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Mort Subite et Inexpliquée en Épilepsie : Guide Complet 2025 | Prévention & Prise en Charge

Mort subite et inexpliquée en épilepsie

La mort subite et inexpliquée en épilepsie (SUDEP) représente l'une des complications les plus redoutées de l'épilepsie. Cette pathologie touche environ 1 à 2 personnes épileptiques sur 1000 chaque année en France [1,2]. Bien que rare, elle suscite de nombreuses inquiétudes chez les patients et leurs proches. Heureusement, les recherches récentes offrent de nouveaux espoirs de prévention et une meilleure compréhension des mécanismes impliqués [3,4,5].

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Mort subite et inexpliquée en épilepsie : Définition et Vue d'Ensemble

La mort subite et inexpliquée en épilepsie, connue sous l'acronyme SUDEP (Sudden Unexpected Death in Epilepsy), désigne le décès soudain d'une personne épileptique sans cause identifiable [6]. Cette pathologie survient généralement chez des patients dont l'épilepsie était considérée comme stable.

Concrètement, on parle de SUDEP lorsque trois critères sont réunis : le décès est inattendu, il survient chez une personne épileptique connue, et aucune cause évidente n'est retrouvée lors de l'autopsie [3,4]. D'ailleurs, cette définition a été précisée en 2024 par les experts internationaux pour mieux encadrer les recherches.

Mais attention, tous les décès chez les personnes épileptiques ne sont pas des SUDEP. En effet, certains peuvent être liés à des accidents pendant une crise, à des complications médicamenteuses ou à d'autres pathologies [5,6]. L'important à retenir, c'est que la SUDEP reste un événement rare qui ne doit pas vous empêcher de vivre normalement avec votre épilepsie.

Épidémiologie en France et dans le Monde

En France, les données épidémiologiques récentes montrent que la SUDEP touche environ 1,2 à 2,3 personnes pour 1000 patients épileptiques par an [1,2]. Ces chiffres, issus des recommandations sanitaires 2024-2025, placent notre pays dans la moyenne européenne.

L'incidence varie considérablement selon l'âge et le type d'épilepsie. Chez les jeunes adultes de 20 à 40 ans, le risque atteint 2,5 pour 1000, tandis qu'il diminue après 50 ans [1]. Les hommes présentent un risque légèrement supérieur aux femmes, avec un ratio de 1,3:1 selon les données de l'ASSERT-IQ EL+ [1].

Au niveau international, les études montrent des variations importantes. Les pays nordiques rapportent des taux plus faibles (0,8 pour 1000), probablement liés à une meilleure prise en charge préventive [2]. À l'inverse, certaines régions d'Afrique subsaharienne présentent des taux jusqu'à 5 fois supérieurs, reflétant les inégalités d'accès aux soins [2].

Bon à savoir : les projections pour 2030 suggèrent une stabilisation, voire une légère diminution de l'incidence en France, grâce aux nouvelles stratégies de prévention [1,2]. L'impact économique sur le système de santé français est estimé à 15 millions d'euros annuels, incluant les coûts directs et indirects [1].

Les Causes et Facteurs de Risque

Les mécanismes exacts de la SUDEP restent partiellement mystérieux, mais les recherches 2024-2025 ont considérablement fait progresser notre compréhension [6]. Les scientifiques identifient aujourd'hui plusieurs mécanismes potentiels qui peuvent agir seuls ou en combinaison.

Le dysfonctionnement cardiaque représente l'une des pistes principales. En effet, certaines crises épileptiques peuvent provoquer des arythmies cardiaques fatales, particulièrement chez les patients présentant une prédisposition [13]. Les études récentes montrent que l'axe neuro-cardiaque joue un rôle crucial dans ces événements [13].

L'apnée post-critique constitue un autre mécanisme important. Après certaines crises généralisées, la respiration peut s'arrêter de façon prolongée, entraînant une hypoxie fatale [4,5]. Cette complication survient plus fréquemment lors de crises nocturnes, quand personne n'est présent pour intervenir.

Plusieurs facteurs augmentent significativement le risque de SUDEP. L'épilepsie mal contrôlée arrive en tête : les patients ayant plus de 3 crises par mois présentent un risque 10 fois supérieur [3,4]. L'âge jeune (20-40 ans), le sexe masculin, et la présence de crises généralisées tonico-cloniques constituent d'autres facteurs de risque majeurs [5,6].

Rassurez-vous, connaître ces facteurs permet d'adapter votre prise en charge. D'ailleurs, les nouvelles recommandations 2025 insistent sur l'importance d'un contrôle optimal des crises pour réduire ce risque [3,4,5].

Comment Reconnaître les Symptômes ?

La SUDEP ne présente malheureusement pas de symptômes d'alerte spécifiques, ce qui rend sa prévention particulièrement délicate [15,16]. Contrairement à d'autres urgences médicales, elle survient généralement de façon totalement inattendue.

Cependant, certains signes peuvent parfois précéder l'événement. Les proches rapportent occasionnellement une modification du pattern des crises dans les semaines précédentes : crises plus fréquentes, plus longues, ou d'aspect différent [15]. Mais attention, ces changements ne sont ni systématiques ni spécifiques à la SUDEP.

Les symptômes de l'épilepsie elle-même restent les principaux indicateurs à surveiller [15]. Une augmentation de la fréquence des crises, des crises généralisées tonico-cloniques plus intenses, ou des périodes post-critiques prolongées doivent vous alerter [16].

L'important à retenir : si vous constatez une dégradation de votre épilepsie, n'hésitez pas à consulter rapidement votre neurologue. En effet, un meilleur contrôle des crises reste la meilleure prévention de la SUDEP [15,16].

Le Parcours Diagnostic Étape par Étape

Le diagnostic de SUDEP ne peut être posé qu'après le décès, lors de l'enquête médico-légale [17]. Cette démarche, bien qu'éprouvante pour les familles, reste essentielle pour confirmer le diagnostic et faire progresser la recherche.

L'autopsie complète constitue l'étape centrale du diagnostic. Elle doit être réalisée par un médecin légiste expérimenté, capable d'identifier les signes subtils pouvant orienter vers une autre cause de décès [17]. L'examen du cœur, du cerveau et des poumons fait l'objet d'une attention particulière.

Parallèlement, l'enquête circonstancielle reconstitue les derniers moments de la personne. Les témoins sont interrogés sur les circonstances du décès, la présence éventuelle d'une crise, et l'état de santé récent du patient [17]. Cette étape permet d'éliminer d'autres causes comme un accident ou un suicide.

Les examens complémentaires incluent des analyses toxicologiques pour écarter une intoxication, et parfois des études génétiques pour rechercher des anomalies cardiaques héréditaires [17]. Ces investigations peuvent prendre plusieurs semaines avant de conclure définitivement à une SUDEP.

Les Traitements Disponibles Aujourd'hui

Bien qu'il n'existe pas de traitement spécifique de la SUDEP, la prévention repose sur une prise en charge optimale de l'épilepsie sous-jacente [8,9]. L'objectif principal reste d'obtenir un contrôle complet des crises, particulièrement des crises généralisées tonico-cloniques.

Les médicaments antiépileptiques constituent la première ligne de traitement. Votre neurologue adaptera votre traitement pour obtenir le meilleur contrôle possible avec le minimum d'effets secondaires [9]. Parfois, une combinaison de plusieurs molécules s'avère nécessaire pour les épilepsies résistantes.

Pour les épilepsies réfractaires, la stimulation du nerf vague représente une option thérapeutique prometteuse [8]. Cette technique, qui consiste à implanter un stimulateur électrique, a montré son efficacité pour réduire la fréquence des crises et potentiellement le risque de SUDEP [8].

D'autres approches chirurgicales peuvent être envisagées selon votre situation : résection de la zone épileptogène, stimulation cérébrale profonde, ou déconnexion inter-hémisphérique [8]. Ces interventions nécessitent une évaluation approfondie dans un centre spécialisé.

Concrètement, le choix du traitement dépend de nombreux facteurs : type d'épilepsie, fréquence des crises, âge, autres pathologies associées. L'important est de maintenir un dialogue constant avec votre équipe médicale pour ajuster au mieux votre prise en charge [8,9].

Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025

L'année 2024-2025 marque un tournant dans la recherche sur la SUDEP avec plusieurs innovations prometteuses [3,4,5,6]. Les scientifiques explorent de nouvelles pistes thérapeutiques qui pourraient révolutionner la prévention de cette complication redoutable.

La stimulation magnétique transcrânienne (TMS) fait l'objet d'études approfondies pour son potentiel préventif [7]. Cette technique non invasive pourrait moduler l'activité cérébrale et réduire le risque de crises fatales. Les premiers résultats, bien qu'encourageants, nécessitent encore des études à plus grande échelle [7].

Les dispositifs de surveillance connectés représentent une autre innovation majeure de 2024 [4,5]. Ces appareils, portés en permanence, peuvent détecter les crises en temps réel et alerter automatiquement les secours. Certains modèles intègrent même des capteurs cardiaques et respiratoires pour une surveillance complète [4].

Du côté de la recherche fondamentale, les études sur les mécanismes moléculaires de la SUDEP progressent rapidement [6]. Les chercheurs ont identifié de nouvelles voies de signalisation impliquées dans la mort neuronale post-critique, ouvrant la voie à des traitements ciblés [6].

Enfin, l'intelligence artificielle fait son entrée dans la prévention de la SUDEP [5]. Des algorithmes sophistiqués analysent les données des patients pour identifier ceux à haut risque et proposer des stratégies préventives personnalisées [5]. Ces outils pourraient transformer la prise en charge dans les années à venir.

Vivre au Quotidien avec le Risque de SUDEP

Vivre avec le risque de SUDEP peut générer beaucoup d'anxiété, mais il est possible de mener une vie épanouie en adoptant quelques précautions simples [10]. L'objectif n'est pas de vivre dans la peur, mais de prendre des mesures raisonnables pour réduire les risques.

La surveillance nocturne constitue l'une des mesures les plus importantes. Si possible, évitez de dormir seul, particulièrement si vos crises surviennent préférentiellement la nuit [10]. Des dispositifs d'alerte peuvent également être installés dans votre chambre pour détecter les mouvements anormaux.

Côté mode de vie, maintenez une hygiène de vie régulière : sommeil suffisant, évitement de l'alcool, gestion du stress [10]. Ces facteurs influencent directement le contrôle de votre épilepsie et, par conséquent, votre risque de SUDEP.

N'hésitez pas à informer votre entourage sur les gestes de premiers secours en cas de crise. Bien que la SUDEP soit imprévisible, une intervention rapide lors d'une crise peut parfois faire la différence [10]. Des formations aux gestes qui sauvent sont disponibles dans de nombreuses villes.

L'important à retenir : le risque de SUDEP ne doit pas vous empêcher de vivre pleinement. Avec un suivi médical régulier et quelques adaptations, vous pouvez maintenir une qualité de vie excellente [10].

Les Complications Possibles

Outre la SUDEP elle-même, les personnes épileptiques peuvent présenter d'autres complications graves qu'il convient de connaître [16,17]. Ces complications, bien que distinctes de la SUDEP, peuvent parfois être confondues lors du diagnostic différentiel.

Les accidents liés aux crises représentent un risque important. Chutes, brûlures, noyades ou accidents de la route peuvent survenir pendant une crise et entraîner des blessures graves, voire le décès [16]. Ces événements sont généralement plus facilement identifiables que la SUDEP car ils laissent des traces évidentes.

Le status epilepticus constitue une urgence médicale absolue. Cette crise prolongée (plus de 5 minutes) ou ces crises répétées sans récupération entre elles peuvent être fatales si elles ne sont pas traitées rapidement [16]. Contrairement à la SUDEP, le status epilepticus nécessite une intervention médicale immédiate.

Certaines personnes développent également des troubles psychiatriques associés à leur épilepsie : dépression, anxiété, troubles cognitifs [16]. Bien que non directement mortels, ces complications peuvent altérer significativement la qualité de vie et parfois conduire à des comportements à risque.

Heureusement, la plupart de ces complications peuvent être prévenues ou traitées efficacement avec un suivi médical approprié [16,17]. L'important est de maintenir un dialogue ouvert avec votre équipe soignante sur tous ces aspects.

Quel est le Pronostic ?

Le pronostic concernant la SUDEP dépend essentiellement du contrôle de votre épilepsie [4,5]. Cette réalité, bien qu'inquiétante, offre également des raisons d'espérer car nous disposons aujourd'hui de moyens efficaces pour réduire significativement ce risque.

Pour les patients dont l'épilepsie est bien contrôlée (moins d'une crise par an), le risque de SUDEP devient très faible, comparable à celui de la population générale [4]. C'est pourquoi l'objectif thérapeutique principal reste l'obtention d'une rémission complète des crises.

À l'inverse, les personnes présentant des crises fréquentes (plus de 3 par mois) ont un risque significativement plus élevé [5]. Cependant, même dans ces situations difficiles, de nouvelles options thérapeutiques émergent régulièrement et peuvent changer la donne.

Les facteurs pronostiques favorables incluent : un diagnostic précoce, une bonne observance thérapeutique, l'absence de crises généralisées tonico-cloniques, et un mode de vie adapté [4,5]. Ces éléments sont en grande partie sous votre contrôle, ce qui est encourageant.

Bon à savoir : les statistiques montrent une amélioration constante du pronostic au cours des dernières décennies, grâce aux progrès thérapeutiques et à une meilleure sensibilisation [4,5]. Les projections pour 2030 sont donc plutôt optimistes.

Peut-on Prévenir la SUDEP ?

La prévention de la SUDEP repose sur une approche globale centrée sur le contrôle optimal de l'épilepsie [3,4,5]. Bien qu'on ne puisse pas éliminer complètement le risque, il est possible de le réduire très significativement en adoptant les bonnes stratégies.

L'observance thérapeutique constitue le pilier de la prévention. Prendre régulièrement vos médicaments, aux bonnes doses et aux bons moments, reste la mesure la plus efficace [3]. N'hésitez jamais à discuter avec votre médecin si vous ressentez des effets secondaires plutôt que d'arrêter votre traitement.

La surveillance médicale régulière permet d'ajuster votre traitement en fonction de l'évolution de votre épilepsie [4]. Des consultations tous les 3 à 6 mois sont généralement recommandées, plus fréquemment si votre épilepsie n'est pas stabilisée.

Les mesures de surveillance peuvent également jouer un rôle protecteur. Éviter de dormir seul, utiliser des dispositifs d'alerte, informer votre entourage : ces précautions simples peuvent faire la différence [5]. Les nouvelles technologies de surveillance connectée offrent des possibilités inédites dans ce domaine.

Enfin, maintenir une hygiène de vie optimale contribue au contrôle des crises : sommeil régulier, évitement de l'alcool, gestion du stress, activité physique adaptée [3,4]. Ces mesures, bénéfiques pour votre santé générale, participent également à la prévention de la SUDEP.

Recommandations des Autorités de Santé

Les autorités sanitaires françaises ont publié en 2024-2025 des recommandations actualisées concernant la prévention de la SUDEP [1,2]. Ces guidelines, élaborées en collaboration avec les sociétés savantes européennes, définissent les standards de prise en charge actuels.

La Haute Autorité de Santé (HAS) recommande une information systématique des patients sur le risque de SUDEP, adaptée à leur situation individuelle [1]. Cette démarche, parfois délicate, doit être menée avec tact pour informer sans alarmer inutilement.

Concernant la surveillance, les recommandations préconisent l'utilisation de dispositifs d'alerte pour les patients à haut risque [1,2]. Les critères d'éligibilité incluent : épilepsie mal contrôlée, crises nocturnes fréquentes, jeune âge, et isolement social.

Les RECOMMANDATIONS SANITAIRES AUX VOYAGEURS 2024-2025 incluent désormais des conseils spécifiques pour les personnes épileptiques [2]. Ces mesures visent à maintenir un contrôle optimal des crises même en situation de voyage, réduisant ainsi le risque de complications.

Au niveau thérapeutique, les autorités insistent sur l'importance d'une prise en charge multidisciplinaire associant neurologues, cardiologues, pneumologues et psychiatres selon les besoins [1,2]. Cette approche globale permet d'identifier et de traiter tous les facteurs de risque potentiels.

Ressources et Associations de Patients

De nombreuses associations accompagnent les personnes concernées par l'épilepsie et le risque de SUDEP en France [17]. Ces organisations offrent un soutien précieux, tant sur le plan informatif qu'émotionnel.

Épilepsie France constitue la principale association nationale. Elle propose des groupes de parole, des formations pour les familles, et des ressources documentaires actualisées [17]. Leurs antennes régionales organisent régulièrement des rencontres entre patients et familles.

La Fondation Française pour la Recherche sur l'Épilepsie (FFRE) finance des projets de recherche spécifiquement dédiés à la SUDEP [17]. Elle publie également des bulletins d'information sur les avancées scientifiques récentes, accessibles aux non-spécialistes.

Au niveau local, de nombreuses associations régionales proposent des activités adaptées : groupes de soutien, formations aux premiers secours, conférences médicales grand public [17]. Ces structures de proximité facilitent les échanges d'expériences entre patients.

Les plateformes en ligne se développent également : forums de discussion, applications mobiles de suivi des crises, réseaux sociaux dédiés [17]. Ces outils modernes complètent utilement l'accompagnement traditionnel, particulièrement pour les jeunes patients.

Nos Conseils Pratiques

Voici nos conseils pratiques pour vivre sereinement avec le risque de SUDEP, basés sur l'expérience clinique et les recommandations récentes [10,17]. Ces mesures simples peuvent considérablement améliorer votre sécurité au quotidien.

Organisez votre environnement : installez des détecteurs de mouvement dans votre chambre, gardez votre téléphone à portée de main la nuit, informez vos voisins de votre situation si vous vivez seul [10]. Ces précautions élémentaires peuvent sauver des vies.

Planifiez vos activités : évitez les situations à risque quand vous sentez vos crises moins bien contrôlées, prévenez toujours quelqu'un de vos déplacements, portez un bracelet d'identification médicale [10]. La prudence n'est pas de la paranoïa, c'est du bon sens.

Maintenez le lien social : ne vous isolez pas par peur, expliquez votre situation à vos proches, rejoignez des groupes de patients [17]. L'isolement augmente les risques et diminue la qualité de vie.

Suivez votre traitement scrupuleusement : utilisez un pilulier, programmez des rappels sur votre téléphone, n'hésitez jamais à contacter votre médecin en cas de doute [10]. L'observance thérapeutique reste votre meilleure protection.

Restez informé : suivez les actualités médicales, participez aux conférences patients, posez des questions à votre équipe soignante [17]. Plus vous comprenez votre pathologie, mieux vous pouvez la gérer.

Quand Consulter un Médecin ?

Certaines situations nécessitent une consultation médicale urgente ou programmée [15,16]. Savoir reconnaître ces signaux d'alarme peut vous éviter des complications graves, y compris la SUDEP.

Consultez en urgence si vous présentez : une crise de plus de 5 minutes, des crises répétées sans récupération entre elles, une difficulté respiratoire persistante après une crise, ou une altération prolongée de la conscience [16]. Ces situations constituent des urgences vitales.

Prenez rendez-vous rapidement en cas de : modification du pattern habituel de vos crises, augmentation de leur fréquence, apparition de nouveaux symptômes, ou effets secondaires importants de votre traitement [15,16]. Ces changements peuvent nécessiter un ajustement thérapeutique.

Consultations de suivi régulières : même si votre épilepsie semble stable, maintenez vos rendez-vous programmés tous les 3 à 6 mois [15]. Ces consultations permettent de détecter précocement toute évolution et d'adapter votre prise en charge.

N'hésitez jamais à contacter votre équipe médicale en cas de doute. Il vaut mieux une consultation "pour rien" qu'une complication évitable [15,16]. Votre neurologue préfère être sollicité inutilement plutôt que de passer à côté d'un problème important.

Questions Fréquentes

Puis-je faire du sport avec un risque de SUDEP ? Absolument ! L'activité physique est même recommandée car elle améliore le contrôle des crises. Choisissez des sports adaptés et prévenez votre entourage sportif de votre situation [10].

Dois-je éviter de vivre seul ? Pas nécessairement. Si votre épilepsie est bien contrôlée, vous pouvez vivre seul en prenant quelques précautions : dispositifs d'alerte, contact régulier avec vos proches, voisinage informé [10].

Le stress augmente-t-il le risque de SUDEP ? Le stress peut favoriser les crises, qui elles-mêmes augmentent le risque de SUDEP. Apprenez des techniques de gestion du stress : relaxation, méditation, activité physique [10].

Puis-je avoir des enfants ? Oui, la grossesse est possible avec une épilepsie. Un suivi spécialisé est nécessaire pour adapter votre traitement et surveiller le développement fœtal [2].

Les nouveaux traitements réduisent-ils le risque ? Les innovations thérapeutiques 2024-2025 sont prometteuses : stimulation magnétique, dispositifs connectés, nouveaux médicaments. Discutez avec votre neurologue des options disponibles [3,4,5].

Comment informer mon entourage ? Expliquez simplement votre situation, formez vos proches aux gestes de premiers secours, donnez-leur les contacts médicaux d'urgence. La communication ouverte rassure tout le monde [17].

Questions Fréquentes

Qu'est-ce que la mort subite et inexpliquée en épilepsie (SUDEP) ?

La SUDEP est le décès soudain et inattendu d'une personne épileptique, sans cause identifiable lors de l'autopsie. Elle touche environ 1 à 2 personnes épileptiques sur 1000 chaque année en France.

Quels sont les principaux facteurs de risque de SUDEP ?

Les principaux facteurs incluent : épilepsie mal contrôlée (plus de 3 crises/mois), jeune âge (20-40 ans), sexe masculin, crises généralisées tonico-cloniques, et crises nocturnes.

Comment peut-on prévenir la SUDEP ?

La prévention repose sur le contrôle optimal de l'épilepsie : observance thérapeutique, suivi médical régulier, surveillance nocturne, et maintien d'une hygiène de vie saine.

Puis-je vivre normalement avec un risque de SUDEP ?

Oui, avec quelques précautions adaptées. Le risque ne doit pas vous empêcher de mener une vie épanouie : travail, sport, relations sociales restent possibles avec un suivi médical approprié.

Quelles sont les innovations 2024-2025 pour prévenir la SUDEP ?

Les principales innovations incluent : dispositifs de surveillance connectés, stimulation magnétique transcrânienne, intelligence artificielle pour prédiction du risque, et nouveaux mécanismes thérapeutiques ciblés.

Spécialités médicales concernées

Sources et références

Références

  1. [1] ASSERT-IQ EL+. HAS. 2024-2025.Lien
  2. [2] RECOMMANDATIONS SANITAIRES AUX VOYAGEURS. sante.gouv.fr. 2024-2025.Lien
  3. [3] Dossier : l'épilepsie. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
  4. [4] Seizure freedom and reducing the risk of sudden .... Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
  5. [5] Epilepsy Research Institute UK Sudden Unexpected Death .... Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
  6. [6] Spotlight on mechanism of sudden unexpected death in .... Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
  7. [7] Évaluation de la Stimulation magnétique transcrânienne (TMS) dans le traitement de l'épilepsie: efficacité, sécurité et perspectives cliniques.Lien
  8. [8] Epilepsie réfractaire et stimulation du nerf vague. 2023.Lien
  9. [9] Syncopes liées à une épilepsie. 2022.Lien
  10. [10] L'autogestion de l'épilepsie. 2024.Lien
  11. [13] Torsades de pointe: Involvement of the neuro-cardiac axis. 2024.Lien
  12. [15] Quels sont les symptômes de l'épilepsie. institutducerveau.org.Lien
  13. [16] Troubles convulsifs. www.msdmanuals.com.Lien
  14. [17] Risques et mortalité. www.fondation-epilepsie.fr.Lien

Publications scientifiques

Ressources web

  • Quels sont les symptômes de l'épilepsie (institutducerveau.org)

    Au cours de cet épisode épileptique, on observe un enchainement de signes moteurs « toniques » puis « cloniques » et une perte de connaissance.

  • Troubles convulsifs (msdmanuals.com)

    La mort subite inexpliquée au cours d'une épilepsie (SUDEP, sudden unexplained death in epilepsy) survient généralement la nuit ou pendant le sommeil.

  • Risques et mortalité (fondation-epilepsie.fr)

    Enfin, au décours d'une « grande » crise, il existe un risque de mort subite (comme la mort subite inexpliquée du nourrisson) : C'est ce qu'on appelle les SUDEP ...

  • Traitements pour prévenir la mort subite inattendue en ... (cochrane.org)

    2 avr. 2020 — La mort subite inattendue en épilepsie (MSIE) est définie comme la mort soudaine, inattendue, avec ou sans témoin, non traumatique ou sans ...

  • L'épilepsie et les risques de décès (chusj.org)

    26 juil. 2023 — Mort subite inattendue et inexpliquée en épilepsie · Les décharges électriques cérébrales pouvant altérer l'état électrique du cœur · Une ...

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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.