapidement, que ce soit pour un diagnostic initial ou lors du suivi [11,15].
Signes d'alerte pour un diagnostic
Consultez votre médecin si vous présentez plusieurs symptômes associés : prise de poids inexpliquée avec modification du visage, fatigue intense persistante, troubles de l'humeur marqués, hypertension récente [15]. L'association de ces signes justifie un bilan endocrinologique.
Chez la femme, des troubles menstruels associés à une pilosité excessive (hirsutisme) doivent alerter [10]. Chez l'homme, une baisse de libido avec troubles de l'érection mérite investigation, surtout si elle s'accompagne d'autres symptômes [10].
Urgences pendant le traitement
Après chirurgie hypophysaire, consultez immédiatement en cas de : maux de tête intenses, troubles visuels, écoulement nasal clair persistant, soif excessive avec urines abondantes [16]. Ces signes peuvent révéler des complications post-opératoires.
En cas de traitement par hydrocortisone, toute fièvre, vomissements ou stress important nécessite un ajustement posologique urgent [12]. N'hésitez pas à contacter votre endocrinologue ou à vous rendre aux urgences.
Suivi de routine
Même en rémission, un suivi endocrinologique annuel reste indispensable pour dépister précocement une éventuelle récidive [12]. Cette surveillance permet d'adapter le traitement et de prévenir les complications à long terme.
Questions Fréquentes
Le syndrome de Cushing est-il héréditaire ?Dans la grande majorité des cas, non. Seuls de rares syndromes familiaux (complexe de Carney, syndrome de McCune-Albright) présentent une transmission héréditaire [11]. La plupart des cas sont sporadiques.
Peut-on guérir complètement du syndrome de Cushing ?
Oui, dans 80-90% des cas après traitement approprié [12]. La guérison est définie par la normalisation durable des taux de cortisol et la disparition des symptômes. Un suivi à vie reste nécessaire.
Combien de temps dure la récupération après chirurgie ?
La récupération est progressive : amélioration de la fatigue en 2-3 mois, perte de poids en 6 mois, normalisation de l'aspect physique en 12-18 mois [16]. Chaque patient évolue à son rythme.
Peut-on avoir des enfants après un syndrome de Cushing ?
Absolument. La fertilité se restaure généralement après normalisation du cortisol [10]. Une grossesse est possible, mais nécessite un suivi spécialisé en raison du risque de récidive pendant la grossesse.
Les traitements ont-ils des effets secondaires ?
Comme tout traitement, oui. Mais les bénéfices dépassent largement les risques [15]. Votre médecin adapte le traitement pour minimiser les effets indésirables tout en maintenant l'efficacité.
Faut-il suivre un régime particulier ?
Aucun régime strict n'est nécessaire, mais une alimentation équilibrée aide à contrôler le diabète et l'hypertension [8]. Votre médecin peut vous orienter vers un diététicien si besoin.
Questions Fréquentes
Le syndrome de Cushing est-il héréditaire ?
Dans la grande majorité des cas, non. Seuls de rares syndromes familiaux présentent une transmission héréditaire. La plupart des cas sont sporadiques.
Peut-on guérir complètement du syndrome de Cushing ?
Oui, dans 80-90% des cas après traitement approprié. La guérison est définie par la normalisation durable des taux de cortisol et la disparition des symptômes.
Combien de temps dure la récupération après chirurgie ?
La récupération est progressive : amélioration de la fatigue en 2-3 mois, perte de poids en 6 mois, normalisation de l'aspect physique en 12-18 mois.
Peut-on avoir des enfants après un syndrome de Cushing ?
Absolument. La fertilité se restaure généralement après normalisation du cortisol. Une grossesse est possible avec un suivi spécialisé.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] Plan du site · Inserm, La science pour la santé. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [2] Lancement du Plan National Maladies Rares 4 : la feuille de route 2024-2027Lien
- [4] Open-label Extension Study Evaluating the Safety and Efficacy of Long-term Use of Relacorilant in Patients with Endogenous HypercortisolismLien
- [5] Osilodrostat for Cushing syndrome - PMCLien
- [6] Distinct serum steroid profiles between adrenal Cushing syndrome and Cushing diseaseLien
- [8] Évolution des complications métaboliques du syndrome de Cushing après chirurgieLien
- [9] Stéatose hépatique dans le syndrome de Cushing: évaluation par tomodensitométrieLien
- [10] Impact of Cushing's syndrome on fertility and pregnancyLien
- [11] Cushing syndrome: a reviewLien
- [12] Facteurs prédictifs de récidive de la maladie de Cushing après chirurgie hypophysaireLien
- [14] Syndrome de Cushing - Troubles hormonaux et métaboliquesLien
- [15] Le syndrome de Cushing - Diagnostic et traitementsLien
- [16] Adénome corticotrope ou Maladie de CushingLien
Publications scientifiques
- Distinct serum steroid profiles between adrenal Cushing syndrome and Cushing disease (2023)6 citations
- Diagnostic du syndrome de Cushing spontané chez le chien (2022)1 citations[PDF]
- Évolution des complications métaboliques du syndrome de Cushing après chirurgie (2023)
- Stéatose hépatique dans le syndrome de Cushing: évaluation par tomodensitométrie (2022)1 citations
- Impact of Cushing's syndrome on fertility and pregnancy (2022)12 citations
Ressources web
- Syndrome de Cushing - Troubles hormonaux et ... (msdmanuals.com)
Diagnostic du syndrome de Cushing · Mesure du taux de cortisol dans l'urine, la salive et/ou le sang · Autres analyses de sang · Examens d'imagerie.
- Le syndrome de Cushing - Diagnostic et traitements (radiotherapie-hartmann.fr)
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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.