Poliomyélite : Symptômes, Traitement et Prévention - Guide Complet 2025

La poliomyélite, maladie virale autrefois redoutée, reste une préoccupation de santé publique mondiale. Bien que l'éradication soit proche grâce à la vaccination, comprendre cette pathologie demeure essentiel. Ce guide complet vous éclaire sur les symptômes, traitements actuels et innovations 2025, avec un focus sur la situation française et les dernières recommandations médicales.

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Poliomyélite : Définition et Vue d'Ensemble
La poliomyélite est une maladie infectieuse virale causée par le poliovirus. Cette pathologie attaque principalement le système nerveux central, pouvant entraîner une paralysie irréversible [16,17]. Le virus appartient à la famille des entérovirus et se transmet par voie oro-fécale.
Trois types de poliovirus existent : PV1, PV2 et PV3. Le type 2 a été déclaré éradiqué en 2015, tandis que le type 3 l'a été en 2019 [1,2]. Seul le type 1 circule encore dans certaines régions du monde. La maladie se caractérise par sa capacité à provoquer des paralysies flasques touchant principalement les membres inférieurs.
Historiquement, la poliomyélite a marqué le XXe siècle par ses épidémies dévastatrices [9,10]. En France, les derniers cas autochtones remontent aux années 1980, grâce à une politique vaccinale efficace. Aujourd'hui, seuls des cas importés sont occasionnellement rapportés [1,2].
L'Organisation mondiale de la santé considère l'éradication de la poliomyélite comme l'une de ses priorités absolues. Cette maladie reste endémique dans seulement deux pays : l'Afghanistan et le Pakistan [13].
Épidémiologie en France et dans le Monde
En France, la situation épidémiologique de la poliomyélite est remarquablement favorable. Selon Santé Publique France, aucun cas autochtone n'a été déclaré depuis 1989 [1,2]. La couverture vaccinale atteint 98,2% pour la primovaccination chez les nourrissons de 24 mois en 2024 [1].
Les données de surveillance montrent que seuls 0 à 2 cas importés sont détectés annuellement, principalement chez des voyageurs non vaccinés [2]. Ces chiffres placent la France parmi les pays les plus performants d'Europe en matière de prévention de la poliomyélite. D'ailleurs, l'incidence reste nulle depuis plus de trois décennies.
Au niveau mondial, la situation s'améliore considérablement. En 2024, seulement 12 cas de poliomyélite sauvage ont été rapportés dans le monde, contre plus de 350 000 cas annuels dans les années 1980 [13]. Cette réduction de 99,99% témoigne de l'efficacité des campagnes de vaccination internationales.
Cependant, certaines régions restent préoccupantes. L'Afghanistan et le Pakistan concentrent l'ensemble des cas sauvages restants [13]. Les conflits armés et l'instabilité politique compliquent les campagnes de vaccination dans ces zones. Par ailleurs, des cas de poliovirus dérivés du vaccin émergent sporadiquement dans des populations sous-vaccinées d'Afrique et d'Asie [7].
Les Causes et Facteurs de Risque
Le poliovirus constitue l'unique cause de la poliomyélite. Ce virus à ARN simple brin se transmet principalement par la voie oro-fécale, mais aussi par les gouttelettes respiratoires [16,18]. La contamination survient le plus souvent par ingestion d'eau ou d'aliments souillés par des matières fécales infectées.
Plusieurs facteurs augmentent le risque de contracter la maladie. L'âge représente un élément déterminant : les enfants de moins de 5 ans sont particulièrement vulnérables [17,18]. En effet, leur système immunitaire immature offre moins de résistance au virus. Le statut vaccinal demeure le facteur de risque principal : les personnes non vaccinées présentent un risque infiniment supérieur.
Les voyages dans des zones endémiques constituent un facteur de risque majeur pour les résidents français [15]. L'Afghanistan, le Pakistan, mais aussi certaines régions d'Afrique subsaharienne nécessitent une vigilance particulière. Les maladies d'hygiène précaires favorisent la transmission du virus.
Certaines populations présentent des risques spécifiques. Les communautés réfractaires à la vaccination, pour des raisons religieuses ou culturelles, restent exposées [13,15]. L'immunodépression, qu'elle soit congénitale ou acquise, augmente également la susceptibilité à l'infection et ses complications.
Comment Reconnaître les Symptômes ?
La poliomyélite présente un tableau clinique variable selon la forme de la maladie. Dans 90% des cas, l'infection reste asymptomatique ou provoque des symptômes mineurs [16,17]. Ces formes inapparentes expliquent en partie la difficulté de contrôler la transmission du virus.
Lorsque des symptômes apparaissent, ils évoluent généralement en plusieurs phases. La phase initiale, appelée poliomyélite mineure, ressemble à une grippe banale. Vous pourriez ressentir de la fièvre, des maux de tête, une fatigue intense et des douleurs musculaires [18]. Ces symptômes durent habituellement 2 à 5 jours et disparaissent spontanément.
Chez 1 à 2% des patients, la maladie progresse vers une forme plus grave : la poliomyélite majeure [17,18]. Cette forme se caractérise par l'apparition de signes neurologiques inquiétants. La raideur de la nuque, les troubles de la déglutition et les difficultés respiratoires constituent des signaux d'alarme. Mais le symptôme le plus redoutable reste la paralysie flasque asymétrique.
La paralysie débute généralement par les membres inférieurs et peut s'étendre vers le haut du corps. Elle se développe rapidement, souvent en quelques heures. Contrairement à d'autres paralysies, celle de la poliomyélite est flasque, c'est-à-dire que les muscles deviennent mous et sans tonus. L'atteinte peut être partielle ou complète, temporaire ou définitive selon l'étendue des lésions neurologiques.
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic de poliomyélite repose sur une démarche clinique et biologique rigoureuse. Face à des symptômes évocateurs, votre médecin procédera d'abord à un examen clinique approfondi [18]. Il recherchera les signes caractéristiques : paralysie flasque, asymétrie des atteintes, abolition des réflexes ostéotendineux.
L'interrogatoire médical revêt une importance capitale. Le praticien s'intéressera à vos antécédents vaccinaux, vos voyages récents et votre exposition potentielle au virus. En France, tout cas suspect de poliomyélite doit être déclaré immédiatement aux autorités sanitaires [2]. Cette déclaration obligatoire permet une prise en charge rapide et des mesures de prévention adaptées.
Les examens biologiques confirment le diagnostic. L'isolement du virus dans les selles constitue la méthode de référence [18]. Les prélèvements doivent être effectués le plus précocement possible, idéalement dans les 14 jours suivant l'apparition des symptômes. La recherche du virus dans le liquide céphalorachidien s'avère moins sensible mais peut être réalisée en complément.
D'autres examens peuvent être nécessaires selon le contexte. L'électromyographie évalue l'atteinte des nerfs moteurs et aide à différencier la poliomyélite d'autres causes de paralysie. L'imagerie par résonance magnétique de la moelle épinière peut révéler des lésions caractéristiques dans les cornes antérieures [18].
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
Actuellement, aucun traitement spécifique n'existe contre la poliomyélite [16,17]. La prise en charge reste essentiellement symptomatique et de soutien. Cette réalité souligne l'importance cruciale de la prévention par la vaccination. Néanmoins, les soins de support ont considérablement évolué depuis les épidémies du XXe siècle.
En phase aiguë, la surveillance médicale s'avère primordiale. L'hospitalisation est souvent nécessaire pour surveiller l'évolution neurologique et prévenir les complications [18]. Le maintien des fonctions vitales constitue la priorité absolue. Si l'atteinte respiratoire survient, une ventilation assistée peut être indispensable. L'histoire de la réanimation moderne est d'ailleurs intimement liée aux épidémies de poliomyélite [10].
La rééducation fonctionnelle débute dès que possible. Les kinésithérapeutes jouent un rôle central dans la récupération des patients [12]. Leurs interventions visent à maintenir la mobilité articulaire, prévenir les rétractions et stimuler la récupération musculaire. La balnéothérapie s'avère particulièrement bénéfique pour les patients présentant des séquelles [12].
Le traitement de la douleur nécessite une approche multidisciplinaire. Les antalgiques classiques, parfois associés à des anticonvulsivants ou des antidépresseurs, peuvent soulager les douleurs neuropathiques. L'accompagnement psychologique s'avère souvent nécessaire pour aider les patients à accepter et gérer leur handicap.
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
Les innovations thérapeutiques 2024-2025 apportent de nouveaux espoirs pour les patients atteints de poliomyélite. Une étude de phase 2-3 menée par Grifols montre des résultats prometteurs avec l'immunoglobuline thérapeutique chez les patients souffrant du syndrome post-poliomyélite [6]. Cette approche pourrait révolutionner la prise en charge des séquelles tardives.
Les recherches sur les nouveaux vaccins progressent également. Une étude récente publiée dans Nature examine l'excrétion virale après immunisation séquentielle avec le vaccin Sabin [7]. Ces travaux visent à optimiser les stratégies vaccinales pour l'éradication finale de la maladie. L'objectif est de réduire le risque de poliovirus dérivés du vaccin.
L'horizon scanning 2024-2025 identifie plusieurs pistes thérapeutiques innovantes [3,4]. Les thérapies géniques font l'objet de recherches intensives pour traiter les lésions de la moelle épinière. Bien que ces approches restent expérimentales, elles ouvrent des perspectives encourageantes pour l'avenir. Les cellules souches représentent également une voie de recherche active.
En chirurgie orthopédique, les techniques s'affinent pour les patients présentant des séquelles. Une étude française récente évalue l'arthroplastie totale de hanche par voie antérieure chez les patients atteints de poliomyélite [11]. Les résultats à long terme montrent une amélioration significative de la qualité de vie. Ces avancées chirurgicales offrent de nouvelles options thérapeutiques pour corriger les déformations séquellaires.
Vivre au Quotidien avec la Poliomyélite
Vivre avec les séquelles de la poliomyélite nécessite des adaptations importantes mais n'empêche pas une vie épanouie. De nombreux patients développent des stratégies efficaces pour gérer leur handicap au quotidien. L'adaptation du domicile constitue souvent la première étape : installation de rampes, barres d'appui, et aménagement des espaces de vie.
La gestion de la fatigue représente un défi majeur pour beaucoup de patients. Le syndrome post-poliomyélite peut survenir des décennies après l'infection initiale [12]. Il se caractérise par une fatigue extrême, des douleurs musculaires et une faiblesse progressive. L'activité physique adaptée, notamment en balnéothérapie, aide à maintenir la maladie physique tout en préservant l'énergie [12].
L'insertion professionnelle reste possible avec les aménagements appropriés. Beaucoup de patients poursuivent une carrière enrichissante grâce aux dispositifs d'aide à l'emploi. Le télétravail offre de nouvelles opportunités pour ceux dont la mobilité est limitée. L'important est de trouver un équilibre entre activité et repos.
Le soutien familial et social joue un rôle déterminant dans l'adaptation à la maladie. Les associations de patients offrent un accompagnement précieux et permettent de rompre l'isolement. Elles organisent des groupes de parole, des activités adaptées et diffusent des informations utiles sur les droits et les aides disponibles.
Les Complications Possibles
La poliomyélite peut entraîner diverses complications, certaines immédiates, d'autres tardives. Les complications respiratoires constituent les plus redoutables en phase aiguë [18]. L'atteinte des muscles respiratoires ou du centre respiratoire bulbaire peut nécessiter une ventilation assistée d'urgence. Cette complication explique la mortalité historiquement élevée de la maladie.
Les complications orthopédiques surviennent fréquemment chez les survivants. Les déformations squelettiques résultent de la paralysie asymétrique et de la croissance inégale des membres [11]. Scoliose, inégalité de longueur des jambes, déformations des pieds constituent les atteintes les plus courantes. Ces complications nécessitent souvent une prise en charge chirurgicale spécialisée.
Le syndrome post-poliomyélite représente une complication tardive particulièrement préoccupante [12]. Il survient 15 à 40 ans après l'infection initiale chez 25 à 40% des survivants. Ce syndrome se caractérise par une fatigue extrême, des douleurs musculaires, une faiblesse progressive et parfois des troubles de la déglutition. Son mécanisme reste partiellement incompris.
D'autres complications peuvent survenir à long terme. Les troubles de la déglutition exposent au risque de fausses routes et d'infections pulmonaires. Les douleurs chroniques, souvent neuropathiques, altèrent significativement la qualité de vie. Enfin, les complications psychologiques ne doivent pas être négligées : dépression, anxiété et troubles de l'adaptation sont fréquents chez les patients présentant des séquelles importantes.
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic de la poliomyélite varie considérablement selon la forme clinique et la précocité de la prise en charge. Dans les formes asymptomatiques ou mineures, qui représentent plus de 95% des cas, le pronostic est excellent avec une guérison complète [16,17]. Ces patients ne développent aucune séquelle et conservent une immunité à vie contre le type viral responsable de l'infection.
Pour les formes paralytiques, le pronostic dépend largement de l'étendue des lésions neurologiques. Environ 50% des patients récupèrent complètement ou partiellement leurs fonctions motrices [18]. Cette récupération s'explique par la plasticité du système nerveux et la capacité des neurones sains à compenser les neurones détruits. Cependant, cette compensation a ses limites.
La mortalité de la poliomyélite paralytique reste significative, particulièrement dans les formes bulbaires. Elle varie de 2 à 10% selon les études et l'accès aux soins de réanimation [18]. Les décès surviennent principalement par insuffisance respiratoire aiguë. Heureusement, l'amélioration des techniques de réanimation a considérablement réduit cette mortalité depuis les années 1950 [10].
À long terme, le syndrome post-poliomyélite assombrit le pronostic fonctionnel [12]. Cette complication tardive touche un quart à un tiers des survivants et peut considérablement altérer leur qualité de vie. Néanmoins, avec une prise en charge adaptée incluant rééducation, aides techniques et soutien psychologique, la plupart des patients maintiennent une autonomie satisfaisante.
Peut-on Prévenir la Poliomyélite ?
La vaccination constitue le seul moyen efficace de prévenir la poliomyélite [1,16]. En France, cette vaccination est obligatoire depuis 2018 pour tous les nourrissons nés après le 1er janvier 2018. Le calendrier vaccinal prévoit une primovaccination à 2, 4 et 11 mois, suivie de rappels à 6 ans, 11-13 ans, puis tous les 20 ans jusqu'à 65 ans [1].
Deux types de vaccins existent : le vaccin inactivé (VPI) et le vaccin oral (VPO). En France, seul le vaccin inactivé est utilisé depuis 2008 [1]. Ce vaccin, administré par injection, ne peut pas causer la maladie car il contient des virus tués. Il offre une protection excellente avec un profil de sécurité optimal. Le vaccin oral, encore utilisé dans certains pays, présente l'avantage d'une administration simple mais comporte un risque minime de réversion vers la virulence.
La couverture vaccinale française atteint des niveaux remarquables : 98,2% pour la primovaccination chez les nourrissons de 24 mois [1]. Cette performance place la France parmi les pays les plus performants au monde. Cependant, certaines poches de sous-vaccination persistent dans des communautés spécifiques [15]. Ces situations nécessitent des approches ciblées respectueuses des croyances culturelles.
Pour les voyageurs, des précautions supplémentaires s'imposent lors de déplacements vers des zones à risque. La vérification du statut vaccinal et une éventuelle dose de rappel sont recommandées avant le départ [15]. Les mesures d'hygiène classiques (lavage des mains, éviter l'eau non traitée) complètent utilement la protection vaccinale.
Recommandations des Autorités de Santé
Les autorités sanitaires françaises ont établi des recommandations précises concernant la poliomyélite. Santé Publique France coordonne la surveillance épidémiologique et émet régulièrement des bulletins d'information [1,2]. Tout cas suspect doit être déclaré immédiatement aux Agences Régionales de Santé, conformément à la réglementation sur les maladies à déclaration obligatoire [2].
La Haute Autorité de Santé (HAS) actualise périodiquement ses recommandations vaccinales. Elle préconise le maintien d'une couverture vaccinale élevée pour prévenir toute résurgence de la maladie [1]. Les professionnels de santé sont encouragés à vérifier systématiquement le statut vaccinal de leurs patients et à rattraper les vaccinations manquantes.
Pour les professionnels de santé, des recommandations spécifiques existent. Ceux travaillant en laboratoire ou susceptibles d'être exposés au virus doivent maintenir leur immunité à jour [1]. Les voyageurs professionnels vers des zones endémiques bénéficient de recommandations particulières incluant une surveillance post-exposition si nécessaire.
L'Académie de médecine souligne régulièrement l'importance de maintenir la vigilance malgré l'absence de cas autochtones [4]. Elle insiste sur la nécessité de former les jeunes médecins au diagnostic de cette maladie devenue rare. Cette formation permet de maintenir les compétences diagnostiques nécessaires en cas de résurgence ou d'importation de cas.
Ressources et Associations de Patients
Plusieurs associations accompagnent les personnes touchées par la poliomyélite et leurs familles. L'Association Française des Paralysés de France (APF France handicap) propose un soutien global incluant aide juridique, accompagnement social et activités de loisirs adaptées. Cette association dispose d'antennes dans toute la France et organise régulièrement des rencontres entre patients.
L'Association Post-Polio France se spécialise dans l'accompagnement des personnes souffrant du syndrome post-poliomyélite. Elle diffuse des informations médicales actualisées, organise des conférences avec des spécialistes et facilite les échanges d'expériences entre patients. Son site internet constitue une ressource précieuse pour comprendre cette complication tardive.
Au niveau international, l'Organisation Post-Polio Health International fournit des ressources en plusieurs langues. Cette organisation publie des guides pratiques sur la gestion de la fatigue, l'adaptation du domicile et les stratégies de préservation de l'énergie. Ses publications sont régulièrement traduites en français.
Les centres de référence maladies rares proposent une expertise spécialisée. Le Centre de Référence des Maladies Neuromusculaires coordonne la prise en charge des patients présentant des séquelles complexes. Ces centres travaillent en réseau pour optimiser les soins et développer la recherche clinique. Ils constituent des interlocuteurs privilégiés pour les cas difficiles nécessitant une expertise particulière.
Nos Conseils Pratiques
Pour les parents, la vérification du carnet de vaccination de votre enfant constitue le geste préventif le plus important. N'hésitez pas à consulter votre médecin ou votre pharmacien si vous avez des doutes sur le statut vaccinal. Les vaccinations de rattrapage restent possibles à tout âge et s'avèrent particulièrement importantes avant un voyage en zone à risque.
Si vous présentez des antécédents de poliomyélite, même asymptomatique, surveillez l'apparition de nouveaux symptômes. Une fatigue inhabituelle, des douleurs musculaires progressives ou une faiblesse croissante peuvent signaler un syndrome post-poliomyélite [12]. Dans ce cas, consultez rapidement un neurologue spécialisé dans les maladies neuromusculaires.
Pour les voyageurs, renseignez-vous sur la situation épidémiologique de votre destination. Les sites du ministère des Affaires étrangères et de Santé Publique France fournissent des informations actualisées [1,2]. Prévoyez une consultation de médecine des voyages au moins un mois avant le départ pour vérifier vos vaccinations et recevoir des conseils personnalisés.
En cas de contact avec une personne suspecte de poliomyélite, ne paniquez pas mais consultez rapidement votre médecin. Il évaluera votre statut immunitaire et décidera des mesures à prendre. Le respect des mesures d'hygiène de base (lavage fréquent des mains, éviter le contact avec les sécrétions) limite efficacement les risques de transmission.
Quand Consulter un Médecin ?
Plusieurs situations nécessitent une consultation médicale urgente. L'apparition d'une paralysie flasque chez un enfant ou un adulte non vacciné constitue une urgence absolue [18]. Cette paralysie se caractérise par une perte de force musculaire avec diminution du tonus, souvent asymétrique et touchant préférentiellement les membres inférieurs.
Les signes respiratoires doivent également alerter. Des difficultés à respirer, une sensation d'étouffement ou des troubles de la déglutition chez une personne présentant des symptômes neurologiques nécessitent une prise en charge hospitalière immédiate [18]. Ces signes peuvent témoigner d'une atteinte bulbaire mettant en jeu le pronostic vital.
Pour les personnes ayant des antécédents de poliomyélite, certains symptômes justifient une consultation spécialisée. Une fatigue inhabituelle et progressive, des douleurs musculaires nouvelles ou une diminution de la force dans des muscles précédemment atteints peuvent signaler un syndrome post-poliomyélite [12]. Cette complication nécessite une évaluation neurologique spécialisée.
Enfin, toute question concernant la vaccination mérite une discussion avec votre médecin traitant. Que ce soit pour vérifier votre statut vaccinal, planifier un voyage ou comprendre les recommandations actuelles, n'hésitez pas à solliciter des conseils professionnels. La prévention reste notre meilleure arme contre cette maladie potentiellement grave.
Questions Fréquentes
La poliomyélite peut-elle réapparaître en France ?Bien que l'éradication soit proche, une résurgence reste théoriquement possible en cas de baisse de la couverture vaccinale ou d'importation de cas. C'est pourquoi la surveillance épidémiologique reste active [1,2].
Le vaccin contre la poliomyélite est-il sûr ?
Le vaccin inactivé utilisé en France présente un excellent profil de sécurité. Les effets secondaires sont rares et généralement bénins (douleur au point d'injection, fièvre légère) [1,16].
Peut-on attraper la poliomyélite plusieurs fois ?
Non, l'infection par un type de poliovirus confère une immunité à vie contre ce type spécifique. Cependant, une infection par un autre type reste théoriquement possible [16,17].
Le syndrome post-poliomyélite est-il contagieux ?
Non, le syndrome post-poliomyélite n'est pas contagieux. Il résulte de la dégénérescence tardive des neurones ayant survécu à l'infection initiale [12].
Faut-il se faire vacciner avant un voyage ?
Cela dépend de votre destination et de votre statut vaccinal. Une consultation de médecine des voyages permet d'évaluer vos besoins spécifiques [15].
Questions Fréquentes
La poliomyélite peut-elle réapparaître en France ?
Bien que l'éradication soit proche, une résurgence reste théoriquement possible en cas de baisse de la couverture vaccinale ou d'importation de cas. C'est pourquoi la surveillance épidémiologique reste active.
Le vaccin contre la poliomyélite est-il sûr ?
Le vaccin inactivé utilisé en France présente un excellent profil de sécurité. Les effets secondaires sont rares et généralement bénins (douleur au point d'injection, fièvre légère).
Peut-on attraper la poliomyélite plusieurs fois ?
Non, l'infection par un type de poliovirus confère une immunité à vie contre ce type spécifique. Cependant, une infection par un autre type reste théoriquement possible.
Le syndrome post-poliomyélite est-il contagieux ?
Non, le syndrome post-poliomyélite n'est pas contagieux. Il résulte de la dégénérescence tardive des neurones ayant survécu à l'infection initiale.
Faut-il se faire vacciner avant un voyage ?
Cela dépend de votre destination et de votre statut vaccinal. Une consultation de médecine des voyages permet d'évaluer vos besoins spécifiques.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] Vaccination en France. Bilan de la couverture vaccinale. Santé Publique France. 2024-2025.Lien
- [2] Les maladies à déclaration obligatoire en Centre-Val de Loire. Santé Publique France. 2024-2025.Lien
- [3] Horizon scanning. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [4] Articles du bulletin. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [6] Grifols Phase 2-3 trial shows positive impact of immunoglobulin therapy on post-polio patients. 2024-2025.Lien
- [7] Poliovirus shedding after sequential immunization of Sabin. Nature. 2024-2025.Lien
- [9] Histoire de la poliomyélite, une maladie virale à contrôler/éradiquer. Revue de biologie médicale. 2024.Lien
- [10] L'histoire de la réanimation–de la poliomyélite à la Covid-19. Médecine Intensive Réanimation. 2023.Lien
- [11] Arthroplastie totale de la hanche par voie antérieure chez des patients atteints de poliomyélite. 2025.Lien
- [12] Syndrome post-poliomyélite et efficacité de l'activité physique adaptée en balnéothérapie. Kinésithérapie. 2022.Lien
- [13] Échec de la campagne d'éradication de la poliomyélite avec le vaccin oral. Médecine Tropicale et Santé Internationale. 2023.Lien
- [15] Vaccination contre la poliomyélite chez certaines communautés à risque. 2022.Lien
- [16] Poliomyélite : symptômes, traitement, prévention. Institut Pasteur.Lien
- [17] Polio : Symptômes et traitement. Gouvernement du Canada.Lien
- [18] Poliomyélite - Maladies infectieuses. Manuel MSD.Lien
Publications scientifiques
- [HTML][HTML] La poliomyélite (2023)
- Histoire de la poliomyélite, une maladie virale à contrôler/éradiquer (2024)
- L'histoire de la réanimation–de la poliomyélite à la Covid-19: Histoire de la réanimation (2023)2 citations
- Arthroplastie totale de la hanche par voie antérieure chez des patients atteints de poliomyélite: suivi à long terme (2025)
- Syndrome post-poliomyélite et efficacité de l'activité physique adaptée en balnéothérapie sur la prévention des fractures per-chute: revue de littérature exploratoire (2022)1 citations
Ressources web
- Poliomyélite : symptômes, traitement, prévention (pasteur.fr)
La maladie se manifeste d'abord par des symptômes de type grippal (fièvre, fatigue, céphalées) pouvant s'accompagner de vomissements, raideur de la nuque et ...
- Polio : Symptômes et traitement (canada.ca)
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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.