CADASIL : Symptômes, Diagnostic et Traitements - Guide Complet 2025

CADASIL (Cerebral Autosomal Dominant Arteriopathy with Subcortical Infarcts and Leukoencephalopathy) est une maladie génétique rare qui affecte les petits vaisseaux sanguins du cerveau. Cette pathologie héréditaire, causée par des mutations du gène NOTCH3, touche environ 1 à 5 personnes sur 100 000 en France selon les données de la HAS [1]. Bien que méconnue, CADASIL représente la forme la plus fréquente d'accident vasculaire cérébral héréditaire chez l'adulte.

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CADASIL : Définition et Vue d'Ensemble
CADASIL est l'acronyme anglais pour Cerebral Autosomal Dominant Arteriopathy with Subcortical Infarcts and Leukoencephalopathy. En français, on parle d'artériopathie cérébrale autosomique dominante avec infarctus sous-corticaux et leucoencéphalopathie.
Cette maladie génétique rare affecte spécifiquement les petits vaisseaux sanguins du cerveau. Elle se transmet de manière autosomique dominante, ce qui signifie qu'un seul parent porteur de la mutation suffit pour transmettre la pathologie à sa descendance [15].
Le gène responsable, NOTCH3, code pour une protéine essentielle au bon fonctionnement des cellules musculaires lisses des artères cérébrales. Quand ce gène mute, les vaisseaux sanguins s'épaississent progressivement, réduisant l'apport sanguin au cerveau [7,10].
Contrairement aux accidents vasculaires cérébraux classiques qui touchent les gros vaisseaux, CADASIL affecte exclusivement la microcirculation cérébrale. Cette particularité explique pourquoi les symptômes apparaissent souvent de manière progressive et insidieuse.
Épidémiologie en France et dans le Monde
En France, la prévalence de CADASIL est estimée entre 1 et 5 cas pour 100 000 habitants selon les dernières données de la HAS [1]. Cependant, cette pathologie reste probablement sous-diagnostiquée, et les experts estiment que la prévalence réelle pourrait être plus élevée.
L'incidence annuelle française se situe autour de 0,5 à 1 nouveau cas pour 100 000 habitants par an. Ces chiffres montrent une légère augmentation par rapport aux données de 2019, probablement liée à l'amélioration des techniques diagnostiques [14].
Au niveau international, les études récentes révèlent des variations géographiques importantes. L'Europe du Nord présente des taux plus élevés, avec une prévalence atteignant 10 cas pour 100 000 habitants en Finlande [14]. En Asie, particulièrement au Japon et en Corée, certaines mutations spécifiques sont plus fréquentes.
La maladie touche équitablement hommes et femmes, avec un âge moyen de diagnostic autour de 45-50 ans. Néanmoins, les premiers symptômes peuvent apparaître dès la trentaine ou parfois plus tardivement [11,13].
D'un point de vue économique, le coût annuel de prise en charge d'un patient CADASIL en France est estimé à 15 000-25 000 euros, incluant les hospitalisations, examens et traitements symptomatiques.
Les Causes et Facteurs de Risque
CADASIL est causé exclusivement par des mutations du gène NOTCH3, situé sur le chromosome 19. Ce gène code pour une protéine transmembranaire cruciale pour le développement et le maintien des cellules musculaires lisses vasculaires [7,10].
Plus de 280 mutations différentes ont été identifiées à ce jour. Les plus fréquentes touchent les exons 2 à 24 du gène, avec une prédominance des mutations dans les exons 3, 4 et 11 [7]. Chaque mutation entraîne l'accumulation anormale de la protéine NOTCH3 dans les parois vasculaires.
Le principal facteur de risque est donc héréditaire : avoir un parent porteur de la mutation. La transmission suit un mode autosomique dominant, ce qui signifie que chaque enfant d'un parent atteint a 50% de risque d'hériter de la maladie [15].
Contrairement à d'autres pathologies vasculaires, les facteurs de risque cardiovasculaires classiques (tabac, hypertension, diabète) ne semblent pas influencer directement l'apparition de CADASIL. Cependant, ils peuvent aggraver l'évolution de la maladie une fois déclarée [8].
Comment Reconnaître les Symptômes ?
Les symptômes de CADASIL apparaissent généralement entre 30 et 60 ans, mais peuvent débuter plus tôt ou plus tard selon les individus. La maladie se manifeste par quatre grands groupes de symptômes [1,9].
Les migraines avec aura constituent souvent le premier signe, touchant 70 à 90% des patients. Ces migraines sont particulièrement sévères et s'accompagnent fréquemment de troubles visuels, de fourmillements ou de difficultés d'élocution [13]. Elles peuvent précéder les autres symptômes de plusieurs années.
Les accidents ischémiques transitoires et les petits AVC représentent le deuxième symptôme majeur. Contrairement aux AVC classiques, ils touchent les territoires profonds du cerveau et peuvent passer inaperçus initialement [8,12].
Les troubles cognitifs se développent progressivement : difficultés de concentration, troubles de la mémoire, ralentissement psychomoteur. Ces symptômes peuvent évoluer vers une démence dans les formes avancées [9,11].
Enfin, les troubles psychiatriques incluent dépression, apathie, troubles de l'humeur et parfois épisodes psychotiques. Ces manifestations sont souvent sous-estimées mais impactent significativement la qualité de vie [9].
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic de CADASIL repose sur une démarche méthodique combinant clinique, imagerie et génétique. La HAS recommande une approche structurée en plusieurs étapes [1].
L'évaluation clinique débute par un interrogatoire détaillé recherchant les antécédents familiaux d'AVC précoces, de migraines ou de démence. L'examen neurologique recherche des signes de déficit focal ou de troubles cognitifs [1].
L'IRM cérébrale constitue l'examen clé. Elle révèle des hypersignaux caractéristiques en substance blanche, particulièrement dans les régions périventriculaires et les pôles temporaux. Ces lésions ont un aspect spécifique qui oriente fortement vers le diagnostic [12].
Le test génétique confirme définitivement le diagnostic en identifiant la mutation NOTCH3. Cet examen nécessite une consultation de génétique médicale et un consentement éclairé du patient [7]. Les résultats sont généralement disponibles sous 4 à 6 semaines.
Des examens complémentaires peuvent être nécessaires : bilan cardiovasculaire, évaluation neuropsychologique, parfois biopsie cutanée pour rechercher les dépôts caractéristiques de la protéine NOTCH3 [1,10].
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
Actuellement, il n'existe pas de traitement curatif spécifique pour CADASIL. La prise en charge repose sur une approche symptomatique et préventive personnalisée [1,8].
Pour les migraines, les traitements classiques sont utilisés : triptans pour les crises aiguës, bêtabloquants ou antiépileptiques en prévention. Cependant, certains médicaments vasoconstricteurs sont contre-indiqués chez ces patients [13].
La prévention des AVC constitue un enjeu majeur. L'aspirine à faible dose (75-100 mg/jour) est généralement recommandée, mais les anticoagulants sont évités sauf indication spécifique [8]. Le contrôle strict des facteurs de risque cardiovasculaires reste essentiel.
Les troubles cognitifs peuvent bénéficier d'inhibiteurs de l'acétylcholinestérase, bien que leur efficacité soit modeste dans CADASIL. La rééducation orthophonique et cognitive apporte souvent des bénéfices [9,11].
La prise en charge des troubles psychiatriques nécessite une approche spécialisée. Antidépresseurs et anxiolytiques peuvent être prescrits, en évitant les molécules ayant des effets vasculaires délétères [9].
L'accompagnement multidisciplinaire implique neurologues, psychiatres, cardiologues et parfois ergothérapeutes pour optimiser l'autonomie du patient.
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
La recherche sur CADASIL connaît des avancées prometteuses en 2024-2025, avec plusieurs pistes thérapeutiques innovantes en développement [2,3,4].
Le CERVCO (Centre d'Excellence pour la Recherche sur les maladies Vasculaires Cérébrales et COgnitives) développe actuellement de nouvelles approches thérapeutiques ciblant directement les mécanismes moléculaires de la maladie [2]. Ces recherches se concentrent sur la modulation de la voie NOTCH3 et la réduction de l'accumulation protéique.
Les organoïdes cérébraux représentent une innovation majeure pour étudier CADASIL. Ces modèles cellulaires 3D permettent de tester de nouveaux traitements in vitro avant les essais cliniques [3]. Cette approche accélère considérablement le développement de thérapies ciblées.
Un nouveau système de classification de la sévérité de CADASIL a été développé en 2024, permettant une meilleure stratification des patients et une personnalisation des traitements [6]. Cette avancée facilite l'inclusion dans les essais cliniques et l'évaluation de l'efficacité thérapeutique.
Le registre international CADASIL lancé en 2024 collecte des données sur l'évolution naturelle de la maladie et l'efficacité des traitements [5]. Cette base de données permettra d'identifier de nouveaux biomarqueurs et d'optimiser les stratégies thérapeutiques.
Les thérapies géniques font l'objet de recherches intensives, avec des approches visant à corriger ou compenser la mutation NOTCH3. Bien qu'encore expérimentales, ces stratégies pourraient révolutionner la prise en charge dans les années à venir [4].
Vivre au Quotidien avec CADASIL
Vivre avec CADASIL nécessite des adaptations importantes mais n'empêche pas de mener une vie épanouissante. L'important est d'adopter une approche proactive et de s'entourer d'une équipe médicale compétente.
La gestion des migraines passe par l'identification des facteurs déclenchants : stress, manque de sommeil, certains aliments. Tenir un carnet de crises aide à repérer ces éléments et à adapter le mode de vie en conséquence.
L'activité physique adaptée reste bénéfique, mais doit être progressive et encadrée. La marche, la natation ou le vélo à intensité modérée sont généralement bien tolérés. Il faut éviter les efforts intenses qui pourraient déclencher des migraines [8].
Au niveau professionnel, des aménagements peuvent être nécessaires : horaires flexibles, pauses fréquentes, adaptation du poste de travail. La reconnaissance en tant que travailleur handicapé peut faciliter ces démarches.
Le soutien psychologique est crucial, tant pour le patient que pour sa famille. Les groupes de parole et les associations de patients offrent un espace d'échange précieux [15]. La maladie génétique soulève aussi des questions sur la transmission à la descendance.
Concrètement, il est recommandé d'éviter certains médicaments vasoconstricteurs, de maintenir une hydratation correcte et de gérer le stress par des techniques de relaxation.
Les Complications Possibles
CADASIL peut entraîner plusieurs complications graves qui nécessitent une surveillance médicale régulière et une prise en charge adaptée [1,8].
Les accidents vasculaires cérébraux représentent la complication la plus redoutée. Ils surviennent chez 60 à 85% des patients au cours de l'évolution de la maladie. Ces AVC touchent principalement les territoires profonds et peuvent s'accumuler, entraînant un handicap progressif [8,12].
La démence vasculaire constitue une évolution possible, particulièrement après 60 ans. Elle se caractérise par une détérioration progressive des fonctions cognitives : mémoire, attention, fonctions exécutives. Cette complication touche environ 30 à 40% des patients [9,11].
Les troubles de la marche peuvent apparaître progressivement, liés à l'accumulation des lésions cérébrales. Ils se manifestent par une instabilité, des chutes fréquentes et une perte d'autonomie dans les déplacements [12].
Les complications psychiatriques incluent dépressions sévères, troubles bipolaires ou épisodes psychotiques. Ces manifestations peuvent nécessiter des hospitalisations et impactent significativement la qualité de vie [9].
Plus rarement, des crises d'épilepsie peuvent survenir, généralement en lien avec les lésions cérébrales étendues. Elles nécessitent un traitement antiépileptique spécifique.
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic de CADASIL varie considérablement d'un patient à l'autre, même au sein d'une même famille. Cette variabilité s'explique par des facteurs génétiques, environnementaux et individuels encore mal compris [14].
L'espérance de vie est généralement réduite par rapport à la population générale, avec une moyenne située entre 60 et 70 ans. Cependant, certains patients vivent bien au-delà, parfois jusqu'à 80 ans ou plus [1,15].
L'évolution de la maladie suit généralement trois phases. La phase précoce (30-50 ans) se caractérise principalement par les migraines. La phase intermédiaire (50-65 ans) voit apparaître les premiers AVC et troubles cognitifs. La phase tardive (après 65 ans) peut évoluer vers la démence et la perte d'autonomie [6].
Plusieurs facteurs influencent le pronostic. Le type de mutation NOTCH3 joue un rôle : certaines mutations sont associées à une évolution plus sévère [7,14]. L'âge de début des symptômes est également prédictif : un début précoce suggère souvent une évolution plus rapide.
La prise en charge précoce et le contrôle des facteurs de risque cardiovasculaires peuvent ralentir la progression. Les patients qui maintiennent une activité physique et cognitive régulière semblent avoir une évolution plus favorable [8].
Il est important de noter que les recherches actuelles laissent espérer de nouveaux traitements qui pourraient modifier significativement ce pronostic dans les années à venir [2,4].
Peut-on Prévenir CADASIL ?
CADASIL étant une maladie génétique, il n'est pas possible de la prévenir au sens strict. Cependant, plusieurs stratégies permettent de retarder l'apparition des symptômes et de ralentir la progression [8].
La prévention primaire concerne les personnes à risque (famille d'un patient CADASIL) qui n'ont pas encore de symptômes. Le conseil génétique permet d'évaluer le risque de transmission et d'envisager un test génétique prédictif [15].
Le contrôle des facteurs de risque cardiovasculaires est essentiel : arrêt du tabac, contrôle de la tension artérielle, équilibre du diabète si présent, maintien d'un poids normal. Ces mesures ne préviennent pas la maladie mais peuvent en ralentir l'évolution [8].
L'activité physique régulière et adaptée semble avoir un effet protecteur sur la fonction cognitive et vasculaire. La marche, la natation ou le vélo à intensité modérée sont recommandés [8].
Une alimentation équilibrée riche en antioxydants (fruits, légumes, poissons gras) pourrait avoir des effets bénéfiques sur la santé vasculaire cérébrale, bien que les preuves spécifiques à CADASIL soient limitées.
La gestion du stress et un sommeil de qualité contribuent à réduire la fréquence des migraines et à préserver les fonctions cognitives. Des techniques de relaxation peuvent être utiles.
Recommandations des Autorités de Santé
La Haute Autorité de Santé (HAS) a publié en 2024 des recommandations actualisées pour la prise en charge de CADASIL, intégrées dans le Protocole National de Diagnostic et de Soins (PNDS) [1].
Le diagnostic doit être évoqué devant toute association de migraines avec aura, d'antécédents familiaux d'AVC précoces et de lésions caractéristiques à l'IRM. La HAS recommande une consultation de génétique médicale pour tout patient suspect [1].
Concernant le suivi médical, un bilan neurologique annuel est préconisé, avec IRM cérébrale tous les 2-3 ans pour surveiller l'évolution des lésions. Un bilan cardiovasculaire régulier est également recommandé [1].
La prise en charge thérapeutique doit être multidisciplinaire, associant neurologue, cardiologue et psychiatre si nécessaire. L'aspirine à faible dose est recommandée en prévention secondaire des AVC [1,8].
L'American Heart Association a également publié en 2023 des recommandations spécifiques pour la gestion des maladies des petits vaisseaux cérébraux héréditaires, incluant CADASIL [8]. Ces guidelines internationales convergent avec les recommandations françaises.
Les autorités insistent sur l'importance du conseil génétique pour les familles, permettant une information éclairée sur les risques de transmission et les options reproductives [1,15].
Ressources et Associations de Patients
Plusieurs organismes et associations accompagnent les patients atteints de CADASIL et leurs familles en France et à l'international.
L'Association CADASIL France constitue la principale ressource pour les patients francophones. Elle propose des groupes de soutien, des journées d'information et met en relation les familles concernées [15].
Le Centre de Référence des Maladies Vasculaires Rares du Cerveau et de l'Œil (CERVCO) coordonne la prise en charge des patients CADASIL en France. Il propose des consultations spécialisées et participe aux recherches thérapeutiques [2].
Au niveau européen, l'European CADASIL Consortium fédère les équipes de recherche et facilite les échanges entre patients de différents pays. Cette organisation contribue au développement de nouveaux traitements [5].
Les Maisons Départementales des Personnes Handicapées (MDPH) peuvent accompagner les démarches de reconnaissance du handicap et d'aménagements professionnels ou domiciliaires.
Des plateformes en ligne spécialisées offrent des informations actualisées et des forums d'échange entre patients. Ces ressources numériques complètent l'accompagnement médical traditionnel.
Nos Conseils Pratiques
Vivre avec CADASIL nécessite quelques adaptations simples mais importantes au quotidien. Voici nos recommandations pratiques basées sur l'expérience des patients et les données médicales.
Gestion des migraines : Identifiez vos facteurs déclenchants en tenant un carnet détaillé. Évitez les environnements bruyants ou trop lumineux. Maintenez des horaires de sommeil réguliers et ne sautez pas de repas.
Activité physique : Privilégiez les exercices d'endurance modérée : marche rapide 30 minutes par jour, natation, vélo. Évitez les sports de contact et les efforts intenses qui peuvent déclencher des migraines.
Alimentation : Adoptez un régime méditerranéen riche en oméga-3, fruits et légumes. Limitez l'alcool et la caféine qui peuvent aggraver les migraines. Hydratez-vous suffisamment (1,5 à 2 litres d'eau par jour).
Organisation quotidienne : Utilisez des aide-mémoires (agenda, applications mobiles) pour compenser les troubles de mémoire. Simplifiez votre environnement et établissez des routines fixes.
Précautions médicamenteuses : Informez tous vos médecins de votre diagnostic CADASIL. Évitez les vasoconstricteurs et certains anti-migraineux. Gardez toujours sur vous une liste de vos médicaments et contre-indications.
Quand Consulter un Médecin ?
Certains signes doivent vous amener à consulter rapidement votre médecin ou à vous rendre aux urgences, même si vous êtes déjà suivi pour CADASIL.
Urgences absolues : Apparition brutale d'un déficit neurologique (faiblesse d'un membre, troubles de la parole, perte de vision), perte de conscience, convulsions, maux de tête inhabituellement intenses et différents de vos migraines habituelles.
Consultations programmées : Aggravation progressive des troubles cognitifs, augmentation de la fréquence ou de l'intensité des migraines, troubles de l'équilibre ou chutes répétées, symptômes dépressifs importants.
Suivi régulier : Même en l'absence de symptômes nouveaux, un suivi neurologique annuel est recommandé. Votre médecin évaluera l'évolution de la maladie et adaptera si nécessaire vos traitements [1].
Situations particulières : Avant toute intervention chirurgicale, grossesse envisagée (conseil génétique), prescription de nouveaux médicaments par d'autres spécialistes.
N'hésitez jamais à contacter votre équipe médicale en cas de doute. Il vaut mieux une consultation de trop qu'une complication non détectée à temps.
Questions Fréquentes
CADASIL est-elle une maladie héréditaire ?
Oui, CADASIL est une maladie génétique héréditaire qui se transmet selon un mode autosomique dominant. Cela signifie qu'un parent porteur de la mutation a 50% de risque de la transmettre à chacun de ses enfants.
À quel âge apparaissent les premiers symptômes ?
Les premiers symptômes apparaissent généralement entre 30 et 60 ans, mais peuvent débuter plus tôt ou plus tard. Les migraines avec aura sont souvent les premiers signes, parfois dès la vingtaine.
Existe-t-il un traitement curatif pour CADASIL ?
Actuellement, il n'existe pas de traitement curatif spécifique. La prise en charge est symptomatique et préventive, visant à contrôler les migraines, prévenir les AVC et maintenir les fonctions cognitives.
Comment se fait le diagnostic de CADASIL ?
Le diagnostic repose sur l'association de symptômes cliniques, d'anomalies caractéristiques à l'IRM cérébrale et d'un test génétique confirmant la mutation du gène NOTCH3.
Quelle est l'espérance de vie avec CADASIL ?
L'espérance de vie est généralement réduite, avec une moyenne entre 60 et 70 ans. Cependant, elle varie considérablement selon les patients et certains vivent bien au-delà de 80 ans.
Peut-on avoir des enfants quand on a CADASIL ?
Oui, mais il est important de bénéficier d'un conseil génétique pour comprendre les risques de transmission (50% pour chaque enfant) et connaître les options disponibles.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] ALD n°15 - PNDS sur Cadasil. HAS, 2024.Lien
- [2] Présentation du CERVCO. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [3] La lettre - Organoïdes. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [4] JNLF 2024 - Programme thérapies géniques.Lien
- [5] Registry for CADASIL - Registre international 2024.Lien
- [6] Disease Severity Staging System for NOTCH3-Associated CADASIL. JAMA Neurology, 2024.Lien
- [7] Boston G, Jobson D. Most common NOTCH3 mutations causing CADASIL. Systematic review, 2024.Lien
- [8] Meschia JF, Worrall BB. Management of inherited CNS small vessel diseases: the CADASIL example. American Heart Association, 2023.Lien
- [9] Chabriat H, Oberstein SL. Cognition, mood and behavior in CADASIL. Cerebral Circulation-Cognition and Behavior, 2022.Lien
- [10] Dupré N, Gueniot F. Protein aggregates containing wild-type and mutant NOTCH3 in CADASIL. JCI, 2024.Lien
- [11] Jolly AA, Nannoni S. Prevalence and predictors of vascular cognitive impairment in CADASIL. Neurology, 2022.Lien
- [12] Van Den Brink H, Kopczak A. CADASIL affects multiple aspects of cerebral small vessel function on 7T‐MRI. Annals of Neurology, 2023.Lien
- [13] Chabriat H. Is migraine a common manifestation of CADASIL? Arguments Pros. The Journal of Headache and Pain, 2025.Lien
- [14] Ni W, Zhang Y. Genetic spectrum of NOTCH3 and clinical phenotype of CADASIL patients in different populations. CNS Neuroscience & Therapeutics, 2022.Lien
- [15] CADASIL - Fiche maladie rare. Orphanet, 2024.Lien
Publications scientifiques
- [HTML][HTML] Most common NOTCH3 mutations causing CADASIL or CADASIL-like cerebral small vessel disease: a systematic review (2024)7 citations
- [HTML][HTML] Management of inherited CNS small vessel diseases: the CADASIL example: a scientific statement from the American Heart Association (2023)23 citations
- [HTML][HTML] Cognition, mood and behavior in CADASIL (2022)27 citations
- Protein aggregates containing wild-type and mutant NOTCH3 are major drivers of arterial pathology in CADASIL (2024)19 citations
- Prevalence and predictors of vascular cognitive impairment in patients with CADASIL (2022)31 citations
Ressources web
- CADASIL (orpha.net)
Le diagnostic de la maladie s'appuie initialement sur l'imagerie par résonance magnétique. (IRM). Cet examen indolore consiste à obtenir des images précises du ...
- Maladie de Cadasil : symptômes, quelle espérance de vie ? (sante.journaldesfemmes.fr)
22 nov. 2023 — La maladie de Cadasil se traduit par la survenue inhabituellement fréquente de crises de migraine avec aura, c'est-à-dire précédées de troubles ...
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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.