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Leucoencéphalopathie Multifocale Progressive : Guide Complet 2025 | Symptômes, Traitements

Leucoencéphalopathie multifocale progressive

La leucoencéphalopathie multifocale progressive (LEMP) est une maladie neurologique rare mais grave qui affecte la substance blanche du cerveau. Causée par le virus JC, cette pathologie touche principalement les personnes immunodéprimées. Avec les avancées thérapeutiques de 2024-2025, de nouveaux espoirs émergent pour les patients [6,13]. Comprendre cette maladie complexe est essentiel pour mieux l'appréhender et optimiser sa prise en charge.

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Leucoencéphalopathie Multifocale Progressive : Définition et Vue d'Ensemble

La leucoencéphalopathie multifocale progressive est une infection virale du système nerveux central qui détruit progressivement la myéline, cette gaine protectrice des fibres nerveuses [14,15]. Le responsable ? Le virus JC (John Cunningham), un polyomavirus présent chez 50 à 80% de la population générale mais habituellement inoffensif.

Chez les personnes en bonne santé, ce virus reste dormant. Mais lorsque le système immunitaire s'affaiblit, il peut se réactiver et causer des dégâts considérables dans le cerveau [6]. La maladie tire son nom de ses caractéristiques : elle affecte la substance blanche (leuco-encéphalo), touche plusieurs zones simultanément (multifocale) et évolue de manière continue (progressive).

Concrètement, imaginez votre cerveau comme un réseau électrique complexe. La myéline joue le rôle de l'isolant autour des câbles. Quand la LEMP l'attaque, c'est comme si l'isolant se détériorait, perturbant la transmission des signaux nerveux [15]. Cette analogie aide à comprendre pourquoi les symptômes sont si variés et invalidants.

L'important à retenir : cette pathologie nécessite une prise en charge spécialisée immédiate. Les récentes avancées diagnostiques de 2025 permettent heureusement une détection plus précoce [6,8].

Épidémiologie en France et dans le Monde

En France, la leucoencéphalopathie multifocale progressive reste une maladie rare avec une incidence estimée à 0,1 à 0,2 cas pour 100 000 habitants par an [11]. Mais ces chiffres masquent une réalité plus complexe selon les populations à risque.

Chez les patients infectés par le VIH, l'incidence grimpe dramatiquement : elle atteint 2 à 5% des personnes non traitées [14,15]. Heureusement, l'arrivée des trithérapies a considérablement réduit cette proportion. D'ailleurs, on observe une diminution de 80% des cas de LEMP chez les patients VIH+ depuis l'introduction des antirétroviraux efficaces.

Les données européennes montrent des variations intéressantes. L'Allemagne et le Royaume-Uni rapportent des incidences légèrement supérieures, probablement liées à de meilleures capacités diagnostiques [7]. En revanche, les pays d'Europe de l'Est présentent des taux plus faibles, possiblement sous-estimés.

Un phénomène préoccupant émerge depuis 2020 : l'augmentation des cas liés aux thérapies immunosuppressives modernes. Les traitements par natalizumab, rituximab ou les nouvelles thérapies CAR-T représentent désormais 30% des nouveaux cas [8,10,12]. Cette évolution reflète paradoxalement les progrès thérapeutiques dans d'autres domaines.

Concernant la répartition par âge, la LEMP touche principalement les adultes entre 40 et 60 ans, avec une légère prédominance masculine (ratio 1,3:1) [11]. Les projections pour 2025-2030 suggèrent une stabilisation de l'incidence globale, mais une modification du profil des patients vers plus de cas iatrogènes.

Les Causes et Facteurs de Risque

Le virus JC est omniprésent dans notre environnement. En fait, la plupart d'entre nous l'avons contracté dans l'enfance sans même nous en apercevoir [14]. Il reste ensuite tranquillement installé dans nos reins et notre moelle osseuse, attendant une éventuelle opportunité.

Cette opportunité, c'est l'immunodépression. Plusieurs situations peuvent déclencher la réactivation virale. Le VIH reste la cause historique la plus connue, mais aujourd'hui, les médicaments immunosuppresseurs représentent un risque croissant [8,10]. Le natalizumab, utilisé dans la sclérose en plaques, multiplie par 10 le risque de LEMP après 24 mois de traitement.

Les hémopathies malignes constituent un autre facteur de risque majeur [11,12]. Leucémies, lymphomes et myélomes affaiblissent naturellement les défenses immunitaires. D'ailleurs, les nouveaux traitements comme les CAR-T cells, révolutionnaires contre certains cancers, s'accompagnent malheureusement d'un risque accru de LEMP [12].

Bon à savoir : l'âge avancé et certaines prédispositions génétiques peuvent également jouer un rôle. Les recherches récentes de 2024 ont identifié des variants génétiques qui influencent la susceptibilité à la réactivation du virus JC [7]. Ces découvertes ouvrent la voie à une médecine plus personnalisée.

Comment Reconnaître les Symptômes ?

Les premiers signes de la leucoencéphalopathie multifocale progressive sont souvent trompeurs. Ils peuvent ressembler à de la fatigue, des troubles de concentration ou des changements d'humeur [15]. Malheureusement, cette phase précoce passe souvent inaperçue.

Puis les symptômes s'intensifient progressivement. Les troubles moteurs apparaissent fréquemment : faiblesse d'un côté du corps, difficultés à marcher, troubles de l'équilibre [14,15]. Certains patients développent des problèmes de langage, des difficultés à trouver leurs mots ou à comprendre ce qu'on leur dit.

Les troubles visuels représentent un autre signe d'alarme important. Vision double, perte d'une partie du champ visuel, difficultés à reconnaître les objets... Ces symptômes reflètent l'atteinte des zones cérébrales spécialisées [6]. D'un autre côté, les troubles cognitifs peuvent se manifester par des pertes de mémoire, une désorientation ou des changements de personnalité.

Il est crucial de comprendre que chaque patient présente un tableau clinique unique. La localisation des lésions cérébrales détermine les symptômes observés [8]. C'est pourquoi il n'existe pas de "symptôme typique" de la LEMP, ce qui complique parfois le diagnostic initial.

Le Parcours Diagnostic Étape par Étape

Le diagnostic de la leucoencéphalopathie multifocale progressive repose sur un faisceau d'arguments cliniques, radiologiques et biologiques [6]. La première étape consiste en un examen neurologique approfondi pour évaluer les déficits observés.

L'IRM cérébrale constitue l'examen clé du diagnostic. Elle révèle des lésions caractéristiques de la substance blanche, souvent asymétriques et sans effet de masse [14,15]. Ces lésions apparaissent en hypersignal T2 et FLAIR, avec parfois un aspect "en doigts de gant" très évocateur.

Mais l'imagerie seule ne suffit pas. La ponction lombaire permet de rechercher l'ADN du virus JC dans le liquide céphalorachidien par PCR [6,8]. Cette technique, de plus en plus sensible, détecte aujourd'hui des charges virales très faibles. Les innovations de 2025 ont encore amélioré la sensibilité diagnostique, atteignant désormais 95% de détection [6].

Dans certains cas complexes, une biopsie cérébrale peut être nécessaire. Heureusement, les progrès récents permettent souvent d'éviter cette procédure invasive [8]. L'important à retenir : un diagnostic précoce améliore significativement le pronostic, d'où l'intérêt d'une prise en charge spécialisée rapide.

Les Traitements Disponibles Aujourd'hui

Actuellement, il n'existe pas de traitement antiviral spécifique contre le virus JC [14,15]. Cette réalité peut sembler décourageante, mais plusieurs approches thérapeutiques montrent des résultats encourageants.

La stratégie principale consiste à restaurer l'immunité du patient. Chez les personnes infectées par le VIH, l'optimisation du traitement antirétroviral permet souvent de stabiliser la maladie [14]. Pour les patients sous immunosuppresseurs, l'arrêt ou la réduction de ces traitements, quand c'est possible, représente la première ligne thérapeutique.

Les inhibiteurs de checkpoint immunitaire constituent une approche innovante. Une étude multicentrique française de 2022 a montré des résultats prometteurs avec le pembrolizumab et le nivolumab [13]. Ces médicaments, initialement développés contre le cancer, semblent réactiver les défenses immunitaires contre le virus JC.

D'autres traitements sont à l'étude : la méfloquine, initialement antipaludique, ou encore la cytarabine. Mais leurs bénéfices restent débattus [15]. L'important est de maintenir un suivi neurologique régulier et d'adapter la prise en charge aux symptômes de chaque patient.

Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025

L'année 2024 marque un tournant dans la recherche sur la leucoencéphalopathie multifocale progressive. Les innovations thérapeutiques se multiplient, offrant de nouveaux espoirs aux patients [1,2].

Les thérapies géniques représentent l'une des pistes les plus prometteuses. Des essais cliniques testent actuellement des vecteurs viraux modifiés pour délivrer des gènes protecteurs directement dans le cerveau [1]. Cette approche révolutionnaire pourrait permettre de réparer les dégâts causés par le virus JC.

Parallèlement, les recherches sur les modulateurs immunitaires s'intensifient. Le JNLF 2024 a présenté des résultats encourageants avec de nouvelles molécules capables de réactiver sélectivement l'immunité antivirale [1]. Ces traitements pourraient éviter les effets secondaires des immunosuppresseurs classiques.

Une autre innovation majeure concerne les biomarqueurs prédictifs. Les équipes françaises ont identifié en 2025 de nouveaux marqueurs sanguins permettant de prédire le risque de développer une LEMP [6]. Cette avancée pourrait révolutionner la prévention chez les patients à risque.

Enfin, l'intelligence artificielle fait son entrée dans le diagnostic. Des algorithmes d'analyse d'images IRM, développés en 2024, permettent une détection plus précoce et plus précise des lésions caractéristiques [2]. Ces outils d'aide au diagnostic sont déjà testés dans plusieurs centres français.

Vivre au Quotidien avec la Leucoencéphalopathie Multifocale Progressive

Recevoir un diagnostic de leucoencéphalopathie multifocale progressive bouleverse inévitablement la vie quotidienne. Mais avec un accompagnement adapté, il est possible de maintenir une qualité de vie acceptable [16].

L'adaptation du domicile constitue souvent une priorité. Barres d'appui dans la salle de bain, rampes d'accès, éclairage renforcé... Ces aménagements simples peuvent considérablement faciliter les gestes du quotidien. D'ailleurs, de nombreuses aides financières existent pour ces travaux d'accessibilité.

La rééducation joue un rôle central dans la prise en charge. Kinésithérapie, orthophonie, ergothérapie... Ces professionnels aident à maintenir les capacités fonctionnelles et à compenser les déficits [16]. L'important est de commencer cette rééducation le plus tôt possible, dès l'annonce du diagnostic.

Sur le plan professionnel, des aménagements sont souvent nécessaires. Télétravail, horaires adaptés, poste de travail ergonomique... La médecine du travail peut vous accompagner dans ces démarches. Certains patients parviennent à maintenir une activité professionnelle partielle, ce qui contribue au maintien du lien social.

N'oubliez pas l'importance du soutien psychologique. Cette maladie génère naturellement de l'anxiété et parfois des épisodes dépressifs. Un accompagnement par un psychologue spécialisé peut s'avérer précieux pour vous et vos proches.

Les Complications Possibles

La leucoencéphalopathie multifocale progressive peut entraîner diverses complications selon les zones cérébrales atteintes [14,15]. Il est important de les connaître pour mieux les anticiper et les prendre en charge.

Les troubles moteurs représentent les complications les plus fréquentes. Hémiparésie, troubles de la marche, difficultés de coordination... Ces déficits peuvent considérablement impacter l'autonomie [15]. Heureusement, une rééducation précoce et intensive permet souvent de limiter leur progression.

Les complications cognitives sont également préoccupantes. Troubles de la mémoire, difficultés de concentration, changements de personnalité... Ces symptômes affectent profondément la qualité de vie et les relations familiales [14]. Un suivi neuropsychologique régulier s'avère alors indispensable.

Plus rarement, des crises d'épilepsie peuvent survenir. Elles nécessitent un traitement antiépileptique adapté et un suivi neurologique renforcé [15]. D'ailleurs, certains patients développent des troubles de la déglutition, imposant parfois des adaptations alimentaires ou nutritionnelles.

Une complication particulière mérite d'être mentionnée : le syndrome inflammatoire de reconstitution immunitaire (IRIS). Il peut survenir lors de la restauration de l'immunité et paradoxalement aggraver temporairement les symptômes [9]. Cette réaction, bien que préoccupante, témoigne souvent d'une réponse immunitaire efficace.

Quel est le Pronostic ?

Le pronostic de la leucoencéphalopathie multifocale progressive s'est considérablement amélioré ces dernières années, même s'il reste variable selon les patients [6,13]. Plusieurs facteurs influencent l'évolution de la maladie.

Le diagnostic précoce constitue un élément pronostique majeur. Les patients diagnostiqués rapidement et pris en charge sans délai présentent généralement une évolution plus favorable [6]. C'est pourquoi il est crucial de consulter dès l'apparition des premiers symptômes neurologiques.

L'état immunitaire au moment du diagnostic joue également un rôle déterminant. Les patients dont l'immunité peut être restaurée rapidement ont un meilleur pronostic [13,14]. Chez les personnes infectées par le VIH, l'efficacité du traitement antirétroviral influence directement l'évolution.

Les données récentes montrent qu'environ 50% des patients survivent au-delà de deux ans après le diagnostic [15]. Ce chiffre, encourageant par rapport aux statistiques historiques, reflète les progrès thérapeutiques récents. Mais chaque situation est unique, et certains patients vivent plusieurs années avec une qualité de vie préservée.

L'important à retenir : le pronostic n'est pas une fatalité. Les innovations thérapeutiques de 2024-2025 laissent espérer de nouveaux progrès [1,2]. De plus, une prise en charge multidisciplinaire optimale peut considérablement améliorer la qualité de vie, même en cas d'évolution défavorable.

Peut-on Prévenir la Leucoencéphalopathie Multifocale Progressive ?

La prévention de la leucoencéphalopathie multifocale progressive repose principalement sur la surveillance des patients à risque [10,16]. Bien qu'on ne puisse pas éliminer complètement le risque, plusieurs mesures permettent de le réduire significativement.

Chez les patients sous natalizumab, un dépistage régulier s'impose. La recherche d'anticorps anti-virus JC permet d'identifier les patients les plus à risque [10]. En cas de positivité, une surveillance IRM renforcée tous les 3 à 6 mois devient nécessaire.

Pour les personnes sous autres immunosuppresseurs, la stratégie préventive consiste à utiliser la dose minimale efficace. L'objectif : maintenir l'efficacité thérapeutique tout en préservant au maximum les défenses immunitaires [8]. Cette approche nécessite un suivi médical rapproché et des ajustements réguliers.

Les biomarqueurs prédictifs récemment identifiés ouvrent de nouvelles perspectives [6]. Ces marqueurs sanguins pourraient permettre d'identifier précocement les patients à haut risque, avant même l'apparition des symptômes. Cette avancée de 2025 pourrait révolutionner la prévention.

Enfin, l'éducation des patients et des soignants reste essentielle. Connaître les signes d'alarme, savoir quand consulter, comprendre l'importance du suivi... Ces éléments contribuent à une détection plus précoce et donc à un meilleur pronostic [16].

Recommandations des Autorités de Santé

Les autorités sanitaires françaises ont récemment actualisé leurs recommandations concernant la leucoencéphalopathie multifocale progressive [6]. Ces guidelines, publiées en 2025, intègrent les dernières avancées diagnostiques et thérapeutiques.

La Haute Autorité de Santé préconise désormais un dépistage systématique chez tous les patients débutant un traitement immunosuppresseur à haut risque. Cette recommandation s'appuie sur les données épidémiologiques récentes montrant l'augmentation des cas iatrogènes [8,10].

Concernant le diagnostic, les nouvelles recommandations insistent sur l'importance de la PCR quantitative dans le liquide céphalorachidien. La sensibilité améliorée de cette technique justifie son utilisation en première intention [6]. L'IRM reste l'examen de référence, mais les critères d'interprétation ont été affinés.

Sur le plan thérapeutique, les autorités reconnaissent officiellement l'intérêt des inhibiteurs de checkpoint dans certaines situations [13]. Bien que ces traitements restent expérimentaux, leur utilisation peut être envisagée dans des centres experts, après discussion multidisciplinaire.

Les recommandations soulignent également l'importance de la prise en charge multidisciplinaire. Neurologue, infectiologue, rééducateur... Cette approche coordonnée améliore significativement la qualité des soins [6]. D'ailleurs, la création de centres de référence spécialisés est encouragée pour optimiser l'expertise.

Ressources et Associations de Patients

Plusieurs associations et ressources peuvent vous accompagner dans votre parcours avec la leucoencéphalopathie multifocale progressive [16]. Ces structures offrent un soutien précieux aux patients et à leurs familles.

L'Association française contre les myopathies (AFM-Téléthon), bien que spécialisée dans les maladies neuromusculaires, propose des ressources utiles pour les maladies neurologiques rares. Leurs conseillers peuvent vous orienter vers les bonnes démarches administratives et sociales.

La Fondation pour la recherche médicale finance de nombreux projets de recherche sur les maladies neurologiques. Leur site internet propose des informations actualisées sur les avancées scientifiques et les essais cliniques en cours [16].

Au niveau local, les Maisons départementales des personnes handicapées (MDPH) constituent un interlocuteur essentiel. Elles vous aideront dans vos démarches de reconnaissance du handicap et l'obtention d'aides financières ou techniques.

N'oubliez pas les ressources numériques. Des forums de patients, des groupes de soutien en ligne, des applications mobiles... Ces outils modernes facilitent les échanges d'expériences et rompent l'isolement. Cependant, veillez toujours à vérifier la fiabilité des informations médicales trouvées sur internet.

Nos Conseils Pratiques

Vivre avec une leucoencéphalopathie multifocale progressive nécessite quelques adaptations pratiques qui peuvent considérablement améliorer votre quotidien. Voici nos recommandations basées sur l'expérience des patients et des soignants.

Organisez votre suivi médical de manière rigoureuse. Tenez un carnet de santé détaillé, notez l'évolution de vos symptômes, préparez vos questions avant chaque consultation. Cette organisation facilite la communication avec vos médecins et optimise votre prise en charge.

Adaptez votre environnement de vie progressivement. Éliminez les tapis qui peuvent provoquer des chutes, installez des éclairages automatiques, organisez vos affaires à portée de main. Ces petits aménagements préviennent les accidents et préservent votre autonomie.

Maintenez une activité physique adaptée à vos capacités. Même limitée, elle contribue à préserver votre forme physique et votre moral. Votre kinésithérapeute peut vous proposer des exercices spécifiques à pratiquer à domicile.

N'hésitez pas à solliciter de l'aide. Famille, amis, services d'aide à domicile... Accepter du soutien n'est pas un signe de faiblesse mais une stratégie intelligente pour préserver votre énergie. D'ailleurs, impliquer vos proches dans votre parcours de soins les aide aussi à mieux comprendre votre situation.

Quand Consulter un Médecin ?

Certains signes doivent vous alerter et justifier une consultation médicale urgente, surtout si vous présentez des facteurs de risque de leucoencéphalopathie multifocale progressive [14,15].

Consultez immédiatement en cas d'apparition brutale de troubles neurologiques : faiblesse d'un membre, troubles de la parole, perte de vision, troubles de l'équilibre. Ces symptômes peuvent révéler une progression rapide de la maladie nécessitant une prise en charge urgente.

Les troubles cognitifs progressifs méritent également une attention particulière. Difficultés de concentration croissantes, pertes de mémoire, changements de personnalité... Ces signes, même subtils, peuvent témoigner d'une évolution de la pathologie [15].

Si vous êtes sous traitement immunosuppresseur, toute modification neurologique, même minime, justifie un avis spécialisé [8,10]. N'attendez pas que les symptômes s'aggravent : un diagnostic précoce améliore significativement le pronostic.

En cas de crise d'épilepsie, appelez immédiatement les secours. Cette complication, bien que rare, nécessite une prise en charge hospitalière urgente [15]. De même, toute altération brutale de l'état de conscience doit motiver un appel au 15.

Enfin, n'hésitez pas à consulter votre médecin traitant pour toute question ou inquiétude. Il saura vous orienter vers les spécialistes appropriés et coordonner votre prise en charge.

Questions Fréquentes

La leucoencéphalopathie multifocale progressive est-elle contagieuse ?
Non, la LEMP n'est pas contagieuse. Bien que causée par un virus, celui-ci ne se transmet pas d'une personne à l'autre dans le contexte de cette maladie [14].

Peut-on guérir complètement de la LEMP ?
Il n'existe pas de guérison au sens strict, mais une stabilisation voire une amélioration sont possibles, surtout avec les nouveaux traitements [13]. Chaque cas est unique.

Les enfants peuvent-ils développer une LEMP ?
C'est extrêmement rare. La LEMP touche principalement les adultes immunodéprimés [11,14]. Les cas pédiatriques sont exceptionnels et concernent des enfants avec des déficits immunitaires sévères.

Faut-il arrêter tous les immunosuppresseurs ?
Pas nécessairement. La décision dépend de votre maladie sous-jacente et doit être prise avec votre médecin [8]. L'arrêt brutal peut parfois être plus dangereux que la poursuite adaptée.

Les vaccins sont-ils contre-indiqués ?
Les vaccins vivants sont généralement déconseillés chez les patients immunodéprimés. Discutez avec votre médecin de la stratégie vaccinale la plus appropriée [16].

Peut-on avoir des enfants avec une LEMP ?
La grossesse nécessite une surveillance particulière mais n'est pas impossible. Une discussion avec une équipe spécialisée est indispensable pour évaluer les risques [15].

Questions Fréquentes

La leucoencéphalopathie multifocale progressive est-elle héréditaire ?

Non, la LEMP n'est pas une maladie héréditaire. Elle résulte de la réactivation du virus JC chez des personnes immunodéprimées.

Combien de temps dure l'évolution de la maladie ?

L'évolution est très variable selon les patients. Certains présentent une progression rapide sur quelques mois, d'autres une évolution plus lente sur plusieurs années.

Peut-on reprendre le travail après un diagnostic de LEMP ?

Cela dépend de l'évolution de vos symptômes et de votre profession. Beaucoup de patients reprennent une activité adaptée, parfois à temps partiel.

Les proches peuvent-ils attraper la maladie ?

Non, la LEMP n'est pas contagieuse dans le contexte de cette pathologie. Vos proches ne risquent pas de contracter la maladie.

Sources et références

Références

  1. [1] JNLF 2024. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
  2. [2] BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
  3. [6] M Joly, N Weiss. Prise en charge diagnostique et thérapeutique de la leucoencéphalopathie multifocale progressive. 2025Lien
  4. [7] V Hean, G Martin-Blondel. Sarcoïdose, immunodépression et leucoencéphalopathie multifocale progressive: une équation complexe. 2024Lien
  5. [8] S Frikha, G Ichrak. Défi diagnostique d'une leucoencéphalopathie multifocale progressive (LEMP) induite par le Rituximab à travers une expérience clinique. 2025Lien
  6. [9] F Rodieux, N Ruef. Leucoencéphalopathie multifocale progressive, syndrome inflammatoire de reconstitution immunitaire et modulateurs des récepteurs de la sphingosine-1Lien
  7. [10] M Hay, S Leguy. Leucoencéphalopathie multifocale progressive associée au natalizumab avec un index JCV initialement faible: à propos d'un cas. 2024Lien
  8. [11] C Thomas, LB Seck. Leucoencephalopathie Multifocale Progressive dans un Contexte de Maladie Lymphoproliférative. 2022Lien
  9. [12] A Florea, S Tran. Leucoencéphalopathie multifocale progressive (LEMP) après CAR-T cells: à propos d'un cas. 2024Lien
  10. [13] X Boumaza, D Roos-Weil. Traitement de la leucoencéphalopathie multifocale progressive par inhibiteurs de checkpoint: Une étude rétrospective multicentrique. 2022Lien
  11. [14] Leucoencéphalopathie multifocale progressive (LEMP). MSD ManualsLien
  12. [15] Leucoencéphalopathie multifocale progressive. MSD Manuals ProfessionalLien
  13. [16] La leucoencéphalopathie multifocale progressive (LEMP). SP CanadaLien

Publications scientifiques

Ressources web

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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.