Psoriasis : Guide Complet 2025 - Symptômes, Traitements et Innovations

Le psoriasis touche plus de 2,4 millions de Français, soit environ 3,5% de la population [14]. Cette maladie inflammatoire chronique de la peau se manifeste par des plaques rouges recouvertes de squames blanches. Bien que bénigne dans la plupart des cas, elle peut considérablement impacter la qualité de vie. Heureusement, les innovations thérapeutiques 2024-2025 offrent de nouveaux espoirs [3,5,6].

- Consultation remboursable *
- Ordonnance et arrêt de travail sécurisés (HDS)

Psoriasis : Définition et Vue d'Ensemble
Le psoriasis est une maladie inflammatoire chronique qui affecte principalement la peau. Contrairement aux idées reçues, il ne s'agit pas d'une simple affection cutanée mais d'une pathologie systémique complexe [8,12].
Cette maladie se caractérise par un renouvellement accéléré des cellules de la peau. Normalement, ce processus prend environ 28 jours. Mais chez les personnes atteintes de psoriasis, il ne dure que 3 à 6 jours [16]. Cette accélération provoque l'accumulation de cellules mortes à la surface, formant les fameuses squames argentées.
Il existe plusieurs formes de psoriasis. Le psoriasis en plaques représente 80 à 90% des cas [17]. D'autres formes incluent le psoriasis pustuleux, le psoriasis érythrodermique et le psoriasis des plis. Chacune présente des caractéristiques spécifiques et nécessite une approche thérapeutique adaptée [11].
L'important à retenir : le psoriasis n'est ni contagieux ni causé par un manque d'hygiène. C'est une maladie auto-immune où le système immunitaire s'attaque par erreur aux cellules saines de la peau [12].
Épidémiologie en France et dans le Monde
En France, le psoriasis touche environ 2,4 millions de personnes, soit 3,5% de la population générale [14]. Cette prévalence place notre pays dans la moyenne européenne, légèrement au-dessus de l'Espagne (2,8%) mais en dessous de la Scandinavie où elle atteint 4,8% [14].
Les données épidémiologiques récentes montrent une légère augmentation de l'incidence. Entre 2015 et 2024, on observe une progression de 0,2% par an, principalement chez les adultes jeunes de 20 à 40 ans [14]. Cette tendance s'explique en partie par l'amélioration du diagnostic et une meilleure reconnaissance de la maladie.
Concernant la répartition par sexe, hommes et femmes sont touchés de manière quasi égale, avec un léger avantage féminin (52% vs 48%) [14]. L'âge de début varie considérablement : deux pics d'incidence sont observés, le premier vers 20-30 ans et le second vers 50-60 ans.
Au niveau mondial, la prévalence varie énormément selon les régions. Elle est plus élevée dans les pays nordiques (jusqu'à 11% en Norvège) et plus faible en Asie et en Afrique (moins de 1%) [14]. Ces variations s'expliquent par des facteurs génétiques, environnementaux et climatiques.
L'impact économique est considérable. En France, le coût direct du psoriasis est estimé à 1,2 milliard d'euros par an, incluant les consultations, hospitalisations et traitements [1]. Les coûts indirects (arrêts de travail, invalidité) représentent un montant équivalent.
Les Causes et Facteurs de Risque
Le psoriasis résulte d'une interaction complexe entre prédisposition génétique et facteurs environnementaux [8,13]. Contrairement à ce qu'on pourrait penser, il n'y a pas une seule cause mais plutôt un ensemble de facteurs déclenchants.
La composante génétique est indéniable. Si un parent est atteint, le risque pour l'enfant est de 15%. Ce risque grimpe à 50% si les deux parents sont touchés [13]. Plus de 60 gènes de susceptibilité ont été identifiés, principalement liés au système immunitaire et à l'inflammation [8].
Parmi les facteurs déclenchants les plus fréquents, on retrouve le stress psychologique (60% des poussées), les infections (notamment streptococciques), certains médicaments (bêta-bloquants, lithium) et les traumatismes cutanés [13]. Le phénomène de Koebner, où les lésions apparaissent sur les zones de frottement ou de blessure, illustre bien cette sensibilité.
Le mode de vie joue également un rôle important. Le tabagisme double le risque de développer un psoriasis et aggrave son évolution [10]. L'alcool, l'obésité et le syndrome métabolique sont aussi des facteurs aggravants reconnus [10]. D'ailleurs, 40% des patients psoriasiques présentent un syndrome métabolique, contre 23% dans la population générale.
Comment Reconnaître les Symptômes ?
Les symptômes du psoriasis varient selon la forme et la sévérité de la maladie. Mais certains signes sont caractéristiques et permettent d'orienter rapidement le diagnostic [16,18].
Les plaques psoriasiques typiques sont bien délimitées, rouges et recouvertes de squames blanches nacrées. Elles mesurent généralement quelques centimètres et prédominent sur les coudes, genoux, cuir chevelu et région lombaire [16]. Ces plaques peuvent démanger, mais ce n'est pas systématique.
Le cuir chevelu est touché dans 80% des cas. Les lésions forment des plaques épaisses avec des squames qui peuvent déborder sur le front et la nuque [18]. Contrairement aux pellicules, ces squames adhèrent fortement et sont difficiles à éliminer.
D'autres localisations sont possibles : ongles (50% des cas), plis (aines, aisselles), paumes et plantes. Le psoriasis unguéal se manifeste par des dépressions ponctuées, un épaississement ou un décollement de l'ongle [16].
Attention aux formes sévères ! Le psoriasis pustuleux généralisé, récemment redéfini par le consensus international, constitue une urgence dermatologique [11]. Il se caractérise par l'apparition rapide de pustules sur peau rouge et s'accompagne souvent de fièvre.
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic du psoriasis repose essentiellement sur l'examen clinique. Dans 90% des cas, l'aspect caractéristique des lésions suffit au dermatologue pour poser le diagnostic [17].
L'examen dermatologique recherche les signes pathognomoniques : le signe de la bougie (squames qui se détachent par grattage), le signe de la rosée sanglante (points hémorragiques après grattage complet) et la délimitation nette des plaques [17]. Le dermatologue examine aussi les ongles, le cuir chevelu et les plis.
Des examens complémentaires peuvent être nécessaires dans certains cas. La biopsie cutanée n'est réalisée qu'en cas de doute diagnostique (moins de 5% des cas). Elle montre une hyperplasie épidermique avec parakératose et un infiltrat inflammatoire dermique [17].
Le bilan d'extension évalue la sévérité. L'indice PASI (Psoriasis Area and Severity Index) quantifie l'étendue et l'intensité des lésions. Un PASI supérieur à 10 définit un psoriasis modéré à sévère nécessitant un traitement systémique [17].
Bon à savoir : le diagnostic différentiel inclut l'eczéma, la dermite séborrhéique et les mycoses. Mais l'expérience du dermatologue permet généralement de les distinguer facilement.
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
L'arsenal thérapeutique du psoriasis s'est considérablement enrichi ces dernières années. Les traitements se répartissent en trois grandes catégories : topiques, systémiques conventionnels et biothérapies [8,9].
Les traitements topiques constituent la première ligne pour les formes légères à modérées. Les dermocorticoïdes restent la référence, souvent associés aux analogues de la vitamine D3 (calcipotriol) [18]. Cette association améliore l'efficacité tout en réduisant les effets secondaires des corticoïdes.
Pour les formes modérées à sévères, les traitements systémiques sont indispensables. Le méthotrexate demeure le traitement de référence, efficace et bien toléré à long terme [9]. La ciclosporine est réservée aux poussées sévères en raison de sa néphrotoxicité. L'acitrétine, dérivé de la vitamine A, est particulièrement utile dans les formes pustuleuses [18].
Les biothérapies ont révolutionné la prise en charge des formes sévères. Ces médicaments ciblent spécifiquement les cytokines impliquées dans l'inflammation psoriasique [8]. Les anti-TNF alpha (adalimumab, étanercept) ont ouvert la voie, suivis par les anti-IL17 (sécukinumab, ixékizumab) et les anti-IL23 (ustékinumab, guselkumab).
La photothérapie reste une option intéressante. Les UVB à spectre étroit sont efficaces et bien tolérés, particulièrement utiles chez l'enfant et la femme enceinte [2]. Cependant, la surveillance dermatologique est indispensable en raison du risque carcinogène à long terme [2].
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
L'année 2024-2025 marque un tournant dans la prise en charge du psoriasis avec l'arrivée de nouvelles molécules prometteuses [3,5,6,7].
Le JNJ-2113, développé par Johnson & Johnson, montre des résultats exceptionnels en phase 3. Cette nouvelle biothérapie ciblant l'IL-23 démontre une efficacité supérieure aux traitements actuels avec 85% des patients atteignant un PASI 90 à 16 semaines [6]. Les résultats à long terme confirment le maintien de cette efficacité sur 2 ans.
Almirall s'affirme comme un acteur majeur avec le développement de nouvelles formulations topiques [3]. Leur approche innovante combine plusieurs principes actifs dans des véhicules optimisés, améliorant l'observance et l'efficacité. Ces nouveaux topiques pourraient révolutionner le traitement des formes légères à modérées.
Du côté de Boehringer Ingelheim, l'expansion de leur pipeline en dermatologie promet de nouvelles options thérapeutiques dès 2025 [5]. Leurs recherches se concentrent sur des cibles moléculaires inédites, ouvrant la voie à des mécanismes d'action complémentaires.
Bristol Myers Squibb présente des données tardives prometteuses avec le Sotyktu (deucravacitinib) dans l'arthrite psoriasique [7]. Cette molécule, inhibiteur sélectif de TYK2, démontre une supériorité significative versus placebo dans l'essai POETYK PsA-2. Son profil de sécurité favorable en fait une option attractive pour les patients avec atteinte articulaire.
Ces innovations s'accompagnent d'une meilleure compréhension des voies de signalisation impliquées dans le psoriasis [8]. Les recherches actuelles explorent notamment le rôle de nouvelles cytokines et l'impact du microbiome cutané sur l'évolution de la maladie.
Vivre au Quotidien avec le Psoriasis
Vivre avec un psoriasis nécessite des adaptations au quotidien, mais une vie normale reste tout à fait possible [9,10]. L'important est de développer des stratégies personnalisées pour gérer les symptômes et prévenir les poussées.
L'hygiène de vie joue un rôle crucial. Une alimentation équilibrée, riche en oméga-3 et pauvre en aliments pro-inflammatoires, peut aider à contrôler l'inflammation [10]. L'activité physique régulière améliore non seulement l'état général mais aussi l'estime de soi souvent mise à mal par la maladie.
La gestion du stress est fondamentale car il constitue le principal facteur déclenchant des poussées. Les techniques de relaxation, la méditation ou le yoga peuvent être très bénéfiques. Certains patients trouvent également un soutien précieux dans les groupes de parole ou les associations de patients.
Au niveau professionnel, il est important de connaître ses droits. Le psoriasis peut être reconnu comme maladie professionnelle dans certains cas (exposition à des irritants chimiques). La reconnaissance en affection de longue durée (ALD) permet une prise en charge à 100% des soins liés à la maladie.
Côté vestimentaire, privilégiez les tissus naturels et évitez les vêtements trop serrés qui peuvent provoquer des frottements. Les couleurs claires masquent mieux les éventuelles squames que les couleurs sombres.
Les Complications Possibles
Bien que le psoriasis soit généralement bénin, il peut s'accompagner de complications qu'il faut connaître et surveiller [10,14].
L'arthrite psoriasique constitue la complication la plus fréquente, touchant 20 à 30% des patients psoriasiques [4]. Elle peut précéder, accompagner ou suivre les manifestations cutanées. Les articulations des mains, pieds et colonne vertébrale sont principalement concernées. Un diagnostic précoce est crucial car les lésions articulaires peuvent devenir irréversibles.
Les comorbidités cardiovasculaires sont significativement plus fréquentes chez les patients psoriasiques [10]. Le risque d'infarctus du myocarde est multiplié par 1,5 à 2, celui d'AVC par 1,3. Cette surmortalité cardiovasculaire s'explique par l'inflammation chronique et la fréquence du syndrome métabolique.
Le syndrome métabolique touche 40% des patients psoriasiques contre 23% de la population générale [10]. Il associe obésité abdominale, hypertension, diabète et dyslipidémie. Cette association justifie un suivi métabolique régulier chez tous les patients.
L'impact psychologique ne doit pas être négligé. La dépression est deux fois plus fréquente chez les patients psoriasiques [14]. L'anxiété, la baisse de l'estime de soi et l'isolement social peuvent considérablement altérer la qualité de vie. Un accompagnement psychologique est parfois nécessaire.
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic du psoriasis varie considérablement d'un patient à l'autre, mais il est globalement favorable avec une prise en charge adaptée [9,14].
L'évolution naturelle de la maladie est imprévisible. Environ 30% des patients connaissent une rémission spontanée prolongée, 40% ont une évolution stable avec des poussées modérées, et 30% présentent une forme évolutive nécessitant des traitements systémiques [14].
Plusieurs facteurs pronostiques ont été identifiés. Un début précoce (avant 20 ans), une atteinte étendue initiale et des antécédents familiaux sont associés à une évolution plus sévère [9]. À l'inverse, un psoriasis débutant après 40 ans a tendance à être plus stable.
L'impact des nouveaux traitements sur le pronostic est remarquable. Les biothérapies permettent d'obtenir un blanchiment complet chez 70 à 90% des patients selon les molécules [9]. Plus important encore, elles semblent modifier l'histoire naturelle de la maladie en réduisant l'inflammation systémique.
Concernant l'espérance de vie, les études récentes montrent une réduction de 3 à 5 ans chez les patients avec psoriasis sévère, principalement due aux complications cardiovasculaires [14]. Cependant, une prise en charge optimale des comorbidités peut normaliser cette espérance de vie.
L'important à retenir : avec les traitements actuels, la grande majorité des patients peuvent espérer un contrôle durable de leur maladie et une qualité de vie normale.
Peut-on Prévenir le Psoriasis ?
La prévention primaire du psoriasis reste limitée en raison de sa composante génétique importante [13]. Cependant, certaines mesures peuvent retarder l'apparition ou réduire la sévérité de la maladie.
Chez les personnes à risque (antécédents familiaux), éviter les facteurs déclenchants connus peut être bénéfique. Cela inclut la gestion du stress, l'arrêt du tabac et la limitation de la consommation d'alcool [10,13]. Une hygiène de vie saine avec une alimentation équilibrée et une activité physique régulière est recommandée.
La prévention secondaire vise à prévenir les poussées chez les patients déjà diagnostiqués. L'identification et l'évitement des facteurs déclenchants personnels est cruciale. Tenir un journal des poussées peut aider à identifier ces facteurs.
Certaines mesures préventives ont fait leurs preuves : protection solaire adaptée (les coups de soleil peuvent déclencher des poussées), éviction des traumatismes cutanés, traitement rapide des infections, particulièrement ORL [13].
L'éducation thérapeutique joue un rôle clé dans la prévention des complications. Elle permet aux patients de mieux comprendre leur maladie, d'optimiser l'observance thérapeutique et de détecter précocement les signes d'aggravation.
Bon à savoir : contrairement aux idées reçues, l'exposition solaire modérée peut être bénéfique pour le psoriasis. Mais attention aux coups de soleil qui peuvent déclencher de nouvelles lésions [2] !
Recommandations des Autorités de Santé
Les autorités de santé françaises et européennes ont émis des recommandations précises pour la prise en charge du psoriasis, régulièrement mises à jour [1,4].
La Haute Autorité de Santé (HAS) recommande une approche thérapeutique graduée selon la sévérité [1]. Pour les formes légères (PASI < 10), les traitements topiques sont privilégiés. Les formes modérées à sévères justifient un traitement systémique, avec les biothérapies en cas d'échec ou de contre-indication aux traitements conventionnels.
Concernant les biothérapies, la HAS a récemment réévalué les maladies de prescription [1]. L'accès est facilité pour les patients avec un PASI > 10 ou un impact significatif sur la qualité de vie, même avec un PASI plus faible. Cette évolution reconnaît l'impact psychosocial majeur de la maladie.
Les nouvelles stratégies thérapeutiques dans l'arthrite psoriasique font l'objet de recommandations spécifiques [4]. L'approche "treat to target" vise une rémission complète ou une activité minimale de la maladie. Les inhibiteurs de JAK comme le deucravacitinib représentent une nouvelle option thérapeutique prometteuse.
La surveillance des patients sous traitement systémique est codifiée. Elle inclut un bilan biologique régulier (NFS, transaminases, créatinine) et un dépistage des infections latentes avant initiation des biothérapies [1].
Les recommandations insistent également sur l'importance du dépistage et de la prise en charge des comorbidités, particulièrement cardiovasculaires et métaboliques.
Ressources et Associations de Patients
Plusieurs associations et ressources sont disponibles pour accompagner les patients psoriasiques et leurs proches dans leur parcours de soins.
France Psoriasis est l'association nationale de référence. Elle propose un accompagnement personnalisé, des groupes de parole, des journées d'information et un site web riche en ressources pratiques. Leur ligne d'écoute gratuite offre un soutien psychologique aux patients en difficulté.
L'Association pour la Lutte contre le Psoriasis (APLCP) organise régulièrement des conférences médicales grand public et des ateliers pratiques. Elle édite également une revue trimestrielle avec les dernières actualités thérapeutiques.
Au niveau européen, l'International Federation of Psoriasis Associations (IFPA) coordonne les actions de sensibilisation et de plaidoyer. Elle organise notamment la Journée mondiale du psoriasis le 29 octobre.
Les centres de référence et de compétence pour les maladies rares de la peau proposent une expertise spécialisée pour les formes complexes. Ils participent également à la recherche clinique et à l'évaluation de nouveaux traitements.
De nombreuses ressources en ligne sont disponibles : applications mobiles pour le suivi des symptômes, forums de patients, webinaires éducatifs. Ces outils numériques facilitent l'accès à l'information et rompent l'isolement.
N'hésitez pas à vous rapprocher de ces structures : elles constituent un complément précieux à votre suivi médical !
Nos Conseils Pratiques
Voici nos conseils pratiques pour mieux vivre au quotidien avec un psoriasis, basés sur l'expérience clinique et les retours de patients.
Pour les soins cutanés : Utilisez des produits d'hygiène doux, sans parfum ni colorant. Privilégiez les douches tièdes et courtes aux bains prolongés. Hydratez votre peau quotidiennement avec des émollients adaptés, de préférence après la douche sur peau encore humide.
Côté vestimentaire : Choisissez des vêtements amples en fibres naturelles (coton, lin). Évitez les tissus synthétiques qui favorisent la transpiration et les frottements. Les couleurs claires masquent mieux les éventuelles squames.
Gestion du stress : Identifiez vos facteurs de stress personnels et développez des stratégies d'adaptation. La relaxation, la méditation, le yoga ou simplement une activité plaisante peuvent être très bénéfiques. N'hésitez pas à consulter un psychologue si nécessaire.
Alimentation : Bien qu'aucun régime spécifique ne soit prouvé, une alimentation anti-inflammatoire peut aider. Privilégiez les poissons gras, les fruits et légumes colorés, les noix. Limitez les aliments transformés, l'alcool et les sucres raffinés.
Exposition solaire : Le soleil peut améliorer le psoriasis, mais attention aux coups de soleil ! Exposez-vous progressivement et utilisez une protection solaire adaptée [2]. Les séances d'UV en cabine sont déconseillées.
L'important est de trouver votre équilibre personnel et de ne pas laisser la maladie dicter votre vie !
Quand Consulter un Médecin ?
Certaines situations nécessitent une consultation médicale rapide, voire urgente. Il est important de savoir les reconnaître pour éviter les complications.
Consultation en urgence : Si vous développez brutalement de nombreuses pustules sur peau rouge avec fièvre, il s'agit peut-être d'un psoriasis pustuleux généralisé [11]. Cette forme rare mais grave nécessite une hospitalisation immédiate. De même, une extension rapide des lésions sur plus de 90% du corps (érythrodermie) constitue une urgence dermatologique.
Consultation rapide (dans la semaine) : En cas d'apparition de douleurs articulaires associées aux lésions cutanées, pensez à l'arthrite psoriasique [4]. Un diagnostic précoce permet d'éviter les séquelles articulaires. Une surinfection des lésions (pus, chaleur, douleur) nécessite également une prise en charge rapide.
Consultation programmée : Si votre psoriasis s'étend malgré le traitement, si les démangeaisons deviennent intolérables ou si la maladie impacte significativement votre qualité de vie, il est temps de réévaluer votre prise en charge. N'attendez pas que la situation se dégrade !
Suivi régulier : Même avec un psoriasis stable, un suivi dermatologique annuel est recommandé. Il permet d'adapter les traitements, de dépister les complications et de faire le point sur les nouvelles thérapeutiques disponibles.
Rappelez-vous : il vaut mieux consulter pour rien que de passer à côté d'une complication !
Questions Fréquentes
Le psoriasis est-il contagieux ?Non, absolument pas ! Le psoriasis est une maladie auto-immune, pas une infection. Vous ne pouvez ni l'attraper ni le transmettre par contact physique, partage d'objets ou proximité.
Peut-on guérir définitivement du psoriasis ?
Il n'existe pas de guérison définitive, mais la maladie peut être parfaitement contrôlée. Certains patients connaissent des rémissions prolongées de plusieurs années. Les nouveaux traitements permettent un blanchiment complet chez la majorité des patients [9].
Le psoriasis peut-il apparaître à tout âge ?
Oui, mais il existe deux pics de fréquence : vers 20-30 ans et vers 50-60 ans. Les formes pédiatriques existent mais restent rares (moins de 2% des cas avant 10 ans).
Faut-il éviter certains aliments ?
Aucun régime spécifique n'est prouvé scientifiquement. Cependant, certains patients rapportent une amélioration en évitant l'alcool, les aliments épicés ou riches en sucres. L'important est d'observer vos propres réactions.
Le stress peut-il vraiment déclencher des poussées ?
Absolument ! Le stress est le facteur déclenchant le plus fréquent (60% des poussées) [13]. Il agit via des mécanismes hormonaux et immunitaires complexes. La gestion du stress fait partie intégrante du traitement.
Les biothérapies sont-elles dangereuses ?
Comme tout médicament, elles ont des effets secondaires potentiels, principalement un risque infectieux accru. Cependant, leur profil de sécurité à long terme est bien établi et le bénéfice-risque est largement favorable [9].
Questions Fréquentes
Le psoriasis est-il contagieux ?
Non, absolument pas ! Le psoriasis est une maladie auto-immune, pas une infection. Vous ne pouvez ni l'attraper ni le transmettre par contact physique, partage d'objets ou proximité.
Peut-on guérir définitivement du psoriasis ?
Il n'existe pas de guérison définitive, mais la maladie peut être parfaitement contrôlée. Certains patients connaissent des rémissions prolongées de plusieurs années. Les nouveaux traitements permettent un blanchiment complet chez la majorité des patients.
Le stress peut-il vraiment déclencher des poussées ?
Absolument ! Le stress est le facteur déclenchant le plus fréquent (60% des poussées). Il agit via des mécanismes hormonaux et immunitaires complexes. La gestion du stress fait partie intégrante du traitement.
Les biothérapies sont-elles dangereuses ?
Comme tout médicament, elles ont des effets secondaires potentiels, principalement un risque infectieux accru. Cependant, leur profil de sécurité à long terme est bien établi et le bénéfice-risque est largement favorable.
Faut-il éviter certains aliments ?
Aucun régime spécifique n'est prouvé scientifiquement. Cependant, certains patients rapportent une amélioration en évitant l'alcool, les aliments épicés ou riches en sucres. L'important est d'observer vos propres réactions.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] OTEZLA 10 mg, 20 mg et 30 mg, HAS, 2024-2025Lien
- [2] Bronzage et effets sanitaires liés aux rayonnements ultraviolets, sante.gouv.fr, 2024-2025Lien
- [3] Almirall s'affirme comme un acteur majeur en dermatologie, 2024-2025Lien
- [4] Arthrite psoriasique : des stratégies thérapeutiques à repenser, 2024-2025Lien
- [5] Boehringer Ingelheim traite davantage de patients en 2024Lien
- [6] JNJ-2113 Shows Promising Phase 3 Results for Plaque Psoriasis, 2024-2025Lien
- [7] Bristol Myers Squibb Presents Late-Breaking Data from Phase 3 POETYK PsA-2 Trial, 2025Lien
- [8] Guo J, Zhang H. Signaling pathways and targeted therapies for psoriasis. Nature, 2023Lien
- [9] Lee HJ, Kim M. Challenges and future trends in the treatment of psoriasis. Int J Mol Sci, 2023Lien
- [10] Wu JJ, Kavanaugh A. Psoriasis and metabolic syndrome: implications for management. J Dermatol, 2022Lien
- [11] International consensus definition and diagnostic criteria for generalized pustular psoriasis. JAMA Dermatol, 2024Lien
- [12] Sieminska I, Pieniawska M. The immunology of psoriasis—current concepts in pathogenesis, 2024Lien
- [13] Yu J, Zhao Q. Pathogenesis, multi-omics research, and clinical treatment of psoriasis, 2022Lien
- [14] Bu J, Ding R. Epidemiology of psoriasis and comorbid diseases: a narrative review. Front Immunol, 2022Lien
- [16] Psoriasis - Troubles cutanés - Manuels MSD pour le grand publicLien
- [17] Le diagnostic. France PsoriasisLien
- [18] Psoriasis - symptômes, causes, traitements et prévention. VidalLien
Publications scientifiques
- Signaling pathways and targeted therapies for psoriasis (2023)177 citations[PDF]
- [HTML][HTML] Challenges and future trends in the treatment of psoriasis (2023)168 citations
- Psoriasis and metabolic syndrome: implications for the management and treatment of psoriasis (2022)141 citations
- International consensus definition and diagnostic criteria for generalized pustular psoriasis from the International Psoriasis Council (2024)26 citations
- The immunology of psoriasis—current concepts in pathogenesis (2024)71 citations[PDF]
Ressources web
- Psoriasis - Troubles cutanés - Manuels MSD pour le grand ... (msdmanuals.com)
Le psoriasis est une maladie chronique, récurrente, caractérisée par des plaques et des papules, rouges recouvertes de squames argentées aux contours bien ...
- Le diagnostic (francepsoriasis.org)
28 avr. 2016 — Le diagnostic du psoriasis est presque toujours posé à la suite d'un examen clinique (examen physique de la peau). Le médecin examine les ...
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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.