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Microsporidiose : Symptômes, Diagnostic et Traitements 2025

Microsporidiose

La microsporidiose est une infection parasitaire causée par des micro-organismes appelés microsporidies. Ces parasites intracellulaires obligatoires touchent principalement les personnes immunodéprimées, notamment celles vivant avec le VIH. Bien que méconnue du grand public, cette pathologie nécessite une prise en charge spécialisée. Découvrez tout ce qu'il faut savoir sur cette maladie émergente.

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Microsporidiose : Définition et Vue d'Ensemble

La microsporidiose désigne un groupe d'infections causées par des parasites microscopiques appartenant au phylum des Microsporidia [14]. Ces organismes unicellulaires, d'une taille comprise entre 1 et 5 micromètres, sont des parasites intracellulaires obligatoires. Cela signifie qu'ils ne peuvent survivre et se reproduire qu'à l'intérieur des cellules de leur hôte.

Plus de 1 400 espèces de microsporidies ont été identifiées dans le monde, mais seules une quinzaine sont pathogènes pour l'homme [15]. Les espèces les plus fréquemment impliquées dans les infections humaines incluent Enterocytozoon bieneusi, Encephalitozoon intestinalis, Encephalitozoon cuniculi et Encephalitozoon hellem.

Ces parasites possèdent une structure unique appelée tube polaire, qui leur permet d'injecter leur contenu dans les cellules hôtes. Cette caractéristique fait des microsporidies des organismes particulièrement adaptés à la vie parasitaire. D'ailleurs, leur génome est remarquablement compact, ayant perdu de nombreux gènes au cours de l'évolution.

La microsporidiose était initialement considérée comme une maladie opportuniste touchant exclusivement les patients immunodéprimés. Mais les recherches récentes montrent qu'elle peut également affecter des personnes immunocompétentes, particulièrement dans certaines régions géographiques [7].

Épidémiologie en France et dans le Monde

En France, la prévalence de la microsporidiose reste difficile à établir précisément en raison du sous-diagnostic de cette pathologie. Selon les données du Centre National de Référence des Cryptosporidioses et Microsporidioses, environ 200 à 300 cas sont diagnostiqués annuellement dans l'Hexagone [7]. Cependant, ce chiffre sous-estime probablement la réalité épidémiologique.

Les techniques d'amplification des acides nucléiques (TAAN) multiplex, récemment évaluées par la HAS, permettent désormais une meilleure détection des microsporidies dans les échantillons gastro-intestinaux [2]. Cette amélioration diagnostique devrait conduire à une réévaluation à la hausse des chiffres de prévalence dans les années à venir.

Chez les patients infectés par le VIH, la prévalence varie considérablement selon le niveau d'immunodépression. Les études montrent qu'elle peut atteindre 15 à 30% chez les patients avec un taux de CD4+ inférieur à 100 cellules/μL [1]. En revanche, chez les personnes immunocompétentes, la prévalence reste généralement inférieure à 2%.

Au niveau mondial, la microsporidiose présente une distribution géographique hétérogène. Les pays en développement, particulièrement en Afrique subsaharienne et en Asie du Sud-Est, rapportent des taux de prévalence plus élevés. Cette différence s'explique notamment par les maladies d'hygiène, l'accès aux soins et la prévalence du VIH dans ces régions [9].

L'évolution épidémiologique sur les dix dernières années montre une tendance à la stabilisation dans les pays développés, grâce à l'amélioration des traitements antirétroviraux. Néanmoins, l'émergence de nouvelles espèces pathogènes et la résistance thérapeutique constituent des défis épidémiologiques majeurs pour l'avenir.

Les Causes et Facteurs de Risque

La microsporidiose résulte de l'infection par des spores de microsporidies présentes dans l'environnement. Ces spores, extrêmement résistantes, peuvent survivre plusieurs mois dans des maladies défavorables. La transmission se fait principalement par voie oro-fécale, par ingestion d'eau ou d'aliments contaminés [15].

L'immunodépression constitue le principal facteur de risque. Les patients infectés par le VIH représentent la population la plus vulnérable, particulièrement lorsque leur taux de lymphocytes CD4+ est inférieur à 200 cellules/μL [1]. Mais d'autres situations d'immunodépression peuvent également prédisposer à l'infection : transplantation d'organes, chimiothérapie, corticothérapie prolongée.

Certaines professions exposent davantage au risque de contamination. Les vétérinaires, les éleveurs et les personnes travaillant au contact d'animaux présentent un risque accru, car de nombreuses espèces animales peuvent héberger des microsporidies [16]. Les voyageurs se rendant dans des zones d'endémie constituent également une population à risque.

Les maladies d'hygiène jouent un rôle déterminant dans la transmission. L'accès limité à l'eau potable, l'assainissement défaillant et la promiscuité favorisent la propagation des spores. C'est pourquoi la microsporidiose est plus fréquente dans les pays en développement et les communautés défavorisées.

Comment Reconnaître les Symptômes ?

Les symptômes de la microsporidiose varient considérablement selon l'espèce impliquée, l'organe atteint et l'état immunitaire du patient. Chez les personnes immunodéprimées, la maladie se manifeste généralement de façon plus sévère et prolongée.

La forme intestinale, la plus fréquente, se caractérise par une diarrhée chronique souvent aqueuse et abondante. Cette diarrhée peut persister plusieurs semaines, voire plusieurs mois si elle n'est pas traitée. Elle s'accompagne fréquemment de douleurs abdominales, de nausées et de vomissements [14].

La malabsorption constitue une complication fréquente de l'atteinte intestinale. Les patients peuvent présenter une perte de poids significative, des carences nutritionnelles et une déshydratation. Ces symptômes sont particulièrement marqués chez les patients immunodéprimés, où la diarrhée peut dépasser un litre par jour.

D'autres formes cliniques existent selon l'espèce de microsporidie. L'atteinte oculaire, causée principalement par Encephalitozoon hellem, provoque une kératoconjonctivite avec larmoiement, photophobie et sensation de corps étranger. L'atteinte respiratoire peut se manifester par une toux persistante et une dyspnée.

Chez les patients immunocompétents, les symptômes sont généralement plus discrets et transitoires. La diarrhée est souvent de courte durée et peut même passer inaperçue. Cependant, certains cas d'infections chroniques ont été rapportés, particulièrement chez les enfants et les personnes âgées.

Le Parcours Diagnostic Étape par Étape

Le diagnostic de la microsporidiose représente un défi majeur en raison de la petite taille des parasites et de la nécessité d'utiliser des techniques spécialisées. La démarche diagnostique doit être systématique et adaptée à la présentation clinique [15].

L'examen microscopique direct des selles constitue la première étape. Les spores de microsporidies peuvent être visualisées après coloration spéciale, notamment la coloration trichrome modifiée ou la coloration de Gram chromotrope. Cependant, cette technique nécessite une expertise particulière et sa sensibilité reste limitée.

Les techniques moléculaires, notamment la PCR en temps réel, représentent aujourd'hui la méthode de référence pour le diagnostic [6]. Ces tests permettent non seulement de détecter la présence de microsporidies mais aussi d'identifier l'espèce responsable. L'évaluation récente des tests PCR Bio-Evolution Microsporidia montre une sensibilité et une spécificité excellentes pour le diagnostic de la microsporidiose intestinale.

La biopsie intestinale peut être nécessaire dans certains cas complexes, particulièrement lorsque les examens de selles sont négatifs malgré une forte suspicion clinique. L'examen histologique révèle alors la présence de spores dans les entérocytes et permet parfois l'identification de l'espèce.

Les techniques d'amplification des acides nucléiques multiplex, récemment évaluées par la HAS, permettent désormais de rechercher simultanément plusieurs agents pathogènes gastro-intestinaux, incluant les microsporidies [2]. Cette approche syndromique améliore l'efficacité diagnostique et réduit les délais de prise en charge.

Les Traitements Disponibles Aujourd'hui

Le traitement de la microsporidiose dépend de l'espèce impliquée, de la localisation de l'infection et de l'état immunitaire du patient. Malheureusement, les options thérapeutiques restent limitées et l'efficacité variable selon les situations cliniques [15].

L'albendazole constitue le traitement de première intention pour la plupart des espèces de microsporidies. Ce médicament antiparasitaire est généralement prescrit à la dose de 400 mg deux fois par jour pendant 2 à 4 semaines. Son efficacité est particulièrement démontrée contre Encephalitozoon intestinalis et Encephalitozoon cuniculi.

Pour Enterocytozoon bieneusi, l'espèce la plus fréquemment impliquée dans les infections intestinales, l'albendazole montre une efficacité limitée. Dans ce cas, le fumagilline peut être utilisé, bien que ce médicament ne soit pas disponible dans tous les pays. La dose recommandée est de 20 mg trois fois par jour pendant 14 jours.

Chez les patients infectés par le VIH, la restauration immunitaire par les traitements antirétroviraux constitue un élément fondamental de la prise en charge [1]. L'amélioration du taux de CD4+ permet souvent une guérison spontanée de l'infection ou une meilleure réponse aux traitements antiparasitaires.

Le traitement symptomatique ne doit pas être négligé. La réhydratation, la correction des troubles électrolytiques et le support nutritionnel sont essentiels, particulièrement chez les patients présentant une diarrhée sévère. Les antidiarrhéiques peuvent être utilisés avec prudence pour améliorer le confort du patient.

Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025

La recherche sur la microsporidiose connaît des avancées prometteuses en 2024-2025, avec l'émergence de nouvelles approches thérapeutiques et diagnostiques. Ces innovations offrent de nouveaux espoirs pour les patients, particulièrement ceux présentant des formes résistantes aux traitements conventionnels.

Une étude récente utilisant le modèle C. elegans a permis d'identifier de nouvelles molécules actives contre les microsporidies [3]. Ce criblage à haut débit a révélé plusieurs composés prometteurs qui pourraient être développés comme futurs médicaments antiparasitaires. Ces molécules agissent sur des cibles différentes de celles des traitements actuels, ouvrant la voie à de nouvelles stratégies thérapeutiques.

L'analyse clinique de quatre cas de microsporidiose publiée en 2025 apporte des éclairages nouveaux sur les mécanismes de résistance et les stratégies de traitement personnalisé [4]. Cette étude souligne l'importance d'adapter le traitement selon le profil génétique du parasite et les caractéristiques du patient.

Les recherches sur la réponse immunitaire cellulaire révèlent des mécanismes jusqu'alors méconnus [5]. L'analyse transcriptionnelle des lymphocytes T au cours de l'infection montre des voies d'activation spécifiques qui pourraient être ciblées par de nouveaux traitements immunomodulateurs. Ces découvertes ouvrent des perspectives thérapeutiques innovantes, particulièrement pour les patients immunodéprimés.

En parallèle, les techniques diagnostiques continuent d'évoluer. Les nouveaux tests de PCR multiplex permettent une détection plus rapide et plus précise des différentes espèces de microsporidies, facilitant ainsi l'adaptation thérapeutique [2].

Vivre au Quotidien avec Microsporidiose

Vivre avec une microsporidiose chronique nécessite des adaptations importantes dans la vie quotidienne. La gestion des symptômes digestifs constitue souvent le défi principal pour les patients, particulièrement lorsque la diarrhée persiste malgré le traitement.

L'adaptation alimentaire joue un rôle crucial dans l'amélioration de la qualité de vie. Il est recommandé d'éviter les aliments riches en fibres, les produits laitiers et les aliments gras pendant les phases aiguës. Les repas fractionnés et l'hydratation régulière permettent de mieux tolérer les symptômes digestifs.

La prévention des récidives passe par le respect strict des mesures d'hygiène. Le lavage fréquent des mains, la consommation d'eau potable et l'évitement des aliments à risque sont essentiels. Pour les patients immunodéprimés, ces précautions doivent être maintenues de façon permanente.

L'impact psychologique de la maladie ne doit pas être sous-estimé. La chronicité des symptômes, l'incertitude diagnostique et les limitations sociales peuvent générer anxiété et dépression. Un accompagnement psychologique peut s'avérer bénéfique, particulièrement chez les patients présentant des formes sévères.

Pour les patients professionnellement exposés, des aménagements du poste de travail peuvent être nécessaires. Les mesures de protection individuelle et la surveillance médicale renforcée permettent de concilier activité professionnelle et gestion de la maladie.

Les Complications Possibles

La microsporidiose peut entraîner diverses complications, particulièrement chez les patients immunodéprimés où l'infection tend à être plus sévère et prolongée. La reconnaissance précoce de ces complications est essentielle pour adapter la prise en charge thérapeutique.

La malabsorption sévère constitue la complication la plus fréquente de l'atteinte intestinale. Elle peut conduire à des carences nutritionnelles importantes, notamment en vitamines liposolubles, en protéines et en oligoéléments. Cette malabsorption peut persister plusieurs semaines après l'éradication du parasite, nécessitant un support nutritionnel prolongé.

La déshydratation et les troubles électrolytiques représentent des complications aiguës potentiellement graves. Chez certains patients, la diarrhée peut dépasser deux litres par jour, entraînant une perte importante de sodium, potassium et bicarbonates. Une surveillance biologique régulière est donc indispensable.

Les infections disséminées sont observées principalement chez les patients sévèrement immunodéprimés [1]. Dans ces cas, les microsporidies peuvent atteindre différents organes : poumons, reins, système nerveux central. Ces formes disséminées sont associées à un pronostic plus réservé et nécessitent un traitement prolongé.

Certaines études récentes suggèrent un lien possible entre l'infection chronique par les microsporidies et le développement de certains cancers, notamment colorectaux [8]. Bien que cette association reste à confirmer, elle souligne l'importance d'un suivi à long terme des patients présentant des infections chroniques.

Quel est le Pronostic ?

Le pronostic de la microsporidiose varie considérablement selon plusieurs facteurs : l'espèce de microsporidie impliquée, l'état immunitaire du patient, la précocité du diagnostic et l'efficacité du traitement. Dans l'ensemble, le pronostic s'est nettement amélioré ces dernières années grâce aux progrès diagnostiques et thérapeutiques.

Chez les patients immunocompétents, le pronostic est généralement excellent. La plupart des infections guérissent spontanément ou répondent bien au traitement antiparasitaire. Les symptômes disparaissent habituellement en quelques semaines et les récidives sont rares. Cependant, certains cas d'infections chroniques ont été rapportés, particulièrement chez les enfants.

Pour les patients infectés par le VIH, le pronostic dépend étroitement du degré d'immunodépression et de la réponse aux traitements antirétroviraux [1]. Avec la restauration immunitaire, de nombreux patients voient leurs symptômes s'améliorer significativement, même sans traitement antiparasitaire spécifique. Les formes disséminées restent cependant associées à un pronostic plus réservé.

L'émergence de résistances thérapeutiques constitue une préoccupation croissante. Certaines souches d'Enterocytozoon bieneusi montrent une sensibilité réduite aux traitements conventionnels, nécessitant des approches thérapeutiques alternatives. Cette résistance peut compromettre le pronostic, particulièrement chez les patients immunodéprimés.

Les innovations thérapeutiques récentes offrent de nouveaux espoirs pour améliorer le pronostic des formes résistantes [3,4]. Les nouvelles molécules en développement et les approches de médecine personnalisée pourraient révolutionner la prise en charge dans les années à venir.

Peut-on Prévenir Microsporidiose ?

La prévention de la microsporidiose repose principalement sur l'application rigoureuse de mesures d'hygiène et la réduction de l'exposition aux sources de contamination. Bien qu'il n'existe pas de vaccin contre cette infection, des stratégies préventives efficaces peuvent considérablement réduire le risque de contamination.

L'hygiène des mains constitue la mesure préventive la plus importante. Un lavage fréquent et soigneux des mains avec du savon, particulièrement après contact avec des animaux, après passage aux toilettes et avant les repas, permet d'éliminer les spores potentiellement présentes. L'utilisation de solutions hydroalcooliques peut compléter cette mesure.

La qualité de l'eau de boisson représente un enjeu majeur de prévention. Il est recommandé de consommer uniquement de l'eau potable, particulièrement lors de voyages dans des zones à risque. L'ébullition de l'eau pendant au moins une minute permet de détruire les spores de microsporidies [16].

Pour les professionnels exposés, des mesures de protection spécifiques sont nécessaires. Les vétérinaires, éleveurs et personnels de laboratoire doivent porter des équipements de protection individuelle et respecter des protocoles d'hygiène stricts. La formation du personnel aux risques parasitaires est essentielle.

Chez les patients immunodéprimés, la prévention revêt une importance particulière. Outre les mesures d'hygiène générales, il est recommandé d'éviter le contact avec certains animaux, de ne pas consommer d'aliments crus ou insuffisamment cuits, et de maintenir un environnement domestique propre [1].

Recommandations des Autorités de Santé

Les autorités sanitaires françaises ont émis plusieurs recommandations concernant la prise en charge de la microsporidiose, particulièrement dans le contexte des infections opportunistes chez les patients immunodéprimés. Ces recommandations évoluent régulièrement en fonction des nouvelles données scientifiques.

La Haute Autorité de Santé (HAS) recommande l'utilisation des techniques d'amplification des acides nucléiques multiplex pour le diagnostic des infections gastro-intestinales, incluant la recherche de microsporidies [2]. Cette approche permet un diagnostic plus rapide et plus précis, améliorant ainsi la prise en charge des patients.

Concernant la prise en charge des complications infectieuses associées au VIH, les recommandations officielles soulignent l'importance de la recherche systématique de microsporidies chez les patients présentant une diarrhée chronique et un taux de CD4+ bas [1]. Le diagnostic précoce permet d'initier rapidement un traitement adapté.

Le Centre National de Référence des Cryptosporidioses et Microsporidioses émet des recommandations spécifiques pour le diagnostic et le traitement [15]. Ces recommandations insistent sur la nécessité d'une expertise spécialisée pour l'interprétation des examens et le choix thérapeutique.

Les recommandations européennes convergent vers une approche standardisée du diagnostic et du traitement. L'harmonisation des pratiques entre les différents pays permet d'améliorer la qualité des soins et de faciliter les échanges d'expertise. Ces recommandations sont régulièrement mises à jour en fonction des avancées scientifiques.

Ressources et Associations de Patients

Bien que la microsporidiose soit une maladie relativement rare, plusieurs ressources sont disponibles pour accompagner les patients et leurs familles. Ces ressources offrent information, soutien et orientation dans le parcours de soins.

Le Centre National de Référence des Cryptosporidioses et Microsporidioses, basé au CHU de Rouen, constitue la référence française pour cette pathologie [15]. Ce centre propose une expertise diagnostique, des conseils thérapeutiques et participe à la formation des professionnels de santé. Les patients peuvent y être adressés par leur médecin pour des cas complexes.

Les associations de patients infectés par le VIH proposent souvent des informations sur les infections opportunistes, incluant la microsporidiose. Ces associations offrent un soutien psychologique, des groupes de parole et des conseils pratiques pour vivre avec une maladie chronique.

Les réseaux de soins spécialisés dans la prise en charge des patients immunodéprimés constituent également des ressources précieuses. Ces réseaux coordonnent les soins entre les différents professionnels et facilitent l'accès aux traitements spécialisés.

Internet offre de nombreuses ressources d'information, mais il convient de privilégier les sites institutionnels et les sources médicales validées. Les forums de patients peuvent apporter un soutien moral, mais ne doivent jamais remplacer l'avis médical professionnel.

Nos Conseils Pratiques

Vivre avec une microsporidiose ou s'en prémunir nécessite l'adoption de gestes simples mais essentiels au quotidien. Ces conseils pratiques, issus de l'expérience clinique et des recommandations d'experts, peuvent faire une réelle différence dans la gestion de cette pathologie.

En cas de symptômes digestifs persistants, ne tardez pas à consulter votre médecin. La diarrhée chronique, particulièrement si elle dure plus de deux semaines, justifie un bilan médical approfondi. N'hésitez pas à mentionner vos voyages récents, votre profession ou tout contact avec des animaux.

Pendant le traitement, respectez scrupuleusement les prescriptions médicales. L'arrêt prématuré du traitement antiparasitaire peut favoriser les récidives ou l'émergence de résistances. Si vous ressentez des effets secondaires, parlez-en à votre médecin plutôt que d'interrompre le traitement de votre propre initiative.

Adaptez votre alimentation pendant les phases aiguës. Privilégiez les aliments faciles à digérer : riz blanc, bananes mûres, compotes, bouillons clairs. Évitez temporairement les produits laitiers, les aliments riches en fibres et les plats épicés. L'hydratation reste primordiale : buvez régulièrement de petites quantités d'eau ou de solutions de réhydratation.

Maintenez une hygiène rigoureuse même après guérison. Lavez-vous les mains fréquemment, particulièrement avant les repas et après passage aux toilettes. Si vous travaillez au contact d'animaux, portez des gants et changez de vêtements en rentrant chez vous.

Quand Consulter un Médecin ?

Savoir quand consulter un médecin pour une suspicion de microsporidiose peut faire la différence entre un diagnostic précoce et une errance médicale prolongée. Certains signes d'alarme nécessitent une consultation rapide, voire urgente.

Une diarrhée persistante de plus de deux semaines, particulièrement si elle est aqueuse et abondante, justifie une consultation médicale. Cette durée peut être réduite à une semaine chez les patients immunodéprimés ou présentant des facteurs de risque particuliers. N'attendez pas que les symptômes s'aggravent pour consulter.

La présence de signes de déshydratation constitue une urgence médicale. Soif intense, diminution de la production d'urine, fatigue extrême, vertiges ou confusion mentale sont autant de signaux d'alarme qui nécessitent une prise en charge immédiate. Chez les personnes âgées et les enfants, ces signes peuvent apparaître rapidement.

Les patients immunodéprimés doivent consulter dès l'apparition de symptômes digestifs, même discrets [1]. Chez ces patients, l'infection peut évoluer rapidement vers des formes sévères. Une surveillance médicale rapprochée est souvent nécessaire pendant toute la durée du traitement.

Certaines situations particulières justifient également une consultation : retour de voyage en zone tropicale avec symptômes digestifs, exposition professionnelle aux animaux, contact avec une personne infectée. Dans ces contextes, même des symptômes légers peuvent masquer une infection débutante.

Questions Fréquentes

La microsporidiose est-elle contagieuse ?
La microsporidiose peut se transmettre d'une personne à l'autre par voie oro-fécale, mais cette transmission reste relativement rare. Le respect des mesures d'hygiène de base (lavage des mains, hygiène alimentaire) suffit généralement à prévenir la contamination.

Combien de temps dure le traitement ?
La durée du traitement varie selon l'espèce de microsporidie et l'état immunitaire du patient. Elle peut aller de 2 semaines pour les formes simples à plusieurs mois pour les infections chroniques chez les immunodéprimés [15].

Peut-on guérir complètement de la microsporidiose ?
Oui, la guérison complète est possible, particulièrement chez les patients immunocompétents. Chez les patients immunodéprimés, la restauration immunitaire améliore considérablement les chances de guérison [1].

Les animaux domestiques peuvent-ils transmettre la maladie ?
Certains animaux domestiques peuvent héberger des microsporidies, mais la transmission à l'homme reste rare. Les mesures d'hygiène après contact avec les animaux sont néanmoins recommandées [16].

Existe-t-il des séquelles à long terme ?
Dans la plupart des cas, la microsporidiose guérit sans séquelles. Cependant, certains patients peuvent présenter des troubles digestifs persistants nécessitant un suivi médical prolongé.

Questions Fréquentes

La microsporidiose est-elle contagieuse ?

La microsporidiose peut se transmettre d'une personne à l'autre par voie oro-fécale, mais cette transmission reste relativement rare. Le respect des mesures d'hygiène de base suffit généralement à prévenir la contamination.

Combien de temps dure le traitement ?

La durée du traitement varie selon l'espèce de microsporidie et l'état immunitaire du patient, de 2 semaines pour les formes simples à plusieurs mois pour les infections chroniques.

Peut-on guérir complètement de la microsporidiose ?

Oui, la guérison complète est possible, particulièrement chez les patients immunocompétents. Chez les patients immunodéprimés, la restauration immunitaire améliore considérablement les chances de guérison.

Les animaux domestiques peuvent-ils transmettre la maladie ?

Certains animaux domestiques peuvent héberger des microsporidies, mais la transmission à l'homme reste rare. Les mesures d'hygiène après contact avec les animaux sont néanmoins recommandées.

Existe-t-il des séquelles à long terme ?

Dans la plupart des cas, la microsporidiose guérit sans séquelles. Cependant, certains patients peuvent présenter des troubles digestifs persistants nécessitant un suivi médical prolongé.

Spécialités médicales concernées

Sources et références

Références

  1. [1] Prise en charge des complications infectieuses associées à l'infection par le VIHLien
  2. [2] Intérêt des techniques d'amplifications des acides nucléiques (TAAN) multiplex dans la prise en charge médicale des infections gastro-intestinalesLien
  3. [3] Small-molecule screen in C. elegans identifies novel compounds active against microsporidian parasitesLien
  4. [4] Clinical Analyses of 4 Cases of Microsporidial InfectionsLien
  5. [5] Single-cell transcriptional responses of T cells during microsporidian infectionLien
  6. [6] Evaluation des tests de PCR en temps réel Bio-Evolution Microsporidia generic et typing pour le diagnostic de la microsporidiose intestinaleLien
  7. [7] Cryptosporidioses, microsporidioses et autres parasitoses digestives, l'expérience du Centre National de RéférenceLien
  8. [8] Prevalencia de infección latente por microsporidios como factor de riesgo en pacientes con cáncer de colonLien
  9. [9] Detección de Microsporidios y factores asociados en pacientes VIH positivos con síndrome diarreicoLien
  10. [14] Microsporidiose - Maladies infectieusesLien
  11. [15] Diagnostic et traitement des microsporidiosesLien
  12. [16] Les microsporidioses - CNR cryptosporidiosesLien

Publications scientifiques

Ressources web

  • Microsporidiose - Maladies infectieuses (msdmanuals.com)

    Elle comprend une diarrhée chronique, une infection disséminée et une atteinte de la cornée. L'infection peut également survenir chez des sujets ...

  • Diagnostic et traitement des microsporidioses (cnrcryptosporidioses.chu-rouen.fr)

    Le traitement des microsporidioses intestinales inclura une réhydratation orale ou intraveineuse et une prise en charge symptomatique des diarrhées.

  • Les microsporidioses - CNR cryptosporidioses - CHU Rouen (cnrcryptosporidioses.chu-rouen.fr)

    Microsporidiose digestive​​ Les diarrhées sont caractérisées par une émission de 2 à 10 selles aqueuses et non-sanglantes par jour. Ces diarrhées deviennent ...

  • Microsporidiose (orpha.net)

    Le diagnostic repose sur la mise en évidence des spores dans les produits biologiques. Diagnostic(s) différentiel(s). Le diagnostic différentiel inclut les ...

  • Microsporidioses: (infectiologie.com)

    Les microsporidies sont des parasites dont le rôle en pathologie humaine a été démontré depuis 15 ans, son diagnostic repose sur des techniques de coloration.

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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.