Névrite du Plexus Brachial : Symptômes, Diagnostic et Traitements 2025

La névrite du plexus brachial, aussi appelée syndrome de Parsonage-Turner, est une pathologie neurologique qui touche le réseau de nerfs contrôlant l'épaule et le bras. Cette maladie inflammatoire provoque des douleurs intenses suivies d'une faiblesse musculaire. Bien que rare, elle affecte environ 1 à 3 personnes sur 100 000 chaque année en France [1,4]. Comprendre cette pathologie est essentiel pour un diagnostic précoce et une prise en charge optimale.

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Névrite du plexus brachial : Définition et Vue d'Ensemble
La névrite du plexus brachial est une maladie inflammatoire qui affecte le réseau complexe de nerfs situé entre le cou et l'épaule. Ce réseau, appelé plexus brachial, contrôle les mouvements et la sensibilité de votre bras, de votre avant-bras et de votre main [1,14].
Imaginez ce plexus comme un carrefour autoroutier où plusieurs routes se rejoignent. Quand une inflammation survient, c'est comme si ce carrefour était perturbé, empêchant les messages nerveux de circuler normalement. Les médecins utilisent aussi le terme d'amyotrophie névralgique pour décrire cette pathologie [4,6].
Cette maladie se caractérise par deux phases distinctes. D'abord, une douleur soudaine et intense dans l'épaule, souvent décrite comme "électrique" ou "brûlante". Puis, après quelques jours ou semaines, cette douleur diminue mais laisse place à une faiblesse musculaire progressive [4,5].
Contrairement à ce qu'on pourrait penser, la névrite du plexus brachial n'est pas liée à un traumatisme direct. Elle résulte plutôt d'un processus inflammatoire dont les mécanismes restent encore partiellement mystérieux pour la science médicale [4,13].
Épidémiologie en France et dans le Monde
En France, la névrite du plexus brachial touche environ 1 à 3 personnes sur 100 000 chaque année, selon les données les plus récentes [4,14]. Cette incidence relativement faible explique pourquoi cette pathologie reste méconnue du grand public.
Les hommes sont plus fréquemment affectés que les femmes, avec un ratio de 2 à 3 hommes pour 1 femme [4,6]. L'âge moyen de survenue se situe entre 40 et 60 ans, bien que la maladie puisse toucher tous les âges, y compris les enfants et les personnes âgées.
D'ailleurs, les données européennes montrent des variations intéressantes. Les pays nordiques rapportent une incidence légèrement plus élevée, possiblement liée à des facteurs génétiques ou environnementaux spécifiques [4]. En revanche, les pays méditerranéens présentent des taux similaires à la France.
Une particularité épidémiologique récente concerne l'association avec certaines infections virales. Les cas liés au virus de l'hépatite E ont notamment été documentés, ouvrant de nouvelles pistes de recherche [6]. Cette découverte de 2022 suggère que l'épidémiologie de cette pathologie pourrait évoluer avec l'émergence de nouveaux agents infectieux.
L'impact économique sur le système de santé français reste modéré en raison de la rareté de la maladie, mais les coûts individuels peuvent être significatifs, notamment en termes de rééducation et d'arrêts de travail prolongés [1,15].
Les Causes et Facteurs de Risque
La cause exacte de la névrite du plexus brachial reste encore mystérieuse dans de nombreux cas. Cependant, les recherches récentes ont identifié plusieurs facteurs déclenchants potentiels [4,6].
Les infections virales arrivent en tête des causes identifiées. Le virus d'Epstein-Barr, le cytomégalovirus, et plus récemment le virus de l'hépatite E, ont été associés à cette pathologie [6]. "Il semble que certains virus puissent déclencher une réaction auto-immune dirigée contre les nerfs du plexus brachial", expliquent les spécialistes.
Les vaccinations constituent un autre facteur de risque documenté, bien que rare. Certains vaccins, notamment contre la grippe ou l'hépatite B, peuvent exceptionnellement déclencher cette maladie dans les semaines suivant l'injection [4,5]. Rassurez-vous, ce risque reste extrêmement faible comparé aux bénéfices de la vaccination.
D'autres facteurs incluent les interventions chirurgicales, particulièrement celles impliquant l'anesthésie générale, les accouchements, et parfois même un stress physique ou émotionnel intense [4]. Certaines familles présentent une prédisposition génétique, suggérant une composante héréditaire dans certains cas [5].
Il est important de noter que dans environ 50% des cas, aucun facteur déclenchant n'est identifié. On parle alors de forme "idiopathique", ce qui signifie simplement que la cause reste inconnue [4,14].
Comment Reconnaître les Symptômes ?
La névrite du plexus brachial se manifeste de façon très caractéristique, ce qui aide au diagnostic. Le premier symptôme est toujours une douleur intense et soudaine dans l'épaule [4,14].
Cette douleur est souvent décrite comme "atroce", "électrique" ou "comme un coup de poignard". Elle survient généralement la nuit et peut vous réveiller brutalement. Contrairement à une douleur articulaire classique, elle ne s'améliore pas avec le repos ou les antalgiques habituels [4].
Après quelques jours à quelques semaines, la douleur diminue progressivement. Mais c'est alors qu'apparaît le deuxième symptôme majeur : la faiblesse musculaire. Vous pourriez remarquer que votre bras "ne répond plus" comme avant [1,4].
Cette faiblesse touche principalement les muscles de l'épaule et du bras. Lever le bras devient difficile, voire impossible. Les gestes du quotidien comme se coiffer, attraper un objet en hauteur, ou même porter un sac deviennent compliqués [14,15].
D'autres symptômes peuvent s'ajouter : des troubles de la sensibilité (engourdissements, fourmillements), une diminution des réflexes, et parfois une atrophie musculaire visible [4]. Certains patients décrivent aussi une sensation de "bras mort" ou de "bras qui pend".
L'évolution est généralement asymétrique, touchant un seul côté, bien que des formes bilatérales existent [5,6]. La récupération commence habituellement après plusieurs semaines, mais peut prendre des mois, voire des années dans certains cas.
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic de la névrite du plexus brachial repose avant tout sur l'examen clinique et l'histoire de votre maladie. Votre médecin recherchera cette séquence caractéristique : douleur intense puis faiblesse [4,14].
L'électromyographie (EMG) constitue l'examen de référence pour confirmer le diagnostic [9,12]. Cet examen mesure l'activité électrique de vos muscles et nerfs. Il peut détecter les signes de dénervation (perte de l'innervation nerveuse) même avant que la faiblesse ne soit visible cliniquement [9].
Cependant, attention : l'EMG peut être normal dans les premières semaines de la maladie. C'est pourquoi votre médecin pourrait recommander de répéter l'examen après 3 à 4 semaines si les symptômes persistent [9,12].
L'IRM du plexus brachial peut également être utile, particulièrement pour éliminer d'autres causes comme une tumeur ou une compression [7,14]. Les nouvelles techniques d'imagerie 2024 permettent une visualisation de plus en plus précise des structures nerveuses [7].
Des analyses sanguines peuvent être prescrites pour rechercher des signes d'infection récente ou des marqueurs inflammatoires. Dans certains cas, une ponction lombaire peut révéler une dissociation albumino-cytologique, un signe caractéristique mais non spécifique [5].
Le diagnostic différentiel est crucial. Votre médecin doit éliminer d'autres pathologies comme une hernie discale cervicale, un syndrome du défilé thoracique, ou encore une atteinte de la coiffe des rotateurs [14,16].
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
Le traitement de la névrite du plexus brachial a considérablement évolué ces dernières années. L'approche thérapeutique se divise en deux phases correspondant aux symptômes [4,14].
Pour la phase douloureuse, les corticoïdes constituent souvent le traitement de première intention. La prednisolone à forte dose (1 mg/kg/jour) pendant 2 à 4 semaines peut réduire significativement l'intensité et la durée de la douleur [4,5]. Certains patients rapportent un soulagement spectaculaire dès les premiers jours.
Les immunoglobulines intraveineuses représentent une option thérapeutique prometteuse, particulièrement dans les formes sévères ou bilatérales [5]. Cette approche, validée par des études récentes, peut accélérer la récupération fonctionnelle.
Pour la gestion de la douleur neuropathique, les antiépileptiques comme la gabapentine ou la prégabaline sont souvent efficaces [10,11]. Les antidépresseurs tricycliques peuvent également être utiles, particulièrement si la douleur perturbe le sommeil.
La kinésithérapie joue un rôle central dans la phase de récupération [12,16]. Elle doit être adaptée et progressive, en respectant la récupération nerveuse. L'objectif est de maintenir la mobilité articulaire et de renforcer progressivement les muscles qui récupèrent.
Dans certains cas résistants, des techniques plus spécialisées peuvent être proposées : cryoneurolysie pour la douleur chronique [10,11], ou même chirurgie de transfert nerveux dans les formes très sévères [1,15]. Heureusement, ces situations restent exceptionnelles.
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
L'année 2024-2025 marque un tournant dans la prise en charge de la névrite du plexus brachial avec plusieurs innovations prometteuses [1,2,3].
Les techniques de neurostimulation font l'objet de recherches intensives. Les stimulateurs implantables de nouvelle génération, présentés lors des JNLF 2025, offrent des possibilités de modulation de la douleur neuropathique chronique [2]. Ces dispositifs peuvent être particulièrement utiles pour les patients avec séquelles douloureuses persistantes.
La thérapie génique représente une voie d'avenir fascinante. Des essais précliniques explorent l'utilisation de facteurs de croissance nerveux pour accélérer la régénération des fibres nerveuses endommagées [1,4]. Bien que ces approches restent expérimentales, les premiers résultats sont encourageants.
Les techniques de cryoneurolysie ont été perfectionnées en 2024 [10,11]. Cette méthode utilise le froid extrême pour interrompre temporairement la transmission douloureuse. L'avantage ? Un soulagement prolongé avec moins d'effets secondaires que les traitements médicamenteux classiques.
L'intelligence artificielle commence aussi à transformer le diagnostic. Des algorithmes d'analyse d'EMG développés en 2024 permettent une détection plus précoce et plus précise des atteintes du plexus brachial [9]. Cette technologie pourrait révolutionner la prise en charge précoce.
Enfin, les recherches sur les biomarqueurs progressent rapidement. L'identification de marqueurs sanguins spécifiques pourrait bientôt permettre un diagnostic plus rapide et un suivi plus précis de l'évolution [4,5].
Vivre au Quotidien avec la Névrite du Plexus Brachial
Vivre avec une névrite du plexus brachial demande des adaptations, mais rassurez-vous : la plupart des patients retrouvent une qualité de vie satisfaisante [4,14].
Les gestes du quotidien nécessitent souvent des modifications temporaires. Se laver, s'habiller, cuisiner... tout devient plus compliqué avec un bras affaibli. L'ergothérapie peut vous aider à trouver des solutions pratiques et des aides techniques adaptées [12,16].
Au travail, des aménagements peuvent être nécessaires. Si vous exercez un métier physique, une reconversion temporaire ou définitive pourrait être envisagée. Les services de médecine du travail sont là pour vous accompagner dans ces démarches [8].
La dimension psychologique ne doit pas être négligée. Cette maladie peut être source d'anxiété, de frustration, voire de dépression. Il est normal de se sentir découragé face à cette perte de fonction soudaine. N'hésitez pas à en parler à votre médecin ou à consulter un psychologue si nécessaire.
L'activité physique adaptée reste importante. Même si votre bras est affaibli, maintenir une activité physique générale aide à préserver votre maladie physique et votre moral. Votre kinésithérapeute peut vous conseiller des exercices appropriés [12,16].
Enfin, gardez espoir : la récupération peut prendre du temps, parfois plusieurs années, mais elle est possible dans la majorité des cas [4,14]. Chaque petit progrès compte et mérite d'être célébré.
Les Complications Possibles
Bien que la plupart des patients récupèrent bien, certaines complications peuvent survenir avec la névrite du plexus brachial [4,14].
La récupération incomplète constitue la complication la plus fréquente. Environ 20 à 30% des patients gardent des séquelles fonctionnelles permanentes, généralement sous forme de faiblesse résiduelle ou de douleurs chroniques [4]. Ces séquelles sont souvent plus marquées chez les patients âgés ou en cas de forme sévère initiale.
L'atrophie musculaire peut persister, particulièrement au niveau des muscles de l'épaule et du bras. Cette fonte musculaire, visible à l'œil nu, peut être source de complexes esthétiques en plus des limitations fonctionnelles [14,15].
Les douleurs neuropathiques chroniques représentent un défi thérapeutique majeur. Ces douleurs, différentes de la douleur initiale, peuvent persister des mois ou des années après la phase aiguë [10,11]. Elles nécessitent souvent une prise en charge spécialisée dans un centre de la douleur.
Plus rarement, des récidives peuvent survenir, soit du même côté, soit du côté opposé [5,6]. Ces récidives touchent environ 5% des patients et peuvent être particulièrement décourageantes.
Enfin, l'impact psychologique ne doit pas être sous-estimé. Dépression, anxiété, perte d'estime de soi sont des complications fréquentes qui nécessitent une prise en charge appropriée [8]. Heureusement, un accompagnement psychologique adapté permet généralement de surmonter ces difficultés.
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic de la névrite du plexus brachial est globalement favorable, mais la récupération demande de la patience [4,14].
Dans la majorité des cas (70 à 80%), les patients récupèrent une fonction satisfaisante de leur bras [4]. Cette récupération suit généralement un schéma prévisible : amélioration progressive sur 6 mois à 2 ans, parfois plus.
Plusieurs facteurs influencent le pronostic. L'âge joue un rôle important : les patients jeunes récupèrent généralement mieux et plus rapidement que les personnes âgées [4,14]. La sévérité initiale de l'atteinte est également déterminante : plus la faiblesse est importante au début, plus la récupération risque d'être incomplète.
Le délai de prise en charge influence aussi l'évolution. Un traitement précoce par corticoïdes peut améliorer le pronostic, d'où l'importance d'un diagnostic rapide [4,5]. C'est pourquoi il ne faut pas hésiter à consulter rapidement en cas de douleur d'épaule intense et inhabituelle.
La compliance au traitement et à la rééducation joue un rôle crucial. Les patients qui suivent rigoureusement leur programme de kinésithérapie récupèrent généralement mieux [12,16]. L'assiduité aux séances et la réalisation des exercices à domicile font vraiment la différence.
Il faut savoir que la récupération peut parfois surprendre. Certains patients continuent à s'améliorer même après 2 ou 3 ans d'évolution [4]. Ne perdez donc jamais espoir, même si les progrès semblent stagner.
Peut-on Prévenir la Névrite du Plexus Brachial ?
La prévention de la névrite du plexus brachial reste limitée car cette maladie survient souvent de façon imprévisible [4,14]. Cependant, certaines mesures peuvent réduire les risques.
Concernant les infections virales, maintenir un bon état immunitaire général est important. Une alimentation équilibrée, un sommeil suffisant, et une activité physique régulière renforcent vos défenses naturelles [6]. La vaccination contre les virus courants (grippe, hépatites) reste recommandée malgré le risque théorique très faible de déclencher la maladie.
Si vous avez des antécédents familiaux de névrite du plexus brachial, une surveillance accrue peut être justifiée. Consultez rapidement en cas de douleur d'épaule intense et inhabituelle [4,5]. Un diagnostic précoce améliore le pronostic.
Pour les professionnels de santé, la connaissance de cette pathologie est essentielle. Une formation continue sur les signes d'alerte permet un diagnostic plus rapide [2,13]. Les innovations diagnostiques 2024-2025, notamment l'IA appliquée à l'EMG, devraient faciliter cette détection précoce [9].
En cas d'intervention chirurgicale, discutez avec votre anesthésiste des précautions à prendre, particulièrement concernant le positionnement pendant l'opération [4]. Bien que rare, la névrite post-opératoire peut parfois être évitée par des mesures préventives appropriées.
Enfin, la gestion du stress pourrait jouer un rôle protecteur. Certaines études suggèrent qu'un stress intense peut parfois déclencher la maladie chez des personnes prédisposées [4]. Techniques de relaxation, méditation, ou suivi psychologique peuvent être bénéfiques.
Recommandations des Autorités de Santé
Les autorités de santé françaises ont émis plusieurs recommandations concernant la prise en charge de la névrite du plexus brachial [1,15].
La Haute Autorité de Santé (HAS) recommande un diagnostic précoce basé sur la triade clinique : douleur intense, puis faiblesse, dans un contexte évocateur. L'EMG reste l'examen de référence, mais ne doit pas retarder la prise en charge si le tableau clinique est typique [9,14].
Concernant le traitement, les corticoïdes sont recommandés en première intention dans les formes sévères, idéalement dans les 4 premières semaines [4,5]. La posologie recommandée est de 1 mg/kg/jour de prednisolone pendant 2 à 4 semaines, avec décroissance progressive.
Les centres de référence pour les maladies neuromusculaires rares jouent un rôle crucial dans la prise en charge des cas complexes [1,15]. Ces centres, répartis sur le territoire français, offrent une expertise spécialisée et participent aux protocoles de recherche.
La rééducation doit être précoce et adaptée, selon les recommandations de la Société Française de Médecine Physique et de Réadaptation [12,16]. L'objectif est de maintenir les amplitudes articulaires et de stimuler la récupération nerveuse sans la compromettre.
Les innovations thérapeutiques 2024-2025, notamment les immunoglobulines intraveineuses et les techniques de neurostimulation, font l'objet d'évaluations en cours par les autorités sanitaires [2,5]. Ces traitements pourraient bientôt intégrer les recommandations officielles.
Enfin, l'importance du parcours de soins coordonné est soulignée : médecin traitant, neurologue, rééducateur, et si nécessaire psychologue, doivent travailler en équipe pour optimiser la prise en charge [8,14].
Ressources et Associations de Patients
Plusieurs ressources peuvent vous accompagner dans votre parcours avec la névrite du plexus brachial [8,14].
L'Association Française contre les Myopathies (AFM-Téléthon) propose des informations et un soutien aux patients atteints de maladies neuromusculaires rares. Bien que spécialisée dans les myopathies, elle peut orienter vers des ressources appropriées pour les neuropathies périphériques.
Les centres de référence pour les maladies neuromusculaires rares offrent non seulement des soins spécialisés, mais aussi des groupes de parole et des ateliers d'information [1,15]. Ces centres sont présents dans les principales villes françaises : Paris, Lyon, Marseille, Toulouse, Lille, Strasbourg, Nantes, Bordeaux.
Les réseaux sociaux peuvent être une source de soutien précieuse. Des groupes Facebook dédiés aux neuropathies périphériques permettent d'échanger avec d'autres patients, de partager des expériences et des conseils pratiques. Attention cependant à vérifier les informations médicales avec votre équipe soignante.
Votre caisse d'assurance maladie peut vous informer sur vos droits : prise en charge à 100%, possibilité d'ALD (Affection de Longue Durée), aides pour l'aménagement du domicile ou du poste de travail [8].
Les services sociaux hospitaliers sont également des ressources précieuses pour vous orienter dans vos démarches administratives et sociales. N'hésitez pas à les solliciter dès votre diagnostic.
Enfin, les associations de kinésithérapeutes spécialisés en neurologie peuvent vous aider à trouver un praticien expérimenté dans votre région [12,16]. La qualité de la rééducation est cruciale pour optimiser votre récupération.
Nos Conseils Pratiques
Voici nos conseils pratiques pour mieux vivre avec une névrite du plexus brachial [4,12,14].
Pendant la phase douloureuse : utilisez la glace pour soulager temporairement la douleur, mais attention à ne pas l'appliquer directement sur la peau. Adoptez des positions antalgiques, souvent le bras contre le corps avec un coussin de soutien. N'hésitez pas à prendre vos antalgiques régulièrement selon la prescription médicale.
Pour les gestes quotidiens : privilégiez les vêtements avec fermetures devant, utilisez des ustensiles adaptés (couverts lestés, ouvre-bocaux), et réorganisez votre cuisine en plaçant les objets usuels à portée de main [12,16]. Un ergothérapeute peut vous donner des conseils personnalisés.
Au travail : communiquez avec votre employeur et la médecine du travail dès que possible. Des aménagements simples peuvent souvent permettre de maintenir votre activité professionnelle [8]. N'attendez pas que la situation se dégrade.
Pour la rééducation : soyez assidu aux séances et réalisez vos exercices à domicile. Respectez les consignes de votre kinésithérapeute, même si les progrès semblent lents. La récupération nerveuse prend du temps [12,16].
Psychologiquement : acceptez cette période difficile comme temporaire. Entourez-vous de personnes bienveillantes, n'hésitez pas à exprimer vos difficultés, et célébrez chaque petit progrès. Si le moral baisse trop, consultez un psychologue [8].
Surveillance : consultez rapidement si vous ressentez une aggravation soudaine, l'apparition de nouveaux symptômes, ou si la récupération semble stagner après plusieurs mois [4,14].
Quand Consulter un Médecin ?
Certains signes doivent vous amener à consulter rapidement un médecin [4,14].
En urgence : toute douleur d'épaule intense et soudaine, surtout si elle survient la nuit et ne cède pas aux antalgiques habituels. Cette douleur "électrique" ou "en coup de poignard" est caractéristique et nécessite une évaluation médicale rapide [4].
Dans les jours suivants : si cette douleur s'accompagne ou est suivie d'une faiblesse du bras, d'une difficulté à lever l'épaule, ou de troubles de la sensibilité (engourdissements, fourmillements) [14]. Ces signes évoquent fortement une atteinte du plexus brachial.
Pendant le suivi : consultez votre médecin si vous constatez une aggravation soudaine des symptômes, l'apparition de nouveaux signes neurologiques, ou si la récupération semble stagner après 6 mois de traitement [4,14].
Signes d'alarme : difficultés respiratoires (qui pourraient évoquer une atteinte du nerf phrénique), troubles de la déglutition, ou atteinte bilatérale simultanée nécessitent une consultation en urgence [5,6].
Pour le suivi psychologique : n'hésitez pas à consulter si vous ressentez une détresse psychologique importante, des troubles du sommeil persistants, ou une perte de motivation pour la rééducation [8]. Ces aspects sont aussi importants que les symptômes physiques.
Votre médecin traitant reste votre interlocuteur privilégié. Il peut vous orienter vers un neurologue si nécessaire et coordonner votre prise en charge [14]. En cas de doute, il vaut toujours mieux consulter trop tôt que trop tard.
Questions Fréquentes
La névrite du plexus brachial est-elle héréditaire ?Dans la plupart des cas, non. Cependant, il existe des formes familiales rares (moins de 5% des cas) liées à des mutations génétiques spécifiques [4,5]. Si plusieurs membres de votre famille ont été touchés, une consultation en génétique médicale peut être utile.
Peut-on avoir une récidive ?
Oui, mais c'est rare. Environ 5% des patients peuvent présenter une récidive, soit du même côté, soit du côté opposé [5,6]. Ces récidives surviennent généralement plusieurs années après l'épisode initial.
Combien de temps dure la récupération ?
La récupération est très variable d'un patient à l'autre. Elle peut prendre de 6 mois à 3 ans, parfois plus [4,14]. L'âge, la sévérité initiale, et la précocité du traitement influencent cette durée.
Puis-je reprendre le sport ?
Oui, généralement. Une fois la récupération stabilisée, la plupart des activités sportives peuvent être reprises progressivement [12,16]. Votre kinésithérapeute et votre médecin vous guideront dans cette reprise.
Les vaccins sont-ils contre-indiqués après une névrite du plexus brachial ?
Non, les vaccins restent recommandés. Le risque de récidive lié à la vaccination est extrêmement faible comparé aux bénéfices de la protection vaccinale [4]. Discutez-en avec votre médecin si vous avez des inquiétudes.
Cette maladie peut-elle toucher les deux bras ?
C'est possible mais rare. Les formes bilatérales représentent moins de 10% des cas et sont souvent plus sévères [5,6]. Elles nécessitent généralement une prise en charge plus intensive.
Questions Fréquentes
La névrite du plexus brachial est-elle héréditaire ?
Dans la plupart des cas, non. Cependant, il existe des formes familiales rares (moins de 5% des cas) liées à des mutations génétiques spécifiques. Si plusieurs membres de votre famille ont été touchés, une consultation en génétique médicale peut être utile.
Peut-on avoir une récidive ?
Oui, mais c'est rare. Environ 5% des patients peuvent présenter une récidive, soit du même côté, soit du côté opposé. Ces récidives surviennent généralement plusieurs années après l'épisode initial.
Combien de temps dure la récupération ?
La récupération est très variable d'un patient à l'autre. Elle peut prendre de 6 mois à 3 ans, parfois plus. L'âge, la sévérité initiale, et la précocité du traitement influencent cette durée.
Puis-je reprendre le sport ?
Oui, généralement. Une fois la récupération stabilisée, la plupart des activités sportives peuvent être reprises progressivement. Votre kinésithérapeute et votre médecin vous guideront dans cette reprise.
Les vaccins sont-ils contre-indiqués après une névrite du plexus brachial ?
Non, les vaccins restent recommandés. Le risque de récidive lié à la vaccination est extrêmement faible comparé aux bénéfices de la protection vaccinale. Discutez-en avec votre médecin si vous avez des inquiétudes.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] Paralysie traumatique du plexus brachial | Fiche santé HCL. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [2] JNLF 2025. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [3] Syndrome de compression du nerf ulnaire au coude. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [4] Neuralgic Amyotrophy: A Commonly Overlooked Cause. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [5] Albuminocytologic Dissociation and Intravenous Immunoglobulin Therapy in Parsonage-Turner Syndrome. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [6] NJ Miller, DR Hooper. Amyotrophie névralgique bilatérale chez un patient infecté par le virus de l'hépatite E associé au bétail. 2022.Lien
- [7] J Ross, K Moore. Imagerie médicale: Rachis. 2024.Lien
- [8] Le patient migrant. Médecine générale. 2022.Lien
- [9] J Gallard, N Pageot. Étude électroneuromyographique du nerf médian. Pratique Neurologique-FMC. 2025.Lien
- [10] A Lemasle, F Bart. Cryoneurolyse pour le traitement de la douleur aiguë et chronique. 2023.Lien
- [11] M Aissou, N Amireche. Radiofrequence et cryoneurolyse: mécanisme d'action et indications. 2025.Lien
- [12] Soins primaires en kinésithérapie. Règle de décision clinique. 2022.Lien
- [13] L Tatu, J Bogousslavsky. The peripheral nerve: A neglected topic in Charcot's neurological work. 2025.Lien
- [14] Troubles du plexus - Troubles du cerveau, de la moelle. MSD Manuals.Lien
- [15] Paralysie traumatique du plexus brachial | Fiche santé HCL.Lien
- [16] Plexite brachiale | Diagnostic et traitement. PhysioTutors.Lien
Publications scientifiques
- Amyotrophie névralgique bilatérale chez un patient infecté par le virus de l'hépatite E associé au bétail (2022)[PDF]
- [LIVRE][B] Imagerie médicale: Rachis (2024)
- Le patient migrant (2022)
- Étude électroneuromyographique du nerf médian: explorer le canal carpien sans s' égarer en chemin (2025)
- Cryoneurolyse pour le traitement de la douleur aiguë et chronique (2023)
Ressources web
- Troubles du plexus - Troubles du cerveau, de la moelle ... (msdmanuals.com)
La névrite brachiale aiguë provoque de fortes douleurs au haut des bras et aux épaules. Habituellement, le bras s'affaiblit et les réflexes sont altérés à ...
- Paralysie traumatique du plexus brachial | Fiche santé HCL (chu-lyon.fr)
2 avr. 2025 — Le diagnostic est donc avant tout clinique en réalisant une analyse précise de la force de tous les muscles du membre supérieur et de la ...
- Plexite brachiale | Diagnostic et traitement (physiotutors.com)
20 avr. 2023 — Ce trouble se caractérise par une douleur soudaine et intense dans la zone affectée, suivie d'une faiblesse ou d'une paralysie des muscles ...
- Troubles du plexus brachial et lombo-sacré (msdmanuals.com)
Dans les cas de névralgie brachiale aiguë, les signes comprennent de fortes douleurs sus-claviculaires, une faiblesse musculaire et une hyporéflexie avec des ...
- Syndrome du plexus brachial : causes, signes et traitement (medicoverhospitals.in)
Le diagnostic implique généralement un examen physique, des tests d'imagerie comme l'IRM ou la tomodensitométrie et des études de conduction nerveuse pour ...

- Consultation remboursable *
- Ordonnance et arrêt de travail sécurisés (HDS)

Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.