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Dystrophie Myotonique : Guide Complet 2025 - Symptômes, Traitements

Dystrophie myotonique

La dystrophie myotonique représente la forme la plus fréquente de dystrophie musculaire chez l'adulte. Cette maladie génétique rare touche environ 1 personne sur 8 000 en France [14,15]. Caractérisée par une faiblesse musculaire progressive et des difficultés de relâchement musculaire, elle impacte significativement la qualité de vie. Heureusement, les innovations thérapeutiques 2024-2025 ouvrent de nouvelles perspectives d'espoir [1,2].

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Dystrophie Myotonique : Définition et Vue d'Ensemble

La dystrophie myotonique est une maladie génétique héréditaire qui affecte principalement les muscles. Mais contrairement à ce que son nom pourrait laisser penser, elle ne se limite pas aux muscles. En effet, cette pathologie touche également le cœur, les yeux, le système endocrinien et même le cerveau [14,16].

Il existe deux types principaux de dystrophie myotonique. Le type 1 (DM1), aussi appelé maladie de Steinert, représente la forme la plus courante et la plus sévère. Le type 2 (DM2) présente généralement des symptômes plus tardifs et moins prononcés [15]. La différence principale réside dans le gène affecté et l'âge d'apparition des premiers signes.

Ce qui rend cette maladie particulièrement complexe, c'est son caractère multisystémique. Vous pourriez ainsi présenter des symptômes musculaires, mais aussi des troubles cardiaques, des cataractes précoces ou encore des problèmes de sommeil [12]. Cette diversité explique pourquoi le diagnostic peut parfois prendre du temps.

L'important à retenir : la dystrophie myotonique est une maladie évolutive, mais sa progression varie énormément d'une personne à l'autre. Certains patients conservent une autonomie importante pendant des décennies, tandis que d'autres nécessitent une prise en charge plus intensive [8].

Épidémiologie en France et dans le Monde

En France, la prévalence de la dystrophie myotonique est estimée à 1 cas pour 8 000 habitants, soit environ 8 400 personnes concernées [14]. Cette fréquence en fait la dystrophie musculaire la plus commune chez l'adulte. D'ailleurs, les données récentes montrent une légère augmentation du nombre de cas diagnostiqués, probablement liée à l'amélioration des techniques de dépistage génétique [8].

La répartition géographique révèle des variations intéressantes. Certaines régions françaises, notamment le Québec canadien avec lequel nous partageons des liens historiques, présentent une prévalence plus élevée due à un effet fondateur. En Europe, les chiffres oscillent entre 1/8 000 et 1/20 000 selon les pays [16].

Concernant l'âge d'apparition, la forme congénitale représente environ 10% des cas de DM1. La forme adulte classique débute généralement entre 20 et 40 ans, tandis que la forme tardive peut ne se manifester qu'après 50 ans [6]. Les hommes et les femmes sont touchés de manière équivalente, mais l'expression clinique peut différer selon le sexe.

Les projections épidémiologiques pour 2025-2030 suggèrent une stabilisation du nombre de nouveaux cas, mais une meilleure reconnaissance des formes atypiques pourrait modifier ces estimations [8]. L'impact économique sur le système de santé français est évalué à plusieurs millions d'euros annuels, incluant les coûts de prise en charge multidisciplinaire.

Les Causes et Facteurs de Risque

La dystrophie myotonique résulte d'une mutation génétique spécifique. Pour la DM1, l'anomalie se situe sur le chromosome 19, dans le gène DMPK. Pour la DM2, c'est le gène CNBP sur le chromosome 3 qui est concerné [14,16]. Ces mutations provoquent une expansion anormale de séquences répétitives d'ADN, un mécanisme fascinant mais destructeur.

Concrètement, imaginez ces séquences répétitives comme un disque rayé qui se répète indéfiniment. Plus le nombre de répétitions est élevé, plus la maladie sera sévère et précoce [9]. Cette particularité explique pourquoi la maladie peut s'aggraver de génération en génération, un phénomène appelé "anticipation génétique".

Le mode de transmission héréditaire est autosomique dominant. Cela signifie qu'il suffit d'hériter du gène muté d'un seul parent pour développer la maladie. Chaque enfant d'une personne atteinte a donc 50% de risque d'être concerné [15]. Mais attention, avoir le gène ne signifie pas forcément développer tous les symptômes au même âge ou avec la même intensité.

Il n'existe pas de facteurs de risque environnementaux connus pour déclencher la maladie. Cependant, certains éléments peuvent influencer son expression : le stress, les infections, la grossesse chez les femmes, ou encore certains médicaments peuvent parfois révéler ou aggraver les symptômes [11].

Comment Reconnaître les Symptômes ?

Les premiers signes de la dystrophie myotonique peuvent être trompeurs. Vous pourriez d'abord remarquer une difficulté à relâcher votre prise après avoir serré la main de quelqu'un ou saisi un objet. Cette "myotonie" est caractéristique : vos muscles ont du mal à se détendre après une contraction [14,16].

La faiblesse musculaire s'installe progressivement, touchant d'abord les muscles du visage, du cou et des avant-bras. Votre visage peut paraître moins expressif, avec un affaissement des paupières et une difficulté à sourire pleinement. D'ailleurs, cette atteinte faciale donne souvent un aspect caractéristique que les médecins reconnaissent facilement [13].

Mais la maladie ne s'arrête pas aux muscles. Vous pourriez développer des cataractes précoces, parfois dès la trentaine. Des troubles du rythme cardiaque peuvent survenir, nécessitant une surveillance régulière. Les problèmes de sommeil sont également fréquents, avec une somnolence diurne excessive qui peut impacter votre qualité de vie [12].

Les symptômes cognitifs méritent une attention particulière. Des difficultés de concentration, des troubles de la mémoire ou des changements de personnalité peuvent apparaître [11]. Ces manifestations, longtemps négligées, sont maintenant mieux comprises grâce aux recherches récentes sur l'atteinte cérébrale dans cette pathologie.

L'évolution est généralement lente, sur plusieurs années ou décennies. Certains patients conservent une vie quasi-normale pendant longtemps, tandis que d'autres nécessitent une aide plus précoce. Cette variabilité rend chaque parcours unique et imprévisible.

Le Parcours Diagnostic Étape par Étape

Le diagnostic de dystrophie myotonique commence souvent par l'observation clinique. Votre médecin recherchera les signes caractéristiques : la myotonie, la faiblesse musculaire spécifique et l'aspect facial typique [14]. Un simple test peut révéler la myotonie : on vous demandera de serrer le poing puis de l'ouvrir rapidement. Si vos doigts tardent à se déplier, c'est un signe évocateur.

L'électromyographie (EMG) constitue l'examen de référence pour confirmer la myotonie. Cet examen enregistre l'activité électrique de vos muscles et révèle des décharges caractéristiques, décrites comme un "bruit de moto qui démarre" [16]. Bien que parfois inconfortable, cet examen reste indispensable pour le diagnostic.

Le test génétique apporte la confirmation définitive. Une simple prise de sang permet d'analyser l'ADN et de compter le nombre de répétitions dans les gènes concernés [9]. Ce test détermine non seulement le diagnostic, mais aussi le type de dystrophie myotonique et peut donner des indications sur la sévérité attendue.

D'autres examens complètent le bilan : électrocardiogramme pour le cœur, examen ophtalmologique pour les cataractes, tests respiratoires si nécessaire. Cette approche multidisciplinaire permet d'évaluer l'ensemble des atteintes et d'adapter la prise en charge [15]. Le diagnostic peut parfois prendre plusieurs mois, le temps de rassembler tous les éléments nécessaires.

Les Traitements Disponibles Aujourd'hui

Actuellement, il n'existe pas de traitement curatif pour la dystrophie myotonique. Cependant, une prise en charge multidisciplinaire bien orchestrée peut considérablement améliorer votre qualité de vie [14,16]. L'approche thérapeutique se concentre sur la gestion des symptômes et la prévention des complications.

Pour la myotonie, plusieurs médicaments peuvent apporter un soulagement. La mexilétine, un anti-arythmique, s'avère particulièrement efficace pour réduire la raideur musculaire. D'autres molécules comme la phénytoïne ou la procaïnamide peuvent également être utilisées selon votre profil [15]. L'important est de trouver le bon équilibre entre efficacité et effets secondaires.

La kinésithérapie joue un rôle central dans la prise en charge. Des exercices adaptés permettent de maintenir la force musculaire, la souplesse articulaire et l'endurance. Contrairement aux idées reçues, l'activité physique modérée et régulière est bénéfique, à maladie d'être bien encadrée [13]. Votre kinésithérapeute adaptera les exercices à votre état et à l'évolution de la maladie.

Les atteintes cardiaques nécessitent une surveillance particulière. Des médicaments pour réguler le rythme cardiaque peuvent être prescrits, et dans certains cas, la pose d'un pacemaker devient nécessaire [12]. Cette surveillance cardiologique régulière est cruciale car les complications cardiaques peuvent être silencieuses.

Pour les troubles du sommeil, des aménagements du mode de vie et parfois des traitements spécifiques peuvent améliorer la situation. La ventilation nocturne peut être proposée en cas d'atteinte respiratoire significative [12].

Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025

L'année 2024 marque un tournant dans la recherche sur la dystrophie myotonique. Plusieurs approches innovantes sont actuellement à l'étude, offrant de réels espoirs pour l'avenir [1,2]. Les thérapies géniques représentent l'une des pistes les plus prometteuses, avec des essais cliniques en cours aux États-Unis et en Europe [10].

Les oligonucléotides antisens constituent une approche particulièrement intéressante. Ces molécules peuvent cibler spécifiquement les ARN messagers défectueux responsables de la maladie [7]. Des résultats préliminaires encourageants ont été obtenus chez l'animal, et les premiers essais chez l'homme devraient débuter prochainement [5].

L'Institut de Myologie développe actuellement des organoïdes cérébraux pour mieux comprendre les atteintes neurodéveloppementales dans la forme congénitale [6]. Cette approche révolutionnaire permet d'étudier la maladie dans des maladies proches de la réalité humaine et d'identifier de nouvelles cibles thérapeutiques.

Les recherches sur les altérations métaboliques ouvrent également de nouvelles perspectives. Des équipes françaises ont identifié des dysfonctionnements énergétiques cellulaires qui pourraient être corrigés par des approches nutritionnelles ou pharmacologiques spécifiques [7]. Ces découvertes pourraient déboucher sur des traitements complémentaires dans les prochaines années.

Plusieurs essais cliniques sont actuellement ouverts aux patients français [1,5]. Ces études évaluent de nouvelles molécules, des approches de rééducation innovantes ou des dispositifs médicaux adaptés. Participer à un essai clinique peut représenter une opportunité d'accéder à des traitements d'avant-garde tout en contribuant à l'avancement de la recherche.

Vivre au Quotidien avec la Dystrophie Myotonique

Adapter votre quotidien à la dystrophie myotonique demande de la créativité et de la patience. Mais rassurez-vous, de nombreuses solutions existent pour maintenir votre autonomie et votre qualité de vie [14]. L'important est d'anticiper les difficultés plutôt que de les subir.

Au niveau professionnel, des aménagements de poste peuvent souvent permettre de continuer à travailler. Horaires flexibles, télétravail partiel, adaptation du matériel : discutez avec votre employeur et la médecine du travail des possibilités [8]. Certains patients changent d'orientation professionnelle, d'autres adaptent leur activité existante.

À la maison, quelques modifications simples peuvent faire une grande différence. Des poignées de porte adaptées, des ouvre-bocaux automatiques, des sièges de douche : ces petits équipements facilitent les gestes du quotidien [16]. L'ergothérapeute peut vous conseiller sur les aides techniques les plus appropriées à votre situation.

La conduite automobile reste souvent possible avec des adaptations. Boîte automatique, aide au stationnement, commandes au volant : ces équipements compensent la faiblesse musculaire. Une évaluation régulière de vos capacités de conduite est recommandée pour votre sécurité et celle des autres [15].

Socialement, il est important de maintenir vos liens et vos activités. Expliquez votre maladie à vos proches, rejoignez des associations de patients, participez à des groupes de soutien. L'isolement n'est jamais une solution et peut aggraver certains symptômes comme la dépression [11].

Les Complications Possibles

La dystrophie myotonique peut entraîner diverses complications qu'il est important de connaître pour mieux les prévenir [14,16]. Les troubles cardiaques représentent l'une des préoccupations majeures. Des anomalies du rythme cardiaque peuvent survenir, parfois de manière silencieuse, d'où l'importance d'un suivi cardiologique régulier [12].

Les problèmes respiratoires peuvent se développer progressivement. La faiblesse des muscles respiratoires peut entraîner une diminution de la capacité pulmonaire et des infections respiratoires plus fréquentes. Dans les formes avancées, une assistance respiratoire nocturne peut devenir nécessaire [15].

Les troubles de la déglutition constituent une autre complication à surveiller. Ils peuvent provoquer des fausses routes et augmenter le risque d'infections pulmonaires. Une évaluation orthophonique régulière permet de détecter précocement ces difficultés et d'adapter l'alimentation si nécessaire [13].

Chez les femmes, la grossesse nécessite une surveillance particulière. Les complications obstétricales sont plus fréquentes, et la maladie peut s'aggraver temporairement pendant la grossesse. Une prise en charge multidisciplinaire est indispensable [11]. Les nouveau-nés peuvent également présenter une forme congénitale de la maladie.

Les complications cognitives et comportementales, longtemps sous-estimées, sont maintenant mieux reconnues. Troubles de l'attention, difficultés exécutives, changements de personnalité : ces manifestations peuvent impacter significativement la qualité de vie [11]. Un suivi neuropsychologique peut être bénéfique.

Quel est le Pronostic ?

Le pronostic de la dystrophie myotonique varie considérablement selon le type, l'âge de début et la sévérité des symptômes [14,16]. Cette variabilité rend difficile toute prédiction précise, mais certaines tendances générales peuvent être dégagées. L'important est de comprendre que chaque parcours est unique.

Pour la DM1 classique, l'évolution est généralement lente, sur plusieurs décennies. Beaucoup de patients conservent une autonomie importante pendant de nombreuses années. L'espérance de vie peut être légèrement réduite, principalement en raison des complications cardiaques et respiratoires [12]. Cependant, avec un suivi médical approprié, cette réduction peut être minimisée.

La forme congénitale présente un pronostic plus réservé, avec des défis développementaux importants dès la naissance [6]. Néanmoins, les progrès de la prise en charge néonatale et pédiatrique permettent d'améliorer significativement le devenir de ces enfants. Un accompagnement précoce et intensif fait toute la différence.

La DM2 a généralement un pronostic plus favorable, avec une évolution plus lente et des symptômes souvent moins invalidants [15]. Les patients peuvent maintenir une vie quasi-normale pendant de longues périodes, avec des adaptations mineures de leur mode de vie.

Les facteurs prédictifs de l'évolution incluent le nombre de répétitions génétiques, l'âge de début des symptômes et la présence d'atteintes extra-musculaires [8]. La recherche généalogique peut parfois donner des indications sur l'évolution probable, bien que des variations importantes existent même au sein d'une même famille.

Peut-on Prévenir la Dystrophie Myotonique ?

La dystrophie myotonique étant une maladie génétique, il n'existe pas de prévention primaire à proprement parler [14,16]. Cependant, plusieurs approches permettent de réduire les risques de transmission et d'optimiser la prise en charge précoce. La prévention secondaire joue un rôle crucial dans l'amélioration du pronostic.

Le conseil génétique représente l'outil principal de prévention. Si vous avez des antécédents familiaux ou si vous êtes porteur de la mutation, une consultation de génétique médicale peut vous aider à comprendre les risques de transmission à votre descendance [15]. Cette démarche permet de prendre des décisions éclairées concernant la parentalité.

Le diagnostic prénatal est possible dès le premier trimestre de grossesse. Cette option, bien que délicate sur le plan éthique, permet aux couples concernés de connaître le statut génétique du fœtus [11]. Le diagnostic préimplantatoire (DPI) constitue une alternative pour les couples ayant recours à la fécondation in vitro.

Une fois la maladie déclarée, la prévention se concentre sur les complications. Un suivi médical régulier permet de détecter précocement les atteintes cardiaques, respiratoires ou oculaires [12]. Cette surveillance anticipée améliore significativement le pronostic et la qualité de vie.

L'adoption d'un mode de vie sain peut également influencer positivement l'évolution de la maladie. Activité physique adaptée, alimentation équilibrée, évitement du tabac et de l'alcool : ces mesures générales contribuent à maintenir un état de santé optimal [13].

Recommandations des Autorités de Santé

Les autorités sanitaires françaises ont établi des recommandations spécifiques pour la prise en charge de la dystrophie myotonique [14,16]. Ces guidelines, régulièrement mises à jour, visent à harmoniser les pratiques et à garantir une qualité de soins optimale sur l'ensemble du territoire. La Haute Autorité de Santé (HAS) coordonne ces efforts avec les sociétés savantes.

Le parcours de soins recommandé débute par le médecin traitant, qui oriente vers un neurologue spécialisé en pathologies neuromusculaires. Un bilan initial complet doit être réalisé, incluant les examens cardiaque, respiratoire et ophtalmologique [15]. Cette approche multidisciplinaire est désormais la norme dans tous les centres de référence.

La surveillance cardiologique fait l'objet de recommandations précises : électrocardiogramme annuel, échocardiographie tous les 2-3 ans, et Holter ECG si nécessaire [12]. Ces examens permettent de détecter précocement les troubles du rythme, parfois asymptomatiques mais potentiellement graves.

Concernant la prise en charge rééducative, les recommandations insistent sur l'importance d'une kinésithérapie adaptée et régulière. L'activité physique modérée est encouragée, contrairement aux anciennes croyances qui prônaient le repos [13]. Des programmes d'éducation thérapeutique sont également recommandés pour améliorer l'autonomie des patients.

Les centres de référence maladies rares neuromusculaires, labellisés par le ministère de la Santé, garantissent l'accès à une expertise spécialisée. Ces centres coordonnent la recherche, la formation des professionnels et l'information des patients [1,2].

Ressources et Associations de Patients

L'AFM-Téléthon constitue la principale association française dédiée aux maladies neuromusculaires, incluant la dystrophie myotonique [1]. Cette organisation propose un accompagnement complet : information médicale, soutien psychologique, aide aux démarches administratives et financement de la recherche. Leurs délégations régionales offrent un soutien de proximité précieux.

Au niveau international, la Myotonic Dystrophy Foundation américaine propose des ressources en ligne particulièrement riches [5]. Leur site web regroupe les dernières actualités de la recherche, des témoignages de patients et des outils pratiques pour la vie quotidienne. Ces informations, bien que parfois en anglais, complètent utilement les ressources françaises.

Les réseaux sociaux permettent également de créer des liens entre patients et familles. Des groupes Facebook dédiés, des forums spécialisés : ces espaces d'échange offrent un soutien moral important et permettent de partager des conseils pratiques [8]. Attention cependant à vérifier la fiabilité des informations médicales partagées.

Pour les aspects administratifs, les Maisons Départementales des Personnes Handicapées (MDPH) constituent des interlocuteurs essentiels. Elles instruisent les demandes de reconnaissance de handicap, d'allocation et d'aides techniques. Un accompagnement par une assistante sociale spécialisée peut faciliter ces démarches souvent complexes.

Les centres de ressources hospitaliers proposent souvent des consultations d'éducation thérapeutique, des groupes de parole et des ateliers pratiques. Ces services, généralement gratuits, complètent utilement la prise en charge médicale traditionnelle [2].

Nos Conseils Pratiques

Gérer la dystrophie myotonique au quotidien demande quelques adaptations, mais de nombreuses astuces peuvent vous simplifier la vie [14,16]. Pour la myotonie matinale, souvent plus marquée au réveil, prévoyez du temps supplémentaire le matin. Quelques mouvements doux avant de vous lever peuvent aider à "déverrouiller" vos muscles.

Concernant l'alimentation, privilégiez des textures adaptées si vous avez des difficultés de déglutition. Évitez les aliments trop secs ou collants. Mangez lentement, en position assise, et n'hésitez pas à consulter un orthophoniste pour des conseils personnalisés [13]. Une bonne hydratation est également importante.

Pour l'activité physique, choisissez des exercices en piscine si possible. L'eau chaude détend les muscles et facilite les mouvements. La marche reste l'activité de base, adaptez simplement la distance et le rythme à vos capacités du moment [13]. Écoutez votre corps et n'hésitez pas à faire des pauses.

Au niveau vestimentaire, optez pour des vêtements pratiques : fermetures velcro plutôt que boutons, chaussures à scratch, vestes avec fermetures éclair larges. Ces détails peuvent faire une grande différence dans votre autonomie quotidienne [15].

Organisez votre environnement pour limiter les efforts : objets usuels à portée de main, éclairage suffisant, sols non glissants. Anticipez les périodes de fatigue en préparant à l'avance ce dont vous aurez besoin. L'ergothérapeute peut vous aider à optimiser votre domicile.

Quand Consulter un Médecin ?

Certains signes doivent vous amener à consulter rapidement, même si vous êtes déjà suivi pour votre dystrophie myotonique [14,16]. Les troubles du rythme cardiaque constituent une urgence : palpitations, malaises, essoufflement anormal nécessitent une évaluation cardiologique immédiate [12]. N'attendez pas votre prochain rendez-vous de routine.

Une aggravation brutale de la faiblesse musculaire, surtout si elle s'accompagne de difficultés respiratoires, doit également vous alerter. Ces symptômes peuvent signaler une complication ou une infection intercurrente qui aggrave temporairement votre état [15]. Une prise en charge précoce peut éviter des complications plus graves.

Les troubles de la déglutition nouveaux ou qui s'aggravent méritent une attention particulière. Toux pendant les repas, sensation d'étouffement, infections respiratoires répétées : ces signes peuvent indiquer un risque de fausse route [13]. Une évaluation orthophonique et parfois des examens complémentaires sont nécessaires.

Sur le plan psychologique, ne négligez pas les changements d'humeur importants ou persistants. Dépression, anxiété, troubles du comportement peuvent être liés à la maladie elle-même ou à son retentissement psychologique [11]. Un soutien psychologique adapté peut considérablement améliorer votre qualité de vie.

Enfin, toute question concernant votre traitement ou l'évolution de vos symptômes justifie un contact avec votre équipe médicale. Il vaut mieux consulter pour rien que de laisser s'installer une complication évitable. Votre médecin traitant peut souvent répondre à vos interrogations et vous orienter si nécessaire.

Questions Fréquentes

La dystrophie myotonique est-elle héréditaire ?
Oui, c'est une maladie génétique à transmission autosomique dominante. Chaque enfant d'une personne atteinte a 50% de risque d'hériter de la mutation [14,15].

Peut-on avoir des enfants quand on a cette maladie ?
Oui, mais cela nécessite un conseil génétique et un suivi spécialisé. Le diagnostic prénatal est possible pour connaître le statut génétique du fœtus [11,15].

L'activité physique est-elle recommandée ?
Contrairement aux anciennes croyances, l'exercice modéré et adapté est bénéfique. La kinésithérapie et les activités aquatiques sont particulièrement recommandées [13,16].

Combien de temps peut-on vivre avec cette maladie ?
L'espérance de vie peut être légèrement réduite, mais beaucoup de patients vivent normalement pendant des décennies avec un suivi médical approprié [12,14].

Existe-t-il des traitements curatifs ?
Actuellement non, mais la recherche progresse rapidement. Des thérapies géniques et de nouvelles molécules sont à l'étude avec des résultats prometteurs [1,2,10].

La maladie évolue-t-elle toujours de la même façon ?
Non, l'évolution est très variable d'une personne à l'autre, même au sein d'une même famille. Certains conservent une autonomie importante pendant longtemps [8,16].

Questions Fréquentes

La dystrophie myotonique est-elle héréditaire ?

Oui, c'est une maladie génétique à transmission autosomique dominante. Chaque enfant d'une personne atteinte a 50% de risque d'hériter de la mutation.

Peut-on avoir des enfants quand on a cette maladie ?

Oui, mais cela nécessite un conseil génétique et un suivi spécialisé. Le diagnostic prénatal est possible pour connaître le statut génétique du fœtus.

L'activité physique est-elle recommandée ?

Contrairement aux anciennes croyances, l'exercice modéré et adapté est bénéfique. La kinésithérapie et les activités aquatiques sont particulièrement recommandées.

Combien de temps peut-on vivre avec cette maladie ?

L'espérance de vie peut être légèrement réduite, mais beaucoup de patients vivent normalement pendant des décennies avec un suivi médical approprié.

Existe-t-il des traitements curatifs ?

Actuellement non, mais la recherche progresse rapidement. Des thérapies géniques et de nouvelles molécules sont à l'étude avec des résultats prometteurs.

Spécialités médicales concernées

Sources et références

Références

  1. [1] La liste des essais. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
  2. [2] INSTITUT DE MYOLOGIE. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
  3. [5] Current Studies and Trials. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
  4. [6] T De Serres-Bérard. Modélisation des atteintes neurodéveloppementales dans la dystrophie myotonique congénitale à l'aide d'organoïdes de cerveau. 2025.Lien
  5. [7] L Lessard, L Gallay. Altérations métaboliques dans la dystrophie myotonique de type I-Une piste thérapeutique potentielle. 2024.Lien
  6. [8] J Bouchard. La généalogie comme facteur prédictif de la progression des atteintes en dystrophie myotonique de type 1: une démonstration de la puissance de l'intersectorialité. 2024.Lien
  7. [9] A Vergnol. Les isoformes CaVβ1: rôle dans la formation de la jonction neuromusculaire et implication dans la physiopathologie de la Dystrophie Myotonique de type 1. 2024.Lien
  8. [10] L Arandel. Développement d'une thérapie génique pour la Dystrophie Myotonique de type 1. 2023.Lien
  9. [11] JB Davion, C Tard. La théorie de l'esprit dans la dystrophie myotonique de type 1 est associée avec la gyration corticale et les hypersignaux de substance blanche. 2025.Lien
  10. [12] L Laberge, A Maltais. Évolution des plaintes relatives au sommeil dans la dystrophie myotonique de type 1: une étude de suivi sur 9 ans. 2023.Lien
  11. [13] C Frison-Roche. Perte des protéines MBNL dans les motoneurones: impact sur la fonction de l'unité motrice dans la Dystrophie myotonique. 2022.Lien
  12. [14] Dystrophie myotonique - Problèmes de santé infantiles. www.msdmanuals.com.Lien
  13. [15] Dystrophie myotonique de type 2. afm-telethon.com.Lien
  14. [16] DYSTROPHIE MYOTONIQUE. muscle.ca.Lien

Publications scientifiques

Ressources web

  • Dystrophie myotonique - Problèmes de santé infantiles (msdmanuals.com)

    Le diagnostic de la dystrophie myotonique repose sur les symptômes caractéristiques, l'âge de début des symptômes et les antécédents familiaux. On effectue une ...

  • Dystrophie myotonique de type 2 (afm-telethon.com)

    28 mars 2020 — La dystrophie myotonique de type 2 est une maladie rare d'origine génétique qui touche le muscle. Elle se manifeste à l'âge adulte et évolue ...

  • DYSTROPHIE MYOTONIQUE (muscle.ca)

    Dans le cas de la forme adulte de dystrophie myotonique, la faiblesse musculaire débute souvent de façon graduelle et s'aggrave lentement. En général, la ...

  • La dystrophie myotonique de Steinert (orpha.net)

    Les médecins évoquent le diagnostic devant les signes cliniques comme la faiblesse mus- culaire, la myotonie, la cataracte précoce ou les signes cardiaques.

  • Maladie de Steinert » Texte du PNDS (has-sante.fr)

    4 oct. 2024 — Dans ce contexte, la mexilétine, traitement symptomatique anti-myotonique, peut-être une option ... of symptoms in myotonic dystrophy type 1 ( ...

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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.