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Rétinite : Symptômes, Traitements et Innovations 2025 - Guide Complet

Rétinite

La rétinite désigne un groupe de pathologies inflammatoires ou dégénératives touchant la rétine, cette membrane sensible à la lumière située au fond de l'œil. En France, ces troubles oculaires affectent environ 40 000 personnes, avec des formes variées allant de la rétinite pigmentaire héréditaire aux rétinites infectieuses [1,2]. Comprendre cette maladie complexe permet de mieux appréhender les symptômes et les options thérapeutiques disponibles aujourd'hui.

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Rétinite : Définition et Vue d'Ensemble

La rétinite regroupe plusieurs pathologies caractérisées par une inflammation ou une dégénérescence de la rétine. Cette fine membrane tapisse le fond de l'œil et transforme la lumière en signaux nerveux transmis au cerveau via le nerf optique.

On distingue principalement deux grandes catégories. D'une part, les rétinites héréditaires comme la rétinite pigmentaire, qui touchent les cellules photoréceptrices de manière progressive [3,4]. D'autre part, les rétinites acquises d'origine infectieuse, inflammatoire ou toxique, qui peuvent survenir à tout âge.

La rétinite pigmentaire représente la forme la plus fréquente des dystrophies rétiniennes héréditaires. Elle se caractérise par une dégénérescence progressive des bâtonnets, ces cellules responsables de la vision nocturne et périphérique [5,6]. Mais il existe aussi des formes plus rares comme la maladie de Stargardt ou l'amaurose congénitale de Leber.

L'important à retenir : chaque type de rétinite évolue différemment. Certaines formes progressent lentement sur plusieurs décennies, tandis que d'autres peuvent altérer rapidement la vision [7,8]. Cette diversité explique pourquoi le diagnostic précis reste essentiel pour adapter la prise en charge.

Épidémiologie en France et dans le Monde

En France, la rétinite pigmentaire touche environ 1 personne sur 4 000, soit près de 17 000 patients selon les dernières données de Santé Publique France [9,10]. Cette prévalence place notre pays dans la moyenne européenne, avec des variations régionales liées aux facteurs génétiques et à la consanguinité.

L'incidence annuelle s'établit autour de 1 cas pour 100 000 habitants, mais ce chiffre augmente légèrement depuis 2020 grâce à l'amélioration du diagnostic génétique [11,12]. Les hommes et les femmes sont touchés de manière équivalente, bien que certaines formes liées au chromosome X affectent préférentiellement les hommes.

Au niveau mondial, on estime que 2 millions de personnes vivent avec une rétinite pigmentaire. L'Allemagne et le Royaume-Uni présentent des taux similaires à la France, tandis que certaines populations isolées montrent des prévalences plus élevées [13,14]. Par exemple, en Islande, la fréquence atteint 1 cas sur 2 500 habitants.

Concernant les autres formes de rétinite, les données épidémiologiques restent plus fragmentaires. La rétinite à cytomégalovirus affecte principalement les patients immunodéprimés, avec une incidence en baisse grâce aux traitements antirétroviraux efficaces [15,16]. Les rétinites toxoplasmiques touchent environ 0,5% de la population générale, mais leur prévalence varie selon les régions géographiques.

Les Causes et Facteurs de Risque

Les causes de rétinite varient considérablement selon le type de pathologie. Pour la rétinite pigmentaire, l'origine est exclusivement génétique avec plus de 100 gènes identifiés à ce jour [17,18]. Les modes de transmission incluent l'hérédité autosomique dominante (20% des cas), récessive (40%) ou liée au chromosome X (15%).

Les rétinites infectieuses résultent d'agents pathogènes variés. Le cytomégalovirus reste la cause principale chez les patients immunodéprimés, notamment ceux atteints du VIH [19]. La toxoplasmose oculaire peut survenir lors d'une infection congénitale ou acquise, tandis que la syphilis oculaire connaît une recrudescence inquiétante depuis 2015.

Certains facteurs augmentent le risque de développer une rétinite acquise. L'immunodépression, qu'elle soit liée au VIH, aux traitements immunosuppresseurs ou aux chimiothérapies, constitue le principal facteur de risque [20,21]. L'âge avancé, le diabète mal équilibré et certaines maladies auto-immunes prédisposent également aux complications rétiniennes.

D'ailleurs, l'exposition à certains médicaments peut provoquer des rétinites toxiques. Les antipaludéens de synthèse, utilisés dans le traitement du lupus ou de la polyarthrite rhumatoïde, nécessitent une surveillance ophtalmologique régulière [22]. Heureusement, ces complications restent rares avec un suivi approprié.

Comment Reconnaître les Symptômes ?

Les symptômes de rétinite évoluent généralement de manière progressive, ce qui peut retarder le diagnostic. La héméralopie ou cécité nocturne constitue souvent le premier signe d'alerte dans la rétinite pigmentaire [23]. Vous pourriez remarquer des difficultés à vous déplacer dans l'obscurité ou à distinguer les obstacles en faible luminosité.

Le rétrécissement du champ visuel représente un autre symptôme caractéristique. Cette perte de vision périphérique progresse lentement, créant un effet "tunnel" qui peut passer inaperçu pendant des années [24,25]. Certains patients décrivent une sensation de "regarder à travers un tube" ou de "porter des œillères".

D'autres manifestations peuvent apparaître selon le type de rétinite. Les photopsies, ces éclairs lumineux perçus dans l'obscurité, touchent environ 60% des patients atteints de rétinite pigmentaire [26]. La photophobie, ou sensibilité excessive à la lumière, peut également gêner les activités quotidiennes.

Dans les formes infectieuses, les symptômes surviennent plus brutalement. Une baisse d'acuité visuelle rapide, des douleurs oculaires ou des corps flottants peuvent signaler une rétinite aiguë nécessitant une prise en charge urgente [27,28]. Il est normal de s'inquiéter face à ces signes, mais un diagnostic précoce améliore considérablement le pronostic.

Le Parcours Diagnostic Étape par Étape

Le diagnostic de rétinite nécessite un bilan ophtalmologique complet réalisé par un spécialiste. L'examen du fond d'œil constitue la première étape, permettant de visualiser les anomalies rétiniennes caractéristiques [29]. Dans la rétinite pigmentaire, on observe typiquement des dépôts pigmentaires en "ostéoblastes" et un aspect cireux de la papille optique.

L'électrorétinogramme (ERG) mesure l'activité électrique de la rétine et confirme le diagnostic dans 95% des cas de rétinite pigmentaire [30,31]. Cet examen indolore enregistre la réponse des cellules photoréceptrices à des stimulations lumineuses. Les résultats permettent d'évaluer la sévérité de l'atteinte et de suivre l'évolution.

La périmétrie automatisée cartographie précisément les déficits du champ visuel. Cette technique objective quantifie l'étendue de la perte visuelle périphérique et guide les décisions thérapeutiques [32]. L'examen dure environ 20 minutes par œil et nécessite votre concentration pour obtenir des résultats fiables.

Concrètement, les examens d'imagerie moderne complètent le bilan diagnostic. L'OCT (tomographie par cohérence optique) visualise les couches rétiniennes avec une résolution micrométrique [33,34]. L'angiographie à la fluorescéine peut être nécessaire pour éliminer d'autres pathologies rétiniennes. Enfin, les tests génétiques identifient la mutation responsable dans 60% des cas de rétinite pigmentaire, ouvrant la voie à un conseil génétique personnalisé.

Les Traitements Disponibles Aujourd'hui

Actuellement, il n'existe pas de traitement curatif pour la rétinite pigmentaire, mais plusieurs approches permettent de ralentir l'évolution et d'améliorer la qualité de vie [35]. La supplémentation en vitamine A reste controversée, certaines études suggérant un léger bénéfice sur la progression de la maladie [36,37].

Les aides visuelles jouent un rôle essentiel dans la prise en charge. Les systèmes de grossissement, les loupes électroniques et les logiciels de synthèse vocale permettent de maintenir l'autonomie [38]. L'éclairage adapté et les filtres colorés peuvent également améliorer le confort visuel au quotidien.

Pour les rétinites infectieuses, des traitements spécifiques existent. Les antiviraux comme le ganciclovir ou le foscarnet traitent efficacement les rétinites à cytomégalovirus [39,40]. Les antibiotiques restent indispensables pour les rétinites bactériennes, tandis que les anti-parasitaires combattent les formes toxoplasmiques.

La rééducation orthoptique aide les patients à optimiser leur vision résiduelle. Ces séances personnalisées enseignent des stratégies de balayage visuel et d'utilisation du champ visuel périphérique [41]. L'accompagnement psychologique fait également partie intégrante de la prise en charge, car l'annonce du diagnostic peut générer une détresse importante.

Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025

L'année 2024 marque un tournant dans la recherche sur les rétinites avec plusieurs avancées prometteuses. Les thérapies géniques connaissent des progrès spectaculaires, notamment pour les mutations du gène RPE65 responsables de l'amaurose congénitale de Leber [1,2]. Le traitement Luxturna, déjà approuvé aux États-Unis, fait l'objet d'essais cliniques européens encourageants.

Les implants rétiniens de nouvelle génération offrent des perspectives révolutionnaires. Le système Argus II, implanté chez plus de 350 patients dans le monde, permet de restaurer une perception lumineuse rudimentaire [3,4]. Mais les recherches actuelles visent des résolutions bien supérieures avec des puces comportant plusieurs milliers d'électrodes.

La thérapie cellulaire représente un autre axe de recherche majeur en 2025. Les cellules souches embryonnaires différenciées en cellules de l'épithélium pigmentaire rétinien montrent des résultats prometteurs dans les essais de phase II [5]. Cette approche pourrait bénéficier aux patients atteints de dégénérescence maculaire liée à l'âge et de certaines formes de rétinite.

D'ailleurs, les neuroprotecteurs font l'objet d'investigations intensives. Des molécules comme la ciliary neurotrophic factor (CNTF) ou les inhibiteurs de caspases pourraient ralentir significativement la dégénérescence rétinienne [6]. Les premiers résultats des essais cliniques de phase III sont attendus pour fin 2025, suscitant beaucoup d'espoir dans la communauté médicale.

Vivre au Quotidien avec une Rétinite

Adapter son mode de vie à une rétinite demande du temps et de la patience, mais de nombreuses solutions existent pour préserver votre autonomie. L'aménagement du domicile constitue une priorité : éclairage renforcé, contrastes marqués entre les objets et suppression des obstacles au sol [42]. Ces modifications simples réduisent considérablement les risques de chute.

La mobilité reste possible grâce aux techniques de locomotion adaptées. L'apprentissage de la canne blanche ou l'utilisation d'un chien guide permettent de se déplacer en sécurité [43,44]. Les applications smartphone de guidage vocal révolutionnent également les déplacements urbains, avec des systèmes de géolocalisation précis au mètre près.

Au niveau professionnel, de nombreux aménagements facilitent le maintien en emploi. Les logiciels de grossissement d'écran, les synthèses vocales et les claviers à gros caractères s'adaptent à la plupart des postes de travail [45]. La reconnaissance de travailleur handicapé ouvre droit à des aides financières pour ces équipements spécialisés.

Bon à savoir : les activités de loisirs restent accessibles avec quelques adaptations. La lecture audio, les jeux adaptés et certains sports comme la natation ou le tandem cycliste maintiennent le lien social [46]. L'important est de ne pas s'isoler et de continuer à cultiver ses passions, même sous une forme différente.

Les Complications Possibles

La rétinite peut entraîner plusieurs complications qui nécessitent une surveillance régulière. La cataracte se développe précocement chez 50% des patients atteints de rétinite pigmentaire, souvent dès la quarantaine [47,48]. Cette opacification du cristallin aggrave la baisse visuelle mais reste opérable avec d'excellents résultats.

L'œdème maculaire cystoïde touche environ 20% des patients et peut considérablement altérer la vision centrale [49]. Cette complication se traite par injections intravitréennes d'anti-inflammatoires ou d'anti-VEGF, avec des taux de succès encourageants. Un suivi par OCT permet de détecter précocement cette complication.

Certaines formes de rétinite prédisposent au glaucome par élévation de la pression intraoculaire. Cette complication silencieuse nécessite un dépistage systématique lors des consultations de suivi [50,51]. Le traitement précoce par collyres hypotonisants prévient efficacement la progression vers la cécité.

Dans les rétinites infectieuses non traitées, le risque de décollement de rétine augmente significativement. Cette urgence ophtalmologique nécessite une prise en charge chirurgicale immédiate pour préserver la vision [52]. Heureusement, un diagnostic précoce et un traitement adapté préviennent la plupart de ces complications graves.

Quel est le Pronostic ?

Le pronostic de la rétinite varie considérablement selon le type et la précocité de la prise en charge. Pour la rétinite pigmentaire, l'évolution reste généralement lente avec une progression sur plusieurs décennies [53]. Environ 10% des patients conservent une vision fonctionnelle après 60 ans, tandis que 30% développent une cécité légale avant 50 ans.

Les facteurs pronostiques incluent l'âge de début des symptômes et le type de mutation génétique. Les formes autosomiques dominantes évoluent généralement plus lentement que les formes récessives [54,55]. La préservation de la vision centrale constitue un élément favorable, permettant de maintenir la lecture et les activités de précision plus longtemps.

Pour les rétinites infectieuses, le pronostic dépend largement de la rapidité du traitement. Une prise en charge dans les 48 heures permet de préserver la vision dans 80% des cas de rétinite à cytomégalovirus [56]. En revanche, un retard diagnostique peut entraîner des séquelles visuelles définitives.

L'important à retenir : chaque cas est unique et l'évolution imprévisible. Certains patients stabilisent leur vision pendant des années, tandis que d'autres connaissent une progression plus rapide [57,58]. Un suivi ophtalmologique régulier permet d'adapter la prise en charge et d'optimiser la qualité de vie à chaque étape de la maladie.

Peut-on Prévenir la Rétinite ?

La prévention de la rétinite dépend essentiellement de son origine. Pour les formes héréditaires comme la rétinite pigmentaire, aucune prévention primaire n'est possible puisque la maladie résulte d'anomalies génétiques [59]. Cependant, le conseil génétique permet aux couples à risque de prendre des décisions éclairées concernant leur descendance.

Le diagnostic prénatal reste techniquement possible pour certaines mutations, mais il soulève des questions éthiques complexes. Les techniques de diagnostic préimplantatoire (DPI) offrent une alternative pour les couples ayant recours à la fécondation in vitro [60,61]. Ces approches nécessitent un accompagnement psychologique spécialisé.

Concernant les rétinites acquises, plusieurs mesures préventives s'avèrent efficaces. La prévention de l'infection par le VIH et le suivi régulier des patients séropositifs réduisent drastiquement l'incidence des rétinites à cytomégalovirus [62]. La surveillance ophtalmologique des patients sous antipaludéens de synthèse permet de détecter précocement une toxicité rétinienne.

D'ailleurs, certaines habitudes de vie peuvent influencer l'évolution de la maladie. Une alimentation riche en antioxydants, la protection contre les UV et l'arrêt du tabac constituent des mesures de bon sens [63,64]. Bien qu'aucune étude ne prouve formellement leur efficacité, ces recommandations s'inscrivent dans une démarche de santé globale bénéfique.

Recommandations des Autorités de Santé

La Haute Autorité de Santé (HAS) a publié en 2024 des recommandations actualisées sur la prise en charge des dystrophies rétiniennes héréditaires [65]. Ces guidelines préconisent un dépistage familial systématique dès le diagnostic d'une rétinite pigmentaire, permettant d'identifier précocement les apparentés à risque.

L'électrorétinogramme reste l'examen de référence pour confirmer le diagnostic selon les recommandations européennes [66,67]. La HAS insiste sur la nécessité d'un bilan génétique complet, désormais pris en charge à 100% par l'Assurance Maladie dans le cadre des maladies rares.

Concernant le suivi, les autorités recommandent une consultation ophtalmologique annuelle avec périmétrie et OCT pour surveiller l'évolution [68]. Cette surveillance permet d'adapter les aides visuelles et de détecter précocement les complications comme l'œdème maculaire ou la cataracte.

Le Plan National Maladies Rares 2024-2027 prévoit un renforcement des centres de référence spécialisés dans les dystrophies rétiniennes [2]. L'objectif est de réduire l'errance diagnostique, actuellement de 3,2 ans en moyenne, et d'améliorer l'accès aux innovations thérapeutiques. Ces mesures s'accompagnent d'un financement renforcé de la recherche clinique dans ce domaine.

Ressources et Associations de Patients

Plusieurs associations accompagnent les patients atteints de rétinite en France. L'Association Retina France fédère plus de 2 000 adhérents et propose un soutien psychologique, des informations médicales actualisées et des aides techniques [69]. Leurs antennes régionales organisent régulièrement des rencontres entre patients et des conférences médicales.

L'UNADEV (Union Nationale des Aveugles et Déficients Visuels) offre des services d'accompagnement personnalisés : orientation professionnelle, formation aux nouvelles technologies et aide aux démarches administratives [70]. Leurs conseillers spécialisés connaissent parfaitement les droits et les aides disponibles.

Au niveau européen, Retina International coordonne la recherche et les essais cliniques multicentriques. Cette organisation facilite l'accès aux traitements innovants et maintient une base de données mondiale des mutations génétiques [71,72]. Leur site web propose des informations traduites en français sur les dernières avancées thérapeutiques.

Les centres de référence maladies rares constituent également des ressources précieuses. Le centre de référence des dystrophies rétiniennes héréditaires, coordonné par l'hôpital des Quinze-Vingts à Paris, assure la prise en charge spécialisée et la coordination des soins [73]. Ces centres travaillent en réseau avec les centres de compétence régionaux pour garantir un accès équitable sur tout le territoire.

Nos Conseils Pratiques

Vivre avec une rétinite nécessite quelques adaptations pratiques qui facilitent grandement le quotidien. Pour l'éclairage domestique, privilégiez les LED blanches de forte intensité (minimum 3000 lumens) et multipliez les points lumineux plutôt que d'avoir une source unique [74]. Les variateurs permettent d'ajuster l'intensité selon les activités.

Concernant les déplacements, planifiez vos trajets à l'avance et repérez les obstacles potentiels. Les applications smartphone comme BlindSquare ou Soundscape fournissent des informations audio sur l'environnement [75,76]. N'hésitez pas à demander de l'aide - la plupart des gens sont bienveillants et prêts à vous accompagner.

Pour les activités professionnelles, exploitez au maximum les outils numériques d'accessibilité. Les lecteurs d'écran comme NVDA ou JAWS transforment le texte en parole, tandis que les logiciels de grossissement comme ZoomText agrandissent l'affichage [77]. La plupart de ces outils bénéficient d'une prise en charge par l'AGEFIPH.

Au niveau alimentaire, aucun régime spécifique n'est prouvé efficace, mais une alimentation équilibrée riche en oméga-3 et antioxydants reste bénéfique pour la santé oculaire [78,79]. Les compléments alimentaires à base de lutéine ou de zéaxanthine peuvent être discutés avec votre ophtalmologue, bien que leur efficacité reste débattue.

Quand Consulter un Médecin ?

Certains signes doivent vous alerter et motiver une consultation ophtalmologique rapide. Une baisse brutale de l'acuité visuelle, même partielle, nécessite un avis médical dans les 24 heures [80]. Cette urgence relative permet d'éliminer une complication aiguë comme un œdème maculaire ou une rétinite infectieuse.

L'apparition de corps flottants nombreux ou de voiles visuels doit également vous inquiéter. Ces symptômes peuvent signaler un décollement de rétine, complication rare mais grave nécessitant une prise en charge chirurgicale immédiate [81,82]. N'attendez pas que les symptômes s'aggravent pour consulter.

Pour les patients déjà suivis, une aggravation rapide des symptômes habituels justifie une consultation anticipée. Une progression inhabituelle de la perte du champ visuel ou l'apparition de nouvelles gênes fonctionnelles peuvent révéler une complication [83]. Votre ophtalmologue adaptera alors la surveillance et les traitements.

En cas de douleurs oculaires associées à une rougeur ou à une baisse visuelle, consultez en urgence. Ces signes peuvent révéler une hypertonie oculaire aiguë ou une inflammation intraoculaire nécessitant un traitement immédiat [84,85]. Mieux vaut consulter pour rien que de passer à côté d'une complication grave.

Questions Fréquentes

La rétinite pigmentaire est-elle héréditaire ?
Oui, la rétinite pigmentaire est toujours d'origine génétique. Elle peut se transmettre selon différents modes : autosomique dominant (20%), autosomique récessif (40%) ou lié au chromosome X (15%). Dans 25% des cas, aucun antécédent familial n'est retrouvé, suggérant une mutation de novo ou une forme récessive avec parents porteurs sains [86].

Peut-on conduire avec une rétinite ?
La conduite reste possible tant que l'acuité visuelle et le champ visuel respectent les normes légales. En France, il faut conserver une acuité d'au moins 5/10 et un champ visuel horizontal de 120° [87,88]. Un contrôle médical périodique est obligatoire, et l'arrêt de la conduite nocturne est souvent nécessaire précocement.

Les enfants peuvent-ils développer une rétinite ?
Certaines formes de rétinite apparaissent dès l'enfance, comme l'amaurose congénitale de Leber qui se manifeste avant 2 ans [89]. D'autres formes débutent à l'adolescence. Un dépistage précoce permet une prise en charge adaptée et un accompagnement éducatif spécialisé.

Existe-t-il des traitements naturels efficaces ?
Aucun traitement naturel n'a prouvé son efficacité contre la rétinite pigmentaire. Méfiez-vous des promesses miraculeuses et des compléments alimentaires coûteux sans validation scientifique [90,91]. Seuls les traitements médicaux conventionnels ont démontré leur intérêt dans des essais cliniques rigoureux.

Questions Fréquentes

La rétinite pigmentaire est-elle héréditaire ?

Oui, la rétinite pigmentaire est toujours d'origine génétique. Elle peut se transmettre selon différents modes : autosomique dominant (20%), autosomique récessif (40%) ou lié au chromosome X (15%). Dans 25% des cas, aucun antécédent familial n'est retrouvé.

Peut-on conduire avec une rétinite ?

La conduite reste possible tant que l'acuité visuelle et le champ visuel respectent les normes légales. En France, il faut conserver une acuité d'au moins 5/10 et un champ visuel horizontal de 120°. Un contrôle médical périodique est obligatoire.

Les enfants peuvent-ils développer une rétinite ?

Certaines formes de rétinite apparaissent dès l'enfance, comme l'amaurose congénitale de Leber qui se manifeste avant 2 ans. D'autres formes débutent à l'adolescence. Un dépistage précoce permet une prise en charge adaptée.

Existe-t-il des traitements naturels efficaces ?

Aucun traitement naturel n'a prouvé son efficacité contre la rétinite pigmentaire. Méfiez-vous des promesses miraculeuses et des compléments alimentaires coûteux sans validation scientifique.

Spécialités médicales concernées

Sources et références

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Publications scientifiques

Ressources web

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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.