Acantholyse : Guide Complet 2025 - Symptômes, Traitements et Innovations

L'acantholyse désigne un processus pathologique où les cellules de l'épiderme perdent leurs connexions intercellulaires, provoquant la formation de bulles cutanées. Cette pathologie touche environ 15 000 personnes en France et peut se manifester sous différentes formes, de la maladie de Grover transitoire aux pemphigus chroniques [1,2]. Comprendre cette maladie permet de mieux l'appréhender et d'optimiser sa prise en charge.

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Acantholyse : Définition et Vue d'Ensemble
L'acantholyse correspond à la perte d'adhésion entre les cellules épidermiques, appelées kératinocytes. En temps normal, ces cellules sont solidement reliées par des structures protéiques nommées desmosomes. Mais dans l'acantholyse, ces connexions se rompent, créant des espaces qui se remplissent de liquide [12].
Cette rupture cellulaire peut survenir de manière spontanée ou être déclenchée par des facteurs externes. D'ailleurs, le terme "acantholyse" vient du grec "akantha" (épine) et "lysis" (dissolution), illustrant parfaitement ce phénomène de désagrégation cellulaire [12].
Concrètement, l'acantholyse se manifeste par la formation de bulles cutanées de taille variable. Ces bulles peuvent être superficielles ou profondes selon le niveau où se produit la rupture cellulaire. L'important à retenir : cette pathologie peut toucher n'importe quelle zone de la peau, mais certaines localisations sont plus fréquentes [13].
Les dermatologues distinguent plusieurs types d'acantholyse selon leur mécanisme. Certaines formes sont héréditaires, d'autres acquises. Et contrairement aux idées reçues, cette maladie n'est pas contagieuse - elle résulte d'un dysfonctionnement interne de l'organisme [2,3].
Épidémiologie en France et dans le Monde
En France, l'acantholyse touche environ 15 000 personnes, soit une prévalence de 0,023% de la population. Cette estimation inclut toutes les formes d'acantholyse, de la dermatose acantholytique transitoire aux pemphigus chroniques [1,13].
La maladie de Grover, forme la plus courante d'acantholyse transitoire, représente 60% des cas diagnostiqués. Elle affecte principalement les hommes de plus de 50 ans, avec un pic d'incidence entre 60 et 70 ans. Bon à savoir : cette forme montre une nette prédominance masculine avec un ratio de 3:1 [1,13].
Les pemphigus, formes chroniques d'acantholyse auto-immune, touchent environ 2 000 personnes en France. L'incidence annuelle est estimée à 0,5 à 3,2 nouveaux cas pour 100 000 habitants, avec des variations selon les régions méditerranéennes où la prévalence est légèrement plus élevée [2,4].
Au niveau européen, la France se situe dans la moyenne des pays occidentaux. Cependant, certaines populations présentent des susceptibilités particulières : les personnes d'origine ashkénaze montrent une incidence 10 fois supérieure pour le pemphigus vulgaire [2,4].
L'évolution épidémiologique sur les 10 dernières années révèle une stabilité des formes héréditaires, mais une augmentation de 15% des formes acquises, probablement liée au vieillissement de la population et à l'amélioration du diagnostic [1,14].
Les Causes et Facteurs de Risque
Les causes de l'acantholyse varient considérablement selon le type de maladie. Pour les formes héréditaires comme la maladie de Darier, une mutation du gène ATP2A2 perturbe le transport du calcium dans les cellules, fragilisant les connexions intercellulaires [5].
Dans les pemphigus, le mécanisme est auto-immun. Votre système immunitaire produit des anticorps dirigés contre les desmogléines, protéines essentielles des desmosomes. Ces auto-anticorps anti-desmocolline 3 sont retrouvés chez 85% des patients atteints de pemphigus vulgaire [4].
Certains médicaments peuvent déclencher une acantholyse. L'enfortumab védotine, utilisé en oncologie, peut provoquer des dermatoses bulleuses atypiques dans 12% des cas [6]. D'autres molécules comme les inhibiteurs de l'EGF ou certains antibiotiques sont également impliqués.
Les facteurs environnementaux jouent un rôle non négligeable. La chaleur, l'humidité et les frottements favorisent l'apparition de la maladie de Grover. D'ailleurs, cette pathologie est plus fréquente en été et dans les régions chaudes [13,14].
L'âge constitue un facteur de risque majeur. Après 50 ans, la diminution naturelle de la cohésion épidermique augmente la susceptibilité à l'acantholyse. Et contrairement aux idées reçues, le stress psychologique peut aggraver certaines formes, particulièrement les pemphigus [1,2].
Comment Reconnaître les Symptômes ?
Le symptôme principal de l'acantholyse est l'apparition de bulles cutanées. Ces bulles peuvent être de taille variable, allant de quelques millimètres à plusieurs centimètres de diamètre. Leur contenu est généralement clair, mais peut devenir trouble en cas de surinfection [12].
Dans la maladie de Grover, les lésions apparaissent typiquement sur le tronc, particulièrement le dos et la poitrine. Vous pourriez ressentir des démangeaisons intenses, surtout la nuit. Ces lésions ont un aspect caractéristique en "gouttes de rosée" et peuvent persister plusieurs semaines [13].
Les pemphigus se manifestent différemment selon leur type. Le pemphigus vulgaire débute souvent dans la bouche avec des érosions douloureuses qui rendent l'alimentation difficile. Puis les lésions s'étendent à la peau, créant des bulles flasques qui se rompent facilement [2,4].
Bon à savoir : le signe de Nikolsky est caractéristique des pemphigus. Une pression légère sur la peau saine adjacente aux lésions provoque un décollement épidermique. Ce signe, recherché par votre dermatologue, aide au diagnostic [2].
D'autres symptômes peuvent accompagner l'acantholyse : fatigue, fièvre modérée, sensation de brûlure cutanée. Dans les formes sévères, la perte de liquide par les bulles peut entraîner une déshydratation nécessitant une hospitalisation [1,3].
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic de l'acantholyse repose sur plusieurs examens complémentaires. Votre dermatologue commencera par un examen clinique minutieux, recherchant les signes caractéristiques comme le signe de Nikolsky ou l'aspect particulier des bulles [12].
La biopsie cutanée constitue l'examen de référence. Un petit fragment de peau est prélevé sous anesthésie locale et analysé au microscope. L'histologie révèle la perte d'adhésion cellulaire caractéristique de l'acantholyse, avec formation de fentes intra-épidermiques [12,14].
L'immunofluorescence directe complète le diagnostic, particulièrement pour les pemphigus. Cet examen détecte les dépôts d'anticorps dans la peau. Dans 95% des cas de pemphigus, on observe un marquage intercellulaire typique [2,4].
Les analyses sanguines recherchent les auto-anticorps spécifiques. Les anticorps anti-desmogléine 1 et 3 sont dosés par technique ELISA. Leur taux corrèle souvent avec l'activité de la maladie et guide le suivi thérapeutique [4].
Dans certains cas complexes, des examens génétiques peuvent être nécessaires. Pour la maladie de Darier, la recherche de mutations du gène ATP2A2 confirme le diagnostic. Ces analyses, réalisées dans des centres spécialisés, prennent généralement 4 à 6 semaines [5].
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
Le traitement de l'acantholyse varie selon le type et la sévérité de la maladie. Pour la maladie de Grover, souvent transitoire, les soins locaux suffisent dans 70% des cas. Les dermocorticoïdes de classe II à III appliqués deux fois par jour permettent de contrôler l'inflammation [13].
Les pemphigus nécessitent un traitement systémique plus lourd. La corticothérapie générale reste le traitement de première ligne, avec des doses initiales de 1 à 1,5 mg/kg/jour de prednisolone. Cette approche permet une rémission dans 80% des cas en 6 à 8 semaines [2].
Les immunosuppresseurs sont souvent associés pour réduire les doses de corticoïdes. Le méthotrexate, l'azathioprine ou le mycophénolate mofétil sont les plus utilisés. Ces traitements d'épargne cortisonique réduisent les effets secondaires à long terme [2,3].
Dans les formes résistantes, le rituximab représente une option thérapeutique majeure. Cet anticorps monoclonal anti-CD20 induit une déplétion des lymphocytes B producteurs d'auto-anticorps. Les études montrent une efficacité de 85% avec une rémission prolongée [2,3].
Pour la maladie de Hailey-Hailey, le ruxolitinib topique montre des résultats prometteurs. Cette innovation 2024 permet de contrôler les poussées ano-vulvaires particulièrement invalidantes [9]. Les patients rapportent une amélioration significative de leur qualité de vie.
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
Les recherches récentes révèlent des avancées majeures dans la compréhension de l'acantholyse. Une étude de 2024 démontre que la maladie de Grover implique une activation immunitaire de type 2, ouvrant de nouvelles perspectives thérapeutiques avec les inhibiteurs d'IL-4 et IL-13 [1].
La découverte du rôle de la pyroptose dans les pemphigus constitue une révolution conceptuelle. Ce mécanisme de mort cellulaire programmée, distinct de l'apoptose, explique certaines formes résistantes aux traitements conventionnels [3]. Des inhibiteurs spécifiques de la pyroptose sont actuellement en développement.
L'immunothérapie ciblée progresse rapidement. Les anticorps anti-CD19 et les thérapies CAR-T adaptées aux maladies auto-immunes montrent des résultats encourageants dans les pemphigus réfractaires. Ces approches permettent une rémission sans corticoïdes chez 60% des patients traités [2].
Les biomarqueurs prédictifs révolutionnent le suivi thérapeutique. Le dosage des anticorps anti-desmocolline 3 permet désormais de prédire les rechutes avec une précision de 85%. Cette approche personnalise le traitement et optimise les résultats [4].
En dermatologie interventionnelle, la photothérapie ciblée émerge comme alternative aux traitements systémiques. Les LED à spectre spécifique réduisent l'inflammation locale sans effets secondaires généraux. Cette innovation 2025 est particulièrement prometteuse pour les formes localisées [1,2].
Vivre au Quotidien avec Acantholyse
Vivre avec une acantholyse nécessite des adaptations quotidiennes, mais rassurez-vous, une vie normale reste tout à fait possible. La gestion des poussées constitue l'enjeu principal. Tenir un carnet de suivi aide à identifier vos facteurs déclenchants personnels [13].
L'hygiène cutanée demande une attention particulière. Privilégiez des douches tièdes courtes avec des savons surgras. Évitez les frottements excessifs lors du séchage - tamponnez délicatement votre peau plutôt que de la frotter. Ces gestes simples réduisent significativement les risques de nouvelles lésions [12].
Le choix des vêtements influence votre confort. Optez pour des matières naturelles comme le coton, qui laissent respirer la peau. Évitez les tissus synthétiques qui favorisent la macération et les frottements. D'ailleurs, porter des vêtements amples limite les traumatismes mécaniques [13].
L'alimentation joue un rôle dans certaines formes d'acantholyse. Pour les pemphigus avec atteinte buccale, privilégiez les aliments mous et évitez les épices. Certains patients rapportent une amélioration avec un régime anti-inflammatoire riche en oméga-3 [2].
Le soutien psychologique ne doit pas être négligé. Cette maladie visible peut affecter l'estime de soi et les relations sociales. N'hésitez pas à rejoindre des groupes de patients ou à consulter un psychologue spécialisé dans les maladies chroniques. L'important à retenir : vous n'êtes pas seul face à cette pathologie [1,14].
Les Complications Possibles
Bien que généralement bénigne, l'acantholyse peut parfois se compliquer. La surinfection bactérienne représente la complication la plus fréquente, touchant 15% des patients. Les bulles rompues constituent des portes d'entrée pour les bactéries, particulièrement le staphylocoque doré [12,14].
Dans les pemphigus sévères, la déshydratation peut survenir rapidement. La perte de liquide par les bulles étendues perturbe l'équilibre hydro-électrolytique. Cette complication nécessite une hospitalisation dans 8% des cas de pemphigus vulgaire [2].
Les troubles de la cicatrisation concernent principalement les formes chroniques. Les lésions répétées au même endroit peuvent laisser des cicatrices définitives ou des zones d'hyperpigmentation. Heureusement, ces séquelles esthétiques restent rares avec un traitement adapté [13].
Chez les patients sous immunosuppresseurs, le risque d'infections opportunistes augmente. Une surveillance régulière est nécessaire, avec des bilans sanguins tous les 3 mois. Les infections virales, particulièrement l'herpès, peuvent réactiver et compliquer l'évolution [2,3].
Concrètement, la prévention de ces complications repose sur une hygiène rigoureuse et un suivi médical régulier. N'hésitez jamais à consulter en urgence si vous observez des signes d'infection : fièvre, écoulement purulent ou extension rapide des lésions [1,14].
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic de l'acantholyse varie considérablement selon le type de maladie. La maladie de Grover a généralement un pronostic excellent, avec une guérison spontanée dans 70% des cas en 6 à 12 mois. Seuls 20% des patients développent une forme chronique nécessitant un traitement prolongé [13].
Pour les pemphigus, le pronostic s'est considérablement amélioré ces dernières décennies. Avant l'ère des corticoïdes, la mortalité atteignait 90%. Aujourd'hui, avec les traitements modernes, elle est inférieure à 5% et concerne principalement les formes diagnostiquées tardivement [2].
La rémission complète est possible dans 85% des pemphigus traités précocement. Cette rémission se définit par l'absence de nouvelles lésions pendant au moins 2 ans sans traitement. Cependant, 30% des patients gardent un traitement d'entretien à faible dose [2,3].
Les formes héréditaires comme la maladie de Darier ont un pronostic fonctionnel variable. Bien qu'incurables, elles se contrôlent généralement bien avec un traitement adapté. L'espérance de vie n'est pas affectée, mais la qualité de vie peut être impactée lors des poussées [5].
L'important à retenir : un diagnostic précoce et un traitement adapté améliorent considérablement le pronostic. Les innovations thérapeutiques récentes offrent de nouveaux espoirs, particulièrement pour les formes résistantes aux traitements conventionnels [1,4].
Peut-on Prévenir Acantholyse ?
La prévention de l'acantholyse dépend largement du type de maladie. Pour les formes héréditaires, aucune prévention primaire n'existe puisque la mutation génétique est présente dès la naissance. Cependant, on peut prévenir les poussées en évitant les facteurs déclenchants [5].
Dans la maladie de Grover, la prévention repose sur l'évitement des facteurs favorisants. Limitez l'exposition à la chaleur excessive, portez des vêtements amples en coton et évitez les activités provoquant une sudation importante. Ces mesures réduisent de 60% le risque de récidive [13].
Pour les pemphigus, certains médicaments déclencheurs sont identifiés. Informez toujours vos médecins de vos antécédents d'acantholyse avant toute prescription. Les inhibiteurs de l'EGF, certains antibiotiques et l'enfortumab védotine nécessitent une surveillance particulière [6].
La protection solaire joue un rôle important dans certaines formes. Utilisez une crème solaire SPF 50+ et évitez l'exposition aux heures les plus chaudes. D'ailleurs, certains patients rapportent moins de poussées en adoptant ces mesures simples [12,13].
Le stress étant un facteur aggravant reconnu, les techniques de relaxation peuvent être bénéfiques. Yoga, méditation ou sophrologie aident certains patients à mieux gérer leur maladie. Bien sûr, ces approches complètent mais ne remplacent jamais le traitement médical [1,14].
Recommandations des Autorités de Santé
La Haute Autorité de Santé (HAS) a publié en 2024 des recommandations actualisées sur la prise en charge de l'acantholyse. Ces guidelines soulignent l'importance d'un diagnostic précoce par biopsie cutanée systématique devant toute suspicion clinique [2].
Concernant les pemphigus, la HAS recommande une prise en charge multidisciplinaire associant dermatologue, interniste et parfois hématologue. Le traitement de première ligne reste la corticothérapie à 1-1,5 mg/kg/jour, avec introduction précoce d'un immunosuppresseur d'épargne [2].
L'Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM) a émis des alertes concernant certains médicaments déclencheurs. L'enfortumab védotine fait l'objet d'une surveillance renforcée avec déclaration obligatoire des effets indésirables cutanés [6].
Santé Publique France recommande un suivi épidémiologique renforcé des acantholyses médicamenteuses. Un registre national est en cours de création pour mieux identifier les facteurs de risque et améliorer la prévention [14].
L'INSERM coordonne plusieurs programmes de recherche sur les biomarqueurs prédictifs. L'objectif est de développer des tests permettant d'adapter le traitement selon le profil immunologique de chaque patient. Ces travaux s'inscrivent dans la médecine personnalisée [4].
Les sociétés savantes européennes s'accordent sur l'importance de la formation médicale continue. Des modules e-learning sont développés pour améliorer la reconnaissance précoce de l'acantholyse par les médecins généralistes [1,2].
Ressources et Associations de Patients
Plusieurs associations accompagnent les patients atteints d'acantholyse en France. L'Association Française du Pemphigus (AFP) propose un soutien psychologique, des groupes de parole et une documentation médicale actualisée. Leur site web offre un forum d'échanges très actif [2].
La Société Française de Dermatologie met à disposition des fiches d'information patient régulièrement mises à jour. Ces documents, validés par des experts, expliquent simplement les différentes formes d'acantholyse et leurs traitements [12].
Pour les formes rares, l'Alliance Maladies Rares coordonne l'information et oriente vers les centres de référence. Cette organisation facilite l'accès aux essais cliniques et aux innovations thérapeutiques [1].
Les centres de référence des maladies bulleuses auto-immunes sont répartis sur le territoire français. Ces centres d'expertise offrent une prise en charge spécialisée et participent aux protocoles de recherche. Votre dermatologue peut vous y orienter si nécessaire [2,3].
D'ailleurs, de nombreuses ressources en ligne complètent l'accompagnement. L'application mobile "DermAssist" aide au suivi des symptômes et rappelle les prises de traitement. Ces outils numériques améliorent l'observance thérapeutique [14].
N'oubliez pas les services sociaux hospitaliers qui peuvent vous aider dans vos démarches administratives. L'acantholyse peut parfois justifier une reconnaissance de handicap ou des aménagements professionnels [13].
Nos Conseils Pratiques
Gérer une acantholyse au quotidien demande quelques adaptations simples mais efficaces. Premièrement, constituez une trousse de soins portable avec vos crèmes, pansements et désinfectant. Gardez-la toujours à portée de main, au travail comme en voyage [12].
Pour l'hygiène quotidienne, privilégiez les douches aux bains. L'eau tiède (37°C maximum) et un savon surgras sans parfum préservent votre barrière cutanée. Séchez en tamponnant délicatement, jamais en frottant. Ces gestes simples préviennent 80% des irritations [13].
Côté vestimentaire, investissez dans des sous-vêtements en coton sans coutures saillantes. Évitez les matières synthétiques qui favorisent la macération. Pour les activités sportives, choisissez des vêtements techniques évacuant l'humidité [13].
L'alimentation peut influencer l'évolution de votre maladie. Réduisez les aliments pro-inflammatoires : sucre raffiné, charcuterie, alcool. Privilégiez les oméga-3 (poissons gras, noix) et les antioxydants (fruits rouges, légumes verts). Certains patients rapportent moins de poussées avec ces ajustements [1].
Tenez un carnet de suivi détaillé : date des poussées, facteurs déclenchants suspectés, efficacité des traitements. Ces informations aident votre médecin à adapter votre prise en charge. D'ailleurs, les applications smartphone facilitent ce suivi [14].
Enfin, n'hésitez jamais à poser des questions à votre équipe médicale. Une bonne compréhension de votre maladie améliore l'observance thérapeutique et votre qualité de vie [2].
Quand Consulter un Médecin ?
Certains signes doivent vous alerter et justifier une consultation rapide. L'apparition de nouvelles bulles malgré un traitement bien suivi nécessite un avis médical dans les 48 heures. Cela peut signaler une résistance thérapeutique ou une surinfection [12].
Les signes d'infection constituent une urgence relative : fièvre supérieure à 38,5°C, écoulement purulent des lésions, rougeur et chaleur autour des bulles. Dans ces cas, consultez votre médecin traitant ou les urgences selon l'intensité des symptômes [14].
Une extension rapide des lésions, particulièrement si elle s'accompagne d'une altération de l'état général, justifie une consultation en urgence. Cette évolution peut signaler une forme sévère nécessitant une hospitalisation [2].
Pour les pemphigus avec atteinte buccale, des difficultés à s'alimenter ou à déglutir imposent un avis spécialisé. Ces symptômes peuvent entraîner une dénutrition et nécessitent parfois une adaptation thérapeutique [2,3].
N'attendez pas pour consulter si vous ressentez des effets secondaires importants de vos traitements : nausées persistantes, fatigue extrême, infections répétées. Votre médecin peut ajuster les doses ou changer de molécule [1].
Enfin, une consultation de suivi est recommandée tous les 3 mois pendant la phase active de la maladie, puis tous les 6 mois en phase de rémission. Ce suivi régulier optimise votre prise en charge et prévient les complications [2,13].
Questions Fréquentes
L'acantholyse est-elle contagieuse ?Non, l'acantholyse n'est absolument pas contagieuse. Cette maladie résulte d'un dysfonctionnement interne de l'organisme, qu'il soit génétique ou auto-immun. Vous pouvez avoir des contacts normaux avec votre entourage sans risque de transmission [12].
Peut-on guérir définitivement de l'acantholyse ?
Cela dépend du type. La maladie de Grover guérit spontanément dans 70% des cas. Pour les pemphigus, une rémission complète est possible dans 85% des cas avec un traitement adapté. Les formes héréditaires se contrôlent mais ne guérissent pas [2,13].
Puis-je avoir des enfants avec une acantholyse ?
Oui, la grossesse est possible. Cependant, certains traitements sont contre-indiqués chez la femme enceinte. Une planification avec votre dermatologue et gynécologue est nécessaire pour adapter le traitement [2].
L'alimentation influence-t-elle l'acantholyse ?
Certains aliments peuvent aggraver les symptômes, particulièrement dans les pemphigus avec atteinte buccale. Évitez les épices, l'alcool et les aliments acides. Un régime anti-inflammatoire peut être bénéfique [1].
Combien coûte le traitement ?
Les traitements de l'acantholyse sont pris en charge à 100% par l'Assurance Maladie dans le cadre de l'ALD (Affection Longue Durée). Seuls certains soins complémentaires peuvent rester à votre charge [14].
Puis-je faire du sport avec une acantholyse ?
Oui, mais adaptez votre activité. Évitez les sports provoquant des frottements excessifs ou une sudation importante. La natation en piscine chlorée est généralement bien tolérée [13].
Questions Fréquentes
L'acantholyse est-elle contagieuse ?
Non, l'acantholyse n'est absolument pas contagieuse. Cette maladie résulte d'un dysfonctionnement interne de l'organisme, qu'il soit génétique ou auto-immun.
Peut-on guérir définitivement de l'acantholyse ?
Cela dépend du type. La maladie de Grover guérit spontanément dans 70% des cas. Pour les pemphigus, une rémission complète est possible dans 85% des cas avec un traitement adapté.
Puis-je avoir des enfants avec une acantholyse ?
Oui, la grossesse est possible. Cependant, certains traitements sont contre-indiqués chez la femme enceinte. Une planification médicale est nécessaire.
Combien coûte le traitement ?
Les traitements de l'acantholyse sont pris en charge à 100% par l'Assurance Maladie dans le cadre de l'ALD (Affection Longue Durée).
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] Grover disease shows type 2 immune activation and improves with targeted therapyLien
- [2] Autoimmune bullous diseases: pathogenesis and clinical managementLien
- [3] New insights into pyroptosis in pemphigus: from cellular mechanisms to therapeutic targetsLien
- [4] Prévalence et pathogénicité des auto-anticorps anti-desmocolline 3 chez les patients atteints de pemphigusLien
- [5] Cas no 6: Maladie de Darier blashko-linéaireLien
- [6] Dermatose bulleuse atypique survenue sous enfortumab védotineLien
- [9] Maladie de Hailey-Hailey ano-vulvaire: efficacité du ruxolitinib topiqueLien
- [12] L'acantholyse - Société Française de DermatologieLien
- [13] Dermatose acantholytique transitoire - Maladie de GroverLien
- [14] Dermatose acantholytique transitoire : un défi diagnostiqueLien
Publications scientifiques
- Prévalence et pathogénicité des auto-anticorps anti-desmocolline 3 chez les patients atteints de pemphigus vulgaire et foliacé (2023)1 citations
- [HTML][HTML] Cas no 6: Maladie de Darier blashko-linéaire (2025)
- Dermatose bulleuse atypique survenue sous enfortumab védotine (2024)
- Maladie de Hailey-Hailey avec anneaux et érosions (2023)
- Dyskératose péri-anale: 2 cas (2024)
Ressources web
- L'acantholyse (sfdermato.org)
16 mars 2023 — Les dermatoses avec acantholyse seront au mieux diag- nostiquées sur une biopsie cutanée, mais elles peuvent bénéficier de l'orientation ...
- Dermatose acantholytique transitoire - Maladie de Grover (medg.fr)
7 juin 2021 — – Traitement systémique en cas d'échec du traitement précédent . analogues de la vitamine D . Acitrétine . Corticothérapie générale (20mg/j)
- Dermatose acantholytique transitoire : un défi diagnostique (sciencedirect.com)
de A Chabbouh · 2024 — Les traitements symptomatiques tels que les dermocorticoïdes ou le calcipotriol sont généralement efficaces.
- Dyskératose acantholytique papuleuse ou focale (em-consulte.com)
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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.