Péricardite Tuberculeuse : Guide Complet 2025 - Symptômes, Diagnostic, Traitements

La péricardite tuberculeuse représente une forme grave mais rare de tuberculose qui touche l'enveloppe du cœur. Cette pathologie, bien que peu fréquente en France, nécessite une prise en charge spécialisée et précoce. Découvrez dans ce guide complet tout ce qu'il faut savoir sur cette maladie : symptômes, diagnostic, traitements actuels et innovations 2025.

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Péricardite tuberculeuse : Définition et Vue d'Ensemble
La péricardite tuberculeuse est une infection du péricarde, cette membrane qui entoure le cœur, causée par la bactérie Mycobacterium tuberculosis. Cette pathologie représente l'une des formes les plus graves de tuberculose extrapulmonaire [16,17].
Concrètement, le bacille de Koch s'installe dans cette fine enveloppe cardiaque et provoque une inflammation importante. Cette inflammation peut évoluer vers une forme constrictive, où le péricarde devient rigide et empêche le cœur de se remplir correctement [8,9].
Mais attention, cette maladie reste heureusement rare dans les pays développés. En France, elle représente moins de 1% de toutes les formes de tuberculose selon les données récentes [1,2]. D'ailleurs, sa présentation clinique peut être trompeuse, ce qui rend le diagnostic parfois difficile.
L'important à retenir : cette pathologie nécessite une prise en charge urgente car elle peut rapidement mettre la vie en danger si elle n'est pas traitée. Heureusement, avec un diagnostic précoce et un traitement adapté, le pronostic peut être favorable.
Épidémiologie en France et dans le Monde
Les données épidémiologiques récentes de la HAS révèlent des chiffres préoccupants concernant la tuberculose en France [1,2]. En 2024, on estime que la péricardite tuberculeuse touche environ 0,5 à 1 cas pour 100 000 habitants dans notre pays.
Cette incidence varie considérablement selon les régions. L'Île-de-France et les départements d'outre-mer présentent des taux plus élevés, atteignant parfois 2 cas pour 100 000 habitants [1]. En revanche, certaines régions rurales affichent des taux inférieurs à 0,2 pour 100 000.
Bon à savoir : l'âge moyen des patients atteints se situe entre 35 et 55 ans, avec une légère prédominance masculine (60% des cas) [2]. Cette répartition s'explique en partie par les facteurs de risque professionnels et sociaux.
Au niveau mondial, les chiffres sont bien différents. Dans les pays à forte endémie tuberculeuse comme l'Afrique subsaharienne, la prévalence peut atteindre 10 à 20 cas pour 100 000 habitants [4]. Cette différence s'explique par les maladies socio-économiques et l'accès aux soins.
L'évolution temporelle montre une stabilisation des cas en France depuis 2020, après une légère augmentation observée entre 2015 et 2019 [1,2]. Cette tendance reflète l'amélioration des stratégies de dépistage et de prise en charge.
Les Causes et Facteurs de Risque
La péricardite tuberculeuse résulte toujours d'une infection par Mycobacterium tuberculosis. Mais comment cette bactérie arrive-t-elle jusqu'au péricarde ? Plusieurs mécanismes sont possibles [16,17].
Le plus souvent, il s'agit d'une dissémination hématogène à partir d'un foyer pulmonaire. La bactérie voyage dans le sang et vient se loger dans le péricarde. Parfois, c'est une extension directe depuis les ganglions médiastinaux infectés qui est en cause.
Certains facteurs augmentent considérablement le risque de développer cette pathologie. L'immunodépression arrive en tête de liste : infection par le VIH, traitements immunosuppresseurs, diabète mal équilibré [11]. D'ailleurs, chez les patients sous biothérapie, le risque est multiplié par 5 à 10 selon les études récentes [11].
Les maladies socio-économiques défavorables jouent également un rôle majeur. Malnutrition, logements insalubres, promiscuité : autant de facteurs qui favorisent la transmission et la progression de la maladie [1,2].
Il faut aussi mentionner les facteurs génétiques. Certaines populations présentent une susceptibilité accrue, notamment en raison de polymorphismes génétiques affectant la réponse immunitaire [8].
Comment Reconnaître les Symptômes ?
Les symptômes de la péricardite tuberculeuse peuvent être trompeurs car ils évoluent souvent de manière insidieuse [8,16]. Contrairement à d'autres formes de péricardite, les signes ne sont pas toujours évidents au début.
La douleur thoracique constitue le symptôme le plus fréquent, présente chez 80% des patients. Cette douleur a des caractéristiques particulières : elle s'aggrave en position couchée et s'améliore en se penchant vers l'avant. Elle peut irradier vers l'épaule gauche ou le dos [17].
L'essoufflement progressif représente un autre signe d'alarme majeur. Au début, vous pourriez le remarquer seulement lors d'efforts importants. Mais progressivement, il peut survenir pour des activités de plus en plus légères, voire au repos dans les formes évoluées [8].
Les signes généraux ne doivent pas être négligés : fièvre modérée (souvent vespérale), sueurs nocturnes, perte de poids inexpliquée. Ces symptômes, caractéristiques de la tuberculose, sont présents chez environ 60% des patients [16,17].
Attention aux signes de gravité ! Si vous ressentez une gêne respiratoire importante, des palpitations ou un gonflement des jambes, il faut consulter en urgence. Ces symptômes peuvent témoigner d'une tamponnade cardiaque, complication potentiellement mortelle [8].
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic de péricardite tuberculeuse représente un véritable défi médical. Il nécessite une approche méthodique et l'utilisation de plusieurs examens complémentaires [8,16].
L'échocardiographie constitue l'examen de première intention. Elle permet de visualiser l'épanchement péricardique et d'évaluer son retentissement sur la fonction cardiaque. Chez 90% des patients, on observe un épanchement, souvent important et parfois cloisonné [17].
Le scanner thoracique apporte des informations cruciales. Il peut révéler des calcifications péricardiques, des adénopathies médiastinales ou des lésions pulmonaires associées. Ces éléments orientent fortement vers l'origine tuberculeuse [8,16].
Mais le diagnostic de certitude repose sur l'analyse du liquide péricardique. La ponction péricardique, réalisée sous contrôle échographique, permet de prélever ce liquide pour analyse. On recherche alors les bacilles de Koch par examen direct, culture et PCR [17].
Les examens biologiques complètent le bilan. L'intradermoréaction à la tuberculine et les tests de libération d'interféron gamma (comme le QuantiFERON) peuvent être utiles, même s'ils ne sont pas spécifiques [8]. D'ailleurs, ces tests peuvent être négatifs chez les patients immunodéprimés.
Parfois, une biopsie péricardique s'avère nécessaire. Cet examen, plus invasif, est réservé aux cas où les autres méthodes n'ont pas permis d'établir le diagnostic [16,17].
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
Le traitement de la péricardite tuberculeuse repose sur une approche à deux volets : la lutte contre l'infection et la gestion des complications [8,16,17].
L'antibiothérapie antituberculeuse constitue le pilier du traitement. Le schéma standard comprend quatre médicaments pendant les deux premiers mois : isoniazide, rifampicine, éthambutol et pyrazinamide. Puis on poursuit avec isoniazide et rifampicine pendant 4 à 7 mois supplémentaires [16].
La durée totale du traitement varie selon la réponse clinique et radiologique. Dans les formes compliquées, notamment avec constriction péricardique, la durée peut être prolongée jusqu'à 12 mois [8,17].
Les corticoïdes font l'objet de débats. Certaines études suggèrent qu'ils pourraient réduire le risque de constriction péricardique, mais leur utilisation reste controversée. Quand ils sont prescrits, c'est généralement à la dose de 1 mg/kg/jour de prednisolone pendant 4 à 6 semaines [17].
En cas d'épanchement important avec retentissement hémodynamique, une ponction péricardique d'urgence peut être nécessaire. Cette procédure permet de soulager rapidement les symptômes et d'améliorer la fonction cardiaque [8].
Pour les formes constrictives évoluées, la chirurgie devient incontournable. La péricardectomie, ablation du péricarde, représente le traitement de référence. Cette intervention, bien que lourde, permet souvent une amélioration spectaculaire des symptômes [12].
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
L'année 2024-2025 marque un tournant dans la prise en charge de la péricardite tuberculeuse avec plusieurs avancées prometteuses [3,4,5,6].
Les thérapies adjuvantes font l'objet de recherches intensives. Une étude récente publiée dans Frontiers in Microbiology explore l'utilisation de modulateurs immunitaires en complément du traitement antibiotique classique [6]. Ces molécules pourraient réduire l'inflammation et prévenir les séquelles constrictives.
Le congrès AFRICARDIO 2025 a présenté des résultats encourageants sur l'utilisation de nouveaux biomarqueurs pour le suivi thérapeutique [4]. Ces marqueurs permettraient d'adapter plus finement la durée du traitement selon la réponse individuelle de chaque patient.
D'ailleurs, les techniques d'imagerie évoluent rapidement. Le programme Breizh CoCoA 2024 a validé l'utilisation de l'IRM cardiaque avec séquences de rehaussement tardif pour évaluer l'activité inflammatoire péricardique [3]. Cette technique pourrait révolutionner le suivi des patients.
Les approches chirurgicales se modernisent également. Le congrès SAPP 2025 a mis en avant les techniques de péricardectomie mini-invasive par thoracoscopie [5]. Ces approches réduisent significativement la morbidité post-opératoire.
En pédiatrie, de nouvelles recommandations ont été établies pour adapter les traitements aux spécificités de l'enfant [7]. Ces protocoles tiennent compte de la pharmacocinétique particulière des antituberculeux chez les plus jeunes.
Vivre au Quotidien avec Péricardite tuberculeuse
Vivre avec une péricardite tuberculeuse nécessite des adaptations importantes dans votre quotidien, mais rassurez-vous, une vie normale reste possible avec les bonnes stratégies [8,17].
L'observance thérapeutique représente la clé du succès. Prendre ses médicaments tous les jours, à heures fixes, pendant plusieurs mois peut sembler contraignant. Mais c'est absolument essentiel pour éviter les résistances et assurer la guérison complète [16].
Côté activité physique, il faut adapter vos efforts selon votre état. En phase aiguë, le repos est recommandé. Progressivement, vous pourrez reprendre une activité modérée sous surveillance médicale. L'important : écouter votre corps et ne pas forcer [17].
L'alimentation joue un rôle crucial dans votre rétablissement. Une alimentation riche en protéines et en vitamines aide à combattre l'infection et à limiter les effets secondaires des médicaments. Évitez l'alcool qui peut interagir avec certains traitements [8].
Le soutien psychologique ne doit pas être négligé. Cette maladie peut générer de l'anxiété, notamment concernant la contagiosité. Sachez que la péricardite tuberculeuse n'est généralement pas contagieuse, contrairement à la tuberculose pulmonaire [16,17].
Organisez votre suivi médical de manière rigoureuse. Les consultations régulières permettent d'adapter le traitement et de dépister précocement d'éventuelles complications. N'hésitez pas à noter vos symptômes entre les consultations.
Les Complications Possibles
La péricardite tuberculeuse peut évoluer vers plusieurs complications graves si elle n'est pas traitée rapidement ou correctement [8,9,12].
La tamponnade cardiaque représente l'urgence absolue. L'accumulation rapide de liquide dans le péricarde comprime le cœur et empêche son remplissage normal. Cette situation met la vie en danger et nécessite une ponction péricardique en urgence [8].
La constriction péricardique constitue la complication la plus redoutée à long terme. Le péricarde devient rigide et fibreux, formant une véritable "coque" autour du cœur [9,12]. Cette évolution survient chez 10 à 20% des patients malgré un traitement bien conduit.
Certaines formes particulières méritent une attention spéciale. L'épicardite constrictive, récemment décrite, représente une forme rarissime où l'inflammation touche la surface externe du cœur [9]. Cette pathologie nécessite une prise en charge chirurgicale spécialisée.
Les complications infectieuses peuvent également survenir. La formation d'abcès péricardiques ou la dissémination de l'infection vers d'autres organes reste possible, surtout chez les patients immunodéprimés [8].
Il faut aussi mentionner les complications liées au traitement lui-même. Les antituberculeux peuvent provoquer des effets secondaires hépatiques, neurologiques ou cutanés nécessitant parfois une adaptation thérapeutique [16,17].
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic de la péricardite tuberculeuse dépend essentiellement de la précocité du diagnostic et de la qualité de la prise en charge [8,16,17].
Avec un traitement adapté et bien suivi, le taux de guérison atteint 85 à 90% selon les séries récentes [17]. Ces chiffres encourageants montrent l'efficacité des protocoles thérapeutiques actuels quand ils sont correctement appliqués.
Cependant, le pronostic se dégrade en cas de diagnostic tardif. Les patients présentant déjà une constriction péricardique au moment du diagnostic ont un pronostic plus réservé, avec un taux de mortalité pouvant atteindre 15 à 20% [8,12].
L'âge et le terrain jouent également un rôle crucial. Les patients jeunes et sans comorbidités ont généralement une évolution plus favorable. À l'inverse, les sujets âgés ou immunodéprimés présentent un risque accru de complications [16].
La qualité de vie après traitement est généralement bonne. La plupart des patients peuvent reprendre leurs activités normales, même si certains conservent une limitation fonctionnelle modérée [17]. D'ailleurs, un suivi cardiologique régulier reste recommandé à vie.
Les récidives sont rares (moins de 5% des cas) quand le traitement initial a été correctement mené [8]. Elles surviennent généralement chez des patients ayant présenté une mauvaise observance thérapeutique ou une résistance aux antituberculeux.
Peut-on Prévenir Péricardite tuberculeuse ?
La prévention de la péricardite tuberculeuse s'inscrit dans une démarche globale de lutte contre la tuberculose [1,2,11].
La vaccination par le BCG reste la mesure préventive de référence, même si son efficacité contre les formes extrapulmonaires est débattée. En France, elle n'est plus obligatoire mais reste recommandée pour les enfants à risque [1].
Le dépistage précoce des formes pulmonaires constitue un enjeu majeur. Plus on diagnostique et traite rapidement les tuberculoses pulmonaires, moins il y a de risque de dissémination vers le péricarde [2]. C'est pourquoi les campagnes de dépistage ciblées sont essentielles.
Chez les patients immunodéprimés, des mesures spécifiques s'imposent. Avant de débuter une biothérapie, un bilan tuberculeux complet doit être réalisé [11]. En cas de tuberculose latente, un traitement préventif peut être proposé.
L'amélioration des maladies socio-économiques joue un rôle fondamental. Lutte contre la précarité, amélioration de l'habitat, accès aux soins : autant de mesures qui contribuent à réduire l'incidence de la tuberculose [1,2].
Pour les professionnels de santé, le respect des mesures d'hygiène et l'utilisation d'équipements de protection individuelle restent indispensables lors de la prise en charge de patients tuberculeux [1].
Recommandations des Autorités de Santé
Les autorités sanitaires françaises ont récemment actualisé leurs recommandations concernant la prise en charge de la tuberculose, incluant les formes péricardiques [1,2].
La Haute Autorité de Santé insiste sur l'importance du diagnostic précoce. Elle recommande de rechercher systématiquement une atteinte péricardique chez tout patient présentant une tuberculose pulmonaire avec signes cardiaques [1].
Concernant le traitement, les recommandations privilégient un schéma standardisé de 6 mois minimum, pouvant être prolongé selon l'évolution clinique et radiologique [2]. L'utilisation des corticoïdes reste optionnelle et doit être évaluée au cas par cas.
Le suivi thérapeutique fait l'objet de recommandations précises. Un contrôle échocardiographique est préconisé à 1, 3, 6 et 12 mois, puis annuellement [1]. Cette surveillance permet de dépister précocement une éventuelle constriction péricardique.
Les stratégies de dépistage ont également évolué. La HAS recommande un dépistage ciblé chez les populations à risque : migrants récents, personnes précaires, patients immunodéprimés [2]. Cette approche permet d'optimiser les ressources tout en maintenant une efficacité maximale.
Enfin, l'importance de la déclaration obligatoire est rappelée. Tout cas de tuberculose, y compris péricardique, doit être déclaré aux autorités sanitaires pour assurer la surveillance épidémiologique [1,2].
Ressources et Associations de Patients
Plusieurs organismes peuvent vous accompagner dans votre parcours de soins et vous apporter un soutien précieux [1,2].
Le Comité National contre la Tuberculose propose des ressources documentaires et peut vous orienter vers des centres spécialisés. Cette association historique dispose d'une expertise reconnue dans la lutte antituberculeuse.
Les Centres de Lutte Antituberculeuse (CLAT) présents dans chaque département constituent vos interlocuteurs de proximité. Ils assurent le dépistage, le suivi des traitements et l'accompagnement social si nécessaire [1].
L'association "Vaincre la Mucoviscidose" peut également être une ressource utile, car elle dispose d'une expertise dans les infections respiratoires chroniques et peut vous orienter vers des spécialistes.
Au niveau international, l'Union Internationale Contre la Tuberculose et les Maladies Respiratoires propose des ressources en plusieurs langues et des forums d'échanges entre patients [2].
N'oubliez pas les services sociaux hospitaliers qui peuvent vous aider dans vos démarches administratives, notamment pour l'obtention d'une prise en charge à 100% au titre de l'ALD (Affection de Longue Durée).
Les réseaux sociaux comptent également des groupes de patients qui partagent leurs expériences. Attention cependant à vérifier la fiabilité des informations échangées et à toujours privilégier l'avis de votre équipe médicale.
Nos Conseils Pratiques
Voici nos recommandations concrètes pour mieux vivre avec une péricardite tuberculeuse et optimiser votre prise en charge [8,16,17].
Organisez votre traitement de manière méthodique. Utilisez un pilulier hebdomadaire pour ne jamais oublier vos médicaments. Programmez des alarmes sur votre téléphone aux heures de prise. Cette organisation est cruciale pour l'efficacité du traitement [16].
Tenez un carnet de suivi où vous noterez vos symptômes, votre poids, votre température. Ces informations seront précieuses lors de vos consultations et permettront à votre médecin d'adapter le traitement si nécessaire [17].
Adaptez votre environnement de travail. Si votre profession implique des efforts physiques importants, discutez avec votre médecin du travail des aménagements possibles. Un arrêt de travail temporaire peut être nécessaire en début de traitement [8].
Maintenez une activité physique adaptée. Commencez par de courtes promenades et augmentez progressivement selon votre tolérance. L'exercice modéré améliore votre maladie générale et votre moral [17].
Surveillez les effets secondaires des médicaments. Jaunisse, troubles visuels, fourmillements : ces signes doivent vous amener à consulter rapidement. N'arrêtez jamais votre traitement sans avis médical [16].
Préparez vos consultations en listant vos questions à l'avance. N'hésitez pas à demander des explications si quelque chose n'est pas clair. Votre compréhension de la maladie est un facteur clé de réussite du traitement.
Quand Consulter un Médecin ?
Certains signes doivent vous amener à consulter en urgence, d'autres justifient une consultation programmée mais rapide [8,17].
Consultez immédiatement si vous ressentez une gêne respiratoire importante au repos, des palpitations intenses ou un malaise. Ces symptômes peuvent témoigner d'une tamponnade cardiaque, complication potentiellement mortelle [8].
Un gonflement brutal des jambes, de l'abdomen ou du visage doit également vous alerter. Ces signes peuvent indiquer une insuffisance cardiaque ou une constriction péricardique débutante [17].
Pendant votre traitement, certains effets secondaires nécessitent une consultation rapide : jaunisse, troubles de la vision, fourmillements dans les mains ou les pieds, éruption cutanée importante [16].
Une fièvre persistante malgré le traitement antituberculeux doit faire suspecter une résistance aux médicaments ou une complication infectieuse. N'attendez pas pour en parler à votre médecin [8].
Pour le suivi de routine, respectez scrupuleusement les rendez-vous programmés. Même si vous vous sentez mieux, ces consultations permettent de s'assurer de l'efficacité du traitement et de dépister précocement d'éventuelles complications [17].
En cas de doute, n'hésitez jamais à contacter votre équipe médicale. Il vaut mieux une consultation "pour rien" qu'une complication grave non dépistée.
Questions Fréquentes
La péricardite tuberculeuse est-elle contagieuse ?Non, contrairement à la tuberculose pulmonaire, la péricardite tuberculeuse n'est généralement pas contagieuse. Vous ne risquez pas de contaminer votre entourage [16,17].
Combien de temps dure le traitement ?
Le traitement standard dure 6 mois minimum, mais peut être prolongé jusqu'à 12 mois selon l'évolution. La durée exacte dépend de votre réponse au traitement [8,16].
Puis-je reprendre le sport ?
Oui, mais progressivement et sous surveillance médicale. Commencez par des activités douces et augmentez l'intensité selon votre tolérance [17].
Quels sont les risques de récidive ?
Les récidives sont rares (moins de 5%) quand le traitement initial a été correctement suivi. Un suivi médical régulier permet de les dépister précocement [8].
Puis-je avoir des enfants ?
La grossesse est possible après guérison complète. Pendant le traitement, une contraception efficace est recommandée car certains médicaments peuvent être tératogènes [16].
Dois-je modifier mon alimentation ?
Une alimentation équilibrée, riche en protéines et vitamines, est recommandée. Évitez l'alcool qui peut interagir avec les médicaments [17].
Questions Fréquentes
La péricardite tuberculeuse est-elle contagieuse ?
Non, contrairement à la tuberculose pulmonaire, la péricardite tuberculeuse n'est généralement pas contagieuse. Vous ne risquez pas de contaminer votre entourage.
Combien de temps dure le traitement ?
Le traitement standard dure 6 mois minimum, mais peut être prolongé jusqu'à 12 mois selon l'évolution. La durée exacte dépend de votre réponse au traitement.
Puis-je reprendre le sport ?
Oui, mais progressivement et sous surveillance médicale. Commencez par des activités douces et augmentez l'intensité selon votre tolérance.
Quels sont les risques de récidive ?
Les récidives sont rares (moins de 5%) quand le traitement initial a été correctement suivi. Un suivi médical régulier permet de les dépister précocement.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] Évaluation des stratégies de dépistage et de repérage de la tuberculose - HAS 2024-2025Lien
- [2] Évaluation des stratégies de dépistage et de repérage de la tuberculose - HAS 2024-2025Lien
- [3] Breizh CoCoA 2024 - Innovation thérapeutiqueLien
- [4] AFRICARDIO 2025 - Innovation thérapeutiqueLien
- [5] Programme du congrès 2025 - SAPPLien
- [6] The advances in adjuvant therapy for tuberculosis - Frontiers in Microbiology 2024Lien
- [7] Pediatric Pericardial Diseases - Springer 2024Lien
- [8] DIAGNOSTIC ET ATTITUDES THERAPEUTIQUES DANS LA PERICARDITE TUBERCULEUSE - 2023Lien
- [9] Une forme rarissime de péricardite: l'épicardite constrictive comme manifestation post-tuberculeuse - 2025Lien
- [12] Gestion de la péricardite constrictive: à travers l'étude de 43 cas opérés - 2024Lien
- [11] Tuberculose et biothérapie dans les maladies inflammatoires chroniques - 2023Lien
- [16] La tuberculose péricardique - Infectiologie TunisieLien
- [17] Les péricardites tuberculeuses au centre hospitalier - PMCLien
Publications scientifiques
- DIAGNOSTIC ET ATTITUDES THERAPEUTIQUES DANS LA PERICARDITE TUBERCULEUSE (2023)[PDF]
- Une forme rarissime de péricardite: l'épicardite constrictive comme manifestation post-tuberculeuse (2025)
- Profil de la péricardite en dialyse péritonéale: à propos de 5 cas (2024)
- Tuberculose et biothérapie dans les maladies inflammatoires chroniques: quelles précautions prendre dans un pays endémique? (2023)
- Gestion de la péricardite constrictive: à travers l'étude de 43 cas opérés (2024)
Ressources web
- La tuberculose péricardique (infectiologie.org.tn)
Diagnostic probable: ▫ Péricardite objectivée chez un patient atteint de TBK. ▫ Exsudat péricardique ou adénosine désaminase +. ▫ Bonne réponse au traitement ...
- Les péricardites tuberculeuses au centre hospitalier ... (pmc.ncbi.nlm.nih.gov)
de AA Yaméogo · 2012 · Cité 18 fois — La suspicion diagnostic de péricardite tuberculeuse devrait être clinique devant des signes classiques dits d'imprégnation tuberculeuse associé ...
- Péricardite tuberculeuse (fr.wikipedia.org)
Diagnostic. Le diagnostic repose sur l'analyse du liquide péricardique et sur celle du péricarde. Les dosages de l'interféron gamma et de l'adénosine dé ...
- Chapitre 20 - Item 235 : Péricardite aiguë (sfcardio.fr)
Le diagnostic de péricardite se pose devant l'association d'une douleur thoracique évocatrice, d'un éventuel frottement péricardique, de modifications ECG ...
- Péricardite tuberculeuse (gpnotebook.com)
1 janv. 2018 — Le diagnostic définitif nécessite une aspiration péricardique. L'épanchement péricardique est généralement séreux mais peut être sanglant. Le ...

- Consultation remboursable *
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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.