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Porphyries Hépatiques : Guide Complet 2025 - Symptômes, Traitements, Innovations

Porphyries hépatiques

Les porphyries hépatiques représentent un groupe de maladies métaboliques rares mais graves, touchant la production d'hème dans le foie. Ces pathologies, longtemps méconnues, bénéficient aujourd'hui d'avancées thérapeutiques remarquables. En France, les données récentes révèlent une prévalence plus élevée qu'estimée initialement [7]. Comprendre ces maladies complexes devient essentiel pour un diagnostic précoce et une prise en charge optimale.

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Porphyries Hépatiques : Définition et Vue d'Ensemble

Les porphyries hépatiques constituent un ensemble de maladies génétiques rares affectant la biosynthèse de l'hème, principalement au niveau hépatique. Ces pathologies résultent d'un déficit enzymatique dans la chaîne de production de l'hème, molécule essentielle à l'hémoglobine et aux cytochromes [6].

On distingue principalement quatre types de porphyries hépatiques : la porphyrie aiguë intermittente (PAI), la porphyrie variegata, la coproporphyrie héréditaire et la porphyrie par déficit en ALA-déshydratase. La PAI représente la forme la plus fréquente et la plus sévère [15].

Ces maladies se caractérisent par l'accumulation de précurseurs de l'hème, notamment l'acide delta-aminolévulinique (ALA) et le porphobilinogène (PBG). Cette accumulation provoque les symptômes caractéristiques, particulièrement lors des crises aiguës [6]. D'ailleurs, le diagnostic repose largement sur la détection de ces métabolites dans les urines.

Il faut savoir que ces pathologies présentent une pénétrance incomplète. Cela signifie que tous les porteurs de mutations ne développeront pas forcément de symptômes. En fait, environ 80% des porteurs restent asymptomatiques toute leur vie [15].

Épidémiologie en France et dans le Monde

Les données épidémiologiques françaises récentes révèlent des chiffres surprenants. L'étude prospective PrevPHA, menée en 2025, montre une prévalence de la porphyrie hépatique aiguë significativement plus élevée que les estimations antérieures en population française [7].

Concrètement, la prévalence globale des porphyries hépatiques en France s'établit désormais entre 1 sur 75 000 et 1 sur 100 000 habitants. Mais ces chiffres masquent d'importantes variations régionales. Les régions du Sud-Est présentent une prévalence légèrement supérieure, probablement liée à des facteurs génétiques spécifiques [7].

Au niveau international, l'Europe du Nord affiche des taux comparables, tandis que certaines populations isolées montrent des prévalences exceptionnellement élevées. Par exemple, en Suède du Nord, la prévalence atteint 1 sur 1 000 habitants pour certaines formes [7]. Cette disparité s'explique par des effets fondateurs dans ces populations.

L'incidence annuelle en France se situe autour de 0,5 à 1 nouveau cas pour 100 000 habitants par an. Cependant, ces données sous-estiment probablement la réalité, car de nombreux cas restent non diagnostiqués [7]. Les femmes sont plus fréquemment symptomatiques, représentant 75% des crises aiguës, principalement en raison des fluctuations hormonales.

Les projections pour 2025-2030 suggèrent une augmentation du nombre de cas diagnostiqués, non pas par augmentation de l'incidence, mais grâce à l'amélioration des techniques diagnostiques et à la sensibilisation médicale croissante [11].

Les Causes et Facteurs de Risque

Les porphyries hépatiques sont des maladies génétiques héréditaires à transmission autosomique dominante. Chaque type résulte d'une mutation spécifique dans un gène codant pour une enzyme de la voie de biosynthèse de l'hème [15].

Pour la porphyrie aiguë intermittente, la plus fréquente, la mutation affecte le gène HMBS (anciennement PBGD) sur le chromosome 11. Cette mutation entraîne un déficit en porphobilinogène désaminase, enzyme cruciale dans la synthèse de l'hème [6]. Mais attention, posséder la mutation ne signifie pas automatiquement développer la maladie.

Plusieurs facteurs déclenchants peuvent précipiter une crise aiguë chez les porteurs de mutations. Les médicaments représentent le facteur de risque principal. Plus de 200 médicaments sont considérés comme dangereux, notamment les barbituriques, certains antibiotiques, et les hormones stéroïdiennes [15].

Les facteurs hormonaux jouent un rôle majeur, expliquant pourquoi les femmes sont plus touchées. Les fluctuations menstruelles, la grossesse, et l'utilisation de contraceptifs hormonaux peuvent déclencher des crises [6]. D'ailleurs, c'est pourquoi les premiers symptômes apparaissent souvent à la puberté chez les femmes.

Le jeûne, le stress, les infections, et la consommation d'alcool constituent d'autres facteurs de risque importants. Ces situations augmentent les besoins en hème de l'organisme, aggravant le déficit enzymatique [15].

Comment Reconnaître les Symptômes ?

Les symptômes des porphyries hépatiques se manifestent principalement lors des crises aiguës, véritables urgences médicales. La douleur abdominale représente le symptôme cardinal, présente chez plus de 95% des patients en crise [6].

Cette douleur présente des caractéristiques particulières : elle est intense, diffuse, sans défense abdominale, et résistante aux antalgiques classiques. Les patients la décrivent souvent comme "la pire douleur de leur vie". Elle peut s'accompagner de nausées, vomissements, et constipation sévère [15].

Les manifestations neurologiques constituent le second groupe de symptômes majeurs. Elles incluent des douleurs neuropathiques, une faiblesse musculaire progressive, et parfois des paralysies. Dans les formes sévères, une atteinte respiratoire peut nécessiter une ventilation assistée [6].

Les troubles psychiatriques ne sont pas rares : anxiété, dépression, confusion, hallucinations, et parfois psychose aiguë. Ces symptômes peuvent précéder les manifestations physiques, compliquant le diagnostic [15]. Il faut savoir que ces troubles peuvent persister entre les crises.

Certains signes peuvent alerter : urines foncées (rouge porto), tachycardie, hypertension artérielle, et hyponatrémie. La coloration des urines, due à l'excrétion de porphobilinogène, constitue un signe pathognomonique mais n'est présente que chez 50% des patients [6].

Le Parcours Diagnostic Étape par Étape

Le diagnostic des porphyries hépatiques repose sur une démarche structurée, débutant par la suspicion clinique devant un tableau évocateur. La triade douleur abdominale-troubles neurologiques-troubles psychiatriques doit faire évoquer le diagnostic [16].

L'étape diagnostique cruciale consiste en la recherche de porphobilinogène urinaire lors d'une crise aiguë. Ce dosage, réalisable en urgence dans certains laboratoires, permet un diagnostic rapide. Un taux élevé (>5 fois la normale) confirme une crise de porphyrie aiguë [6,16].

Les techniques de spectrométrie de masse révolutionnent aujourd'hui le diagnostic des porphyries. Ces méthodes permettent une identification précise et rapide des différents métabolites, améliorant significativement la fiabilité diagnostique [10,11]. D'ailleurs, ces innovations techniques réduisent les délais de diagnostic de plusieurs jours à quelques heures.

Une fois le diagnostic de crise confirmé, l'identification du type spécifique nécessite des analyses complémentaires. Le dosage des activités enzymatiques et l'analyse génétique permettent de caractériser précisément la forme de porphyrie [16]. Cette étape est essentielle pour le conseil génétique familial.

Le dépistage familial constitue une étape importante après identification d'un cas index. Il permet d'identifier les porteurs asymptomatiques et de leur fournir des conseils préventifs adaptés [15]. Bon à savoir : ce dépistage peut éviter des crises graves chez les apparentés.

Les Traitements Disponibles Aujourd'hui

La prise en charge des porphyries hépatiques a considérablement évolué ces dernières années. Le traitement de la crise aiguë repose sur l'administration d'hémine (Normosang®), qui exerce un rétrocontrôle négatif sur la synthèse des précurseurs de l'hème [6].

L'hémine doit être administrée le plus précocement possible, idéalement dans les 24 premières heures. La posologie standard est de 3-4 mg/kg/jour pendant 4 jours consécutifs. Cette approche permet de raccourcir significativement la durée des crises et d'en réduire la sévérité [15].

La gestion de la douleur représente un défi majeur. Les opiacés restent souvent nécessaires, malgré leur efficacité limitée. La morphine et ses dérivés sont généralement sûrs, contrairement à de nombreux autres antalgiques contre-indiqués [6]. Il faut parfois recourir à des doses importantes pour obtenir un soulagement acceptable.

Le traitement préventif repose principalement sur l'éviction des facteurs déclenchants. Une liste actualisée des médicaments dangereux doit être fournie à chaque patient. Le port d'une carte d'urgence mentionnant la pathologie est fortement recommandé [15].

Pour les formes récurrentes sévères, un traitement préventif par hémine peut être envisagé. Cette approche, administrée de façon régulière, permet de réduire significativement la fréquence des crises chez certains patients [6].

Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025

L'année 2024-2025 marque un tournant dans le traitement des porphyries hépatiques avec l'arrivée de thérapies révolutionnaires. Le givosiran (Givlaari®) représente la première thérapie génique approuvée pour les porphyries hépatiques aiguës [5,8].

Ce médicament innovant utilise la technologie de l'ARN interférent pour réduire la production d'acide delta-aminolévulinique synthase 1 (ALAS1), enzyme clé dans la voie de biosynthèse de l'hème. Les résultats à 36 mois montrent une réduction de 77% du taux de crises aiguës chez les patients traités [8].

Les stratégies de vectorisation in vivo de thérapies géniques ouvrent de nouvelles perspectives prometteuses. Ces approches visent à corriger directement le déficit enzymatique au niveau hépatique, offrant potentiellement une guérison définitive [1]. Les premiers essais cliniques débutent en 2025.

Le programme de la Société Française d'Hématologie 2025 met l'accent sur les innovations diagnostiques et thérapeutiques dans les porphyries. Les nouvelles recommandations intègrent ces avancées thérapeutiques majeures [2,3]. D'ailleurs, ces guidelines révisées simplifient considérablement les protocoles de prise en charge.

Les recherches actuelles explorent également les thérapies cellulaires et la transplantation hépatocytaire. Ces approches, encore expérimentales, pourraient révolutionner le traitement des formes les plus sévères dans les années à venir [1]. L'important à retenir : nous assistons à une véritable révolution thérapeutique.

Vivre au Quotidien avec les Porphyries Hépatiques

Vivre avec une porphyrie hépatique nécessite des adaptations importantes du mode de vie. La gestion alimentaire constitue un pilier essentiel : éviter le jeûne prolongé, maintenir des apports glucidiques réguliers, et limiter la consommation d'alcool [15].

L'organisation des repas doit être rigoureuse. Il est recommandé de prendre au moins trois repas par jour, avec des collations si nécessaire. Les régimes restrictifs sont formellement déconseillés, car ils peuvent déclencher des crises [6]. Concrètement, mieux vaut privilégier une alimentation équilibrée et régulière.

La gestion du stress représente un autre défi majeur. Les techniques de relaxation, la méditation, et parfois un suivi psychologique peuvent s'avérer bénéfiques. Il faut savoir que le stress chronique peut favoriser la survenue de crises [15].

L'activité professionnelle peut nécessiter des aménagements. Les métiers exposant à des produits chimiques ou nécessitant des horaires irréguliers peuvent poser problème. Heureusement, la reconnaissance en affection de longue durée (ALD) permet une prise en charge adaptée [14].

La planification familiale mérite une attention particulière chez les femmes. La grossesse, bien que possible, nécessite une surveillance spécialisée. Les contraceptifs hormonaux doivent être évités au profit de méthodes alternatives [15]. Rassurez-vous, de nombreuses femmes mènent des grossesses normales avec un suivi adapté.

Les Complications Possibles

Les porphyries hépatiques peuvent entraîner des complications graves, particulièrement lors des crises aiguës non traitées. La paralysie respiratoire représente la complication la plus redoutable, nécessitant parfois une ventilation mécanique [6].

Les complications neurologiques incluent des neuropathies périphériques, parfois irréversibles. Ces atteintes peuvent toucher les nerfs moteurs et sensitifs, entraînant des déficits fonctionnels durables. Heureusement, un traitement précoce par hémine limite considérablement ces risques [15].

L'hyponatrémie sévère constitue une autre complication fréquente, présente chez environ 40% des patients en crise. Elle peut provoquer des convulsions et un coma si elle n'est pas corrigée rapidement [6]. Cette anomalie résulte d'une sécrétion inappropriée d'hormone antidiurétique.

À long terme, certains patients développent une insuffisance rénale chronique, particulièrement ceux ayant présenté de nombreuses crises. Cette complication semble liée à l'accumulation de métabolites toxiques [15]. D'ailleurs, un suivi néphrologique régulier est recommandé chez les patients avec antécédents de crises multiples.

Des études récentes suggèrent un lien possible entre porphyries et insuffisance surrénale primaire. Cette association, encore à l'étude, pourrait expliquer certains symptômes atypiques observés chez quelques patients [9]. Cependant, cette complication reste exceptionnelle.

Quel est le Pronostic ?

Le pronostic des porphyries hépatiques s'est considérablement amélioré avec les avancées thérapeutiques récentes. La mortalité lors des crises aiguës, autrefois élevée, est aujourd'hui inférieure à 5% dans les centres spécialisés [6].

L'évolution dépend largement de la précocité du diagnostic et de la qualité de la prise en charge. Les patients diagnostiqués tôt et bénéficiant d'une éducation thérapeutique adaptée présentent un pronostic excellent. Ils peuvent mener une vie quasi-normale avec quelques adaptations [15].

La fréquence des crises varie considérablement d'un patient à l'autre. Certains ne présenteront qu'une seule crise dans leur vie, tandis que d'autres développent des formes récurrentes. Les femmes en période d'activité génitale sont plus à risque de récidives [6].

Les nouveaux traitements, notamment le givosiran, transforment le pronostic des formes sévères. Les données à long terme montrent une réduction drastique des hospitalisations et une amélioration significative de la qualité de vie [8]. Concrètement, de nombreux patients retrouvent une vie professionnelle et sociale normale.

L'espérance de vie n'est généralement pas affectée chez les patients bien pris en charge. Seules les formes avec complications neurologiques sévères peuvent impacter le pronostic vital à long terme [15]. Mais rassurez-vous, ces situations restent exceptionnelles avec les traitements actuels.

Peut-on Prévenir les Porphyries Hépatiques ?

La prévention des porphyries hépatiques s'articule autour de deux axes principaux : la prévention primaire par le conseil génétique et la prévention secondaire des crises chez les patients diagnostiqués [15].

Le conseil génétique joue un rôle crucial dans les familles à risque. Il permet d'identifier les porteurs asymptomatiques et de leur fournir des recommandations préventives adaptées. Cette démarche peut éviter l'apparition de la première crise chez de nombreux porteurs [16].

Chez les patients diagnostiqués, la prévention repose sur l'éviction stricte des facteurs déclenchants. Une liste personnalisée des médicaments à éviter doit être établie et régulièrement mise à jour. Le port d'une carte d'urgence mentionnant la pathologie est indispensable [15].

L'éducation thérapeutique constitue un pilier essentiel de la prévention. Elle permet aux patients de reconnaître les signes précurseurs d'une crise et d'adapter leur comportement en conséquence. Cette approche réduit significativement le risque de crises sévères [6].

Pour les femmes, la planification contraceptive nécessite une attention particulière. Les méthodes non hormonales sont privilégiées, et toute modification doit être discutée avec l'équipe spécialisée [15]. D'ailleurs, certaines périodes de la vie (puberté, grossesse, ménopause) nécessitent une surveillance renforcée.

Recommandations des Autorités de Santé

Les autorités de santé françaises ont récemment actualisé leurs recommandations concernant les porphyries hépatiques. La Haute Autorité de Santé (HAS) préconise une prise en charge multidisciplinaire dans des centres de référence spécialisés [3].

Le protocole national de diagnostic et de soins (PNDS) pour les porphyries a été révisé en 2024. Il intègre les nouvelles thérapies et précise les modalités de prise en charge à chaque étape de la maladie. Ces recommandations standardisent les pratiques sur l'ensemble du territoire [2,3].

L'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) maintient une liste actualisée des médicaments contre-indiqués ou déconseillés. Cette liste, régulièrement mise à jour, constitue une référence pour tous les professionnels de santé [3]. Il est crucial que cette information soit largement diffusée.

Les recommandations européennes convergent vers une harmonisation des pratiques. L'European Porphyria Network propose des guidelines unifiées pour améliorer la prise en charge à l'échelle continentale [2]. Cette coordination internationale facilite les échanges d'expertise.

La Société Française d'Hématologie, dans son programme 2025, met l'accent sur la formation des professionnels de santé. L'objectif est de réduire l'errance diagnostique et d'améliorer la reconnaissance précoce des crises [2]. Car il faut savoir que le diagnostic reste encore trop souvent tardif.

Ressources et Associations de Patients

Plusieurs associations de patients accompagnent les personnes atteintes de porphyries hépatiques en France. L'Association Française des Malades atteints de Porphyrie (AFMP) propose soutien, information et entraide entre patients [14].

Le Centre de Référence des Porphyries de l'hôpital Louis Mourier (Colombes) coordonne la prise en charge nationale. Il propose consultations spécialisées, conseils génétiques, et formations pour les professionnels de santé [16]. Ce centre constitue la référence française pour ces pathologies rares.

Des réseaux de soins se développent progressivement sur le territoire. Ils permettent une prise en charge de proximité tout en maintenant l'expertise nécessaire. Ces réseaux facilitent l'accès aux soins spécialisés pour les patients éloignés des centres de référence [14].

Les plateformes d'information en ligne se multiplient, offrant des ressources fiables aux patients et à leurs familles. Le site porphyrie.net constitue une référence francophone complète et régulièrement actualisée [16]. Ces outils numériques complètent l'accompagnement médical traditionnel.

Au niveau international, l'European Porphyria Network facilite les échanges d'expérience et la recherche collaborative. Cette coopération européenne bénéficie directement aux patients français par l'accès aux innovations thérapeutiques [2].

Nos Conseils Pratiques

Voici nos conseils essentiels pour mieux vivre avec une porphyrie hépatique. Constituez-vous une trousse d'urgence contenant vos médicaments habituels, votre carte de patient, et les coordonnées de votre équipe médicale [15].

Établissez un carnet de suivi personnel notant vos symptômes, les facteurs déclenchants identifiés, et l'évolution de votre état. Cette démarche aide votre médecin à adapter votre prise en charge et à anticiper les crises [6].

Informez systématiquement tous vos professionnels de santé de votre pathologie. N'hésitez pas à leur fournir la liste des médicaments contre-indiqués. Cette précaution peut éviter des prescriptions dangereuses [15]. D'ailleurs, certains patients portent un bracelet d'alerte médicale.

Organisez votre alimentation de façon rigoureuse : trois repas par jour minimum, évitez le jeûne, limitez l'alcool. Préparez des collations d'urgence riches en glucides pour les situations imprévues [6]. Concrètement, quelques biscuits dans votre sac peuvent éviter une crise.

Développez des stratégies de gestion du stress adaptées à votre mode de vie. Que ce soit la relaxation, le sport modéré, ou les activités créatives, trouvez ce qui vous convient. Le stress étant un facteur déclenchant majeur, cette gestion devient thérapeutique [15].

Quand Consulter un Médecin ?

Certains signes d'alarme nécessitent une consultation médicale urgente. Toute douleur abdominale intense et inhabituelle, surtout si elle s'accompagne de troubles neurologiques, doit faire évoquer une crise de porphyrie [6].

Consultez immédiatement si vous présentez : douleurs abdominales sévères résistant aux antalgiques habituels, faiblesse musculaire progressive, troubles de la sensibilité, ou modification de la couleur des urines [15]. Ces symptômes peuvent signaler le début d'une crise aiguë.

Les troubles psychiatriques nouveaux ou aggravés justifient également une évaluation médicale rapide. Anxiété majeure, dépression soudaine, confusion, ou hallucinations peuvent précéder les manifestations physiques [6]. Ne minimisez jamais ces symptômes.

En cas de prescription médicamenteuse par un nouveau médecin, vérifiez systématiquement la compatibilité avec votre pathologie. N'hésitez pas à contacter votre centre de référence en cas de doute [15]. Cette précaution peut éviter des complications graves.

Planifiez des consultations de suivi régulières, même en l'absence de symptômes. Ces rendez-vous permettent d'adapter votre traitement, de faire le point sur votre état général, et de bénéficier des dernières avancées thérapeutiques [16]. L'important est de maintenir un lien régulier avec votre équipe soignante.

Questions Fréquentes

Les porphyries hépatiques sont-elles héréditaires ?
Oui, ce sont des maladies génétiques à transmission autosomique dominante. Chaque enfant d'un parent porteur a 50% de risque d'hériter de la mutation [15].

Peut-on guérir d'une porphyrie hépatique ?
Il n'existe pas encore de guérison définitive, mais les nouveaux traitements comme le givosiran permettent un contrôle excellent de la maladie. Les thérapies géniques en développement offrent des perspectives de guérison [1,8].

Combien de temps dure une crise ?
Une crise non traitée peut durer plusieurs semaines. Avec un traitement précoce par hémine, la durée se réduit généralement à quelques jours [6].

Peut-on avoir des enfants avec une porphyrie ?
Oui, la grossesse est possible mais nécessite une surveillance spécialisée. Le risque de transmission à l'enfant est de 50% [15].

Tous les porteurs développent-ils des symptômes ?
Non, environ 80% des porteurs de mutations restent asymptomatiques toute leur vie. La pénétrance est incomplète [15].

Les porphyries hépatiques sont-elles mortelles ?
Avec une prise en charge adaptée, le pronostic est excellent. La mortalité lors des crises est inférieure à 5% dans les centres spécialisés [6].

Questions Fréquentes

Les porphyries hépatiques sont-elles héréditaires ?

Oui, ce sont des maladies génétiques à transmission autosomique dominante. Chaque enfant d'un parent porteur a 50% de risque d'hériter de la mutation.

Peut-on guérir d'une porphyrie hépatique ?

Il n'existe pas encore de guérison définitive, mais les nouveaux traitements comme le givosiran permettent un contrôle excellent de la maladie. Les thérapies géniques en développement offrent des perspectives de guérison.

Combien de temps dure une crise ?

Une crise non traitée peut durer plusieurs semaines. Avec un traitement précoce par hémine, la durée se réduit généralement à quelques jours.

Peut-on avoir des enfants avec une porphyrie ?

Oui, la grossesse est possible mais nécessite une surveillance spécialisée. Le risque de transmission à l'enfant est de 50%.

Tous les porteurs développent-ils des symptômes ?

Non, environ 80% des porteurs de mutations restent asymptomatiques toute leur vie. La pénétrance est incomplète.

Les porphyries hépatiques sont-elles mortelles ?

Avec une prise en charge adaptée, le pronostic est excellent. La mortalité lors des crises est inférieure à 5% dans les centres spécialisés.

Sources et références

Références

  1. [1] Stratégies de vectorisation in vivo de thérapies géniques et application en contexte cliniqueLien
  2. [2] SFH 2025 : Programme - Innovations thérapeutiques en hématologieLien
  3. [3] Référentiels, recommandations & consensus - Médecine d'urgenceLien
  4. [5] Givosiran: Uses, Interactions, Mechanism of Action - DrugBankLien
  5. [6] Une crise aiguë de porphyrie hépatique - Revue Francophone des LaboratoiresLien
  6. [7] Prévalence de la porphyrie hépatique aiguë en population française: premiers résultats de l'étude prospective PrevPHALien
  7. [8] Efficacité et sécurité d'emploi du givosiran chez des patients atteints de porphyrie hépatique aiguë: résultats à 36 moisLien
  8. [9] Porphyries: une nouvelle étiologie d'insuffisance surrénale primaire?Lien
  9. [10] Développement de méthodes d'analyses par spectrométrie de masse et application en contexte cliniqueLien
  10. [11] Spectrométrie de masse et maladies métaboliques - Revue Francophone des LaboratoiresLien
  11. [14] Porphyrie : Symptômes et traitements - ELSANLien
  12. [15] Porphyrie aiguë intermittente - MSD ManualsLien
  13. [16] Diagnostic – Centre de Référence Maladies Rares PorphyriesLien

Publications scientifiques

Ressources web

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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.