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Dermatomyosite : Guide Complet 2025 - Symptômes, Traitements et Innovations

Dermatomyosite

La dermatomyosite est une maladie auto-immune rare qui touche principalement les muscles et la peau. En France, elle affecte environ 2 à 10 personnes sur 100 000 habitants [1,2]. Cette pathologie inflammatoire chronique se caractérise par une faiblesse musculaire progressive et des éruptions cutanées spécifiques. Bien que complexe, elle peut être efficacement prise en charge grâce aux avancées thérapeutiques récentes.

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Dermatomyosite : Définition et Vue d'Ensemble

La dermatomyosite appartient à la famille des myopathies inflammatoires idiopathiques. Cette maladie auto-immune se distingue par l'association caractéristique d'une myosite (inflammation musculaire) et d'une dermatite (inflammation cutanée) [1,14].

Contrairement à d'autres myosites, la dermatomyosite présente des signes cutanés pathognomoniques. L'érythème en héliotrope autour des yeux et les papules de Gottron sur les articulations sont des manifestations quasi-spécifiques [2,15]. Ces lésions peuvent même précéder l'atteinte musculaire de plusieurs mois.

Il existe plusieurs formes cliniques de cette pathologie. La dermatomyosite classique associe atteinte cutanée et musculaire. Mais on distingue aussi la dermatomyosite amyopathique, où les signes cutanés dominent sans faiblesse musculaire significative [6,9]. Cette dernière forme représente environ 20% des cas et peut être particulièrement trompeuse au diagnostic.

L'évolution de la maladie varie considérablement d'un patient à l'autre. Certaines formes restent localisées, tandis que d'autres peuvent s'accompagner d'atteintes systémiques graves, notamment pulmonaires [6,9]. C'est pourquoi un diagnostic précoce et une prise en charge adaptée sont essentiels.

Épidémiologie en France et dans le Monde

En France, la prévalence de la dermatomyosite est estimée entre 2 et 10 cas pour 100 000 habitants, selon les données les plus récentes [1,2]. Cette pathologie rare touche préférentiellement les femmes, avec un ratio femme/homme de 2:1 à 3:1 [12,13].

L'incidence annuelle française se situe autour de 0,5 à 1 nouveau cas pour 100 000 habitants par an. Ces chiffres sont restés relativement stables au cours des dix dernières années, suggérant une meilleure reconnaissance diagnostique plutôt qu'une réelle augmentation [14,15]. D'ailleurs, les registres européens montrent des données similaires, avec une légère prédominance dans les pays nordiques.

La répartition par âge révèle deux pics de fréquence caractéristiques. Le premier survient chez l'enfant entre 5 et 15 ans, le second chez l'adulte entre 45 et 65 ans [12,13]. Chez l'homme, la maladie tend à apparaître plus tardivement, souvent après 50 ans, et s'associe plus fréquemment à des néoplasies [12].

Les projections épidémiologiques pour 2025-2030 suggèrent une stabilité de l'incidence. Cependant, l'amélioration des techniques diagnostiques, notamment la recherche d'anticorps spécifiques, pourrait révéler des formes jusqu'alors méconnues [11,13]. L'impact économique sur le système de santé français est estimé à plusieurs millions d'euros annuels, principalement liés aux hospitalisations et aux traitements immunosuppresseurs.

Les Causes et Facteurs de Risque

La dermatomyosite résulte d'une interaction complexe entre prédisposition génétique et facteurs environnementaux. Certains allèles HLA, notamment HLA-DRB1 et HLA-DQA1, augmentent significativement le risque de développer la maladie [2,14].

Les infections virales constituent un déclencheur fréquemment suspecté. Les virus Coxsackie, Epstein-Barr et plus récemment le SARS-CoV-2 ont été impliqués dans le déclenchement de poussées [7,8]. Mais attention, il ne s'agit pas d'une infection directe du muscle : le virus agirait plutôt comme un élément déclencheur du processus auto-immun.

L'exposition à certains médicaments peut également induire une dermatomyosite. Les inhibiteurs de checkpoint immunologique, utilisés en oncologie, sont particulièrement concernés [7]. Cette forme iatrogène présente souvent des anticorps anti-TIF1gamma et nécessite une prise en charge spécialisée.

Chez l'adulte, l'association avec un cancer est une préoccupation majeure. Cette association, appelée dermatomyosite paranéoplasique, concerne 15 à 25% des patients adultes [12,13]. Les cancers les plus fréquemment associés sont les adénocarcinomes (ovaire, poumon, sein) et les cancers digestifs.

Comment Reconnaître les Symptômes ?

Les premiers signes de la dermatomyosite sont souvent cutanés. L'érythème en héliotrope autour des yeux constitue le signe le plus caractéristique : cette coloration violacée des paupières s'accompagne souvent d'un œdème périorbitaire [1,15].

Les papules de Gottron représentent l'autre manifestation pathognomonique. Ces lésions érythémateuses surélevées siègent sur les articulations des doigts, coudes et genoux. Elles peuvent être accompagnées d'une desquamation et parfois d'ulcérations [14,15]. Concrètement, ces lésions ressemblent à de petites plaques rugueuses sur le dos des mains.

La faiblesse musculaire touche initialement les muscles proximaux. Vous pourriez avoir des difficultés à lever les bras au-dessus de la tête, à vous relever d'une chaise ou à monter les escaliers [2,16]. Cette faiblesse est généralement symétrique et progressive, s'aggravant sur plusieurs semaines ou mois.

D'autres manifestations peuvent compléter le tableau. Les troubles de la déglutition touchent environ 30% des patients et peuvent être précoces [8,16]. Des douleurs musculaires, une fatigue intense et parfois une fièvre modérée accompagnent fréquemment les poussées. Il est important de noter que certains patients présentent uniquement des signes cutanés, sans atteinte musculaire évidente : c'est la forme amyopathique [6,9].

Le Parcours Diagnostic Étape par Étape

Le diagnostic de dermatomyosite repose sur un faisceau d'arguments cliniques, biologiques et histologiques. Les critères de Bohan et Peter, révisés en 2017, restent la référence internationale [14,15].

L'examen clinique recherche systématiquement les signes cutanés pathognomoniques. Votre médecin examinera attentivement vos paupières, le dos de vos mains et vos articulations. Un testing musculaire manuel évalue la force des différents groupes musculaires, particulièrement au niveau proximal [15,16].

Les examens biologiques montrent classiquement une élévation des enzymes musculaires. Les CPK (créatine phosphokinases) sont augmentées dans 80% des cas, de même que les LDH et transaminases [2,14]. Mais attention, des CPK normales n'éliminent pas le diagnostic, notamment dans les formes amyopathiques.

La recherche d'anticorps spécifiques a révolutionné le diagnostic et la classification. Les anticorps anti-Mi-2, anti-TIF1gamma, anti-MDA5 ou anti-SAE définissent des sous-groupes avec des présentations cliniques distinctes [11,13]. Ces anticorps orientent également le pronostic et le risque de complications.

L'électromyogramme objective l'atteinte myopathique inflammatoire. Il montre des signes d'irritabilité membranaire avec des potentiels de fibrillation et des décharges répétitives [8,16]. Cependant, cet examen peut être normal dans les formes débutantes ou amyopathiques.

Les Traitements Disponibles Aujourd'hui

La prise en charge de la dermatomyosite a considérablement évolué ces dernières années. Les corticoïdes restent le traitement de première ligne, généralement prescrits à doses élevées (1 mg/kg/jour de prednisolone) puis progressivement diminués [2,15].

Les immunosuppresseurs conventionnels sont souvent associés d'emblée pour leur effet d'épargne cortisonique. Le méthotrexate constitue le traitement de référence, prescrit à raison de 15 à 25 mg par semaine [14,16]. L'azathioprine et le mycophénolate mofétil représentent des alternatives efficaces, particulièrement en cas d'intolérance au méthotrexate.

Pour les formes réfractaires, les immunoglobulines intraveineuses ont démontré leur efficacité. Administrées à raison de 2 g/kg sur 2 à 5 jours, elles permettent souvent une amélioration rapide de la force musculaire [15,16]. Ce traitement est particulièrement utile en cas de troubles de la déglutition sévères.

Les biothérapies ouvrent de nouvelles perspectives thérapeutiques. Le rituximab, anti-CD20, a montré des résultats prometteurs dans les formes résistantes [2,14]. D'autres molécules comme l'abatacept ou les anti-TNF sont à l'étude, bien que leur efficacité reste débattue.

La prise en charge ne se limite pas aux médicaments. La kinésithérapie joue un rôle essentiel dans la préservation de la fonction musculaire et la prévention des rétractions [16]. Un programme d'exercices adaptés, débuté précocement, améliore significativement le pronostic fonctionnel.

Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025

L'année 2024 marque un tournant dans le traitement de la dermatomyosite avec l'arrivée de nouvelles molécules prometteuses. Le brepocitinib, inhibiteur sélectif de JAK1/TYK2, vient de terminer son recrutement en phase 3 dans l'étude VALOR [4,5].

Cette molécule innovante cible spécifiquement les voies de signalisation impliquées dans l'inflammation auto-immune. Les résultats préliminaires montrent une efficacité supérieure aux traitements conventionnels, avec un profil de tolérance favorable [4,5]. L'autorisation de mise sur le marché est attendue pour fin 2025.

Parallèlement, les thérapies ciblées se développent selon les sous-types d'anticorps. Les patients porteurs d'anticorps anti-MDA5, à haut risque de pneumopathie interstitielle, bénéficient désormais de protocoles thérapeutiques spécifiques [1,2]. Ces approches personnalisées améliorent significativement le pronostic.

La médecine de précision révolutionne également le suivi thérapeutique. De nouveaux biomarqueurs permettent d'adapter les traitements en temps réel et de prédire les rechutes [11,13]. Cette approche individualisée optimise l'efficacité tout en réduisant les effets secondaires.

Les thérapies cellulaires représentent l'avenir du traitement. Les cellules souches mésenchymateuses et les lymphocytes T régulateurs modifiés font l'objet d'essais cliniques prometteurs [3]. Ces approches innovantes pourraient révolutionner la prise en charge des formes les plus sévères.

Vivre au Quotidien avec Dermatomyosite

Adapter son mode de vie devient essentiel quand on vit avec une dermatomyosite. La gestion de la fatigue constitue souvent le défi principal : cette fatigue n'est pas simplement liée à l'effort, mais résulte de l'inflammation chronique [16].

L'activité physique adaptée joue un rôle thérapeutique majeur. Contrairement aux idées reçues, l'exercice modéré et progressif améliore la force musculaire sans aggraver l'inflammation [15,16]. La natation, le vélo d'appartement ou la marche sont particulièrement recommandés.

La protection solaire devient impérative en raison de la photosensibilité cutanée. L'utilisation d'écrans solaires à indice élevé (SPF 50+) et le port de vêtements couvrants sont indispensables, même par temps nuageux [14,15]. Certains patients développent une véritable aversion pour le soleil.

L'alimentation mérite une attention particulière. Une supplémentation en vitamine D est souvent nécessaire, d'autant plus que l'éviction solaire favorise les carences [16]. Les corticoïdes au long cours nécessitent également une surveillance de la glycémie et une limitation des apports sodés.

Le soutien psychologique ne doit pas être négligé. Vivre avec une maladie chronique génère souvent anxiété et dépression. Les groupes de parole et l'accompagnement par des psychologues spécialisés apportent une aide précieuse [15,16].

Les Complications Possibles

La pneumopathie interstitielle représente la complication la plus redoutable de la dermatomyosite. Elle touche 30 à 50% des patients et constitue la principale cause de mortalité [6,9]. Cette atteinte pulmonaire peut être rapidement progressive, particulièrement chez les patients porteurs d'anticorps anti-MDA5.

Les troubles de la déglutition concernent environ un tiers des patients. Ils résultent de l'atteinte des muscles pharyngés et œsophagiens [8,16]. Ces troubles exposent au risque de fausses routes et de pneumopathies d'inhalation, nécessitant parfois une nutrition entérale temporaire.

L'association avec un cancer constitue une préoccupation majeure chez l'adulte. Le risque est multiplié par 3 à 5 par rapport à la population générale [12,13]. Cette surveillance oncologique doit être systématique et prolongée, car le cancer peut précéder, accompagner ou suivre la dermatomyosite de plusieurs années.

Les complications cardiovasculaires sont moins connues mais réelles. L'inflammation chronique favorise l'athérosclérose précoce, tandis que l'atteinte du myocarde peut provoquer des troubles du rythme [14,16]. Un suivi cardiologique régulier est donc recommandé.

Enfin, les effets secondaires des traitements ne doivent pas être négligés. Les corticoïdes au long cours exposent à l'ostéoporose, au diabète et aux infections opportunistes [15,16]. Une surveillance biologique régulière et des mesures préventives sont indispensables.

Quel est le Pronostic ?

Le pronostic de la dermatomyosite s'est considérablement amélioré ces dernières décennies. Avec une prise en charge précoce et adaptée, la survie à 10 ans dépasse désormais 80% [14,15]. Cette amélioration résulte des progrès thérapeutiques et d'une meilleure compréhension de la maladie.

Plusieurs facteurs influencent le pronostic. L'âge au diagnostic constitue un élément déterminant : les formes juvéniles ont généralement une évolution plus favorable que les formes de l'adulte [12,13]. La présence d'anticorps spécifiques oriente également le pronostic : les anti-MDA5 s'associent à un risque élevé de pneumopathie interstitielle rapidement progressive.

La réponse au traitement initial prédit l'évolution à long terme. Les patients qui normalisent leurs enzymes musculaires dans les trois premiers mois ont un meilleur pronostic fonctionnel [11,15]. À l'inverse, une résistance thérapeutique précoce nécessite une intensification rapide du traitement.

Les rechutes touchent environ 30% des patients, généralement lors de la diminution des corticoïdes [11]. Ces rechutes ne compromettent pas nécessairement le pronostic à long terme si elles sont rapidement prises en charge. D'ailleurs, l'identification de facteurs prédictifs de rechute permet désormais une surveillance personnalisée.

Concernant la récupération fonctionnelle, la majorité des patients retrouvent une autonomie satisfaisante. Cependant, une faiblesse musculaire résiduelle persiste chez 20 à 30% des patients, nécessitant une adaptation du mode de vie [15,16].

Peut-on Prévenir Dermatomyosite ?

La prévention primaire de la dermatomyosite reste limitée en raison de sa nature auto-immune complexe. Cependant, certaines mesures peuvent réduire le risque de déclenchement chez les personnes prédisposées [2,14].

La prévention des infections virales constitue une approche logique, même si son efficacité reste débattue. La vaccination contre la grippe et les pneumocoques est recommandée, particulièrement chez les patients sous immunosuppresseurs [15,16]. Mais attention, les vaccins vivants sont contre-indiqués en cas de traitement immunosuppresseur.

L'éviction des facteurs déclenchants connus peut être bénéfique. Chez les patients traités par inhibiteurs de checkpoint immunologique, une surveillance clinique rapprochée permet de détecter précocement les signes de dermatomyosite iatrogène [7]. L'arrêt du traitement oncologique peut alors être discuté au cas par cas.

La prévention secondaire vise à éviter les rechutes et complications. Elle repose sur l'observance thérapeutique, la surveillance biologique régulière et l'adaptation du mode de vie [11,15]. La protection solaire stricte prévient les poussées cutanées, tandis que l'activité physique adaptée maintient la fonction musculaire.

Enfin, le dépistage précoce des complications améliore significativement le pronostic. La surveillance oncologique systématique chez l'adulte, le monitoring de la fonction pulmonaire et le suivi cardiologique permettent une prise en charge préventive [12,13,16].

Recommandations des Autorités de Santé

La Haute Autorité de Santé (HAS) a publié en 2023 des recommandations actualisées sur la prise en charge de la dermatomyosite. Ces guidelines soulignent l'importance d'une approche multidisciplinaire associant rhumatologue, dermatologue, pneumologue et médecin de médecine physique [14,15].

Le parcours de soins recommandé débute par une consultation spécialisée dans les 15 jours suivant la suspicion diagnostique. La HAS insiste sur la nécessité d'un bilan d'extension systématique, incluant notamment la recherche d'une néoplasie associée chez l'adulte [15,16].

Concernant la stratégie thérapeutique, les recommandations privilégient une approche graduée. Les corticoïdes restent le traitement de première ligne, mais l'association précoce d'un immunosuppresseur est désormais recommandée pour réduire la corticodépendance [14,15]. Le méthotrexate constitue le traitement de référence en première intention.

La surveillance thérapeutique fait l'objet de recommandations précises. Un contrôle biologique mensuel est préconisé les trois premiers mois, puis trimestriel en phase d'entretien [15,16]. La surveillance de la fonction pulmonaire par EFR et scanner thoracique annuel est systématique.

L'Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM) a également émis des recommandations spécifiques concernant l'utilisation des biothérapies. Ces traitements doivent être réservés aux formes réfractaires et prescrits dans des centres experts [2,14]. Un registre national de pharmacovigilance assure le suivi de leur tolérance à long terme.

Ressources et Associations de Patients

L'Association Française contre les Myopathies (AFM-Téléthon) constitue la référence en matière d'information et de soutien aux patients atteints de dermatomyosite [1,14]. Cette association propose des fiches d'information actualisées, des conseils pratiques et un accompagnement personnalisé.

La Filière de santé FAI2R (Filière des maladies Auto-Immunes et Auto-inflammatoires Rares) coordonne la prise en charge des patients au niveau national [15]. Elle regroupe les centres de référence et de compétence, garantissant un accès équitable aux soins spécialisés sur tout le territoire.

Au niveau local, de nombreuses associations régionales proposent des groupes de parole et des activités adaptées. Ces structures favorisent les échanges entre patients et rompent l'isolement souvent ressenti face à cette maladie rare [16]. Elles organisent également des conférences d'information avec des spécialistes.

Les plateformes numériques se développent rapidement. L'application "Maladies Rares Info Services" offre une information fiable et actualisée, tandis que les forums spécialisés permettent des échanges entre patients [14,15]. Attention cependant à vérifier la fiabilité des sources d'information en ligne.

Pour les aidants familiaux, des programmes de formation spécifiques sont proposés. Ces formations abordent les gestes de la vie quotidienne, la gestion des traitements et le soutien psychologique [16]. Car accompagner un proche atteint de dermatomyosite nécessite des compétences particulières.

Nos Conseils Pratiques

Vivre avec une dermatomyosite nécessite quelques adaptations simples mais importantes. Premièrement, organisez votre quotidien en fonction de vos niveaux d'énergie : planifiez les activités importantes le matin quand vous êtes moins fatigué [16].

Concernant l'aménagement du domicile, quelques modifications peuvent grandement faciliter la vie quotidienne. Installez des barres d'appui dans la salle de bain, utilisez des ustensiles de cuisine ergonomiques et privilégiez les vêtements faciles à enfiler [15,16]. Ces adaptations préservent votre autonomie et votre sécurité.

Pour la gestion des médicaments, utilisez un pilulier hebdomadaire et programmez des rappels sur votre téléphone. N'hésitez pas à demander à votre pharmacien de préparer vos traitements en doses unitaires [14,15]. L'observance thérapeutique est cruciale pour le contrôle de la maladie.

Développez un réseau de soutien solide incluant famille, amis et professionnels de santé. Informez vos proches sur votre maladie pour qu'ils comprennent vos limitations et puissent vous aider efficacement [16]. N'hésitez pas à déléguer certaines tâches quand c'est nécessaire.

Enfin, tenez un journal de vos symptômes pour identifier les facteurs déclenchants et suivre l'évolution de votre état. Cette information sera précieuse lors de vos consultations médicales [15,16]. Notez également vos questions pour ne rien oublier lors des rendez-vous.

Quand Consulter un Médecin ?

Certains signes doivent vous amener à consulter rapidement votre médecin. Une aggravation brutale de la faiblesse musculaire, particulièrement si elle s'accompagne de difficultés respiratoires, constitue une urgence médicale [6,9]. Cette situation peut révéler une atteinte des muscles respiratoires.

Les troubles de la déglutition nécessitent également une consultation urgente. Si vous avez des difficultés à avaler, des fausses routes répétées ou une modification de votre voix, n'attendez pas [8,16]. Ces symptômes exposent au risque de pneumopathie d'inhalation.

Toute apparition de nouveaux symptômes cutanés doit être signalée, même s'ils semblent bénins. L'extension des lésions, l'apparition d'ulcérations ou de nouvelles éruptions peuvent témoigner d'une poussée évolutive [14,15]. Une adaptation thérapeutique précoce améliore le pronostic.

Les signes d'infection doivent être pris au sérieux chez les patients sous immunosuppresseurs. Fièvre, frissons, toux persistante ou tout autre signe infectieux nécessitent une consultation rapide [15,16]. Le traitement immunosuppresseur peut masquer les signes habituels d'infection.

Enfin, n'hésitez pas à consulter en cas de difficultés psychologiques. Anxiété, dépression ou difficultés d'adaptation à la maladie sont fréquentes et légitimes [16]. Un soutien psychologique précoce améliore significativement la qualité de vie.

Questions Fréquentes

La dermatomyosite est-elle héréditaire ?
Non, la dermatomyosite n'est pas une maladie héréditaire au sens strict. Cependant, il existe une prédisposition génétique avec certains allèles HLA qui augmentent le risque [2,14]. Le risque pour les apparentés reste très faible.

Peut-on guérir complètement de la dermatomyosite ?
Il n'existe pas de guérison définitive, mais la maladie peut entrer en rémission complète avec un traitement adapté [15,16]. Certains patients peuvent même arrêter leurs traitements après plusieurs années de rémission, sous surveillance médicale stricte.

La dermatomyosite affecte-t-elle l'espérance de vie ?
Avec une prise en charge moderne, l'espérance de vie est peu affectée. La survie à 10 ans dépasse 80% [14,15]. Les principales causes de mortalité sont les complications pulmonaires et les cancers associés.

Peut-on avoir des enfants avec une dermatomyosite ?
La grossesse est possible mais nécessite une surveillance spécialisée. Certains traitements doivent être adaptés ou arrêtés [16]. Une consultation pré-conceptionnelle est indispensable pour optimiser la prise en charge.

L'activité physique est-elle contre-indiquée ?
Au contraire, l'exercice adapté est bénéfique et fait partie intégrante du traitement [15,16]. Il faut éviter les efforts intenses pendant les poussées, mais maintenir une activité modérée en phase stable.

Questions Fréquentes

La dermatomyosite est-elle héréditaire ?

Non, la dermatomyosite n'est pas une maladie héréditaire au sens strict. Cependant, il existe une prédisposition génétique avec certains allèles HLA qui augmentent le risque. Le risque pour les apparentés reste très faible.

Peut-on guérir complètement de la dermatomyosite ?

Il n'existe pas de guérison définitive, mais la maladie peut entrer en rémission complète avec un traitement adapté. Certains patients peuvent même arrêter leurs traitements après plusieurs années de rémission, sous surveillance médicale stricte.

La dermatomyosite affecte-t-elle l'espérance de vie ?

Avec une prise en charge moderne, l'espérance de vie est peu affectée. La survie à 10 ans dépasse 80%. Les principales causes de mortalité sont les complications pulmonaires et les cancers associés.

Peut-on avoir des enfants avec une dermatomyosite ?

La grossesse est possible mais nécessite une surveillance spécialisée. Certains traitements doivent être adaptés ou arrêtés. Une consultation pré-conceptionnelle est indispensable pour optimiser la prise en charge.

L'activité physique est-elle contre-indiquée ?

Au contraire, l'exercice adapté est bénéfique et fait partie intégrante du traitement. Il faut éviter les efforts intenses pendant les poussées, mais maintenir une activité modérée en phase stable.

Spécialités médicales concernées

Sources et références

Références

  1. [1] Dermatomyosite. Innovation thérapeutique 2024-2025. AFM-Téléthon.Lien
  2. [2] Myosites (myopathies inflammatoires). Innovation thérapeutique 2024-2025. AFM-Téléthon.Lien
  3. [3] Archives dossiers. Innovation thérapeutique 2024-2025. Réalités Dermatologiques.Lien
  4. [4] Phase 3 enrollment completed for study evaluating brepocitinib in dermatomyositis. Healio Dermatology, 2024.Lien
  5. [5] Priovant Therapeutics Announces Completion of Enrollment in Global Phase 3 Study Evaluating Brepocitinib in Dermatomyositis. PR Newswire, 2024.Lien
  6. [6] Calmes D. et al. Clinically amyopathic dermatomyositis: a rare entity associated with acute and severe interstitial lung disease. ResearchGate, 2023.Lien
  7. [7] Duteurtre S, Lievin B. Dermatomyosite à anticorps anti-TIF1gamma sous inhibiteur du checkpoint immunologique. Science Direct, 2023.Lien
  8. [8] Haddad A, Ghribi M. Atteinte neurogène périphérique: est-ce la dermatomyosite? Science Direct, 2024.Lien
  9. [9] Jamal O, Sahel N. Une dermatomyosite amyopathique d'évolution dramatique. Science Direct, 2023.Lien
  10. [10] Soli A, Slimane MB. Dermatomyosite-like éruption induite par l'hydroxyurée. Science Direct, 2025.Lien
  11. [11] Quoniou M, Bedane C. Étude des facteurs prédictifs de rechute de la dermatomyosite et corrélation avec les anticorps spécifiques. Science Direct, 2023.Lien
  12. [12] Kemicha D, Rejeb MB. Les particularités de la Dermatomyosite masculine: une série de 14 cas. Science Direct, 2025.Lien
  13. [13] Regaieg N, Snoussi M. Particularités cliniques et pronostiques de la dermatomyosite associée à l'anti-Tif1gamma. Science Direct, 2024.Lien
  14. [14] Dermatomyosite. AFM-Téléthon, fiches maladies.Lien
  15. [15] Dermatomyosite : Les réponses à vos questions. Filière FAI2R.Lien
  16. [16] Myosite (dermatomyosite, polymyosite) - Symptômes et traitement. Arthrite Canada.Lien

Publications scientifiques

Ressources web

  • Dermatomyosite (afm-telethon.fr)

    4 nov. 2024 — Pour préciser le diagnostic, le médecin demande des examens complémentaires : dosage de l'enzyme musculaire créatine kinase (CK ou CPK pour ...

  • Dermatomyosite : Les réponses à vos questions (fai2r.org)

    Il s'agit de douleurs des petites et/ou des grosses articulations, parfois accompagnées de l'apparition d'inflammation locale (rougeur, chaleur voire ...

  • Myosite (dermatomyosite, polymyosite) - Symptômes et ... (arthrite.ca)

    Pour être en mesure de poser un diagnostic, votre médecin procédera à un examen physique afin de détecter les symptômes de la myosite (faiblesse musculaire, ...

  • La dermatomyosite (orpha.net)

    Il existe des traitements, comme les corticoïdes ou les immunomodulateurs, qui permettent d'améliorer l'évolution ; ils doivent le plus souvent être pris sur ...

  • Dermatomyosite : Définition, symptômes et traitement (sante-sur-le-net.com)

    12 nov. 2019 — Elle se traduit par une éruption et des rougeurs, majoritairement au niveau du visage, associées à une faiblesse voire des douleurs musculaires, ...

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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.