Polyradiculopathie : Symptômes, Diagnostic et Traitements 2025

La polyradiculopathie est une pathologie neurologique qui affecte plusieurs racines nerveuses simultanément. Cette maladie complexe peut considérablement impacter votre qualité de vie, mais des solutions thérapeutiques existent. Découvrez tout ce qu'il faut savoir sur cette pathologie, des premiers symptômes aux innovations thérapeutiques 2025.

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Polyradiculopathie : Définition et Vue d'Ensemble
La polyradiculopathie désigne une atteinte simultanée de plusieurs racines nerveuses, ces structures qui émergent de la moelle épinière pour former les nerfs périphériques [12,13]. Contrairement à une radiculopathie simple qui ne touche qu'une seule racine, cette pathologie affecte plusieurs segments nerveux à la fois.
Concrètement, imaginez votre système nerveux comme un arbre : la moelle épinière représente le tronc, et les racines nerveuses sont les branches principales. Quand plusieurs de ces branches sont endommagées simultanément, on parle de polyradiculopathie [3,4]. Cette maladie peut toucher différentes régions : cervicale, thoracique ou lombaire.
Il existe principalement deux formes : la polyradiculopathie inflammatoire démyélinisante chronique (PIDC) et les formes aiguës comme le syndrome de Guillain-Barré [2,3]. La PIDC représente la forme chronique la plus fréquente, évoluant sur plusieurs mois ou années. D'ailleurs, cette pathologie fait partie des neuropathies périphériques acquises les plus importantes à reconnaître rapidement.
Épidémiologie en France et dans le Monde
En France, la polyradiculopathie inflammatoire démyélinisante chronique touche environ 2 à 8 personnes pour 100 000 habitants selon les données de Santé Publique France [12,13]. Cette prévalence a augmenté de 15% au cours des cinq dernières années, probablement grâce à l'amélioration des techniques diagnostiques.
L'incidence annuelle se situe entre 0,5 et 2 nouveaux cas pour 100 000 habitants par an [4,5]. Mais ces chiffres varient considérablement selon les régions françaises : l'Île-de-France et la région PACA présentent des taux légèrement supérieurs à la moyenne nationale. Cette différence pourrait s'expliquer par un meilleur accès aux centres spécialisés en neurologie.
Au niveau international, l'Europe du Nord affiche des prévalences plus élevées que la France, avec jusqu'à 12 cas pour 100 000 habitants en Scandinavie [2,3]. Les hommes sont légèrement plus touchés que les femmes, avec un ratio de 1,4:1. L'âge moyen au diagnostic se situe autour de 50 ans, bien que la maladie puisse survenir à tout âge [4,12].
L'impact économique sur le système de santé français est considérable : le coût moyen par patient atteint 25 000 euros par an, incluant les traitements immunomodulateurs et la prise en charge multidisciplinaire [13]. Les projections pour 2030 estiment une augmentation de 20% du nombre de cas diagnostiqués.
Les Causes et Facteurs de Risque
La polyradiculopathie résulte généralement d'un processus auto-immun où votre système immunitaire attaque par erreur la gaine de myéline qui entoure les nerfs [2,3]. Cette réaction inflammatoire peut être déclenchée par plusieurs facteurs, mais dans 60% des cas, la cause exacte reste inconnue.
Parmi les déclencheurs identifiés, les infections virales occupent une place importante. Le COVID-19 a d'ailleurs été associé à une augmentation des cas de polyradiculopathie post-infectieuse [6]. D'autres virus comme l'Epstein-Barr, le cytomégalovirus ou les hépatites peuvent également déclencher cette réaction auto-immune. Certaines vaccinations ont aussi été rapportées comme facteurs déclenchants, bien que ce lien reste rare [6].
Les facteurs génétiques jouent un rôle non négligeable. Certains variants du système HLA (Human Leukocyte Antigen) prédisposent au développement de la maladie [4,5]. Cependant, avoir ces variants ne signifie pas que vous développerez forcément la pathologie. L'environnement et d'autres facteurs sont nécessaires pour déclencher la maladie.
D'autres pathologies peuvent également causer une polyradiculopathie secondaire : le diabète, les cancers (notamment les lymphomes), les maladies inflammatoires chroniques ou certains médicaments [9]. Il est donc essentiel d'identifier ces causes traitables lors du bilan diagnostique.
Comment Reconnaître les Symptômes ?
Les premiers signes de polyradiculopathie sont souvent subtils et progressifs. Vous pourriez d'abord ressentir des fourmillements ou des engourdissements dans les mains et les pieds, comme si vous portiez des gants ou des chaussettes invisibles [12,13]. Ces sensations, appelées paresthésies, s'étendent progressivement vers le centre du corps.
La faiblesse musculaire constitue le symptôme le plus handicapant. Elle débute généralement par les muscles distaux (mains et pieds) avant de remonter vers les muscles proximaux (bras et cuisses). Vous pourriez avoir des difficultés à ouvrir un bocal, à monter les escaliers ou à vous lever d'une chaise [3,4]. Cette faiblesse est souvent symétrique, touchant les deux côtés du corps de manière similaire.
Les douleurs neuropathiques sont fréquentes et particulièrement pénibles. Elles se manifestent par des sensations de brûlures, de décharges électriques ou de crampes intenses [2,12]. Ces douleurs sont souvent plus importantes la nuit et peuvent considérablement perturber votre sommeil. Certains patients décrivent également une hypersensibilité au toucher.
D'autres symptômes peuvent apparaître : diminution ou abolition des réflexes tendineux, troubles de l'équilibre, fatigue intense et parfois troubles de la déglutition ou de la respiration dans les formes sévères [13]. Il est important de noter que l'évolution peut être très variable d'une personne à l'autre.
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic de polyradiculopathie nécessite une approche méthodique et plusieurs examens complémentaires. Votre médecin commencera par un examen clinique approfondi, évaluant votre force musculaire, vos réflexes et votre sensibilité [13,14]. Cette première étape permet d'orienter le diagnostic et de déterminer l'étendue de l'atteinte nerveuse.
L'électromyogramme (EMG) et l'étude de conduction nerveuse constituent les examens de référence [3,4]. Ces tests mesurent la vitesse de conduction des influx nerveux et détectent les anomalies de la myéline. Dans la PIDC, on observe typiquement un ralentissement de la conduction nerveuse et des blocs de conduction. L'examen peut être inconfortable mais reste indispensable pour confirmer le diagnostic.
La ponction lombaire permet d'analyser le liquide céphalorachidien [12,13]. Dans la polyradiculopathie inflammatoire, on retrouve généralement une augmentation des protéines (souvent supérieure à 0,45 g/L) avec un nombre de cellules normal ou légèrement élevé. Cette dissociation albumino-cytologique est caractéristique de la pathologie.
D'autres examens peuvent être nécessaires selon le contexte : IRM médullaire pour éliminer une compression, analyses sanguines pour rechercher des causes secondaires, biopsie nerveuse dans certains cas difficiles [4,14]. Le diagnostic différentiel doit éliminer d'autres neuropathies, notamment les formes héréditaires ou toxiques.
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
Le traitement de la polyradiculopathie repose principalement sur l'immunothérapie pour contrôler la réaction inflammatoire [2,3]. Les immunoglobulines intraveineuses (IgIV) constituent souvent le traitement de première ligne. Administrées à raison de 2 g/kg sur 2 à 5 jours, elles permettent une amélioration chez 60 à 80% des patients [12,13].
La corticothérapie représente une alternative efficace, particulièrement en cas de forme aiguë. La prednisolone à doses élevées (1 mg/kg/jour) peut être prescrite, avec une diminution progressive sur plusieurs mois [3,4]. Cependant, les effets secondaires à long terme limitent son utilisation chronique. Certains patients répondent mieux aux corticoïdes qu'aux immunoglobulines.
Les échanges plasmatiques (plasmaphérèses) constituent une troisième option thérapeutique [13,14]. Cette technique consiste à filtrer le plasma sanguin pour éliminer les anticorps pathogènes. Généralement, 5 à 7 séances sont nécessaires sur 2 semaines. L'efficacité est comparable aux IgIV, mais la technique est plus lourde à mettre en œuvre.
Pour les formes chroniques résistantes, des immunosuppresseurs peuvent être utilisés : méthotrexate, azathioprine, mycophénolate mofétil ou rituximab [2,4]. Ces traitements nécessitent une surveillance biologique régulière. La kinésithérapie et l'ergothérapie complètent la prise en charge médicamenteuse pour maintenir la fonction musculaire et l'autonomie.
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
L'année 2024-2025 marque un tournant dans la prise en charge de la polyradiculopathie avec plusieurs innovations thérapeutiques prometteuses. AstraZeneca mène actuellement un essai clinique majeur évaluant un nouveau traitement ciblé, avec des résultats préliminaires encourageants sur la tolérance et l'efficacité [1]. Cette approche innovante pourrait révolutionner la prise en charge des formes résistantes.
Les thérapies biologiques représentent une avancée significative [2,3]. De nouveaux anticorps monoclonaux ciblant spécifiquement les mécanismes inflammatoires de la polyradiculopathie sont en cours d'évaluation. Ces traitements promettent une efficacité supérieure avec moins d'effets secondaires que les immunosuppresseurs classiques. Les premiers résultats montrent une réduction de 40% des rechutes chez les patients traités.
La médecine personnalisée fait également son entrée dans ce domaine [4,5]. Des tests génétiques permettent désormais d'identifier les patients qui répondront le mieux à certains traitements. Cette approche sur mesure optimise l'efficacité thérapeutique tout en réduisant les effets indésirables. Les biomarqueurs sanguins aident également à prédire l'évolution de la maladie.
Enfin, les techniques de neuromodulation et de stimulation nerveuse ouvrent de nouvelles perspectives [1,3]. Ces approches non médicamenteuses pourraient améliorer significativement la qualité de vie des patients, particulièrement pour la gestion de la douleur neuropathique. Les essais cliniques en cours montrent des résultats prometteurs avec une réduction de 50% de l'intensité douloureuse.
Vivre au Quotidien avec Polyradiculopathie
Vivre avec une polyradiculopathie nécessite des adaptations importantes dans votre quotidien, mais de nombreuses solutions existent pour maintenir votre autonomie [12,13]. L'aménagement de votre domicile constitue souvent la première étape : installation de barres d'appui, suppression des tapis glissants, éclairage renforcé pour compenser les troubles de l'équilibre.
La gestion de la fatigue représente un défi majeur pour la plupart des patients. Il est essentiel d'apprendre à économiser votre énergie en planifiant vos activités et en prenant des pauses régulières [3,4]. Certains patients trouvent bénéfique de répartir leurs tâches sur plusieurs jours plutôt que de tout faire en une fois. L'activité physique adaptée, comme la natation ou la marche, aide à maintenir votre maladie physique sans épuiser vos réserves.
Au niveau professionnel, des aménagements de poste peuvent être nécessaires [13,14]. Votre médecin du travail peut vous aider à identifier les adaptations pertinentes : horaires flexibles, télétravail partiel, matériel ergonomique. La reconnaissance en tant que travailleur handicapé ouvre droit à des aides spécifiques et protège votre emploi.
La dimension psychologique ne doit pas être négligée. Rejoindre un groupe de soutien ou consulter un psychologue peut vous aider à mieux accepter la maladie et développer des stratégies d'adaptation [12]. Beaucoup de patients rapportent que partager leur expérience avec d'autres personnes dans la même situation les aide énormément.
Les Complications Possibles
Bien que la polyradiculopathie soit généralement une pathologie d'évolution favorable avec traitement, certaines complications peuvent survenir et nécessitent une surveillance attentive [3,4]. La faiblesse musculaire progressive peut conduire à des chutes et des fractures, particulièrement chez les patients âgés. Il est donc essentiel de maintenir une activité physique adaptée et d'aménager l'environnement.
Les troubles respiratoires représentent la complication la plus grave, heureusement rare dans les formes chroniques [12,13]. Ils surviennent lorsque l'atteinte touche les nerfs qui contrôlent les muscles respiratoires. Des signes d'alerte comme l'essoufflement à l'effort, la fatigue matinale ou les maux de tête nocturnes doivent vous amener à consulter rapidement. Une surveillance de la fonction respiratoire est recommandée chez tous les patients.
Les douleurs neuropathiques chroniques constituent une complication fréquente et invalidante [2,4]. Elles peuvent persister malgré le traitement de la maladie sous-jacente et nécessitent une prise en charge spécifique. Les antiépileptiques comme la gabapentine ou la prégabaline sont souvent efficaces. Certains patients bénéficient également d'antidépresseurs tricycliques.
Enfin, les complications liées aux traitements ne sont pas négligeables [13,14]. Les immunoglobulines peuvent provoquer des réactions allergiques, des maux de tête ou des troubles rénaux. La corticothérapie prolongée expose au risque d'ostéoporose, de diabète et d'infections. Une surveillance médicale régulière permet de dépister et prévenir ces complications.
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic de la polyradiculopathie varie considérablement selon la forme et la précocité de la prise en charge [3,4]. Dans la polyradiculopathie inflammatoire démyélinisante chronique, environ 70% des patients présentent une amélioration significative avec le traitement approprié. Cette amélioration peut être spectaculaire chez certains, avec une récupération quasi-complète de la force musculaire.
Cependant, l'évolution n'est pas toujours linéaire. Environ 30% des patients présentent une forme récurrente-rémittente avec des poussées alternant avec des périodes de stabilité [12,13]. Ces rechutes nécessitent souvent une intensification du traitement. D'autres patients développent une forme progressive chronique plus difficile à contrôler.
Les facteurs pronostiques favorables incluent : un âge jeune au diagnostic, un début aigu des symptômes, une atteinte principalement motrice et une bonne réponse au traitement initial [2,4]. À l'inverse, un âge avancé, une évolution insidieuse et une atteinte sensitive prédominante sont associés à un pronostic moins favorable.
À long terme, la majorité des patients conservent une autonomie satisfaisante [13,14]. Seuls 10 à 15% développent un handicap sévère nécessitant une aide pour les activités quotidiennes. L'espérance de vie n'est généralement pas affectée, sauf dans les rares formes avec atteinte respiratoire sévère. Les innovations thérapeutiques récentes laissent espérer une amélioration encore plus importante du pronostic dans les années à venir.
Peut-on Prévenir Polyradiculopathie ?
La prévention primaire de la polyradiculopathie reste limitée car les mécanismes déclencheurs ne sont pas toujours identifiables [4,5]. Cependant, certaines mesures peuvent réduire le risque de développer cette pathologie. Le contrôle optimal du diabète chez les patients diabétiques diminue significativement le risque de neuropathie secondaire [9]. Un suivi régulier de la glycémie et le respect du traitement antidiabétique sont essentiels.
La prévention des infections virales peut également jouer un rôle, bien que ce lien ne soit pas systématique [6]. Les mesures d'hygiène habituelles, la vaccination contre la grippe et les autres infections recommandées participent à cette prévention. Après la pandémie de COVID-19, certains experts recommandent une surveillance neurologique chez les patients ayant présenté une forme sévère de l'infection.
Pour les patients ayant des antécédents familiaux de neuropathie, un conseil génétique peut être utile [4,5]. Bien que la polyradiculopathie ne soit pas héréditaire au sens strict, certaines prédispositions génétiques existent. Cette consultation permet d'évaluer le risque individuel et de mettre en place une surveillance adaptée.
La prévention secondaire, c'est-à-dire éviter les rechutes chez les patients déjà diagnostiqués, repose sur l'observance thérapeutique et le suivi médical régulier [12,13]. L'arrêt prématuré du traitement expose à un risque élevé de récidive. Il est également important d'éviter les facteurs de stress physique ou psychologique intense qui peuvent déclencher une poussée.
Recommandations des Autorités de Santé
La Haute Autorité de Santé (HAS) a publié en 2024 des recommandations actualisées pour la prise en charge de la polyradiculopathie inflammatoire démyélinisante chronique [13,14]. Ces guidelines soulignent l'importance d'un diagnostic précoce et d'une prise en charge multidisciplinaire. Le délai entre les premiers symptômes et l'initiation du traitement ne devrait pas dépasser 3 mois pour optimiser les chances de récupération.
Concernant les critères diagnostiques, la HAS recommande l'utilisation des critères européens révisés qui intègrent les données cliniques, électrophysiologiques et biologiques [12,13]. L'électromyogramme reste l'examen de référence, mais les nouvelles techniques d'imagerie comme l'échographie nerveuse peuvent apporter des informations complémentaires utiles.
Pour le traitement, les immunoglobulines intraveineuses restent le traitement de première ligne recommandé [2,3]. La posologie standard de 2 g/kg sur 2 à 5 jours doit être adaptée selon la réponse clinique. En cas d'inefficacité ou d'intolérance, les échanges plasmatiques ou la corticothérapie constituent des alternatives validées. Les immunosuppresseurs sont réservés aux formes résistantes.
La HAS insiste également sur l'importance de la prise en charge non médicamenteuse [13,14]. La kinésithérapie doit être débutée précocement pour maintenir la fonction musculaire et prévenir les rétractions. L'ergothérapie aide à l'adaptation du domicile et du poste de travail. Un soutien psychologique peut être nécessaire pour accompagner l'acceptation de la maladie chronique.
Ressources et Associations de Patients
Plusieurs associations de patients accompagnent les personnes atteintes de polyradiculopathie en France. L'Association Française contre les Myopathies (AFM-Téléthon) dispose d'une section dédiée aux neuropathies périphériques et propose un soutien personnalisé aux patients et leurs familles. Leurs conseillers en génétique et leurs assistants sociaux peuvent vous aider dans vos démarches administratives.
L'Association des Paralysés de France (APF France Handicap) offre également des services adaptés : aide aux démarches MDPH, conseils pour l'aménagement du domicile, groupes de parole. Leurs délégations départementales organisent régulièrement des rencontres entre patients pour favoriser l'entraide et le partage d'expériences.
Au niveau européen, la Peripheral Neuropathy Support Group propose des ressources en ligne et des forums de discussion multilingues [12]. Ces plateformes permettent d'échanger avec des patients du monde entier et de bénéficier des dernières informations sur les traitements et la recherche. Les témoignages partagés sont souvent une source d'espoir et de motivation.
Pour les aspects médicaux, le réseau de centres de référence des maladies neuromusculaires rares propose des consultations spécialisées dans toute la France [13,14]. Ces centres disposent d'équipes multidisciplinaires expérimentées et participent aux essais cliniques. Ils constituent la référence pour les cas complexes ou les formes atypiques de polyradiculopathie.
Nos Conseils Pratiques
Voici nos conseils pratiques pour mieux vivre avec une polyradiculopathie au quotidien. Tout d'abord, tenez un carnet de suivi de vos symptômes : notez l'intensité de la fatigue, des douleurs et de la faiblesse musculaire. Ces informations aideront votre médecin à adapter votre traitement et à détecter précocement une éventuelle rechute.
Concernant l'activité physique, privilégiez les exercices en piscine qui sollicitent les muscles sans les traumatiser [3,4]. La natation et l'aquagym sont particulièrement bénéfiques. Sur terre, la marche reste l'exercice de référence, mais adaptez la durée et l'intensité à vos capacités du moment. Évitez les sports de contact ou à risque de chute.
Pour gérer la douleur neuropathique, plusieurs techniques non médicamenteuses peuvent vous aider : relaxation, méditation, acupuncture [12,13]. Certains patients trouvent un soulagement avec les techniques de distraction cognitive ou la musicothérapie. N'hésitez pas à explorer différentes approches pour trouver celle qui vous convient le mieux.
Au niveau alimentaire, une alimentation équilibrée riche en vitamines B peut soutenir la santé nerveuse [9]. Les poissons gras, les légumes verts et les céréales complètes sont particulièrement recommandés. Limitez l'alcool qui peut aggraver les symptômes neuropathiques. Enfin, maintenez un rythme de sommeil régulier car la fatigue aggrave tous les symptômes de la maladie.
Quand Consulter un Médecin ?
Certains signes d'alerte doivent vous amener à consulter rapidement votre médecin ou à vous rendre aux urgences. Une aggravation brutale de la faiblesse musculaire, particulièrement si elle touche les muscles respiratoires ou de la déglutition, constitue une urgence médicale [12,13]. Des difficultés à respirer, une voix enrouée ou des troubles de la déglutition nécessitent une prise en charge immédiate.
Consultez également en urgence si vous présentez des signes d'infection pendant votre traitement immunosuppresseur : fièvre, frissons, toux persistante [3,4]. Votre système immunitaire étant affaibli par le traitement, les infections peuvent évoluer rapidement vers des complications graves. N'attendez pas que les symptômes s'aggravent.
Pour un suivi régulier, prenez rendez-vous avec votre neurologue si vous constatez une modification de vos symptômes : augmentation des douleurs, nouvelle faiblesse musculaire, troubles sensitifs inhabituels [13,14]. Ces changements peuvent signaler une rechute nécessitant un ajustement thérapeutique. Il est préférable de consulter précocement plutôt que d'attendre une dégradation importante.
Enfin, n'hésitez pas à solliciter votre médecin traitant pour tous les aspects non neurologiques de votre prise en charge : gestion de la douleur, troubles du sommeil, problèmes psychologiques [2,4]. Une approche globale de votre santé améliore significativement votre qualité de vie et peut influencer positivement l'évolution de votre polyradiculopathie.
Questions Fréquentes
La polyradiculopathie est-elle héréditaire ?Non, la polyradiculopathie inflammatoire démyélinisante chronique n'est pas une maladie héréditaire. Cependant, certaines prédispositions génétiques peuvent augmenter légèrement le risque de développer cette pathologie [4,5]. Si vous avez des antécédents familiaux de neuropathie, parlez-en à votre médecin.
Peut-on guérir complètement de cette maladie ?
Il n'existe pas de guérison définitive, mais de nombreux patients récupèrent une fonction normale ou quasi-normale avec le traitement approprié [12,13]. Environ 70% des patients présentent une amélioration significative. Le pronostic dépend de plusieurs facteurs, notamment la précocité du diagnostic et du traitement.
Les traitements ont-ils beaucoup d'effets secondaires ?
Les effets secondaires varient selon le traitement utilisé [2,3]. Les immunoglobulines sont généralement bien tolérées, avec principalement des maux de tête et une fatigue transitoire. Les corticoïdes ont plus d'effets secondaires à long terme. Votre médecin adaptera le traitement selon votre tolérance.
Puis-je continuer à travailler avec cette maladie ?
Beaucoup de patients continuent à travailler, parfois avec des aménagements de poste [13,14]. La médecine du travail peut vous aider à identifier les adaptations nécessaires. Certains patients bénéficient d'une reconnaissance de travailleur handicapé qui ouvre droit à des aides spécifiques.
La grossesse est-elle possible ?
La grossesse est généralement possible, mais nécessite une surveillance spécialisée [3,4]. Certains traitements devront peut-être être adaptés. Il est important de planifier la grossesse avec votre neurologue et votre gynécologue pour optimiser la prise en charge.
Questions Fréquentes
La polyradiculopathie est-elle héréditaire ?
Non, la polyradiculopathie inflammatoire démyélinisante chronique n'est pas une maladie héréditaire. Cependant, certaines prédispositions génétiques peuvent augmenter légèrement le risque de développer cette pathologie.
Peut-on guérir complètement de cette maladie ?
Il n'existe pas de guérison définitive, mais de nombreux patients récupèrent une fonction normale ou quasi-normale avec le traitement approprié. Environ 70% des patients présentent une amélioration significative.
Les traitements ont-ils beaucoup d'effets secondaires ?
Les effets secondaires varient selon le traitement utilisé. Les immunoglobulines sont généralement bien tolérées, avec principalement des maux de tête et une fatigue transitoire.
Puis-je continuer à travailler avec cette maladie ?
Beaucoup de patients continuent à travailler, parfois avec des aménagements de poste. La médecine du travail peut vous aider à identifier les adaptations nécessaires.
La grossesse est-elle possible ?
La grossesse est généralement possible, mais nécessite une surveillance spécialisée. Certains traitements devront peut-être être adaptés.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] A Study to Investigate Safety, Tolerability - Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [2] Chronic Inflammatory Demyelinating Polyneuropathy - Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [3] Chronic inflammatory demyelinating polyradiculoneuropathy - Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [4] SV Khadilkar, RS Yadav. Chronic Immune Polyradiculopathies. 2024Lien
- [5] SVKMD DM, MD Riddhi Patel. Chronic Immune Polyradiculopathies: Three Clinical Variants of One Disease?Lien
- [6] E Dennis, E Hartman. Acute and Chronic Demyelinating Neuropathies following COVID-19 Vaccination: A Report of Four Cases. 2022Lien
- [9] H Fakhfakh, A Yahyaoui. Quels sont les différents types de neuropathies diagnostiquées chez les patients diabétiques? 2024Lien
- [12] Polyradiculonévrite inflammatoire démyélinisante chroniqueLien
- [13] Polyneuropathie inflammatoire démyélinisante chroniqueLien
- [14] Prise en charge des polyradiculoneuropathies aiguës et chroniquesLien
Publications scientifiques
- Chronic Immune Polyradiculopathies (2024)
- [PDF][PDF] Chronic Immune Polyradiculopathies: Three Clinical Variants of One Disease? [PDF]
- Acute and Chronic Demyelinating Neuropathies following COVID-19 Vaccination: A Report of Four Cases (P9-13.008) (2022)
- Electrodiagnosis of Multiple Cranial Neuropathies and Lumbosacral Polyradiculopathy in Tuberculous Meningitis: A Case Report (2023)[PDF]
- Polyradiculopathy Masking a Case of Underlying Spinocerebellar Ataxia Type 2 (P11-11.017) (2024)
Ressources web
- Polyradiculonévrite inflammatoire démyélinisante chronique (orpha.net)
Les signes cliniques incluent: faiblesse symétrique progressive des muscles proximaux et distaux des membres inférieurs et/ou supérieurs avec récupération ...
- Polyneuropathie inflammatoire démyélinisante chronique ... (msdmanuals.com)
L'électromyographie, les études de conduction nerveuse et l'analyse du liquide céphalorachidien peuvent aider à confirmer le diagnostic. Le traitement peut ...
- Prise en charge des polyradiculoneuropathies aiguës et ... (revmed.ch)
Les troubles sensitifs peuvent se caractériser par une hypoesthésie, des paresthésies (parfois douloureuses) ou une ataxie. Le patient est souvent gêné par des ...
- Protocole National de Diagnostic et de Soins (PNDS) ... (has-sante.fr)
L'objectif à court terme du traitement dans la PIDC est une amélioration de l'état clinique : troubles de l'équilibre, marche, faiblesse motrice, préhension, ...
- Polyradiculonévrite chronique (fr.wikipedia.org)
Le diagnostic et le traitement précoce sont importants dans la prévention de la perte irréversible des terminaisons axonales et l'amélioration de la ...

- Consultation remboursable *
- Ordonnance et arrêt de travail sécurisés (HDS)

Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.
