Porphyries : Symptômes, Diagnostic et Traitements - Guide Complet 2025

Les porphyries regroupent un ensemble de maladies métaboliques rares qui affectent la production d'hème, composant essentiel de l'hémoglobine. Ces pathologies touchent environ 1 personne sur 75 000 en France et peuvent provoquer des crises douloureuses sévères, des troubles neurologiques et des manifestations cutanées. Bien que complexes, les porphyries bénéficient aujourd'hui d'avancées thérapeutiques prometteuses, notamment avec l'arrivée du givosiran en 2024.

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Porphyries : Définition et Vue d'Ensemble
Les porphyries constituent un groupe de huit maladies métaboliques héréditaires distinctes, caractérisées par un déficit enzymatique dans la voie de biosynthèse de l'hème [8]. Cette molécule, cruciale pour le transport de l'oxygène, se trouve principalement dans l'hémoglobine et la myoglobine.
Chaque type de porphyrie correspond à un déficit spécifique d'une enzyme de cette voie métabolique. En conséquence, des précurseurs de l'hème s'accumulent dans l'organisme, provoquant les symptômes caractéristiques de ces pathologies [13,14]. Les manifestations cliniques varient considérablement selon le type de porphyrie et l'enzyme déficitaire.
On distingue traditionnellement deux grandes catégories : les porphyries aiguës, qui se manifestent par des crises neurologiques et abdominales sévères, et les porphyries cutanées, caractérisées par une photosensibilité et des lésions cutanées [15]. Certaines formes peuvent présenter les deux types de manifestations.
L'important à retenir, c'est que ces maladies, bien que rares, nécessitent une prise en charge spécialisée. Heureusement, les progrès récents en matière de diagnostic et de traitement offrent de nouvelles perspectives aux patients.
Épidémiologie en France et dans le Monde
En France, la prévalence globale des porphyries est estimée à environ 1 cas pour 75 000 habitants, soit approximativement 900 personnes concernées [13]. Cette estimation reste probablement sous-évaluée en raison des difficultés diagnostiques et de la méconnaissance de ces pathologies.
La porphyrie aiguë intermittente représente la forme la plus fréquente des porphyries aiguës, avec une prévalence d'environ 1 cas pour 100 000 habitants en Europe occidentale [2,8]. Les femmes sont plus souvent symptomatiques que les hommes, particulièrement entre 20 et 40 ans, en raison de l'influence des hormones sexuelles.
Concernant les porphyries cutanées, la porphyrie cutanée tardive est la plus commune, touchant environ 1 personne sur 25 000 dans certaines régions françaises. D'ailleurs, on observe des variations géographiques importantes, avec une prévalence plus élevée dans le sud de la France et en Corse.
Les données récentes du Congrès International sur les Porphyrines 2024 révèlent une augmentation du nombre de diagnostics ces dernières années [3]. Cette tendance s'explique principalement par l'amélioration des techniques diagnostiques et la sensibilisation croissante du corps médical. L'incidence annuelle des nouvelles formes diagnostiquées a ainsi progressé de 15% entre 2020 et 2024.
Les Causes et Facteurs de Risque
Les porphyries sont des maladies génétiques héréditaires causées par des mutations dans les gènes codant pour les enzymes de la voie de biosynthèse de l'hème [8,14]. Chaque type de porphyrie correspond à une mutation spécifique, transmise selon différents modes d'hérédité.
La plupart des porphyries aiguës suivent un mode de transmission autosomique dominant. Cela signifie qu'un seul parent porteur de la mutation peut transmettre la maladie à sa descendance, avec un risque de 50% pour chaque enfant. Cependant, il faut savoir que tous les porteurs de mutation ne développent pas forcément de symptômes.
Plusieurs facteurs peuvent déclencher ou aggraver les manifestations cliniques chez les personnes génétiquement prédisposées. Les facteurs déclenchants les plus fréquents incluent certains médicaments (barbituriques, sulfamides, contraceptifs hormonaux), le jeûne prolongé, le stress, les infections, et la consommation d'alcool [13,15].
Chez les femmes, les fluctuations hormonales liées au cycle menstruel, à la grossesse ou à la ménopause peuvent également précipiter des crises. C'est pourquoi les symptômes apparaissent souvent à la puberté ou lors de changements hormonaux importants.
Comment Reconnaître les Symptômes ?
Les symptômes des porphyries varient considérablement selon le type de pathologie et peuvent parfois prêter à confusion avec d'autres maladies [14]. Cette diversité clinique explique en partie les retards diagnostiques fréquemment observés.
Dans les porphyries aiguës, les crises se caractérisent par des douleurs abdominales intenses, souvent décrites comme insupportables par les patients. Ces douleurs s'accompagnent généralement de nausées, vomissements, constipation et parfois de troubles neurologiques comme des paresthésies ou une faiblesse musculaire [13,15].
Les manifestations neuropsychiatriques peuvent inclure de l'anxiété, de la confusion, des hallucinations, voire des convulsions dans les formes sévères. Certains patients développent également une hypertension artérielle et une tachycardie pendant les crises aiguës.
Pour les porphyries cutanées, la photosensibilité constitue le symptôme principal. L'exposition au soleil provoque des éruptions cutanées, des cloques, et parfois des cicatrices définitives sur les zones exposées [13]. La peau peut également présenter une fragilité accrue et une hyperpigmentation.
Bon à savoir : les urines peuvent prendre une couleur rouge-brun caractéristique pendant les crises, particulièrement après exposition à la lumière. Ce signe, bien que non systématique, peut orienter le diagnostic.
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic des porphyries repose sur une démarche méthodique combinant l'analyse clinique, les examens biologiques spécialisés et parfois les tests génétiques [15]. Cette approche structurée permet d'éviter les errances diagnostiques malheureusement encore fréquentes.
La première étape consiste en une évaluation clinique approfondie, incluant l'analyse des symptômes, des antécédents familiaux et des facteurs déclenchants potentiels. Le médecin recherche particulièrement les signes évocateurs comme les douleurs abdominales récurrentes ou la photosensibilité cutanée.
Les examens biologiques spécialisés constituent l'élément clé du diagnostic. Ils comprennent le dosage des précurseurs de l'hème (acide delta-aminolévulinique et porphobilinogène) dans les urines, ainsi que l'analyse des porphyrines urinaires, fécales et parfois érythrocytaires [8,15].
En cas de suspicion confirmée, des tests génétiques peuvent être proposés pour identifier la mutation spécifique et permettre un conseil génétique familial. Ces analyses, réalisées dans des laboratoires spécialisés, nécessitent généralement plusieurs semaines pour obtenir les résultats.
L'important à retenir, c'est que le diagnostic doit idéalement être posé en dehors des crises aiguës, car les taux de précurseurs peuvent être normalisés entre les épisodes symptomatiques.
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
La prise en charge des porphyries a considérablement évolué ces dernières années, avec l'émergence de traitements plus ciblés et efficaces [2,13]. L'approche thérapeutique varie selon le type de porphyrie et la sévérité des manifestations cliniques.
Pour les porphyries aiguës, le traitement de référence reste l'hémine (Normosang®), administrée par voie intraveineuse lors des crises. Ce médicament permet de réduire la production des précurseurs toxiques en inhibant la première enzyme de la voie de biosynthèse de l'hème [14,15].
La gestion de la douleur constitue un défi majeur, nécessitant souvent des antalgiques puissants comme la morphine. Il est crucial d'éviter certains médicaments potentiellement dangereux, notamment les barbituriques et de nombreux antibiotiques qui peuvent aggraver les symptômes.
Les porphyries cutanées bénéficient d'approches différentes, incluant la photoprotection stricte, les saignées thérapeutiques pour réduire les taux de fer, et parfois l'hydroxychloroquine à faibles doses [13]. La prise en charge des facteurs déclenchants, comme l'alcoolisme ou l'hépatite C, s'avère également essentielle.
Concrètement, le traitement préventif joue un rôle fondamental. Il comprend l'éviction des facteurs déclenchants, l'éducation thérapeutique du patient et de sa famille, ainsi que la mise en place d'un plan d'action en cas de crise.
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
L'année 2024 marque un tournant majeur dans la prise en charge des porphyries avec l'arrivée de nouvelles thérapies révolutionnaires [1,2]. Ces innovations offrent enfin des perspectives d'amélioration significative de la qualité de vie des patients.
Le givosiran (Givlaari®) représente la principale avancée thérapeutique récente pour la porphyrie aiguë intermittente [2]. Cet ARN interférent, administré par injection sous-cutanée mensuelle, cible spécifiquement l'ARN messager de l'ALAS1, réduisant ainsi la production des précurseurs toxiques à la source.
Les résultats des essais cliniques sont particulièrement encourageants : une réduction de 74% du taux de crises aiguës chez les patients traités, accompagnée d'une diminution significative des hospitalisations et de l'utilisation d'antalgiques [2]. Cette thérapie génique représente une véritable révolution pour les patients souffrant de crises récurrentes.
Le Congrès International sur les Porphyrines 2024 a également présenté des données prometteuses sur de nouvelles approches thérapeutiques [3]. Parmi elles, les thérapies de remplacement enzymatique et les modulateurs métaboliques font l'objet de recherches intensives.
D'autres pistes innovantes sont à l'étude, notamment les thérapies cellulaires et la médecine régénérative. Les études de suivi à long terme révèlent des profils de tolérance favorables pour ces nouvelles approches [4], ouvrant la voie à une prise en charge personnalisée des porphyries.
Vivre au Quotidien avec les Porphyries
Vivre avec une porphyrie nécessite des adaptations importantes du mode de vie, mais il est tout à fait possible de mener une existence épanouie avec un accompagnement approprié [13]. L'éducation thérapeutique joue un rôle central dans cette démarche d'adaptation.
La gestion des facteurs déclenchants constitue la pierre angulaire de la prévention des crises. Cela implique une vigilance constante concernant les médicaments prescrits, avec la nécessité de toujours informer les professionnels de santé de sa pathologie. Une liste des médicaments contre-indiqués doit être conservée en permanence.
L'alimentation régulière revêt une importance cruciale, particulièrement pour les porphyries aiguës. Il faut éviter les jeûnes prolongés et maintenir un apport glucidique suffisant. Certains patients bénéficient d'un suivi nutritionnel spécialisé pour optimiser leur équilibre alimentaire.
Pour les formes cutanées, la photoprotection devient un mode de vie. Cela inclut l'utilisation systématique d'écrans solaires à indice élevé, le port de vêtements couvrants, et l'adaptation des horaires d'activités extérieures. Heureusement, les nouvelles formulations de crèmes solaires offrent une protection efficace tout en restant cosmétiquement acceptables.
Le soutien psychologique s'avère souvent nécessaire pour faire face à l'impact de la maladie sur la vie sociale et professionnelle. De nombreux patients trouvent également un réconfort dans les groupes de soutien et les associations de patients.
Les Complications Possibles
Les porphyries peuvent entraîner diverses complications, particulièrement lorsque le diagnostic est tardif ou la prise en charge inadéquate [14,15]. La reconnaissance précoce de ces complications permet une intervention rapide et appropriée.
Les complications neurologiques représentent les plus redoutables dans les porphyries aiguës. Elles peuvent inclure des neuropathies périphériques avec faiblesse musculaire progressive, pouvant aller jusqu'à la paralysie dans les cas sévères. Les atteintes du système nerveux central, bien que plus rares, peuvent provoquer convulsions, coma, voire des séquelles définitives.
L'hyponatrémie constitue une complication fréquente et potentiellement grave des crises aiguës. Elle résulte d'une sécrétion inappropriée d'hormone antidiurétique et peut aggraver les troubles neurologiques si elle n'est pas corrigée rapidement [14].
Pour les porphyries cutanées, les complications dermatologiques chroniques incluent la formation de cicatrices définitives, l'hyperpigmentation, et parfois le développement de cancers cutanés sur les zones chroniquement lésées. La fragilité cutanée peut également entraîner des infections secondaires.
Certaines formes de porphyries s'associent à un risque accru de carcinome hépatocellulaire, particulièrement la porphyrie cutanée tardive. C'est pourquoi un suivi hépatique régulier est recommandé chez ces patients [15].
Heureusement, avec une prise en charge adaptée et les nouveaux traitements disponibles, la plupart de ces complications peuvent être prévenues ou considérablement réduites.
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic des porphyries varie considérablement selon le type de pathologie, la précocité du diagnostic et la qualité de la prise en charge [2,4]. Dans l'ensemble, les perspectives se sont nettement améliorées ces dernières années grâce aux avancées thérapeutiques.
Pour les porphyries aiguës, le pronostic dépend largement de la fréquence et de la sévérité des crises. Avec une prise en charge optimale et l'éviction des facteurs déclenchants, de nombreux patients peuvent vivre des années sans manifestations cliniques significatives. L'arrivée du givosiran a révolutionné le pronostic des formes sévères [2].
Les études de suivi à long terme montrent que l'espérance de vie peut être normale chez les patients bien pris en charge [4]. Cependant, les formes avec crises récurrentes peuvent impacter significativement la qualité de vie et la capacité de travail si elles ne sont pas contrôlées.
Les porphyries cutanées ont généralement un pronostic plus favorable en termes de mortalité, mais peuvent entraîner un handicap esthétique et fonctionnel important. La photoprotection stricte et les traitements appropriés permettent de limiter l'évolution des lésions cutanées.
Il est important de souligner que le pronostic s'améliore constamment. Les nouvelles thérapies en développement laissent espérer une normalisation complète de la vie des patients dans un avenir proche. L'éducation thérapeutique et le suivi spécialisé restent les garants d'un pronostic optimal.
Peut-on Prévenir les Porphyries ?
La prévention des porphyries s'articule autour de deux axes principaux : la prévention primaire par le conseil génétique et la prévention secondaire par l'éviction des facteurs déclenchants [8,15]. Cette approche préventive constitue un élément fondamental de la prise en charge.
Le conseil génétique joue un rôle crucial pour les familles concernées. Il permet d'identifier les porteurs de mutations avant l'apparition des symptômes et de proposer un suivi adapté. Les tests génétiques peuvent être proposés aux apparentés des patients diagnostiqués, particulièrement en cas de projet de grossesse.
Pour les personnes déjà diagnostiquées, la prévention des crises repose sur l'identification et l'éviction rigoureuse des facteurs déclenchants. Cela inclut la création d'une liste personnalisée de médicaments contre-indiqués, à présenter systématiquement à tout professionnel de santé [13,15].
L'éducation thérapeutique permet aux patients d'acquérir les compétences nécessaires pour gérer leur pathologie au quotidien. Elle comprend la reconnaissance des signes précurseurs de crise, la gestion du stress, et l'adaptation du mode de vie.
Certaines mesures préventives spécifiques s'appliquent selon le type de porphyrie : maintien d'un apport glucidique régulier pour les formes aiguës, photoprotection stricte pour les formes cutanées. La vaccination contre l'hépatite B est également recommandée chez tous les patients.
Bien qu'on ne puisse pas prévenir la maladie génétique elle-même, ces mesures permettent de réduire considérablement le risque de manifestations cliniques et d'améliorer significativement la qualité de vie.
Recommandations des Autorités de Santé
Les autorités de santé françaises et européennes ont établi des recommandations précises pour la prise en charge des porphyries, régulièrement mises à jour en fonction des avancées scientifiques [1,8]. Ces guidelines constituent la référence pour les professionnels de santé.
La Haute Autorité de Santé recommande une prise en charge multidisciplinaire des porphyries, impliquant internistes, dermatologues, neurologues et généticiens selon les formes cliniques. L'orientation vers un centre de référence des maladies rares est préconisée pour le diagnostic et la mise en place du traitement initial.
Concernant les nouveaux traitements, les autorités européennes ont approuvé le givosiran pour la porphyrie aiguë intermittente en 2020, avec une extension des indications en 2024 [2]. L'accès à ce traitement innovant est désormais facilité dans le cadre des protocoles de soins des affections de longue durée.
Les recommandations insistent particulièrement sur l'importance de l'éducation thérapeutique et du suivi à long terme. Un plan personnalisé de soins doit être établi pour chaque patient, incluant les coordonnées des centres spécialisés et les conduites à tenir en urgence [8].
Le réseau européen des porphyries (EPNET) a publié en 2023 un consensus international sur les définitions et la terminologie des porphyries aiguës [8]. Ce document harmonise les pratiques diagnostiques et thérapeutiques à l'échelle européenne.
Les autorités recommandent également la création de registres nationaux pour améliorer la connaissance épidémiologique de ces maladies rares et faciliter la recherche clinique.
Ressources et Associations de Patients
Les associations de patients jouent un rôle fondamental dans l'accompagnement des personnes atteintes de porphyries et de leurs familles [15]. Ces structures offrent soutien, information et représentation auprès des autorités de santé.
L'Association Française des Porphyries (AFP) constitue la principale organisation dédiée à ces pathologies en France. Elle propose des services d'information, d'écoute téléphonique, et organise régulièrement des journées d'information pour les patients et leurs proches. Son site internet offre une mine d'informations actualisées sur les traitements et la recherche.
Au niveau européen, l'European Porphyria Network (EPNET) coordonne les efforts de recherche et harmonise les pratiques de prise en charge. Cette organisation facilite les échanges entre centres spécialisés et favorise l'accès aux essais cliniques pour les patients français.
Les centres de référence des maladies rares constituent des ressources essentielles pour les patients. En France, plusieurs centres sont spécialisés dans les porphyries, notamment à Paris (Hôpital Louis Mourier), Lyon, et Marseille. Ces centres offrent expertise diagnostique, prise en charge thérapeutique et conseil génétique.
De nombreuses ressources en ligne sont également disponibles : sites d'information médicale validés, forums de patients, applications mobiles pour le suivi des symptômes. Il est important de privilégier les sources d'information validées par les professionnels de santé.
Concrètement, ces ressources permettent aux patients de ne pas rester isolés face à leur maladie et de bénéficier d'un accompagnement personnalisé tout au long de leur parcours de soins.
Nos Conseils Pratiques
Vivre avec une porphyrie nécessite l'adoption de stratégies pratiques au quotidien pour minimiser les risques et optimiser la qualité de vie [13]. Ces conseils, issus de l'expérience clinique et des retours de patients, peuvent faire une réelle différence.
Constituez un dossier médical portable comprenant votre diagnostic précis, la liste des médicaments contre-indiqués, les coordonnées de votre médecin référent et les numéros d'urgence des centres spécialisés. Gardez toujours une copie avec vous et une autre à domicile.
Pour la gestion alimentaire, privilégiez des repas réguliers riches en glucides complexes. Évitez les régimes restrictifs et les jeûnes prolongés. En cas de nausées pendant une crise, les boissons sucrées peuvent aider à maintenir l'apport glucidique nécessaire.
Développez des stratégies de gestion du stress adaptées à votre personnalité : relaxation, méditation, activité physique modérée, loisirs créatifs. Le stress étant un facteur déclenchant majeur, ces techniques peuvent réduire significativement la fréquence des crises.
Créez un réseau de soutien incluant famille, amis, collègues et professionnels de santé. N'hésitez pas à expliquer votre pathologie à votre entourage : la compréhension facilite l'adaptation et le soutien en cas de besoin.
Tenez un journal de vos symptômes et des facteurs déclenchants identifiés. Cette démarche aide à personnaliser votre prise en charge et à anticiper les situations à risque. De nombreuses applications mobiles peuvent faciliter ce suivi.
Quand Consulter un Médecin ?
Savoir reconnaître les situations nécessitant une consultation médicale urgente ou programmée constitue un élément crucial de la gestion des porphyries [14,15]. Cette vigilance peut prévenir l'aggravation des symptômes et les complications.
Consultez en urgence en cas de douleurs abdominales intenses et persistantes, particulièrement si elles s'accompagnent de vomissements, de troubles neurologiques (faiblesse musculaire, troubles sensitifs), ou de modifications du comportement. Ces signes peuvent annoncer une crise aiguë sévère nécessitant une hospitalisation.
Une consultation rapide s'impose également en cas d'urines foncées persistantes, de troubles de la conscience, de convulsions, ou de difficultés respiratoires. N'attendez pas que les symptômes s'aggravent : une prise en charge précoce améliore significativement le pronostic.
Pour les consultations programmées, un suivi régulier avec votre médecin spécialiste est indispensable, généralement tous les 3 à 6 mois selon la stabilité de votre pathologie. Ces consultations permettent d'ajuster le traitement, de surveiller l'évolution et de prévenir les complications.
Consultez également avant tout changement de traitement, même pour des médicaments en vente libre, avant une intervention chirurgicale, ou en cas de projet de grossesse. La plupart des complications peuvent être évitées par une communication proactive avec l'équipe médicale.
En cas de doute, n'hésitez jamais à contacter votre médecin ou le centre de référence. Il vaut mieux une consultation de précaution qu'une complication évitable.
Questions Fréquentes
Les porphyries sont-elles héréditaires ?Oui, toutes les porphyries sont des maladies génétiques héréditaires. La plupart suivent un mode de transmission autosomique dominant, avec un risque de 50% de transmission à la descendance [8].
Peut-on guérir des porphyries ?
Il n'existe pas encore de guérison définitive, mais les traitements actuels permettent de contrôler efficacement les symptômes. Les nouvelles thérapies comme le givosiran offrent des perspectives très encourageantes [2].
Les porphyries sont-elles mortelles ?
Avec une prise en charge appropriée, le pronostic vital est généralement bon. Les complications graves sont rares lorsque le diagnostic est posé et le traitement adapté [4].
Puis-je avoir des enfants si j'ai une porphyrie ?
Oui, mais un conseil génétique est recommandé. La grossesse nécessite un suivi spécialisé car elle peut modifier l'évolution de la maladie [15].
Dois-je éviter le soleil complètement ?
Pour les porphyries cutanées, une photoprotection stricte est nécessaire, mais une exposition contrôlée reste possible avec les précautions appropriées [13].
Les porphyries affectent-elles l'espérance de vie ?
Avec un traitement adapté, l'espérance de vie peut être normale. Les études récentes montrent des résultats très encourageants [4].
Questions Fréquentes
Les porphyries sont-elles héréditaires ?
Oui, toutes les porphyries sont des maladies génétiques héréditaires. La plupart suivent un mode de transmission autosomique dominant, avec un risque de 50% de transmission à la descendance.
Peut-on guérir des porphyries ?
Il n'existe pas encore de guérison définitive, mais les traitements actuels permettent de contrôler efficacement les symptômes. Les nouvelles thérapies comme le givosiran offrent des perspectives très encourageantes.
Les porphyries sont-elles mortelles ?
Avec une prise en charge appropriée, le pronostic vital est généralement bon. Les complications graves sont rares lorsque le diagnostic est posé et le traitement adapté.
Puis-je avoir des enfants si j'ai une porphyrie ?
Oui, mais un conseil génétique est recommandé. La grossesse nécessite un suivi spécialisé car elle peut modifier l'évolution de la maladie.
Dois-je éviter le soleil complètement ?
Pour les porphyries cutanées, une photoprotection stricte est nécessaire, mais une exposition contrôlée reste possible avec les précautions appropriées.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] Rapport d'activité. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [2] Givosiran: a targeted treatment for acute intermittent porphyria. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [3] ICPP 2024: International Congress on Porphyrins & Porphyrias. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [4] Porphyrias Over Time: What We're Learning from a Natural History Study. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [8] Key terms and definitions in acute porphyrias: Results of an international Delphi consensus led by the European porphyria network. 2023Lien
- [13] Porphyrie : Symptômes et traitements. www.elsan.careLien
- [14] Porphyrie aiguë intermittente - Troubles hormonaux et métaboliques. www.msdmanuals.comLien
- [15] Diagnostic – Centre de Référence Maladies Rares. www.porphyrie.netLien
Publications scientifiques
- [HTML][HTML] Apatite and zircon compositions as petrogenetic and metallogenic indicators for late Ordovician porphyries in the Songshunangou gold district, North Qilian … (2025)1 citations
- Petrogenesis of adakitic rocks unrelated to slab melting and adakitic porphyries associated with Cu mineralization (2023)11 citations
- [HTML][HTML] Zircon Hf-O and apatite Sr-O isotopes jointly reveal the origin and mineralization of the Miocene adakitic porphyries in the Gangdese belt (2023)7 citations
- Key terms and definitions in acute porphyrias: Results of an international Delphi consensus led by the European porphyria network (2023)24 citations
- Redox states and genesis of Cu-and Au-mineralized granite porphyries in the Jinshajiang Cu–Au metallogenic belt, SW China: studies on the zircon chemistry (2023)15 citations
Ressources web
- Porphyrie : Symptômes et traitements (elsan.care)
L'errance diagnostique est fréquente. La pathologie est en général diagnostiquée par des analyses de sang, d'urine ou de selles pour mesurer les quantités de ...
- Porphyrie aiguë intermittente - Troubles hormonaux et ... (msdmanuals.com)
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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.