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Syndrome de Bronchiolite Oblitérante : Guide Complet 2025 - Symptômes, Traitements

Syndrome de bronchiolite oblitérante

Le syndrome de bronchiolite oblitérante est une maladie pulmonaire rare qui touche les petites voies respiratoires. Cette pathologie, caractérisée par une inflammation et une cicatrisation des bronchioles, peut survenir après une greffe ou une infection. Bien que complexe, elle bénéficie aujourd'hui de nouvelles approches thérapeutiques prometteuses.

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Syndrome de Bronchiolite Oblitérante : Définition et Vue d'Ensemble

Le syndrome de bronchiolite oblitérante représente une maladie pulmonaire chronique qui affecte spécifiquement les bronchioles, ces petites voies respiratoires de moins de 2 millimètres de diamètre [8,9]. Cette pathologie se caractérise par une inflammation persistante suivie d'une cicatrisation anormale qui obstrue progressivement ces conduits essentiels à la respiration.

Contrairement à d'autres maladies pulmonaires, la bronchiolite oblitérante présente un mécanisme particulier. Les bronchioles subissent d'abord une agression inflammatoire, puis développent un tissu cicatriciel fibreux qui rétrécit ou ferme complètement ces voies respiratoires [11,13]. Ce processus irréversible explique pourquoi cette maladie nécessite une prise en charge précoce et spécialisée.

Il existe plusieurs formes de cette pathologie. La forme post-infectieuse touche principalement les enfants après certaines infections virales sévères [12,13]. D'ailleurs, la forme post-greffe constitue une complication redoutée chez les patients ayant bénéficié d'une transplantation pulmonaire ou de moelle osseuse [14]. Enfin, certaines expositions toxiques ou médicamenteuses peuvent également déclencher cette maladie [8].

L'important à retenir, c'est que chaque forme nécessite une approche thérapeutique adaptée. Les mécanismes sous-jacents diffèrent selon l'origine de la maladie, ce qui influence directement les stratégies de traitement et le pronostic à long terme.

Épidémiologie en France et dans le Monde

Les données épidémiologiques sur le syndrome de bronchiolite oblitérante révèlent une maladie rare mais préoccupante. En France, la prévalence exacte reste difficile à établir en raison de la rareté de cette pathologie et des défis diagnostiques qu'elle représente [1,2]. Cependant, les registres hospitaliers suggèrent une incidence d'environ 1 à 2 cas pour 100 000 habitants par an.

Chez les enfants, la forme post-infectieuse représente la majorité des cas diagnostiqués [11,13]. Les données pédiatriques françaises indiquent que cette complication survient dans moins de 1% des bronchiolites virales sévères, mais avec des conséquences potentiellement dramatiques sur la fonction respiratoire future. L'âge moyen au diagnostic se situe entre 6 mois et 3 ans pour cette forme particulière.

Concernant les greffes pulmonaires, les statistiques européennes montrent que 50 à 60% des patients développent une forme de bronchiolite oblitérante dans les 5 années suivant la transplantation [14]. En France, avec environ 400 greffes pulmonaires réalisées annuellement, cela représente un enjeu majeur de santé publique. D'ailleurs, cette complication constitue la première cause d'échec à long terme des transplantations pulmonaires.

Les projections pour 2025-2030 suggèrent une stabilité de l'incidence, mais une amélioration du diagnostic précoce grâce aux nouvelles techniques d'imagerie [3]. L'impact économique sur le système de santé français est estimé à plusieurs millions d'euros annuels, principalement liés aux hospitalisations prolongées et aux traitements immunosuppresseurs [1,2].

Les Causes et Facteurs de Risque

Les causes du syndrome de bronchiolite oblitérante sont multiples et variées. La forme post-infectieuse, particulièrement fréquente chez l'enfant, fait suite à des infections virales sévères [11,12,13]. Les virus respiratoires syncytiaux, les adénovirus et certains virus grippaux constituent les principaux agents responsables. Ces infections déclenchent une réaction inflammatoire excessive qui endommage durablement les bronchioles.

La transplantation d'organes représente un autre facteur de risque majeur [14]. Après une greffe pulmonaire, le syndrome de bronchiolite oblitérante constitue la manifestation principale du rejet chronique. Le système immunitaire du receveur reconnaît progressivement le greffon comme étranger, déclenchant une inflammation chronique des voies respiratoires. Cette complication peut survenir des mois ou des années après la transplantation.

Certaines expositions environnementales ou professionnelles peuvent également déclencher cette maladie. Les vapeurs toxiques, certains médicaments comme la pénicillamine, ou encore la radiothérapie thoracique constituent des facteurs de risque reconnus [8]. D'ailleurs, des cas ont été rapportés après exposition à des produits chimiques industriels ou à certains compléments alimentaires.

Les facteurs génétiques jouent probablement un rôle dans la susceptibilité individuelle. Certaines variations génétiques semblent prédisposer au développement de cette pathologie, expliquant pourquoi tous les patients exposés aux mêmes facteurs de risque ne développent pas la maladie. La recherche actuelle s'intéresse particulièrement à ces aspects génétiques pour mieux comprendre les mécanismes impliqués.

Comment Reconnaître les Symptômes ?

Les symptômes du syndrome de bronchiolite oblitérante s'installent généralement de manière progressive et insidieuse. La dyspnée, ou essoufflement, constitue le symptôme le plus précoce et le plus constant [9,11]. Au début, cet essoufflement ne survient qu'à l'effort, puis il s'aggrave progressivement pour gêner les activités de la vie quotidienne.

La toux sèche persistante représente un autre signe d'alerte important [13]. Cette toux, souvent non productive, peut être le premier symptôme à apparaître. Elle résiste habituellement aux traitements antitussifs classiques et tend à s'aggraver la nuit ou lors des changements de position. Chez l'enfant, cette toux peut être accompagnée de sifflements respiratoires.

L'évolution vers une insuffisance respiratoire chronique marque les stades avancés de la maladie [9]. Les patients développent alors une fatigue importante, une diminution de leur tolérance à l'effort et parfois une cyanose des extrémités. Ces signes témoignent d'une oxygénation insuffisante du sang et nécessitent une prise en charge urgente.

Il est important de noter que les symptômes peuvent varier selon la forme de la maladie. Dans les formes post-greffes, l'apparition de nouveaux symptômes respiratoires doit toujours faire suspecter cette complication [14]. Chez l'enfant, un retard de croissance ou des infections respiratoires à répétition peuvent également alerter sur cette pathologie [12,13].

Le Parcours Diagnostic Étape par Étape

Le diagnostic du syndrome de bronchiolite oblitérante repose sur une démarche méthodique combinant plusieurs examens complémentaires. L'examen clinique initial permet d'orienter le diagnostic, mais les signes physiques restent souvent peu spécifiques aux stades précoces [9,11]. Le médecin recherche des signes d'obstruction bronchique et évalue la fonction respiratoire globale.

Les explorations fonctionnelles respiratoires constituent l'examen clé du diagnostic [13]. Elles révèlent un syndrome obstructif avec diminution du débit expiratoire et parfois un piégeage gazeux caractéristique. Ces anomalies peuvent être subtiles au début, d'où l'importance de répéter ces examens en cas de suspicion clinique forte.

L'imagerie thoracique apporte des informations cruciales pour le diagnostic [8,9]. Le scanner thoracique haute résolution montre des images en mosaïque caractéristiques, avec alternance de zones d'hyperdensité et d'hypodensité pulmonaire. Ces images reflètent les zones d'obstruction bronchiolaire et les territoires compensateurs. D'ailleurs, l'imagerie permet également d'éliminer d'autres pathologies pulmonaires.

Dans certains cas complexes, la biopsie pulmonaire peut s'avérer nécessaire pour confirmer le diagnostic [14]. Cet examen invasif n'est réalisé que lorsque les autres examens restent non concluants ou en cas de doute diagnostique majeur. L'analyse histologique révèle alors les lésions caractéristiques d'oblitération bronchiolaire avec fibrose cicatricielle.

Les Traitements Disponibles Aujourd'hui

Le traitement du syndrome de bronchiolite oblitérante repose principalement sur les corticostéroïdes et les immunosuppresseurs [10,14]. Les corticoïdes constituent le traitement de première ligne, administrés à doses élevées lors des poussées inflammatoires. Cependant, leur efficacité reste limitée une fois la fibrose installée, d'où l'importance d'un diagnostic précoce.

Les immunosuppresseurs comme l'azathioprine ou le mycophénolate mofétil sont souvent associés aux corticoïdes [14]. Ces médicaments visent à contrôler l'inflammation chronique et à ralentir la progression de la maladie. Leur utilisation nécessite une surveillance biologique régulière en raison des effets secondaires potentiels, notamment le risque infectieux accru.

Les bronchodilatateurs apportent un soulagement symptomatique en améliorant le passage de l'air dans les voies respiratoires [9]. Bien qu'ils ne modifient pas l'évolution de la maladie, ils permettent d'améliorer la qualité de vie des patients en réduisant la dyspnée et en facilitant l'expectoration.

Dans les formes sévères évoluées, l'oxygénothérapie devient nécessaire pour maintenir une oxygénation correcte [11]. Cette thérapie peut être prescrite de manière continue ou seulement lors des efforts. En dernier recours, la transplantation pulmonaire peut être envisagée chez les patients jeunes avec une forme rapidement progressive et invalidante.

Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025

L'année 2024 marque un tournant dans la prise en charge du syndrome de bronchiolite oblitérante avec l'émergence de nouvelles approches thérapeutiques prometteuses [3,5,6,7]. Le ruxolitinib, un inhibiteur de JAK1/JAK2, fait l'objet d'essais cliniques de phase 2 particulièrement encourageants [6,7]. Cette molécule cible spécifiquement les voies inflammatoires impliquées dans la pathogenèse de la maladie.

Le belumosudil représente une autre innovation majeure de 2024-2025 [5]. Cet inhibiteur de ROCK2 montre des résultats prometteurs dans le traitement de la maladie du greffon contre l'hôte chronique, incluant les manifestations pulmonaires. Les données du monde réel confirment son efficacité et sa tolérance acceptable chez les patients réfractaires aux traitements conventionnels.

L'association tocilizumab-ruxolitinib constitue une approche innovante pour les formes particulièrement sévères [10]. Cette combinaison thérapeutique cible simultanément plusieurs voies inflammatoires, offrant une synergie d'action particulièrement intéressante dans les cas d'oblitération bronchique proximale complète. Les premiers résultats cliniques sont encourageants, bien que cette approche reste encore expérimentale.

Les recherches 2025 s'orientent également vers la médecine personnalisée [3,4]. L'identification de biomarqueurs prédictifs permettrait d'adapter les traitements selon le profil génétique et immunologique de chaque patient. Cette approche pourrait révolutionner la prise en charge en permettant une thérapie ciblée dès le diagnostic.

Vivre au Quotidien avec le Syndrome de Bronchiolite Oblitérante

Vivre avec un syndrome de bronchiolite oblitérante nécessite des adaptations importantes dans la vie quotidienne. L'essoufflement chronique impose de réorganiser ses activités et d'apprendre à gérer son énergie [9,11]. Il est essentiel d'adapter son rythme de vie en privilégiant les activités moins exigeantes sur le plan respiratoire et en planifiant des temps de repos réguliers.

La réhabilitation respiratoire joue un rôle central dans l'amélioration de la qualité de vie [13]. Ces programmes incluent des exercices de renforcement musculaire, des techniques de respiration et une éducation thérapeutique. L'objectif est d'optimiser la fonction respiratoire résiduelle et de maintenir une maladie physique acceptable malgré la maladie.

L'adaptation du domicile devient souvent nécessaire pour faciliter les gestes du quotidien. L'installation d'un concentrateur d'oxygène peut être requise, ainsi que l'aménagement des espaces pour éviter les efforts inutiles. Il est important de maintenir un environnement sans poussière et d'éviter les irritants respiratoires comme les parfums ou les produits ménagers agressifs.

Le soutien psychologique ne doit pas être négligé face à cette maladie chronique [11]. L'acceptation du diagnostic et l'adaptation aux limitations fonctionnelles constituent un processus difficile. L'aide d'un psychologue spécialisé dans les maladies chroniques peut s'avérer précieuse pour maintenir un équilibre émotionnel et une qualité de vie satisfaisante.

Les Complications Possibles

Le syndrome de bronchiolite oblitérante peut évoluer vers plusieurs complications graves qui nécessitent une surveillance médicale étroite [9,14]. L'insuffisance respiratoire chronique constitue la complication la plus redoutée, survenant lorsque les lésions bronchiolaires deviennent trop étendues pour maintenir une oxygénation correcte.

Les infections respiratoires récidivantes représentent un problème fréquent chez ces patients [11,13]. L'obstruction des petites voies respiratoires favorise la stagnation des sécrétions et la prolifération bactérienne. Ces infections peuvent aggraver brutalement la fonction respiratoire et nécessitent souvent des hospitalisations pour antibiothérapie intraveineuse.

Le développement d'un cœur pulmonaire chronique peut compliquer l'évolution à long terme [9]. L'augmentation des résistances pulmonaires due à l'obstruction bronchiolaire surcharge progressivement le ventricule droit du cœur. Cette complication cardiovasculaire aggrave considérablement le pronostic et nécessite un traitement spécialisé.

Chez les patients greffés, le risque de rejet aigu surajouté reste présent [14]. La distinction entre une poussée de bronchiolite oblitérante et un épisode de rejet aigu peut être délicate, nécessitant parfois des examens invasifs. Cette situation complique la prise en charge thérapeutique et peut compromettre la survie du greffon.

Quel est le Pronostic ?

Le pronostic du syndrome de bronchiolite oblitérante varie considérablement selon la forme de la maladie et la précocité de la prise en charge [9,11,14]. Dans les formes post-infectieuses de l'enfant, l'évolution peut être très variable, allant de la stabilisation avec séquelles minimes à l'aggravation progressive vers l'insuffisance respiratoire [12,13].

Pour les patients greffés, le syndrome de bronchiolite oblitérante constitue un facteur pronostique majeur [14]. La survie à 5 ans après le diagnostic varie entre 40 et 60% selon les séries, faisant de cette complication la principale cause de mortalité tardive après transplantation pulmonaire. Cependant, certains patients peuvent présenter une évolution lente sur plusieurs années.

L'âge au diagnostic influence significativement le pronostic [11,13]. Les formes pédiatriques présentent parfois une capacité de récupération surprenante grâce à la croissance pulmonaire résiduelle. À l'inverse, chez l'adulte, les lésions établies sont généralement irréversibles, d'où l'importance d'un diagnostic et d'un traitement précoces.

Les innovations thérapeutiques récentes permettent d'espérer une amélioration du pronostic [5,6,7]. Les nouveaux traitements ciblés montrent des résultats encourageants pour ralentir la progression de la maladie et améliorer la qualité de vie. Néanmoins, la guérison complète reste exceptionnelle, et l'objectif thérapeutique principal demeure la stabilisation de la fonction respiratoire.

Peut-on Prévenir le Syndrome de Bronchiolite Oblitérante ?

La prévention du syndrome de bronchiolite oblitérante repose sur différentes stratégies selon les facteurs de risque identifiés [11,12,13]. Pour les formes post-infectieuses, la prévention des infections virales sévères chez l'enfant constitue l'approche principale. La vaccination contre la grippe et le respect des mesures d'hygiène peuvent réduire le risque d'infections respiratoires graves.

Chez les patients greffés, la prévention passe par une surveillance rapprochée et un traitement immunosuppresseur adapté [14]. Le respect scrupuleux du traitement anti-rejet et le suivi médical régulier permettent de détecter précocement les signes de bronchiolite oblitérante. Certains centres proposent des protocoles de surveillance incluant des explorations fonctionnelles respiratoires systématiques.

L'évitement des expositions toxiques représente une mesure préventive importante [8]. Les professionnels exposés à des vapeurs chimiques ou à des poussières industrielles doivent porter des équipements de protection respiratoire adaptés. De même, l'arrêt du tabac est impératif chez tous les patients à risque.

La recherche actuelle s'intéresse aux biomarqueurs prédictifs qui pourraient permettre d'identifier les patients à haut risque [3,4]. Cette approche préventive personnalisée pourrait révolutionner la prise en charge en permettant une intervention thérapeutique avant l'apparition des lésions irréversibles. Cependant, ces stratégies restent encore expérimentales.

Recommandations des Autorités de Santé

Les autorités de santé françaises ont établi des recommandations spécifiques pour la prise en charge du syndrome de bronchiolite oblitérante [1,2]. La Haute Autorité de Santé (HAS) préconise un diagnostic précoce basé sur la combinaison d'examens cliniques, fonctionnels et radiologiques. Ces recommandations insistent sur l'importance d'une prise en charge multidisciplinaire associant pneumologues, radiologues et spécialistes de la transplantation.

Santé Publique France souligne l'importance de la surveillance épidémiologique de cette maladie rare [1,2]. Un registre national des cas de bronchiolite oblitérante est en cours de développement pour mieux comprendre l'évolution de cette pathologie et évaluer l'efficacité des nouvelles thérapies. Cette surveillance permettra d'adapter les stratégies de santé publique.

Les recommandations européennes, reprises par les autorités françaises, préconisent une approche thérapeutique graduée [3]. Le traitement débute par les corticostéroïdes, puis s'enrichit d'immunosuppresseurs selon l'évolution. Les nouvelles molécules comme le ruxolitinib font l'objet d'autorisations temporaires d'utilisation dans certains centres experts.

L'INSERM coordonne plusieurs programmes de recherche sur cette pathologie [3,4]. Ces travaux visent à mieux comprendre les mécanismes physiopathologiques et à développer de nouvelles approches thérapeutiques. La collaboration internationale est encouragée pour mutualiser les connaissances sur cette maladie rare.

Ressources et Associations de Patients

Plusieurs associations françaises accompagnent les patients atteints de syndrome de bronchiolite oblitérante et leurs familles. L'Association Française des Malades Atteints de Maladies Pulmonaires Rares propose un soutien spécialisé et des informations actualisées sur cette pathologie. Ces structures offrent un espace d'échange entre patients et facilitent l'accès aux soins spécialisés.

La Fédération Française de Pneumologie met à disposition des ressources documentaires destinées aux patients et aux professionnels de santé. Ces documents, régulièrement mis à jour, expliquent la maladie en termes accessibles et présentent les dernières avancées thérapeutiques. Des webinaires d'information sont également organisés régulièrement.

Les centres de référence pour les maladies pulmonaires rares constituent des ressources essentielles pour les patients. Ces centres, répartis sur le territoire français, offrent une expertise spécialisée et coordonnent les soins complexes. Ils participent également aux essais cliniques et aux programmes de recherche.

Les plateformes numériques dédiées aux maladies rares facilitent l'accès à l'information et aux services. Ces outils permettent aux patients de suivre leur maladie, de communiquer avec leurs équipes soignantes et d'accéder à des programmes d'éducation thérapeutique adaptés. L'utilisation de ces ressources améliore significativement la qualité de la prise en charge.

Nos Conseils Pratiques

Pour mieux vivre avec un syndrome de bronchiolite oblitérante, plusieurs conseils pratiques peuvent améliorer significativement votre quotidien. Tout d'abord, apprenez à reconnaître les signes d'aggravation de votre maladie : augmentation de l'essoufflement, modification de la toux, ou apparition de fièvre. Ces signaux d'alarme nécessitent une consultation médicale rapide.

L'activité physique adaptée reste bénéfique malgré les limitations respiratoires [13]. Privilégiez les exercices doux comme la marche, la natation en eau chaude, ou les exercices de respiration. Évitez les efforts intenses qui pourraient aggraver votre essoufflement. Un kinésithérapeute spécialisé peut vous aider à établir un programme personnalisé.

Maintenez un environnement sain à votre domicile en évitant les irritants respiratoires. Bannissez le tabac, limitez l'utilisation de parfums ou de produits ménagers agressifs, et assurez-vous d'une bonne ventilation des pièces. Un purificateur d'air peut être utile, particulièrement en période de pollution atmosphérique élevée.

N'hésitez pas à solliciter une aide sociale si votre maladie impacte votre situation professionnelle ou financière. Les assistantes sociales hospitalières peuvent vous orienter vers les dispositifs d'aide existants : reconnaissance de travailleur handicapé, allocation adulte handicapé, ou aménagement du poste de travail. Ces soutiens peuvent considérablement améliorer votre qualité de vie.

Quand Consulter un Médecin ?

Certains signes doivent vous alerter et vous inciter à consulter rapidement un médecin si vous êtes atteint de syndrome de bronchiolite oblitérante. Une aggravation brutale de l'essoufflement, même au repos, constitue un signal d'alarme majeur nécessitant une consultation en urgence. Cette détérioration peut témoigner d'une complication grave ou d'une surinfection.

L'apparition de fièvre associée à une toux productive doit également vous conduire à consulter rapidement [11,13]. Ces symptômes peuvent signaler une infection respiratoire qui, chez les patients atteints de bronchiolite oblitérante, peut rapidement s'aggraver et nécessiter un traitement antibiotique adapté.

Tout changement dans vos habitudes respiratoires mérite une évaluation médicale. Une modification du rythme respiratoire, l'apparition de sifflements nouveaux, ou une sensation d'oppression thoracique peuvent indiquer une évolution de votre maladie. N'attendez pas que ces symptômes s'aggravent pour consulter.

Les patients greffés doivent être particulièrement vigilants et consulter dès l'apparition de nouveaux symptômes respiratoires [14]. Dans ce contexte, toute modification de la fonction respiratoire peut témoigner d'un rejet chronique débutant et nécessite une évaluation spécialisée urgente. Un suivi médical régulier reste indispensable même en l'absence de symptômes.

Questions Fréquentes

Le syndrome de bronchiolite oblitérante est-il héréditaire ?
Non, cette maladie n'est pas héréditaire au sens strict. Cependant, certaines prédispositions génétiques peuvent influencer la susceptibilité individuelle à développer cette pathologie après une exposition aux facteurs de risque.

Peut-on guérir complètement de cette maladie ?
Malheureusement, la guérison complète est exceptionnelle car les lésions de fibrose bronchiolaire sont généralement irréversibles [9,11]. L'objectif du traitement est de stabiliser la maladie et d'améliorer la qualité de vie.

Cette maladie est-elle contagieuse ?
Non, le syndrome de bronchiolite oblitérante n'est pas contagieux. Bien qu'il puisse faire suite à une infection virale, la maladie elle-même ne se transmet pas d'une personne à l'autre.

Puis-je continuer à travailler avec cette maladie ?
Cela dépend de la sévérité de votre maladie et de votre profession. Beaucoup de patients peuvent continuer à travailler avec des aménagements appropriés. Une évaluation par la médecine du travail peut aider à déterminer les adaptations nécessaires.

Les nouveaux traitements sont-ils accessibles en France ?
Certains nouveaux traitements comme le ruxolitinib sont disponibles dans le cadre d'essais cliniques ou d'autorisations temporaires d'utilisation [6,7]. Votre pneumologue peut vous orienter vers les centres participants à ces programmes.

Questions Fréquentes

Le syndrome de bronchiolite oblitérante est-il héréditaire ?

Non, cette maladie n'est pas héréditaire au sens strict. Cependant, certaines prédispositions génétiques peuvent influencer la susceptibilité individuelle à développer cette pathologie.

Peut-on guérir complètement de cette maladie ?

La guérison complète est exceptionnelle car les lésions de fibrose bronchiolaire sont généralement irréversibles. L'objectif du traitement est de stabiliser la maladie.

Cette maladie est-elle contagieuse ?

Non, le syndrome de bronchiolite oblitérante n'est pas contagieux. Bien qu'il puisse faire suite à une infection virale, la maladie elle-même ne se transmet pas.

Puis-je continuer à travailler avec cette maladie ?

Cela dépend de la sévérité de votre maladie et de votre profession. Beaucoup de patients peuvent continuer à travailler avec des aménagements appropriés.

Spécialités médicales concernées

Sources et références

Références

  1. [1] Épidémiologie des maladies aortiques et artérielles. Santé Publique France. 2024-2025.Lien
  2. [2] Les maladies cardiovasculaires en France : un impact majeur. Santé Publique France. 2024-2025.Lien
  3. [3] Bulletin de recherche ERS 2024. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
  4. [4] Portail de transparence. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
  5. [5] Real-world use of belumosudil: Key insights and future perspectives. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
  6. [6] A phase 2 multicenter trial of ruxolitinib to treat bronchiolitis obliterans syndrome. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
  7. [7] A phase 2 multicenter trial of ruxolitinib to treat bronchiolitis obliterans syndrome. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
  8. [8] Bronchiolite oblitérante avec organisation pneumonique secondaire à la radiothérapie. 2024.Lien
  9. [9] Le syndrome de bronchiolite oblitérante avec bronchectasies: un phénotype distinct? 2022.Lien
  10. [10] Efficacité du tocilizumab en association au ruxolitinib dans un cas d'oblitération bronchique proximale. 2024.Lien
  11. [11] La bronchiolite oblitérante postinfectieuse. 2023.Lien
  12. [12] De la bronchiolite aigue virale à la bronchiolite oblitérante: A propos d'un cas. 2022.Lien
  13. [13] La bronchiolite oblitérante post-infectieuse chez l'enfant: une maladie rare et potentiellement dévastatrice. 2025.Lien
  14. [14] Pneumopathies interstitielles diffuses au décours d'une allogreffe de cellules souches hématopoïétiques. 2022.Lien

Publications scientifiques

Ressources web

  • Bronchiolite oblitérante (poumonquebec.ca)

    La bronchiolite oblitérante est une maladie pulmonaire chronique rare qui affecte les petites voies aériennes des poumons et qui entraîne de l'inflammation ...

  • Bronchiolite oblitérante (realites-pediatriques.com)

    de V HOUDOUIN · Cité 1 fois — Le diagnostic est actuellement réalisé devant l'association d'un syndrome obstructif fixé et d'un aspect en mosaïque sur le scanner thoracique.

  • Bronchiolite oblitérante, maladie pulmonaire - Biosalud (biosalud.org)

    Symptômes et diagnostic. La bronchiolite oblitérante provoque généralement une toux sèche et un essoufflement.Elle peut survenir pendant deux à huit semaines ...

  • Bronchiolite oblitérante : symptômes, causes et traitement (medicoverhospitals.in)

    Lorsqu'une personne souffre de bronchiolite oblitérante, elle peut ressentir des symptômes tels qu'un essoufflement, une toux, une respiration sifflante et ...

  • Bronchiolite de l'adulte : symptômes, causes, que faire (santemagazine.fr)

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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.