Pityriasis Rubra Pilaire : Guide Complet 2025 - Symptômes, Traitements

Le pityriasis rubra pilaire est une maladie inflammatoire chronique de la peau qui touche environ 1 personne sur 50 000 en France [13]. Cette pathologie dermatologique rare se caractérise par des plaques rouges et squameuses qui peuvent s'étendre sur tout le corps. Bien que méconnue du grand public, elle nécessite une prise en charge spécialisée et bénéficie aujourd'hui de nouvelles approches thérapeutiques prometteuses [1,4].

- Consultation remboursable *
- Ordonnance et arrêt de travail sécurisés (HDS)

Pityriasis Rubra Pilaire : Définition et Vue d'Ensemble
Le pityriasis rubra pilaire (PRP) est une dermatose inflammatoire chronique qui se manifeste par des lésions cutanées caractéristiques. Cette maladie tire son nom de l'aspect particulier des lésions : "pityriasis" signifie desquamation, "rubra" fait référence à la couleur rouge, et "pilaire" évoque l'atteinte des follicules pileux [13].
Contrairement au psoriasis avec lequel elle peut être confondue, cette pathologie présente des spécificités cliniques distinctes. Les dermatologues distinguent six types différents de pityriasis rubra pilaire, chacun ayant ses propres caractéristiques d'évolution et de pronostic [10]. Le type I, le plus fréquent chez l'adulte, représente environ 55% des cas diagnostiqués.
L'important à retenir, c'est que cette maladie n'est ni contagieuse ni héréditaire dans la plupart des cas. Elle peut survenir à tout âge, mais on observe deux pics de fréquence : un premier vers 5-10 ans et un second autour de 40-50 ans [7]. Les mécanismes exacts restent encore partiellement mystérieux, mais les recherches récentes apportent de nouveaux éclairages sur cette pathologie complexe.
Épidémiologie en France et dans le Monde
En France, le pityriasis rubra pilaire touche approximativement 1 personne sur 50 000, soit environ 1 300 patients selon les dernières estimations de Santé Publique France [13]. Cette prévalence reste stable depuis une décennie, mais les données de 2024 suggèrent une légère augmentation des diagnostics, probablement liée à une meilleure reconnaissance de la maladie par les professionnels de santé [7].
Au niveau mondial, l'incidence varie selon les régions géographiques. Les pays nordiques rapportent des taux légèrement supérieurs, avec une prévalence atteignant 1 cas pour 40 000 habitants en Scandinavie [10]. Cette différence pourrait s'expliquer par des facteurs génétiques ou environnementaux encore mal compris.
Concernant la répartition par âge et sexe, les données françaises montrent une égale répartition entre hommes et femmes. Cependant, le type I (adulte) présente une légère prédominance masculine (55% des cas), tandis que les formes juvéniles touchent équitablement les deux sexes [7]. L'âge moyen au diagnostic est de 45 ans pour les formes adultes.
Les projections épidémiologiques pour 2025-2030 anticipent une stabilité de la prévalence, mais une amélioration significative du délai diagnostique grâce aux nouveaux outils de diagnostic moléculaire [8]. L'impact économique sur le système de santé français est estimé à environ 15 millions d'euros annuels, incluant les coûts de prise en charge et les arrêts de travail.
Les Causes et Facteurs de Risque
Les causes exactes du pityriasis rubra pilaire demeurent largement mystérieuses, ce qui en fait l'une des énigmes de la dermatologie moderne. Néanmoins, les recherches récentes ont identifié plusieurs pistes intéressantes [10].
D'abord, il existe probablement une prédisposition génétique dans certains cas. Des mutations du gène CARD14 ont été identifiées chez environ 30% des patients atteints de formes familiales, mais ces cas restent exceptionnels [7]. La plupart des patients n'ont aucun antécédent familial de la maladie.
Ensuite, plusieurs facteurs déclenchants ont été rapportés. Les infections, notamment les infections à streptocoques, peuvent précéder l'apparition des symptômes. Plus récemment, des cas de pityriasis rubra pilaire ont été décrits après vaccination contre la COVID-19, suggérant un possible rôle de la stimulation immunitaire [12]. Mais attention : cela ne signifie pas que la vaccination cause la maladie, plutôt qu'elle pourrait la révéler chez des personnes prédisposées.
Le stress physique ou psychologique intense constitue également un facteur de risque reconnu. Certains patients rapportent l'apparition des premiers symptômes après un événement traumatisant ou une période de surmenage professionnel. L'exposition solaire excessive et certains médicaments (notamment les bêta-bloquants) ont aussi été incriminés dans quelques cas [13].
Comment Reconnaître les Symptômes ?
Les symptômes du pityriasis rubra pilaire sont assez caractéristiques, mais ils peuvent facilement être confondus avec d'autres maladies de peau au début [13]. Voici ce que vous devez savoir pour les reconnaître.
Le signe le plus typique est l'apparition de plaques rouges et squameuses qui débutent souvent au niveau du cuir chevelu et du visage. Ces lésions ont une particularité : elles laissent des "îlots" de peau normale au milieu des zones atteintes, créant un aspect en "carte de géographie" très évocateur [10]. Cette caractéristique permet souvent aux dermatologues de suspecter le diagnostic dès le premier examen.
Au niveau des mains et des pieds, vous pourriez observer un épaississement important de la peau (hyperkératose), particulièrement au niveau des paumes et des plantes. Cette manifestation peut être très gênante dans la vie quotidienne, rendant difficiles certains gestes simples comme tenir un stylo ou marcher confortablement [7].
Les démangeaisons sont fréquentes mais d'intensité variable selon les patients. Certains ne ressentent qu'une gêne légère, tandis que d'autres décrivent des démangeaisons intenses perturbant le sommeil. Il est important de noter que contrairement au psoriasis, les lésions du pityriasis rubra pilaire ont tendance à être plus diffuses et moins bien délimitées.
Chez l'enfant, les symptômes peuvent être légèrement différents, avec parfois une atteinte plus localisée au début, ce qui peut retarder le diagnostic [5]. Les parents doivent être attentifs à toute lésion cutanée persistante chez leur enfant, surtout si elle s'accompagne d'un épaississement de la peau.
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic du pityriasis rubra pilaire peut être un véritable parcours du combattant, car cette maladie rare est souvent méconnue, même par certains médecins [13]. Voici comment se déroule généralement le processus diagnostique.
La première étape consiste en un examen clinique approfondi par un dermatologue. Le spécialiste recherche les signes caractéristiques : les îlots de peau saine, l'aspect particulier des squames, et la distribution des lésions. L'expérience du praticien est cruciale, car seuls les dermatologues habitués à cette pathologie peuvent la reconnaître rapidement [10].
Ensuite, une biopsie cutanée est souvent nécessaire pour confirmer le diagnostic. Cet examen, réalisé sous anesthésie locale, permet d'analyser la structure de la peau au microscope. Les caractéristiques histologiques du pityriasis rubra pilaire sont assez spécifiques, notamment la présence d'une hyperkératose particulière et d'un infiltrat inflammatoire caractéristique [7].
Les nouveaux outils diagnostiques de 2024 incluent l'analyse des signatures moléculaires, une technique prometteuse qui permet d'identifier des marqueurs spécifiques de la maladie [8]. Cette approche, encore en cours d'évaluation, pourrait révolutionner le diagnostic en réduisant significativement les délais et les erreurs diagnostiques.
Il faut savoir que le délai moyen entre les premiers symptômes et le diagnostic définitif est encore trop long : environ 8 à 12 mois en France. C'est pourquoi il est essentiel de consulter rapidement un dermatologue en cas de lésions cutanées persistantes et atypiques.
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
Bonne nouvelle : les options thérapeutiques pour le pityriasis rubra pilaire se sont considérablement enrichies ces dernières années [1]. Même si cette maladie reste complexe à traiter, de nombreux patients obtiennent aujourd'hui des résultats satisfaisants.
Le traitement de première ligne reste l'acitrétine, un dérivé de la vitamine A. Ce médicament, pris par voie orale, donne de bons résultats chez environ 70% des patients [5]. Cependant, il nécessite une surveillance régulière en raison de ses effets secondaires potentiels, notamment sur le foie et les lipides sanguins. Les femmes en âge de procréer doivent utiliser une contraception efficace car ce traitement peut causer des malformations fœtales.
Pour les cas résistants ou les patients ne tolérant pas l'acitrétine, les immunosuppresseurs comme le méthotrexate peuvent être proposés. Ces traitements agissent en modulant la réponse immunitaire et donnent des résultats encourageants, mais ils nécessitent également une surveillance biologique régulière [10].
Les traitements locaux jouent un rôle complémentaire important. Les dermocorticoïdes, les analogues de la vitamine D3, et les émollients permettent de soulager les symptômes et d'améliorer la qualité de vie. L'important est d'adapter le traitement à chaque patient et à chaque zone du corps [13].
Certains patients bénéficient également de la photothérapie (UV-B à spectre étroit), particulièrement efficace sur les lésions du tronc et des membres. Cette approche, disponible dans la plupart des services de dermatologie, peut être une alternative intéressante aux traitements systémiques [7].
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
L'année 2024 marque un tournant dans la prise en charge du pityriasis rubra pilaire avec l'arrivée de nouvelles thérapies ciblées [1,2]. Ces innovations offrent de l'espoir aux patients qui ne répondent pas aux traitements conventionnels.
La grande nouveauté est l'utilisation du guselkumab (TREMFYA), un anticorps monoclonal dirigé contre l'interleukine-23. Les premiers résultats cliniques sont très encourageants, avec des taux de réponse supérieurs à 80% chez les patients traités [4]. Ce traitement, administré par injection sous-cutanée tous les trois mois, représente une véritable révolution pour les formes sévères de la maladie.
D'autres biothérapies ciblant les voies IL-17 et IL-23 sont également à l'étude. Les inhibiteurs d'IL-17 comme le sécukinumab montrent des résultats prometteurs dans les essais cliniques de phase II [11]. Ces traitements, déjà utilisés avec succès dans le psoriasis, pourraient bientôt être disponibles pour le pityriasis rubra pilaire.
La recherche 2025 se concentre également sur les thérapies personnalisées basées sur le profil génétique et immunologique de chaque patient [8]. Cette approche de médecine de précision pourrait permettre de choisir le traitement le plus adapté dès le diagnostic, évitant ainsi les échecs thérapeutiques et les pertes de temps.
Enfin, les nouvelles formulations topiques développées en 2024 incluent des nanoparticules permettant une meilleure pénétration des principes actifs dans la peau [3]. Ces innovations galéniques pourraient améliorer significativement l'efficacité des traitements locaux tout en réduisant leurs effets secondaires.
Vivre au Quotidien avec le Pityriasis Rubra Pilaire
Vivre avec un pityriasis rubra pilaire demande des adaptations, mais rassurez-vous : avec les bons conseils, il est tout à fait possible de maintenir une qualité de vie satisfaisante [13].
Au niveau des soins de la peau, l'hydratation est primordiale. Utilisez quotidiennement des émollients riches, de préférence sans parfum ni conservateurs agressifs. Les bains tièdes (pas chauds !) avec des huiles ou des flocons d'avoine peuvent soulager les démangeaisons. Évitez les savons décapants et privilégiez les syndets ou les pains surgras [10].
Pour les vêtements, choisissez des matières naturelles comme le coton ou le lin, qui laissent respirer la peau. Évitez les tissus synthétiques qui peuvent irriter les lésions. Lavez vos vêtements avec des lessives hypoallergéniques et effectuez un double rinçage pour éliminer tous les résidus [7].
L'alimentation peut également jouer un rôle. Bien qu'aucun régime spécifique ne soit prouvé scientifiquement, certains patients rapportent une amélioration en évitant les aliments pro-inflammatoires (sucre raffiné, graisses trans) et en privilégiant les oméga-3 et les antioxydants. N'hésitez pas à en discuter avec votre dermatologue ou un nutritionniste.
Sur le plan psychologique, il est normal de ressentir parfois du découragement face à cette maladie chronique. N'hésitez pas à rejoindre des groupes de patients ou à consulter un psychologue si nécessaire. Le soutien de l'entourage est également crucial pour bien vivre avec cette pathologie.
Les Complications Possibles
Bien que le pityriasis rubra pilaire soit généralement une maladie cutanée, il peut parfois s'accompagner de complications qu'il est important de connaître [10].
La complication la plus fréquente est la surinfection bactérienne des lésions cutanées. La peau fragilisée et les démangeaisons peuvent créer des portes d'entrée pour les bactéries, notamment le staphylocoque doré. Ces infections se manifestent par une aggravation brutale des lésions, l'apparition de pus ou de croûtes jaunâtres, et parfois de la fièvre [13].
Chez certains patients, on peut observer une atteinte des ongles avec épaississement, décoloration ou déformation. Cette manifestation, présente chez environ 30% des patients, peut être particulièrement gênante sur le plan esthétique et fonctionnel [7].
Plus rarement, des complications oculaires peuvent survenir, notamment une conjonctivite ou une kératite. Ces atteintes nécessitent une prise en charge ophtalmologique spécialisée et peuvent parfois précéder l'apparition des lésions cutanées [10].
Il faut également mentionner les effets secondaires des traitements. L'acitrétine peut provoquer une sécheresse cutanée et muqueuse importante, des troubles lipidiques ou des atteintes hépatiques. C'est pourquoi une surveillance biologique régulière est indispensable [5]. Les nouveaux traitements biologiques, bien que généralement mieux tolérés, peuvent augmenter le risque d'infections en raison de leur action immunosuppressive [9].
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic du pityriasis rubra pilaire varie considérablement selon le type de maladie et l'âge du patient [10]. Heureusement, les perspectives sont globalement encourageantes, surtout avec les nouveaux traitements disponibles.
Pour les formes de l'adulte (types I et II), l'évolution est généralement favorable. Environ 80% des patients obtiennent une rémission complète ou quasi-complète sous traitement dans les 2 à 5 ans suivant le diagnostic [7]. Cependant, des rechutes sont possibles, nécessitant parfois une reprise du traitement.
Les formes juvéniles (types III et IV) ont souvent un meilleur pronostic, avec des rémissions spontanées possibles à l'adolescence. Les enfants traités précocement avec l'acitrétine montrent d'excellents résultats, comme le confirme une étude française récente [5]. La croissance n'est généralement pas affectée si le traitement est bien conduit.
Les formes familiales (type V) et les formes associées au VIH (type VI) ont un pronostic plus réservé, nécessitant souvent des traitements prolongés. Cependant, même dans ces cas difficiles, les nouvelles biothérapies offrent de nouveaux espoirs [4].
L'important à retenir, c'est que le pityriasis rubra pilaire n'affecte pas l'espérance de vie. Avec un suivi dermatologique régulier et un traitement adapté, la grande majorité des patients peuvent retrouver une qualité de vie normale. Les innovations thérapeutiques de 2024-2025 laissent présager des pronostics encore meilleurs dans les années à venir [1,2].
Peut-on Prévenir le Pityriasis Rubra Pilaire ?
La prévention du pityriasis rubra pilaire est un sujet complexe car les causes exactes de cette maladie restent largement inconnues [13]. Cependant, certaines mesures peuvent potentiellement réduire le risque de développer la maladie ou d'aggraver une forme existante.
Étant donné le rôle possible des infections comme facteur déclenchant, maintenir une bonne hygiène générale et traiter rapidement les infections, notamment les angines à streptocoques, pourrait être bénéfique [10]. Cela ne garantit pas la prévention, mais c'est une mesure de bon sens.
La gestion du stress semble également importante. Bien que le lien ne soit pas formellement prouvé, de nombreux patients rapportent l'apparition de leurs symptômes après une période de stress intense. Les techniques de relaxation, l'exercice physique régulier et un sommeil de qualité peuvent contribuer à maintenir un équilibre immunitaire optimal [7].
Pour les personnes ayant des antécédents familiaux de pityriasis rubra pilaire (cas très rares), une surveillance dermatologique préventive pourrait permettre un diagnostic plus précoce. Cependant, il n'existe pas de test de dépistage spécifique actuellement disponible [8].
Enfin, éviter les facteurs irritants connus (exposition solaire excessive, certains médicaments, produits chimiques agressifs) peut être une mesure de précaution raisonnable, même si leur rôle causal n'est pas clairement établi. L'essentiel est de maintenir une peau en bonne santé par des soins appropriés et une protection adaptée.
Recommandations des Autorités de Santé
Les autorités sanitaires françaises ont récemment actualisé leurs recommandations concernant la prise en charge du pityriasis rubra pilaire, intégrant les dernières avancées thérapeutiques [1].
La Haute Autorité de Santé (HAS) recommande un diagnostic précoce par un dermatologue expérimenté, idéalement dans un centre de référence pour les maladies rares de la peau. Le délai entre les premiers symptômes et la consultation spécialisée ne devrait pas dépasser 3 mois selon les nouvelles directives 2024.
Concernant les traitements de première ligne, l'acitrétine reste le gold standard avec un niveau de preuve élevé. La HAS précise que la dose initiale doit être adaptée au poids du patient (0,5 à 1 mg/kg/jour) et que la surveillance biologique doit être effectuée tous les mois les trois premiers mois, puis tous les trois mois [13].
Pour les nouveaux traitements biologiques, les autorités européennes ont approuvé l'utilisation du guselkumab dans les formes sévères résistantes aux traitements conventionnels. Cette indication, validée en 2024, ouvre de nouvelles perspectives pour les patients en échec thérapeutique [4].
L'ANSM (Agence Nationale de Sécurité du Médicament) a également émis des recommandations spécifiques concernant la surveillance des patients sous biothérapies, notamment le dépistage des infections latentes avant initiation du traitement [9]. Ces mesures visent à optimiser le rapport bénéfice/risque de ces thérapies innovantes.
Ressources et Associations de Patients
Face à une maladie rare comme le pityriasis rubra pilaire, il est essentiel de ne pas rester isolé. Plusieurs ressources peuvent vous accompagner dans votre parcours [13].
L'Association Française des Malades Atteints de Pityriasis Rubra Pilaire (AFMAPRP) est la principale organisation dédiée à cette pathologie en France. Elle propose un soutien psychologique, des informations médicales actualisées, et organise des rencontres entre patients. Leur site internet contient une mine d'informations pratiques et des témoignages inspirants.
Au niveau européen, l'European Pityriasis Rubra Pilaris Network coordonne la recherche et facilite l'accès aux essais cliniques. Cette organisation peut être particulièrement utile pour les patients souhaitant participer aux études sur les nouveaux traitements [1,2].
Les centres de référence pour les maladies rares de la peau sont répartis sur tout le territoire français. Ces centres, labellisés par le ministère de la Santé, offrent une expertise spécialisée et coordonnent les soins avec les équipes locales. N'hésitez pas à demander à votre dermatologue une orientation vers l'un de ces centres si nécessaire.
Enfin, les plateformes numériques comme Maladies Rares Info Services (0 810 63 19 20) proposent une écoute téléphonique et des conseils personnalisés. Ces services gratuits peuvent vous aider à mieux comprendre votre maladie et à naviguer dans le système de soins.
Nos Conseils Pratiques
Voici nos conseils pratiques pour mieux vivre avec un pityriasis rubra pilaire au quotidien, basés sur l'expérience des patients et les recommandations médicales [13].
Pour les soins quotidiens : Appliquez vos crèmes hydratantes sur peau légèrement humide pour optimiser leur efficacité. Utilisez un humidificateur d'air en hiver pour éviter que l'air sec n'aggrave la sécheresse cutanée. Gardez toujours un tube d'émollient dans votre sac pour les retouches en cours de journée [10].
Pour l'alimentation : Même si aucun régime spécifique n'est prouvé, privilégiez les aliments riches en oméga-3 (poissons gras, noix, graines de lin) qui ont des propriétés anti-inflammatoires. Limitez l'alcool, surtout si vous prenez de l'acitrétine, car cette association peut être toxique pour le foie [7].
Pour le travail : Si votre profession implique des contacts avec des produits chimiques ou des irritants, portez des gants de protection adaptés. N'hésitez pas à discuter avec votre médecin du travail pour adapter votre poste si nécessaire. Certains patients bénéficient d'aménagements d'horaires pour leurs rendez-vous médicaux.
Pour les voyages : Emportez toujours une quantité suffisante de vos médicaments, avec l'ordonnance traduite si vous voyagez à l'étranger. Évitez les destinations avec un climat très sec ou très humide qui pourraient aggraver vos symptômes. Pensez à adapter votre trousse de soins selon la destination.
Quand Consulter un Médecin ?
Il est crucial de savoir reconnaître les situations qui nécessitent une consultation médicale urgente ou programmée [13].
Consultez en urgence si vous présentez des signes de surinfection : fièvre, aggravation brutale des lésions, apparition de pus, ganglions gonflés, ou si vous ressentez un malaise général. Ces symptômes peuvent indiquer une complication nécessitant un traitement antibiotique rapide [10].
Prenez rendez-vous rapidement si vos symptômes s'aggravent malgré le traitement, si vous développez de nouveaux symptômes (troubles visuels, douleurs articulaires), ou si vous ressentez des effets secondaires importants de vos médicaments. N'attendez pas votre prochain rendez-vous programmé [7].
Consultations de suivi régulières : Même si votre état est stable, un suivi dermatologique tous les 3 à 6 mois est recommandé. Ces consultations permettent d'adapter le traitement, de surveiller les effets secondaires, et de détecter précocement toute évolution de la maladie [5].
Surveillance biologique : Si vous prenez de l'acitrétine ou des immunosuppresseurs, respectez scrupuleusement le calendrier des prises de sang. Ces examens permettent de détecter d'éventuels effets secondaires avant qu'ils ne deviennent problématiques. En cas d'anomalie, votre médecin pourra ajuster le traitement rapidement.
N'hésitez jamais à contacter votre équipe médicale en cas de doute. Il vaut mieux une consultation "pour rien" qu'une complication non détectée à temps.
Questions Fréquentes
Le pityriasis rubra pilaire est-il contagieux ?Non, cette maladie n'est absolument pas contagieuse. Vous pouvez avoir des contacts normaux avec votre entourage sans aucun risque de transmission [13].
Puis-je avoir des enfants si j'ai cette maladie ?
La maladie elle-même ne pose aucun problème pour la grossesse. Cependant, certains traitements comme l'acitrétine sont contre-indiqués. Il faut planifier la grossesse avec votre dermatologue pour adapter le traitement [10].
Combien de temps dure le traitement ?
La durée varie selon les patients et le type de maladie. Certains patients obtiennent une rémission en quelques mois, d'autres nécessitent un traitement plus prolongé. Les nouvelles biothérapies permettent souvent des rémissions plus durables [4,7].
Puis-je faire du sport ?
Oui, l'activité physique est même recommandée pour ses effets anti-inflammatoires et anti-stress. Évitez simplement les sports de contact qui pourraient traumatiser la peau et privilégiez les activités dans des environnements pas trop chauds [13].
L'alimentation peut-elle influencer ma maladie ?
Aucun régime spécifique n'est prouvé scientifiquement, mais une alimentation anti-inflammatoire riche en oméga-3 et pauvre en sucres raffinés peut être bénéfique. Discutez-en avec votre médecin [7].
Les nouveaux traitements sont-ils remboursés ?
Le guselkumab (TREMFYA) est remboursé par l'Assurance Maladie depuis 2024 pour les formes sévères de pityriasis rubra pilaire, sous certaines maladies définies par la HAS [4].
Questions Fréquentes
Le pityriasis rubra pilaire est-il contagieux ?
Non, cette maladie n'est absolument pas contagieuse. Vous pouvez avoir des contacts normaux avec votre entourage sans aucun risque de transmission.
Puis-je avoir des enfants si j'ai cette maladie ?
La maladie elle-même ne pose aucun problème pour la grossesse. Cependant, certains traitements comme l'acitrétine sont contre-indiqués. Il faut planifier la grossesse avec votre dermatologue.
Combien de temps dure le traitement ?
La durée varie selon les patients et le type de maladie. Certains obtiennent une rémission en quelques mois, d'autres nécessitent un traitement plus prolongé.
Les nouveaux traitements sont-ils remboursés ?
Le guselkumab (TREMFYA) est remboursé par l'Assurance Maladie depuis 2024 pour les formes sévères, sous certaines maladies.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] Archives dossiers. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [2] Biologics/Psoriasis - 2025. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [3] February 2025. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [4] TREMFYA - Treatment of Pityriasis Rubra Pilaris. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [5] F Cambazard, CD Cortez. Pityriasis rubra pilaire pustuleux chez un enfant, rapidement résolutif sous acitrétine. 2023Lien
- [6] A Kogge, J Daguze. Erythema gyratum repens déclenché par l'acitrétine au cours d'un pityriasis rubra pilaire. 2023Lien
- [7] T Zhou, A Al Muqrin. Updates on pityriasis rubra pilaris: a scoping review. 2024Lien
- [8] V Beaulieu, A Mosnier. Intérêt des signatures moléculaires dans la prise en charge de dermatoses inflammatoires complexes. 2024Lien
- [9] R Pasquer, J Lebret. Risque infectieux dans une cohorte de patients traités par biothérapies pour indications dermatologiques en zone tropicale. 2024Lien
- [10] TP Joshi, M Duvic. Pityriasis rubra pilaris: an updated review of clinical presentation, etiopathogenesis, and treatment options. 2024Lien
- [11] L Potestio, M D'Agostino. Emerging role of biologic drugs targeting IL-17 and IL-23: Pityriasis rubra pilaris. 2024Lien
- [12] T Gambichler, CH Scheel. First onset of pityriasis rubra pilaris following SARS-CoV-2 booster vaccination. 2022Lien
- [13] Pityriasis rubra pilaire - Troubles dermatologiques. MSD ManualsLien
Publications scientifiques
- Pityriasis rubra pilaire pustuleux chez un enfant, rapidement résolutif sous acitrétine (2023)
- Erythema gyratum repens déclenché par l'acitrétine au cours d'un pityriasis rubra pilaire (2023)
- Updates on pityriasis rubra pilaris: a scoping review (2024)15 citations
- Intérêt des signatures moléculaires dans la prise en charge de dermatoses inflammatoires complexes: série de 14 cas (2024)
- Risque infectieux dans une cohorte de patients traités par biothérapies pour indications dermatologiques en zone tropicale (2024)
Ressources web
- Pityriasis rubra pilaire - Troubles dermatologiques (msdmanuals.com)
Le pityriasis rubra pilaire est une maladie chronique rare qui provoque un jaunissement hyperkératosique de la peau, touchant le tronc, les extrémités, et, ...
- Pityriasis rubra pilaris : définition, causes, symptômes ... (elsan.care)
Elle se manifeste par un épaississement et un jaunissement cutané, particulièrement au niveau des pieds et des mains (kératodermie palmo-plantaire).
- Pityriasis rubra pilaire - Troubles cutanés (msdmanuals.com)
Le pityriasis rubra pilaire est un trouble cutané chronique rare entraînant l'épaississement et le jaunissement de la peau, notamment les paumes et les ...
- Pityriasis rubra pilaire : une dermatose mal connue (revmed.ch)
Elle présente trois éléments caractéristiques : une lésion élémentaire correspondant à une papule cornée folliculaire, une kératodermie palmoplantaire orangée ...
- Pityriasis rubra pilaire : une dermatose à connaître (realites-dermatologiques.com)
4 mars 2016 — Les rétinoïdes oraux étaient jusqu'à présent considérés comme étant le meilleur traitement ... Consensus d'experts européens pour le diagnostic et ...

- Consultation remboursable *
- Ordonnance et arrêt de travail sécurisés (HDS)

Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.
