Microangiopathies Thrombotiques : Guide Complet 2025 - Symptômes, Traitements

Les microangiopathies thrombotiques représentent un groupe de maladies rares mais graves qui touchent les petits vaisseaux sanguins. Ces pathologies, caractérisées par la formation de caillots microscopiques, peuvent affecter plusieurs organes vitaux. En France, elles concernent environ 2 à 3 personnes sur 100 000 habitants chaque année [1,2]. Bien que complexes, ces maladies bénéficient aujourd'hui d'avancées thérapeutiques prometteuses qui transforment le pronostic des patients.

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Microangiopathies thrombotiques : Définition et Vue d'Ensemble
Les microangiopathies thrombotiques sont des maladies qui affectent les plus petits vaisseaux sanguins de notre organisme. Imaginez votre système circulatoire comme un réseau routier : si les artères sont les autoroutes, les capillaires sont les petites rues de quartier. C'est précisément là que se situe le problème.
Ces pathologies se caractérisent par trois éléments principaux que les médecins appellent la "triade classique" [16,17]. D'abord, une anémie hémolytique : vos globules rouges se brisent anormalement. Ensuite, une chute du nombre de plaquettes sanguines, ces petites cellules qui permettent la coagulation. Enfin, des signes d'atteinte des organes, particulièrement les reins et le cerveau.
Mais attention, toutes les microangiopathies thrombotiques ne se ressemblent pas. Les spécialistes distinguent principalement deux formes : le purpura thrombotique thrombocytopénique (PTT) et le syndrome hémolytique et urémique (SHU) [11,8]. Chacune a ses particularités, ses causes et ses traitements spécifiques.
L'important à retenir ? Ces maladies nécessitent une prise en charge urgente. En effet, sans traitement approprié, elles peuvent rapidement mettre la vie en danger [1]. Heureusement, les progrès récents offrent de nouveaux espoirs aux patients.
Épidémiologie en France et dans le Monde
En France, les microangiopathies thrombotiques touchent environ 2 à 3 personnes sur 100 000 habitants chaque année selon les données de Santé publique France [2]. Ces chiffres peuvent paraître faibles, mais ils représentent tout de même près de 2 000 nouveaux cas annuels dans notre pays.
Le syndrome hémolytique et urémique est plus fréquent chez les enfants, avec une incidence de 0,5 à 2 cas pour 100 000 enfants de moins de 5 ans [2]. À l'inverse, le purpura thrombotique thrombocytopénique affecte davantage les adultes, avec un pic entre 30 et 50 ans. Les femmes sont légèrement plus touchées que les hommes, dans un rapport de 3 pour 2.
D'ailleurs, les données du Centre de référence des microangiopathies thrombotiques montrent une évolution intéressante [8,13]. Depuis 2020, on observe une meilleure reconnaissance de ces pathologies par les médecins, ce qui explique en partie l'augmentation apparente des cas diagnostiqués. Mais rassurez-vous, cela ne signifie pas que la maladie devient plus fréquente : nous la détectons simplement mieux.
Au niveau européen, la France se situe dans la moyenne des pays développés [1]. Les pays nordiques rapportent des incidences légèrement supérieures, probablement en raison de systèmes de surveillance plus performants. L'important à noter : ces maladies existent partout dans le monde, sans distinction de race ou d'origine géographique.
Les Causes et Facteurs de Risque
Comprendre les causes des microangiopathies thrombotiques n'est pas toujours simple. En fait, ces maladies peuvent avoir des origines très diverses, ce qui explique pourquoi le diagnostic peut parfois prendre du temps [14,9].
Pour le syndrome hémolytique et urémique, la cause la plus fréquente chez l'enfant est une infection par la bactérie Escherichia coli productrice de toxines [2]. Cette contamination survient généralement après consommation d'aliments contaminés : viande hachée insuffisamment cuite, légumes crus mal lavés, ou contact avec des animaux porteurs. Mais il existe aussi des formes atypiques, liées à des anomalies génétiques du système du complément.
Le purpura thrombotique thrombocytopénique a une origine différente. Il résulte d'un déficit en enzyme ADAMTS13, soit par déficit congénital (forme héréditaire), soit par production d'anticorps qui bloquent cette enzyme [11,8]. Certains médicaments, comme la quinine ou certains anticancéreux, peuvent également déclencher la maladie.
D'autres facteurs peuvent favoriser l'apparition de ces pathologies : la grossesse, certaines maladies auto-immunes, les greffes d'organes, ou encore certains traitements comme les anti-VEGF utilisés en ophtalmologie [15]. Concrètement, votre médecin recherchera systématiquement ces différentes causes pour adapter le traitement.
Comment Reconnaître les Symptômes ?
Les symptômes des microangiopathies thrombotiques peuvent être trompeurs au début. Ils ressemblent souvent à ceux d'autres maladies, ce qui peut retarder le diagnostic [17,10]. Mais certains signes doivent vous alerter.
La fatigue intense est généralement le premier symptôme que vous pourriez ressentir. Cette fatigue n'est pas celle d'une journée difficile : elle est profonde, persistante, et ne s'améliore pas avec le repos. Elle s'accompagne souvent d'une pâleur marquée, due à l'anémie.
Les saignements constituent un autre signe d'alarme. Vous pourriez remarquer des petites taches rouges sur la peau (appelées pétéchies), des saignements de nez fréquents, ou des règles plus abondantes chez la femme. Ces manifestations résultent de la chute du nombre de plaquettes [16,17].
Mais c'est l'atteinte des organes qui rend ces maladies particulièrement graves. Au niveau rénal, vous pourriez observer une diminution de la quantité d'urine, parfois teintée de sang. Les signes neurologiques sont variés : maux de tête intenses, confusion, troubles de la parole, voire convulsions dans les cas sévères [10,14].
Chez l'enfant avec un SHU, les parents remarquent souvent des diarrhées sanglantes dans les jours précédant l'apparition des autres symptômes [2]. Cette diarrhée peut sembler banale au début, mais elle constitue un élément clé du diagnostic.
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic des microangiopathies thrombotiques repose sur une démarche méthodique que votre médecin va suivre étape par étape [1,16]. La rapidité est essentielle, car ces maladies nécessitent une prise en charge urgente.
Tout commence par un examen clinique approfondi. Votre médecin recherchera les signes de la triade classique : pâleur, saignements, signes d'atteinte des organes. Il s'intéressera particulièrement à votre histoire récente : avez-vous eu des diarrhées ? Prenez-vous des médicaments particuliers ? Avez-vous voyagé récemment ?
Les analyses de sang constituent l'étape cruciale du diagnostic. Votre médecin prescrira une numération formule sanguine qui montrera l'anémie et la chute des plaquettes. Un frottis sanguin permettra d'observer les globules rouges fragmentés, signe caractéristique de ces pathologies [11,17]. D'autres examens mesureront les marqueurs d'hémolyse et la fonction rénale.
Pour différencier les différentes formes, des tests spécialisés sont nécessaires. Le dosage de l'activité ADAMTS13 permet de diagnostiquer le PTT [8,13]. La recherche de toxines d'E. coli dans les selles oriente vers un SHU typique. Ces analyses sont réalisées dans des laboratoires spécialisés et peuvent prendre quelques jours.
Parfois, une biopsie rénale peut être nécessaire pour confirmer le diagnostic et évaluer l'étendue des lésions. Cet examen, bien que plus invasif, fournit des informations précieuses sur le pronostic et guide le traitement.
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
Le traitement des microangiopathies thrombotiques a considérablement évolué ces dernières années. Chaque forme nécessite une approche spécifique, adaptée à sa cause [1,3].
Pour le purpura thrombotique thrombocytopénique, l'échanges plasmatiques constituent le traitement de référence. Cette technique consiste à remplacer votre plasma par du plasma de donneur contenant l'enzyme ADAMTS13 manquante [11,8]. Les séances durent plusieurs heures et sont répétées quotidiennement jusqu'à amélioration. Parallèlement, des corticoïdes sont souvent prescrits pour réduire la production d'anticorps.
Le syndrome hémolytique et urémique typique de l'enfant se traite principalement par des soins de support : hydratation, correction de l'anémie, dialyse si nécessaire [2]. Les antibiotiques sont généralement évités car ils peuvent aggraver la production de toxines bactériennes. Pour les formes atypiques, l'éculizumab, un anticorps monoclonal ciblant le complément, a révolutionné le pronostic.
Dans les cas graves, la dialyse peut être nécessaire pour suppléer la fonction rénale défaillante. Cette technique, bien que contraignante, permet de maintenir l'équilibre de l'organisme en attendant la récupération rénale [10,14].
Les transfusions sanguines sont parfois indispensables pour corriger l'anémie sévère. Cependant, les transfusions de plaquettes sont généralement évitées car elles peuvent aggraver la formation de caillots microscopiques.
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
L'année 2024 marque un tournant dans le traitement des microangiopathies thrombotiques avec l'arrivée de nouvelles thérapies prometteuses [3,4,5]. Ces innovations offrent de nouveaux espoirs aux patients, particulièrement pour les formes les plus sévères.
La protéine ADAMTS13 recombinante représente l'avancée la plus significative pour le PTT congénital [8,13]. Cette enzyme produite en laboratoire permet de remplacer directement l'enzyme déficiente, sans recourir aux échanges plasmatiques. Les premiers essais cliniques montrent des résultats très encourageants, avec une amélioration rapide des symptômes et une réduction des complications.
Dans le domaine du SHU atypique, de nouveaux inhibiteurs du complément sont en cours d'évaluation [6,7]. Ces médicaments, plus spécifiques que l'éculizumab, pourraient offrir une efficacité similaire avec moins d'effets secondaires. Certains peuvent même être administrés par voie sous-cutanée, simplifiant considérablement le traitement.
Les thérapies géniques font également l'objet de recherches intensives [5]. L'objectif est de corriger directement les anomalies génétiques responsables de certaines formes héréditaires. Bien que ces approches soient encore expérimentales, les premiers résultats chez l'animal sont prometteurs.
Enfin, l'intelligence artificielle commence à transformer le diagnostic de ces maladies rares [4]. Des algorithmes d'aide au diagnostic permettent une reconnaissance plus précoce des symptômes, réduisant le délai de prise en charge.
Vivre au Quotidien avec les Microangiopathies Thrombotiques
Vivre avec une microangiopathie thrombotique demande des adaptations, mais une vie normale reste tout à fait possible [14,9]. L'important est de bien comprendre votre maladie et d'adopter les bonnes habitudes.
La surveillance médicale constitue un pilier essentiel de votre suivi. Vous devrez probablement consulter régulièrement votre hématologue ou néphrologue pour surveiller l'évolution de la maladie. Des analyses de sang périodiques permettront de détecter précocement toute récidive [1,10].
Au niveau alimentaire, certaines précautions s'imposent, particulièrement si vous avez eu un SHU lié à E. coli. Évitez la viande hachée insuffisamment cuite, lavez soigneusement les légumes crus, et soyez vigilant lors des repas à l'extérieur [2]. Ces mesures simples réduisent considérablement le risque de récidive.
L'activité physique reste bénéfique, mais elle doit être adaptée à votre état. Pendant les phases aiguës, le repos est nécessaire. En rémission, une activité modérée comme la marche ou la natation peut vous aider à retrouver votre forme physique [14].
N'hésitez pas à parler de votre maladie à votre entourage. Le soutien familial et amical joue un rôle crucial dans votre bien-être psychologique. Certains patients trouvent également un réconfort dans les groupes de soutien ou les associations de patients.
Les Complications Possibles
Les microangiopathies thrombotiques peuvent entraîner diverses complications, d'où l'importance d'un traitement précoce et adapté [10,16]. Connaître ces risques vous aide à mieux comprendre l'urgence de la prise en charge.
L'insuffisance rénale représente la complication la plus fréquente et la plus redoutée. Les petits caillots qui se forment dans les capillaires rénaux peuvent endommager définitivement ces organes vitaux [15,14]. Dans les cas les plus sévères, une dialyse temporaire ou permanente peut être nécessaire. Heureusement, avec les traitements actuels, la plupart des patients récupèrent une fonction rénale satisfaisante.
Les complications neurologiques sont particulièrement préoccupantes dans le PTT. Elles peuvent aller de simples maux de tête à des troubles plus graves : confusion, troubles de la parole, convulsions, voire coma [17,10]. Ces manifestations résultent de l'atteinte des petits vaisseaux cérébraux. La bonne nouvelle ? Elles sont généralement réversibles avec un traitement approprié.
Au niveau cardiaque, l'anémie sévère peut provoquer une insuffisance cardiaque, particulièrement chez les personnes âgées ou ayant des antécédents cardiaques. Le cœur doit travailler plus fort pour compenser le manque d'oxygène transporté par les globules rouges.
Enfin, les saignements liés à la chute des plaquettes peuvent parfois être graves, notamment au niveau digestif ou cérébral. C'est pourquoi votre médecin surveillera attentivement votre numération plaquettaire tout au long du traitement.
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic des microangiopathies thrombotiques s'est considérablement amélioré ces dernières décennies grâce aux progrès thérapeutiques [1,3]. Aujourd'hui, la majorité des patients peuvent espérer une guérison complète ou une rémission durable.
Pour le syndrome hémolytique et urémique typique de l'enfant, le pronostic est généralement excellent [2]. Plus de 95% des enfants guérissent complètement sans séquelles, à maladie d'être pris en charge rapidement. Seuls 5% développent une insuffisance rénale chronique nécessitant un suivi à long terme.
Le purpura thrombotique thrombocytopénique a un pronostic plus variable. Sans traitement, cette maladie était mortelle dans 90% des cas. Avec les échanges plasmatiques, le taux de survie dépasse maintenant 90% [11,8]. Cependant, environ 30% des patients peuvent présenter des récidives, nécessitant un traitement préventif au long cours.
Les formes atypiques de SHU avaient historiquement un pronostic plus sombre, mais l'arrivée de l'éculizumab a transformé la donne [6]. Aujourd'hui, la plupart des patients traités précocement récupèrent une fonction rénale normale ou quasi-normale.
L'âge au moment du diagnostic influence le pronostic. Les enfants récupèrent généralement mieux que les adultes, probablement grâce à leur capacité de régénération supérieure [9,14]. Mais rassurez-vous : même chez l'adulte, les perspectives restent encourageantes avec les traitements actuels.
Peut-on Prévenir les Microangiopathies Thrombotiques ?
La prévention des microangiopathies thrombotiques dépend largement de leur type et de leur cause [2,14]. Certaines formes peuvent être évitées par des mesures simples, d'autres sont plus difficiles à prévenir.
Pour le syndrome hémolytique et urémique lié à E. coli, la prévention repose sur l'hygiène alimentaire [2]. Cuisez suffisamment la viande hachée (température à cœur de 70°C), lavez soigneusement les légumes crus, évitez le lait non pasteurisé. Lors des barbecues, utilisez des ustensiles différents pour la viande crue et cuite. Ces gestes simples réduisent drastiquement le risque d'infection.
Si vous avez des antécédents familiaux de microangiopathies thrombotiques, un conseil génétique peut être utile. Des tests permettent de détecter les mutations responsables des formes héréditaires [8,13]. Cette information aide à adapter la surveillance et à prendre des mesures préventives si nécessaire.
Certains médicaments peuvent déclencher ces pathologies. Informez toujours votre médecin de vos antécédents avant de débuter un nouveau traitement [15,14]. Les anti-VEGF, certains anticancéreux ou immunosuppresseurs nécessitent une surveillance particulière.
Pour les patients ayant déjà eu un épisode, la prévention des récidives est cruciale. Cela peut passer par un traitement préventif au long cours, une surveillance biologique régulière, ou l'éviction de certains facteurs déclenchants identifiés lors du premier épisode.
Recommandations des Autorités de Santé
Les autorités de santé françaises ont établi des recommandations précises pour la prise en charge des microangiopathies thrombotiques [1,2]. Ces protocoles, régulièrement mis à jour, garantissent une prise en charge optimale sur tout le territoire.
La Haute Autorité de Santé a publié en 2024 un protocole national de diagnostic et de soins (PNDS) spécifiquement dédié à ces pathologies [1]. Ce document de référence détaille les critères diagnostiques, les examens à réaliser et les traitements recommandés. Il insiste particulièrement sur l'urgence de la prise en charge : tout patient suspect doit être hospitalisé dans les plus brefs délais.
Santé publique France surveille étroitement l'épidémiologie du SHU, particulièrement les formes liées à E. coli [2]. Un système de déclaration obligatoire permet de détecter rapidement les épidémies et de mettre en place des mesures de prévention. Les professionnels de santé doivent signaler tout cas suspect aux autorités sanitaires.
Le Centre de référence des microangiopathies thrombotiques (CNR-MAT) coordonne la prise en charge de ces maladies rares [8,13]. Basé à l'hôpital Lariboisière à Paris, il propose une expertise diagnostique, des conseils thérapeutiques et participe à la formation des professionnels de santé. N'hésitez pas à demander un avis spécialisé si votre situation est complexe.
Ces recommandations évoluent régulièrement avec les progrès scientifiques. Les innovations thérapeutiques de 2024-2025 sont progressivement intégrées dans les protocoles de soins [3,4,5].
Ressources et Associations de Patients
Faire face à une microangiopathie thrombotique peut être difficile, mais vous n'êtes pas seul. De nombreuses ressources existent pour vous accompagner dans cette épreuve [14,9].
L'Association française des hémophiles (AFH) accueille également les patients atteints de troubles de l'hémostase, incluant les microangiopathies thrombotiques. Elle propose des groupes de parole, des journées d'information et un soutien psychologique. Leurs bénévoles, souvent d'anciens patients, comprennent parfaitement ce que vous traversez.
Au niveau européen, l'European Haemophilia Consortium développe des ressources spécifiques aux maladies rares de l'hémostase. Leur site internet propose des fiches d'information traduites en français et des témoignages de patients de différents pays.
Les réseaux sociaux peuvent également être une source de soutien, mais attention aux informations non vérifiées. Privilégiez les groupes modérés par des professionnels de santé ou des associations reconnues. L'échange d'expériences avec d'autres patients peut être très réconfortant, à maladie de garder un esprit critique.
N'oubliez pas les ressources locales : assistantes sociales hospitalières, psychologues, associations de malades chroniques de votre région. Votre équipe soignante peut vous orienter vers les structures les plus adaptées à votre situation [10,14].
Nos Conseils Pratiques
Vivre avec une microangiopathie thrombotique demande quelques adaptations, mais des gestes simples peuvent grandement améliorer votre qualité de vie [14,9]. Voici nos conseils pratiques, issus de l'expérience de nombreux patients.
Tenez un carnet de santé détaillé. Notez vos symptômes, vos traitements, vos résultats d'analyses. Cette information sera précieuse lors de vos consultations et pourra aider à détecter précocement une récidive. Certaines applications mobiles facilitent ce suivi quotidien.
Apprenez à reconnaître les signes d'alerte : fatigue inhabituelle, saignements, diminution des urines, maux de tête intenses. En cas de doute, n'hésitez jamais à contacter votre équipe médicale. Il vaut mieux une consultation "pour rien" qu'un retard de prise en charge [1,17].
Adaptez votre alimentation selon votre forme de maladie. Si vous avez eu un SHU, soyez particulièrement vigilant avec la viande hachée et les crudités [2]. Privilégiez une alimentation équilibrée, riche en fer si vous êtes anémique, mais pauvre en sel si vous avez des problèmes rénaux.
Organisez votre vie professionnelle. Informez votre employeur de votre maladie si nécessaire, explorez les possibilités d'aménagement de poste ou de télétravail. La reconnaissance en maladie de longue durée peut vous faire bénéficier d'une prise en charge à 100% [14].
Quand Consulter un Médecin ?
Savoir quand consulter peut faire la différence dans l'évolution de votre maladie. Certains signes nécessitent une consultation urgente, d'autres peuvent attendre votre prochain rendez-vous programmé [17,1].
Consultez immédiatement si vous présentez : une fatigue extrême d'apparition brutale, des saignements importants (nez, gencives, règles très abondantes), des troubles neurologiques (confusion, troubles de la parole, maux de tête violents), une diminution importante de la quantité d'urine, ou de la fièvre associée à ces symptômes [16,17].
Prenez rendez-vous dans les 48 heures pour : une fatigue progressive mais inhabituelle, des petites taches rouges sur la peau qui apparaissent, des saignements mineurs mais répétés, des douleurs abdominales persistantes, ou tout symptôme qui vous inquiète même s'il semble bénin [10,14].
Pour les patients déjà diagnostiqués, respectez scrupuleusement vos rendez-vous de suivi. Même si vous vous sentez bien, la surveillance biologique régulière permet de détecter précocement une récidive ou une complication [1,8].
En cas de doute, n'hésitez jamais à appeler votre équipe médicale. La plupart des services d'hématologie ou de néphrologie ont une ligne téléphonique dédiée aux patients. Votre médecin préfère être contacté "pour rien" plutôt que de passer à côté d'une urgence.
Questions Fréquentes
Les microangiopathies thrombotiques sont-elles héréditaires ?Certaines formes le sont, d'autres non. Le PTT peut être héréditaire (déficit congénital en ADAMTS13) ou acquis. Le SHU atypique a souvent une composante génétique, contrairement au SHU typique lié à E. coli [8,13].
Peut-on avoir des enfants après une microangiopathie thrombotique ?
Oui, mais cela nécessite une surveillance spécialisée. La grossesse peut déclencher ou aggraver certaines formes. Un suivi conjoint obstétricien-hématologue est indispensable [14,1].
Ces maladies peuvent-elles récidiver ?
Le risque de récidive varie selon la forme. Le PTT récidive dans environ 30% des cas, nécessitant parfois un traitement préventif. Le SHU typique récidive rarement, contrairement aux formes atypiques [11,2].
Faut-il éviter certains médicaments ?
Certains médicaments peuvent déclencher ces pathologies : quinine, certains anticancéreux, anti-VEGF. Informez toujours votre médecin de vos antécédents avant tout nouveau traitement [15,14].
Peut-on faire du sport ?
L'activité physique est généralement bénéfique, mais elle doit être adaptée. Évitez les sports de contact pendant les phases aiguës ou si vos plaquettes sont basses. Demandez conseil à votre médecin [9,14].
Questions Fréquentes
Les microangiopathies thrombotiques sont-elles héréditaires ?
Certaines formes le sont, d'autres non. Le PTT peut être héréditaire (déficit congénital en ADAMTS13) ou acquis. Le SHU atypique a souvent une composante génétique, contrairement au SHU typique lié à E. coli.
Peut-on avoir des enfants après une microangiopathie thrombotique ?
Oui, mais cela nécessite une surveillance spécialisée. La grossesse peut déclencher ou aggraver certaines formes. Un suivi conjoint obstétricien-hématologue est indispensable.
Ces maladies peuvent-elles récidiver ?
Le risque de récidive varie selon la forme. Le PTT récidive dans environ 30% des cas, nécessitant parfois un traitement préventif. Le SHU typique récidive rarement, contrairement aux formes atypiques.
Faut-il éviter certains médicaments ?
Certains médicaments peuvent déclencher ces pathologies : quinine, certains anticancéreux, anti-VEGF. Informez toujours votre médecin de vos antécédents avant tout nouveau traitement.
Peut-on faire du sport ?
L'activité physique est généralement bénéfique, mais elle doit être adaptée. Évitez les sports de contact pendant les phases aiguës ou si vos plaquettes sont basses. Demandez conseil à votre médecin.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] protocole national de diagnostic et de soins (pnds) - HAS 2024-2025Lien
- [2] Syndrome hémolytique et urémique (SHU) - sante.gouv.fr 2024-2025Lien
- [3] Programme final SFNDT 2024 - Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [4] Portail de transparence - Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [5] Nantes Université - Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [6] Complement activation in secondary thrombotic - Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [7] Toward a Revised Definition of Thrombotic Microangiopathy - Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [8] BS Joly, A Joseph - recommandations du Centre de référence des microangiopathies thrombotiques (CNR-MAT) 2024Lien
- [9] Y SHISAH - MICROANGIOPATHIES THROMBOTIQUES: AVANCEES ACTUELLES 2023Lien
- [10] Y OUATAB - LES MICROANGIOPATHIES THROMBOTIQUES EN MILIEU DE REANIMATION 2023Lien
- [11] É Jousselme, M Marie - Le PTT, une microangiopathie thrombotique de l'hémostase 2024Lien
- [12] A McKee, B Salter - Pseudo-microangiopathie thrombotique causée par une grave carence en vitamine B12 2023Lien
- [13] BS Joly, A Veyradier - recommandations du Centre de référence des microangiopathies thrombotiques (CNR-MAT) 2024Lien
- [14] A Tekaya, A Kefi - Particularités de la microangiopathie thrombotique en médecine interne 2023Lien
- [15] A Allaoui, A Ghita - Insuffisance rénale rapidement progressive révélant une microangiopathie thrombotique secondaire à une prise d'anti-VEGF 2022Lien
- [16] Microangiopathies thrombotiques : physiopathologie - SRLFLien
- [17] Les microangiopathies thrombotiques aux urgences - SFMULien
Publications scientifiques
- [HTML][HTML] … congénital à l'ère de la protéine ADAMTS13 recombinante: recommandations du Centre de référence des microangiopathies thrombotiques (CNR-MAT) (2024)
- MICROANGIOPATHIES THROMBOTIQUES: AVANCEES ACTUELLES (2023)[PDF]
- LES MICROANGIOPATHIES THROMBOTIQUES EN MILIEU DE REANIMATION: INCIDENCES ET CARACTERISTIQUES (2023)
- Le PTT, une microangiopathie thrombotique de l'hémostase (2024)
- Pseudo-microangiopathie thrombotique causée par une grave carence en vitamine B12 (2023)[PDF]
Ressources web
- Microangiopathies thrombotiques : physiopathologie, ... (srlf.org)
de P Coppo · 2005 · Cité 22 fois — Un syndrome de MAT est en général le reflet de pathologies graves engageant le pronostic vital. Il est donc nécessaire de savoir reconnaître ces pathologies ...
- Les microangiopathies thrombotiques aux urgences (sfmu.org)
de O GARDY · Cité 7 fois — La présence d'une défaillance d'organe conforte le diagnostic. On distingue différents types de MAT : le purpura thrombotique thrombocytopénique (PTT), le ...
- Microangiopathies thrombotiques (srlf.org)
de P Coppo · Cité 8 fois — La présence de défaillances d'organe conforte le diagnostic, et permet parfois de redresser le diagnostic avec certains diagnostics différentiels. Les deux ...
- Centre de référence des microangiopathies thrombotiques (maladiesrares-necker.aphp.fr)
Il est donc nécessaire de savoir les reconnaître afin d'en établir le diagnostic rapidement et d'instituer un traitement spécifique en urgence. Le site ...
- Micro-angiopathies thrombotiques (sfh.hematologie.net)
de P Coppo · Cité 8 fois — Un syndrome de microangiopathie thrombotique se définit par l'association d'une anémie hémolytique mécanique (présence de schizocytes sur le frottis sanguin ...

- Consultation remboursable *
- Ordonnance et arrêt de travail sécurisés (HDS)

Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.