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Myopathies Distales : Symptômes, Diagnostic et Traitements 2025

Myopathies distales

Les myopathies distales représentent un groupe de maladies musculaires rares qui touchent principalement les muscles des extrémités. Ces pathologies héréditaires affectent environ 1 personne sur 100 000 en France selon les dernières données de la HAS [1]. Contrairement aux myopathies proximales, elles débutent par une faiblesse des mains et des pieds, rendant le diagnostic parfois complexe.

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Myopathies Distales : Définition et Vue d'Ensemble

Les myopathies distales constituent un ensemble de maladies musculaires héréditaires caractérisées par une faiblesse progressive des muscles situés aux extrémités du corps. Mais qu'est-ce qui les distingue vraiment des autres pathologies musculaires ?

Ces maladies touchent d'abord les muscles des mains, des avant-bras, des pieds et des jambes. L'important à retenir, c'est que cette faiblesse débute toujours par les parties les plus éloignées du tronc - d'où le terme "distal". Cette particularité les différencie nettement des myopathies proximales qui affectent plutôt les muscles proches du tronc [2,3].

Concrètement, vous pourriez d'abord remarquer des difficultés à ouvrir un bocal, à tenir fermement un stylo, ou encore à marcher sur la pointe des pieds. Ces symptômes apparaissent généralement de manière progressive et peuvent passer inaperçus pendant des mois, voire des années [4].

Il existe plusieurs types de myopathies distales, chacune causée par des mutations génétiques différentes. Les plus connues incluent la myopathie de Miyoshi, la myopathie de Laing, et les myopathies liées aux mutations du gène MLIP récemment identifiées [7]. Chaque forme présente ses propres caractéristiques, mais toutes partagent cette atteinte préférentielle des muscles distaux.

Épidémiologie en France et dans le Monde

Les données épidémiologiques françaises révèlent une prévalence des myopathies distales estimée entre 0,8 et 1,2 pour 100 000 habitants selon les dernières analyses de la HAS et de l'INSERM [1]. Cette prévalence place ces pathologies dans la catégorie des maladies ultra-rares, avec environ 650 à 800 patients diagnostiqués sur le territoire français.

L'incidence annuelle reste stable depuis 2020, avec 15 à 20 nouveaux cas diagnostiqués chaque année en France [1]. Cependant, les experts estiment qu'un nombre significatif de patients reste non diagnostiqué, particulièrement dans les formes à début tardif où les symptômes peuvent être attribués au vieillissement normal.

Au niveau européen, les données du registre TREAT-NMD montrent des variations importantes selon les pays. La Finlande présente une prévalence plus élevée (2,1/100 000) en raison d'un effet fondateur pour certaines mutations, tandis que les pays méditerranéens affichent des taux légèrement inférieurs à la moyenne française [5,6].

D'ailleurs, la répartition par âge révèle deux pics d'incidence : un premier entre 20-30 ans pour les formes précoces, et un second après 50 ans pour les formes tardives [1]. Les hommes et les femmes sont touchés de manière équivalente, contrairement à d'autres myopathies où existe un biais de genre.

Les projections pour 2025-2030 suggèrent une augmentation du nombre de cas diagnostiqués, non pas par augmentation de l'incidence réelle, mais grâce à l'amélioration des techniques diagnostiques et à la sensibilisation accrue des professionnels de santé [2,3]. L'impact économique sur le système de santé français est estimé à 12-15 millions d'euros annuels, incluant les coûts de diagnostic, de suivi et de prise en charge [1].

Les Causes et Facteurs de Risque

Les myopathies distales sont exclusivement d'origine génétique. Elles résultent de mutations dans différents gènes codant pour des protéines essentielles au fonctionnement musculaire [7,8]. Contrairement à ce que l'on pourrait penser, il n'existe aucun facteur environnemental ou de mode de vie qui puisse déclencher ces maladies.

Les gènes les plus fréquemment impliqués incluent DYSF (myopathie de Miyoshi), MYH7 (myopathie de Laing), et plus récemment MLIP dont les mutations ont été identifiées comme causant une myopathie distale à apparition tardive [7]. Chaque gène code pour une protéine spécifique : la dysferline pour la réparation membranaire, la myosine pour la contraction musculaire, ou encore MLIP pour l'intégrité du sarcomère.

Le mode de transmission varie selon le type de myopathie. Certaines formes sont autosomiques dominantes - il suffit d'hériter du gène muté d'un seul parent pour développer la maladie. D'autres sont autosomiques récessives, nécessitant deux copies du gène muté [8,9]. Cette distinction est cruciale pour le conseil génétique familial.

Bon à savoir : même au sein d'une même famille, l'expression de la maladie peut varier considérablement. Certains porteurs de mutations peuvent présenter des symptômes très légers, tandis que d'autres développent une forme plus sévère. Cette variabilité d'expression complique parfois le diagnostic et le conseil génétique [12,13].

Comment Reconnaître les Symptômes ?

Les premiers signes des myopathies distales sont souvent subtils et peuvent passer inaperçus pendant des années. La faiblesse musculaire débute typiquement par les muscles des mains et des pieds, créant des difficultés dans les gestes du quotidien [11,14].

Au niveau des mains, vous pourriez remarquer une difficulté croissante à serrer fermement les objets, à ouvrir des bocaux, ou à effectuer des mouvements fins comme boutonner une chemise. Les muscles intrinsèques de la main sont particulièrement touchés, entraînant une perte de dextérité progressive [11]. Cette faiblesse peut s'accompagner d'une fonte musculaire visible, donnant aux mains un aspect décharné.

Pour les pieds, les symptômes incluent une difficulté à marcher sur les talons ou sur la pointe des pieds, des chutes fréquentes, et une fatigue anormale lors de la marche. Certains patients développent un "steppage" - une démarche particulière où le pied retombe lourdement au sol [14]. Les muscles du mollet peuvent également s'atrophier, créant une disproportion visible avec les cuisses.

D'autres symptômes peuvent apparaître selon le type de myopathie : crampes musculaires, douleurs, raideurs matinales, ou encore une intolérance progressive à l'effort [9,13]. Il est important de noter que ces symptômes évoluent généralement de manière lente et progressive, sur plusieurs années.

Le Parcours Diagnostic Étape par Étape

Le diagnostic des myopathies distales nécessite une approche méthodique et spécialisée. La première étape consiste en un examen clinique approfondi par un neurologue ou un spécialiste des maladies neuromusculaires [10,13].

L'examen clinique évalue la force musculaire selon l'échelle MRC (Medical Research Council), teste les réflexes, et recherche des signes d'atrophie musculaire. Le médecin s'intéresse particulièrement à la répartition de la faiblesse - distale versus proximale - qui oriente vers le bon diagnostic [10]. Cette évaluation clinique reste l'étape fondamentale du diagnostic.

Les examens complémentaires incluent d'abord un dosage des enzymes musculaires (CPK, LDH, aldolase) qui peuvent être normales ou légèrement élevées dans les myopathies distales [13]. Contrairement aux myopathies inflammatoires, l'élévation enzymatique est généralement modérée.

L'électromyogramme (EMG) constitue un examen clé, permettant de différencier une atteinte myopathique d'une neuropathie périphérique [4,10]. Les techniques d'imagerie musculaire, notamment l'IRM, se développent rapidement et permettent d'identifier des patterns spécifiques à chaque type de myopathie distale [4].

Enfin, le diagnostic de certitude repose sur l'analyse génétique, qui peut identifier la mutation responsable dans 70 à 80% des cas [6,7]. Cette analyse génétique permet également le conseil génétique familial et, dans certains cas, le diagnostic prénatal.

Les Traitements Disponibles Aujourd'hui

Actuellement, il n'existe pas de traitement curatif spécifique pour les myopathies distales. Cependant, une prise en charge multidisciplinaire permet d'améliorer significativement la qualité de vie et de ralentir la progression de la maladie [2,3].

La kinésithérapie représente le pilier du traitement. Elle vise à maintenir la force musculaire résiduelle, préserver la mobilité articulaire, et prévenir les rétractions. Les exercices doivent être adaptés à chaque patient et éviter le surmenage musculaire qui pourrait aggraver la faiblesse [2]. Un programme d'exercices en piscine est souvent bénéfique car l'eau soutient le poids du corps.

L'ergothérapie joue un rôle crucial dans l'adaptation du domicile et du poste de travail. Elle propose des aides techniques spécifiques : ouvre-bocaux, couverts adaptés, chaussures à scratch, cannes ou déambulateurs selon les besoins [3]. Ces adaptations permettent de maintenir l'autonomie le plus longtemps possible.

Le traitement symptomatique peut inclure des antalgiques pour les douleurs musculaires, des myorelaxants pour les crampes, et parfois des suppléments vitaminiques [13]. Certains patients bénéficient d'orthèses pour corriger les déformations du pied ou soutenir la marche.

La prise en charge psychologique ne doit pas être négligée. Vivre avec une maladie évolutive génère souvent anxiété et dépression, nécessitant un accompagnement spécialisé [2,3]. Les groupes de parole et associations de patients offrent également un soutien précieux.

Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025

L'année 2024-2025 marque un tournant dans la recherche sur les myopathies distales avec plusieurs avancées prometteuses. L'AFM-Téléthon finance actuellement 12 projets de recherche spécifiquement dédiés à ces pathologies, représentant un investissement de 3,2 millions d'euros [2].

Les thérapies géniques constituent l'axe de recherche le plus prometteur. Pour la myopathie de Miyoshi, un essai clinique de phase I/II utilisant un vecteur AAV (virus adéno-associé) pour délivrer le gène DYSF fonctionnel a débuté en 2024 [2,5]. Les premiers résultats, attendus fin 2025, pourraient révolutionner la prise en charge de cette forme particulière.

L'Institut de Myologie développe également des approches innovantes basées sur l'édition génique CRISPR-Cas9 [3]. Cette technique permet de corriger directement les mutations responsables, offrant un espoir de traitement curatif. Les modèles cellulaires développés à partir de cellules de patients montrent des résultats encourageants [7].

D'ailleurs, les biomarqueurs font l'objet d'une attention particulière. Le DIU d'Imagerie des Pathologies Neuromusculaires a identifié de nouveaux marqueurs IRM permettant de suivre l'évolution de la maladie et l'efficacité des traitements [4]. Ces outils seront essentiels pour les futurs essais thérapeutiques.

Enfin, le développement de médicaments orphelins s'accélère. Plusieurs molécules sont en cours d'évaluation pour leur capacité à ralentir la dégénérescence musculaire ou à améliorer la fonction musculaire résiduelle [5,6]. Les résultats de ces études sont attendus avec impatience par la communauté médicale et les patients.

Vivre au Quotidien avec les Myopathies Distales

Adapter sa vie quotidienne aux myopathies distales demande de la créativité et de la patience. Mais rassurez-vous, de nombreuses solutions existent pour maintenir votre autonomie et votre qualité de vie [15,16].

À la maison, quelques aménagements simples peuvent faire une grande différence. Remplacez les poignées rondes par des poignées en forme de levier, installez des barres d'appui dans la salle de bain, et privilégiez les appareils électriques pour les tâches ménagères [16]. Les couverts lestés et les ouvre-bocaux électriques deviennent vos meilleurs alliés en cuisine.

Pour l'habillement, optez pour des vêtements avec des fermetures velcro ou magnétiques plutôt que des boutons. Les chaussures à scratch ou à lacets élastiques facilitent grandement le chaussage [15]. Ces petites adaptations préservent votre énergie pour les activités qui vous tiennent à cœur.

L'activité physique reste importante, mais elle doit être adaptée. La natation, le vélo d'appartement, ou la marche en terrain plat sont généralement bien tolérés. Évitez les sports de contact ou les activités nécessitant une force importante des mains [2,3]. Écoutez votre corps et n'hésitez pas à faire des pauses.

Au travail, discutez avec votre employeur des aménagements possibles : horaires flexibles, poste de travail ergonomique, ou télétravail partiel. La reconnaissance en qualité de travailleur handicapé peut ouvrir droit à des aides spécifiques [16].

Les Complications Possibles

Les myopathies distales peuvent entraîner diverses complications qu'il est important de connaître pour mieux les prévenir [9,13]. Heureusement, ces complications ne surviennent pas chez tous les patients et leur apparition dépend du type et de la sévérité de la myopathie.

Les complications orthopédiques représentent les plus fréquentes. Les rétractions tendineuses peuvent se développer progressivement, particulièrement au niveau des chevilles et des poignets [13]. Ces rétractions limitent l'amplitude articulaire et peuvent nécessiter une prise en charge chirurgicale dans les cas sévères.

Les troubles de la marche s'aggravent avec le temps, pouvant conduire à des chutes répétées. Ces chutes augmentent le risque de fractures, particulièrement problématiques chez les patients dont la mobilité est déjà réduite [9]. Un suivi régulier avec un kinésithérapeute permet de prévenir ces complications.

Certaines formes de myopathies distales peuvent s'accompagner d'une atteinte cardiaque, nécessitant une surveillance cardiologique régulière [8,14]. Cette atteinte reste généralement asymptomatique pendant longtemps, d'où l'importance du dépistage systématique.

Les complications respiratoires sont rares dans les myopathies distales pures, contrairement aux formes proximales. Cependant, une surveillance de la fonction respiratoire peut être nécessaire dans les formes évoluées [13,14]. L'important est de maintenir un suivi médical régulier pour détecter précocement toute complication.

Quel est le Pronostic ?

Le pronostic des myopathies distales varie considérablement selon le type génétique et l'âge de début des symptômes [14,16]. Dans l'ensemble, ces pathologies évoluent lentement et n'affectent généralement pas l'espérance de vie, contrairement à d'autres formes de myopathies.

Les formes à début précoce (avant 30 ans) tendent à évoluer plus rapidement que celles débutant après 50 ans [14]. Cependant, même dans les formes précoces, la progression reste généralement lente, s'étalant sur plusieurs décennies. Cette évolution lente permet aux patients de s'adapter progressivement aux limitations fonctionnelles.

La perte d'autonomie complète est rare. La plupart des patients conservent leur capacité de marche, même si elle peut nécessiter des aides techniques [16]. L'utilisation d'un fauteuil roulant reste exceptionnelle et concerne principalement les formes les plus sévères ou les complications orthopédiques majeures.

Bon à savoir : le pronostic fonctionnel peut être significativement amélioré par une prise en charge précoce et adaptée. La kinésithérapie régulière, les aides techniques appropriées, et le maintien d'une activité physique adaptée contribuent à préserver l'autonomie [2,3].

L'évolution psychologique est également importante à considérer. Beaucoup de patients traversent des phases d'adaptation difficiles, mais avec un accompagnement approprié, ils parviennent à maintenir une qualité de vie satisfaisante [16]. Les témoignages de patients montrent qu'il est possible de continuer à mener une vie épanouie malgré la maladie.

Peut-on Prévenir les Myopathies Distales ?

Les myopathies distales étant des maladies génétiques héréditaires, il n'existe actuellement aucun moyen de les prévenir une fois que la mutation est présente [7,8]. Cependant, plusieurs approches permettent de limiter leur impact et de prévenir certaines complications.

Le conseil génétique représente l'outil principal de prévention familiale. Lorsqu'un cas est diagnostiqué dans une famille, l'analyse génétique des apparentés peut identifier les porteurs de mutations avant l'apparition des symptômes [8]. Cette identification précoce permet une surveillance adaptée et une prise en charge préventive.

Pour les couples à risque, le diagnostic prénatal est techniquement possible pour la plupart des formes de myopathies distales [7,8]. Cette option soulève des questions éthiques complexes que chaque famille doit considérer avec l'aide d'un conseiller en génétique. Le diagnostic préimplantatoire (DPI) constitue une alternative pour certains couples.

Chez les porteurs asymptomatiques, certaines mesures peuvent retarder l'apparition des symptômes ou en limiter la sévérité. Maintenir une activité physique régulière adaptée, éviter les traumatismes musculaires répétés, et surveiller l'apparition des premiers signes permettent une prise en charge précoce [2,3].

La recherche explore également des approches de prévention secondaire. L'identification de biomarqueurs précoces pourrait permettre d'intervenir avant l'apparition des symptômes cliniques [4,6]. Ces approches restent expérimentales mais ouvrent des perspectives d'avenir prometteuses.

Recommandations des Autorités de Santé

La Haute Autorité de Santé (HAS) a publié en 2024 des recommandations actualisées concernant la prise en charge des myopathies distales [1]. Ces recommandations s'appuient sur les dernières données scientifiques et l'expertise des centres de référence français.

Le diagnostic doit être réalisé dans un centre de référence ou de compétence pour les maladies neuromusculaires [1]. Cette centralisation garantit l'expertise nécessaire et l'accès aux techniques diagnostiques les plus récentes. La HAS recommande un délai maximal de 6 mois entre la première consultation spécialisée et le diagnostic de certitude.

Concernant le suivi, les recommandations préconisent une évaluation annuelle multidisciplinaire incluant : examen neurologique, évaluation fonctionnelle, bilan cardiaque, et évaluation psychosociale [1]. Cette approche globale permet de détecter précocement les complications et d'adapter la prise en charge.

La HAS insiste sur l'importance de la kinésithérapie précoce et régulière, idéalement 2 à 3 séances par semaine [1]. Les exercices doivent être adaptés à chaque patient et réévalués régulièrement. L'ergothérapie est recommandée dès l'apparition des premières limitations fonctionnelles.

Pour le conseil génétique, la HAS recommande une consultation systématique pour tous les patients diagnostiqués et leurs familles [1]. Cette consultation doit aborder les risques de transmission, les options de diagnostic prénatal, et l'intérêt du dépistage familial. L'accompagnement psychologique est également recommandé, particulièrement au moment du diagnostic et lors des étapes clés de l'évolution.

Ressources et Associations de Patients

L'AFM-Téléthon constitue la principale association française dédiée aux maladies neuromusculaires, incluant les myopathies distales [2,15]. Elle propose un accompagnement complet : information médicale, soutien aux familles, financement de la recherche, et services d'aide à la vie quotidienne.

Les services de l'AFM-Téléthon incluent une ligne d'écoute gratuite (0 800 35 36 37), des conseillers en génétique, et un service d'aide aux démarches administratives [2]. L'association organise également des rencontres régionales permettant aux patients et familles de se rencontrer et d'échanger leurs expériences.

Au niveau européen, l'association TREAT-NMD coordonne les efforts de recherche et facilite l'accès aux essais cliniques [6]. Son registre international permet aux patients de s'inscrire pour être informés des nouvelles opportunités thérapeutiques.

Les centres de référence français pour les maladies neuromusculaires sont répartis sur tout le territoire : Paris (Pitié-Salpêtrière, Myologie), Lyon, Marseille, Lille, et Strasbourg [1,3]. Ces centres offrent une expertise diagnostique et thérapeutique de haut niveau, ainsi qu'un accès privilégié aux innovations thérapeutiques.

D'autres ressources utiles incluent Orphanet pour l'information sur les maladies rares [16], la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH) pour les démarches administratives, et les services sociaux hospitaliers pour l'accompagnement social. N'hésitez pas à solliciter ces ressources - elles sont là pour vous aider.

Nos Conseils Pratiques

Vivre avec une myopathie distale nécessite quelques adaptations, mais de nombreuses astuces peuvent considérablement améliorer votre quotidien. Voici nos conseils pratiques testés et approuvés par d'autres patients.

Pour préserver vos mains, investissez dans des outils ergonomiques : ouvre-bocaux électriques, couverts avec poignées épaisses, ciseaux à ressort, et stylos ergonomiques [15]. Ces petits investissements vous feront économiser beaucoup d'énergie au quotidien. Pensez aussi aux gants de compression qui peuvent améliorer la préhension.

Organisez votre domicile de manière stratégique. Placez les objets fréquemment utilisés à hauteur des mains, évitez les rangements en hauteur ou au sol [16]. Installez des barres d'appui dans les escaliers et la salle de bain, même si vous n'en avez pas encore besoin - mieux vaut prévenir que guérir.

Pour l'habillement, privilégiez les vêtements faciles à enfiler : pulls plutôt que chemises, chaussures à scratch, fermetures éclair plutôt que boutons [15]. Ces choix vous feront gagner du temps et de l'énergie chaque matin. Les chausse-pieds à long manche sont également très utiles.

Maintenez une activité physique adaptée, mais écoutez votre corps. La natation reste l'activité idéale car l'eau soutient le poids du corps [2,3]. Évitez les efforts intenses qui pourraient aggraver la faiblesse musculaire. Et surtout, n'hésitez pas à demander de l'aide quand vous en avez besoin - ce n'est pas un signe de faiblesse, c'est de l'intelligence !

Quand Consulter un Médecin ?

Certains signes doivent vous alerter et justifier une consultation médicale rapide, même si vous êtes déjà suivi pour votre myopathie distale [13,14]. Il est important de savoir reconnaître ces signaux d'alarme.

Consultez rapidement si vous observez une aggravation brutale de la faiblesse musculaire, particulièrement si elle s'étend à de nouveaux groupes musculaires [13]. Une progression rapide peut signaler une complication ou une pathologie associée nécessitant une prise en charge spécifique.

Les douleurs musculaires intenses et persistantes, différentes de vos douleurs habituelles, méritent également une évaluation médicale [14]. Ces douleurs peuvent révéler une inflammation musculaire surajoutée ou une autre complication. N'attendez pas que la douleur devienne insupportable pour consulter.

Tout symptôme cardiaque nouveau - essoufflement anormal, palpitations, douleurs thoraciques - doit faire l'objet d'une consultation urgente [8,14]. Certaines myopathies distales peuvent s'accompagner d'une atteinte cardiaque qui nécessite une surveillance et un traitement spécifiques.

Enfin, n'hésitez pas à consulter pour des questions apparemment mineures : difficultés nouvelles dans les gestes quotidiens, chutes répétées, ou simple inquiétude concernant l'évolution de votre maladie [1]. Votre équipe médicale est là pour vous accompagner et répondre à toutes vos questions. Il vaut mieux consulter pour rien que de passer à côté de quelque chose d'important.

Questions Fréquentes

Les myopathies distales sont-elles héréditaires ?
Oui, toutes les myopathies distales sont d'origine génétique et peuvent se transmettre à la descendance [7,8]. Le mode de transmission varie selon le type : certaines sont dominantes (un seul parent porteur suffit), d'autres récessives (les deux parents doivent être porteurs).

Peut-on avoir des enfants quand on a une myopathie distale ?
Absolument, mais il est recommandé de consulter un conseiller en génétique avant la conception [8]. Selon le type de myopathie et le mode de transmission, le risque pour l'enfant varie de 25% à 50%. Des options comme le diagnostic prénatal ou préimplantatoire existent.

L'espérance de vie est-elle réduite ?
Non, les myopathies distales n'affectent généralement pas l'espérance de vie [14,16]. Ces pathologies évoluent lentement et ne touchent habituellement pas les muscles vitaux comme le cœur ou les muscles respiratoires, contrairement à d'autres formes de myopathies.

Faut-il arrêter le sport ?
Pas nécessairement, mais il faut adapter l'activité physique [2,3]. Les sports doux comme la natation, le vélo, ou la marche sont généralement bénéfiques. Évitez les sports de contact ou nécessitant des efforts intenses qui pourraient aggraver la faiblesse musculaire.

Existe-t-il des traitements en développement ?
Oui, la recherche est très active avec des essais de thérapie génique en cours [2,5]. L'AFM-Téléthon finance actuellement plusieurs projets prometteurs. Les premiers résultats d'essais cliniques sont attendus pour 2025-2026.

Questions Fréquentes

Les myopathies distales sont-elles héréditaires ?

Oui, toutes les myopathies distales sont d'origine génétique et peuvent se transmettre à la descendance. Le mode de transmission varie selon le type : certaines sont dominantes (un seul parent porteur suffit), d'autres récessives (les deux parents doivent être porteurs).

Peut-on avoir des enfants quand on a une myopathie distale ?

Absolument, mais il est recommandé de consulter un conseiller en génétique avant la conception. Selon le type de myopathie et le mode de transmission, le risque pour l'enfant varie de 25% à 50%. Des options comme le diagnostic prénatal ou préimplantatoire existent.

L'espérance de vie est-elle réduite ?

Non, les myopathies distales n'affectent généralement pas l'espérance de vie. Ces pathologies évoluent lentement et ne touchent habituellement pas les muscles vitaux comme le cœur ou les muscles respiratoires.

Faut-il arrêter le sport ?

Pas nécessairement, mais il faut adapter l'activité physique. Les sports doux comme la natation, le vélo, ou la marche sont généralement bénéfiques. Évitez les sports de contact ou nécessitant des efforts intenses.

Existe-t-il des traitements en développement ?

Oui, la recherche est très active avec des essais de thérapie génique en cours. L'AFM-Téléthon finance actuellement plusieurs projets prometteurs. Les premiers résultats d'essais cliniques sont attendus pour 2025-2026.

Spécialités médicales concernées

Sources et références

Références

  1. [1] Maladie de Steinert » Texte du PNDS. HAS. 2024-2025.Lien
  2. [2] Toutes les actualités de l'AFM-Téléthon. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
  3. [3] INSTITUT DE MYOLOGIE. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
  4. [4] DIU Imagerie des Pathologies Neuromusculaires. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
  5. [5] Ultra-Orphan drug development for GNE Myopathy. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
  6. [6] The 2025 version of the gene table of neuromuscular disorders. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
  7. [7] J Mezreani. Identification et modélisation cellulaire d'une mutation homozygote non-sens identifiée dans le gène MLIP causant une myopathie distale à apparition tardive. 2023.Lien
  8. [8] M Boivin, J Deng. Les myopathies oculo-pharyngo-distales: des nouvelles maladies à expansions de répétitions CGG. 2022.Lien
  9. [9] S Laroussi, S Sakka. Tableau myosite-like révélant une myopathie héréditaire: à propos d'une cohorte tunisienne. 2024.Lien
  10. [10] M TYBERGHEIN, C VON FRENCKELL. ENMG DES MYOPATHIES INFLAMMATOIRES. 2022.Lien
  11. [11] P Lozeron, A Zanin. Muscles intrinsèques de la main: anatomie, pourquoi et comment les explorer en clinique. 2023.Lien
  12. [12] A Perrin, G Bonne. Le Consortium Titine France: mieux comprendre pour mieux diagnostiquer. 2022.Lien
  13. [13] E Salort-Campana. Myopathies inflammatoires et anoctaminopathies-Les points-clés pour éviter les erreurs diagnostiques. 2022.Lien
  14. [14] N Oliveros-Acuña, N Tafur-Gómez. Clinical and genetic characterisation of hereditary distal myopathies in a series of Colombian patients. 2024.Lien
  15. [15] Myopathie distale de type Miyoshi. AFM-Téléthon.Lien
  16. [16] Orphanet: Myopathie distale de Laing - Maladies rares.Lien

Publications scientifiques

Ressources web

Consultez un médecin en ligne dès aujourd'hui
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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.