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Paraplégie Spasmodique Héréditaire : Guide Complet 2025 | Symptômes, Traitements

Paraplégie spasmodique héréditaire

La paraplégie spasmodique héréditaire représente un groupe de maladies neurologiques rares qui affectent progressivement la marche. Cette pathologie génétique touche environ 1 à 5 personnes sur 100 000 en France selon les dernières données de la HAS [1]. Bien que méconnue du grand public, elle impacte significativement la qualité de vie des patients et de leurs familles. Découvrez tout ce qu'il faut savoir sur cette maladie : symptômes, diagnostic, traitements actuels et innovations thérapeutiques 2024-2025.

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Paraplégie spasmodique héréditaire : Définition et Vue d'Ensemble

La paraplégie spasmodique héréditaire (PSH) désigne un ensemble de maladies neurologiques génétiques caractérisées par une dégénérescence progressive des neurones moteurs de la moelle épinière [1,15]. Cette pathologie affecte principalement les membres inférieurs, provoquant une raideur musculaire et des difficultés de marche qui s'aggravent avec le temps.

Mais qu'est-ce qui rend cette maladie si particulière ? En fait, il ne s'agit pas d'une seule pathologie, mais plutôt d'un groupe de plus de 80 formes différentes, chacune causée par des mutations dans des gènes spécifiques [16]. Cette diversité génétique explique pourquoi les symptômes peuvent varier considérablement d'une personne à l'autre.

L'important à retenir, c'est que cette maladie héréditaire se transmet selon différents modes : autosomique dominant, autosomique récessif ou lié au chromosome X [1]. Concrètement, cela signifie que si l'un de vos parents est porteur de la mutation, vous avez un risque variable de développer la pathologie selon le type de transmission.

D'ailleurs, les médecins classent traditionnellement les PSH en deux grandes catégories : les formes "pures" qui n'affectent que la marche, et les formes "complexes" qui s'accompagnent d'autres symptômes neurologiques comme des troubles cognitifs ou visuels [17]. Cette distinction est cruciale pour comprendre l'évolution de votre maladie et adapter le suivi médical.

Épidémiologie en France et dans le Monde

Les données épidémiologiques récentes révèlent que la paraplégie spasmodique héréditaire touche entre 1 et 5 personnes sur 100 000 habitants en France, selon le Protocole National de Diagnostic et de Soins publié par la HAS en 2024 [1]. Cette prévalence relativement stable masque cependant des variations importantes selon les régions et les types génétiques.

En Europe, les chiffres oscillent entre 0,5 et 9,6 cas pour 100 000 habitants, plaçant la France dans la moyenne européenne [1]. Mais ces variations s'expliquent en partie par les différences de diagnostic et de dépistage génétique entre les pays. D'ailleurs, l'amélioration des techniques de séquençage génétique permet aujourd'hui d'identifier de nouveaux cas qui passaient auparavant inaperçus.

Concernant la répartition par âge, l'âge moyen de début des symptômes varie considérablement : de la petite enfance à plus de 60 ans selon le type génétique [1]. Les formes autosomiques dominantes, les plus fréquentes, débutent généralement à l'âge adulte, tandis que les formes récessives se manifestent plus précocement.

Il est intéressant de noter que certaines mutations sont plus fréquentes dans certaines populations. Par exemple, les mutations du gène SPAST (SPG4) représentent environ 40% des cas de PSH autosomique dominante en Europe occidentale [11]. Cette donnée est importante car elle influence les stratégies de dépistage génétique familial.

Les projections épidémiologiques suggèrent une augmentation du nombre de cas diagnostiqués dans les prochaines années, non pas par augmentation de l'incidence, mais grâce à l'amélioration du diagnostic génétique et à une meilleure reconnaissance de la maladie par les professionnels de santé [1].

Les Causes et Facteurs de Risque

La paraplégie spasmodique héréditaire résulte exclusivement de mutations génétiques qui perturbent le fonctionnement normal des neurones moteurs de la moelle épinière [1,16]. Ces mutations affectent des gènes essentiels au transport intracellulaire, au métabolisme énergétique ou à la structure des axones neuronaux.

Concrètement, plus de 80 gènes différents ont été identifiés comme responsables de PSH [16]. Les plus fréquents incluent SPAST (SPG4), ATL1 (SPG3A), et REEP1 (SPG31) pour les formes autosomiques dominantes. Pour les formes récessives, on retrouve notamment SPG7, SPG11, et récemment identifié, le gène AP4M1 qui peut également provoquer une épilepsie pharmaco-résistante [7].

Mais attention, avoir une mutation ne signifie pas automatiquement développer la maladie. En effet, certaines mutations présentent une "pénétrance incomplète", ce qui signifie que tous les porteurs ne développeront pas forcément de symptômes [11]. Cette particularité complique le conseil génétique familial.

Les facteurs environnementaux jouent-ils un rôle ? Les recherches récentes suggèrent que le mode de vie pourrait influencer l'expression de la maladie [13]. L'activité physique régulière semble retarder l'apparition des symptômes, tandis que certains traumatismes ou infections pourraient les précipiter. Cependant, ces facteurs modificateurs restent encore mal compris et font l'objet d'études approfondies.

Comment Reconnaître les Symptômes ?

Les premiers signes de paraplégie spasmodique héréditaire sont souvent subtils et progressifs. Vous pourriez d'abord remarquer une raideur dans les jambes, particulièrement le matin ou après une période d'inactivité [1,15]. Cette spasticité s'accompagne généralement d'une faiblesse musculaire qui rend la marche de plus en plus difficile.

Mais comment distinguer ces symptômes d'autres problèmes ? Les signes caractéristiques incluent une démarche "en ciseaux" où les jambes se croisent lors de la marche, des réflexes exagérés aux genoux et aux chevilles, et le signe de Babinski positif [15]. D'ailleurs, ces symptômes touchent typiquement les deux jambes de manière symétrique, contrairement à d'autres pathologies neurologiques.

Les formes complexes présentent des symptômes additionnels qui peuvent inclure des troubles cognitifs. Une étude récente sur 20 patients atteints de SPG4 a révélé une atteinte frontotemporale modérée avec des difficultés de concentration et de mémoire de travail [8]. Ces troubles cognitifs, bien que discrets, peuvent impacter significativement la qualité de vie.

Il faut savoir que les troubles vésico-sphinctériens sont également fréquents, touchant jusqu'à 80% des patients selon certaines études [9]. Ces problèmes urinaires peuvent précéder les troubles de la marche et constituent parfois le premier motif de consultation médicale.

Rassurez-vous, l'évolution est généralement lente. La plupart des patients conservent leur autonomie pendant de nombreuses années, et certains ne développent jamais de handicap sévère [1].

Le Parcours Diagnostic Étape par Étape

Le diagnostic de paraplégie spasmodique héréditaire repose sur une démarche méthodique qui combine examen clinique, imagerie et tests génétiques [1]. Votre médecin commencera par un interrogatoire détaillé sur vos antécédents familiaux, car l'hérédité constitue un élément clé du diagnostic.

L'examen neurologique recherche les signes caractéristiques : spasticité des membres inférieurs, réflexes ostéotendineux vifs, et absence de troubles sensitifs significatifs [15]. Cette dernière caractéristique est importante car elle permet de distinguer la PSH d'autres pathologies comme la sclérose en plaques.

L'IRM médullaire est systématiquement réalisée pour éliminer d'autres causes de paraparésie spastique comme une compression médullaire ou une myélite [1]. Dans la PSH, l'IRM peut montrer une atrophie discrète de la moelle épinière, mais elle est souvent normale aux stades précoces.

Le diagnostic génétique représente l'étape confirmative. Les techniques de séquençage haut débit permettent aujourd'hui d'analyser simultanément tous les gènes connus de PSH [1]. Ce processus peut prendre plusieurs semaines, mais il offre un diagnostic de certitude dans environ 60-70% des cas.

Cependant, un test génétique négatif n'exclut pas le diagnostic. En effet, de nouveaux gènes sont régulièrement découverts, comme récemment illustré par l'identification de nouvelles mutations dans le gène AP4M1 [7]. Dans ces cas, le diagnostic reste clinique et le suivi génétique peut être proposé ultérieurement.

Les Traitements Disponibles Aujourd'hui

Actuellement, il n'existe pas de traitement curatif pour la paraplégie spasmodique héréditaire, mais plusieurs approches thérapeutiques permettent d'améliorer significativement la qualité de vie [1,15]. La prise en charge repose sur une approche multidisciplinaire personnalisée selon vos symptômes et leur sévérité.

Les médicaments antispastiques constituent le pilier du traitement symptomatique. Le baclofène, administré par voie orale ou intrathécale dans les formes sévères, reste le traitement de référence [1]. La tizanidine et la gabapentine représentent des alternatives intéressantes, particulièrement en cas d'intolérance au baclofène.

La kinésithérapie joue un rôle fondamental dans le maintien de la mobilité et la prévention des complications. Des séances régulières d'étirement, de renforcement musculaire et de rééducation à la marche permettent de retarder l'évolution du handicap [1]. L'important est de maintenir une activité physique adaptée tout au long de l'évolution de la maladie.

Pour les troubles vésico-sphinctériens, qui touchent une majorité de patients [9], des traitements spécifiques existent : anticholinergiques pour l'hyperactivité vésicale, auto-sondages intermittents si nécessaire. Une prise en charge urologique spécialisée est souvent recommandée.

Les aides techniques améliorent considérablement l'autonomie : cannes, déambulateurs, orthèses de cheville pour corriger le pied tombant. Dans les formes évoluées, un fauteuil roulant peut devenir nécessaire, mais beaucoup de patients conservent une marche fonctionnelle pendant des décennies [1].

Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025

L'année 2024-2025 marque un tournant dans la recherche sur les paraplégie spasmodiques héréditaires avec plusieurs projets innovants prometteurs. L'Institut du Cerveau a récemment sélectionné de nouveaux projets audacieux dans le cadre du programme Big Brain Theory, incluant des approches thérapeutiques révolutionnaires pour les maladies neurodégénératives héréditaires [2].

Les thérapies géniques représentent l'avenir le plus prometteur. Plusieurs essais cliniques sont en cours de développement, notamment pour les formes les plus fréquentes comme SPG4 et SPG7 [6]. Ces approches visent à corriger directement la mutation génétique responsable ou à compenser la perte de fonction du gène défaillant.

Du côté du diagnostic, l'innovation "Ear of the Lynx" pour la PSH de type 76 illustre les progrès remarquables en imagerie médicale [5]. Cette technique permet une identification plus précoce et précise de certaines formes rares, ouvrant la voie à des traitements personnalisés.

Les projets de recherche 2024-2025 soutenus par l'ABMM et Téléthon se concentrent sur de nouvelles cibles thérapeutiques [3]. Parmi les approches les plus prometteuses, on trouve les modulateurs de la neuroplasticité et les thérapies neuroprotectrices qui pourraient ralentir, voire arrêter la progression de la maladie.

L'association FARA-Alatax coordonne également des essais cliniques internationaux pour tester des molécules innovantes [4]. Ces collaborations européennes accélèrent considérablement le développement de nouveaux traitements et offrent aux patients français un accès privilégié aux thérapies expérimentales les plus avancées.

Vivre au Quotidien avec Paraplégie spasmodique héréditaire

Adapter votre quotidien à la paraplégie spasmodique héréditaire demande de la créativité et de la patience, mais de nombreuses solutions existent pour maintenir une vie épanouie. L'important est d'anticiper les difficultés et d'aménager progressivement votre environnement selon l'évolution de vos symptômes.

Au niveau professionnel, la plupart des patients peuvent continuer à travailler pendant de nombreuses années [13]. Des aménagements simples comme un poste de travail ergonomique, des horaires flexibles ou le télétravail permettent souvent de compenser les difficultés de déplacement. N'hésitez pas à solliciter la médecine du travail pour bénéficier d'un accompagnement personnalisé.

Pour les déplacements, planifiez vos sorties en tenant compte de votre fatigue et des distances à parcourir. Les transports en commun adaptés, les places de stationnement réservées et les aides à la mobilité facilitent grandement vos déplacements. Beaucoup de patients découvrent que l'organisation et la préparation leur permettent de maintenir leurs activités favorites.

L'activité physique reste cruciale, même adaptée. La natation, le vélo d'appartement ou la marche nordique avec bâtons peuvent être excellents selon vos capacités [13]. L'objectif n'est pas la performance, mais le maintien de votre maladie physique et de votre moral.

Côté relationnel, communiquer avec vos proches sur vos besoins et vos limites évite bien des malentendus. Certains jours seront plus difficiles que d'autres, et c'est normal. L'entourage joue un rôle essentiel dans l'acceptation et l'adaptation à la maladie.

Les Complications Possibles

Bien que l'évolution de la paraplégie spasmodique héréditaire soit généralement lente, certaines complications peuvent survenir et nécessitent une surveillance attentive [1,15]. La connaissance de ces risques vous permet d'adopter des mesures préventives efficaces.

Les chutes représentent la complication la plus fréquente et la plus redoutée. La spasticité et la faiblesse musculaire altèrent l'équilibre et augmentent significativement le risque de chute, particulièrement lors des changements de direction ou sur terrain irrégulier [1]. Ces chutes peuvent entraîner des fractures, notamment de la hanche chez les personnes âgées.

Les contractures articulaires se développent progressivement en l'absence de kinésithérapie régulière. Les chevilles, genoux et hanches sont particulièrement concernés [15]. Ces raideurs peuvent devenir irréversibles et compliquer davantage la marche, d'où l'importance cruciale des étirements quotidiens.

Sur le plan urologique, l'évolution vers une rétention urinaire chronique peut survenir dans les formes avancées [9]. Cette complication nécessite parfois des auto-sondages intermittents ou, plus rarement, une sonde à demeure. Un suivi urologique régulier permet de dépister précocement ces troubles.

Certaines formes complexes peuvent présenter des complications spécifiques comme des troubles de la déglutition, des atteintes visuelles ou une détérioration cognitive progressive [8]. Heureusement, ces complications restent rares et touchent principalement les formes génétiques particulières.

Quel est le Pronostic ?

Le pronostic de la paraplégie spasmodique héréditaire varie considérablement selon le type génétique, l'âge de début et la précocité de la prise en charge [1,11]. Rassurez-vous, la majorité des patients conservent une autonomie satisfaisante pendant de nombreuses années, voire toute leur vie.

Pour les formes pures, qui représentent environ 70% des cas, l'évolution est généralement bénigne [1]. Beaucoup de patients ne nécessitent qu'une aide à la marche (canne, déambulateur) et maintiennent leurs activités professionnelles et sociales. L'espérance de vie n'est pas affectée par la maladie elle-même.

Les formes complexes présentent un pronostic plus variable. Certaines évoluent rapidement vers un handicap sévère, tandis que d'autres restent stables pendant des décennies [1]. Les études récentes montrent que l'anticipation génétique, où la maladie s'aggrave de génération en génération, pourrait être plus fréquente qu'initialement pensé, particulièrement pour les mutations SPAST [11].

L'âge de début influence significativement le pronostic. Les formes débutant dans l'enfance évoluent souvent plus rapidement que celles apparaissant à l'âge adulte [1]. Cependant, même les formes précoces peuvent parfois se stabiliser spontanément pendant de longues périodes.

Il est important de souligner que le pronostic s'améliore constamment grâce aux progrès thérapeutiques. Les patients diagnostiqués aujourd'hui bénéficient de meilleures prises en charge que ceux d'il y a dix ans, et les innovations 2024-2025 laissent espérer des traitements encore plus efficaces dans un avenir proche [2,3,4].

Peut-on Prévenir Paraplégie spasmodique héréditaire ?

La prévention primaire de la paraplégie spasmodique héréditaire n'est pas possible puisqu'il s'agit d'une maladie génétique héréditaire [1]. Cependant, plusieurs stratégies permettent de retarder l'apparition des symptômes ou de ralentir leur progression.

Le conseil génétique représente l'outil préventif le plus important pour les familles concernées. Si vous avez des antécédents familiaux de PSH, une consultation de génétique médicale peut vous informer sur vos risques de transmission et les options disponibles [1]. Le diagnostic préimplantatoire est possible pour certaines formes, permettant aux couples à risque d'avoir des enfants non affectés.

Concernant la prévention secondaire, maintenir une activité physique régulière semble retarder l'apparition des symptômes selon les données récentes [13]. Les exercices d'étirement, de renforcement musculaire et d'équilibre sont particulièrement bénéfiques, même avant l'apparition des premiers signes.

L'évitement de certains facteurs déclenchants peut également jouer un rôle. Les traumatismes, les infections sévères ou le stress intense peuvent parfois précipiter l'apparition des symptômes chez les porteurs de mutations [13]. Bien que ces facteurs ne soient pas toujours évitables, leur connaissance permet une vigilance accrue.

Enfin, un suivi médical préventif chez les porteurs asymptomatiques permet une prise en charge précoce dès l'apparition des premiers signes. Cette surveillance rapprochée optimise les chances de maintenir une bonne qualité de vie le plus longtemps possible [1].

Recommandations des Autorités de Santé

La Haute Autorité de Santé (HAS) a publié en 2024 un Protocole National de Diagnostic et de Soins (PNDS) spécifiquement dédié aux paraplégie spasmodiques héréditaires, établissant des recommandations précises pour la prise en charge de cette pathologie [1]. Ces guidelines constituent la référence officielle pour tous les professionnels de santé français.

Le PNDS recommande une approche multidisciplinaire coordonnée impliquant neurologue, généticien, kinésithérapeute, ergothérapeute et urologue selon les besoins [1]. Cette coordination est essentielle pour optimiser la prise en charge et éviter les ruptures de soins qui peuvent compromettre l'évolution de la maladie.

Concernant le diagnostic, la HAS préconise la réalisation systématique d'un test génétique chez tout patient présentant une paraparésie spastique progressive avec antécédents familiaux [1]. Le séquençage haut débit des gènes de PSH est désormais remboursé par l'Assurance Maladie dans ce contexte.

Pour le suivi, les recommandations établissent un calendrier précis : consultation neurologique tous les 6 à 12 mois selon la sévérité, bilan urologique annuel, et évaluation kinésithérapique trimestrielle [1]. Cette surveillance régulière permet d'adapter les traitements et de prévenir les complications.

La HAS insiste également sur l'importance de l'éducation thérapeutique des patients et de leurs familles. Des programmes spécifiques doivent être proposés pour améliorer la compréhension de la maladie, l'observance des traitements et l'adaptation du mode de vie [1].

Ressources et Associations de Patients

Plusieurs associations françaises et internationales accompagnent les patients atteints de paraplégie spasmodique héréditaire et leurs familles. Ces organisations jouent un rôle crucial dans l'information, le soutien et la défense des droits des malades.

L'Association Française contre les Myopathies (AFM-Téléthon) constitue la référence principale en France pour les maladies neuromusculaires héréditaires [3]. Elle finance de nombreux projets de recherche sur les PSH et propose des services d'accompagnement personnalisés : conseil génétique, aide aux démarches administratives, soutien psychologique.

Au niveau européen, FARA-Alatax coordonne les efforts de recherche et facilite l'accès aux essais cliniques internationaux [4]. Cette association organise également des conférences scientifiques et des rencontres patients qui permettent d'échanger sur les dernières avancées thérapeutiques.

L'Institut du Cerveau propose des consultations spécialisées et participe activement à la recherche sur les PSH [17]. Leurs équipes multidisciplinaires offrent une expertise reconnue internationalement et un accès privilégié aux innovations thérapeutiques les plus récentes.

Pour le soutien au quotidien, les Maisons Départementales des Personnes Handicapées (MDPH) vous accompagnent dans vos démarches de reconnaissance du handicap et l'obtention d'aides financières ou matérielles. N'hésitez pas à les solliciter dès l'apparition des premières difficultés.

Enfin, les forums en ligne et groupes de patients sur les réseaux sociaux créent des communautés d'entraide précieuses. Ces espaces d'échange permettent de partager expériences, conseils pratiques et soutien moral avec d'autres personnes confrontées aux mêmes défis.

Nos Conseils Pratiques

Vivre avec une paraplégie spasmodique héréditaire nécessite quelques adaptations, mais de nombreuses astuces peuvent considérablement améliorer votre quotidien. Voici nos recommandations basées sur l'expérience des patients et les conseils des professionnels de santé.

Pour la mobilité : investissez dans de bonnes chaussures avec un bon maintien de la cheville. Évitez les talons et privilégiez les semelles antidérapantes. Une canne peut être utile même aux stades précoces pour sécuriser vos déplacements et réduire la fatigue. N'attendez pas d'en avoir absolument besoin pour vous y habituer.

À la maison : éliminez les tapis qui peuvent provoquer des chutes, installez des barres d'appui dans la salle de bain et des rampes d'escalier solides. Un siège de douche et un rehausseur de toilettes améliorent considérablement le confort et la sécurité. Pensez à éclairer suffisamment les zones de passage, surtout la nuit.

Pour l'activité physique : la natation reste l'exercice idéal car l'eau soutient le corps et facilite les mouvements [13]. Si vous n'aimez pas nager, l'aquagym ou simplement marcher dans l'eau sont excellents. À domicile, des exercices d'étirement quotidiens de 10-15 minutes peuvent faire une grande différence.

Gestion de la fatigue : planifiez vos activités aux moments où vous vous sentez le plus en forme, généralement le matin. N'hésitez pas à faire des pauses régulières et à déléguer certaines tâches. La fatigue n'est pas un signe de faiblesse, mais un symptôme à respecter.

Quand Consulter un Médecin ?

Certains signes doivent vous amener à consulter rapidement, que vous soyez déjà diagnostiqué avec une paraplégie spasmodique héréditaire ou que vous présentiez des symptômes évocateurs pour la première fois.

Consultation urgente si vous présentez : une faiblesse brutale des jambes, des troubles de l'équilibre soudains avec chutes répétées, des douleurs intenses dans le dos ou les jambes, ou des troubles urinaires aigus avec impossibilité d'uriner. Ces symptômes peuvent indiquer une complication ou une autre pathologie nécessitant une prise en charge immédiate.

Consultation programmée dans les semaines qui suivent si vous remarquez : une raideur progressive des jambes, des difficultés croissantes à la marche, des crampes nocturnes fréquentes, ou des antécédents familiaux de troubles de la marche. Plus le diagnostic est précoce, meilleure sera la prise en charge.

Pour les patients déjà diagnostiqués, consultez votre neurologue si vous observez une aggravation rapide des symptômes, l'apparition de nouveaux troubles (cognitifs, visuels, déglutition), ou si vos traitements actuels deviennent moins efficaces [1]. Ces changements peuvent nécessiter un ajustement thérapeutique.

N'oubliez pas les consultations de suivi régulières recommandées par la HAS : tous les 6 à 12 mois selon votre état [1]. Ces rendez-vous permettent d'adapter votre prise en charge et de prévenir les complications avant qu'elles ne surviennent.

Questions Fréquentes

La paraplégie spasmodique héréditaire est-elle douloureuse ?
La maladie elle-même ne provoque généralement pas de douleurs intenses. Cependant, la spasticité peut causer des crampes et des contractures inconfortables. Les douleurs sont plutôt liées aux compensations posturales et peuvent être soulagées par la kinésithérapie et les traitements antispastiques [1].

Puis-je avoir des enfants si je suis porteur de la mutation ?
Oui, mais le risque de transmission varie selon le mode d'hérédité : 50% pour les formes dominantes, 25% pour les formes récessives si les deux parents sont porteurs. Le conseil génétique et le diagnostic préimplantatoire sont des options à discuter avec un généticien [1].

La maladie évolue-t-elle toujours vers un fauteuil roulant ?
Non, beaucoup de patients conservent une marche fonctionnelle toute leur vie, parfois avec une aide technique simple comme une canne. L'évolution dépend du type génétique et de la précocité de la prise en charge [1].

Les troubles cognitifs sont-ils systématiques ?
Les troubles cognitifs ne concernent que les formes complexes et restent généralement discrets. Une étude récente sur SPG4 montre une atteinte frontotemporale modérée chez certains patients, mais sans impact majeur sur l'autonomie [8].

Existe-t-il des traitements expérimentaux ?
Oui, plusieurs essais cliniques sont en cours, notamment des thérapies géniques pour SPG4 et SPG7. Les projets 2024-2025 soutenus par l'Institut du Cerveau et Téléthon offrent des perspectives prometteuses [2,3,6].

Questions Fréquentes

La paraplégie spasmodique héréditaire est-elle douloureuse ?

La maladie elle-même ne provoque généralement pas de douleurs intenses. Cependant, la spasticité peut causer des crampes et des contractures inconfortables. Les douleurs sont plutôt liées aux compensations posturales et peuvent être soulagées par la kinésithérapie et les traitements antispastiques.

Puis-je avoir des enfants si je suis porteur de la mutation ?

Oui, mais le risque de transmission varie selon le mode d'hérédité : 50% pour les formes dominantes, 25% pour les formes récessives si les deux parents sont porteurs. Le conseil génétique et le diagnostic préimplantatoire sont des options à discuter avec un généticien.

La maladie évolue-t-elle toujours vers un fauteuil roulant ?

Non, beaucoup de patients conservent une marche fonctionnelle toute leur vie, parfois avec une aide technique simple comme une canne. L'évolution dépend du type génétique et de la précocité de la prise en charge.

Les troubles cognitifs sont-ils systématiques ?

Les troubles cognitifs ne concernent que les formes complexes et restent généralement discrets. Une étude récente sur SPG4 montre une atteinte frontotemporale modérée chez certains patients, mais sans impact majeur sur l'autonomie.

Existe-t-il des traitements expérimentaux ?

Oui, plusieurs essais cliniques sont en cours, notamment des thérapies géniques pour SPG4 et SPG7. Les projets 2024-2025 soutenus par l'Institut du Cerveau et Téléthon offrent des perspectives prometteuses.

Spécialités médicales concernées

Sources et références

Références

  1. [1] Protocole National de Diagnostic et de Soins (PNDS) - Paraplégie spasmodique héréditaire. HAS. 2024-2025.Lien
  2. [2] De nouveaux projets innovants et audacieux lauréats du programme Big Brain Theory. Institut du Cerveau. 2024-2025.Lien
  3. [3] Projets de recherche 2024-25 - ABMM. Téléthon. 2024-2025.Lien
  4. [4] FARA - Alatax. Recherche internationale sur les ataxies héréditaires. 2024-2025.Lien
  5. [5] "Ear of the Lynx" Sign in Hereditary Spastic Paraplegia 76. Journal of Clinical Neurology. 2024.Lien
  6. [6] Spastic Paraplegia 7, Autosomal Recessive (SPG7). MalaCards. 2024-2025.Lien
  7. [7] Tekaya K, Jamoussi M. Épilepsie pharmaco-résistante révélatrice d'une paraplégie spastique héréditaire due à une mutation du gène AP4M1. Science Direct. 2025.Lien
  8. [8] Miroglio R, Hocquel A. Étude des troubles cognitifs dans une cohorte de 20 patients atteints de paraplégie spastique héréditaire de type 4 (SPG4). Science Direct. 2024.Lien
  9. [9] Lallemant-Dudek P, Hentzen C. Paraparésie spastique héréditaire et troubles vésico-sphinctériens: étude urodynamique et génétique. Science Direct. 2024.Lien
  10. [11] Hashemi SS, Hajati R. Anticipation can be more common in hereditary spastic paraplegia with SPAST mutations. Canadian Journal of Neurological Sciences. 2022.Lien
  11. [13] Lallemant-Dudek P. Facteurs modificateurs des paraparésies spastiques héréditaires: environnement et mode de vie. HAL Science. 2024.Lien
  12. [15] Paraplégie spastique héréditaire - Troubles du cerveau. MSD Manuals. 2024.Lien
  13. [16] Paraplégie spastique héréditaire. Orphanet. 2024.Lien
  14. [17] Paraplégie Spastique héréditaire ou maladie de Strumpell. Institut du Cerveau. 2024.Lien

Publications scientifiques

Ressources web

Consultez un médecin en ligne dès aujourd'hui
  • Consultation remboursable *
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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.