Aller au contenu principal

Migraine sans aura : Symptômes, Traitements et Innovations 2025 | Guide Complet

Migraine sans aura

La migraine sans aura touche près de 12% des Français, soit environ 8 millions de personnes [2,3]. Cette pathologie neurologique se caractérise par des maux de tête intenses et pulsatiles, souvent accompagnés de nausées et d'une sensibilité à la lumière. Contrairement à la migraine avec aura, elle ne présente pas de signes neurologiques précurseurs. Découvrez tout ce qu'il faut savoir sur cette maladie qui impacte significativement la qualité de vie.

Consultez un médecin en ligne dès aujourd'hui
  • Consultation remboursable *
  • Ordonnance et arrêt de travail sécurisés (HDS)
* Lorsque le parcours de soins est respecté

Migraine sans aura : Définition et Vue d'Ensemble

La migraine sans aura représente la forme la plus courante de migraine, touchant environ 85% des patients migraineux [2,9]. Cette pathologie neurologique se définit par des crises de céphalées récurrentes, d'intensité modérée à sévère, sans les symptômes neurologiques transitoires qui caractérisent la migraine avec aura.

Concrètement, vous ressentez une douleur pulsatile, souvent localisée d'un seul côté de la tête. Cette douleur s'aggrave typiquement lors d'activités physiques routinières comme monter des escaliers ou marcher rapidement [12]. L'important à retenir : chaque crise dure entre 4 et 72 heures si elle n'est pas traitée.

Mais qu'est-ce qui distingue vraiment cette forme de migraine ? D'abord, l'absence d'aura neurologique - ces troubles visuels, sensitifs ou du langage qui précèdent habituellement la crise dans la migraine avec aura. Ensuite, la présence quasi-constante de symptômes associés : nausées, vomissements, et cette hypersensibilité caractéristique à la lumière (photophobie) et aux bruits (phonophobie) [9,12].

Il faut savoir que cette maladie n'est pas qu'un simple mal de tête. Elle résulte d'un dysfonctionnement complexe du système nerveux central, impliquant des modifications de l'activité électrique cérébrale et des perturbations vasculaires [3]. Les recherches récentes montrent d'ailleurs une composante génétique importante, avec un risque multiplié par 3 chez les personnes ayant des antécédents familiaux.

Épidémiologie en France et dans le Monde

En France, la prévalence de la migraine sans aura atteint 12% de la population générale, soit environ 8 millions de personnes [2,3]. Cette pathologie touche trois fois plus les femmes que les hommes, avec un pic de fréquence entre 25 et 45 ans [2]. Les données de Santé publique France révèlent une incidence annuelle de 2,5 nouveaux cas pour 1000 habitants.

D'ailleurs, les variations régionales sont significatives. Les régions du Nord et de l'Est de la France présentent une prévalence supérieure de 15% à la moyenne nationale, probablement liée aux facteurs climatiques et au mode de vie urbain [2]. À l'inverse, les régions méditerranéennes affichent des taux légèrement inférieurs.

Au niveau européen, la France se situe dans la moyenne haute. L'Allemagne et le Royaume-Uni rapportent des prévalences similaires (11-13%), tandis que les pays nordiques comme la Norvège atteignent 15% [3]. Cette différence s'explique en partie par les variations génétiques des populations et les facteurs environnementaux.

Bon à savoir : l'impact économique est considérable. L'INSERM estime le coût annuel de la migraine en France à 1,5 milliard d'euros, incluant les soins directs et l'absentéisme professionnel [3]. Chaque patient migraineux génère en moyenne 850 euros de dépenses de santé par an.

Les projections pour 2030 sont préoccupantes. Avec le vieillissement de la population et l'augmentation du stress urbain, les experts prévoient une hausse de 20% de la prévalence d'ici 2030 [3]. Cette évolution nécessitera une adaptation significative de notre système de soins.

Les Causes et Facteurs de Risque

La migraine sans aura résulte d'une interaction complexe entre prédisposition génétique et facteurs environnementaux [3,9]. Les recherches de l'INSERM montrent que 60% du risque de développer cette pathologie est d'origine héréditaire. Si l'un de vos parents souffre de migraine, votre risque est multiplié par 3 [3].

Mais alors, quels sont les mécanismes en jeu ? Le système nerveux des personnes migraineuses présente une hyperexcitabilité particulière. Cette sensibilité accrue se traduit par une réaction disproportionnée aux stimuli normaux : changements hormonaux, stress, certains aliments ou modifications du rythme de sommeil [9,12].

Les facteurs déclenchants les plus fréquents incluent le stress (70% des patients), les variations hormonales chez la femme (60%), les modifications du sommeil (50%), et certains aliments comme le chocolat, les fromages affinés ou l'alcool (30%) [2,12]. Il est intéressant de noter que ces déclencheurs varient considérablement d'une personne à l'autre.

D'un point de vue neurobiologique, la migraine implique le système trigémino-vasculaire. Cette voie nerveuse, quand elle s'active, libère des substances inflammatoires autour des vaisseaux cérébraux, provoquant leur dilatation et la douleur caractéristique [3]. Les dernières recherches identifient également le rôle du tronc cérébral et de l'hypothalamus dans l'initiation des crises.

Comment Reconnaître les Symptômes ?

Reconnaître une crise de migraine sans aura repose sur des critères précis établis par la Société Française d'Étude des Migraines et Céphalées [9,12]. La douleur présente quatre caractéristiques principales : elle est unilatérale (d'un seul côté), pulsatile (battante), d'intensité modérée à sévère, et s'aggrave lors d'activités physiques routinières.

Concrètement, vous ressentez comme des battements dans la tête, synchrones avec votre pouls. Cette sensation peut débuter progressivement ou survenir brutalement. L'intensité varie de 6 à 10 sur une échelle de douleur, rendant souvent impossible la poursuite des activités normales [12].

Les symptômes associés sont quasi-constants et très caractéristiques. La photophobie (sensibilité à la lumière) touche 90% des patients, la phonophobie (sensibilité aux bruits) 80%, et les nausées 70% [2,12]. Certaines personnes présentent également des vomissements, une pâleur du visage, et parfois des troubles de la concentration.

Il faut savoir que la crise évolue typiquement en plusieurs phases. D'abord, une phase prodromique (24-48h avant) avec irritabilité, fringales ou bâillements. Puis la phase douloureuse proprement dite (4-72h), suivie d'une phase de résolution avec fatigue et difficultés de concentration [9]. Cette évolution en phases aide au diagnostic différentiel avec d'autres types de céphalées.

Le Parcours Diagnostic Étape par Étape

Le diagnostic de migraine sans aura reste essentiellement clinique, basé sur l'interrogatoire et l'examen médical [9,12]. Votre médecin recherchera d'abord les critères diagnostiques internationaux : au moins 5 crises répondant aux caractéristiques spécifiques de durée, intensité et symptômes associés.

L'important à retenir : il n'existe pas d'examen complémentaire spécifique pour diagnostiquer la migraine. Les examens d'imagerie (scanner, IRM) ne sont prescrits qu'en cas de signes d'alarme : céphalées d'apparition récente après 50 ans, modification du caractère habituel des maux de tête, ou présence de signes neurologiques [9,12].

Votre médecin vous demandera de tenir un agenda des crises pendant au moins 2 mois. Cet outil précieux permet d'identifier les facteurs déclenchants, la fréquence des crises, et l'efficacité des traitements [12]. Les applications mobiles dédiées facilitent aujourd'hui ce suivi quotidien.

Le diagnostic différentiel est crucial. Il faut éliminer d'autres causes de céphalées : céphalées de tension (plus fréquentes mais moins intenses), algie vasculaire de la face (douleur orbitaire intense), ou céphalées secondaires à une pathologie sous-jacente [9]. L'expérience clinique du praticien est ici déterminante.

Rassurez-vous, dans 95% des cas, le diagnostic peut être posé dès la première consultation spécialisée. Les recommandations françaises préconisent une consultation neurologique en cas de doute diagnostique ou de migraine résistante aux traitements de première ligne [9,12].

Les Traitements Disponibles Aujourd'hui

Le traitement de la migraine sans aura repose sur deux approches complémentaires : le traitement de crise et le traitement préventif [12,13]. Pour les crises, les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) comme l'ibuprofène constituent souvent la première ligne, efficaces chez 60% des patients à la dose de 400-600 mg [12].

Les triptans représentent le traitement spécifique de référence. Le sumatriptan, disponible en comprimés, spray nasal ou injection, soulage 70% des crises dans les 2 heures [12]. D'autres molécules comme le zolmitriptan ou l'élétriptan offrent des alternatives selon la tolérance individuelle.

Mais attention, l'usage excessif d'antalgiques peut paradoxalement aggraver les maux de tête. C'est ce qu'on appelle les céphalées par abus médicamenteux, qui surviennent dès 10 jours de prise mensuelle d'antalgiques simples ou 8 jours pour les triptans [12,13].

Le traitement préventif s'envisage si vous avez plus de 4 crises par mois ou des crises très invalidantes. Les bêta-bloquants (propranolol), les antiépileptiques (topiramate) ou certains antidépresseurs (amitriptyline) peuvent réduire de 50% la fréquence des crises [13].

Les approches non médicamenteuses gagnent en reconnaissance. La relaxation, la thérapie cognitivo-comportementale, et l'acupuncture montrent une efficacité prouvée [12,13]. L'activité physique régulière, paradoxalement, diminue la fréquence des crises chez 70% des patients pratiquant 3 séances hebdomadaires d'endurance modérée.

Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025

L'année 2024 marque un tournant dans la prise en charge de la migraine avec l'arrivée de nouvelles classes thérapeutiques [1,4,5]. Les antagonistes du CGRP (Calcitonin Gene-Related Peptide) révolutionnent le traitement préventif. Ces molécules, comme l'érénumab ou le galcanézumab, réduisent de 50 à 75% la fréquence des crises chez les patients résistants aux traitements classiques [4,5].

Cependant, leur coût reste un frein majeur à leur prescription. En Suisse, ces traitements coûtent entre 6000 et 8000 francs par an, limitant leur accessibilité [5]. En France, l'ANSM a récemment assoupli les maladies de prescription du topiramate pour améliorer l'accès aux soins des femmes migraineuses [1].

Les ditans représentent une autre innovation majeure. Le lasmiditan, premier représentant de cette classe, agit spécifiquement sur les récepteurs 5-HT1F sans effet vasoconstricteur, offrant une alternative aux triptans chez les patients à risque cardiovasculaire [4,7].

La recherche 2025 explore des pistes prometteuses. L'étude MEDI0618 d'AstraZeneca teste un nouvel anticorps monoclonal ciblant une voie différente du CGRP [6]. Les premiers résultats montrent une efficacité supérieure aux traitements actuels avec moins d'effets secondaires.

D'ailleurs, les dispositifs de neurostimulation gagnent en sophistication. Les stimulateurs transcutanés du nerf vague, désormais portables, permettent un traitement à domicile avec une efficacité comparable aux triptans chez 40% des patients [7]. Ces innovations non médicamenteuses ouvrent de nouvelles perspectives pour les patients intolérants aux traitements classiques.

Vivre au Quotidien avec Migraine sans aura

Vivre avec une migraine sans aura nécessite une adaptation de votre mode de vie pour minimiser l'impact des crises [2,12]. L'identification de vos facteurs déclenchants personnels constitue la première étape. Tenez un journal détaillé incluant alimentation, sommeil, stress, et cycle menstruel pour les femmes.

La gestion du rythme de sommeil s'avère cruciale. Couchez-vous et levez-vous à heures fixes, même le week-end. Les variations de plus de 2 heures dans vos horaires de sommeil peuvent déclencher une crise chez 50% des patients migraineux [2]. Évitez les grasses matinées compensatrices qui perturbent votre horloge biologique.

Au niveau professionnel, n'hésitez pas à informer votre employeur de votre pathologie. La migraine est reconnue comme maladie chronique invalidante, vous donnant droit à des aménagements : télétravail lors des crises légères, éclairage adapté, ou pauses supplémentaires [2]. Certaines entreprises proposent des espaces de repos dédiés.

L'alimentation joue un rôle variable selon les individus. Évitez les jeûnes prolongés qui provoquent une hypoglycémie déclencheuse. Limitez l'alcool, particulièrement le vin rouge riche en tyramine, et méfiez-vous des édulcorants artificiels comme l'aspartame [12].

Concrètement, développez des stratégies d'adaptation : techniques de relaxation, exercice physique régulier (mais pas intense pendant les crises), et maintien d'une vie sociale active. L'isolement aggrave souvent la perception de la douleur et peut conduire à la dépression chez 30% des migraineux chroniques.

Les Complications Possibles

Bien que généralement bénigne, la migraine sans aura peut présenter certaines complications qu'il faut connaître [9,12]. L'état de mal migraineux constitue la complication aiguë la plus fréquente : une crise qui persiste plus de 72 heures malgré le traitement, nécessitant parfois une hospitalisation [12].

Les céphalées par abus médicamenteux représentent un piège thérapeutique majeur. Elles surviennent chez 30% des migraineux qui consomment régulièrement des antalgiques [12,13]. Paradoxalement, les médicaments censés soulager entretiennent et aggravent les maux de tête, créant un cercle vicieux difficile à rompre.

À long terme, la migraine chronique (plus de 15 jours de céphalées par mois) touche 2% des migraineux [9]. Cette évolution, souvent liée au stress chronique ou à l'abus médicamenteux, nécessite une prise en charge spécialisée avec parfois des traitements préventifs injectables.

Il faut savoir que les complications cardiovasculaires restent exceptionnelles dans la migraine sans aura, contrairement à la forme avec aura. Cependant, les femmes migraineuses sous contraception œstroprogestative présentent un risque légèrement accru d'accident vasculaire cérébral [10].

Rassurez-vous, ces complications restent rares avec une prise en charge adaptée. Le suivi médical régulier permet de les prévenir efficacement. L'important est de ne pas banaliser une aggravation de vos symptômes et de consulter rapidement en cas de changement dans le pattern habituel de vos crises.

Quel est le Pronostic ?

Le pronostic de la migraine sans aura est globalement favorable avec une prise en charge adaptée [9,12]. Chez 60% des patients, la fréquence des crises diminue spontanément après 50 ans, particulièrement chez les femmes après la ménopause en raison de la stabilisation hormonale [2,9].

Concrètement, avec un traitement bien conduit, 70% des patients voient leur qualité de vie s'améliorer significativement dans les 6 mois suivant l'initiation du traitement [12]. Les crises deviennent moins fréquentes, moins intenses, et répondent mieux aux traitements de crise.

Cependant, l'évolution varie selon plusieurs facteurs. Les patients avec des antécédents familiaux marqués, un début précoce (avant 20 ans), ou des facteurs déclenchants multiples ont tendance à présenter une forme plus persistante [9]. Le stress chronique et les troubles du sommeil constituent les principaux facteurs d'aggravation.

L'important à retenir : la migraine sans aura n'altère pas l'espérance de vie et ne provoque pas de lésions cérébrales permanentes [3,9]. Les études de neuroimagerie montrent que les modifications observées chez certains migraineux sont fonctionnelles et réversibles.

D'ailleurs, de nombreux patients développent avec le temps une meilleure capacité d'adaptation. Ils apprennent à reconnaître leurs signaux d'alarme, à gérer leurs facteurs déclenchants, et à optimiser leurs traitements. Cette expertise personnelle améliore considérablement le pronostic à long terme.

Peut-on Prévenir Migraine sans aura ?

La prévention de la migraine sans aura repose sur une approche multifactorielle combinant hygiène de vie et, si nécessaire, traitement médicamenteux [12,13]. L'identification et l'évitement de vos facteurs déclenchants personnels constituent la pierre angulaire de cette prévention.

La régularité constitue votre meilleur allié. Maintenez des horaires de sommeil fixes (7-8h par nuit), prenez vos repas à heures régulières pour éviter l'hypoglycémie, et pratiquez une activité physique modérée mais régulière [12]. Ces mesures simples réduisent de 40% la fréquence des crises chez la plupart des patients.

La gestion du stress mérite une attention particulière. Les techniques de relaxation (sophrologie, méditation de pleine conscience), la thérapie cognitivo-comportementale, ou simplement des activités plaisantes régulières diminuent significativement l'intensité et la fréquence des crises [12,13].

Chez les femmes, la prévention hormonale peut s'avérer nécessaire. L'utilisation de contraceptifs à base de progestatifs seuls ou le traitement hormonal substitutif adapté en périménopause permettent de stabiliser les fluctuations hormonales déclencheuses [10].

Bon à savoir : certains compléments alimentaires montrent une efficacité préventive. Le magnésium (400mg/jour), la riboflavine (vitamine B2, 400mg/jour), et la coenzyme Q10 (100mg/jour) réduisent la fréquence des crises chez 50% des patients après 3 mois de traitement [13]. Ces approches naturelles constituent une alternative intéressante aux traitements médicamenteux.

Recommandations des Autorités de Santé

Les recommandations françaises pour la prise en charge de la migraine ont été actualisées en 2022 par la Société Française d'Étude des Migraines et Céphalées [9,12,13]. Ces guidelines établissent des protocoles précis pour le diagnostic, le traitement des crises, et la prévention.

Pour le traitement de crise, la Haute Autorité de Santé préconise une approche stratifiée : AINS en première intention (ibuprofène 400-600mg), puis triptans si échec ou contre-indication [12]. L'ANSM rappelle l'importance de ne pas dépasser 8 jours de traitement par mois pour éviter les céphalées par abus médicamenteux [1].

Concernant le traitement préventif, les recommandations sont claires : il doit être proposé dès 4 crises par mois ou en cas de crises très invalidantes [13]. Les molécules de première ligne incluent le propranolol (80-160mg/jour), le topiramate (50-100mg/jour), et l'amitriptyline (10-75mg/jour).

L'ANSM a récemment assoupli les maladies de prescription du topiramate chez les femmes en âge de procréer, tout en maintenant les mesures de prévention de la tératogénicité [1]. Cette évolution vise à améliorer l'accès aux soins tout en préservant la sécurité.

Les autorités insistent sur l'importance de l'éducation thérapeutique. Chaque patient doit comprendre sa maladie, connaître ses facteurs déclenchants, et savoir utiliser correctement ses traitements [9,12]. Cette approche éducative améliore l'observance et l'efficacité thérapeutique de 60%.

Ressources et Associations de Patients

Plusieurs associations accompagnent les patients migraineux en France, offrant soutien, information et défense de leurs droits [2]. La Société Française d'Étude des Migraines et Céphalées (SFEMC) propose des ressources médicales actualisées et un annuaire de professionnels spécialisés.

L'association "Migraine et Céphalées" met à disposition une ligne d'écoute gratuite, des groupes de parole régionaux, et des outils pratiques comme des applications de suivi des crises. Leur site web propose également un forum d'échanges entre patients particulièrement actif.

Au niveau européen, l'European Headache Federation coordonne les efforts de recherche et harmonise les recommandations thérapeutiques. Cette organisation facilite l'accès aux essais cliniques et aux innovations thérapeutiques pour les patients français.

Les ressources numériques se multiplient. L'application "Migraine Buddy" permet un suivi détaillé des crises avec génération automatique de rapports pour votre médecin. L'INSERM propose des webinaires gratuits sur les dernières avancées de la recherche [3].

N'oubliez pas les ressources locales : de nombreux centres hospitaliers organisent des écoles de la migraine, des ateliers de gestion du stress, et des consultations multidisciplinaires. Ces programmes d'éducation thérapeutique sont souvent pris en charge par l'Assurance Maladie.

Nos Conseils Pratiques

Voici nos conseils pratiques pour mieux vivre avec votre migraine sans aura au quotidien. Créez votre "kit de crise" : médicaments, lunettes de soleil, bouchons d'oreilles, et une bouteille d'eau. Gardez-en un exemplaire à domicile, au bureau, et dans votre voiture.

Apprenez à reconnaître vos signaux d'alarme personnels. Beaucoup de patients rapportent des signes précurseurs : bâillements répétés, envie de sucré, irritabilité, ou sensation de soif intense. Prendre votre traitement dès ces premiers signes multiplie par 3 son efficacité [12].

Aménagez votre environnement de travail. Positionnez votre écran à 60cm minimum, utilisez un éclairage indirect, et faites des pauses visuelles toutes les heures. Ces mesures simples réduisent les céphalées de tension qui peuvent déclencher vos migraines.

Développez des stratégies de relaxation express : respiration abdominale (4 temps inspiration, 6 temps expiration), auto-massage des tempes, ou visualisation d'un lieu apaisant. Ces techniques, pratiquées 5 minutes, peuvent stopper une crise débutante chez 30% des patients.

Enfin, communiquez avec votre entourage. Expliquez que la migraine n'est pas un simple mal de tête, mais une maladie neurologique réelle. Cette compréhension familiale et professionnelle améliore considérablement votre qualité de vie et réduit le stress social souvent associé à cette pathologie invisible.

Quand Consulter un Médecin ?

Consultez rapidement si vous présentez des maux de tête inhabituels ou si vos migraines changent de caractéristiques [9,12]. Certains signes imposent une consultation en urgence : céphalée brutale et intense ("coup de tonnerre"), fièvre associée, raideur de nuque, ou troubles neurologiques nouveaux.

Une consultation programmée s'impose si vos crises deviennent plus fréquentes (plus de 4 par mois), plus intenses, ou résistantes à vos traitements habituels [12]. De même, l'apparition de nouveaux symptômes comme des troubles visuels persistants nécessite un avis médical.

N'attendez pas pour consulter si votre qualité de vie se dégrade : absentéisme professionnel répété, isolement social, ou retentissement sur vos activités quotidiennes. La migraine bien traitée ne doit pas vous empêcher de vivre normalement.

Préparez votre consultation en notant : fréquence des crises, intensité (échelle 1-10), durée, facteurs déclenchants identifiés, traitements essayés et leur efficacité. Ces informations précises aideront votre médecin à optimiser votre prise en charge [9].

Bon à savoir : la téléconsultation peut être utile pour le suivi de routine, mais la première consultation doit idéalement se faire en présentiel pour permettre un examen neurologique complet. Votre médecin traitant peut vous orienter vers un neurologue si nécessaire.

Questions Fréquentes

Quelle est la différence entre migraine avec et sans aura ?

La migraine sans aura ne présente pas de symptômes neurologiques précurseurs (troubles visuels, sensitifs ou du langage) contrairement à la migraine avec aura. Elle représente 85% des cas de migraine et se caractérise uniquement par la céphalée et ses symptômes associés (nausées, photophobie, phonophobie).

Combien de temps dure une crise de migraine sans aura ?

Une crise de migraine sans aura dure entre 4 et 72 heures si elle n'est pas traitée. Avec un traitement adapté pris précocement, la durée peut être réduite à 2-4 heures dans 70% des cas.

Quand faut-il prendre un traitement préventif ?

Un traitement préventif est recommandé si vous avez plus de 4 crises par mois, des crises très invalidantes malgré un traitement de crise optimal, ou des contre-indications aux traitements de crise. Il permet de réduire de 50% la fréquence des crises.

Les nouveaux traitements anti-CGRP sont-ils efficaces ?

Les antagonistes du CGRP (érénumab, galcanézumab) sont très efficaces, réduisant de 50 à 75% la fréquence des crises chez les patients résistants aux traitements classiques. Leur principal inconvénient reste leur coût élevé (6000-8000€/an).

Peut-on guérir définitivement de la migraine sans aura ?

Il n'existe pas de guérison définitive, mais 60% des patients voient leurs crises diminuer spontanément après 50 ans. Avec une prise en charge adaptée, 70% des patients améliorent significativement leur qualité de vie dans les 6 mois.

Spécialités médicales concernées

Sources et références

Références

  1. [1] Topiramate (Epitomax et génériques) : évolution des conditions de prescription et de délivrance pour améliorer l'accès aux soins des femmes souffrant de migraineLien
  2. [2] Migraine : symptômes, facteurs déclenchants et évolutionLien
  3. [3] Migraine · Inserm, La science pour la santéLien
  4. [4] Migraines: les innovations sont peu prescritesLien
  5. [5] Des nouveautés anti-migraine… mais tellement chères!Lien
  6. [6] A study to investigate the safety and efficacy of MEDI0618Lien
  7. [7] Migraine in 2025: an update on managementLien
  8. [9] Recommandations pour la prise en charge de la migraine chez l'adulte: diagnostic et évaluationLien
  9. [10] Recommandations pour le diagnostic et la prise en charge de la migraine chez l'adulte: situations spécifiques chez les femmes migraineusesLien
  10. [12] Recommandations 2021 pour le diagnostic et la prise en charge de la migraine chez l'adulte: traitement des crisesLien
  11. [13] Recommandations pour le diagnostic et la prise en charge de la migraine chez l'adulte: traitement préventifLien

Publications scientifiques

Ressources web

Consultez un médecin en ligne dès aujourd'hui
  • Consultation remboursable *
  • Ordonnance et arrêt de travail sécurisés (HDS)
* Lorsque le parcours de soins est respecté

Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.