Aller au contenu principal

Salpingite : Symptômes, Traitements et Guide Complet 2025

Salpingite

La salpingite est une inflammation des trompes de Fallope qui touche environ 120 000 femmes chaque année en France [3,4]. Cette pathologie gynécologique, souvent liée à des infections sexuellement transmissibles, peut avoir des conséquences importantes sur la fertilité si elle n'est pas prise en charge rapidement. Heureusement, les traitements actuels permettent une guérison complète dans la majorité des cas.

Consultez un médecin en ligne dès aujourd'hui
  • Consultation remboursable *
  • Ordonnance et arrêt de travail sécurisés (HDS)
* Lorsque le parcours de soins est respecté

Salpingite : Définition et Vue d'Ensemble

La salpingite désigne l'inflammation d'une ou des deux trompes de Fallope, ces conduits essentiels qui relient les ovaires à l'utérus. Imaginez ces trompes comme de fins tunnels délicats : quand une infection s'y installe, les parois s'enflamment et peuvent se cicatriser.

Cette pathologie fait partie du groupe plus large des maladies inflammatoires pelviennes (MIP). Elle peut être aiguë, avec des symptômes intenses qui apparaissent brutalement, ou chronique, évoluant de manière plus insidieuse sur plusieurs mois [4,16].

Concrètement, la salpingite résulte le plus souvent d'une infection bactérienne qui remonte depuis le vagin vers les organes génitaux internes. Les bactéries responsables sont principalement Chlamydia trachomatis et Neisseria gonorrhoeae, mais d'autres micro-organismes peuvent être impliqués [1,2,3].

L'important à retenir : une prise en charge précoce permet d'éviter les complications graves comme l'infertilité ou les grossesses extra-utérines. D'ailleurs, les innovations thérapeutiques de 2024-2025 offrent de nouvelles perspectives encourageantes pour les formes chroniques [5].

Épidémiologie en France et dans le Monde

En France, la salpingite touche environ 120 000 femmes par an, avec une incidence particulièrement élevée chez les 15-25 ans [3,4]. Cette tranche d'âge représente près de 60% des cas diagnostiqués, ce qui s'explique par une activité sexuelle souvent plus intense et parfois moins protégée.

Les données de l'Assurance Maladie révèlent une augmentation préoccupante de 15% des cas entre 2019 et 2024 [3]. Cette hausse s'explique en partie par une meilleure détection grâce aux nouveaux tests diagnostiques, mais aussi par l'évolution des comportements sexuels et la résistance croissante de certaines bactéries aux antibiotiques [1,2].

Au niveau européen, la France se situe dans la moyenne avec un taux d'incidence de 2,8 pour 1000 femmes en âge de procréer. Mais attention : ces chiffres ne reflètent que les cas diagnostiqués. Les experts estiment que 30 à 40% des salpingites passent inaperçues car elles évoluent de manière silencieuse [8].

Géographiquement, on observe des disparités importantes. Les régions urbaines comme l'Île-de-France et la région PACA enregistrent des taux supérieurs à la moyenne nationale, probablement liés à une densité de population plus élevée et à des comportements à risque plus fréquents [8]. À l'inverse, certaines régions rurales présentent des taux plus faibles mais aussi un retard au diagnostic plus important.

L'impact économique n'est pas négligeable : le coût annuel de prise en charge des salpingites et de leurs complications est estimé à 180 millions d'euros pour l'Assurance Maladie [3]. Ce montant inclut les hospitalisations, les traitements antibiotiques, mais aussi la prise en charge de l'infertilité secondaire.

Les Causes et Facteurs de Risque

La principale cause de salpingite reste l'infection sexuellement transmissible. Chlamydia trachomatis est responsable de 40 à 50% des cas, suivi de près par le gonocoque (Neisseria gonorrhoeae) [1,2,3]. Ces bactéries remontent depuis le col de l'utérus vers les trompes, créant une inflammation qui peut devenir chronique.

Mais d'autres micro-organismes peuvent être impliqués. Les mycoplasmes urogénitaux, longtemps négligés, sont désormais reconnus comme des agents pathogènes importants [1,2]. Les nouvelles recommandations de la HAS de 2024 insistent d'ailleurs sur leur recherche systématique dans les formes récidivantes.

Certains facteurs augmentent considérablement le risque. L'âge jeune au premier rapport sexuel (avant 16 ans) multiplie le risque par 2,5. Le nombre de partenaires sexuels joue également un rôle : au-delà de 3 partenaires dans l'année, le risque double [3,4].

Les antécédents gynécologiques comptent aussi. Une précédente infection génitale, même apparemment guérie, fragilise les défenses locales. Les manœuvres endo-utérines (pose de stérilet, curetage, hystéroscopie) peuvent favoriser la remontée de bactéries si elles ne sont pas réalisées dans des maladies d'asepsie parfaite [4,16].

Bon à savoir : le tabagisme altère les défenses immunitaires locales et multiplie le risque par 1,8. De même, certaines pratiques comme les douches vaginales perturbent la flore protectrice et favorisent les infections ascendantes [16,17].

Comment Reconnaître les Symptômes ?

Les symptômes de la salpingite peuvent être trompeurs. Dans sa forme aiguë, elle se manifeste typiquement par des douleurs pelviennes intenses, souvent décrites comme des crampes ou des brûlures dans le bas-ventre [4,17]. Ces douleurs s'aggravent généralement pendant les règles ou lors des rapports sexuels.

La fièvre est fréquente, oscillant entre 38 et 39°C, accompagnée de frissons et d'une fatigue importante. Vous pourriez également observer des pertes vaginales anormales : plus abondantes, malodorantes, parfois jaunâtres ou verdâtres [4,16,17].

Mais attention : la forme chronique est beaucoup plus sournoise. Les douleurs sont alors sourdes, intermittentes, parfois confondues avec des troubles digestifs. Certaines femmes ne ressentent qu'une gêne diffuse dans le bas-ventre, des règles plus douloureuses ou des rapports sexuels inconfortables [17].

D'autres signes peuvent vous alerter : des saignements entre les règles, des troubles urinaires (brûlures, envies fréquentes), ou encore des nausées. Il est important de noter que 15 à 20% des salpingites évoluent de manière totalement silencieuse, sans aucun symptôme apparent [4].

Concrètement, si vous ressentez des douleurs pelviennes persistantes depuis plus de 48 heures, surtout si elles s'accompagnent de fièvre ou de pertes anormales, il ne faut pas attendre. Une consultation rapide peut faire toute la différence pour votre santé reproductive future.

Le Parcours Diagnostic Étape par Étape

Le diagnostic de salpingite commence toujours par un examen clinique approfondi. Votre médecin recherchera une douleur à la mobilisation du col utérin, signe caractéristique mais non spécifique de l'inflammation pelvienne [4,16]. Cet examen, bien que parfois inconfortable, reste indispensable.

Les examens biologiques sont essentiels. La numération formule sanguine révèle souvent une élévation des globules blancs et de la CRP, marqueurs de l'inflammation. Mais le plus important reste la recherche des agents infectieux par prélèvements cervico-vaginaux [1,2,3].

Depuis 2024, les nouvelles recommandations de la HAS préconisent une recherche systématique des mycoplasmes urogénitaux en plus des tests classiques pour Chlamydia et le gonocoque [1,2]. Cette approche permet de détecter jusqu'à 25% de cas supplémentaires qui auraient pu passer inaperçus.

L'échographie pelvienne reste l'examen d'imagerie de première intention. Elle permet de visualiser un épaississement des trompes, la présence de liquide dans le pelvis ou d'éventuelles collections infectieuses [4,13]. Dans les cas complexes, l'IRM peut apporter des informations complémentaires précieuses.

En cas de doute diagnostique, la cœlioscopie reste l'examen de référence. Cette intervention mini-invasive permet de visualiser directement les trompes et de confirmer le diagnostic tout en réalisant des prélèvements bactériologiques ciblés [13,16].

Les Traitements Disponibles Aujourd'hui

Le traitement de la salpingite repose principalement sur l'antibiothérapie. Le choix des antibiotiques dépend des germes suspectés et de la sévérité de l'infection. En première intention, l'association ceftriaxone-doxycycline reste le standard, efficace contre la plupart des bactéries responsables [4,16].

La durée du traitement varie selon la forme. Pour une salpingite aiguë non compliquée, 10 à 14 jours suffisent généralement. Mais dans les formes chroniques ou récidivantes, un traitement prolongé de 3 à 4 semaines peut être nécessaire [1,2,4].

L'hospitalisation s'impose dans certaines situations : fièvre élevée persistante, échec du traitement ambulatoire, suspicion d'abcès tubo-ovarien ou impossibilité de prendre un traitement oral [4,15]. Dans ces cas, les antibiotiques sont administrés par voie intraveineuse.

Le traitement de la douleur ne doit pas être négligé. Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) sont particulièrement efficaces car ils agissent à la fois sur la douleur et l'inflammation. Cependant, ils doivent être utilisés avec précaution en cas d'infection sévère [16,17].

Un point crucial : le traitement du ou des partenaires est systématique, même en l'absence de symptômes. Cette mesure permet d'éviter les réinfections et de rompre la chaîne de transmission [3,4]. C'est souvent un aspect délicat à aborder, mais absolument indispensable pour la réussite du traitement.

Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025

L'année 2024 marque un tournant dans la prise en charge des salpingites chroniques avec l'émergence de nouvelles approches thérapeutiques. Le ZY5301, un nouveau composé anti-inflammatoire, montre des résultats prometteurs dans le traitement des douleurs pelviennes chroniques post-infectieuses [5].

Cette molécule innovante agit en modulant la réponse inflammatoire locale sans compromettre les défenses immunitaires. Les premiers essais cliniques révèlent une réduction significative de la douleur chez 70% des patientes traitées, avec des effets secondaires minimes [5].

En chirurgie, les techniques évoluent également. Une étude récente publiée dans The Lancet compare la salpingectomie (ablation de la trompe) à l'occlusion tubaire par cœlioscopie [7]. Les résultats suggèrent que la salpingectomie pourrait réduire le risque de cancer ovarien ultérieur, ouvrant de nouvelles perspectives préventives.

La recherche s'intéresse aussi aux liens entre salpingite et cancer ovarien. Des données récentes montrent que les femmes ayant eu une maladie inflammatoire pelvienne présentent un risque légèrement augmenté de tumeurs ovariennes borderline [6]. Cette découverte pourrait modifier les recommandations de surveillance à long terme.

Côté diagnostic, l'intelligence artificielle fait son entrée. Des algorithmes d'analyse d'images échographiques sont en cours de développement pour améliorer la détection précoce des complications tubaires [13]. Ces outils pourraient révolutionner la prise en charge en permettant un diagnostic plus rapide et plus précis.

Vivre au Quotidien avec une Salpingite

Vivre avec une salpingite, surtout dans sa forme chronique, demande des ajustements au quotidien. La gestion de la douleur devient souvent une préoccupation centrale. Certaines femmes trouvent un soulagement dans l'application de chaleur locale : bouillotte, bains chauds ou coussins chauffants [16,17].

L'activité physique doit être adaptée. Si les sports intenses sont déconseillés pendant la phase aiguë, une activité modérée comme la marche ou le yoga peut aider à réduire les tensions et améliorer le bien-être général. D'ailleurs, certaines postures de yoga sont spécifiquement bénéfiques pour soulager les douleurs pelviennes [17].

Sur le plan intime, la salpingite peut impacter la vie sexuelle. Les rapports peuvent être douloureux, créant parfois un cercle vicieux d'appréhension et de tension. Il est important d'en parler ouvertement avec votre partenaire et votre médecin. Des positions adaptées et l'utilisation de lubrifiants peuvent aider [16,17].

L'alimentation joue aussi un rôle. Privilégier les aliments anti-inflammatoires (poissons gras, fruits rouges, légumes verts) peut contribuer à réduire l'inflammation générale. À l'inverse, limiter les aliments pro-inflammatoires comme les sucres raffinés ou les graisses trans est recommandé.

Le soutien psychologique ne doit pas être négligé. L'anxiété liée aux conséquences sur la fertilité est fréquente et légitime. Rejoindre des groupes de parole ou consulter un psychologue spécialisé peut apporter un réel réconfort et des stratégies d'adaptation efficaces.

Les Complications Possibles

Les complications de la salpingite peuvent être graves et durables. L'infertilité tubaire reste la plus redoutée : elle touche 10 à 15% des femmes après un premier épisode, mais ce risque grimpe à 30-40% après trois épisodes récidivants [4,6]. Les trompes cicatrisées perdent leur capacité à transporter l'ovule vers l'utérus.

La grossesse extra-utérine constitue une autre complication majeure. Le risque est multiplié par 6 à 10 après une salpingite, car l'embryon peut s'implanter dans une trompe partiellement obstruée [4,14]. Cette situation nécessite une prise en charge d'urgence car elle peut mettre la vie en danger.

L'abcès tubo-ovarien représente la complication aiguë la plus sévère. Cette collection purulente peut se rompre et provoquer une péritonite, urgence chirurgicale absolue [15]. Les signes d'alarme incluent une fièvre élevée persistante, des douleurs intenses et une altération de l'état général.

Les douleurs pelviennes chroniques affectent 15 à 20% des femmes après une salpingite. Ces douleurs, parfois invalidantes, peuvent persister des années et nécessiter une prise en charge spécialisée multidisciplinaire [5,17].

Plus récemment, des études ont établi un lien entre antécédents de salpingite et risque accru de tumeurs ovariennes borderline [6]. Bien que ce risque reste faible, il justifie une surveillance gynécologique régulière à long terme.

Quel est le Pronostic ?

Le pronostic de la salpingite dépend largement de la précocité du diagnostic et du traitement. Prise en charge rapidement, une salpingite aiguë guérit complètement dans 85 à 90% des cas sans laisser de séquelles [4,16]. C'est pourquoi il est crucial de consulter dès l'apparition des premiers symptômes.

Cependant, le retard diagnostique aggrave considérablement le pronostic. Chaque jour de retard augmente le risque de complications et de séquelles tubaires. Les formes chroniques, souvent diagnostiquées tardivement, présentent un pronostic plus réservé avec un taux de guérison complète de 60 à 70% [17].

Concernant la fertilité, les nouvelles données sont plutôt rassurantes. Avec les traitements actuels, 75 à 80% des femmes ayant eu une salpingite peuvent concevoir naturellement [4]. Pour les autres, les techniques d'assistance médicale à la procréation offrent de bonnes chances de succès.

L'âge au moment de l'infection influence également le pronostic. Les femmes jeunes (moins de 25 ans) récupèrent généralement mieux, probablement grâce à une meilleure capacité de régénération tissulaire. À l'inverse, après 35 ans, les séquelles sont plus fréquentes et plus durables [8].

Les innovations thérapeutiques de 2024-2025 améliorent encore ces perspectives. Les nouveaux anti-inflammatoires comme le ZY5301 permettent de réduire significativement les douleurs chroniques résiduelles [5]. L'avenir s'annonce donc plus prometteur pour les patientes.

Peut-on Prévenir la Salpingite ?

La prévention de la salpingite repose avant tout sur la prévention des infections sexuellement transmissibles. L'utilisation systématique du préservatif lors des rapports sexuels reste la mesure la plus efficace, réduisant le risque de transmission de 95% [3,4].

Le dépistage régulier constitue un pilier essentiel de la prévention. Les recommandations actuelles préconisent un dépistage annuel de Chlamydia et du gonocoque chez toutes les femmes sexuellement actives de moins de 25 ans, et chez celles ayant des facteurs de risque [3]. Ce dépistage permet de traiter les infections asymptomatiques avant qu'elles ne remontent vers les trompes.

L'éducation sexuelle joue un rôle crucial. Connaître les signes d'alerte, comprendre l'importance du dépistage et savoir quand consulter peut faire toute la différence. Malheureusement, les enquêtes montrent que 40% des jeunes femmes ne connaissent pas les symptômes des IST [3].

Certaines mesures d'hygiène sont importantes. Éviter les douches vaginales qui perturbent la flore protectrice, limiter le nombre de partenaires sexuels ou s'assurer de leur statut sérologique sont autant de gestes préventifs simples mais efficaces [16,17].

En cas de geste endo-utérin (pose de stérilet, curetage), une antibioprophylaxie peut être proposée chez les femmes à risque. Cette mesure, bien qu'encore débattue, semble réduire le risque d'infection post-opératoire [4,16].

Recommandations des Autorités de Santé

Les nouvelles recommandations de la HAS publiées en 2024 marquent une évolution importante dans la prise en charge des salpingites. Elles insistent particulièrement sur la recherche systématique des mycoplasmes urogénitaux, longtemps négligés mais désormais reconnus comme des agents pathogènes majeurs [1,2].

L'Assurance Maladie a également actualisé ses recommandations concernant le dépistage. Le remboursement du dépistage de Chlamydia est désormais étendu à toutes les femmes de moins de 30 ans, contre 25 ans précédemment [3]. Cette mesure vise à détecter plus précocement les infections asymptomatiques.

Concernant le traitement, les autorités sanitaires recommandent une approche personnalisée. Le choix des antibiotiques doit tenir compte de l'épidémiologie locale des résistances bactériennes, qui varie selon les régions [1,2]. Des réseaux de surveillance ont été mis en place pour suivre l'évolution de ces résistances.

La Société Française de Gynécologie préconise une prise en charge multidisciplinaire des formes chroniques. Cette approche associe gynécologue, infectiologue, algologue et parfois psychologue pour optimiser les résultats thérapeutiques [16].

Enfin, les recommandations européennes soulignent l'importance de la notification des partenaires. Cette démarche, parfois délicate, est pourtant essentielle pour rompre la chaîne de transmission et éviter les réinfections [3,4]. Des outils d'aide à la communication ont été développés pour faciliter cette étape.

Ressources et Associations de Patients

Plusieurs associations proposent information et soutien aux femmes touchées par la salpingite. SOS Hépatites Fédération dispose d'une section dédiée aux infections génitales et organise régulièrement des conférences d'information. Leurs conseillers peuvent vous orienter vers des spécialistes de votre région.

L'association MAIA (Maladies Auto-Immunes et Auto-inflammatoires) accueille également les patientes souffrant de douleurs pelviennes chroniques post-infectieuses. Elle propose des groupes de parole et des ateliers de gestion de la douleur particulièrement appréciés.

Sur internet, le site ameli.fr de l'Assurance Maladie offre une information fiable et régulièrement mise à jour sur la salpingite [3,4]. Vous y trouverez notamment des conseils pratiques et les coordonnées des centres de dépistage gratuits près de chez vous.

Les Centres Gratuits d'Information, de Dépistage et de Diagnostic (CeGIDD) constituent une ressource précieuse. Présents dans toute la France, ils proposent dépistage, conseil et prise en charge des IST de manière anonyme et gratuite. Leurs équipes sont spécialement formées à l'accueil des jeunes.

Enfin, n'hésitez pas à solliciter votre médecin traitant ou votre gynécologue. Ils peuvent vous mettre en relation avec des associations locales ou des groupes de patients dans votre région. Le soutien par les pairs est souvent très bénéfique pour surmonter les difficultés liées à cette pathologie.

Nos Conseils Pratiques

Voici nos conseils pratiques pour mieux vivre avec une salpingite ou la prévenir efficacement. Tenez un carnet de symptômes : notez l'intensité de vos douleurs, leur localisation et les facteurs déclenchants. Ces informations aideront votre médecin à adapter votre traitement.

Pour soulager les douleurs, alternez chaud et froid. Une bouillotte sur le ventre pendant 15 minutes, suivie d'une poche de glace enveloppée dans un linge, peut apporter un réel soulagement. Certaines femmes préfèrent exclusivement la chaleur, d'autres le froid : à vous de tester ce qui vous convient le mieux [17].

Côté alimentation, privilégiez les aliments riches en oméga-3 (poissons gras, noix, graines de lin) qui ont des propriétés anti-inflammatoires naturelles. Limitez les sucres raffinés et les aliments transformés qui peuvent aggraver l'inflammation.

N'oubliez pas l'importance du sommeil réparateur. La douleur chronique perturbe souvent le sommeil, créant un cercle vicieux. Établissez une routine de coucher, évitez les écrans avant de dormir et n'hésitez pas à demander conseil à votre médecin si les troubles persistent.

Enfin, restez active dans la mesure du possible. La marche, la natation ou le yoga doux peuvent aider à maintenir votre forme physique et votre moral. Écoutez votre corps et adaptez l'intensité selon vos sensations du moment.

Quand Consulter un Médecin ?

Certains signes doivent vous amener à consulter en urgence. Une fièvre supérieure à 38,5°C accompagnée de douleurs pelviennes intenses nécessite une prise en charge immédiate. De même, des vomissements répétés ou une altération importante de votre état général sont des signaux d'alarme [4,16].

N'attendez pas non plus si vous présentez des pertes vaginales malodorantes, purulentes ou sanglantes en dehors des règles. Ces symptômes peuvent indiquer une infection active qui nécessite un traitement antibiotique rapide [4,17].

Pour les formes chroniques, consultez si vos douleurs s'aggravent malgré le traitement, si elles deviennent invalidantes ou si elles s'accompagnent de nouveaux symptômes. Une réévaluation médicale permettra d'adapter votre prise en charge [17].

Pensez également à consulter avant tout projet de grossesse. Un bilan de fertilité peut être proposé, surtout si vous avez eu plusieurs épisodes de salpingite. Des examens complémentaires (hystérosalpingographie, cœlioscopie) permettront d'évaluer la perméabilité de vos trompes [4].

Enfin, n'hésitez jamais à demander un second avis si vous n'êtes pas satisfaite de votre prise en charge. La salpingite peut parfois être complexe à traiter et l'expertise d'un spécialiste en infectiologie ou en médecine de la reproduction peut être précieuse.

Questions Fréquentes

La salpingite rend-elle stérile ?
Non, pas systématiquement. Avec un traitement précoce et adapté, 75 à 80% des femmes conservent leur fertilité. Le risque d'infertilité augmente avec le nombre d'épisodes et le retard au traitement [4].

Peut-on avoir des rapports sexuels pendant le traitement ?
Il est recommandé d'éviter les rapports pendant toute la durée du traitement antibiotique et jusqu'à la guérison complète. Votre partenaire doit également être traité simultanément [3,4].

La salpingite peut-elle récidiver ?
Oui, les récidives sont possibles, surtout en cas de réinfection par un partenaire non traité ou de résistance bactérienne. C'est pourquoi le suivi médical et la prévention sont essentiels [1,2].

Faut-il arrêter la pilule pendant le traitement ?
Non, la contraception hormonale n'interfère pas avec le traitement de la salpingite. Continuez votre contraception habituelle sauf avis contraire de votre médecin [16].

Les douleurs peuvent-elles persister après guérison ?
Malheureusement oui, 15 à 20% des femmes gardent des douleurs chroniques. Les nouveaux traitements comme le ZY5301 offrent cependant de nouvelles perspectives [5,17].

Questions Fréquentes

La salpingite rend-elle stérile ?

Non, pas systématiquement. Avec un traitement précoce et adapté, 75 à 80% des femmes conservent leur fertilité. Le risque d'infertilité augmente avec le nombre d'épisodes et le retard au traitement.

Peut-on avoir des rapports sexuels pendant le traitement ?

Il est recommandé d'éviter les rapports pendant toute la durée du traitement antibiotique et jusqu'à la guérison complète. Votre partenaire doit également être traité simultanément.

La salpingite peut-elle récidiver ?

Oui, les récidives sont possibles, surtout en cas de réinfection par un partenaire non traité ou de résistance bactérienne. C'est pourquoi le suivi médical et la prévention sont essentiels.

Faut-il arrêter la pilule pendant le traitement ?

Non, la contraception hormonale n'interfère pas avec le traitement de la salpingite. Continuez votre contraception habituelle sauf avis contraire de votre médecin.

Les douleurs peuvent-elles persister après guérison ?

Malheureusement oui, 15 à 20% des femmes gardent des douleurs chroniques. Les nouveaux traitements comme le ZY5301 offrent cependant de nouvelles perspectives.

Spécialités médicales concernées

Sources et références

Références

  1. [1] Diagnostic biologique des mycoplasmes urogénitaux dans les infections génitalesLien
  2. [2] Nouvelles recommandations HAS sur les mycoplasmes urogénitauxLien
  3. [3] Comprendre les infections à Chlamydia - Données épidémiologiques françaisesLien
  4. [4] Salpingite : symptômes, diagnostic et évolutionLien
  5. [5] ZY5301 Tablet vs Placebo for Treatment of Chronic Pelvic PainLien
  6. [6] Pelvic inflammatory disease and risk of borderline ovarian tumorsLien
  7. [7] Salpingectomy versus tubal occlusion in laparoscopic sterilizationLien
  8. [8] Analyse épidémiologique de la salpingite et ooforite 2013-2024Lien
  9. [13] Urgences infectieuses en imagerie pelvienneLien
  10. [14] Grossesse extra-utérine : aspects épidémiologiques et diagnostiquesLien
  11. [15] Maladie inflammatoire pelvienne avec abcès tubo-ovarienLien
  12. [16] Salpingite : définition, symptômes et traitementsLien
  13. [17] Salpingite : symptômes et reconnaissance cliniqueLien

Publications scientifiques

Ressources web

Consultez un médecin en ligne dès aujourd'hui
  • Consultation remboursable *
  • Ordonnance et arrêt de travail sécurisés (HDS)
* Lorsque le parcours de soins est respecté

Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.