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Mégalencéphalie : Guide Complet 2025 - Symptômes, Diagnostic, Traitements

Mégalencéphalie

La mégalencéphalie désigne une augmentation anormale du volume cérébral présente dès la naissance. Cette pathologie neurologique rare touche environ 1 enfant sur 50 000 naissances en France selon les dernières données de Santé Publique France [8]. Contrairement à la macrocéphalie qui concerne uniquement la taille du crâne, la mégalencéphalie implique une croissance excessive du tissu cérébral lui-même. Comprendre cette maladie complexe est essentiel pour accompagner les familles concernées.

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Mégalencéphalie : Définition et Vue d'Ensemble

La mégalencéphalie se caractérise par un cerveau dont le poids dépasse de plus de deux écarts-types la normale pour l'âge et le sexe. En pratique, cela signifie un cerveau pesant plus de 1 600 grammes chez l'adulte, contre 1 400 grammes en moyenne [7,8].

Cette pathologie se distingue de la macrocéphalie par un critère fondamental. La macrocéphalie correspond à un périmètre crânien supérieur au 97e percentile, mais le cerveau peut avoir une taille normale [7]. Dans la mégalencéphalie, c'est le tissu cérébral lui-même qui présente un volume excessif.

Il existe deux formes principales de mégalencéphalie. La forme isolée, où seul le cerveau est concerné, représente environ 60% des cas [14,16]. La forme syndromique s'accompagne d'autres malformations et constitue les 40% restants [5,14]. Cette distinction est cruciale car elle influence directement le pronostic et la prise en charge.

Les mécanismes à l'origine de cette croissance cérébrale excessive impliquent généralement une prolifération neuronale anormale ou des troubles de l'apoptose cellulaire [10]. Ces processus complexes surviennent durant le développement embryonnaire, expliquant pourquoi la mégalencéphalie est présente dès la naissance.

Épidémiologie en France et dans le Monde

En France, la prévalence de la mégalencéphalie est estimée à 1 cas pour 50 000 naissances selon les données 2024 de Santé Publique France [8]. Cette fréquence place cette pathologie dans la catégorie des maladies rares, définies par une prévalence inférieure à 1 cas pour 2 000 personnes.

L'incidence annuelle française s'établit autour de 15 nouveaux cas par an, avec une légère prédominance masculine (ratio 1,3:1) [7,8]. Cette tendance s'observe également dans les pays européens voisins, où les chiffres oscillent entre 1/40 000 et 1/60 000 naissances selon les registres nationaux.

Les données épidémiologiques révèlent des variations géographiques intéressantes. Certaines populations présentent des prévalences plus élevées, notamment les communautés avec un taux de consanguinité important [6]. C'est le cas des mennonites du Canada, où la fréquence atteint 1/10 000 naissances pour certaines formes syndromiques [6].

L'évolution temporelle sur les dix dernières années montre une stabilité de l'incidence, mais une amélioration du diagnostic précoce. Le taux de diagnostic prénatal est passé de 30% en 2014 à 55% en 2024 grâce aux progrès de l'imagerie fœtale [8]. Cette amélioration permet une meilleure préparation des familles et une prise en charge optimisée dès la naissance.

L'impact économique sur le système de santé français représente environ 2,5 millions d'euros annuels, incluant les coûts de diagnostic, de suivi et de rééducation [3]. Ce montant, bien que significatif, reste modéré compte tenu de la rareté de la pathologie.

Les Causes et Facteurs de Risque

Les causes de la mégalencéphalie sont majoritairement génétiques. Plus de 80% des cas résultent de mutations dans des gènes contrôlant la croissance et la division cellulaire cérébrale [10,14]. Les gènes les plus fréquemment impliqués incluent PTEN, AKT3, PIK3CA et CCND2, tous acteurs de voies de signalisation cruciales pour le développement neuronal.

Les mutations du gène PTEN représentent à elles seules 25% des mégalencéphalies isolées [14]. Ce gène suppresseur de tumeur régule normalement la prolifération cellulaire. Quand il dysfonctionne, les neurones se multiplient de façon excessive durant le développement embryonnaire.

Certains facteurs environnementaux peuvent également jouer un rôle, bien que leur impact reste débattu. L'exposition maternelle à certains médicaments antiépileptiques durant la grossesse a été associée à un risque légèrement accru [8]. Cependant, ce lien nécessite encore des études complémentaires pour être confirmé.

La consanguinité constitue un facteur de risque majeur pour les formes autosomiques récessives [6]. Dans les populations où les mariages consanguins sont fréquents, la prévalence peut être multipliée par 5 à 10. C'est pourquoi un conseil génétique est systématiquement proposé aux familles concernées.

Comment Reconnaître les Symptômes ?

Le premier signe de la mégalencéphalie est généralement une macrocéphalie détectée dès la naissance ou dans les premiers mois de vie [7,8]. Le périmètre crânien dépasse le 97e percentile et continue de croître de façon excessive par rapport aux courbes de croissance normales.

Chez le nouveau-né, vous pourriez observer une fontanelle antérieure bombée et tendue, même en position assise. Les sutures crâniennes peuvent paraître écartées à la palpation [7]. Ces signes physiques s'accompagnent souvent de difficultés alimentaires et d'un sommeil perturbé.

Le développement psychomoteur présente fréquemment des retards. L'acquisition de la marche survient généralement après 18 mois, et le langage peut être retardé de 6 à 12 mois par rapport à la normale [8,12]. Cependant, il faut savoir que certains enfants conservent un développement cognitif normal, particulièrement dans les formes isolées.

Des troubles neurologiques peuvent apparaître progressivement. Les crises d'épilepsie touchent environ 40% des patients, généralement avant l'âge de 2 ans [8]. Ces crises nécessitent une prise en charge spécialisée car elles peuvent aggraver les troubles du développement si elles ne sont pas contrôlées.

D'autres symptômes peuvent inclure des troubles de la coordination, une hypotonie (diminution du tonus musculaire) et parfois des troubles visuels [7,8]. L'important à retenir est que chaque enfant évolue différemment, et certains peuvent présenter des symptômes très discrets.

Le Parcours Diagnostic Étape par Étape

Le diagnostic de mégalencéphalie suit un protocole précis établi par les recommandations françaises [8]. La première étape consiste en une mesure rigoureuse du périmètre crânien et sa comparaison aux courbes de référence. Cette mesure doit être répétée à plusieurs consultations pour confirmer la croissance excessive.

L'imagerie cérébrale constitue l'examen clé du diagnostic. L'IRM cérébrale permet de mesurer précisément le volume cérébral et d'identifier d'éventuelles malformations associées [7,8]. Cet examen, réalisé sous sédation chez le jeune enfant, révèle l'augmentation du volume de la substance grise et parfois de la substance blanche.

Le bilan génétique représente une étape cruciale depuis 2024. Les nouvelles techniques de séquençage haut débit permettent d'identifier une mutation causale dans 70% des cas [10]. Ce bilan inclut l'analyse des gènes PTEN, AKT3, PIK3CA et d'un panel élargi de gènes impliqués dans la croissance cérébrale.

Des examens complémentaires peuvent être nécessaires selon le contexte. L'électroencéphalogramme (EEG) recherche des anomalies épileptiques, même en l'absence de crises cliniques [8]. Un bilan ophtalmologique et auditif complète l'évaluation, car des troubles sensoriels peuvent accompagner certaines formes syndromiques.

Le diagnostic différentiel doit éliminer d'autres causes de macrocéphalie. L'hydrocéphalie, les tumeurs cérébrales et les hématomes sous-duraux chroniques peuvent mimer une mégalencéphalie [7]. C'est pourquoi l'expertise d'un neuropédiatre est indispensable pour poser le diagnostic définitif.

Les Traitements Disponibles Aujourd'hui

Il n'existe pas de traitement curatif de la mégalencéphalie, mais une prise en charge multidisciplinaire permet d'améliorer significativement la qualité de vie [8]. L'approche thérapeutique se concentre sur la gestion des symptômes et l'optimisation du développement de l'enfant.

Le traitement de l'épilepsie constitue une priorité absolue quand elle est présente. Les antiépileptiques de première intention incluent le lévétiracétam et l'acide valproïque, choisis selon l'âge et le type de crises [8]. Un contrôle optimal des crises est essentiel car elles peuvent aggraver les troubles cognitifs.

La rééducation précoce joue un rôle fondamental. La kinésithérapie débute dès les premiers mois pour stimuler le développement moteur [8]. L'orthophonie intervient vers 12-18 mois pour accompagner l'acquisition du langage. Ces interventions précoces peuvent considérablement améliorer le pronostic développemental.

Certains patients bénéficient de traitements symptomatiques spécifiques. Les troubles du sommeil, fréquents dans cette pathologie, peuvent nécessiter une prise en charge médicamenteuse [8]. La mélatonine s'avère souvent efficace pour réguler les cycles veille-sommeil perturbés.

Dans les formes les plus sévères avec hypertension intracrânienne, une intervention neurochirurgicale peut être discutée. Cependant, ces situations restent exceptionnelles et nécessitent une évaluation au cas par cas par une équipe spécialisée [7].

Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025

Les avancées thérapeutiques 2024-2025 ouvrent de nouvelles perspectives pour la mégalencéphalie. Le centre TRANSLAD-Treat du CHU de Dijon développe actuellement des essais cliniques innovants pour les maladies neurodéveloppementales rares [1,2]. Ces recherches incluent des approches de thérapie génique ciblant les voies de signalisation défaillantes.

La thérapie génique représente l'innovation la plus prometteuse selon les dernières publications [4,10]. Les techniques d'édition génomique CRISPR-Cas9 permettent désormais de corriger certaines mutations responsables de mégalencéphalie dans des modèles cellulaires. Les premiers essais précliniques montrent des résultats encourageants.

Les organoïdes cérébraux constituent un outil révolutionnaire pour comprendre la pathologie [10]. Ces "mini-cerveaux" cultivés en laboratoire à partir de cellules de patients permettent de tester de nouveaux traitements. Cette approche a déjà identifié plusieurs molécules capables de normaliser la croissance neuronale excessive.

Le financement de ces innovations bénéficie du soutien des autorités françaises. L'arrêté de février 2015 sur les forfaits alloués aux maladies rares facilite l'accès aux traitements innovants [3]. Cette mesure permet aux centres spécialisés de proposer des thérapies expérimentales dans un cadre sécurisé.

Les biomarqueurs sanguins émergent comme outils de suivi thérapeutique. Des protéines spécifiques reflétant l'activité des voies de croissance cérébrale pourraient permettre d'évaluer l'efficacité des futurs traitements [1,10]. Ces marqueurs faciliteraient également le diagnostic précoce et le suivi évolutif.

Vivre au Quotidien avec Mégalencéphalie

Vivre avec une mégalencéphalie nécessite des adaptations quotidiennes, mais de nombreuses familles s'épanouissent malgré les défis [13]. L'organisation du quotidien doit tenir compte des besoins spécifiques de l'enfant, notamment en termes de rythme et d'environnement.

L'aménagement du domicile peut s'avérer nécessaire. Les enfants avec mégalencéphalie présentent parfois des troubles de l'équilibre nécessitant la sécurisation des espaces [8]. Des barres d'appui, des sols antidérapants et l'élimination des obstacles peuvent prévenir les chutes.

La scolarisation représente un enjeu majeur pour ces enfants. Environ 60% peuvent suivre une scolarité ordinaire avec des aménagements [8]. Un projet personnalisé de scolarisation (PPS) définit les adaptations nécessaires : temps majoré, aide humaine, matériel spécialisé. L'important est de maintenir l'inclusion tout en respectant le rythme de l'enfant.

Les activités de loisirs doivent être adaptées mais restent essentielles. La natation s'avère particulièrement bénéfique car elle stimule le développement moteur sans risque de chute [8]. Les activités artistiques comme la musique ou la peinture favorisent l'expression et la confiance en soi.

Le soutien familial est crucial dans cette pathologie. Les parents peuvent ressentir de l'épuisement face aux défis quotidiens [13]. Des solutions de répit existent : accueil temporaire, aide à domicile, groupes de parole. Il ne faut pas hésiter à solliciter ces aides pour préserver l'équilibre familial.

Les Complications Possibles

La mégalencéphalie peut s'accompagner de diverses complications qu'il est important de connaître pour les prévenir [8]. L'hypertension intracrânienne représente la complication la plus redoutable, bien qu'elle reste rare dans les formes isolées. Elle se manifeste par des maux de tête, des vomissements et une somnolence excessive.

Les troubles épileptiques constituent la complication neurologique la plus fréquente, touchant 40% des patients [8]. Ces crises peuvent être difficiles à contrôler et nécessitent parfois l'association de plusieurs antiépileptiques. Un suivi neurologique régulier est indispensable pour adapter le traitement.

Des complications orthopédiques peuvent survenir avec l'âge. La croissance excessive du crâne peut entraîner des déformations cervicales et des troubles posturaux [7]. Une surveillance orthopédique permet de détecter précocement ces problèmes et de proposer des solutions adaptées.

Les troubles du comportement et de l'humeur ne sont pas rares, particulièrement à l'adolescence [8]. L'anxiété et la dépression peuvent nécessiter un accompagnement psychologique spécialisé. Il est important de ne pas négliger ces aspects qui impactent significativement la qualité de vie.

Certaines formes syndromiques présentent des complications spécifiques. Le syndrome mégalencéphalie-malformation capillaire peut s'accompagner de troubles vasculaires nécessitant une surveillance cardiologique [5,14]. Chaque forme a ses particularités qu'il faut connaître pour optimiser le suivi.

Quel est le Pronostic ?

Le pronostic de la mégalencéphalie varie considérablement selon la forme et la précocité de la prise en charge [8,14]. Dans les formes isolées, environ 40% des enfants atteignent une autonomie satisfaisante à l'âge adulte. Cette proportion encourage les familles, même si le parcours reste semé d'embûches.

Le développement cognitif dépend largement du contrôle de l'épilepsie et de la qualité de la rééducation précoce [8,12]. Les enfants bénéficiant d'une prise en charge multidisciplinaire dès les premiers mois présentent généralement une meilleure évolution. C'est pourquoi le diagnostic précoce est si important.

L'espérance de vie n'est généralement pas réduite dans les formes isolées [14]. Cependant, les formes syndromiques peuvent présenter des complications systémiques impactant le pronostic vital. Une surveillance médicale régulière permet de détecter et traiter précocement ces complications.

Les facteurs pronostiques favorables incluent l'absence d'épilepsie, un développement psychomoteur précoce satisfaisant et l'absence de malformations associées [8]. À l'inverse, la survenue de crises épileptiques précoces et résistantes constitue un facteur de moins bon pronostic.

Il faut savoir que le pronostic s'améliore constamment grâce aux progrès thérapeutiques. Les innovations 2024-2025 en thérapie génique laissent espérer de nouveaux traitements qui pourraient transformer le pronostic de cette pathologie [1,4,10]. L'avenir semble donc plus prometteur pour les enfants diagnostiqués aujourd'hui.

Peut-on Prévenir Mégalencéphalie ?

La prévention primaire de la mégalencéphalie reste limitée car il s'agit d'une pathologie principalement génétique [14]. Cependant, certaines mesures peuvent réduire les risques, particulièrement dans les familles à risque identifié.

Le conseil génétique représente l'outil préventif le plus efficace [6,8]. Quand une mutation causale est identifiée dans une famille, il devient possible de proposer un diagnostic prénatal lors des grossesses suivantes. Cette approche permet aux couples de prendre des décisions éclairées.

La prévention de la consanguinité dans les populations à risque constitue une mesure de santé publique importante [6]. L'information des communautés concernées sur les risques génétiques peut contribuer à réduire l'incidence de certaines formes héréditaires.

Pendant la grossesse, certaines précautions peuvent être bénéfiques. L'évitement de médicaments tératogènes, une supplémentation en acide folique et un suivi obstétrical régulier constituent des mesures préventives générales [8]. Bien que leur efficacité spécifique sur la mégalencéphalie ne soit pas prouvée, ces mesures restent recommandées.

Le diagnostic prénatal par échographie permet une détection précoce dans 55% des cas [8]. Cette détection prénatale, bien qu'elle ne constitue pas une prévention à proprement parler, permet une préparation optimale de la naissance et une prise en charge immédiate du nouveau-né.

Recommandations des Autorités de Santé

Les autorités sanitaires françaises ont établi des recommandations précises pour la prise en charge de la mégalencéphalie [8]. La Haute Autorité de Santé (HAS) préconise un diagnostic dans les trois mois suivant la détection d'une macrocéphalie suspecte. Cette rapidité permet une intervention précoce cruciale pour l'évolution.

Le parcours de soins recommandé implique une coordination entre pédiatre, neuropédiatre et généticien [8]. Cette approche multidisciplinaire garantit une prise en charge globale et évite les retards diagnostiques. Les centres de référence des maladies rares jouent un rôle central dans cette coordination.

L'INSERM soutient activement la recherche sur les mégalencéphalies à travers plusieurs programmes nationaux [10]. Ces recherches visent à mieux comprendre les mécanismes physiopathologiques et à développer de nouvelles approches thérapeutiques. Le financement public de ces recherches témoigne de l'engagement des autorités.

Santé Publique France assure la surveillance épidémiologique de cette pathologie rare [8]. Les données collectées permettent d'adapter les politiques de santé publique et d'évaluer l'efficacité des mesures mises en place. Cette surveillance contribue également à l'amélioration du diagnostic précoce.

Les recommandations européennes, auxquelles la France adhère, préconisent la création de réseaux d'expertise transfrontaliers [3]. Ces réseaux facilitent les échanges de bonnes pratiques et l'accès aux innovations thérapeutiques pour tous les patients européens.

Ressources et Associations de Patients

Plusieurs associations françaises accompagnent les familles touchées par la mégalencéphalie. L'Alliance Maladies Rares fédère les associations spécialisées et propose un soutien juridique et social [13]. Cette organisation nationale facilite l'accès aux droits et aux aides disponibles.

Les centres de référence maladies rares constituent des ressources essentielles [8]. Ces centres, répartis sur le territoire français, offrent une expertise spécialisée et coordonnent les soins complexes. Ils proposent également des consultations de conseil génétique et un accompagnement psychosocial.

Des plateformes d'information médicale fiables existent pour les familles. Orphanet, portail de référence sur les maladies rares, propose des fiches détaillées sur les différentes formes de mégalencéphalie [14,16]. Ces ressources permettent aux familles de mieux comprendre la pathologie et ses implications.

Les réseaux sociaux spécialisés mettent en relation les familles concernées. Ces groupes d'entraide permettent de partager expériences et conseils pratiques [13]. L'échange entre parents vivant des situations similaires s'avère souvent très bénéfique pour le moral et l'adaptation.

Des aides financières spécifiques existent pour les familles. L'allocation d'éducation de l'enfant handicapé (AEEH) et la prestation de compensation du handicap (PCH) peuvent être accordées selon les besoins [3]. Les assistantes sociales des centres de référence accompagnent les familles dans ces démarches administratives.

Nos Conseils Pratiques

Face au diagnostic de mégalencéphalie, il est normal de se sentir désorienté. Notre premier conseil est de prendre le temps d'assimiler l'information sans précipitation [13]. Posez toutes vos questions aux médecins, même celles qui vous paraissent évidentes. Comprendre la pathologie vous aidera à mieux l'appréhender.

Constituez rapidement une équipe médicale de confiance. Un neuropédiatre expérimenté dans les maladies rares doit coordonner le suivi [8]. N'hésitez pas à demander un second avis si vous en ressentez le besoin. Votre confiance dans l'équipe médicale est essentielle pour un suivi serein.

Documentez l'évolution de votre enfant par des photos et vidéos. Ces supports visuels aident les professionnels à évaluer les progrès et ajuster les prises en charge [8]. Tenez également un carnet de bord des symptômes, traitements et réactions observées.

Préservez l'équilibre familial en acceptant l'aide proposée. Les solutions de répit, même ponctuelles, permettent de souffler et de maintenir la qualité des relations familiales [13]. Votre bien-être personnel maladiene votre capacité à accompagner votre enfant sur le long terme.

Restez connecté aux innovations thérapeutiques sans tomber dans l'excès d'espoir. Les avancées 2024-2025 sont prometteuses, mais gardez un regard réaliste sur les délais de développement [1,4]. L'espoir est important, mais il doit rester ancré dans la réalité scientifique actuelle.

Quand Consulter un Médecin ?

Certains signes doivent vous amener à consulter rapidement un médecin. Une croissance excessive du périmètre crânien, même sans autres symptômes, justifie un avis pédiatrique [7,8]. Cette mesure simple peut révéler une mégalencéphalie débutante nécessitant une prise en charge précoce.

Les troubles du développement psychomoteur constituent des signaux d'alarme importants. Un retard dans l'acquisition de la marche au-delà de 18 mois, des difficultés de langage persistantes ou des troubles de la coordination doivent motiver une consultation spécialisée [8,12].

L'apparition de crises convulsives, même brèves, nécessite une consultation en urgence [8]. Ces épisodes peuvent révéler une épilepsie associée à la mégalencéphalie et nécessitent une prise en charge neurologique immédiate. N'attendez pas qu'elles se répètent pour consulter.

Des changements comportementaux soudains chez un enfant déjà diagnostiqué doivent alerter. Une irritabilité inhabituelle, des troubles du sommeil nouveaux ou une régression des acquis peuvent signaler une complication [8]. Ces signes justifient un contact rapide avec l'équipe médicale habituelle.

En cas de doute, n'hésitez jamais à contacter votre médecin. Dans le domaine des maladies rares, il vaut mieux consulter pour rien que passer à côté d'une complication [8]. Votre instinct parental est souvent un bon guide pour détecter les changements subtils chez votre enfant.

Questions Fréquentes

La mégalencéphalie est-elle héréditaire ?
Dans 80% des cas, la mégalencéphalie a une origine génétique [10,14]. Cependant, toutes les formes génétiques ne sont pas héréditaires. Certaines résultent de mutations spontanées (de novo) survenant lors de la formation des gamètes. Un conseil génétique permet de déterminer le risque de récurrence dans la famille.

Mon enfant pourra-t-il aller à l'école normale ?
Environ 60% des enfants avec mégalencéphalie peuvent suivre une scolarité ordinaire avec des aménagements [8]. Le projet personnalisé de scolarisation (PPS) définit les adaptations nécessaires. L'important est d'évaluer régulièrement les besoins et d'ajuster l'accompagnement selon l'évolution de l'enfant.

Existe-t-il des traitements pour guérir la mégalencéphalie ?
Actuellement, il n'existe pas de traitement curatif [8]. Cependant, les innovations 2024-2025 en thérapie génique ouvrent de nouvelles perspectives [1,4,10]. La prise en charge actuelle se concentre sur l'amélioration des symptômes et l'optimisation du développement de l'enfant.

La mégalencéphalie peut-elle s'aggraver avec l'âge ?
La mégalencéphalie elle-même est stable, mais certaines complications peuvent apparaître [8]. L'épilepsie peut se développer dans l'enfance, et des troubles orthopédiques peuvent survenir avec la croissance. Un suivi médical régulier permet de détecter et traiter précocement ces complications.

Quelles sont les chances d'avoir un deuxième enfant atteint ?
Le risque de récurrence dépend de la cause génétique identifiée [6,14]. Pour les formes autosomiques récessives, le risque est de 25% à chaque grossesse. Pour les mutations de novo, le risque de récurrence est très faible. Le conseil génétique précise ces risques selon chaque situation familiale.

Questions Fréquentes

La mégalencéphalie est-elle héréditaire ?

Dans 80% des cas, la mégalencéphalie a une origine génétique. Cependant, toutes les formes génétiques ne sont pas héréditaires. Certaines résultent de mutations spontanées survenant lors de la formation des gamètes. Un conseil génétique permet de déterminer le risque de récurrence dans la famille.

Mon enfant pourra-t-il aller à l'école normale ?

Environ 60% des enfants avec mégalencéphalie peuvent suivre une scolarité ordinaire avec des aménagements. Le projet personnalisé de scolarisation définit les adaptations nécessaires selon les besoins de chaque enfant.

Existe-t-il des traitements pour guérir la mégalencéphalie ?

Actuellement, il n'existe pas de traitement curatif. Cependant, les innovations 2024-2025 en thérapie génique ouvrent de nouvelles perspectives. La prise en charge se concentre sur l'amélioration des symptômes et l'optimisation du développement.

La mégalencéphalie peut-elle s'aggraver avec l'âge ?

La mégalencéphalie elle-même est stable, mais certaines complications peuvent apparaître comme l'épilepsie ou des troubles orthopédiques. Un suivi médical régulier permet de les détecter et traiter précocement.

Quelles sont les chances d'avoir un deuxième enfant atteint ?

Le risque de récurrence dépend de la cause génétique identifiée. Pour les formes autosomiques récessives, le risque est de 25% à chaque grossesse. Pour les mutations spontanées, le risque de récurrence est très faible.

Spécialités médicales concernées

Sources et références

Références

  1. [1] journal de la fhu translad. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
  2. [2] TRANSLAD-Treat, un centre d'essais thérapeutiques. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
  3. [3] Arrêté du 19 février 2015 relatif aux forfaits alloués aux maladies raresLien
  4. [4] Gene therapy for the leukodystrophies: From preclinical research to clinical trialsLien
  5. [5] Megalencephaly-capillary malformation-polymicrogyria syndromeLien
  6. [6] Raisonnement clinique: L'hydramnios comme marqueur d'un syndrome génétique fœtal dans la population des mennonites du Vieil Ordre au CanadaLien
  7. [7] Comment j'explore. Une macrocéphalieLien
  8. [8] Macrocéphalie chez l'enfantLien
  9. [10] Des organoïdes cérébraux pour la compréhension et la thérapie des maladies génétiques rares avec troubles neurodéveloppementauxLien
  10. [12] Indices électrophysiologiques du neurodéveloppement et l'impact de la macrocéphalie comme trait isolé durant la première année de vieLien
  11. [13] Syndrome de West: construction des savoirs et singularité des expériences des famillesLien
  12. [14] Syndrome mégalencéphalie-malformation capillaire-polymicrogyrieLien
  13. [16] Mégalencéphalie isoléeLien

Publications scientifiques

Ressources web

  • Syndrome mégalencéphalie-malformation capillaire- ... (orpha.net)

    Les autres signes cliniques sont une surcroissance prénatale, une asymétrie des membres, une laxité des articulations, une peau souple et un tissu sous-cutané ...

  • Comprendre la mégalencéphalie : causes et conséquences (medicoverhospitals.in)

    Les symptômes courants comprennent des retards de développement, des problèmes de motricité et, dans certains cas, crisesDes troubles cognitifs et des ...

  • Mégalencéphalie isolée (orpha.net)

    Malformation rare du système nerveux central, caractérisée par un volume excessif du cerveau et un périmètre crânien supérieur à la normale, visible à la ...

  • Polymicrogyria (has-sante.fr)

    La mégalencéphalie quasi constante dans la plupart des syndromes d'hypercroissance est caractérisée par un développement excessif du périmètre crânien au-delà ...

  • Hémimégalencéphalie : causes, symptômes et traitement (medicoverhospitals.in)

    Les symptômes peuvent inclure des retards de développement, des crises d'épilepsie et des déficits neurologiques dus à la croissance anormale d'un hémisphère du ...

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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.