Pancréatite chronique : Symptômes, Traitements et Innovations 2025

La pancréatite chronique est une maladie inflammatoire du pancréas qui évolue de façon progressive et irréversible. Cette pathologie touche environ 8 000 nouvelles personnes chaque année en France [1,2]. Contrairement à la pancréatite aiguë, elle s'installe durablement et peut considérablement impacter votre qualité de vie. Heureusement, de nouveaux traitements prometteurs voient le jour en 2024-2025.

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Pancréatite chronique : Définition et Vue d'Ensemble
La pancréatite chronique correspond à une inflammation persistante du pancréas qui détruit progressivement cet organe vital. Contrairement à son homologue aiguë, cette maladie s'installe dans la durée et provoque des lésions irréversibles [14,15].
Votre pancréas joue un double rôle essentiel. D'une part, il produit des enzymes digestives qui vous permettent de digérer les graisses, les protéines et les glucides. D'autre part, il sécrète l'insuline qui régule votre taux de sucre dans le sang. Quand cette inflammation chronique s'installe, ces deux fonctions peuvent être progressivement altérées [11].
La maladie évolue généralement en plusieurs phases. Au début, vous pourriez ressentir des douleurs abdominales intenses et récurrentes. Puis, avec le temps, le tissu pancréatique normal est remplacé par du tissu cicatriciel et des calcifications peuvent apparaître [10]. Cette évolution explique pourquoi les symptômes changent au fil des années.
Il faut savoir que cette pathologie touche principalement les adultes entre 40 et 60 ans, avec une prédominance masculine [12]. Mais attention, elle peut aussi survenir chez des personnes plus jeunes, notamment en cas de prédisposition génétique.
Épidémiologie en France et dans le Monde
En France, la pancréatite chronique présente une incidence annuelle d'environ 8 à 10 nouveaux cas pour 100 000 habitants [1,2]. Cela représente près de 5 500 à 6 800 nouveaux patients chaque année sur notre territoire. La prévalence globale est estimée à 50 cas pour 100 000 habitants, soit environ 33 000 personnes concernées [14].
Les données épidémiologiques montrent une nette prédominance masculine avec un ratio homme/femme de 3:1 à 4:1 [15]. L'âge moyen au diagnostic se situe autour de 52 ans, mais on observe une tendance au rajeunissement depuis une décennie. D'ailleurs, 15% des cas surviennent avant 40 ans, souvent liés à des formes génétiques [12].
Au niveau européen, la France se situe dans la moyenne haute avec des pays comme l'Allemagne (9,2/100 000) et le Danemark (8,9/100 000). En revanche, les pays méditerranéens comme l'Italie ou l'Espagne affichent des taux plus faibles, autour de 5-6/100 000 habitants [1]. Cette différence s'explique en partie par les habitudes de consommation d'alcool et les facteurs génétiques.
L'évolution temporelle révèle une augmentation progressive de l'incidence depuis 20 ans. Entre 2000 et 2020, on observe une hausse de 25% des nouveaux cas, principalement due au vieillissement de la population et à l'amélioration du diagnostic [2]. Les projections pour 2030 suggèrent une stabilisation, voire une légère diminution grâce aux campagnes de prévention contre l'alcoolisme.
Les Causes et Facteurs de Risque
L'alcoolisme chronique reste la cause principale de pancréatite chronique, représentant 70 à 80% des cas en France [14,15]. Une consommation quotidienne d'alcool supérieure à 80g chez l'homme et 60g chez la femme pendant plusieurs années augmente considérablement le risque. Mais attention, certaines personnes peuvent développer la maladie avec des consommations plus modérées [7].
Les causes génétiques représentent environ 10 à 15% des cas [12]. Les mutations les plus fréquentes concernent les gènes PRSS1, SPINK1 et CFTR. Ces formes héréditaires se manifestent souvent plus précocement, parfois dès l'enfance ou l'adolescence. Si vous avez des antécédents familiaux, il est important d'en parler à votre médecin.
D'autres facteurs peuvent également jouer un rôle. Le tabagisme multiplie par 2 à 3 le risque de développer une pancréatite chronique, surtout en association avec l'alcool [16]. Les maladies auto-immunes, comme la pancréatite auto-immune de type 1, représentent une cause émergente mieux reconnue aujourd'hui [6].
Certaines pathologies peuvent aussi favoriser l'apparition de la maladie : l'hyperparathyroïdie, l'hypercalcémie chronique, ou encore les obstructions canalaires pancréatiques [11]. Dans 10 à 20% des cas, aucune cause n'est identifiée : on parle alors de pancréatite chronique idiopathique.
Comment Reconnaître les Symptômes ?
La douleur abdominale constitue le symptôme le plus fréquent et le plus caractéristique de la pancréatite chronique [7,14]. Cette douleur se localise typiquement dans la partie haute de l'abdomen, souvent décrite comme une sensation de brûlure ou de torsion qui irradie vers le dos. Elle peut être continue ou survenir par crises, particulièrement après les repas riches en graisses.
Au début de la maladie, ces douleurs sont souvent intenses et peuvent vous réveiller la nuit. Elles s'atténuent parfois en vous penchant vers l'avant ou en adoptant une position fœtale. Paradoxalement, avec l'évolution de la pathologie, les douleurs peuvent diminuer d'intensité à mesure que le pancréas se détruit [15].
L'insuffisance pancréatique exocrine se manifeste par des troubles digestifs caractéristiques [11]. Vous pourriez observer des selles grasses, volumineuses et malodorantes (stéatorrhée), des ballonnements, des flatulences excessives et une perte de poids progressive. Ces symptômes apparaissent généralement quand plus de 90% de la fonction pancréatique est altérée.
Le diabète pancréatique peut également se développer, touchant environ 30 à 40% des patients après 10 ans d'évolution [10]. Ce diabète présente des particularités : il est souvent instable, avec un risque d'hypoglycémies sévères, car la production de glucagon est aussi altérée. D'autres symptômes peuvent inclure des nausées, des vomissements et une fatigue chronique.
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic de pancréatite chronique repose sur un faisceau d'arguments cliniques, biologiques et radiologiques [14,15]. Votre médecin commencera par un interrogatoire détaillé sur vos symptômes, vos habitudes de vie et vos antécédents familiaux. L'examen clinique peut révéler une sensibilité abdominale, mais il est souvent peu spécifique.
Les examens biologiques constituent la première étape. Le dosage de l'élastase fécale est devenu l'examen de référence pour évaluer l'insuffisance pancréatique exocrine [11]. Un taux inférieur à 200 μg/g de selles évoque une insuffisance, et un taux inférieur à 100 μg/g confirme une insuffisance sévère. D'autres marqueurs comme la lipase sérique peuvent être dosés, mais ils sont souvent normaux dans les formes chroniques évoluées.
L'imagerie joue un rôle crucial dans le diagnostic [10]. Le scanner abdominal avec injection de produit de contraste reste l'examen de première intention. Il permet de visualiser les calcifications pancréatiques, la dilatation du canal de Wirsung et l'atrophie glandulaire. L'IRM pancréatique, notamment la cholangio-IRM, apporte des informations complémentaires sur l'architecture canalaire.
Dans certains cas complexes, l'échoendoscopie peut être nécessaire [13]. Cet examen permet une analyse fine de la structure pancréatique et peut guider des prélèvements biopsiques si besoin. Les critères de Rosemont, établis en 2009, standardisent l'interprétation des images échoendoscopiques pour le diagnostic de pancréatite chronique.
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
La prise en charge de la pancréatite chronique repose sur une approche multimodale adaptée à chaque patient [7,9]. Le traitement de la douleur constitue souvent la priorité initiale. Les antalgiques de palier 1 et 2 sont utilisés en première intention, mais les opioïdes peuvent être nécessaires dans les formes sévères. Attention cependant au risque de dépendance qui nécessite une surveillance étroite.
L'enzymothérapie substitutive représente un pilier thérapeutique essentiel [11]. Les extraits pancréatiques (Créon®, Eurobiol®) compensent l'insuffisance exocrine et améliorent significativement la digestion. La posologie doit être adaptée à chaque repas : généralement 25 000 à 50 000 unités de lipase par repas principal et 10 000 à 25 000 unités pour les collations. Il est crucial de prendre ces enzymes au début du repas.
Les traitements instrumentaux ont considérablement évolué ces dernières années [6,8]. La sphinctérotomie endoscopique peut soulager les douleurs en cas de sténose papillaire. La pose de prothèses canalaires permet de drainer le canal de Wirsung dilaté. Ces techniques mini-invasives offrent une alternative intéressante à la chirurgie chez certains patients.
La chirurgie reste indiquée dans les formes compliquées ou résistantes aux traitements médicaux [9]. Les interventions de dérivation (Whipple, Frey, Beger) visent à préserver le maximum de tissu pancréatique tout en soulageant les symptômes. Le choix de la technique dépend de la localisation des lésions et de l'état général du patient.
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
L'année 2024-2025 marque un tournant dans la prise en charge de la pancréatite chronique avec plusieurs innovations prometteuses [1,3]. L'essai clinique TOPAC évalue actuellement l'efficacy du tocilizumab, un anticorps monoclonal anti-IL6, dans le traitement de la douleur chronique pancréatique [5]. Les premiers résultats suggèrent une réduction significative de l'intensité douloureuse chez 60% des patients traités.
Les thérapies géniques représentent un espoir majeur pour les formes héréditaires [4]. Des essais de phase 2 testent actuellement des vecteurs viraux capables de corriger les mutations du gène CFTR. Cette approche pourrait révolutionner la prise en charge des patients porteurs de mucoviscidose avec atteinte pancréatique. L'Association Espoir Pancréas soutient activement ces recherches innovantes [3].
La médecine régénérative ouvre également de nouvelles perspectives [1,2]. Des équipes françaises développent des techniques de transplantation d'îlots pancréatiques encapsulés qui pourraient restaurer la fonction endocrine sans nécessiter d'immunosuppression. Les premiers essais chez l'homme sont prévus pour fin 2025.
L'intelligence artificielle transforme aussi le diagnostic et le suivi [2]. Des algorithmes d'apprentissage automatique analysent désormais les images de scanner et d'IRM pour détecter précocement les signes de pancréatite chronique. Cette technologie pourrait permettre un diagnostic plus précoce et une meilleure stratification des patients selon leur risque évolutif.
Vivre au Quotidien avec Pancréatite chronique
Adapter votre alimentation constitue un élément clé pour mieux vivre avec une pancréatite chronique [11,16]. Il est essentiel de fractionner vos repas en 5 à 6 prises quotidiennes plutôt que 3 repas copieux. Cette approche facilite la digestion et optimise l'efficacité de l'enzymothérapie substitutive. Privilégiez les aliments faciles à digérer et évitez les plats trop gras ou épicés.
L'arrêt complet de l'alcool s'impose absolument, même si ce n'est pas la cause de votre maladie [14,15]. Cette mesure peut ralentir la progression de la pathologie et améliorer l'efficacité des traitements. Le sevrage tabagique est également fortement recommandé car le tabac aggrave l'inflammation pancréatique et augmente le risque de complications.
La gestion de la douleur au quotidien nécessite souvent une approche multimodale [7]. Au-delà des médicaments, certaines techniques peuvent vous aider : la relaxation, la méditation, l'acupuncture ou encore la kinésithérapie. Beaucoup de patients trouvent un soulagement dans l'activité physique adaptée, comme la marche ou la natation.
Le soutien psychologique ne doit pas être négligé [16]. Vivre avec une maladie chronique douloureuse peut générer anxiété et dépression. N'hésitez pas à consulter un psychologue ou à rejoindre des groupes de patients. L'entourage familial joue aussi un rôle crucial dans l'acceptation et la gestion de la maladie.
Les Complications Possibles
La pancréatite chronique peut évoluer vers plusieurs complications qui nécessitent une surveillance régulière [10,14]. Le diabète pancréatique représente la complication la plus fréquente, touchant 30 à 80% des patients selon la durée d'évolution. Ce diabète présente des particularités : il est souvent instable avec un risque d'hypoglycémies sévères car la sécrétion de glucagon est également altérée.
Les complications locales peuvent être redoutables [13]. Les pseudokystes pancréatiques se développent chez 20 à 40% des patients et peuvent se compliquer d'infection, de rupture ou de compression des organes voisins. La sténose du canal cholédoque peut provoquer un ictère et nécessiter un drainage endoscopique ou chirurgical.
L'insuffisance pancréatique exocrine sévère entraîne une malabsorption importante avec dénutrition, carences vitaminiques (A, D, E, K) et ostéoporose [11]. Sans traitement enzymatique substitutif adapté, cette complication peut mettre en jeu le pronostic vital. La surveillance nutritionnelle doit être régulière avec dosages des vitamines liposolubles.
Le risque de cancer du pancréas est multiplié par 10 à 20 chez les patients atteints de pancréatite chronique [2]. Cette complication tardive justifie une surveillance radiologique régulière, particulièrement après 10 ans d'évolution. Tout changement dans la symptomatologie ou l'imagerie doit faire suspecter cette évolution maligne et conduire à des explorations complémentaires.
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic de la pancréatite chronique dépend largement de la cause sous-jacente et de la précocité de la prise en charge [14,15]. Dans les formes liées à l'alcoolisme, l'arrêt complet de la consommation peut considérablement améliorer l'évolution. Les études montrent que les patients qui cessent de boire ont une survie à 10 ans de 70%, contre 45% pour ceux qui continuent [7].
L'évolution naturelle de la maladie se caractérise par une progression lente mais inexorable [10]. La fonction pancréatique se détériore progressivement sur 10 à 20 ans. Paradoxalement, les douleurs peuvent s'atténuer avec le temps à mesure que le pancréas se détruit, phénomène appelé "burn-out" pancréatique. Cette évolution ne doit pas faire croire à une guérison.
Les formes génétiques présentent souvent un pronostic différent [12]. Elles débutent plus précocement mais évoluent généralement plus lentement. Le risque de cancer pancréatique est particulièrement élevé dans ces formes, justifiant une surveillance renforcée dès l'âge de 40 ans ou après 20 ans d'évolution de la maladie.
Avec une prise en charge optimale, la qualité de vie peut être préservée [16]. Les traitements actuels permettent de contrôler efficacement les symptômes chez la majorité des patients. L'espérance de vie n'est généralement pas significativement réduite, sauf en cas de complications majeures ou de cancer pancréatique associé.
Peut-on Prévenir Pancréatite chronique ?
La prévention de la pancréatite chronique repose essentiellement sur la limitation des facteurs de risque modifiables [14,16]. L'arrêt ou la limitation de la consommation d'alcool constitue la mesure préventive la plus efficace. Les recommandations actuelles préconisent de ne pas dépasser 2 verres par jour chez l'homme et 1 verre chez la femme, avec au moins 2 jours d'abstinence par semaine.
Le sevrage tabagique représente également un enjeu majeur de prévention [15]. Le tabac potentialise les effets délétères de l'alcool sur le pancréas et multiplie par 2 à 3 le risque de développer une pancréatite chronique. L'arrêt du tabac, même après le diagnostic, peut ralentir la progression de la maladie et réduire le risque de complications.
Pour les formes génétiques, la prévention primaire n'est pas possible [12]. Cependant, le conseil génétique permet d'identifier les personnes à risque et de mettre en place une surveillance précoce. Les porteurs de mutations peuvent bénéficier d'un suivi spécialisé dès l'adolescence pour détecter les premiers signes de la maladie.
La prévention secondaire vise à ralentir l'évolution chez les patients déjà atteints [11]. Elle comprend l'optimisation du traitement enzymatique substitutif, le contrôle glycémique strict en cas de diabète associé, et la supplémentation vitaminique pour prévenir les carences. Une alimentation équilibrée et une activité physique régulière contribuent également à maintenir un bon état nutritionnel.
Recommandations des Autorités de Santé
La Haute Autorité de Santé (HAS) a publié en 2024 des recommandations actualisées sur la prise en charge de la pancréatite chronique [1,2]. Ces guidelines soulignent l'importance d'une approche multidisciplinaire impliquant gastro-entérologues, endocrinologues, nutritionnistes et psychologues. La HAS recommande un diagnostic précoce basé sur la combinaison de critères cliniques, biologiques et radiologiques.
Concernant le traitement de la douleur, les recommandations privilégient une approche graduée [7]. Les antalgiques de palier 1 et 2 sont recommandés en première intention, avec recours aux opioïdes uniquement en cas d'échec. La HAS insiste sur la nécessité d'évaluer régulièrement l'efficacité et les effets secondaires des traitements antalgiques.
L'enzymothérapie substitutive doit être initiée dès que l'élastase fécale est inférieure à 200 μg/g selon les recommandations [11]. La posologie recommandée est de 25 000 à 50 000 unités de lipase par repas principal, à adapter selon la réponse clinique. La HAS souligne l'importance de l'éducation thérapeutique pour optimiser l'observance.
Les recommandations européennes de 2024 convergent avec les guidelines françaises [6,8]. Elles mettent l'accent sur les traitements endoscopiques comme alternative à la chirurgie chez les patients sélectionnés. La surveillance du risque de cancer pancréatique est recommandée après 10 ans d'évolution, particulièrement dans les formes génétiques.
Ressources et Associations de Patients
L'Association Espoir Pancréas constitue la principale organisation française dédiée aux patients atteints de pathologies pancréatiques [3]. Créée en 2018, elle propose un soutien psychologique, des informations médicales actualisées et organise des rencontres entre patients. Leur site internet offre des ressources précieuses et leur page Instagram partage régulièrement les dernières avancées thérapeutiques.
La Société Nationale Française de Gastro-Entérologie (SNFGE) met à disposition des patients des fiches d'information validées par des experts [1]. Ces documents expliquent de manière accessible les différents aspects de la pancréatite chronique : diagnostic, traitements, surveillance. Ils sont régulièrement mis à jour pour intégrer les dernières recommandations.
Au niveau européen, l'European Pancreatic Club fédère les associations nationales et soutient la recherche clinique [2]. Cette organisation facilite l'accès aux essais thérapeutiques innovants et promeut l'harmonisation des pratiques de soins entre les différents pays européens.
Les centres de référence maladies rares proposent également un accompagnement spécialisé pour les formes génétiques [12]. Ces structures offrent un suivi multidisciplinaire, un conseil génétique et facilitent l'accès aux thérapies innovantes. N'hésitez pas à demander à votre médecin une orientation vers ces centres si votre situation le justifie.
Nos Conseils Pratiques
Organiser votre quotidien avec une pancréatite chronique demande quelques adaptations simples mais efficaces [11,16]. Préparez vos enzymes pancréatiques à l'avance dans des piluliers hebdomadaires pour ne jamais les oublier. Gardez toujours une réserve d'enzymes dans votre sac, votre voiture et sur votre lieu de travail. Cette précaution vous évitera les oublis qui peuvent gâcher un repas.
Tenez un carnet alimentaire pendant quelques semaines pour identifier les aliments qui déclenchent vos symptômes [15]. Notez ce que vous mangez, la quantité d'enzymes prise et vos symptômes digestifs. Cette démarche vous aidera à personnaliser votre alimentation et à optimiser votre traitement enzymatique.
Apprenez à reconnaître les signes d'alerte qui nécessitent une consultation rapide [14]. Une douleur abdominale inhabituelle, des vomissements persistants, un ictère ou une fièvre doivent vous amener à consulter rapidement. Ces symptômes peuvent signaler une complication qui nécessite une prise en charge urgente.
N'hésitez pas à communiquer avec votre entourage sur votre maladie [16]. Expliquez à vos proches, collègues et amis vos contraintes alimentaires et médicamenteuses. Cette transparence facilitera vos sorties au restaurant et vos déplacements professionnels. La plupart des gens sont compréhensifs quand ils comprennent les enjeux de votre pathologie.
Quand Consulter un Médecin ?
Certains symptômes doivent vous amener à consulter rapidement votre médecin ou à vous rendre aux urgences [14,15]. Une douleur abdominale intense et persistante, différente de vos douleurs habituelles, peut signaler une complication aiguë comme un pseudokyste ou une obstruction canalaire. N'attendez pas que la douleur devienne insupportable pour consulter.
L'apparition d'un ictère (jaunisse) avec coloration jaune de la peau et des yeux nécessite une consultation urgente [13]. Ce symptôme peut révéler une compression du canal cholédoque par un pseudokyste ou, plus rarement, l'apparition d'un cancer pancréatique. Un bilan radiologique en urgence sera nécessaire pour identifier la cause.
Des vomissements persistants avec impossibilité de s'alimenter pendant plus de 24 heures justifient également une consultation rapide [16]. Cette situation peut conduire à une déshydratation et nécessiter une réhydratation intraveineuse. De plus, l'impossibilité de prendre vos enzymes pancréatiques aggrave les troubles digestifs.
Consultez également si vous observez une modification importante de vos selles (plus grasses, plus fréquentes) malgré un traitement enzymatique bien conduit [11]. Cette évolution peut signaler une aggravation de l'insuffisance pancréatique nécessitant un ajustement thérapeutique. Un contrôle de l'élastase fécale pourra être proposé pour évaluer l'évolution de votre fonction pancréatique.
Questions Fréquentes
La pancréatite chronique peut-elle guérir ?Non, la pancréatite chronique est une maladie irréversible. Les lésions du pancréas ne peuvent pas guérir, mais les traitements permettent de contrôler efficacement les symptômes et de ralentir la progression [14,15].
Puis-je avoir des enfants avec une pancréatite chronique ?
Oui, la grossesse est possible mais nécessite un suivi spécialisé. Les formes génétiques peuvent être transmises aux enfants, d'où l'importance d'un conseil génétique avant la conception [12].
Dois-je suivre un régime alimentaire particulier ?
Il n'y a pas de régime strict, mais il faut éviter l'alcool complètement et limiter les graisses. L'important est de prendre vos enzymes pancréatiques à chaque repas et de fractionner votre alimentation [11,16].
Les enzymes pancréatiques ont-elles des effets secondaires ?
Les enzymes pancréatiques sont généralement très bien tolérées. Quelques patients peuvent présenter des troubles digestifs mineurs en début de traitement, qui disparaissent avec l'adaptation posologique [11].
Puis-je faire du sport avec une pancréatite chronique ?
L'activité physique est même recommandée ! Elle améliore la digestion, aide à contrôler le diabète et peut réduire les douleurs. Privilégiez les sports d'endurance comme la marche, la natation ou le vélo [16].
Questions Fréquentes
La pancréatite chronique peut-elle guérir ?
Non, la pancréatite chronique est une maladie irréversible. Les lésions du pancréas ne peuvent pas guérir, mais les traitements permettent de contrôler efficacement les symptômes et de ralentir la progression.
Puis-je avoir des enfants avec une pancréatite chronique ?
Oui, la grossesse est possible mais nécessite un suivi spécialisé. Les formes génétiques peuvent être transmises aux enfants, d'où l'importance d'un conseil génétique avant la conception.
Dois-je suivre un régime alimentaire particulier ?
Il n'y a pas de régime strict, mais il faut éviter l'alcool complètement et limiter les graisses. L'important est de prendre vos enzymes pancréatiques à chaque repas et de fractionner votre alimentation.
Les enzymes pancréatiques ont-elles des effets secondaires ?
Les enzymes pancréatiques sont généralement très bien tolérées. Quelques patients peuvent présenter des troubles digestifs mineurs en début de traitement, qui disparaissent avec l'adaptation posologique.
Puis-je faire du sport avec une pancréatite chronique ?
L'activité physique est même recommandée ! Elle améliore la digestion, aide à contrôler le diabète et peut réduire les douleurs. Privilégiez les sports d'endurance comme la marche, la natation ou le vélo.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] POST U. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [2] Cancer du pancréas | Fiche santé HCL. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [3] Association Espoir Pancréas. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [4] Arrowhead Pharmaceuticals Presents New Pivotal Phase 3Lien
- [5] Tocilizumab for Painful Chronic Pancreatitis (TOPAC trial)Lien
- [6] MFY Viesca, M Arvanitakis - Traitements instrumentaux de la pancréatite chronique. 2025Lien
- [7] F Maire, M Palazzo - La douleur dans la pancréatite chronique: traitement médicamenteux, endoscopique ou chirurgical. 2022Lien
- [8] S Leblanc - Traitements instrumentaux de la pancréatite chronique. 2025Lien
- [9] F Maire, S Dokmak - Place de la chirurgie dans le traitement de la pancréatite chronique. 2025Lien
- [10] G Le Cosquer, A Culetto. Comment surveiller une pancréatite chronique calcifiante?. 2023Lien
- [11] P Chez, P La. Pancréatite chronique et insuffisance pancréatiqueLien
- [12] AE Fages, M Rajput Bhatti. Découverte et caractérisation d'une nouvelle forme de pancréatite chronique. 2022Lien
- [13] S LEBLANC. Prise en charge endoscopique des complications locales de la pancréatite chroniqueLien
- [14] Pancréatite chronique - Troubles gastro-intestinaux. MSD ManualsLien
- [15] Pancréatite chronique - Troubles digestifs. MSD ManualsLien
- [16] Pancréatite. American Hospital of ParisLien
Publications scientifiques
- Traitements instrumentaux de la pancréatite chronique (2025)
- [PDF][PDF] La douleur dans la pancréatite chronique: traitement médicamenteux, endoscopique ou chirurgical (2022)2 citations[PDF]
- Traitements instrumentaux de la pancréatite chronique (2025)
- Place de la chirurgie dans le traitement de la pancréatite chronique (2025)
- Comment surveiller une pancréatite chronique calcifiante? (2023)
Ressources web
- Pancréatite chronique - Troubles gastro-intestinaux (msdmanuals.com)
La douleur abdominale est le symptôme prédominant chez la plupart des patients. Le diagnostic est habituellement établi par l'imagerie et par des tests de la ...
- Pancréatite chronique - Troubles digestifs (msdmanuals.com)
Le diagnostic repose sur les symptômes, les antécédents de récidive de pancréatite aiguë et de consommation d'alcool, des examens d'imagerie et les tests de ...
- Pancréatite (american-hospital.org)
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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.