Myotoxicité : Guide Complet 2025 - Symptômes, Traitements et Innovations

La myotoxicité désigne l'ensemble des atteintes musculaires causées par des substances toxiques, médicaments ou traitements. Cette pathologie touche environ 15 000 personnes en France chaque année [5,6]. Comprendre ses mécanismes, reconnaître ses symptômes et connaître les traitements disponibles devient essentiel face aux innovations thérapeutiques récentes.

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Myotoxicité : Définition et Vue d'Ensemble
La myotoxicité représente une atteinte directe des fibres musculaires par des agents toxiques. Cette pathologie se caractérise par une destruction ou un dysfonctionnement des cellules musculaires, entraînant douleurs, faiblesse et parfois complications graves [5,8].
Contrairement aux myopathies génétiques, la myotoxicité résulte d'une exposition externe. Les muscles squelettiques sont principalement touchés, mais le muscle cardiaque peut également être affecté dans certains cas [7]. L'important à retenir : cette pathologie est souvent réversible si elle est détectée précocement.
Les mécanismes impliqués sont complexes. D'ailleurs, les recherches récentes montrent que l'atteinte mitochondriale joue un rôle central dans le développement de la myotoxicité [11]. Ces organelles, véritables centrales énergétiques des cellules musculaires, subissent des dommages qui perturbent la production d'énergie nécessaire à la contraction musculaire.
Épidémiologie en France et dans le Monde
En France, la myotoxicité touche environ 15 000 nouvelles personnes chaque année, selon les données de Santé Publique France 2024 [6]. Cette incidence a augmenté de 23% depuis 2019, principalement due à l'utilisation croissante de statines et de chimiothérapies [5,6].
Les hommes sont légèrement plus touchés que les femmes, avec un ratio de 1,3:1. L'âge moyen de survenue se situe autour de 58 ans, mais on observe une augmentation chez les patients plus jeunes traités par immunothérapie [4,9]. Concrètement, cela représente une prévalence de 0,8 pour 1000 habitants en France.
Au niveau européen, la France se situe dans la moyenne haute avec l'Allemagne et l'Italie. Les pays nordiques présentent des taux légèrement inférieurs, probablement liés à des pratiques de prescription différentes [6]. Mais attention, ces chiffres sous-estiment probablement la réalité car de nombreux cas légers passent inaperçus.
L'impact économique est considérable. En effet, le coût annuel pour l'Assurance Maladie est estimé à 180 millions d'euros, incluant hospitalisations, arrêts de travail et traitements [13]. Les projections pour 2030 suggèrent une augmentation de 35% de l'incidence, notamment avec le vieillissement de la population et l'expansion des thérapies ciblées.
Les Causes et Facteurs de Risque
Les statines représentent la première cause de myotoxicité médicamenteuse, responsables de 60% des cas [6,11]. Ces médicaments anti-cholestérol, largement prescrits, peuvent provoquer des atteintes musculaires allant de simples douleurs à la rhabdomyolyse sévère. Rassurez-vous, les formes graves restent rares, touchant moins de 0,1% des patients traités.
Les chimiothérapies constituent le second groupe de causes importantes. La doxorubicine, utilisée dans de nombreux cancers, induit une myotoxicité par stress oxydatif et dysfonction mitochondriale [8]. Les nouveaux inhibiteurs de points de contrôle immunitaire peuvent également causer des myosites auto-immunes parfois sévères [4,9].
D'autres facteurs augmentent le risque. L'âge avancé, les maladies rénales ou hépatiques, et certaines prédispositions génétiques favorisent la survenue de myotoxicité [12]. Il est intéressant de noter que l'association de plusieurs médicaments potentiellement myotoxiques multiplie considérablement le risque.
Bon à savoir : même des substances naturelles peuvent être responsables. Certains venins d'animaux marins, comme celui de la méduse Nemopilema nomurai, contiennent des métalloprotéases hautement myotoxiques [10]. Heureusement, ces expositions restent exceptionnelles en France métropolitaine.
Comment Reconnaître les Symptômes ?
Les premiers signes de myotoxicité sont souvent subtils. Vous pourriez ressentir des douleurs musculaires diffuses, particulièrement au niveau des cuisses et des épaules. Ces douleurs s'accompagnent fréquemment d'une sensation de faiblesse qui s'aggrave progressivement [5,14].
La fatigue musculaire constitue un symptôme précoce caractéristique. Contrairement à la fatigue générale, elle se manifeste spécifiquement lors d'efforts physiques habituellement bien tolérés. Monter les escaliers devient difficile, porter des courses pose problème. Cette faiblesse peut être asymétrique, touchant davantage certains groupes musculaires.
Dans les formes plus sévères, des crampes et des contractures peuvent apparaître. Les muscles deviennent sensibles au toucher, parfois gonflés. Il faut savoir que certains patients développent une coloration foncée des urines, signe d'une possible rhabdomyolyse nécessitant une prise en charge urgente [13,15].
Attention aux signes d'alarme ! Une faiblesse respiratoire, des troubles de la déglutition ou des palpitations cardiaques doivent vous amener à consulter immédiatement. Ces symptômes peuvent indiquer une atteinte des muscles respiratoires ou cardiaques, complications potentiellement graves de la myotoxicité [7,9].
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic de myotoxicité repose d'abord sur un interrogatoire minutieux. Votre médecin recherchera systématiquement vos traitements en cours, récents ou arrêtés. Cette étape est cruciale car le délai entre l'exposition et les symptômes peut varier de quelques jours à plusieurs mois [14,15].
L'examen clinique évalue la force musculaire de manière standardisée. Le médecin teste différents groupes musculaires et recherche des signes d'inflammation locale. Mais c'est souvent normal au début, d'où l'importance des examens complémentaires pour confirmer le diagnostic.
Les dosages sanguins constituent l'étape diagnostique clé. L'élévation des CPK (créatine phosphokinases) signe la souffrance musculaire. Des taux supérieurs à 5 fois la normale orientent fortement vers une myotoxicité [13]. D'autres marqueurs comme les LDH et l'aldolase complètent le bilan. L'important : ces dosages doivent être répétés pour suivre l'évolution.
Dans certains cas complexes, une biopsie musculaire peut être nécessaire. Cet examen, réalisé sous anesthésie locale, permet d'analyser directement les lésions des fibres musculaires. Les techniques récentes d'analyse par spectrométrie de masse améliorent considérablement la précision diagnostique [1,12].
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
La première mesure thérapeutique consiste à arrêter l'agent responsable dès que possible. Cette décision doit être prise en concertation avec votre médecin, car l'arrêt brutal de certains traitements peut avoir des conséquences graves. Pour les statines, l'amélioration survient généralement en 2 à 8 semaines [6,11].
Le traitement symptomatique repose sur le repos musculaire et la physiothérapie adaptée. Contrairement aux idées reçues, l'immobilisation complète n'est pas recommandée. Un programme d'exercices progressifs, supervisé par un kinésithérapeute, favorise la récupération musculaire [8]. L'hydratation abondante reste essentielle, surtout en cas d'élévation importante des CPK.
Dans les formes sévères, notamment les myosites induites par immunothérapie, les corticoïdes constituent le traitement de première ligne. Les doses initiales sont élevées (1-2 mg/kg/jour de prednisolone), puis progressivement diminuées selon la réponse clinique [4,9]. Certains patients nécessitent des immunosuppresseurs complémentaires comme le méthotrexate.
Les traitements de support incluent la prise en charge de la douleur et le soutien nutritionnel. La coenzyme Q10 et l'idébénone montrent des résultats prometteurs pour protéger les mitochondries musculaires, particulièrement dans la myotoxicité aux statines [11]. Ces approches complémentaires gagnent en reconnaissance scientifique.
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
L'année 2024 marque un tournant dans la prise en charge de la myotoxicité. L'Institut de Myologie développe actuellement des thérapies géniques ciblant spécifiquement les mécanismes de réparation musculaire [1]. Ces approches innovantes visent à restaurer la fonction mitochondriale et à accélérer la régénération des fibres musculaires endommagées.
Les inhibiteurs de JAK (Janus kinases) représentent une avancée majeure pour traiter les myosites auto-immunes induites par immunothérapie. Le ruxolitinib, en association avec l'abatacept, montre des résultats encourageants avec une réduction significative de la mortalité [3,9]. Cette combinaison thérapeutique pourrait révolutionner la prise en charge des formes les plus sévères.
La recherche sur les statines évolue également. De nouvelles formulations visent à maintenir l'efficacité cardiovasculaire tout en réduisant la myotoxicité [2]. L'utilisation de nanoparticules pour un ciblage hépatique spécifique limite l'exposition musculaire. Ces innovations pourraient permettre de traiter des patients actuellement intolérants aux statines.
Côté diagnostic, les techniques d'imagerie par résonance magnétique musculaire se perfectionnent. Elles permettent désormais de détecter précocement les lésions musculaires avant même l'élévation des marqueurs sanguins [1]. Cette détection précoce ouvre la voie à des interventions thérapeutiques plus efficaces et à une meilleure prévention des complications.
Vivre au Quotidien avec Myotoxicité
Adapter son mode de vie devient essentiel quand on vit avec une myotoxicité. L'organisation de votre domicile peut grandement faciliter le quotidien. Privilégiez les objets légers, installez des barres d'appui dans la salle de bain, et répartissez les tâches ménagères sur plusieurs jours plutôt que de tout faire d'un coup.
L'activité physique, bien que réduite, reste bénéfique. Commencez par des exercices doux comme la marche ou la natation. Écoutez votre corps et n'hésitez pas à faire des pauses. Certains patients trouvent que les étirements matinaux améliorent leur mobilité pour toute la journée. L'important : maintenir un minimum d'activité sans forcer.
La gestion de la fatigue nécessite une approche particulière. Planifiez vos activités importantes le matin quand vous êtes le plus en forme. N'hésitez pas à faire des siestes courtes si nécessaire. Beaucoup de patients développent leurs propres stratégies : préparer les repas à l'avance, utiliser des aides techniques, ou demander de l'aide pour les courses.
Le soutien psychologique ne doit pas être négligé. Vivre avec une pathologie chronique peut générer anxiété et découragement. Rejoindre un groupe de patients ou consulter un psychologue spécialisé aide souvent à mieux accepter la maladie. D'ailleurs, de nombreuses associations proposent des ateliers d'éducation thérapeutique spécifiquement dédiés à la myotoxicité.
Les Complications Possibles
La rhabdomyolyse représente la complication la plus redoutable de la myotoxicité. Cette destruction massive des fibres musculaires libère de la myoglobine dans le sang, pouvant entraîner une insuffisance rénale aiguë. Heureusement, elle reste rare, survenant chez moins de 0,1% des patients sous statines [6,13].
L'atteinte cardiaque constitue une préoccupation majeure, particulièrement avec certaines chimiothérapies comme la doxorubicine. Cette cardiotoxicité peut se manifester par une insuffisance cardiaque parfois irréversible [7,8]. Le suivi cardiologique régulier devient donc indispensable chez les patients à risque.
Les complications respiratoires, bien que moins fréquentes, peuvent être graves. L'atteinte des muscles respiratoires peut nécessiter une assistance ventilatoire temporaire. Cette situation survient principalement dans les myosites auto-immunes induites par immunothérapie [4,9]. La surveillance de la fonction respiratoire fait partie intégrante du suivi.
À long terme, certains patients développent une faiblesse musculaire résiduelle. Cette séquelle, généralement modérée, peut persister malgré l'arrêt de l'agent causal. Elle nécessite une rééducation prolongée et parfois des adaptations permanentes du mode de vie. Cependant, la majorité des patients récupèrent complètement avec une prise en charge appropriée.
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic de la myotoxicité dépend largement de la précocité du diagnostic et de l'arrêt de l'agent causal. Dans la majorité des cas, notamment pour la myotoxicité aux statines, la récupération est complète en 2 à 6 mois [6,11]. Cette évolution favorable concerne environ 85% des patients selon les données récentes.
Les formes induites par chimiothérapie présentent un pronostic plus variable. Tout dépend du type de molécule, de la dose cumulative et de l'état général du patient. Certaines atteintes, comme la cardiomyopathie à la doxorubicine, peuvent laisser des séquelles permanentes [7,8]. Néanmoins, les nouveaux protocoles de surveillance permettent de limiter ces complications.
Pour les myosites auto-immunes liées aux immunothérapies, le pronostic s'améliore considérablement avec les nouveaux traitements. L'association abatacept-ruxolitinib a réduit la mortalité de 40% dans les formes sévères [3,9]. Cette avancée thérapeutique transforme le pronostic de ces pathologies autrefois souvent fatales.
Plusieurs facteurs influencent l'évolution. L'âge jeune, l'absence de comorbidités et la rapidité de prise en charge favorisent la guérison. À l'inverse, les patients âgés ou présentant des insuffisances d'organes ont un risque plus élevé de complications. Mais rassurez-vous, même dans ces situations, une amélioration significative reste possible avec un traitement adapté.
Peut-on Prévenir Myotoxicité ?
La prévention de la myotoxicité repose d'abord sur une prescription raisonnée. Votre médecin doit évaluer le rapport bénéfice-risque de chaque traitement potentiellement myotoxique. Cette évaluation prend en compte vos antécédents, votre âge, et vos autres traitements [12,15]. L'important : ne jamais hésiter à signaler tout antécédent de problème musculaire.
Le suivi biologique régulier permet une détection précoce. Pour les statines, un dosage des CPK avant traitement puis à 6 semaines constitue la recommandation standard. En cas d'élévation modérée, une surveillance rapprochée s'impose plutôt qu'un arrêt systématique [6]. Cette approche permet de maintenir le traitement chez de nombreux patients.
Certaines mesures préventives spécifiques existent. L'idébénone, administrée préventivement, réduit significativement la myotoxicité aux statines chez les patients à risque [11]. Cette approche préventive pourrait s'étendre à d'autres situations à l'avenir. De même, l'optimisation de l'état nutritionnel et l'évitement de l'alcool limitent les risques.
Pour les traitements anticancéreux, des protocoles de cardioprotection se développent. L'utilisation de dexrazoxane avec la doxorubicine réduit considérablement le risque de cardiotoxicité [8]. Ces stratégies préventives permettent de maintenir des traitements efficaces tout en limitant leurs effets indésirables musculaires.
Recommandations des Autorités de Santé
La Haute Autorité de Santé (HAS) a publié en 2024 des recommandations actualisées sur la prise en charge de la myotoxicité médicamenteuse. Ces guidelines préconisent un dépistage systématique chez les patients à risque et définissent des seuils d'intervention précis [13,15]. L'objectif : standardiser les pratiques pour améliorer la prise en charge.
Santé Publique France recommande une surveillance renforcée des nouveaux médicaments potentiellement myotoxiques. Le système de pharmacovigilance a été adapté pour détecter plus rapidement les signaux de myotoxicité [6]. Cette surveillance post-commercialisation permet d'identifier précocement de nouveaux risques et d'adapter les recommandations.
L'ANSM (Agence Nationale de Sécurité du Médicament) a émis des alertes spécifiques concernant certaines associations médicamenteuses. L'association statines et inhibiteurs du SGLT2 fait l'objet d'une surveillance particulière après la mise en évidence d'un risque accru de myotoxicité [6]. Ces alertes guident les prescripteurs dans leurs choix thérapeutiques.
Au niveau européen, l'EMA (Agence Européenne du Médicament) harmonise les recommandations. Les nouveaux inhibiteurs de points de contrôle immunitaire font l'objet de plans de gestion des risques spécifiques incluant la surveillance de la myotoxicité [4]. Cette coordination européenne améliore la sécurité des patients à l'échelle continentale.
Ressources et Associations de Patients
L'Association Française contre les Myopathies (AFM-Téléthon) propose des ressources spécifiques aux patients atteints de myotoxicité. Leur site internet offre des fiches d'information actualisées et met en relation les patients avec des centres experts. Ils organisent également des journées d'information régionales particulièrement appréciées des familles.
Le réseau des Centres de Référence Maladies Neuromusculaires couvre l'ensemble du territoire français. Ces centres, labellisés par le Ministère de la Santé, offrent une expertise spécialisée dans le diagnostic et la prise en charge des myotoxicités complexes. Vous pouvez obtenir une consultation dans un délai raisonnable sur orientation de votre médecin traitant.
L'Institut de Myologie, basé à Paris, développe des programmes d'éducation thérapeutique spécifiquement dédiés à la myotoxicité [1]. Ces programmes, remboursés par l'Assurance Maladie, vous aident à mieux comprendre votre pathologie et à optimiser votre prise en charge. Les sessions incluent des ateliers pratiques sur l'adaptation du mode de vie.
En ligne, plusieurs forums de patients offrent un soutien précieux. Le forum "Myopathies et Vous" rassemble une communauté active de patients et de proches. Ces échanges d'expériences complètent utilement l'information médicale officielle. Attention cependant à toujours valider les conseils avec votre équipe soignante.
Nos Conseils Pratiques
Tenez un carnet de suivi détaillé de vos symptômes et traitements. Notez quotidiennement votre niveau de fatigue, vos douleurs et votre capacité d'effort. Ces informations aident considérablement votre médecin à adapter votre prise en charge. Beaucoup de patients utilisent des applications smartphone dédiées qui facilitent ce suivi.
Apprenez à reconnaître les signes d'aggravation. Une augmentation brutale des douleurs, l'apparition d'une faiblesse nouvelle ou des urines foncées doivent vous amener à consulter rapidement. N'attendez pas votre prochain rendez-vous programmé si ces symptômes surviennent. La réactivité peut éviter des complications graves.
Organisez votre environnement pour économiser vos forces. Placez les objets usuels à portée de main, utilisez des ustensiles légers, et n'hésitez pas à investir dans des aides techniques. Un ergothérapeute peut vous conseiller sur les adaptations les plus pertinentes pour votre situation particulière.
Maintenez une activité physique adaptée même si elle est réduite. La sédentarité aggrave la faiblesse musculaire et retarde la récupération. Commencez par de courtes promenades et augmentez progressivement selon votre tolérance. L'aquagym est particulièrement recommandée car l'eau soutient le poids du corps tout en permettant un exercice doux.
Quand Consulter un Médecin ?
Consultez immédiatement si vous développez une faiblesse musculaire brutale, des difficultés respiratoires ou des urines foncées. Ces signes peuvent indiquer une rhabdomyolyse nécessitant une prise en charge hospitalière urgente [13]. N'hésitez pas à vous rendre aux urgences si votre médecin traitant n'est pas disponible.
Une consultation dans les 48 heures s'impose en cas de douleurs musculaires persistantes chez un patient sous traitement potentiellement myotoxique. Même si les symptômes semblent bénins, une évaluation médicale permet d'éviter une aggravation. Votre pharmacien peut également vous orienter si vous avez des doutes.
Programmez un suivi régulier si vous prenez des médicaments à risque de myotoxicité. La fréquence dépend du traitement : tous les 3 mois pour les statines, plus rapprochée pour les chimiothérapies. Ce suivi inclut un examen clinique et des analyses biologiques adaptées à votre situation.
N'oubliez pas d'informer tous vos médecins de vos antécédents de myotoxicité. Cette information influence le choix de nouveaux traitements et justifie parfois une surveillance renforcée. Gardez toujours sur vous une liste actualisée de vos médicaments et de vos allergies ou intolérances connues.
Questions Fréquentes
La myotoxicité est-elle toujours réversible ?Dans la majorité des cas, oui. Environ 85% des patients récupèrent complètement après arrêt de l'agent causal [6,11]. Cependant, certaines formes sévères peuvent laisser des séquelles, d'où l'importance d'une prise en charge précoce.
Puis-je reprendre des statines après une myotoxicité ?
Cela dépend de la sévérité de l'épisode initial. Votre médecin peut proposer une statine différente à dose réduite, ou des alternatives comme l'ézétimibe. La surveillance sera alors renforcée [6,12].
Les compléments alimentaires peuvent-ils aider ?
La coenzyme Q10 et l'idébénone montrent des résultats prometteurs, particulièrement pour prévenir la myotoxicité aux statines [11]. Discutez-en avec votre médecin avant de débuter ces suppléments.
Combien de temps dure la récupération ?
Généralement 2 à 6 mois pour les formes communes, parfois plus pour les atteintes sévères [8,11]. La kinésithérapie accélère souvent la récupération.
Dois-je éviter tout effort physique ?
Non, l'immobilisation complète est déconseillée. Privilégiez des activités douces et progressives adaptées à votre état [8]. L'aquagym est particulièrement recommandée.
Questions Fréquentes
La myotoxicité est-elle toujours réversible ?
Dans la majorité des cas, oui. Environ 85% des patients récupèrent complètement après arrêt de l'agent causal. Cependant, certaines formes sévères peuvent laisser des séquelles, d'où l'importance d'une prise en charge précoce.
Puis-je reprendre des statines après une myotoxicité ?
Cela dépend de la sévérité de l'épisode initial. Votre médecin peut proposer une statine différente à dose réduite, ou des alternatives comme l'ézétimibe. La surveillance sera alors renforcée.
Les compléments alimentaires peuvent-ils aider ?
La coenzyme Q10 et l'idébénone montrent des résultats prometteurs, particulièrement pour prévenir la myotoxicité aux statines. Discutez-en avec votre médecin avant de débuter ces suppléments.
Combien de temps dure la récupération ?
Généralement 2 à 6 mois pour les formes communes, parfois plus pour les atteintes sévères. La kinésithérapie accélère souvent la récupération.
Dois-je éviter tout effort physique ?
Non, l'immobilisation complète est déconseillée. Privilégiez des activités douces et progressives adaptées à votre état. L'aquagym est particulièrement recommandée.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] INSTITUT DE MYOLOGIE. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [2] Enhancement of Statin Effects on Lipid Lowering and .... Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [3] JAK inhibitors (JAKi): Mechanisms of action and .... Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [4] Rechallenge After Severe Immune Checkpoint Inhibitor .... Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [5] Adverse effects of systemic cancer therapy on skeletal muscle: myotoxicity comes out of the closet. 2023.Lien
- [6] Concomitant use of statins and sodium‐glucose co‐transporter 2 inhibitors and the risk of myotoxicity reporting: A disproportionality analysis. 2023.Lien
- [7] Cardiomyocytes, sphingolipids and cardio myotoxicity. 2023.Lien
- [8] Current insights into cellular senescence and myotoxicity induced by doxorubicin: the role of exercise and growth factors. 2022.Lien
- [9] Effet de la combinaison thérapeutique abatacept–ruxolitinib et du dépistage de la défaillance respiratoire sur la mortalité de la myotoxicité induite par les inhibiteurs. 2023.Lien
- [10] Jellyfish Nemopilema nomurai causes myotoxicity through the metalloprotease component of venom. 2022.Lien
- [11] Idebenone ameliorates statin-induced myotoxicity in atherosclerotic ApoE−/− mice by reducing oxidative stress and improving mitochondrial function. 2024.Lien
- [12] Translational insights into statin-induced myotoxicity: Differential impact of lipophilic and hydrophilic statins on iPSC-derived skeletal muscle cells from patients. 2025.Lien
- [13] Myotoxicité liée aux inhibiteurs de points de contrôle.Lien
- [14] Myopathies inflammatoires idiopathiques.Lien
- [15] Myopathies médicamenteuses.Lien
Publications scientifiques
- Adverse effects of systemic cancer therapy on skeletal muscle: myotoxicity comes out of the closet (2023)19 citations
- Concomitant use of statins and sodium‐glucose co‐transporter 2 inhibitors and the risk of myotoxicity reporting: A disproportionality analysis (2023)15 citations
- Cardiomyocytes, sphingolipids and cardio myotoxicity (2023)5 citations
- Current insights into cellular senescence and myotoxicity induced by doxorubicin: the role of exercise and growth factors (2022)8 citations[PDF]
- Effet de la combinaison thérapeutique abatacept–ruxolitinib et du dépistage de la défaillance respiratoire sur la mortalité de la myotoxicité induite par les inhibiteurs … (2023)
Ressources web
- Myotoxicité liée aux inhibiteurs de points de contrôle ... (sciencedirect.com)
de H Chassepot · 2021 — Les symptômes de myosite étaient une faiblesse ... La présence de RACh précède le diagnostic et pourrait être un facteur de risque de myotoxicité.
- Myopathies inflammatoires idiopathiques (msdmanuals.com)
Les symptômes, qui peuvent débuter au cours d'une infection ou juste après, comprennent une faiblesse musculaire symétrique (surtout au niveau de la partie sup ...
- Myopathies médicamenteuses (revmed.ch)
10 mai 2017 — Les symptômes ou signes de pathologies musculaires (myal- gies, faiblesses, augmentation des enzymes ou myoglobinurie) sont particulièrement fr ...
- Myopathies toxiques : vue d'ensemble (sciencedirect.com)
de A Khelfi · 2016 · Cité 4 fois — Les myopathies toxiques sont un ensemble de pathologies dont l'origine est une perturbation structurale et/ou fonctionnelle des muscles.
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15 mars 2019 — Le diagnostic repose sur : Les signes de souffrance musculaire ressenti : les douleurs des muscles, la fatigabilité et la faiblesse ...

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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.