Myopathie à Axe Central : Symptômes, Diagnostic et Traitements 2025

La myopathie à axe central est une maladie musculaire rare qui touche environ 1 personne sur 100 000 en France [5,15]. Cette pathologie génétique, aussi appelée Central Core Disease, se caractérise par une faiblesse musculaire progressive et des anomalies structurelles spécifiques des fibres musculaires. Découvrez tout ce qu'il faut savoir sur cette maladie, des premiers symptômes aux dernières innovations thérapeutiques 2025.

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Myopathie à Axe Central : Définition et Vue d'Ensemble
La myopathie à axe central appartient à la famille des myopathies congénitales, ces maladies musculaires présentes dès la naissance [5,16]. Elle tire son nom des anomalies caractéristiques observées au microscope : des zones centrales dépourvues d'activité enzymatique dans les fibres musculaires, appelées "cores" ou noyaux centraux.
Cette pathologie résulte principalement de mutations du gène RYR1, qui code pour le récepteur de la ryanodine [8,14]. Ce récepteur joue un rôle crucial dans la contraction musculaire en régulant la libération du calcium dans les cellules musculaires. Quand il dysfonctionne, les muscles peinent à se contracter normalement.
Contrairement à d'autres myopathies, la myopathie à axe central présente généralement une évolution lente et stable [5]. Mais attention, elle peut s'accompagner d'une susceptibilité à l'hyperthermie maligne, une complication potentiellement grave lors d'anesthésies [6]. C'est pourquoi il est essentiel de bien connaître cette maladie.
L'important à retenir ? Cette pathologie touche principalement les muscles proximaux - ceux près du tronc - causant des difficultés pour se lever, monter les escaliers ou porter des objets [5,16]. Heureusement, l'intelligence et les fonctions cognitives restent intactes.
Épidémiologie en France et dans le Monde
En France, la prévalence de la myopathie à axe central est estimée à environ 1 cas pour 100 000 habitants, soit approximativement 670 personnes concernées [1,15]. Ces chiffres, issus des registres de maladies rares, montrent une stabilité relative sur les dix dernières années.
L'incidence annuelle - c'est-à-dire le nombre de nouveaux cas diagnostiqués chaque année - reste faible avec environ 10 à 15 nouveaux diagnostics par an en France [1]. Cette apparente rareté s'explique en partie par les difficultés diagnostiques et la méconnaissance de cette pathologie par certains professionnels de santé.
Au niveau européen, les données varient selon les pays. L'Allemagne et le Royaume-Uni rapportent des prévalences similaires à la France, tandis que les pays nordiques semblent présenter des taux légèrement plus élevés [5]. Cette différence pourrait s'expliquer par des variations génétiques populationnelles ou des pratiques diagnostiques différentes.
Concernant la répartition par âge et sexe, la maladie touche équitablement hommes et femmes [5,15]. Le diagnostic est souvent posé dans l'enfance ou l'adolescence, mais certains cas ne sont identifiés qu'à l'âge adulte, notamment les formes les plus légères. Les projections pour 2025-2030 suggèrent une augmentation du nombre de cas diagnostiqués, principalement grâce à l'amélioration des techniques de diagnostic génétique [2,4].
Les Causes et Facteurs de Risque
La myopathie à axe central est avant tout une maladie génétique héréditaire. Dans 95% des cas, elle résulte de mutations du gène RYR1, situé sur le chromosome 19 [8,14]. Ce gène code pour le récepteur de la ryanodine de type 1, une protéine essentielle au fonctionnement des muscles squelettiques.
La transmission héréditaire suit généralement un mode autosomique dominant [6]. Concrètement, cela signifie qu'un parent porteur de la mutation a 50% de risque de la transmettre à chaque enfant. Mais attention, l'expression de la maladie peut varier considérablement au sein d'une même famille - certains membres étant très peu affectés tandis que d'autres présentent des symptômes plus marqués.
D'autres gènes peuvent également être impliqués, notamment SEPN1 et ACTA1, mais ces cas restent exceptionnels [14,17]. Les recherches récentes de 2024 ont identifié de nouveaux variants génétiques, ouvrant la voie à une meilleure compréhension des mécanismes pathologiques [8].
Il n'existe pas de facteurs de risque environnementaux connus pour développer cette pathologie [5]. Cependant, certains facteurs peuvent aggraver les symptômes : la fatigue, le stress, les infections, ou encore certains médicaments. L'important est de comprendre que vous n'avez rien fait pour "attraper" cette maladie - elle est inscrite dans vos gènes dès la naissance.
Comment Reconnaître les Symptômes ?
Les symptômes de la myopathie à axe central se développent généralement de manière progressive et touchent principalement les muscles proximaux - ceux situés près du tronc [5,16]. Le premier signe que vous pourriez remarquer ? Une difficulté croissante à réaliser certains gestes du quotidien.
La faiblesse musculaire se manifeste typiquement par des difficultés à se lever d'une chaise, à monter les escaliers, ou à porter des objets au-dessus de la tête [5]. Vous pourriez également ressentir une fatigue inhabituelle après des efforts qui vous semblaient auparavant faciles. Cette faiblesse touche d'abord les muscles des cuisses, des hanches, puis peut s'étendre aux bras et aux épaules.
Chez les enfants, les signes peuvent être plus subtils : retard dans l'acquisition de la marche, chutes fréquentes, difficultés à courir ou à sauter [15,16]. Les parents remarquent souvent que leur enfant évite les activités physiques ou se fatigue plus rapidement que ses camarades.
Un symptôme caractéristique, bien que pas toujours présent, est la raideur matinale [5]. Au réveil, vos muscles peuvent sembler "rouillés" et mettre du temps à retrouver leur souplesse. Cette raideur s'améliore généralement avec l'activité, mais peut persister plusieurs heures.
Attention particulière : certaines personnes atteintes présentent une susceptibilité à l'hyperthermie maligne lors d'anesthésies générales [6]. Cette complication, potentiellement grave, se manifeste par une élévation brutale de la température corporelle et une rigidité musculaire. Il est donc crucial d'informer tout anesthésiste de votre diagnostic.
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic de la myopathie à axe central nécessite une approche méthodique et spécialisée [15,17]. La première étape consiste généralement en une consultation avec un neurologue ou un spécialiste des maladies neuromusculaires, souvent après orientation par votre médecin traitant.
L'examen clinique recherche les signes caractéristiques : faiblesse musculaire proximale, diminution des réflexes, et évaluation de la force musculaire selon l'échelle MRC (Medical Research Council) [17]. Le médecin s'intéresse également à vos antécédents familiaux - un élément crucial pour orienter le diagnostic.
Les examens complémentaires débutent par un dosage des enzymes musculaires dans le sang, notamment les CPK (créatine phosphokinases) [15,17]. Contrairement à d'autres myopathies, ces enzymes peuvent être normales ou seulement légèrement élevées dans la myopathie à axe central, ce qui peut retarder le diagnostic.
L'électromyogramme (EMG) révèle des anomalies caractéristiques des myopathies : potentiels de faible amplitude et de courte durée [17]. Cet examen, bien qu'un peu inconfortable, fournit des informations précieuses sur le fonctionnement de vos muscles et nerfs.
La biopsie musculaire reste l'examen de référence pour confirmer le diagnostic [15,17]. Elle révèle les fameux "cores" - ces zones centrales dépourvues d'activité enzymatique qui donnent son nom à la maladie. Enfin, l'analyse génétique recherche les mutations du gène RYR1, permettant de confirmer définitivement le diagnostic et d'orienter le conseil génétique familial [8].
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
Actuellement, il n'existe pas de traitement curatif spécifique pour la myopathie à axe central [5,16]. Cependant, une prise en charge multidisciplinaire bien orchestrée peut considérablement améliorer votre qualité de vie et ralentir la progression des symptômes.
La kinésithérapie constitue le pilier du traitement [16]. Des exercices adaptés, ni trop intenses ni trop légers, permettent de maintenir la force musculaire et la mobilité articulaire. L'important ? Trouver le bon équilibre entre activité et repos. Votre kinésithérapeute vous aidera à développer un programme personnalisé, évoluant selon vos capacités.
L'ergothérapie joue également un rôle essentiel en vous aidant à adapter votre environnement quotidien [16]. Des aides techniques simples - barres d'appui, rehausseurs de toilettes, ouvre-bocaux électriques - peuvent transformer votre quotidien. Ne sous-estimez pas l'impact de ces petits aménagements !
Concernant les médicaments, certains patients bénéficient de suppléments en coenzyme Q10 ou en créatine, bien que les preuves scientifiques restent limitées [5]. Votre médecin pourra également prescrire des antalgiques pour soulager d'éventuelles douleurs musculaires.
La surveillance cardiaque et respiratoire est cruciale, car certaines formes peuvent affecter ces fonctions vitales [5,16]. Des examens réguliers - échocardiographie, épreuves fonctionnelles respiratoires - permettent de détecter précocement d'éventuelles complications et d'adapter la prise en charge.
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
L'année 2024 marque un tournant dans la recherche sur les myopathies, avec des avancées prometteuses spécifiquement pour la myopathie à axe central [2,4,8]. Le pôle MYOccitanie, soutenu par l'AFM-Téléthon, développe actuellement plusieurs approches thérapeutiques innovantes ciblant les mécanismes moléculaires de la maladie [2].
Les thérapies géniques représentent l'espoir le plus concret [4,8]. Des essais précliniques testent des vecteurs viraux capables de corriger les mutations du gène RYR1 directement dans les cellules musculaires. Ces approches, encore expérimentales, pourraient révolutionner la prise en charge dans les prochaines années.
L'Institut de Myologie développe parallèlement des modulateurs pharmacologiques du récepteur RYR1 [4]. Ces molécules visent à restaurer un fonctionnement normal du canal calcique sans modifier le gène lui-même. Les premiers résultats sur modèles animaux sont encourageants, avec une amélioration significative de la force musculaire.
Une approche particulièrement innovante concerne la régulation du stress oxydatif [7,14]. Les recherches de 2025 montrent que les patients présentent une réponse inflammatoire systémique accrue, ouvrant la voie à des traitements anti-oxydants ciblés. Cette piste thérapeutique pourrait compléter efficacement les approches existantes.
Les cellules souches font également l'objet d'investigations poussées [12]. Des équipes internationales explorent la possibilité de régénérer les fibres musculaires endommagées en utilisant des cellules souches musculaires modifiées génétiquement. Bien que prometteuse, cette approche nécessite encore plusieurs années de développement avant d'atteindre la phase clinique.
Vivre au Quotidien avec la Myopathie à Axe Central
Vivre avec une myopathie à axe central demande des ajustements, mais ne vous empêche pas de mener une vie épanouie [5,16]. L'important est d'apprendre à écouter votre corps et à adapter vos activités selon vos capacités du moment.
Au niveau professionnel, de nombreux aménagements sont possibles. Vous pourriez bénéficier d'un poste de travail adapté, d'horaires flexibles, ou d'un mi-temps thérapeutique [16]. N'hésitez pas à vous rapprocher de la médecine du travail et des services sociaux pour connaître vos droits. Beaucoup de personnes continuent à exercer leur profession avec quelques adaptations.
L'activité physique reste bénéfique, mais doit être adaptée [13,16]. Privilégiez les exercices en piscine, la marche modérée, ou le vélo d'appartement. Évitez les sports de contact ou les efforts intenses qui pourraient aggraver la faiblesse musculaire. Votre kinésithérapeute vous guidera vers les activités les plus appropriées.
Côté vie sociale, il est normal de ressentir parfois de la frustration ou de l'inquiétude [16]. Rejoindre une association de patients peut vous apporter un soutien précieux et vous permettre d'échanger avec d'autres personnes vivant la même situation. Ces rencontres sont souvent riches en conseils pratiques et en soutien moral.
Pour les voyages et sorties, une petite préparation s'impose. Renseignez-vous sur l'accessibilité des lieux, prévoyez des pauses régulières, et n'hésitez pas à utiliser les aides à la mobilité si nécessaire. L'objectif ? Continuer à profiter de la vie tout en respectant vos limites.
Les Complications Possibles
Bien que la myopathie à axe central soit généralement d'évolution lente, certaines complications peuvent survenir et nécessitent une surveillance attentive [5,6]. La plus redoutable reste l'hyperthermie maligne, une réaction potentiellement mortelle lors d'anesthésies générales.
L'hyperthermie maligne touche environ 50% des personnes atteintes de myopathie à axe central [6]. Elle se manifeste par une élévation brutale de la température corporelle (parfois au-delà de 42°C), une rigidité musculaire intense, et des troubles du rythme cardiaque. Cette complication impose une prise en charge d'urgence avec des médicaments spécifiques comme le dantrolène.
Les complications respiratoires peuvent également survenir, particulièrement dans les formes sévères [5,16]. L'affaiblissement des muscles respiratoires peut entraîner une insuffisance respiratoire progressive, nécessitant parfois une assistance ventilatoire nocturne. Des examens réguliers permettent de détecter précocement ces troubles.
Certains patients développent des problèmes cardiaques, notamment des troubles du rythme ou une cardiomyopathie [5]. Ces complications restent rares mais justifient un suivi cardiologique régulier, avec échocardiographie et électrocardiogramme annuels.
Les déformations orthopédiques représentent une autre préoccupation, surtout chez les enfants [16]. Scoliose, rétractions tendineuses, ou déformations des pieds peuvent apparaître et nécessiter une prise en charge spécialisée. Heureusement, un suivi précoce permet souvent de prévenir ou de limiter ces complications.
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic de la myopathie à axe central varie considérablement d'une personne à l'autre, mais reste globalement favorable comparé à d'autres myopathies [5,16]. La plupart des patients conservent une autonomie satisfaisante tout au long de leur vie, avec une espérance de vie normale ou peu diminuée.
L'évolution est généralement lente et progressive [5]. Contrairement aux myopathies inflammatoires, il n'y a pas de poussées aiguës, mais plutôt une dégradation graduelle de la force musculaire sur plusieurs années ou décennies. Cette progression lente permet souvent une adaptation progressive du mode de vie.
Les formes pédiatriques présentent un spectre très large [16]. Certains enfants ont des symptômes très légers et mènent une vie quasi-normale, tandis que d'autres nécessitent des aides techniques précoces. L'important est que même les formes sévères de l'enfance peuvent se stabiliser à l'âge adulte.
Plusieurs facteurs influencent le pronostic : le type de mutation génétique, l'âge de début des symptômes, et la précocité de la prise en charge [5,8]. Les mutations "faux-sens" du gène RYR1 sont généralement associées à des formes plus légères que les mutations "non-sens".
La qualité de vie peut rester excellente avec une prise en charge adaptée [16]. Beaucoup de patients continuent à travailler, à avoir une vie familiale épanouie, et à pratiquer des activités de loisirs. L'essentiel est d'accepter certaines limitations tout en préservant son autonomie et ses projets de vie.
Peut-on Prévenir la Myopathie à Axe Central ?
La myopathie à axe central étant une maladie génétique, il n'existe pas de prévention primaire à proprement parler [5,6]. Cependant, plusieurs mesures peuvent être mises en place pour prévenir les complications et optimiser la qualité de vie des personnes à risque.
Le conseil génétique joue un rôle fondamental pour les familles concernées [6,8]. Si vous êtes porteur d'une mutation ou avez un proche atteint, une consultation de génétique médicale peut vous aider à comprendre les risques de transmission et les options disponibles. Le diagnostic prénatal est possible dans certains cas, permettant aux couples d'être informés et de faire des choix éclairés.
Pour les personnes déjà diagnostiquées, la prévention des complications devient prioritaire [5,16]. Cela passe par un suivi médical régulier, une activité physique adaptée, et l'évitement de certains facteurs aggravants comme la sédentarité excessive ou les efforts trop intenses.
La prévention de l'hyperthermie maligne nécessite une vigilance particulière [6]. Tout patient diagnostiqué doit porter sur lui une carte d'alerte mentionnant sa susceptibilité à cette complication. Avant toute intervention chirurgicale, il est crucial d'informer l'équipe d'anesthésie qui utilisera des protocoles spécifiques.
Enfin, maintenir un mode de vie sain - alimentation équilibrée, sommeil suffisant, gestion du stress - peut contribuer à ralentir la progression des symptômes [16]. Bien que ces mesures ne guérissent pas la maladie, elles participent au maintien d'une bonne qualité de vie sur le long terme.
Recommandations des Autorités de Santé
Les autorités de santé françaises ont établi des recommandations spécifiques pour la prise en charge des myopathies congénitales, incluant la myopathie à axe central [1,15]. Ces protocoles, régulièrement mis à jour, visent à harmoniser les pratiques et améliorer la qualité des soins.
La Haute Autorité de Santé (HAS) recommande un diagnostic précoce par des centres spécialisés en maladies neuromusculaires [1]. Ces centres, répartis sur tout le territoire français, disposent de l'expertise et des équipements nécessaires pour un diagnostic précis et une prise en charge optimale.
Le suivi multidisciplinaire est fortement préconisé [1,15]. L'équipe idéale comprend un neurologue, un kinésithérapeute, un ergothérapeute, un cardiologue, un pneumologue, et si nécessaire un orthopédiste. Cette approche globale permet de prévenir les complications et d'adapter la prise en charge à l'évolution de la maladie.
Concernant l'anesthésie, les recommandations sont particulièrement strictes [1,6]. Tout patient doit être considéré comme à risque d'hyperthermie maligne, nécessitant des protocoles anesthésiques spécifiques et la disponibilité de dantrolène en salle d'opération.
Les autorités insistent également sur l'importance du soutien psychosocial [1,15]. L'annonce du diagnostic, l'adaptation du mode de vie, et l'accompagnement des familles font partie intégrante de la prise en charge. Des psychologues spécialisés dans les maladies chroniques peuvent apporter un soutien précieux aux patients et à leurs proches.
Ressources et Associations de Patients
Plusieurs organisations françaises accompagnent les personnes atteintes de myopathie à axe central et leurs familles [2,15]. L'AFM-Téléthon (Association Française contre les Myopathies) reste la référence incontournable, offrant information, soutien, et financement de la recherche.
L'AFM-Téléthon propose de nombreux services : ligne d'écoute téléphonique, documentation spécialisée, aide aux démarches administratives, et soutien financier pour l'acquisition d'aides techniques [2,15]. Leurs conseillers en génétique peuvent également vous accompagner dans la compréhension des aspects héréditaires de la maladie.
Au niveau régional, des délégations locales organisent régulièrement des rencontres entre patients et familles [15]. Ces moments d'échange sont précieux pour partager expériences, conseils pratiques, et créer des liens de solidarité. N'hésitez pas à contacter la délégation de votre région.
Le réseau des centres de référence maladies neuromusculaires offre une expertise médicale de haut niveau [15]. Ces centres, labellisés par le ministère de la Santé, assurent le diagnostic, le suivi, et la coordination des soins. Ils participent également à la recherche clinique et à la formation des professionnels.
D'autres ressources utiles incluent les plateformes d'information en ligne comme Orphanet, qui recense les maladies rares et leurs prises en charge [15]. Les réseaux sociaux comptent également des groupes d'entraide spécialisés, permettant d'échanger avec d'autres patients du monde entier.
Nos Conseils Pratiques
Vivre avec une myopathie à axe central nécessite quelques adaptations, mais de nombreuses astuces peuvent considérablement améliorer votre quotidien [16]. Voici nos conseils pratiques, issus de l'expérience de patients et de professionnels de santé.
Pour la maison : installez des barres d'appui dans la salle de bain, utilisez un rehausseur de toilettes, et privilégiez les robinets à levier plutôt qu'à poignée ronde. Un lit électrique peut faciliter les levers et couchers, tandis qu'un fauteuil releveur vous aidera à vous lever plus facilement [16].
Pour les déplacements : une canne peut vous sécuriser lors des sorties, même si vous n'en avez pas toujours besoin. Pour les longues distances, n'hésitez pas à utiliser un fauteuil roulant manuel - ce n'est pas un signe de faiblesse, mais un outil pour préserver votre énergie [16].
Au travail : demandez un poste de travail ergonomique, des pauses régulières, et si possible un parking proche de votre bureau. Beaucoup d'employeurs sont compréhensifs quand on leur explique clairement les besoins [16].
Pour l'activité physique : la piscine est votre alliée ! L'eau soutient votre corps et facilite les mouvements. Commencez doucement et augmentez progressivement la durée [13,16]. Évitez les efforts intenses qui pourraient aggraver la faiblesse musculaire.
Conseil important : écoutez votre corps et n'hésitez pas à dire non quand vous êtes fatigué. Préserver votre énergie pour les activités importantes est une stratégie gagnante sur le long terme.
Quand Consulter un Médecin ?
Certains signes doivent vous amener à consulter rapidement, que vous soyez déjà diagnostiqué ou que vous suspectiez une myopathie à axe central [5,16]. La règle d'or ? Ne jamais minimiser des symptômes nouveaux ou qui s'aggravent brutalement.
Consultez en urgence si vous présentez des difficultés respiratoires, des douleurs thoraciques, ou des palpitations cardiaques [5,16]. Ces symptômes peuvent signaler une atteinte cardiaque ou respiratoire nécessitant une prise en charge immédiate.
Une aggravation rapide de la faiblesse musculaire doit également vous alerter [5]. Si vous perdez brutalement des capacités que vous aviez conservées, ou si vous développez de nouveaux symptômes comme des troubles de la déglutition, consultez sans tarder votre neurologue.
Avant toute intervention chirurgicale, même mineure, informez impérativement l'équipe médicale de votre diagnostic [6]. L'anesthésiste doit être prévenu du risque d'hyperthermie maligne et adapter son protocole en conséquence. Cette précaution peut vous sauver la vie.
Pour un suivi de routine, consultez votre spécialiste au moins une fois par an, ou selon ses recommandations [15,16]. Ces consultations permettent d'évaluer l'évolution de la maladie, d'adapter les traitements, et de dépister précocement d'éventuelles complications.
N'hésitez pas non plus à consulter pour des questions pratiques : adaptation du domicile, choix d'aides techniques, ou simplement besoin de soutien psychologique. Votre équipe médicale est là pour vous accompagner dans tous les aspects de la maladie.
Questions Fréquentes
La myopathie à axe central est-elle héréditaire ?Oui, dans la grande majorité des cas. Elle se transmet selon un mode autosomique dominant, ce qui signifie qu'un parent porteur a 50% de risque de transmettre la mutation à chaque enfant [6,8].
Peut-on avoir des enfants quand on est atteint ?
Absolument ! Beaucoup de personnes atteintes fondent une famille. Un conseil génétique peut vous aider à comprendre les risques et les options disponibles, y compris le diagnostic prénatal [6].
La maladie s'aggrave-t-elle toujours ?
L'évolution est généralement lente et peut même se stabiliser pendant de longues périodes. Certaines personnes conservent le même niveau de capacités pendant des années [5].
Puis-je faire du sport ?
Oui, mais de manière adaptée. La natation, la marche modérée, et les exercices en kinésithérapie sont recommandés. Évitez les sports intenses ou de contact [13,16].
Existe-t-il des traitements en développement ?
Oui ! Les recherches 2024-2025 sont très prometteuses, avec des thérapies géniques et de nouveaux médicaments en cours d'étude [2,4,8].
Comment expliquer ma maladie à mon entourage ?
Soyez simple et honnête. Expliquez que c'est une maladie génétique qui affaiblit progressivement les muscles, mais que vous restez la même personne avec les mêmes projets et envies [16].
Questions Fréquentes
La myopathie à axe central est-elle héréditaire ?
Oui, dans la grande majorité des cas. Elle se transmet selon un mode autosomique dominant, ce qui signifie qu'un parent porteur a 50% de risque de transmettre la mutation à chaque enfant.
Peut-on avoir des enfants quand on est atteint ?
Absolument ! Beaucoup de personnes atteintes fondent une famille. Un conseil génétique peut vous aider à comprendre les risques et les options disponibles, y compris le diagnostic prénatal.
La maladie s'aggrave-t-elle toujours ?
L'évolution est généralement lente et peut même se stabiliser pendant de longues périodes. Certaines personnes conservent le même niveau de capacités pendant des années.
Puis-je faire du sport ?
Oui, mais de manière adaptée. La natation, la marche modérée, et les exercices en kinésithérapie sont recommandés. Évitez les sports intenses ou de contact.
Existe-t-il des traitements en développement ?
Oui ! Les recherches 2024-2025 sont très prometteuses, avec des thérapies géniques et de nouveaux médicaments en cours d'étude.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] Maladie de Steinert » Texte du PNDS. HAS. 2024-2025.Lien
- [2] MYOccitanie : un 4ème pôle stratégique soutenu par l'AFM-Téléthon. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [4] INSTITUT DE MYOLOGIE. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [5] Central Core Disease - Symptoms, Causes, Treatment. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [6] Congenital Myopathy 1a, Autosomal Dominant, with Malignant Hyperthermia. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [7] A Mikołajczyk-Korona, R Dziedzic. Enhanced systemic oxidative stress response in patients with idiopathic inflammatory myopathies. 2025.Lien
- [8] A Tourel. Compréhension des mécanismes pathologiques et développement d'approches thérapeutiques dans les myopathies liées à RyR1. 2024.Lien
- [13] WJ Gregory, D Saygin. Assessment of physical activity and muscle function in adult inflammatory myopathies. Current Rheumatology Reports. 2022.Lien
- [14] S Germani. CHOP/ERO1A pathway of Unfolded Protein Response in RYR1 and SEPN1-Related myopathies. 2024.Lien
- [15] Diagnostic des maladies neuromusculaires. AFM-Téléthon.Lien
- [16] Myopathie : définition, causes et traitements. Elsan Care.Lien
- [17] Le diagnostic des myopathies myofibrillaires. AFM-Téléthon.Lien
Publications scientifiques
- Enhanced systemic oxidative stress response in patients with idiopathic inflammatory myopathies (2025)[PDF]
- Compréhension des mécanismes pathologiques et développement d'approches thérapeutiques dans les myopathies liées à RyR1 (2024)[PDF]
- Analyse tissulaire des myopathies inflammatoires idiopathiques et induites par immune-checkpoint-inhibitor: apport des nouvelles approches transcriptomiques (2023)[PDF]
- Effects of Juvenile Idiopathic Inflammatory Myopathies on Growth, Development, and Maturation: A Systematic Review and Meta-Analysis (2025)
- Régulation phosphoinositide-dépendante de mTORC1 dans le muscle squelettique: voies moléculaires et implication dans la myopathie myotubulaire (2022)[PDF]
Ressources web
- des maladies neuromusculaires (afm-telethon.fr)
Le diagnostic d'une maladie neuromusculaire repose sur un interrogatoire médical, un examen clinique et des examens complémentaires (analyses biologiques, ...
- Myopathie : définition, causes et traitements (elsan.care)
La myopathie est une maladie caractérisée par une atteinte des muscles squelettiques. Elle peut être provoquée par une altération des muscles, ...
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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.