Paraparésie Spastique Tropicale : Guide Complet 2025 - Symptômes, Traitements

La paraparésie spastique tropicale est une maladie neurologique progressive causée par le virus HTLV-1. Cette pathologie touche principalement la moelle épinière et provoque une faiblesse des jambes avec raideur musculaire. Bien que rare en France métropolitaine, elle reste préoccupante dans les départements d'outre-mer. Découvrez tout ce qu'il faut savoir sur cette maladie : symptômes, diagnostic, traitements disponibles et innovations thérapeutiques récentes.

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Paraparésie Spastique Tropicale : Définition et Vue d'Ensemble
La paraparésie spastique tropicale (PST) est une maladie neurologique chronique qui affecte la moelle épinière. Elle est causée par le virus HTLV-1 (Human T-lymphotropic virus type 1) et se caractérise par une inflammation progressive de la moelle épinière [12,13].
Cette pathologie provoque une faiblesse musculaire des membres inférieurs accompagnée d'une spasticité, c'est-à-dire une raideur anormale des muscles. Le terme "tropicale" fait référence aux régions géographiques où cette maladie est plus fréquente, notamment les Caraïbes, l'Amérique du Sud et certaines régions d'Afrique [6].
Concrètement, la paraparésie spastique tropicale évolue lentement sur plusieurs années. Les patients développent progressivement des difficultés à marcher, une sensation de raideur dans les jambes et parfois des troubles urinaires. D'ailleurs, cette maladie fait partie des pathologies associées au virus HTLV-1, aux côtés de la leucémie-lymphome T de l'adulte [4,5].
Il est important de comprendre que cette pathologie résulte d'une réaction inflammatoire excessive du système immunitaire contre le virus HTLV-1. En fait, ce n'est pas le virus lui-même qui détruit directement la moelle épinière, mais plutôt la réponse immunitaire qu'il déclenche [8].
Épidémiologie en France et dans le Monde
L'épidémiologie de la paraparésie spastique tropicale présente des disparités importantes selon les régions. En France métropolitaine, cette pathologie reste exceptionnelle avec moins de 50 cas recensés annuellement. Mais la situation est différente dans les départements d'outre-mer [6,8].
En Martinique et en Guadeloupe, la prévalence du virus HTLV-1 atteint 1 à 2% de la population adulte, soit environ 8 000 à 16 000 personnes infectées. Parmi ces porteurs du virus, 2 à 5% développeront une paraparésie spastique tropicale au cours de leur vie [6]. Cela représente environ 160 à 800 cas potentiels dans ces territoires.
À l'échelle mondiale, on estime que 10 à 20 millions de personnes sont infectées par le virus HTLV-1. Les régions les plus touchées incluent le Japon (1 million de porteurs), les Caraïbes, l'Amérique du Sud et certaines zones d'Afrique subsaharienne [6,14]. L'incidence de la paraparésie spastique tropicale varie de 0,25 à 2 cas pour 100 000 habitants selon les régions endémiques.
Les femmes sont plus fréquemment atteintes que les hommes, avec un ratio de 2:1 à 3:1. L'âge moyen de début des symptômes se situe entre 40 et 50 ans, bien que des cas puissent survenir dès la trentaine [7,8]. Cette prédominance féminine s'explique en partie par une transmission plus efficace du virus de l'homme vers la femme lors des rapports sexuels.
Les Causes et Facteurs de Risque
La cause unique de la paraparésie spastique tropicale est l'infection par le virus HTLV-1. Ce rétrovirus appartient à la même famille que le VIH, mais il présente des caractéristiques très différentes [14]. Contrairement au VIH, le HTLV-1 ne provoque pas d'immunodéficience mais déclenche plutôt une activation excessive du système immunitaire.
La transmission du virus HTLV-1 s'effectue par trois voies principales. D'abord, la transmission sexuelle, qui représente le mode de contamination le plus fréquent chez l'adulte. Ensuite, la transmission de la mère à l'enfant, principalement par l'allaitement maternel prolongé (plus de 6 mois). Enfin, la transmission sanguine par transfusion ou partage de matériel d'injection [6,14].
Plusieurs facteurs augmentent le risque de développer une paraparésie spastique tropicale chez les porteurs du virus. L'âge constitue un facteur majeur : plus l'infection est ancienne, plus le risque augmente. Le sexe féminin représente également un facteur de risque, avec une incidence 2 à 3 fois supérieure chez les femmes [7,8].
D'autres éléments peuvent influencer l'évolution vers la maladie. Une charge virale élevée, certains variants génétiques du virus, et des facteurs génétiques de l'hôte (notamment certains allèles HLA) peuvent favoriser le développement de la pathologie [1,8]. Bon à savoir : la plupart des personnes infectées par le HTLV-1 restent asymptomatiques toute leur vie.
Comment Reconnaître les Symptômes ?
Les symptômes de la paraparésie spastique tropicale apparaissent de manière insidieuse et progressive. Le début est souvent si discret que les patients consultent tardivement, parfois plusieurs années après les premiers signes [7,12].
La faiblesse des jambes constitue généralement le premier symptôme. Elle débute habituellement par une sensation de lourdeur ou de fatigue anormale lors de la marche. Progressivement, cette faiblesse s'aggrave et s'accompagne d'une spasticité musculaire, c'est-à-dire une raideur des muscles des jambes [12,13].
Les troubles de la marche évoluent selon un schéma caractéristique. Au début, vous pourriez simplement remarquer une tendance à traîner légèrement les pieds. Puis, la démarche devient de plus en plus raide et saccadée. Dans les stades avancés, la marche nécessite des aides techniques comme une canne ou un déambulateur [7].
D'autres symptômes peuvent accompagner les troubles moteurs. Les troubles urinaires touchent environ 70% des patients : urgences mictionnelles, fuites urinaires ou au contraire rétention d'urine. Des douleurs lombaires chroniques sont fréquentes, ainsi qu'une sensation de brûlure ou d'engourdissement dans les jambes [12,13].
Certains patients développent également des troubles sensitifs : diminution de la sensibilité au toucher, sensations de fourmillements ou de picotements. Ces symptômes restent généralement limités aux membres inférieurs, contrairement à d'autres maladies neurologiques [7,8].
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic de la paraparésie spastique tropicale nécessite une approche méthodique combinant plusieurs examens. La première étape consiste en un examen clinique neurologique approfondi pour évaluer la force musculaire, les réflexes et la spasticité [12].
L'IRM de la moelle épinière constitue l'examen d'imagerie de référence. Elle permet de visualiser l'atrophie de la moelle épinière, particulièrement au niveau thoracique, et d'éliminer d'autres causes comme une compression médullaire. Cet examen montre typiquement une atrophie progressive sans lésions focales [12,13].
Le diagnostic de certitude repose sur la sérologie HTLV-1. Cette analyse sanguine recherche les anticorps dirigés contre le virus. En cas de positivité, des tests de confirmation par Western Blot sont nécessaires pour éliminer les faux positifs [14]. La charge virale peut également être mesurée par PCR quantitative.
D'autres examens complémentaires peuvent être utiles. L'électromyogramme (EMG) évalue la conduction nerveuse et peut détecter des anomalies subcliniques. L'analyse du liquide céphalorachidien montre parfois une discrète inflammation avec présence de lymphocytes activés [7,12].
Le diagnostic différentiel doit éliminer d'autres causes de paraparésie spastique : sclérose en plaques, compression médullaire, carence en vitamine B12, ou autres infections virales. Cette démarche diagnostique peut prendre plusieurs semaines, d'où l'importance d'une prise en charge spécialisée [13].
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
Actuellement, il n'existe pas de traitement curatif de la paraparésie spastique tropicale. La prise en charge repose sur des traitements symptomatiques visant à améliorer la qualité de vie et ralentir la progression [12,13].
Les corticostéroïdes constituent le traitement de première ligne lors des poussées inflammatoires. La prednisolone à doses élevées (1 mg/kg/jour) peut être prescrite pendant plusieurs semaines, puis progressivement diminuée. Ce traitement permet parfois une amélioration temporaire de la spasticité et de la force musculaire [7,12].
Pour la spasticité chronique, plusieurs médicaments sont disponibles. Le baclofène reste le traitement de référence, administré par voie orale à doses progressivement croissantes. Dans les cas sévères, une pompe à baclofène intrathécale peut être envisagée. D'autres molécules comme la tizanidine ou les benzodiazépines peuvent être utilisées en complément [13].
La rééducation fonctionnelle joue un rôle essentiel dans la prise en charge. La kinésithérapie permet de maintenir la mobilité articulaire, de lutter contre la spasticité et de préserver l'autonomie de marche le plus longtemps possible. L'ergothérapie aide à adapter l'environnement et à utiliser des aides techniques [12].
Certains traitements expérimentaux sont à l'étude. Les immunosuppresseurs comme le méthotrexate ou l'azathioprine ont montré des résultats mitigés. Des essais avec des antiviraux spécifiques sont en cours, mais leurs résultats restent décevants [8,13].
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
La recherche sur la paraparésie spastique tropicale connaît des avancées prometteuses en 2024-2025. Les innovations se concentrent principalement sur l'immunomodulation et les thérapies ciblées [1,2].
Une approche révolutionnaire utilise l'analyse par cytométrie en flux pour caractériser précisément les lymphocytes T impliqués dans l'inflammation médullaire. Cette technique permet d'identifier les sous-populations de cellules T helper et cytotoxiques responsables de la pathologie, ouvrant la voie à des traitements personnalisés [1].
Les travaux de Maria Fernanda Grassi à la Fondation Oswaldo Cruz ont identifié de nouvelles cibles thérapeutiques. Ses recherches portent sur des molécules capables de moduler spécifiquement la réponse immunitaire contre le HTLV-1 sans compromettre les défenses générales de l'organisme [2].
Le développement de biomarqueurs prédictifs représente une autre innovation majeure. Ces marqueurs biologiques permettraient d'identifier précocement les porteurs du HTLV-1 à risque de développer une paraparésie spastique tropicale, autorisant une prise en charge préventive [3].
Des essais cliniques testent actuellement des anticorps monoclonaux dirigés contre des cytokines pro-inflammatoires spécifiques. Ces traitements biologiques pourraient révolutionner la prise en charge en ciblant précisément les mécanismes inflammatoires responsables de la maladie [1,2].
L'intelligence artificielle fait également son entrée dans le diagnostic et le suivi. Des algorithmes d'apprentissage automatique analysent les données d'IRM pour détecter des changements subtils de la moelle épinière, permettant un suivi plus précis de l'évolution [3].
Vivre au Quotidien avec la Paraparésie Spastique Tropicale
Vivre avec une paraparésie spastique tropicale nécessite des adaptations progressives du mode de vie. L'évolution lente de la maladie permet heureusement une adaptation graduelle aux limitations fonctionnelles [12].
L'aménagement du domicile constitue souvent la première étape. L'installation de barres d'appui dans la salle de bain, l'élimination des tapis glissants et l'amélioration de l'éclairage réduisent considérablement les risques de chute. Un ergothérapeute peut vous conseiller sur ces modifications [13].
Le maintien d'une activité physique adaptée reste essentiel. La natation représente l'exercice idéal car l'eau soutient le poids du corps tout en permettant un travail musculaire complet. La marche quotidienne, même avec des aides techniques, aide à préserver l'autonomie [12].
La gestion de la spasticité au quotidien passe par plusieurs stratégies. Les étirements réguliers, idéalement deux fois par jour, limitent l'aggravation de la raideur musculaire. L'application de chaleur (bains chauds, coussins chauffants) peut soulager temporairement les tensions [13].
L'aspect psychologique ne doit pas être négligé. Rejoindre un groupe de soutien ou consulter un psychologue peut aider à accepter la maladie et maintenir un moral positif. D'ailleurs, de nombreux patients développent des stratégies d'adaptation remarquables qui leur permettent de conserver une vie sociale active [8].
Les Complications Possibles
La paraparésie spastique tropicale peut entraîner diverses complications qui nécessitent une surveillance médicale régulière. Ces complications sont généralement liées à l'immobilisation progressive et aux troubles neurologiques [12,13].
Les troubles urinaires représentent la complication la plus fréquente, touchant jusqu'à 80% des patients dans les formes évoluées. Ils peuvent se manifester par une vessie hyperactive avec urgences mictionnelles, ou au contraire par une rétention urinaire nécessitant parfois un sondage [12]. Ces troubles exposent au risque d'infections urinaires récidivantes.
Les complications orthopédiques résultent de la spasticité chronique et de la diminution de la mobilité. Les rétractions tendineuses, particulièrement au niveau des chevilles et des hanches, peuvent limiter considérablement l'amplitude articulaire. Des déformations comme l'équinisme du pied peuvent nécessiter une prise en charge chirurgicale [13].
Le risque de chutes et traumatismes augmente avec l'évolution de la maladie. La combinaison de la faiblesse musculaire, de la spasticité et des troubles de l'équilibre expose à des fractures, particulièrement chez les patients âgés. La prévention passe par l'aménagement de l'environnement et l'utilisation d'aides techniques [12].
D'autres complications peuvent survenir : escarres en cas d'alitement prolongé, troubles de la déglutition dans les formes sévères, ou complications respiratoires liées à l'immobilisation. Heureusement, un suivi médical régulier permet de prévenir ou de traiter précocement la plupart de ces complications [13].
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic de la paraparésie spastique tropicale varie considérablement d'un patient à l'autre. Cette pathologie évolue généralement de manière lente et progressive sur plusieurs décennies [7,8].
L'évolution typique se caractérise par une progression lente des symptômes. La plupart des patients conservent une capacité de marche, même avec des aides techniques, pendant de nombreuses années après le diagnostic. Environ 20% des patients nécessiteront un fauteuil roulant dans les 10 ans suivant l'apparition des premiers symptômes [7].
Plusieurs facteurs influencent le pronostic. L'âge de début constitue un élément déterminant : les formes débutant avant 40 ans évoluent généralement plus lentement que celles apparaissant après 50 ans. Le sexe féminin semble associé à une évolution légèrement plus favorable [8].
La charge virale HTLV-1 au moment du diagnostic peut également influencer l'évolution. Les patients avec une charge virale élevée présentent parfois une progression plus rapide, bien que cette corrélation ne soit pas absolue [8]. D'autres facteurs comme la réponse aux corticostéroïdes peuvent donner des indications sur l'évolution future.
Il est important de souligner que la paraparésie spastique tropicale n'affecte généralement pas l'espérance de vie. Les patients peuvent vivre normalement avec leur maladie, moyennant des adaptations progressives. La qualité de vie dépend largement de la prise en charge multidisciplinaire et du soutien familial et social [7,12].
Peut-on Prévenir la Paraparésie Spastique Tropicale ?
La prévention de la paraparésie spastique tropicale repose essentiellement sur la prévention de l'infection par le virus HTLV-1. Une fois l'infection établie, il n'existe pas de moyen prouvé de prévenir l'évolution vers la maladie neurologique [14].
La prévention primaire vise à éviter la contamination par le HTLV-1. Les mesures de protection lors des rapports sexuels (préservatifs) constituent la première ligne de défense, particulièrement dans les zones endémiques. Le dépistage systématique des donneurs de sang a considérablement réduit le risque de transmission transfusionnelle [14].
Pour les femmes enceintes infectées, des mesures spécifiques peuvent limiter la transmission mère-enfant. L'allaitement maternel étant le principal mode de transmission verticale, son évitement ou sa limitation à moins de 6 mois réduit significativement le risque de contamination du nourrisson [6,14].
Chez les porteurs asymptomatiques du HTLV-1, certaines mesures pourraient théoriquement réduire le risque d'évolution. Le maintien d'un bon état général, l'évitement du stress chronique et le traitement précoce des infections intercurrentes sont recommandés, bien que leur efficacité ne soit pas formellement démontrée [8].
La recherche explore actuellement des stratégies de prévention secondaire. L'identification de biomarqueurs prédictifs pourrait permettre de traiter préventivement les porteurs à haut risque. Cependant, ces approches restent expérimentales et nécessitent des études complémentaires [1,3].
Recommandations des Autorités de Santé
Les autorités de santé françaises ont établi des recommandations spécifiques pour la prise en charge de la paraparésie spastique tropicale, particulièrement dans les départements d'outre-mer où la prévalence du HTLV-1 est plus élevée [8].
La Haute Autorité de Santé (HAS) recommande un dépistage systématique du HTLV-1 chez les donneurs de sang et d'organes. Ce dépistage est également recommandé chez les femmes enceintes originaires de zones endémiques ou ayant des partenaires à risque [14].
Pour le diagnostic, les recommandations préconisent une approche en deux étapes : dépistage par ELISA puis confirmation par Western Blot en cas de positivité. La charge virale par PCR quantitative est recommandée pour le suivi des patients symptomatiques [8,14].
Concernant le traitement, les autorités soulignent l'absence de thérapie curative validée. Les corticostéroïdes restent le traitement de référence des poussées inflammatoires, avec une surveillance étroite des effets secondaires. La prise en charge multidisciplinaire incluant neurologue, rééducateur et ergothérapeute est fortement recommandée [8].
Les recommandations insistent sur l'importance du conseil génétique et de l'information des patients. Les porteurs du HTLV-1 doivent être informés des risques de transmission et des mesures préventives. Un suivi neurologique régulier est préconisé, même en l'absence de symptômes [14].
Santé Publique France coordonne la surveillance épidémiologique de l'infection HTLV-1 et de ses complications. Des registres spécifiques ont été mis en place dans les départements d'outre-mer pour mieux caractériser l'épidémiologie locale [8].
Ressources et Associations de Patients
Plusieurs ressources sont disponibles pour accompagner les patients atteints de paraparésie spastique tropicale et leurs familles. Ces structures offrent information, soutien et aide pratique [8].
L'Association française contre les myopathies (AFM-Téléthon) propose des services d'accompagnement pour les maladies neuromusculaires rares. Bien que la paraparésie spastique tropicale ne soit pas une myopathie, l'AFM peut orienter vers des ressources spécialisées et des aides techniques.
La Fondation pour la recherche médicale finance des projets de recherche sur les maladies neurologiques rares, incluant les pathologies liées au HTLV-1. Elle publie régulièrement des informations sur les avancées scientifiques dans ce domaine [2].
Dans les départements d'outre-mer, des centres de référence spécialisés dans les infections HTLV-1 ont été créés. Le CHU de Fort-de-France en Martinique et le CHU de Pointe-à-Pitre en Guadeloupe disposent d'équipes expertes dans la prise en charge de cette pathologie.
Les maisons départementales des personnes handicapées (MDPH) peuvent accompagner les démarches de reconnaissance du handicap et d'attribution d'aides techniques ou humaines. Elles évaluent les besoins et orientent vers les dispositifs d'aide appropriés.
Des groupes de soutien informels se sont constitués, notamment sur les réseaux sociaux. Ces communautés permettent l'échange d'expériences entre patients et familles confrontés à la même pathologie [8].
Nos Conseils Pratiques
Vivre avec une paraparésie spastique tropicale nécessite des adaptations concrètes au quotidien. Voici nos conseils pratiques basés sur l'expérience des patients et des professionnels de santé [12,13].
Pour gérer la spasticité, établissez une routine d'étirements quotidiens. Consacrez 15 à 20 minutes matin et soir à des étirements doux des muscles des jambes. L'application de chaleur avant les étirements (douche chaude, coussin chauffant) améliore leur efficacité [13].
Adaptez votre activité physique selon vos capacités. La natation reste l'exercice idéal car l'eau soutient le poids du corps. Si vous n'avez pas accès à une piscine, la marche quotidienne, même courte, maintient la mobilité. Utilisez des aides techniques sans hésiter : elles préservent votre énergie [12].
Pour l'aménagement du domicile, priorisez la sécurité. Installez des barres d'appui dans la douche et les toilettes, éliminez les tapis glissants, améliorez l'éclairage des escaliers. Un ergothérapeute peut vous conseiller gratuitement sur ces modifications [13].
Gérez votre fatigue en planifiant vos activités. Répartissez les tâches importantes sur la journée et n'hésitez pas à faire des pauses. La fatigue est un symptôme réel de la maladie, pas un signe de faiblesse.
Maintenez vos liens sociaux. L'isolement aggrave souvent les difficultés psychologiques. Continuez à voir vos amis, adaptez vos sorties si nécessaire, mais ne renoncez pas à votre vie sociale [8,12].
Quand Consulter un Médecin ?
Certains signes doivent vous amener à consulter rapidement, que vous soyez déjà suivi pour une paraparésie spastique tropicale ou que vous présentiez des symptômes évocateurs [12,13].
Consultez en urgence si vous présentez une aggravation brutale de la faiblesse des jambes, une perte complète de la capacité de marche, ou des troubles urinaires aigus avec impossibilité d'uriner. Ces signes peuvent indiquer une complication nécessitant une prise en charge immédiate [12].
Une consultation dans les jours qui suivent est nécessaire en cas d'aggravation progressive des symptômes sur quelques semaines, d'apparition de nouveaux troubles (sensitifs, sphinctériens), ou de chutes répétées. Ces évolutions peuvent nécessiter un ajustement du traitement [13].
Pour un premier diagnostic, consultez votre médecin traitant si vous présentez une faiblesse progressive des jambes, une raideur musculaire inhabituelle, ou des troubles de la marche inexpliqués, particulièrement si vous avez des origines ou des antécédents de séjour dans des zones endémiques pour le HTLV-1 [14].
Le suivi régulier est essentiel même en l'absence de symptômes nouveaux. Les patients diagnostiqués doivent consulter leur neurologue au moins tous les 6 mois pour évaluer l'évolution et adapter la prise en charge. Ce suivi permet de détecter précocement les complications [12].
N'hésitez pas à consulter également pour des questions pratiques : adaptation du traitement, prescription d'aides techniques, ou orientation vers des professionnels spécialisés (kinésithérapeute, ergothérapeute) [13].
Questions Fréquentes
La paraparésie spastique tropicale est-elle contagieuse ?Non, la maladie elle-même n'est pas contagieuse. Seul le virus HTLV-1 qui la cause peut se transmettre par voie sexuelle, sanguine ou de la mère à l'enfant [14].
Peut-on guérir de cette maladie ?
Il n'existe actuellement aucun traitement curatif. Les traitements disponibles visent à ralentir l'évolution et améliorer les symptômes [12,13].
Tous les porteurs du HTLV-1 développent-ils la maladie ?
Non, seulement 2 à 5% des porteurs du virus développeront une paraparésie spastique tropicale au cours de leur vie [6,8].
La maladie évolue-t-elle toujours vers un handicap sévère ?
L'évolution est très variable. Beaucoup de patients conservent une autonomie de marche pendant de nombreuses années, parfois avec des aides techniques [7].
Peut-on avoir des enfants quand on est porteur du HTLV-1 ?
Oui, mais des précautions sont nécessaires pour éviter la transmission au bébé, notamment concernant l'allaitement maternel [14].
Les symptômes peuvent-ils s'améliorer ?
Certains patients constatent une amélioration temporaire avec les corticostéroïdes, mais l'évolution générale reste progressive [12].
Faut-il éviter certaines activités ?
Il faut adapter les activités selon ses capacités, mais maintenir une activité physique régulière est bénéfique [13].
Questions Fréquentes
La paraparésie spastique tropicale est-elle contagieuse ?
Non, la maladie elle-même n'est pas contagieuse. Seul le virus HTLV-1 qui la cause peut se transmettre par voie sexuelle, sanguine ou de la mère à l'enfant.
Peut-on guérir de cette maladie ?
Il n'existe actuellement aucun traitement curatif. Les traitements disponibles visent à ralentir l'évolution et améliorer les symptômes.
Tous les porteurs du HTLV-1 développent-ils la maladie ?
Non, seulement 2 à 5% des porteurs du virus développeront une paraparésie spastique tropicale au cours de leur vie.
La maladie évolue-t-elle toujours vers un handicap sévère ?
L'évolution est très variable. Beaucoup de patients conservent une autonomie de marche pendant de nombreuses années, parfois avec des aides techniques.
Peut-on avoir des enfants quand on est porteur du HTLV-1 ?
Oui, mais des précautions sont nécessaires pour éviter la transmission au bébé, notamment concernant l'allaitement maternel.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] Flow cytometry data analyze of T helper and cytotoxic T lymphocytes - Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [2] Maria Fernanda GRASSI - Oswaldo Cruz Foundation - Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [3] Conditions and Diseases - MedTech-Tracker - Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [4] Virus HTLV-1 et leucémie-lymphome à cellules T de l'adulte (ATLL) - Revue Francophone des Laboratoires 2025Lien
- [5] Lymphome/leucémie T de l'adulte - Revue de biologie médicale 2024Lien
- [6] Virus HTLV-1: épidémiologie, virologie et manifestations cliniques associées - Dermatologie de la diversité 2022Lien
- [7] Paraparésie spastique tropicale associée à HTLV-I - Revue Neurologique 2022Lien
- [8] HTLV-1: une infection négligée, une morbidité sous-estimée et des maladies associées orphelines - Revue de biologie médicale 2024Lien
- [12] Myélopathie/Paraparésie spastique tropicale associée au HTLV-1 - MSD ManualsLien
- [13] Myélopathie associée au virus HTLV-1/Paraparésie spastique tropicale - MSD ManualsLien
- [14] HTLV-I : symptômes, traitement, prévention - Institut PasteurLien
Publications scientifiques
- Virus HTLV-1 et leucémie-lymphome à cellules T de l'adulte (ATLL) (2025)
- Lymphome/leucémie T de l'adulte (2024)
- Virus HTLV-1: épidémiologie, virologie et manifestations cliniques associées (2022)
- [CITATION][C] Paraparésie spastique tropicale associée à HTLV-I (2022)
- HTLV-1: une infection négligée, une morbidité sous-estimée et des maladies associées orphelines (2024)
Ressources web
- Myélopathie/Paraparésie spastique tropicale associée au ... (msdmanuals.com)
Les symptômes comprennent une faiblesse spastique des deux jambes, des réflexes cutanés plantaires en extension, une perte symétrique bilatérale des ...
- Myélopathie associée au virus HTLV-1/Paraparésie ... (msdmanuals.com)
Les personnes présentent une faiblesse, une raideur et des contractures musculaires dans les jambes, rendant la marche difficile, et nombre de patients ont une ...
- HTLV-I : symptômes, traitement, prévention (pasteur.fr)
À la phase d'état, le tableau clinique est dominé par une paraparésie ou une paraplégie spastique. Les signes sensitifs sont généralement modérés et l'état ...
- Quels sont les symptômes des Paraplégies Spastiques ? (institutducerveau.org)
On observe généralement une faiblesse et une raideur musculaire, des crampes ou des spasmes qui rendent la marche difficile et augmentent le risque de chutes. ...
- Paraparésie spastique tropicale (gpnotebook.com)
1 janv. 2018 — Il s'agit d'une maladie démyélinisante chronique, ressemblant à la sclérose en plaques, qui est causée par le HTLV-I.

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- Ordonnance et arrêt de travail sécurisés (HDS)

Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.