Rhinite : Symptômes, Traitements et Guide Complet 2025

La rhinite touche près de 30% des Français selon Santé Publique France [1]. Cette inflammation de la muqueuse nasale, qu'elle soit allergique ou infectieuse, peut considérablement impacter votre qualité de vie. Éternuements répétés, nez bouché, écoulements... Ces symptômes familiers cachent une pathologie complexe aux multiples facettes. Heureusement, les innovations thérapeutiques 2024-2025 offrent de nouveaux espoirs [5,8]. Découvrons ensemble tout ce qu'il faut savoir sur cette maladie si commune mais souvent mal comprise.

- Consultation remboursable *
- Ordonnance et arrêt de travail sécurisés (HDS)

Rhinite : Définition et Vue d'Ensemble
La rhinite désigne une inflammation de la muqueuse qui tapisse l'intérieur du nez. Mais attention, ce terme générique recouvre en réalité plusieurs pathologies distinctes [18,19].
D'un côté, nous avons la rhinite allergique, déclenchée par des allergènes comme les pollens, acariens ou poils d'animaux. De l'autre, la rhinite infectieuse, plus communément appelée rhume, causée par des virus ou bactéries. Il existe aussi des formes mixtes et des rhinites chroniques non allergiques [12].
Concrètement, votre nez devient rouge, gonflé et produit plus de mucus que d'habitude. C'est la réaction naturelle de votre organisme face à une agression, qu'elle soit allergique ou infectieuse. L'important à retenir : chaque type de rhinite nécessite une approche thérapeutique spécifique [19].
Les professionnels de santé distinguent également les formes aiguës (moins de 12 semaines) des formes chroniques (plus de 12 semaines). Cette distinction temporelle influence directement les stratégies de prise en charge [11].
Épidémiologie en France et dans le Monde
Les chiffres de la rhinite en France sont impressionnants. Selon les dernières données de Santé Publique France, cette pathologie touche environ 30% de la population française, soit près de 20 millions de personnes [1,2]. Mais ces statistiques cachent des disparités importantes.
La rhinite allergique représente la forme la plus fréquente, affectant 25% des adultes et jusqu'à 35% des enfants selon les régions [4]. En Bretagne par exemple, la surveillance épidémiologique révèle des pics saisonniers marqués, particulièrement au printemps avec les pollens de graminées [2,3].
L'évolution temporelle est préoccupante. Les données montrent une augmentation de 15% de la prévalence sur les dix dernières années, notamment chez les jeunes adultes [1]. Cette progression s'explique en partie par l'urbanisation croissante et la pollution atmosphérique.
Au niveau européen, la France se situe dans la moyenne haute. L'Allemagne et les Pays-Bas affichent des taux similaires (28-32%), tandis que les pays méditerranéens restent légèrement en dessous (20-25%) [4]. Cette différence géographique s'explique par les variations climatiques et la diversité des allergènes présents.
Côté économique, l'impact est considérable. Le coût direct et indirect de la rhinite allergique est estimé à plus de 3 milliards d'euros annuels en France, incluant les consultations, traitements et arrêts de travail [17]. Un chiffre qui ne cesse de croître avec l'augmentation de la prévalence.
Les Causes et Facteurs de Risque
Comprendre les causes de la rhinite, c'est déjà faire un pas vers une meilleure prise en charge. Les mécanismes diffèrent selon le type de rhinite que vous développez [12,18].
Pour la rhinite allergique, tout commence par une sensibilisation. Votre système immunitaire identifie à tort une substance inoffensive comme dangereuse. Les principaux coupables ? Les pollens d'arbres au printemps, les graminées en été, les acariens toute l'année, et les poils d'animaux domestiques [4,12]. D'ailleurs, le réchauffement climatique prolonge les saisons polliniques, aggravant le problème.
La rhinite infectieuse résulte d'une invasion virale ou bactérienne. Plus de 200 virus peuvent causer un rhume, les rhinovirus étant les plus fréquents. Votre nez devient alors le champ de bataille entre votre système immunitaire et ces micro-organismes [19].
Certains facteurs augmentent vos risques. L'hérédité joue un rôle majeur : si vos parents souffrent d'allergies, vous avez 60% de chances d'en développer aussi [12]. L'exposition précoce aux allergènes, la pollution urbaine, le tabagisme passif et même le stress chronique peuvent favoriser l'apparition d'une rhinite [15,16].
Comment Reconnaître les Symptômes ?
Les symptômes de la rhinite sont souvent trompeurs. Vous pourriez penser à un simple rhume alors qu'il s'agit d'une allergie, ou inversement [18,19].
Les signes classiques incluent les éternuements répétés, l'obstruction nasale, les écoulements clairs ou colorés, et les démangeaisons du nez. Mais attention, chaque type de rhinite a ses particularités [12]. La rhinite allergique provoque souvent des éternuements en salves, des yeux larmoyants et des démangeaisons du palais. Ces symptômes apparaissent rapidement après l'exposition à l'allergène [4].
La rhinite infectieuse, elle, débute généralement par une sensation de gorge irritée, suivie d'éternuements moins fréquents mais d'écoulements plus épais. Vous pourriez aussi ressentir des courbatures et une légère fièvre [19].
Chez l'enfant, les manifestations peuvent être différentes. L'étude récente sur les navigants militaires révèle que les saignements de nez sont plus fréquents chez les jeunes patients allergiques [15,16]. Un signe souvent négligé mais important à surveiller.
Bon à savoir : si vos symptômes persistent plus de 10 jours ou s'aggravent après amélioration initiale, consultez rapidement. Cela pourrait indiquer une complication ou une surinfection bactérienne [18].
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic de rhinite nécessite une approche méthodique. Votre médecin commence toujours par un interrogatoire détaillé : quand apparaissent vos symptômes ? Y a-t-il des facteurs déclenchants ? Avez-vous des antécédents familiaux d'allergie ? [12,18]
L'examen clinique suit logiquement. Le praticien examine vos fosses nasales, recherche des signes d'inflammation, évalue l'état de vos muqueuses. Il peut utiliser un spéculum nasal ou même un endoscope pour mieux visualiser l'intérieur de votre nez [11].
Pour confirmer une origine allergique, des tests cutanés (prick-tests) sont souvent proposés. Ces examens simples et rapides permettent d'identifier précisément vos allergènes. En complément, un dosage des IgE spécifiques dans le sang peut être réalisé [12].
Dans certains cas complexes, des examens plus poussés s'avèrent nécessaires. La tomodensitométrie des sinus, la mesure du débit nasal ou même une biopsie de la muqueuse peuvent être envisagés [5,11]. Ces explorations restent exceptionnelles mais permettent d'écarter d'autres pathologies.
L'important : ne restez pas dans l'incertitude. Un diagnostic précis maladiene l'efficacité de votre traitement. Les nouvelles recommandations 2024 insistent sur l'importance d'une évaluation globale incluant l'impact sur votre qualité de vie [5].
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
La prise en charge de la rhinite a considérablement évolué ces dernières années. Aujourd'hui, nous disposons d'un arsenal thérapeutique varié et efficace [12,19].
Les antihistaminiques restent le traitement de première ligne pour la rhinite allergique. Ces médicaments bloquent l'action de l'histamine, responsable de vos symptômes. Les nouvelles générations (cétirizine, loratadine) ont l'avantage de ne plus provoquer de somnolence [19].
Les corticoïdes nasaux représentent souvent le traitement le plus efficace pour les formes modérées à sévères. Contrairement aux idées reçues, ces sprays nasaux sont très sûrs en usage prolongé et agissent directement sur l'inflammation [12]. Ils constituent d'ailleurs le traitement de référence selon les dernières recommandations [5].
Pour les rhinites infectieuses, l'approche diffère. Les décongestionnants peuvent soulager temporairement, mais attention à ne pas les utiliser plus de 5 jours consécutifs. Le lavage nasal au sérum physiologique reste un geste simple mais très efficace [19].
L'immunothérapie allergénique (désensibilisation) mérite une mention spéciale. Cette approche, disponible par voie sublinguale ou injectable, peut modifier durablement l'évolution de votre allergie. Les études récentes montrent qu'elle réduit significativement le risque de développer un asthme [13,14].
Enfin, n'oublions pas les mesures d'éviction des allergènes. Parfois, changer vos habitudes de vie peut être aussi efficace qu'un médicament. Aérer quotidiennement, utiliser des housses anti-acariens, éviter les sorties lors des pics polliniques... Ces gestes simples font la différence [4].
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
L'année 2024-2025 marque un tournant dans la prise en charge de la rhinite. Les innovations se multiplient, offrant de nouveaux espoirs aux patients [5,8,9].
Le Stapokibart représente l'une des avancées les plus prometteuses. Ce nouveau médicament biologique, spécifiquement développé pour la rhinite allergique saisonnière modérée à sévère, montre des résultats exceptionnels dans les essais cliniques [8]. Administré par injection, il pourrait révolutionner la prise en charge des formes résistantes.
Les sprays nasaux antipollution constituent une autre innovation majeure. Le marché de ces dispositifs devrait exploser entre 2025 et 2034, avec des formulations de plus en plus sophistiquées [7]. Ces sprays créent une barrière protectrice dans vos narines, empêchant les allergènes de pénétrer.
Côté diagnostic, les nouvelles recommandations 2024 pour la rhinosinusite chronique intègrent des outils d'évaluation plus précis [5]. L'intelligence artificielle commence même à être utilisée pour analyser les symptômes et personnaliser les traitements.
La recherche sur les thérapies biologiques s'intensifie également. Plusieurs molécules ciblant des voies inflammatoires spécifiques sont en cours d'évaluation [9]. Ces traitements, déjà utilisés dans l'asthme sévère, pourraient bientôt être disponibles pour les rhinites allergiques réfractaires.
Les Journées Pratiques Respiration 2024 ont d'ailleurs mis l'accent sur ces innovations, soulignant l'importance d'une approche personnalisée [6]. L'avenir de la rhinite se dessine autour de traitements sur mesure, adaptés à votre profil génétique et allergénique.
Vivre au Quotidien avec une Rhinite
Vivre avec une rhinite, c'est apprendre à composer avec des symptômes parfois imprévisibles. Mais rassurez-vous, de nombreuses stratégies peuvent améliorer votre quotidien [17,20].
L'aménagement de votre environnement constitue la première étape. Dans votre chambre, investissez dans une literie anti-acariens et maintenez une température fraîche (18-19°C). Évitez les tapis et rideaux qui retiennent les allergènes. Un purificateur d'air peut également vous aider, surtout pendant les pics polliniques [4].
Côté professionnel, n'hésitez pas à en parler avec votre employeur. Certains aménagements simples peuvent faire la différence : éviter les open-spaces poussiéreux, bénéficier d'horaires flexibles pendant les périodes critiques, ou même télétravail lors des pics d'allergie [1].
La gestion du stress joue un rôle souvent sous-estimé. Le stress peut aggraver vos symptômes allergiques. Des techniques de relaxation, une activité physique régulière ou même la méditation peuvent vous aider à mieux gérer votre rhinite [15].
Pour les parents d'enfants allergiques, l'étude ORACLE révèle l'importance du soutien familial [17]. Expliquer la maladie à votre enfant, l'impliquer dans sa prise en charge et maintenir une communication ouverte avec l'école sont essentiels.
Enfin, gardez toujours vos traitements à portée de main. Un spray nasal dans votre sac, des antihistaminiques dans votre voiture... Cette préparation vous évitera bien des désagréments [20].
Les Complications Possibles
Bien que généralement bénigne, la rhinite peut parfois se compliquer. Il est important de connaître ces risques pour mieux les prévenir [11,16,18].
La sinusite représente la complication la plus fréquente. L'inflammation chronique de la muqueuse nasale peut s'étendre aux sinus, provoquant douleurs faciales, fièvre et écoulements purulents. Cette évolution nécessite souvent un traitement antibiotique [5,11].
Chez l'enfant, les saignements de nez (épistaxis) sont particulièrement préoccupants. L'étude récente montre que les enfants souffrant de rhinite allergique présentent un risque accru d'épistaxis récidivantes [16]. Ces saignements résultent de l'inflammation chronique et du grattage répété du nez.
L'évolution vers l'asthme allergique constitue une complication majeure à long terme. Environ 40% des patients avec rhinite allergique développent un asthme dans les 10 ans suivant le diagnostic [13]. C'est pourquoi l'immunothérapie précoce est si importante : elle peut prévenir cette évolution [14].
Les troubles du sommeil et la fatigue chronique, bien que moins spectaculaires, impactent significativement la qualité de vie. L'obstruction nasale nocturne perturbe votre sommeil, entraînant somnolence diurne et difficultés de concentration [17].
Enfin, n'oublions pas les complications psychologiques. Vivre avec des symptômes chroniques peut générer anxiété et dépression, particulièrement chez les adolescents [15]. Un accompagnement psychologique peut parfois s'avérer nécessaire.
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic de la rhinite dépend largement de son type et de la précocité de la prise en charge. Heureusement, dans la majorité des cas, l'évolution est favorable [12,13].
Pour la rhinite infectieuse (rhume), la guérison survient généralement en 7 à 10 jours sans traitement spécifique. Votre système immunitaire élimine naturellement les virus responsables. Seules les surinfections bactériennes peuvent prolonger l'évolution [19].
La rhinite allergique présente un pronostic plus variable. Sans traitement, elle tend à s'aggraver avec le temps et l'exposition répétée aux allergènes. Mais avec une prise en charge adaptée, 80% des patients obtiennent un contrôle satisfaisant de leurs symptômes [12].
L'immunothérapie allergénique change la donne. Les études récentes montrent qu'elle peut modifier durablement l'histoire naturelle de la maladie [13,14]. Après 3 à 5 ans de traitement, de nombreux patients conservent une amélioration durable, même après l'arrêt.
Chez l'enfant, le pronostic est généralement excellent. Beaucoup d'allergies alimentaires disparaissent avec l'âge, et même les allergies respiratoires peuvent s'atténuer à l'adolescence [17]. Cependant, une surveillance reste nécessaire pour prévenir l'évolution vers l'asthme.
L'important : plus la prise en charge est précoce et adaptée, meilleur est le pronostic. N'attendez pas que vos symptômes s'aggravent pour consulter [5].
Peut-on Prévenir la Rhinite ?
La prévention de la rhinite repose sur des stratégies différentes selon qu'il s'agisse de formes allergiques ou infectieuses [4,12,19].
Pour prévenir la rhinite infectieuse, les gestes barrières restent essentiels. Lavez-vous régulièrement les mains, évitez les contacts rapprochés avec les personnes enrhumées, et renforcez votre système immunitaire par une alimentation équilibrée et un sommeil suffisant [19].
La prévention de la rhinite allergique est plus complexe mais possible. L'éviction des allergènes constitue la base : utilisez des housses anti-acariens, maintenez un taux d'humidité bas (40-50%), évitez les animaux domestiques si vous y êtes allergique [4,12].
Pendant la saison pollinique, quelques précautions s'imposent. Consultez quotidiennement les bulletins polliniques, fermez vos fenêtres en journée, rincez vos cheveux le soir et évitez de faire sécher votre linge dehors [4]. Ces gestes simples peuvent réduire significativement votre exposition.
Chez l'enfant, la prévention commence dès la naissance. L'allaitement maternel prolongé, l'introduction progressive des aliments allergènes et la limitation de l'exposition au tabac réduisent le risque de développer des allergies [17].
Les nouvelles approches préventives incluent l'utilisation de sprays nasaux barrière avant l'exposition aux allergènes [7]. Ces innovations 2024-2025 créent un film protecteur dans vos narines, empêchant la pénétration des particules allergisantes.
Enfin, n'oubliez pas que la prévention tertiaire (éviter les complications) est aussi importante. Un suivi régulier et un traitement adapté préviennent l'évolution vers l'asthme [13].
Recommandations des Autorités de Santé
Les autorités sanitaires françaises ont récemment actualisé leurs recommandations concernant la prise en charge de la rhinite [1,4,5].
Santé Publique France insiste sur l'importance de la surveillance épidémiologique. Le réseau national de surveillance des pollens fournit des bulletins hebdomadaires, particulièrement utiles pour les patients allergiques [4]. Ces données permettent d'anticiper les pics d'exposition et d'adapter les traitements préventifs.
Les nouvelles recommandations 2024 pour la rhinosinusite chronique mettent l'accent sur une approche personnalisée [5]. Chaque patient doit bénéficier d'une évaluation globale incluant l'impact sur sa qualité de vie, ses activités professionnelles et ses relations sociales.
Le Ministère de la Santé recommande désormais un dépistage systématique de l'asthme chez tous les patients souffrant de rhinite allergique [4]. Cette approche préventive vise à identifier précocement les patients à risque d'évolution vers l'asthme.
Concernant les traitements, les autorités privilégient les corticoïdes nasaux comme traitement de première intention pour les formes modérées à sévères [5]. L'immunothérapie allergénique est recommandée chez les patients insuffisamment contrôlés par les traitements symptomatiques [13,14].
Pour les professionnels exposés, Santé Publique France a établi des recommandations spécifiques. La surveillance des maladies respiratoires chroniques chez les travailleurs s'intensifie, avec un focus particulier sur certains secteurs d'activité [1].
Enfin, les autorités encouragent le développement de la télémédecine pour améliorer l'accès aux soins, particulièrement dans les zones sous-médicalisées [2,3].
Ressources et Associations de Patients
Vous n'êtes pas seuls face à la rhinite. De nombreuses ressources et associations peuvent vous accompagner dans votre parcours de soins [17,20].
L'Association Asthme & Allergies constitue la référence en France. Elle propose des informations fiables, des groupes de parole et un accompagnement personnalisé. Leur site internet regorge de conseils pratiques et de témoignages de patients [20].
Le Réseau National de Surveillance Aérobiologique (RNSA) fournit des bulletins polliniques actualisés. Vous pouvez vous abonner gratuitement à leurs alertes par email ou consulter leur application mobile [4]. Un outil indispensable pour anticiper vos crises allergiques.
Pour les parents, l'étude ORACLE souligne l'importance du soutien familial [17]. Des groupes de parents d'enfants allergiques existent dans la plupart des grandes villes. Ces rencontres permettent de partager expériences et conseils pratiques.
Côté digital, plusieurs applications mobiles peuvent vous aider. Elles permettent de suivre vos symptômes, de recevoir des alertes polliniques personnalisées et même de communiquer avec votre médecin [20].
N'oubliez pas non plus les pharmaciens, véritables professionnels de proximité. Ils peuvent vous conseiller sur l'utilisation optimale de vos traitements, vous alerter sur les interactions médicamenteuses et vous orienter si nécessaire [19].
Enfin, de nombreux centres hospitaliers proposent des écoles de l'allergie. Ces programmes éducatifs vous apprennent à mieux gérer votre maladie au quotidien. Renseignez-vous auprès de votre médecin ou de l'hôpital le plus proche.
Nos Conseils Pratiques
Voici nos conseils d'experts pour mieux vivre avec votre rhinite au quotidien [4,19,20].
Pour la maison : Aérez quotidiennement mais évitez les heures de forte concentration pollinique (généralement entre 11h et 18h). Investissez dans un aspirateur avec filtre HEPA et passez-le régulièrement, surtout dans la chambre. Maintenez une température fraîche (18-19°C) et un taux d'humidité optimal (40-50%) [4].
Pour vos sorties : Consultez les bulletins polliniques avant de planifier vos activités extérieures. Portez des lunettes de soleil pour protéger vos yeux et évitez les activités sportives en extérieur lors des pics polliniques. Après une sortie, rincez vos cheveux et changez de vêtements [4,20].
Pour vos traitements : Prenez vos antihistaminiques de façon préventive, avant l'exposition aux allergènes. Pour les sprays nasaux, respectez la technique d'administration : tête droite, pulvérisation vers l'extérieur de la narine. N'arrêtez jamais brutalement un traitement au long cours [19,20].
Pour votre alimentation : Certains aliments peuvent aggraver vos symptômes par réactions croisées. Si vous êtes allergique aux pollens de bouleau, méfiez-vous des pommes, pêches et noisettes. Privilégiez une alimentation riche en oméga-3 et antioxydants [20].
Pour votre sommeil : Surélevez légèrement votre tête de lit pour faciliter la respiration nocturne. Utilisez un humidificateur si l'air est trop sec, mais nettoyez-le régulièrement pour éviter la prolifération de moisissures [19].
Quand Consulter un Médecin ?
Savoir quand consulter peut faire la différence entre une prise en charge efficace et des complications évitables [5,18,19].
Consultez rapidement si vos symptômes persistent plus de 10 jours ou s'aggravent après une amélioration initiale. Cela peut indiquer une surinfection bactérienne nécessitant un traitement antibiotique [18,19].
Certains signes d'alarme imposent une consultation urgente : fièvre élevée (>38,5°C), douleurs faciales intenses, écoulements purulents abondants, ou difficultés respiratoires importantes. Ces symptômes peuvent révéler une sinusite compliquée [5,18].
Pour la rhinite allergique, consultez si vos symptômes impactent significativement votre qualité de vie malgré un traitement bien conduit. Les nouvelles recommandations 2024 insistent sur l'importance d'une évaluation globale incluant l'impact social et professionnel [5].
Chez l'enfant, soyez particulièrement vigilants aux saignements de nez répétés. L'étude récente montre leur fréquence accrue chez les enfants allergiques [16]. Une consultation spécialisée peut être nécessaire pour évaluer les facteurs de risque.
N'hésitez pas à consulter un allergologue si vous suspectez une origine allergique. Les tests cutanés permettront d'identifier précisément vos allergènes et d'adapter votre traitement [12]. Cette démarche est d'autant plus importante que l'immunothérapie peut prévenir l'évolution vers l'asthme [13].
Enfin, consultez votre médecin avant d'arrêter un traitement au long cours. L'arrêt brutal de certains médicaments peut provoquer un effet rebond avec aggravation des symptômes [19].
Questions Fréquentes
La rhinite allergique peut-elle disparaître avec l'âge ?Oui, c'est possible mais pas systématique. Chez l'enfant, certaines allergies s'atténuent à l'adolescence [17]. Chez l'adulte, l'évolution est plus variable. L'immunothérapie peut induire une rémission durable [13,14].
Puis-je devenir dépendant des sprays décongestionnants ?
Absolument. L'utilisation prolongée (>5 jours) de décongestionnants nasaux peut créer une dépendance avec aggravation paradoxale des symptômes [19]. Respectez toujours les durées de traitement recommandées.
La rhinite allergique peut-elle évoluer vers l'asthme ?
Malheureusement oui. Environ 40% des patients développent un asthme dans les 10 ans [13]. C'est pourquoi un dépistage systématique est recommandé et l'immunothérapie précoce encouragée [4,14].
Les traitements naturels sont-ils efficaces ?
Certains peuvent apporter un soulagement complémentaire : lavage nasal au sérum physiologique, miel local, probiotiques. Mais ils ne remplacent pas les traitements médicamenteux validés [20]. Parlez-en toujours à votre médecin.
Peut-on faire du sport avec une rhinite ?
Oui, mais avec précautions. Évitez les activités extérieures lors des pics polliniques, privilégiez les sports en salle, et prenez vos traitements préventifs [4]. Le sport peut même améliorer votre système immunitaire.
La grossesse modifie-t-elle la rhinite ?
Les hormones de grossesse peuvent aggraver les symptômes. Certains traitements sont contre-indiqués chez la femme enceinte. Une consultation spécialisée est recommandée pour adapter votre prise en charge [12].
Questions Fréquentes
La rhinite allergique peut-elle disparaître avec l'âge ?
Oui, c'est possible mais pas systématique. Chez l'enfant, certaines allergies s'atténuent à l'adolescence. Chez l'adulte, l'évolution est plus variable. L'immunothérapie peut induire une rémission durable.
Puis-je devenir dépendant des sprays décongestionnants ?
Absolument. L'utilisation prolongée (>5 jours) de décongestionnants nasaux peut créer une dépendance avec aggravation paradoxale des symptômes. Respectez toujours les durées recommandées.
La rhinite allergique peut-elle évoluer vers l'asthme ?
Malheureusement oui. Environ 40% des patients développent un asthme dans les 10 ans. C'est pourquoi un dépistage systématique est recommandé et l'immunothérapie précoce encouragée.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] Surveillance des maladies respiratoires chroniques chez les travailleurs - données épidémiologiques françaises 2024-2025Lien
- [4] Effets des pollens sur la santé - Ministère de la Santé, données 2024-2025Lien
- [5] Diagnostic et prise en charge de la rhinosinusite chronique - Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [8] Stapokibart for moderate-to-severe seasonal allergic rhinitis - Innovation 2024-2025Lien
- [13] Impact de l'immunothérapie sublinguale sur l'apparition de l'asthme chez les patients atteints de rhinite allergiqueLien
Publications scientifiques
- Covid-19 et rhinite allergique chez l'enfant: quel lien? (2025)
- Options chirurgicales et instrumentales pour la rhinite chronique: une revue systématique avec méta-analyse PRISMA (2023)
- [PDF][PDF] LA RHINITE ALLERGIQUE [PDF]
- Impact de l'immunothérapie sublinguale (ITSL) sur l'apparition de l'asthme chez les patients atteints de rhinite allergique: résultats de l'étude EfficAPSI (2023)4 citations
- L'immunothérapie allergénique sublinguale aux acariens par le lyophilisat 12 SQ HDM (lyo) réduit les symptômes (symp) à la fois de la rhinite allergique (RA) et de l' … (2023)1 citations
Ressources web
- Rhinite - Troubles du nez, de la gorge et de l'oreille (msdmanuals.com)
Les symptômes de la rhinite allergique sont l'éternuement, les écoulements et l'obstruction nasale, le prurit et le larmoiement des yeux. · Les médecins peuvent ...
- Rhume (rhinite) - symptômes, causes, traitements et ... (vidal.fr)
8 déc. 2023 — Le nez qui coule et qui se bouche, ainsi que les éternuements, constituent les symptômes les plus désagréables et les plus fréquents d'un rhume ...
- Rhinite : symptômes, traitement et prévention - Exphar (exphar.com)
Nez qui coule (clair lors d'une rhinite allergique) · Nez bouché · Éternuements (particulièrement pour la rhinite allergique) · Larmoiement des yeux · Nez ...
- La rhinite : symptômes, diagnostic et traitement (giphar.fr)
21 déc. 2020 — Quels symptômes ? · des croûtes ; · des rougeurs au niveau du nez (la muqueuse tuméfiée vire au pourpre) ; · des saignements du nez fréquents ;.
- Rhinite non allergique - Affections de l'oreille, du nez et de ... (msdmanuals.com)
Le diagnostic est habituellement clinique. Le traitement peut associer l'humidification de l'air ambiant, des vasoconstricteurs (amines sympathomimétiques) et ...

- Consultation remboursable *
- Ordonnance et arrêt de travail sécurisés (HDS)

Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.