Neuromyélite Optique : Guide Complet 2025 - Symptômes, Traitements

La neuromyélite optique, aussi appelée maladie de Devic, est une pathologie auto-immune rare qui touche principalement le nerf optique et la moelle épinière. Cette maladie inflammatoire chronique affecte environ 1 à 2 personnes sur 100 000 en France selon les données de la HAS [1]. Bien que rare, elle nécessite une prise en charge spécialisée et précoce pour limiter les séquelles neurologiques.

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Neuromyélite optique : Définition et Vue d'Ensemble
La neuromyélite optique (NMO) appartient au groupe des maladies démyélinisantes du système nerveux central. Contrairement à la sclérose en plaques avec laquelle elle était autrefois confondue, cette pathologie présente des caractéristiques bien distinctes [7,15].
Cette maladie auto-immune se caractérise par des attaques inflammatoires ciblant spécifiquement certaines structures nerveuses. Le système immunitaire, normalement protecteur, se retourne contre les propres tissus de l'organisme. En fait, il s'attaque principalement aux aquaporines-4, des protéines présentes dans les cellules du système nerveux [1,16].
Bon à savoir : la neuromyélite optique fait partie d'un spectre plus large appelé NMOSD (Neuromyelitis Optica Spectrum Disorders). Ce terme englobe différentes formes de la maladie, certaines touchant uniquement le nerf optique, d'autres la moelle épinière, ou les deux simultanément [7,17].
L'important à retenir, c'est que cette pathologie évolue par poussées inflammatoires. Entre ces épisodes aigus, vous pouvez vous sentir relativement bien. Mais chaque poussée peut laisser des séquelles neurologiques permanentes si elle n'est pas traitée rapidement [1,15].
Épidémiologie en France et dans le Monde
Les données épidémiologiques françaises révèlent une prévalence de 1 à 2 cas pour 100 000 habitants selon la HAS [1]. Cette pathologie reste donc relativement rare, mais sa reconnaissance s'améliore grâce aux progrès diagnostiques récents.
En France, on estime qu'environ 1 000 à 1 500 personnes vivent avec cette maladie. L'incidence annuelle se situe autour de 0,4 nouveaux cas pour 100 000 habitants par an [1,7]. Ces chiffres sont comparables à ceux observés dans d'autres pays européens, bien que des variations existent selon les populations étudiées.
Fait intéressant : la neuromyélite optique touche préférentiellement les femmes, avec un ratio de 9 femmes pour 1 homme [1,16]. L'âge moyen au diagnostic se situe autour de 40 ans, mais la maladie peut survenir à tout âge, de l'enfance à la vieillesse [7,9].
D'ailleurs, certaines populations présentent une susceptibilité particulière. Les personnes d'origine asiatique et africaine semblent plus fréquemment atteintes que les populations caucasiennes [1,7]. Cette différence suggère l'existence de facteurs génétiques prédisposants.
Les projections pour les années à venir indiquent une stabilité de ces chiffres, mais une amélioration du diagnostic précoce devrait permettre une meilleure prise en charge [1]. L'impact économique sur le système de santé français est estimé à plusieurs millions d'euros annuels, principalement liés aux hospitalisations et aux traitements spécialisés [1].
Les Causes et Facteurs de Risque
La neuromyélite optique résulte d'un dérèglement du système immunitaire. Mais pourquoi ce mécanisme de défense naturel se retourne-t-il contre l'organisme ? La réponse n'est pas simple et fait encore l'objet de recherches actives [11,7].
Le facteur déclenchant principal semble être la production d'anticorps anti-aquaporine-4. Ces anticorps, présents chez environ 80% des patients, s'attaquent spécifiquement aux canaux hydriques du système nerveux [1,16]. Concrètement, ils détruisent les cellules qui maintiennent l'équilibre hydrique autour des neurones.
Plusieurs facteurs de risque ont été identifiés. D'abord, le sexe féminin constitue un facteur majeur, probablement lié aux fluctuations hormonales [1,7]. Ensuite, certaines infections virales ou bactériennes peuvent déclencher la maladie chez des personnes prédisposées [11]. On pense notamment aux infections par le virus d'Epstein-Barr ou certaines bactéries [7].
Il existe aussi une composante génétique, bien que la maladie ne soit pas héréditaire au sens strict. Certains gènes du système HLA (Human Leukocyte Antigen) semblent favoriser le développement de la pathologie [7,11]. Cependant, avoir ces gènes ne signifie pas développer automatiquement la maladie.
D'autres facteurs environnementaux sont suspectés : stress intense, exposition à certains toxiques, ou encore d'autres maladies auto-immunes comme le lupus [7,10]. Mais attention, ces liens restent à confirmer par des études plus approfondies.
Comment Reconnaître les Symptômes ?
Les symptômes de la neuromyélite optique peuvent être trompeurs au début. Ils dépendent de la localisation des lésions inflammatoires dans votre système nerveux [1,8,12].
Les troubles visuels constituent souvent le premier signe d'alerte. Vous pourriez ressentir une baisse brutale de la vision d'un œil, accompagnée de douleurs lors des mouvements oculaires [12,16]. Cette névrite optique peut évoluer vers une cécité temporaire ou permanente si elle n'est pas traitée rapidement [1,12].
Mais la maladie peut aussi débuter par des symptômes médullaires. Des troubles de la sensibilité dans les membres, une faiblesse musculaire progressive, ou encore des difficultés à contrôler la vessie sont fréquents [8,16]. Certains patients décrivent une sensation de "serrement" autour du tronc, comme si on leur mettait un corset trop serré [1].
D'ailleurs, les symptômes peuvent parfois imiter d'autres pathologies. Une présentation rare peut même faire penser à une tumeur de la moelle épinière, comme le rapporte une étude récente [8]. C'est pourquoi le diagnostic peut parfois prendre du temps.
Les poussées inflammatoires se caractérisent par l'apparition rapide de nouveaux symptômes ou l'aggravation des symptômes existants [1,16]. Entre les poussées, vous pouvez vous sentir stable, mais chaque épisode aigu risque de laisser des séquelles [7,12].
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic de la neuromyélite optique nécessite une approche méthodique et spécialisée. Votre médecin va procéder par étapes pour confirmer ou infirmer cette pathologie [1,7].
La première étape consiste en un examen clinique approfondi. Votre neurologue évaluera vos symptômes, leur évolution dans le temps, et recherchera des signes spécifiques de la maladie [16,17]. Il s'intéressera particulièrement à vos antécédents familiaux et personnels.
L'IRM cérébrale et médullaire constitue l'examen clé du diagnostic. Elle permet de visualiser les lésions inflammatoires caractéristiques de la maladie [1,7]. Contrairement à la sclérose en plaques, les lésions de la neuromyélite optique ont des caractéristiques particulières : elles sont souvent plus étendues et touchent préférentiellement certaines zones [7,16].
Mais l'examen le plus spécifique reste la recherche d'anticorps anti-aquaporine-4 dans le sang. Présents chez environ 80% des patients, ces anticorps confirment le diagnostic quand ils sont positifs [1,16]. Cependant, leur absence n'exclut pas la maladie [7].
D'autres examens peuvent être nécessaires : ponction lombaire pour analyser le liquide céphalorachidien, examens ophtalmologiques spécialisés, ou encore tests pour éliminer d'autres maladies auto-immunes [1,17]. Le diagnostic peut parfois prendre plusieurs mois, le temps de rassembler tous les éléments [7].
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
La prise en charge de la neuromyélite optique a considérablement évolué ces dernières années. Elle repose sur deux axes principaux : le traitement des poussées aiguës et la prévention des récidives [1,13,14].
Lors d'une poussée inflammatoire, le traitement de première ligne reste les corticoïdes à haute dose, généralement administrés par voie intraveineuse [1,16]. Ces médicaments permettent de réduire rapidement l'inflammation et de limiter les séquelles neurologiques. Si les corticoïdes ne suffisent pas, des échanges plasmatiques peuvent être proposés [13,17].
Pour prévenir les récidives, plusieurs options thérapeutiques sont disponibles. Les immunosuppresseurs classiques comme l'azathioprine ou le mycophénolate mofétil constituent souvent le traitement de fond de première intention [1,13]. Ces médicaments réduisent l'activité du système immunitaire et diminuent le risque de nouvelles poussées.
Mais les véritables révolutions thérapeutiques concernent les biothérapies. Le rituximab, un anticorps monoclonal, s'est montré très efficace pour prévenir les rechutes [13,14]. Plus récemment, des médicaments spécifiquement développés pour la neuromyélite optique ont obtenu leur autorisation de mise sur le marché [5,6].
Le tocilizumab, initialement utilisé dans la polyarthrite rhumatoïde, montre également des résultats prometteurs dans cette pathologie [14]. Une étude récente s'interroge sur son efficacité spécifique dans la maladie de Devic [14]. Chaque traitement doit être adapté à votre situation particulière, en tenant compte de vos autres pathologies et de votre tolérance aux médicaments [1,13].
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
L'année 2024-2025 marque un tournant dans la prise en charge de la neuromyélite optique. Plusieurs innovations thérapeutiques prometteuses émergent des laboratoires de recherche [2,3,5,6].
Les essais cliniques se multiplient en France et dans le monde. Le registre NMO SPOTLIGHT, une étude internationale, collecte des données en temps réel sur l'efficacité des nouveaux traitements [6]. Ces données permettent d'ajuster les protocoles thérapeutiques et d'optimiser la prise en charge des patients.
Parmi les innovations marquantes, de nouveaux anticorps monoclonaux spécifiquement conçus pour bloquer les mécanismes inflammatoires de la maladie sont en cours de développement [5]. Ces médicaments ciblent avec précision les voies immunitaires impliquées dans la neuromyélite optique, promettant une efficacité supérieure avec moins d'effets secondaires.
La recherche française n'est pas en reste. Les Journées de Neurologie de Langue Française (JNLF) 2024 ont présenté plusieurs avancées significatives dans la compréhension des mécanismes de la maladie [3]. Ces découvertes ouvrent la voie à de nouvelles approches thérapeutiques.
D'ailleurs, l'intelligence artificielle commence à jouer un rôle dans le diagnostic et le suivi des patients. Des algorithmes d'analyse d'images IRM permettent une détection plus précoce et plus précise des lésions [3,5]. Cette technologie pourrait révolutionner la prise en charge dans les années à venir.
Enfin, les thérapies géniques et cellulaires font l'objet de recherches intensives. Bien qu'encore expérimentales, ces approches pourraient offrir de nouveaux espoirs aux patients dans un avenir proche [2,5].
Vivre au Quotidien avec la Neuromyélite Optique
Vivre avec la neuromyélite optique demande des adaptations, mais une vie épanouie reste tout à fait possible. L'important est d'apprendre à gérer la maladie au quotidien [1,16].
La gestion de la fatigue constitue souvent un défi majeur. Cette fatigue neurologique, différente de la fatigue normale, peut survenir même après un effort minime. Il est essentiel d'apprendre à économiser votre énergie et à planifier vos activités en conséquence [16]. Des pauses régulières et un sommeil de qualité sont indispensables.
L'adaptation du domicile peut s'avérer nécessaire selon vos symptômes. Des barres d'appui dans la salle de bain, un éclairage adapté si vous avez des troubles visuels, ou encore des aides techniques pour la mobilité peuvent grandement améliorer votre confort [1]. N'hésitez pas à faire appel à un ergothérapeute pour évaluer vos besoins.
Sur le plan professionnel, des aménagements sont souvent possibles. Le télétravail, des horaires flexibles, ou l'adaptation de votre poste de travail peuvent vous permettre de maintenir votre activité professionnelle [16]. La reconnaissance en tant que travailleur handicapé peut ouvrir droit à des aides spécifiques.
Concrètement, il est crucial de maintenir une activité physique adaptée. Contrairement aux idées reçues, l'exercice physique modéré est bénéfique et ne déclenche pas de poussées [1]. La kinésithérapie, la natation ou la marche peuvent vous aider à maintenir votre forme physique et votre moral.
Les Complications Possibles
La neuromyélite optique peut entraîner diverses complications, d'où l'importance d'un suivi médical régulier et d'un traitement adapté [1,8,16].
Les complications oculaires constituent l'une des préoccupations majeures. Chaque poussée de névrite optique peut laisser des séquelles visuelles permanentes [12,16]. Dans les cas les plus sévères, une cécité partielle ou complète peut survenir. Heureusement, un traitement précoce et approprié permet souvent de limiter ces dommages [1,12].
Au niveau médullaire, les complications peuvent affecter la motricité et la sensibilité. Une faiblesse musculaire persistante, des troubles de la coordination, ou encore des douleurs neuropathiques chroniques peuvent persister après une poussée [8,16]. Ces symptômes peuvent considérablement impacter votre qualité de vie.
Les troubles sphinctériens représentent une complication fréquente et particulièrement gênante. Difficultés à contrôler la vessie, infections urinaires récurrentes, ou troubles intestinaux peuvent survenir [1,16]. Ces problèmes nécessitent souvent une prise en charge spécialisée par un urologue.
Mais attention, certaines complications peuvent être plus subtiles. Des troubles cognitifs légers, des difficultés de concentration, ou encore des troubles de l'humeur peuvent passer inaperçus [16]. Il est important de signaler ces symptômes à votre équipe médicale.
Enfin, les traitements eux-mêmes peuvent entraîner des effets secondaires. Les immunosuppresseurs augmentent le risque d'infections, et une surveillance régulière est nécessaire [1,13]. Cependant, les bénéfices du traitement dépassent largement les risques dans la plupart des cas.
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic de la neuromyélite optique s'est considérablement amélioré avec l'arrivée des nouveaux traitements. Mais il reste variable selon plusieurs facteurs [1,6,13].
Avec les traitements modernes, la majorité des patients peuvent espérer une stabilisation de leur maladie. Les biothérapies comme le rituximab ont révolutionné la prise en charge, réduisant significativement le nombre et la sévérité des poussées [13,6]. Les données du registre NMO SPOTLIGHT confirment cette amélioration du pronostic [6].
Plusieurs éléments influencent l'évolution de votre maladie. L'âge au diagnostic joue un rôle important : plus la maladie débute tôt, plus le risque de handicap à long terme est élevé [1,7]. La présence d'anticorps anti-aquaporine-4 est également un facteur pronostique, ces patients ayant tendance à faire plus de poussées [1,16].
La précocité du traitement constitue un facteur déterminant. Plus la prise en charge est rapide et adaptée, meilleur est le pronostic [1,13]. C'est pourquoi il est essentiel de consulter rapidement en cas de nouveaux symptômes neurologiques.
Concrètement, environ 60 à 70% des patients traités précocement conservent une autonomie satisfaisante à long terme [1,6]. Cependant, chaque cas est unique, et votre neurologue est le mieux placé pour évaluer votre pronostic personnel en fonction de vos caractéristiques spécifiques [13].
L'important à retenir : avec un suivi médical approprié et les traitements actuels, la neuromyélite optique n'est plus la maladie redoutable qu'elle était il y a encore quelques années [6,13].
Peut-on Prévenir la Neuromyélite Optique ?
La prévention primaire de la neuromyélite optique reste limitée car les causes exactes de la maladie ne sont pas entièrement élucidées [1,7,11].
Cependant, certaines mesures peuvent théoriquement réduire le risque de développer la maladie. Éviter les infections virales dans la mesure du possible, maintenir un système immunitaire équilibré, et gérer le stress pourraient avoir un effet protecteur [7,11]. Mais ces recommandations restent théoriques et ne garantissent pas la prévention de la maladie.
En revanche, la prévention secondaire est bien établie. Une fois le diagnostic posé, les traitements préventifs permettent de réduire considérablement le risque de nouvelles poussées [1,13]. Cette prévention des récidives constitue l'un des piliers de la prise en charge moderne.
Pour les patients déjà atteints, certaines précautions peuvent limiter le risque de poussées. Éviter les situations de stress intense, maintenir un sommeil de qualité, et suivre scrupuleusement son traitement sont essentiels [1,16]. Certains patients rapportent que les infections, même banales, peuvent déclencher des poussées [7].
Il est également important d'éviter certains médicaments qui pourraient stimuler le système immunitaire de façon inappropriée [1]. Votre médecin vous informera des précautions à prendre concernant les vaccinations ou certains traitements [16].
Enfin, un mode de vie sain - alimentation équilibrée, activité physique régulière, arrêt du tabac - contribue au bien-être général et peut indirectement influencer l'évolution de la maladie [1,16].
Recommandations des Autorités de Santé
La Haute Autorité de Santé (HAS) a publié en 2024-2025 des recommandations actualisées concernant la prise en charge des maladies du spectre de la neuromyélite optique [1]. Ces guidelines constituent la référence pour les professionnels de santé français.
Les recommandations insistent sur l'importance du diagnostic précoce. La HAS préconise une prise en charge en centre spécialisé dès la suspicion diagnostique [1]. Cette centralisation des soins permet d'optimiser le parcours patient et d'éviter les errances diagnostiques.
Concernant les traitements, les autorités françaises recommandent une approche graduée. Les corticoïdes haute dose restent le traitement de première intention des poussées aiguës [1]. Pour la prévention des récidives, les immunosuppresseurs classiques sont recommandés en première ligne, avec les biothérapies en cas d'échec ou de forme sévère [1,13].
La HAS insiste également sur l'importance du suivi multidisciplinaire. Neurologue, ophtalmologue, urologue, kinésithérapeute, et psychologue peuvent tous intervenir dans votre prise en charge [1]. Cette approche globale permet d'optimiser votre qualité de vie.
Les recommandations européennes, alignées sur celles de la France, mettent l'accent sur la personnalisation des traitements [4]. Chaque patient doit bénéficier d'une approche individualisée tenant compte de ses caractéristiques propres [1,4].
Enfin, les autorités encouragent la participation aux registres de patients et aux essais cliniques pour faire progresser la recherche [1,6]. Ces données sont essentielles pour améliorer la prise en charge future de la maladie.
Ressources et Associations de Patients
Plusieurs associations et ressources peuvent vous accompagner dans votre parcours avec la neuromyélite optique. Ces structures offrent soutien, information et entraide [1,16].
En France, l'Association Française contre les Myopathies (AFM-Téléthon) soutient la recherche sur les maladies neuromusculaires rares, incluant la neuromyélite optique [2]. Cette association finance des projets de recherche et propose des services d'accompagnement aux patients.
Les centres de référence pour les maladies rares constituent des ressources précieuses. Ces centres, répartis sur le territoire français, offrent une expertise spécialisée et coordonnent les soins [1]. Ils peuvent vous orienter vers les meilleurs spécialistes de votre région.
Au niveau international, plusieurs organisations proposent des ressources en français. Des sites web spécialisés offrent des informations actualisées sur la maladie, les traitements, et les essais cliniques en cours [5,6].
Les groupes de patients sur les réseaux sociaux peuvent également apporter un soutien précieux. Échanger avec d'autres personnes vivant la même situation peut vous aider à mieux gérer votre maladie [16]. Attention cependant à vérifier la fiabilité des informations partagées.
N'oubliez pas les ressources locales : assistantes sociales hospitalières, services de soins à domicile, ou encore associations locales de personnes handicapées peuvent vous accompagner dans vos démarches administratives et pratiques [1,16].
Nos Conseils Pratiques
Vivre avec la neuromyélite optique nécessite quelques adaptations pratiques qui peuvent grandement améliorer votre quotidien [1,16].
Première recommandation : tenez un carnet de suivi de vos symptômes. Notez l'évolution de votre état, les effets des traitements, et les éventuels facteurs déclenchants que vous identifiez. Ces informations seront précieuses lors de vos consultations médicales [16].
Concernant les voyages, quelques précautions s'imposent. Emportez toujours une réserve suffisante de médicaments, ainsi qu'une ordonnance récente traduite si vous voyagez à l'étranger. Informez-vous sur l'accès aux soins dans votre destination [1].
Pour gérer la fatigue, apprenez à planifier vos activités. Alternez périodes d'activité et de repos, et n'hésitez pas à déléguer certaines tâches. La sieste courte (20-30 minutes) peut être très bénéfique [16].
En cas de troubles visuels, optimisez votre environnement lumineux. Éclairage adapté, contrastes marqués, et élimination des reflets peuvent vous faciliter la vie. Des aides optiques peuvent également être prescrites [1,16].
Enfin, maintenez un réseau social actif. L'isolement peut aggraver les symptômes dépressifs parfois associés à la maladie. N'hésitez pas à parler de votre pathologie à vos proches et à accepter leur aide [16].
Quand Consulter un Médecin ?
Certains signes doivent vous amener à consulter rapidement, que vous soyez déjà diagnostiqué ou non [1,16,17].
Si vous n'avez jamais été diagnostiqué, consultez en urgence en cas de baisse brutale de la vision d'un œil, surtout si elle s'accompagne de douleurs lors des mouvements oculaires [12,16]. De même, l'apparition soudaine de troubles neurologiques - faiblesse d'un membre, troubles de la sensibilité, difficultés à marcher - nécessite une consultation rapide [1,8].
Pour les patients déjà diagnostiqués, tout nouveau symptôme neurologique doit être signalé rapidement à votre neurologue. Il peut s'agir d'une nouvelle poussée nécessitant un traitement urgent [1,16]. N'attendez pas que les symptômes s'aggravent pour consulter.
Les signes d'infection doivent également vous alerter. Fièvre, symptômes grippaux, ou infections locales peuvent déclencher des poussées chez certains patients [7,16]. Une prise en charge précoce de l'infection peut prévenir une aggravation neurologique.
Consultez aussi en cas d'effets secondaires importants de vos traitements : infections récurrentes, troubles digestifs sévères, ou tout symptôme inhabituel [1,13]. Votre médecin pourra adapter votre traitement si nécessaire.
Enfin, n'hésitez pas à consulter pour des questions apparemment mineures. Votre équipe médicale est là pour vous accompagner, et aucune question n'est insignifiante quand il s'agit de votre santé [16,17].
Questions Fréquentes
La neuromyélite optique est-elle héréditaire ?Non, cette maladie n'est pas héréditaire au sens strict. Bien qu'il existe une prédisposition génétique, avoir un parent atteint n'augmente que très légèrement le risque [7,11].
Peut-on avoir des enfants avec cette maladie ?
Oui, la grossesse est possible mais nécessite un suivi spécialisé. Certains traitements doivent être adaptés, et le risque de poussée peut être modifié pendant et après la grossesse [1,16].
Les vaccins sont-ils dangereux ?
La plupart des vaccins sont sûrs, mais certains vaccins vivants sont déconseillés sous immunosuppresseurs. Discutez toujours avec votre médecin avant toute vaccination [1,16].
Faut-il éviter le soleil ?
Non, contrairement à la sclérose en plaques, la chaleur ne déclenche généralement pas de poussées dans la neuromyélite optique. Une exposition solaire normale est possible [1].
Peut-on guérir de cette maladie ?
Il n'existe pas encore de guérison définitive, mais les traitements actuels permettent de contrôler efficacement la maladie chez la majorité des patients [1,13,6].
L'alimentation joue-t-elle un rôle ?
Aucun régime spécifique n'a prouvé son efficacité, mais une alimentation équilibrée contribue au bien-être général [1,16].
Questions Fréquentes
La neuromyélite optique est-elle héréditaire ?
Non, cette maladie n'est pas héréditaire au sens strict. Bien qu'il existe une prédisposition génétique, avoir un parent atteint n'augmente que très légèrement le risque.
Peut-on avoir des enfants avec cette maladie ?
Oui, la grossesse est possible mais nécessite un suivi spécialisé. Certains traitements doivent être adaptés, et le risque de poussée peut être modifié pendant et après la grossesse.
Les vaccins sont-ils dangereux ?
La plupart des vaccins sont sûrs, mais certains vaccins vivants sont déconseillés sous immunosuppresseurs. Discutez toujours avec votre médecin avant toute vaccination.
Peut-on guérir de cette maladie ?
Il n'existe pas encore de guérison définitive, mais les traitements actuels permettent de contrôler efficacement la maladie chez la majorité des patients.
L'alimentation joue-t-elle un rôle ?
Aucun régime spécifique n'a prouvé son efficacité, mais une alimentation équilibrée contribue au bien-être général.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] Les maladies du spectre de la neuromyélite optique. HAS. 2024-2025.Lien
- [2] Myasthénie : les essais et études cliniques en France. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [3] JNLF 2024. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [4] La sclérose en plaques - Ministère de la Santé. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [5] Neuromyelitis Optica Spectrum Disorder Clinical Trials. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [6] NMO SPOTLIGHT Registry: Real-World Clinical Outcomes. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [7] OG Khayat, A Amina. Neuromyélite optique et MOGAD: distinctions épidémiologiques, cliniques, diagnostiques et thérapeutiques. 2025.Lien
- [8] H Daoud, M Ahmed. Une présentation rare de la neuromyélite optique: quand une maladie auto-immune imite une tumeur de la moelle épinière. 2025.Lien
- [9] N BENMOUMEN - Revue Marocaine des Maladies de l'Enfant, 2022. La neuromyélite optique de Devic. 2022.Lien
- [10] I Kassraoui, Z Bayoum. Neuromyélite optique (NMO) paranéoplasique: à propos d'un cas. 2025.Lien
- [11] LA Rosamont. Etude des séquences rétrovirales endogènes dans la sclérose en plaques et la neuromyélite optique. 2023.Lien
- [12] I El Belhadji, S Bellakhdar. Évolution et traitement de la névrite optique dans le cadre du spectre de la neuromyélite optique. 2022.Lien
- [13] JC Delain - Revue Neurologique, 2022. Comparative indirecte des options de traitement approuvées par la FDA pour les adultes atteints du trouble du spectre de la neuromyélite optique à anticorps anti. 2022.Lien
- [14] M Fissah, A Rechach. Le tocilizumab est-il efficace dans le traitement de la neuromyélite optique de Devic?. 2023.Lien
- [15] Trouble du spectre de la neuromyélite optique (TSNO). MSD Manuals.Lien
- [16] NeuroMyélite Optique (NMO) ou maladie de Devic (NMOSD). CHU Lyon.Lien
- [17] Trouble du spectre de la neuromyélite optique (NMO). MSD Manuals Professional.Lien
Publications scientifiques
- Neuromyélite optique et MOGAD: distinctions épidémiologiques, cliniques, diagnostiques et thérapeutiques (2025)
- Une présentation rare de la neuromyélite optique: quand une maladie auto-immune imite une tumeur de la moelle épinière (2025)
- La neuromyélite optique de Devic (2022)
- Neuromyélite optique (NMO) paranéoplasique: à propos d'un cas (2025)
- Etude des séquences rétrovirales endogènes dans la sclérose en plaques et la neuromyélite optique (2023)[PDF]
Ressources web
- Trouble du spectre de la neuromyélite optique (TSNO) (msdmanuals.com)
Diagnostic du TSNO Généralement, les tests incluent une imagerie par résonance magnétique (IRM) du cerveau, afin d'écarter un diagnostic de sclérose en plaques ...
- NeuroMyélite Optique (NMO) ou maladie de Devic (NMOSD) (chu-lyon.fr)
12 janv. 2024 — La NeuroMyélite Optique (NMO) ou maladie de Devic, est une maladie auto-immune rare qui fait partie des maladies inflammatoires démyélinisantes ...
- Trouble du spectre de la neuromyélite optique (NMO) (msdmanuals.com)
Les symptômes typiques comprennent une perte visuelle, des spasmes musculaires, une paraparésie ou une tétraparésie et une incontinence. Diagnostiquer le ...
- Neuromyélite optique (NMO) (deuxiemeavis.fr)
symptômes de myélite : paralysie des membres (partielle ou complète) ; douleur aiguë ou fourmillements (nuque, dos, abdomen, membres) ; ou à l'inverse perte de ...
- TSNMO Guide FR.pdf (spcanada.ca)
Signes et symptômes possibles de la névrite optique : Douleur oculaire d'apparition soudaine, qui est aggravée par les mouvements des yeux. Troubles ou perte ...

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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.